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1 - Règlement Départemental D'assainissement 2019

Le règlement du service départemental d'assainissement des Hauts-de-Seine, adopté le 14 décembre 2018, définit les conditions et modalités de déversement des effluents dans le réseau d'assainissement pour assurer la sécurité, l'hygiène publique et la protection de l'environnement. Il précise l'organisation du service public d'assainissement, les obligations de raccordement, ainsi que les prescriptions techniques pour les eaux usées domestiques et non domestiques, ainsi que pour les eaux pluviales. Ce document établit également les responsabilités des usagers et des collectivités en matière de gestion des eaux usées.

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1 - Règlement Départemental D'assainissement 2019

Le règlement du service départemental d'assainissement des Hauts-de-Seine, adopté le 14 décembre 2018, définit les conditions et modalités de déversement des effluents dans le réseau d'assainissement pour assurer la sécurité, l'hygiène publique et la protection de l'environnement. Il précise l'organisation du service public d'assainissement, les obligations de raccordement, ainsi que les prescriptions techniques pour les eaux usées domestiques et non domestiques, ainsi que pour les eaux pluviales. Ce document établit également les responsabilités des usagers et des collectivités en matière de gestion des eaux usées.

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adopté par délibération du 14 décembre 2018

SOMMAIRE RÈGLEMENT DU SERVICE DÉPARTEMENTAL


D’ASSAINISSEMENT DES HAUTS-DE-SEINE

CHAPITRE I. Dispositions générales


Article 1. Objet du règlement
Article 2. Organisation du service public
d’assainissement départemental Article 6. Définition du branchement
Article 3. Autres prescriptions Article 7. Modalités générales d’établissement du
Article 4. L’accès aux installations branchement
Article 5. Définition des réseaux Article 8. Admission des eaux
Le réseau unitaire Article 9. Les engagements de l’Exploitant
Le réseau séparatif

CHAPITRE II. Les eaux usées domestiques


Article 10. Définition 15.2 Contrôle de fin de chantier
Article 11. Obligation de raccordement 15.3 Remise d’ouvrage du branchement
Article 12. Demande de raccordement 15.4 Non-conformité du branchement
Article 13. Modalités particulières de réalisation des 15.5 Mise en service du branchement
branchements Article 16. Nombre de branchements par immeuble
Article 14. Caractéristiques techniques des Article 17. Régime des extensions de réseau
branchements des eaux usées réalisées à l’initiative des particuliers
domestiques Article 18. Surveillance, entretien, réparations et
14.1 Conformité du branchement – renouvellement de la partie publique des
dispositions techniques d’exécution branchements
14.2 Mode d’exécution des travaux Article 19. Conditions de suppression ou de
14.3 Qualifications requises pour les modification des branchements
entreprises 19.1 Suppression des branchements
Article 15. Conditions de remise d’ouvrage au 19.2 Modification des branchements
Service d’assainissement départemental et Article 20. Redevance d’assainissement
de mise en service du branchement Article 21. Participation pour le financement de
15.1 Contrôle en cours de chantier l’assainissement collectif

CHAPITRE III. Les eaux usées non domestiques


Article 22. Définition
22.1 Eaux usées non domestiques Article 27. Valeurs limites des substances nocives
assimilables à des eaux usées ou indésirables dans les eaux usées non
domestiques domestiques et dans les eaux issues
22.2 Eaux usées non domestiques d’activités ayant une utilisation de l’eau as-
Article 23. Déversement des eaux usées non similable à un usage domestique
domestique assimilables à des eaux usées Article 28. Autres prescriptions
domestiques Article 29. Caractéristiques techniques des
23.1 Conditions de raccordement branchements non domestiques
23.2 Convention pour un Rejet d’eau usée Article 30. Prélèvement et contrôle des eaux usées
Assimilable à de l’eau usée Domestique non domestiques ou assimilées
(CRAD) domestiques
Article 24. Déversement des eaux usées non Article 31. Dispositifs de prétraitement et de
domestiques dépollution
24.1 Conditions de raccordement Article 32. Obligation d’entretien des installations de
24.2 Arrêté d’autorisation de déversement prétraitement
Article 25. La convention spéciale de déversement Article 33. Redevance d’assainissement applicable
(CSD) aux établissements déversant des eaux
Article 26. Conditions générales d’admissibilité des usées non domestiques
eaux usées non domestiques et des eaux Article 34. Participations financières pour
issues d’activités ayant une utilisation de branchement et raccordement à l’égout
l’eau assimilable à un usage domestique Article 35. Participations financières spéciales
CHAPITRE IV. Les eaux pluviales
Article 36. Définition
Article 37. Séparation des eaux pluviales Article 41. Dispositions particulières pour les eaux
Article 38. Gestion des eaux pluviales à la source pluviales
Article 39. Dérogation et conditions de raccordement 41.1 Caractéristiques techniques des
des eaux pluviales ouvrages de gestion des eaux pluviales
39.1 Dérogation exceptionnelle pour le 41.2 Limitation de la pollution des eaux
raccordement des eaux pluviales pluviales
39.2 Conditions de raccordement des eaux 41.3 Mise en conformité d’un bâtiment
pluviales 41.4 Autres prescriptions
Article 40. Prescriptions générales pour les Article 42. Ouvrages de gestion des eaux pluviales à
branchements d’eaux pluviales la parcelle

CHAPITRE V. Les installations sanitaires intérieures


Article 43. Dispositions générales Article 50. Ventilations
Article 44. Raccordement entre domaine public et Article 51. Descentes de gouttières
domaine privé Article 52. Conduites enterrées
Article 45. Suppression des anciennes Article 53. Broyeurs d’évier ou de matières fécales
installations, anciennes fosses, anciens Article 54. Cas particulier d’un système unitaire
cabinets d’aisance Article 55. Citernes de récupération pour la
Article 46. Indépendance des réseaux intérieurs d’eau réutilisation de l’eau de pluie
potable et d’eaux usées Article 56. Entretien, nettoyage, réparation et
Article 47. Étanchéité des installations et protection renouvellement des installations
contre le reflux des eaux intérieures
Article 48. Pose de siphons Article 57. Contrôle et mise en conformité des
Article 49. Colonne de chutes d’eaux usées installations intérieures nouvelles ou ex-
istantes

CHAPITRE VI. Incorporation de réseaux au réseau public départemental


Article 58. Exécution des travaux
Article 59. Conditions d’incorporation au réseau Article 60. Contrôle des réseaux
public départemental

CHAPITRE VII. Dispositions diverses


Article 61. Infractions et poursuites Article 63. Mesures de sauvegarde
Article 62. Jugement des litiges Article 64. Agents du service d’assainissement dépar-
temental

CHAPITRE VIII. Dispositions d’application


Article 65. Entrée en vigueur Article 67. Clauses d’exécution
Article 66. Modification du règlement

ANNEXES
Annexe 1. Schéma de répartition de la propriété du raccordement au réseau public d’assainissement
Annexe 2. Prescriptions techniques applicables aux activités artisanales ayant une utilisation de l’eau assimilable à
un usage domestique
Annexe 3. Schéma de principe des installations intérieures d’assainissement
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
ARTICLE 1. Objet du règlement
L’objet du présent Règlement, fondé sur le Code Général des Collectivités Territoriales, le Code de la Santé Publique et le
Code de l’Environnement, est de définir les conditions et modalités auxquelles sont soumis les déversements d’effluents
dans le réseau départemental d’assainissement des Hauts-de-Seine afin que soient assurées la sécurité, l’hygiène
publique et la protection de l’environnement. Ce réseau a pour vocation première le transport des eaux usées et pluviales
collectées par les réseaux d’assainissement amont des communes, établissements publics territoriaux, syndicats et leur
acheminement vers les ouvrages du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne
(SIAAP) qui assure le transport final et le traitement avant rejet au milieu naturel. L’autorisation de déversement dans le
réseau départemental d’assainissement est donc limitée aux immeubles ou bâtiments qui ne peuvent être raccordés aux
réseaux amont de collecte dans des conditions techniques et économiques acceptables.

ARTICLE 2. Organisation du service public d’assainissement départemental


Le Département des Hauts-de-Seine est maître d’ouvrage du réseau départemental d’assainissement et responsable
du service public d’assainissement départemental. Dans la suite du document, il est appelé « le Département ».
La Société des eaux de Versailles et de Saint-Cloud (SEVESC) est l’exploitant du service d’assainissement en
vertu du traité de délégation de service public prenant effet le 1er janvier 2019 entre le Département et la SEVESC.
La Société est désignée dans ce qui suit comme « l’Exploitant ». A elles deux, ces entités forment le service
public d’assainissement départemental des Hauts-de-Seine, dénommé par la suite « Service d’assainissement
départemental ».
L’usager est défini comme toute personne physique, morale ou assimilée utilisatrice du réseau départemental
d’assainissement, liée ou non par une relation contractuelle, qu’il fasse usage du réseau public habituellement,
occasionnellement ou accidentellement, de manière conforme ou non à la destination du réseau.
L’ensemble des maîtres d’ouvrages des réseaux d’assainissement (communes, établissements publics territoriaux,
SIAAP…), et leurs exploitants éventuels, sont appelés « les Collectivités ».

ARTICLE 3. Autres prescriptions


Les prescriptions du présent Règlement ne font pas obstacle au respect de l’ensemble des réglementations en
vigueur, notamment le Règlement sanitaire départemental.

ARTICLE 4. L’accès aux installations


L’accès aux installations et ouvrages du réseau départemental d’assainissement est interdit aux personnes non
habilitées par le Service d’assainissement départemental.

ARTICLE 5. Définition des réseaux


Le réseau départemental d’assainissement comporte deux types de réseaux :

■■ Le réseau unitaire
Le réseau unitaire transporte sous conditions définies aux chapitres II, III et IV du présent Règlement, les eaux
usées domestiques, les eaux usées non domestiques et les eaux pluviales.

■■ Le réseau séparatif
Il est constitué d’un réseau d’eaux usées qui transporte les eaux usées domestiques et les eaux usées non
domestiques sous conditions définies aux chapitres II et III, et d’un réseau d’eaux pluviales qui transporte les eaux
pluviales ainsi que certaines eaux non domestiques assimilables à des eaux claires sous conditions respectivement
définies aux chapitres IV et III.

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Dans tous les cas, la classification du réseau public (eaux usées, eaux pluviales ou unitaire) est déterminée par le
Service d’assainissement départemental.
Nul ne peut déverser ses eaux dans le réseau public s’il n’a pas obtenu au préalable l’autorisation du
Service d’assainissement départemental.
Cette obligation s’impose à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux groupements de communes, à leurs services
publics et concessionnaires ou syndicats, comme aux personnes privées, morales ou physiques ; elle concerne
donc également les branchements destinés à recevoir les eaux pluviales provenant des voiries (autoroutes, routes
nationales, départementales, voies communales…) et de leurs annexes.

ARTICLE 6. Définition du branchement

Le branchement comprend, depuis la canalisation publique, de l’aval vers l’amont et sauf dérogation particulière :
●● un dispositif permettant le raccordement au réseau public,
●● une canalisation de branchement située tant sous le domaine public que privé,
●● un ouvrage dit « regard de branchement » ou « regard de façade » placé en priorité sous le domaine
public ou sous le domaine privé en cas d’impossibilité de le placer sous le domaine public, pour le contrôle
et l’entretien du branchement, si la disposition du branchement le permet. Ce regard doit être visible et
accessible.
En vertu de l’article L.1331-2 du Code de la Santé Publique, la partie des branchements située sous la voie publique,
jusque et y compris le regard le plus proche des limites du domaine public, est incorporée, dès son achèvement, au
réseau public et devient propriété du Département qui en assure l’entretien et en contrôle la conformité.
La partie des branchements y compris, le cas échéant, le regard de branchement situés sous domaine privé ne font
pas partie du réseau public.
Dans le cas particulier des branchements visitables existant vers le réseau départemental, seules les canalisations
situées sous le domaine public, à l’intérieur des galeries visitables, seront à la charge du service assainissement en
termes de surveillance, entretien, réparation, désobstruction et renouvellement, à l’exclusion de tout autre ouvrage
ou équipement, notamment la galerie sous le domaine public.
En cas de survenue de désordres sur la voie publique, à l’occasion de travaux par exemple, les galeries visitables
seront murées en limite du domaine public, comblées et un regard de branchement sera créé aux frais du
Département.
Tout nouveau branchement sera établi en respectant les prescriptions du présent Règlement.

ARTICLE 7. Modalités générales d’établissement du branchement


Au vu de la demande présentée par le propriétaire de la construction à raccorder, l’Exploitant détermine en accord
avec celui-ci les conditions techniques d’établissement du branchement conformément aux prescriptions incluses
au Recueil des Ouvrages Types, disponible auprès de l’Exploitant.
Cette demande est accompagnée du plan de masse de la construction sur lequel seront indiqués très nettement
le tracé souhaité pour le branchement ainsi que le diamètre et une coupe cotée des installations et dispositifs le
composant, de la façade jusqu’au collecteur. Le plan d’aménagement des installations sanitaires intérieures (coupe
générale de tous les niveaux à l’échelle au moins égale à 1/100) est compris en annexe de la demande.
Si pour des raisons de convenance personnelle, le propriétaire de la construction à raccorder demande des
modifications aux dispositions arrêtées par le Service d’assainissement départemental, celui-ci peut lui donner
satisfaction, sous réserve que ces modifications lui paraissent compatibles avec les conditions d’exploitation et
d’entretien du branchement.
Parmi les dispositifs permettant le raccordement à l’égout public, on distingue :
●● la culotte de branchement,
●● le piquage par un raccord à plaquette ou à taquets,
●● le piquage sur regard de visite existant.
Le choix entre les différents types d’ouvrages dépendra des conditions techniques locales particulières telles que le
diamètre du collecteur, la nature du matériau le composant.

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ARTICLE 8. Admission des eaux
De manière générale, nul ne peut déverser ses eaux dans le réseau public s’il n’a pas obtenu au préalable
l’autorisation de l’Exploitant. En particulier, il est interdit de déverser dans les réseaux séparatifs ou unitaires des
corps de matières solides, liquides ou gazeuses, susceptibles par leur nature de nuire au bon fonctionnement du
système de collecte, des systèmes de traitement, à la conservation des ouvrages, à la dévolution finale des boues
produites ou de mettre en danger le personnel chargé de son entretien ; sont notamment interdits les rejets suivants :
●● gaz inflammables ou toxiques,
●● produits susceptibles de dégager, directement ou indirectement après mélange avec d’autres effluents,
des gaz ou vapeurs toxiques ou inflammables,
●● produits susceptibles, seuls ou au contact d’autres effluents, de dégrader les performances des
procédésd’épuration,
●● substances radioactives,
●● hydrocarbures et leurs dérivés, halogènés entre autres,
●● huiles de tout type,
●● acides et bases concentrées,
●● produits encrassants (boues, sables, gravats, cendres, cellulose, colles, goudrons, graisses, peintures, etc),
●● ordures ménagères, même après broyage,
●● déchets solides (lingettes, couches, sacs plastiques…),
●● déchets industriels solides, même après broyage,
●● substances susceptibles de colorer anormalement les eaux acheminées,
●● eaux usées industrielles ne répondant pas aux conditions générales d’admissibilité prescrites au chapitre III,
●● déjections solides ou liquides d’origine animale.
Le déversement des eaux claires, définies à l’article 22.2, est interdit dans les réseaux d’eaux usées et les réseaux
unitaires. Le Service d’assainissement départemental peut être amené à effectuer, chez tout usager du service,
tout prélèvement de contrôle qu’il estimerait utile pour le bon fonctionnement du réseau. Si les rejets ne sont pas
conformes aux critères définis dans le présent Règlement, les frais de contrôle et d’analyse occasionnés seront à
la charge de l’usager.
Le Département est propriétaire des calories provenant des eaux usées dès l’instant où celles-ci pénètrent dans le
réseau public départemental.

ARTICLE 9. Les engagements du Service d’assainissement départemental


Les prestations garanties aux usagers sont les suivantes :
●● un accueil téléphonique au 0 977 400 681 pour répondre à toute question relative au fonctionnement du
service d’assainissement départemental,
●● une assistance technique au 0 977 401 901 pour répondre aux urgences en dehors des horaires d’accueil
téléphonique, 24 h sur 24 et 7 jours sur 7,
●● une réponse écrite aux demandes et réclamations des usagers,
●● le respect des horaires de rendez-vous.

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CHAPITRE II
LES EAUX USÉES DOMESTIQUES
ARTICLE 10. Définition
Les eaux usées domestiques comprennent les eaux usées ménagères (lessives, cuisines, salles de bain) et les
eaux vannes (urines et matières fécales).
Les rejets des immeubles d’activité tertiaire, ainsi que des établissements et services résidentiels, peuvent être
considérés par le Service d’assainissement départemental comme domestiques lorsque leurs caractéristiques sont
similaires à celles des eaux usées domestiques.

ARTICLE 11. Obligation de raccordement


Comme le prescrit l’article L 1331-1 du Code de la Santé Publique, tous les immeubles qui ont accès aux égouts
disposés pour recevoir les eaux usées domestiques et établis sous la voie publique à laquelle ces immeubles ont
accès, soit directement, soit par l’intermédiaire de voies privées ou de servitudes de passage, doivent obligatoirement
être raccordés à ce réseau dans un délai de deux ans à compter de la date de la mise en service du réseau public
de collecte.
Au terme de ce délai, conformément aux prescriptions de l’article L 1331-8 du Code de la Santé Publique, tant que le
propriétaire ne s’est pas conformé à cette obligation, il est astreint au paiement d’une somme au moins équivalente
à la redevance d’assainissement qu’il aurait payée si son immeuble avait été raccordé au réseau ou équipé d’une
installation d’assainissement autonome réglementaire et qui peut être majorée dans une proportion fixée par le
Département dans la limite de 100%.
Le Service d’assainissement départemental pourra, après mise en demeure, procéder d’office et à la charge du
propriétaire à l’ensemble des travaux de raccordement conformément à l’article L.1331-6 du Code de la Santé
Publique.
Il peut être décidé par le Département qu’entre la mise en service de l’égout et le raccordement de l’immeuble,
le Service d’assainissement départemental percevra auprès des propriétaires des immeubles raccordables une
somme équivalente à la redevance d’assainissement en application de l’article L 1331-1 du Code de la Santé
Publique.
Un immeuble situé en contrebas d’un collecteur public qui le dessert doit être considéré comme raccordable et le
dispositif de relevage des eaux usées nécessaire est à la charge du propriétaire de l’immeuble.

ARTICLE 12. Demande de raccordement


Tout projet de raccordement au réseau d’assainissement départemental doit faire l’objet d’une demande adressée
à l’Exploitant. Cette demande doit être complétée par le propriétaire ou son mandataire.
L’autorisation d’un raccordement est formalisée par la délivrance d’une convention ordinaire de déversement,
établie en trois exemplaires. Un exemplaire est destiné à l’Exploitant, l’autre remis à l’usager et le troisième au
Département.
Cette autorisation est conditionnée au paiement de la participation financière, définie à l’article 21 du présent
Règlement et fixée par délibération départementale, dont le taux est voté par l’Assemblée départementale. Elle sera
réclamée au propriétaire ou à son mandataire à l’achèvement des travaux de raccordement.
La validité de cette convention est également subordonnée à la production d’une attestation de conformité des
installations intérieures délivrée par l’Exploitant ou un organisme agréé conformément aux dispositions de l’article
43 du présent Règlement.
De même, tous travaux nécessitant une demande de permis de construire, même sans création de branchement
neuf, doivent être signalés à l’Exploitant afin que la conformité des installations intérieures soit attestée.
En cas de non-conformité des installations intérieures aux règles d’admission des eaux dans les réseaux publics,
susceptibles d’entraîner un dysfonctionnement de ces derniers, la convention reste invalide, ce qui aura pour
conséquence la majoration de la redevance assainissement, conformément aux dispositions de l’article 11 ci-
dessus.

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Si ces non-conformités n’ont pas de conséquences sur le réseau public, mais entraînent un dysfonctionnement en
domaine privé, la convention ordinaire de déversement est délivrée avec réserves.

ARTICLE 13. Modalités particulières de réalisation des branchements


Pour les immeubles édifiés postérieurement à la mise en service de l’égout, les travaux relatifs à la partie du
branchement située sous le domaine public, jusque et y compris le regard le plus proche des limites du domaine
public, sont à la charge du propriétaire et peuvent être confiés selon son choix :
●● à la SEVESC,
●● à une entreprise qualifiée, d’après les prescriptions du Service d’assainissement départemental, et sous
l’entière responsabilité du propriétaire.
Le présent réglement fixe les règles minimales à respecter pour la conception et la réalisation des branchements au
réseau d’assainissement départemental sous voie publique. Il fixe également les conditions de la remise d’ouvrage
desdits branchements au Service d’assainissement départemental.
Quiconque désire réaliser ou modifier un branchement ou un déversement sur le réseau d’assainissement
départemental doit, au préalable, s’adresser à l’Exploitant et obtenir son autorisation.
Lors de la construction d’un nouveau réseau public d’eaux usées ou de l’incorporation d’un réseau public pluvial à
un réseau disposé pour recevoir les eaux usées d’origine domestique, conformément à l’article L 1331-2 du Code de
la Santé Publique, le Département exécute ou peut faire exécuter d’office les branchements de tous les immeubles
riverains pour la partie comprise sous le domaine public jusque et y compris le regard le plus proche des limites du
domaine public,
Le Département peut se faire rembourser auprès des propriétaires de tout ou partie des dépenses entraînées par
les travaux d’établissement de la partie publique du branchement, dans des conditions définies par l’assemblée
délibérante. La partie des branchements réalisée d’office est incorporée au réseau public, propriété du Département.

ARTICLE 14. Caractéristiques techniques des branchements des eaux usées domestiques

14.1 Conformité du branchement – Dispositions techniques d’exécution


Les branchements seront réalisés selon les prescriptions des règlements en vigueur et suivant les prescriptions du
folio des recueils des ouvrages type (dernière version en vigueur disponible auprès du Service d’assainissement
départemental).
Le branchement des immeubles dans les parties comprises entre l’égout public et la limite du domaine privé est
constitué par une canalisation de diamètre intérieur inférieur à celui de la canalisation publique réceptrice et au
moins égal à 150 mm pour les branchements au réseau d’eaux usées et à 200 mm pour les branchements au
réseau unitaire.
Chaque branchement doit au moins comprendre :
●● des canalisations normalisées selon la nature du matériau les constituant (homogène sur un même
branchement), capables de résister à la pression correspondant à la dénivellation mesurée depuis le
niveau de la voie publique vers laquelle se fait l’écoulement, et jugées par l’Exploitant compatibles avec
les conditions d’exploitation, d’entretien et de contrôle du branchement,
●● un dispositif, permettant le raccordement à l’égout sous un angle de 60° au plus, pour ne pas perturber
l’écoulement sur conduite non visitable,
●● un raccordement perpendiculaire à l’axe du réseau dans le collecteur visitable, situé à la partie basse de
celui-ci, soit dans la cunette dans les collecteurs à banquettes,
●● une pente comprise entre 3 et 7%,
●● un dispositif de visite et de désobstruction constitué par un regard de visite placé en limite du domaine
public. Si la disposition de la voirie et de la propriété privée ne permet pas, après appréciation de l’Exploitant,
la création d’un regard de visite, alors l’existence d’un té de visite et de désobstruction, disposé dans l’axe
du branchement, pourra être tolérée.
Les autres règles générales d’établissement des branchements sont précisées à l’article 7.

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14.2 Mode d’exécution des travaux
Le pétitionnaire devra prendre en compte l’ensemble des contraintes environnementales du site.
Les travaux seront exécutés selon les règles de l’art conformément aux dispositions :
●● du fascicule 70 du cahier des clauses techniques générales relatif aux marchés publics de travaux
d’assainissement,
●● des consignes de sécurité s’appliquant au réseau d’assainissement départemental,
●● du règlement de voirie du Département ou de la commune concernée suivant la domanialité de la voie
publique,
●● de la réglementation en vigueur relative aux travaux effectués à proximité des réseaux de transport et de
distribution, ainsi qu’aux recommandations techniques des concessionnaires de ces différents réseaux,
●● du règlement d’assainissement départemental,
●● du recueil des ouvrages types,
●● du cahier des charges fourni par le Service d’assainissement départemental,
●● de l’autorisation de descente en ouvrage.

14.3 Qualifications requises pour les entreprises


Pour des raisons de sécurité et pour garantir la réalisation de travaux de mise en oeuvre des réseaux d’assainissement
conformes aux normes en vigueur, l’entreprise réalisant les travaux devra disposer des qualifications professionnelles
(activité coutumière) en rapport avec les travaux à exécuter, ou de certificats de capacité ou références attestant de
la bonne réalisation de chantiers équivalents datant de moins de 3 ans.
●● Les travaux de raccordement doivent être réalisés par une entreprise présentant les qualifications définies
par la nomenclature de la fédération nationale des travaux publics ou équivalentes.

ARTICLE 15. Conditions de remise d’ouvrage au Service d’assainissement départemental


et de mise en service du branchement

15.1 Contrôle en cours de chantier


Lorsque l’autorisation du branchement aura été délivrée par le Service d’assainissement départemental, l’entreprise
chargée des travaux sous voie publique sollicitera 5 jours ouvrables avant le commencement des travaux le Service
d’assainissement départemental pour obtenir l’autorisation nécessaire au percement du collecteur public.
Une fois le branchement réalisé, et avant remblaiement de la tranchée, l’entreprise devra impérativement solliciter
l’Exploitant pour un contrôle en tranchée ouverte. A l’occasion de ce contrôle, le Service d’assainissement
départemental autorisera ou non le remblaiement.
Si le remblaiement est effectué sans constat du raccordement en tranchée ouverte, le Service d’assainissement
départemental se réserve le droit de demander la réouverture de la tranchée.

15.2 Contrôle de fin de chantier


Afin de juger la conformité de réalisation du branchement, l’entreprise prendra en charge l’établissement du plan de
récolement et les essais de réception. Elle devra impérativement produire à l’Exploitant :
●● un exemplaire du plan de récolement (échelle 1/500 ou 1/200 ème) géoréférencé de classe A établi par un
géomètre-expert, sur lequel figureront les informations suivantes :
-- diamètre de la canalisation,
-- tracé du branchement (repérage du point de raccordement et du regard par triangulation),
-- profondeur et dimensions du regard de branchement,
-- nature des matériaux des ouvrages,
-- date de réalisation.

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●● un exemplaire des procès-verbaux produits par un organisme de contrôle qualifié (certification de type
COFRAC) :
-- inspection télévisée de la partie publique du branchement, permettant notamment d’apprécier la
qualité du piquage sur le collecteur (norme NF EN 13 508-2),
-- essai de compactage de la tranchée (norme XP P94-105 ou XP P94-063),
-- essai d’étanchéité du branchement (norme NF EN 1610 Version 2015),
-- réalisation d’un essai d’écoulement à l’eau.
Ces documents devront être remis à l’Exploitant dans les 30 jours suivant la réalisation du branchement.

15.3 Remise d’ouvrage du branchement


La remise d’ouvrage du branchement à l’Exploitant est subordonnée à la conformité du branchement sur la base
des documents précités.
Cette remise d’ouvrage sera signifiée au pétitionnaire par un procès-verbal de réception de l’ouvrage établi par
l’Exploitant.
L’utilisation du branchement préalablement à la réception et à l’émission par le Service d’assainissement
départemental d’une autorisation de déversement est strictement interdite. Le regard de branchement pourra alors
être équipé par l’exploitant d’un dispositif d’obturation dans l’attente de la visite de conformité des installations
d’assainissement intérieures.

15.4 Non-conformité du branchement


En cas de malfaçon, le Service d’assainissement départemental se réserve le droit de refuser la remise d’ouvrage.
Le pétitionnaire sera alors mis en demeure, selon un délai fixé par le Service d’assainissement départemental,
d’apporter les corrections nécessaires à la levée des réserves pour permettre la remise d’ouvrage.
Passé ce délai, le Service d’assainissement départemental exécutera d’office, et aux frais du pétitionnaire, les
travaux nécessaires à la mise en conformité du branchement. (Article L1331-6 du Code de la Santé Publique).

15.5 Mise en service du branchement


A l’achèvement des travaux liés à la demande de raccordement, les propriétaires doivent solliciter auprès de
l’Exploitant l’obtention de la convention ordinaire de déversement.
La délivrance de cette convention ordinaire de déversement, distincte de l’autorisation de travaux pour la réalisation
d’un branchement, est subordonnée :
●● à la conformité du branchement,
●● à la conformité des installations d’assainissement privées.
Cette convention ne pourra être délivrée qu’après validation par l’Exploitant de la conformité des installations
intérieures, conditionnant la mise en service du branchement et permettant le déversement des effluents en
provenance de la propriété vers le réseau public. (Article L1331-4 du Code de la Santé Publique)
En cas de non-conformité des installations intérieures aux règles d’admission des eaux dans les réseaux publics,
mais n’ayant pas de conséquences sur la pérennité ou l’exploitation du réseau public, la convention ordinaire de
déversement est délivrée avec réserves.
Une fois la convention ordinaire de déversement délivrée, le dispositif d’obturation du branchement mentionné à
l’article 15.3 pourra être retiré par l’Exploitant.
Cette mise en service ne dégage pas le pétitionnaire de ses obligations vis-à-vis du gestionnaire de la voirie publique
(en cas d’une réfection définitive de chaussée non réalisée à la date de la remise d’ouvrage). L’Exploitant informera
le pétitionnaire de ses obligations vis-à-vis du service de voirie compétent.

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ARTICLE 16. Nombre de branchements par immeuble
Tout immeuble, ayant un accès direct ou indirect sur le domaine public doit être pourvu d’un seul branchement
particulier par type de réseau.
En fonction des situations rencontrées, notamment dans l’hypothèse d’un ensemble d’immeubles situés sur une
même parcelle, des dérogations relatives au nombre de branchement peuvent être accordées selon l’appréciation
technique du Service d’assainissement départemental.

ARTICLE 17. Régime des extensions de réseau réalisées à l’initiative des particuliers
Après accord du Service d’assainissement départemental, des travaux d’extension de réseau peuvent être réalisés
aux frais de particuliers. Ces travaux seront réalisés selon les conditions de l’article 13 et uniquement dans la
mesure où le réseau d’assainissement créé permet l’évacuation et l’épuration des eaux provenant des nouveaux
immeubles à desservir.
Les travaux d’extension doivent être démarrés dans un délai maximal de deux mois à dater de l’acceptation du
projet, à condition que les autorisations nécessaires aient été délivrées en temps utile.
Les ouvrages et canalisations établis en vertu du présent article sont incorporés au système de collecte départemental
d’assainissement.

ARTICLE 18. Surveillance, entretien, réparations, et renouvellement


de la partie publique des branchements
La surveillance, l’entretien, les réparations, la désobstruction et le renouvellement de tout ou partie de la partie
publique des branchements sont à la charge du Service d’assainissement départemental.
Le schéma de la répartition des parties publique et privée d’un raccordement au réseau public d’assainissement est
disponible en annexe 1 du présent Règlement.
Dans le cas où il est reconnu que les dommages, y compris ceux causés aux tiers, sont dus à la négligence, à
l’imprudence ou la malveillance d’un usager, les interventions de l’Exploitant pour entretien ou réparations sont à la
charge du responsable de ces dégâts.
Le Service d’assainissement départemental est en droit d’exécuter d’office après information préalable de l’usager
sauf en cas d’urgence, et aux frais de l’usager s’il y a lieu, tous travaux dont il serait amené à constater la nécessité,
sans préjudice des sanctions prévues au chapitre VII du présent Règlement.
Les branchements existants non conformes au présent Règlement peuvent être modifiés par le Service
d’assainissement départemental aux frais des propriétaires à l’occasion d’un travail à exécuter sur le branchement
tels que déplacement de canalisations, remplacement de tuyaux cassés, réparation de fuites, désobstructions, etc…

ARTICLE 19. Conditions de suppression ou de modification des branchements

19.1 Suppression des branchements


La démolition ou la transformation d’un immeuble doit être signalée à l’Exploitant. A défaut les dommages directs ou
indirects pouvant résulter d’un branchement abandonné ou modifié resteront à la charge intégrale du propriétaire.
Si cette démolition ou transformation entraîne la suppression du ou des branchements, la partie située sous domaine
privé devra être détruite ou comblée et murée en limite de propriété. Ces travaux sont à la charge du propriétaire
Le Service d’assainissement départemental ne pourra être tenu pour responsable des conséquences d’éventuels
reflux, en domaine privé, des eaux du réseau public, dus à la non application de ces prescriptions.
La partie sous domaine public sera détruite ou comblée au frais de l’Exploitant.

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19.2 Modification des branchements
Si la transformation ou la reconstruction d’un immeuble nécessite la modification d’un branchement existant pour le
raccordement de ses effluents, les travaux sous domaine public seront effectués, aux frais du pétitionnaire, selon
les conditions définies à l’article 13.

ARTICLE 20. Redevance d’assainissement


En application de l’article L2224-12-2 du Code Général des Collectivités Territoriales et dans des conditions fixées
par décret en Conseil d’Etat, l’usager domestique raccordé à un réseau public d’évacuation des eaux usées est
soumis au paiement de la redevance d’assainissement.
Cette redevance est perçue chaque année par les distributeurs d’eau pour le compte des collectivités et délégataires
responsables de l’assainissement. Elle est assise sur le nombre de mètres cubes d’eau consommés. Les règles
relatives aux redevances d’assainissement et aux sommes prévues par les articles L. 1331-1 à L. 1331-10 du Code
de la Santé Publique sont établies, chacun pour la part qui le concerne, par délibération de :
●● l’Assemblée délibérante du groupement de collectivités territoriales,
●● l’Assemblée départementale,
●● le Conseil d’administration du SIAAP.
Son évolution est fixée soit par ces assemblées, soit par application d’une formule d’actualisation prévue le cas
échéant dans les contrats de délégation de service public d’assainissement.
La redevance est destinée à financer le fonctionnement et les investissements du réseau public d’assainissement
et des ouvrages de traitement.
La redevance est perçue dès que l’usager est raccordable et recouvrée dans les mêmes conditions que les sommes
afférentes à la consommation d’eau.
Tout usager alimenté par le réseau de distribution d’eau potable est présumé raccordé au réseau d’assainissement
sauf, le cas échéant, lorsqu’une activité non domestique est déclarée au Service d’assainissement départemental.
Lorsque l’usager s’alimente totalement ou partiellement en eau à une source autre qu’un service public de distribution,
le nombre de mètres cubes d’eau qui sert de base à la redevance correspondante est déterminé en fonction des
caractéristiques des installations de captage ou des autorisations de prélèvement.
Toutefois, l’usager peut demander une mesure directe du volume prélevé par des dispositifs de comptage qui seront
posés et entretenus à ses frais. L’accès aux appareils de mesure devra être permanent aux agents du Service
d’assainissement départemental et le relevé devra être réalisé contradictoirement.
Il est rappelé que toute installation de pompage des eaux souterraines doit être pourvue des moyens de mesure ou
d’évaluation appropriés.

ARTICLE 21. Participation pour le financement de l’assainissement collectif (PFAC)


Conformément aux articles L1331-7 et L1331-7-1 du Code de la Santé Publique, les propriétaires d’immeubles
souhaitant se raccorder au réseau départemental sont astreints à verser au Département une Participation pour le
Financement de l’Assainissement Collectif (PFAC). Elle s’applique pour l’évacuation des eaux usées domestiques
et/ou l’évacuation des eaux usées assimilées à des eaux usées domestiques. Les catégories d’immeubles assujettis,
les modalités de calcul et le taux de ces deux participations sont fixés par délibération départementale et le barème
est actualisé au 1er janvier de chaque année.
Ces participations ne se substituent pas aux frais d’établissement du branchement prévus à l’article 13 du présent
Règlement.
Pour les permis de construire déposés avant le 1er juillet 2012, ces participations ne s’appliquent pas. Les
propriétaires d’immeubles sont soumis à la taxe d’urbanisme dénommée Participation pour Raccordement à l’Egout
(PRE) rattachée à l’autorisation d’urbanisme (permis de construire, permis d’aménager et déclaration préalable).

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CHAPITRE III
LES EAUX USÉES NON DOMESTIQUES
ARTICLE 22. Définition
Les eaux usées non domestiques proviennent des rejets liés à une utilisation de l’eau autre que domestique.
Ces eaux usées non domestiques peuvent être raccordées au réseau départemental d’assainissement aux
conditions prévues aux articles 23 à 35.
Tout rejet d’eaux usées non domestiques au réseau d’assainissement est assujetti au paiement de la redevance
d’assainissement telle que prévue à l’article 33.
Il existe deux catégories d’eaux usées non domestiques.

22.1 Eaux usées non domestiques assimilables à des eaux usées domestiques
Sont classées dans les eaux usées assimilables domestiques, tous les rejets liés à des activités impliquant des
utilisations de l’eau assimilables aux utilisations à des fins domestiques, en application des articles L. 213-10-2
et R.213-48-1 du code de l’environnement, à savoir principalement les activités tertiaires, de restauration et de
laveries-pressings.

22.2 Eaux usées non domestiques


Sont classés dans les eaux usées non domestiques, tous les rejets liés à une utilisation de l’eau autre que domestique,
correspondant aux catégories suivantes :
●● les installations classées pour la protection de l’environnement au titre du Code de l’Environnement,
●● les activités industrielles non soumises à déclaration ou autorisation pour la protection de l’environnement,
●● certaines activités artisanales non listées dans l’article 22.1 du présent Règlement, notamment les garages
et les stations-services,
●● les activités générant des rejets d’eaux claires telles qu’eaux de pompage de nappe, eaux d’exhaure,
eaux de vidange des bassins de natation, eaux de pompe à chaleur ou similaires. Ces rejets ne sont
pas assimilables à des eaux usées domestiques, mais à des eaux usées non domestiques. Leur rejet
est cependant interdit dans les réseaux d’assainissement d’eaux usées et unitaires. Toutefois, en cas
d’impossibilité technique et sous réserve d’une capacité suffisante du réseau, des dérogations pourront
être accordées par le Service d’assainissement départemental.

ARTICLE 23. Déversement des eaux usées non domestiques assimilables


à des eaux usées domestiques

23.1 Conditions de raccordement


Le raccordement des établissements déversant des eaux usées résultant d’utilisations de l’eau assimilables à un
usage domestique n’est pas soumis à autorisation mais constitue un droit dans la limite des capacités de transport
et d’épuration des installations existantes ou en cours de réalisation.
L’établissement doit respecter les prescriptions techniques applicables en fonction des risques résultant des activités
exercées dans l’établissement, ainsi que de la nature des eaux usées qu’il produit.
Ces prescriptions sont regroupées en annexe 2 du Règlement du Service d’assainissement départemental des
Hauts-de-Seine.
Les conditions d’admissibilité sont précisées dans la Convention pour un Rejet d’eau usée Assimilable à de l’eau
usée Domestique (CRAD).

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23.2 Convention pour un Rejet d’eau usée Assimilable à de l’eau usée Domestique (CRAD)
Tout déversement (nouveau raccordement ou régularisation) au réseau d’assainissement départemental d’eaux
usées résultant d’utilisations de l’eau assimilable à un usage domestique doit faire l’objet d’une demande adressée
à l’Exploitant. Cette demande doit être complétée par le propriétaire ou son mandataire.
L’autorisation de raccordement est formalisée par la délivrance d’une convention établie en trois exemplaires.
Un exemplaire est destiné à l’Exploitant, le second remis à l’usager et le troisième au Département.
La validité de cette convention est également subordonnée à la production d’une attestation de conformité des
installations intérieures délivrée par l’Exploitant ou un organisme agréé conformément aux prescriptions techniques
fixées en annexe 2 du présent Règlement.
Toute modification apportée par l’usager, notamment dans les activités ou dispositifs décrits dans la convention, de
nature à entraîner un changement notable dans les conditions et caractéristiques de rejet des effluents, doit être
portée à la connaissance du Département.

ARTICLE 24. Déversement des eaux usées non domestiques

24.1 Conditions de raccordement


Le raccordement des établissements déversant des eaux usées non domestiques au réseau public départemental
d’assainissement doit être préalablement autorisé par le service d’assainissement départemental, conformément à
l’article L1331-10 du Code de la Santé Publique. Ces déversements doivent être compatibles avec les conditions
générales d’admissibilité des eaux usées non domestiques définies à l’article 26, et en conformité avec l’article
L1331-10 du Code de la Santé Publique.
Les conditions d’admissibilité sont précisées dans l’Arrêté d’Autorisation de Déversement et le cas échéant dans
une Convention Spéciale de Déversement.
Dans le cas d’activités produisant provisoirement des eaux d’exhaure, s’il n’existe pas de solution alternative, une
convention temporaire de rejet pour ces eaux doit être co-signée par le demandeur et les collectivités concernées,
sous réserve d’une autorisation dérogatoire délivrée dans les conditions précisées à l’article 22.2 ci-dessus.

24.2 Arrêté d’autorisation de déversement


L’établissement est autorisé à déverser ses effluents dès réception de l’arrêté départemental. Cet arrêté est délivré
par le Département.
Ce document précise les conditions d’admission des eaux usées non domestiques au réseau public départemental.
L’absence d’arrêté ainsi que son non-respect peuvent donner lieu à des amendes en vertu de l’article L1337-2
du Code de la Santé Publique, et à l’application d’autres sanctions ou mesures de sauvegarde telles que prévues
chapitre VII du présent Règlement.

ARTICLE 25. La Convention Spéciale de Déversement (CSD)


Ce document concerne les établissements qui, de par la nature de leurs effluents, nécessitent une entente
complémentaire entre les parties (collectivités concernées et responsable de l’établissement) pour définir certaines
conditions particulières du rejet.
La Convention Spéciale de Déversement fixe les modalités complémentaires que les parties s’engagent à respecter
pour la mise en œuvre de l’Arrêté d’Autorisation de Déversement.

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ARTICLE 26. Conditions générales d’admissibilité des eaux usées non domestiques
et des eaux issues d’activités ayant une utilisation de l’eau
assimilable à un usage domestique
Ces eaux usées doivent :
●● être neutralisées à un pH supérieur ou égal à 5,5 et inférieur ou égal à 8,5 (9,5 en cas de neutralisation
alcaline),
●● être ramenées à une température inférieure ou égale à 30° C,
●● ne pas contenir de composés cycliques hydroxylés, ni de leurs dérivés halogénés,
●● être débarrassées des matières flottantes, déposables ou précipitables susceptibles, directement ou
indirectement après mélange avec d’autres effluents, d’entraver le bon fonctionnement des ouvrages, de
nuire au fonctionnement ou à la dévolution finale des boues des ouvrages de traitement (notamment les
graisses) ou de développer des gaz nuisibles ou incommodant les intervenants dans le réseau,
●● respecter les concentrations maximales indiquées ci-dessous :

DENOMINATION Expression de résultat Concentration maximale

MATIERES EN SUSPENSION (MES) - 600 mg/l


DEMANDE CHIMIQUE EN OXYGENE (DCO) - 2000 mg/l
DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE A 5 JOURS (DBO5) - 800 mg/l
RAPPORT DCO/DBO5 - 2,5
AZOTE TOTAL KJELDAHL (NTK) N 150 mg/l
PHOSPHORE TOTAL B 50 mg/l

●● ne pas renfermer de substances capables d’entraîner :


-- la destruction de la vie bactérienne des stations d’épuration,
-- la destruction de la vie aquatique sous toutes ses formes à l’aval des points de déversement des
collecteurs publics dans les fleuves, cours d’eau ou canaux.

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ARTICLE 27. Valeurs limites des substances nocives ou indésirables
dans les eaux usées non domestiques et dans les eaux issues d’activités
ayant une utilisation de l’eau assimilable à un usage domestique
La concentration maximale en substances nocives des eaux usées non domestiques, au moment de leur rejet dans
les égouts publics, sera précisée dans l’Arrêté d’Autorisation de Déversement (éventuellement dans la Convention
Spéciale de Déversement) ou dans la Convention pour un Rejet d’eau Assimilable à de l’eau usée Domestique
(CRAD).
Pour déterminer ces valeurs, il sera tenu compte des flux polluants générés ainsi que des capacités du réseau
d’assainissement à l’aval du branchement. Les valeurs maximales sont les suivantes :

DENOMINATION Expression du résultat Concentration maximale


mg/l
FER + ALUMINIUM et composés Fe + Al 5
CADMIUM et composés Cd 0,2
SULFATE SO4 2 000
CHROME HEXAVALENT et composé Cr 0,1
CHROME TOTAL et composés Cr 0,5
CUIVRE et composés Cu 0,5
ZINC et composés Zn 2
MERCURE Hg 0,05
NICKEL et composés Ni 0,5
ARGENT et composés Ag 0,5
PLOMB et composés Pb 0,5
ARSENIC As 0,05
FLUORURE F 15
CYANURES AISEMENT LIBERABLES CN- 0,1
ETAIN Sn 2
MANGANESE Mn 1
INDICE PHENOL 0,3
Composés organiques du chlore et du brome (AOX) 1
Hydrocarbures totaux 10
Détergents anioniques 10
PCB n° 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180 0,05
OHV 5
Somme des HAP 0,05

Cette liste est susceptible d’être complétée dans l’Arrêté d’Autorisation de Déversement décrit à l’article 24.2. Ces
concentrations maximales peuvent évoluer en fonction de la réglementation en vigueur.
En aucun cas la somme des neuf métaux (fer, aluminium, chrome, cadmium, cuivre, zinc, nickel, plomb, étain) ne
doit dépasser 15 mg/l.
Une valeur guide de 2 000 mg/l en chlorures et de 150 mg/l en Substances Extractibles à l’Hexane (SEH) est fixée
afin d’inciter les établissements à réduire sensiblement la concentration de ces paramètres au rejet.

ARTICLE 28. Autres prescriptions


Les déversements des établissements soumis à la législation relative aux Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement (ICPE) doivent respecter les valeurs limites fixées soit par arrêté(s) type(s) pour les établissements
comportant des installations relevant du régime de la déclaration, soit par arrêté préfectoral pour les établissements
comportant des installations soumises à autorisation.
En fonction des caractéristiques des effluents, l’Arrêté d’Autorisation de Déversement et le cas échéant la

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Convention Spéciale de Déversement peuvent édicter des valeurs limites plus strictes que l’arrêté préfectoral (pour
les installations relevant du régime de l’autorisation) ou l’arrêté type (pour les installations relevant du régime de la
déclaration). Dans ce cas les établissements doivent se conformer aux valeurs limites les plus strictes.

ARTICLE 29. Caractéristiques techniques des branchements non domestiques


Les établissements consommateurs d’eau à des fins autres que domestiques doivent, à la demande du Service
d’assainissement départemental, être pourvus d’au moins deux branchements distincts :
●● un branchement eaux usées domestiques,
●● un branchement eaux usées non domestiques.
Chacun de ces branchements doit être pourvu d’un regard, jugé par l’Exploitant compatible avec la réalisation des
prélèvements et mesures, placé à la limite de la propriété, de préférence sur le domaine public, pour être facilement
accessible aux agents du Service d’assainissement départemental, à toute heure. Si les réseaux peuvent être
interconnectés, un dispositif similaire doit être prévu pour le branchement d’eaux usées domestiques.
Il peut être exigé qu’un dispositif d’obturation, permettant de séparer le réseau public de l’établissement industriel,
commercial ou artisanal, soit placé sur le branchement des eaux usées non domestiques. Ce dispositif doit être
accessible à tout moment aux agents du Service d’assainissement départemental.
Les rejets d’eaux usées domestiques des établissements industriels, commerciaux ou artisanaux sont soumis aux
règles établies au Chapitre II.

ARTICLE 30. Prélèvement et contrôle des eaux usées non domestiques


ou assimilées domestiques
L’Arrêté d’Autorisation de Déversement délivré par le Département pour le rejet d’eaux non domestiques ou la
Convention pour un Rejet d’eau Assimilable à de l’eau usée Domestique peut obliger l’usager à organiser
l’autocontrôle de ses déversements. Le bon fonctionnement des dispositifs d’autosurveillance peut être contrôlé à
tout moment par l’Exploitant.
Indépendamment des contrôles mis à la charge de l’industriel aux termes de l’Arrêté d’Autorisation de Déversement
ou de la Convention pour un Rejet d’eau Assimilable à de l’eau usée Domestique et, le cas échéant, de la Convention
Spéciale de Déversement, des prélèvements et contrôles peuvent également être effectués à tout moment par
l’Exploitant dans les regards de visite, afin de vérifier si les eaux usées non domestiques déversées dans le réseau
public sont en permanence conformes aux prescriptions fixées par l’arrêté ou la convention.
Les analyses sont faites par tout laboratoire agréé par le ministère chargé de l’environnement ou accrédité par le
Comité français d’accréditation (COFRAC).
Dans le cadre du contrôle des rejets au réseau public effectué par l’Exploitant, les frais d’analyses sont supportés
par le propriétaire de l’établissement concerné si les résultats démontrent que les effluents ne sont pas conformes
aux prescriptions fixées ci-dessus, sans préjudice des sanctions prévues et mesures de sauvegarde fixées
respectivement aux articles 61 et 63 du présent Règlement.
En outre, dans la mesure où les déchets industriels constituent des rejets formellement interdits dans le réseau
départemental (article 8), les bordereaux de suivi des déchets industriels issus des dispositifs de prétraitement et de
dépollution, doivent pouvoir être présentés sur toute requête des agents du Service d’assainissement départemental.

ARTICLE 31. Dispositifs de prétraitement et de dépollution


Afin de respecter les critères d’admissibilité des effluents dans le réseau public, certaines eaux usées non
domestiques peuvent être amenées à subir une neutralisation ou un prétraitement avant leur rejet dans les égouts
publics.
En particulier :
●● l’installation d’un séparateur à graisses est obligatoire sur les conduites d’évacuation des eaux
anormalement chargées de matières flottantes telles que les eaux grasses de restaurants et de cantines,
des boucheries charcuteries et traiteurs,
●● les établissements disposant d’éplucheuses à légumes doivent prévoir, sur la conduite d’évacuation
correspondante, un séparateur à fécules,
●● afin de ne pas rejeter dans les égouts ou dans les caniveaux des hydrocarbures en général et tout
particulièrement des matières volatiles pouvant former un mélange détonant au contact de l’air, les
garages, stations-service et établissements commerciaux et industriels de tous ordres doivent être pourvus

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d’équipements de prétraitement des hydrocarbures (caniveaux filtrants, débourbeurs séparateurs, etc.).
Les eaux issues des parkings doivent être raccordées :
●● au réseau d’eaux pluviales si le parking est aérien,
●● au réseau d’eaux usées si le parking est couvert.
En fonction du parking et de son utilisation (véhicules lourds ou légers, nombre de places, dépotage, etc.)
l’intégration d’un système de prétraitement pourra être demandée par le Service d’assainissement départemental.
Le dimensionnement de ces appareils doit être calculé conformément à la réglementation en vigueur, complétée le
cas échéant par les prescriptions techniques du Service d’assainissement départemental (annexe 2). La vérification
de leur existence, de leur dimensionnement adéquat, et de leur bon entretien fait partie des contrôles de conformité
visés aux articles 12 et 43 du présent Règlement.

ARTICLE 32. Obligation d’entretien des installations de prétraitement


Les installations de prétraitement prévues par les autorisations de déversement ou les conventions de rejet devront
être, en permanence, maintenues en bon état de fonctionnement. Les usagers doivent pouvoir justifier au Service
d’assainissement départemental du bon état d’entretien de ces installations (certificat attestant de l’entretien régulier
et bordereau de suivi d’élimination des déchets).
En particulier, les séparateurs à hydrocarbures, huiles, graisses et fécules ainsi que les débourbeurs devront être
vidangés autant de fois que nécessaire et au minimum une fois par an.
L’usager, en tout état de cause, demeure seul responsable de ces installations.
Les frais éventuels de désobstruction dus à des rejets graisseux, effectués par l’Exploitant, seront refacturés à
l’établissement responsable de ces rejets.

ARTICLE 33. Redevance d’assainissement applicable aux établissements


déversant des eaux usées non domestiques
Conformément aux articles R. 2224-19-6 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales, les établissements
déversant des eaux usées non domestiques dans un réseau public d’évacuation des eaux sont soumis au paiement
de la redevance d’assainissement, affectée d’un coefficient tenant compte de la charge polluante du rejet sans
préjudice des dispositions de l’article 35 ci-après.

ARTICLE 34. Participation pour le Financement de l’Assainissement Collectif (PFAC)


Elles sont déterminées suivant les modalités établies à l’article 21 du présent Règlement.

ARTICLE 35. Participations financières spéciales


Si le rejet d’eaux usées non domestiques entraîne pour le réseau des sujétions spéciales d’équipement et
d’exploitation, l’autorisation de déversement ou la convention de rejet peut être subordonnée à des participations
financières aux dépenses d’investissement entraînées par la réception de ces eaux, à la charge de l’auteur du
déversement, en application de l’article L1331-10 du Code de la Santé Publique. Celles-ci sont définies par la
convention de rejet ou par l’Arrêté d’Autorisation de Déversement et précisées le cas échéant dans la Convention
Spéciale de Déversement.

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CHAPITRE IV
LES EAUX PLUVIALES
ARTICLE 36. Définition
Les eaux pluviales sont celles qui proviennent des précipitations atmosphériques.
Les eaux d’arrosage et de lavage de voies publiques et privées, de jardins, de cours d’immeubles sont assimilées
à des eaux pluviales.
Dans certains cas, les eaux pluviales et assimilées, en fonction de leur charge polluante, peuvent être considérées
comme des eaux usées non domestiques.

ARTICLE 37. Séparation des eaux pluviales


Dans le cas où le réseau public est séparatif, si les eaux pluviales ne peuvent pas être totalement gérées directement
à la parcelle, la collecte et l’évacuation de l’excès de ruissellement étant assurées par les réseaux pluviaux,
totalement distincts des réseaux des eaux usées, deux raccordements différents sont nécessaires.
Dans le cas d’un réseau unitaire, un seul raccordement est nécessaire, la réunion des eaux usées et des eaux
pluviales est réalisée dans les conditions définies à l’article 54.
Dans tous les cas le réseau intérieur des propriétés doit être conçu en mode séparatif. Il est formellement interdit, à
quelque niveau que ce soit de mélanger les eaux pluviales et les eaux usées.

ARTICLE 38. Gestion des eaux pluviales à la source


Sur le territoire des Hauts-de-Seine, quels que soient la domanialité et l’état d’imperméabilisation, les eaux de
ruissellement générées par toute nouvelle construction, tout nouvel aménagement ou toute extension doivent être
gérées autant que possible sur l’emprise du projet, a minima jusqu’à la pluie de retour 10 ans, sans raccordement
direct ou indirect au réseau public départemental. Le mode de gestion à la source des eaux pluviales doit être étudié
dès la conception, comme une composante à part entière du projet.

ARTICLE 39. Dérogation et conditions de raccordement des eaux pluviales

39.1 Dérogation exceptionnelle pour le raccordement des eaux pluviales


Lorsque la gestion totale des eaux pluviales à la parcelle ou sur le périmètre du projet n’est pas possible, le
demandeur peut solliciter une dérogation exceptionnelle pour raccorder l’excédent de ses eaux de ruissellement au
réseau pluvial ou unitaire à la condition que ses installations soient conformes aux prescriptions techniques définies
par les articles 40 et 41 du présent Règlement. Cette dérogation doit faire l’objet d’un accord du Département.
A cet effet, le formulaire de demande de dérogation exceptionnelle, remis par l’Exploitant lors de la demande de
raccordement, doit être complété et joint au dossier de demande de branchement conformément à l’Article 40 ci-
après.

39.2 Conditions de raccordement des eaux pluviales


Dans tous les cas, seul l’excès de ruissellement peut être canalisé après qu’aient été mises en œuvre toutes les
solutions susceptibles de favoriser la limitation des volumes collectés, telles que l’infiltration, la réutilisation des eaux
claires, le stockage, les rejets au milieu naturel (dans ce cas, l’autorisation doit être accordée par l’autorité en charge
de la police de l’eau). Le raccordement de ces eaux pluviales sera également subordonné à la capacité d’évacuation
du réseau public existant.
L’excédent des eaux de ruissellement est alors soumis à des limitations de débit de rejet, afin de réduire, à l’aval,
les risques d’inondation ou de déversement d’eaux polluées au milieu naturel.

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Sur l’ensemble du département des Hauts-de-Seine, le débit de fuite, généré à la parcelle, ne doit pas excéder, pour
une pluie de retour décennal :
●● 2L/s/ha dans le cas d’un rejet dans un réseau unitaire et sur le bassin versant de la Bièvre,
●● 10L/s/ha dans le cas d’un rejet dans un réseau d’eaux pluviales, sauf dispositions locales particulières
(notamment en raison d’insuffisance hydraulique locale, ou exutoire aval constitué d’un réseau unitaire).

ARTICLE 40. Prescriptions générales pour les branchements d’eaux pluviales


L’article 7 et les articles 12, 13 et 14 relatifs aux branchements des eaux usées domestiques sont applicables aux
branchements d’eaux pluviales à l’exception du diamètre, qui doit être au moins égal à 200 mm.
Le dossier de demande de branchement à remettre à l’Exploitant est constitué notamment de (liste non exhaustive) :
●● le formulaire de demande de dérogation exceptionnelle pour le raccordement des eaux pluviales au réseau
départemental d’assainissement,
●● une note démontrant l’impossibilité de gestion de la totalité des eaux pluviales sur la surface du projet et
décrivant des dispositions prises pour gérer les eaux excédentaires,
●● une copie de l’arrêté du permis de construire faisant apparaître la valeur de la surface concernée,
●● la note de calcul détaillée pour le dimensionnement du dispositif d’infiltration et/ou de stockage,
●● les plans nécessaires à l’instruction du dossier (les réseaux eaux usées/eaux pluviales, les différentes
surfaces par type de revêtement, un extrait de plan cadastral des parcelles concernées…),
●● le diamètre du branchement correspondant,
●● le principe de prétraitement lorsqu’il est nécessaire, conformément à l’article 31,
●● tout autre document nécessaire à la bonne compréhension et à l’instruction du dossier (fiches
techniques, …).
Il appartiendra au pétitionnaire de se prémunir, par les dispositifs qu’il jugera appropriés, des conséquences de
l’apparition de précipitations de période de retour supérieure à 10 ans.

ARTICLE 41. Dispositions particulières pour les eaux pluviales

41.1 Caractéristiques techniques des ouvrages de gestion des eaux pluviales


En complément des prescriptions des articles 38 et 39, l’Exploitant peut orienter l’usager vers l’utilisation de
techniques particulières d’infiltration ou favorisant l’évapotranspiration telles que : noues, toitures ou dalles
végétalisées, bassins d’infiltration…
Lorsque le recours à des bassins de régulation est nécessaire pour une partie du volume généré par une pluie
décennale, la localisation du bassin devra être choisie afin de permettre une vidange gravitaire.

41.2 Limitation de la pollution des eaux pluviales


Dans le cadre de la réduction des pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses, et afin de
respecter les objectifs établis à l’article L 212-1 du code de l’environnement, il est nécessaire de limiter à la source
la dispersion de ces substances.
En particulier, l’emploi de produits phytosanitaires sur toute surface générant des ruissellements d’eaux pluviales
doit être réduit aux seuls usages jugés inévitables et en conformité avec la réglementation en vigueur.
De même, afin de limiter les rejets de flottants par les déversoirs d’orage et en conséquence les pollutions
visuelles dans le milieu naturel, il est fortement conseillé d’empêcher l’engouffrement de ces objets dans le réseau
d’assainissement par les avaloirs de voiries. Pour cette raison, la mise en place de grilles avaloir de type Selecta ou
équivalent sera favorisée autant que possible.
Certaines eaux pluviales polluées seront prétraitées avant infiltration ou avant rejet au réseau public par utilisation
de techniques adaptées aux polluants et aux débits générés telles que filtres à sable, filtres plantés, décanteur…Les
séparateurs à hydrocarbures ne seront nécessaires que pour des bassins versants particuliers comme les stations
de distribution de carburants, certaines aires industrielles ou certains parkings.
L’entretien, les réparations et le renouvellement de ces dispositifs sont alors à la charge de l’usager.

20
41.3 Mise en conformité d’un bâtiment
La mise en conformité d’une propriété (suppression d’un assainissement autonome, pose d’un réseau intérieur
séparatif par exemple) ne doit pas s’accompagner d’une augmentation directe ou indirecte de déversement d’eaux
pluviales au réseau public d’assainissement. Si ces travaux rendent nécessaire le raccordement d’eaux pluviales
supplémentaires au réseau, une demande de rejet de ces eaux doit être adressée à l’Exploitant conformément au
présent Règlement. La demande doit alors répondre à l’ensemble des prescriptions du Règlement, notamment en
ce qui concerne les eaux pluviales.

41.4 Autres prescriptions


Le déversement des eaux pluviales directement sur le trottoir est interdit.
Sans préjudice des dispositions édictées par les règlementations locales, le déversement sur la voie publique est
soumis à l’autorisation écrite préalable du Service d’assainissement départemental et des services techniques
municipaux.
En cas de non respect de cet article le propriétaire des installations prohibées sera mis en demeure d’effectuer les
travaux nécessaires de raccordement au réseau public en tenant compte des dispositions des articles 38 et 39.
Le non-respect de ces mesures entraîne l’application du chapitre VII du présent règlement.

ARTICLE 42. Ouvrages de gestion des eaux pluviales à la parcelle


L’existence, le dimensionnement adéquat, l’accessibilité et le bon entretien des ouvrages de prétraitement,
d’infiltration, de rétention et de régulation d’eaux pluviales à la parcelle sont soumis au contrôle de l’Exploitant.
A l’occasion de la réalisation des ouvrages, une visite initiale de contrôle donne lieu à l’établissement d’un carnet
d’entretien. Les informations mises à jour dans ce carnet permettent au propriétaire de justifier auprès de l’Exploitant
du bon état d’entretien des installations.
La convention ordinaire de déversement précise notamment les engagements du propriétaire en la matière.
La délivrance et la validité de celle-ci sont subordonnées à la production d’une attestation de conformité délivrée à
l’issue des contrôles initiaux.
Pour les ouvrages existants, un carnet d’entretien peut être établi à l’issue d’une visite de contrôle de l’entretien.
Le propriétaire des ouvrages ou usager communique annuellement au Département une copie du carnet d’entretien
tenu à jour. En cas de non production de celui-ci et après relance du Département, le Service d’assainissement
départemental peut réaliser une visite de contrôle aux frais du propriétaire des ouvrages ou de l’usager.
Le Service d’assainissement départemental peut périodiquement contrôler l’entretien et le bon fonctionnement des
dispositifs de gestion des eaux pluviales à la parcelle.
Pour cela, le propriétaire des ouvrages ou usager doit en permettre l’accès en toute sécurité et en permanence aux
agents du Service d’assainissement départemental.

21
CHAPITRE V
LES INSTALLATIONS SANITAIRES INTERIEURES
Un schéma de principe des installations intérieures d’assainissement est présenté en annexe 3.

ARTICLE 43. Dispositions générales


A l’achèvement des travaux liés à la demande de raccordement, les propriétaires doivent solliciter auprès de
l’Exploitant l’obtention de la convention ordinaire de déversement, qui ne peut être délivrée qu’après la production
d’une attestation de conformité des installations intérieures.
Les installations intérieures sont déclarées conformes, notamment si les points suivants sont respectés :
●● les installations de prétraitement requises sont en état de fonctionnement normal,
●● la séparativité requise entre les eaux usées et pluviales est observée,
●● les dispositifs anti-reflux sont en place, conformément aux prescriptions de l’article 47 du présent
Règlement,
●● les dispositifs nécessaires pour la gestion des eaux pluviales à la source sont en place,
●● la nature (eaux pluviales ou eaux usées) et le sens d’écoulement des effluents sont indiqués sur les
canalisations intérieures des immeubles,
●● le plan définitif d’aménagement des installations intérieures a été remis à l’Exploitant,
●● en application de l’arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à
l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, et de l’article R.2224-19-4 du Code Général des Collectivités
Territoriales, le propriétaire des équipements de distribution d’eau de pluie à l’intérieur des bâtiments en a
fait la déclaration au Département,
●● les différentes règles ci-après mentionnées sont respectées.
Cette attestation de conformité est délivrée par l’Exploitant.
Son obtention ne dégage pas le propriétaire de sa responsabilité.
Toute modification ou addition ultérieure aux installations nécessite une mise à jour de l’autorisation dans les
conditions définies ci-dessus.
Les agents d’exploitation du service sont habilités à constater la carence des installations privatives et donc à
invalider une telle convention de déversement existante.

ARTICLE 44. Raccordement entre domaine public et domaine privé


Les raccordements effectués entre les canalisations posées sous le domaine public et celles posées à l’intérieur des
propriétés y compris les jonctions de tuyaux de descente des eaux pluviales lorsque celles-ci sont acceptées dans
le réseau sont à la charge exclusive des propriétaires. Les canalisations et les ouvrages de raccordement doivent
assurer une parfaite étanchéité.

ARTICLE 45. Suppression des anciennes installations, anciennes fosses,


anciens cabinets d’aisance
Conformément à l’article L 1331-5 du Code de la Santé Publique, dès l’établissement du branchement, les fosses
et autres installations de même nature sont mises hors d’état de servir ou de créer des nuisances à venir, par les
soins et aux frais du propriétaire.
Les anciens cabinets d’aisance sur lesquels il n’est pas possible d’adapter un siphon, ou qui sont dépourvus d’une
chasse d’eau suffisante, ou dont la forme permet d’introduire dans les conduites des objets volumineux, doivent être
supprimés et remplacés par des installations réglementaires.
Les dispositifs de traitement et d’accumulation ainsi que les fosses septiques mis hors service ou rendus inutiles
pour quelque cause que ce soit sont vidangés et curés. Ils sont soit comblés, soit désinfectés s’ils sont destinés à
une autre utilisation.
De même, les puisards, s’ils ne sont pas réutilisés pour l’infiltration des eaux pluviales, doivent être comblés avec
du gravier sablonneux.

22
En cas de défaillance, l’Exploitant pourra se substituer aux propriétaires agissant alors aux frais et risques de
l’usager, conformément à l’article 1331-6 du Code de la Santé Publique.

ARTICLE 46. Indépendance des réseaux intérieurs d’eau potable et d’eaux usées
Tout raccordement direct entre les conduites d’eau potable et les canalisations d’eaux usées est interdit. Sont de
même interdits tous les dispositifs susceptibles de laisser les eaux usées pénétrer dans la conduite d’eau potable,
soit par aspiration due à une dépression accidentelle, soit par refoulement dû à une surpression créée dans la
canalisation d’évacuation.

ARTICLE 47. Etanchéité des installations et protection contre le reflux des eaux
Les hauteurs d’eau dans le réseau d’assainissement peuvent atteindre, par temps de pluie, le niveau de la voie
publique. L’usager doit se prémunir de toutes les conséquences de ce fonctionnement du réseau, notamment en cas
de présence d’installations sanitaires en sous-sol. Par conséquent et en application des dispositions prescrites du
Règlement Sanitaire Départemental (article 44), pour éviter le reflux des eaux usées et pluviales d’égout public dans
les caves, sous-sols et cours, lors de leur élévation exceptionnelle jusqu’au niveau de la chaussée, les canalisations
intérieures et ses équipements sont établis de manière à résister à la pression correspondant au niveau mentionné
ci-dessus.
De même, tout orifice sur ces canalisations ou sur les appareils reliés à ces canalisations, situé à un niveau inférieur
à celui de la voie vers laquelle se fait l’évacuation, doit être normalement obturé par un tampon étanche résistant à
ladite pression.
Enfin, tout appareil d’évacuation situé à un niveau inférieur à celui de la chaussée dans laquelle se trouve l’égout
public doit être muni d’un dispositif anti-refoulement contre le reflux des eaux usées et pluviales.
Les frais d’installation, d’entretien et de réparation de ces dispositifs, situés en domaine privé, sont à la charge
exclusive du propriétaire.

ARTICLE 48. Pose de siphons


Tous les appareils raccordés doivent être munis de siphons empêchant les émanations provenant de l’égout et
l’obstruction des conduites par l’introduction de corps solides.
Ils doivent être munis d’un dispositif de nettoyage hermétique facilement accessible, et installés à l’abri du gel. Tous
les siphons doivent être conformes à la normalisation en vigueur.
Le raccordement de plusieurs appareils à un même siphon est interdit.

ARTICLE 49. Colonne de chutes d’eaux usées


Le diamètre des colonnes de chute des toilettes doit être d’au moins 100 mm. Dans le cas de chute unique, les
toilettes doivent être raccordées sur un collecteur indépendant de celui desservant les appareils sanitaires. Les
chutes de descente d’eaux ménagères doivent assurer l’évacuation rapide des eaux usées provenant des appareils
sanitaires.
Aucune nouvelle chute d’aisance ne peut être établie à l’extérieur des constructions en façade sur rue.
Au pied de chaque colonne de chute, une pièce spéciale de visite, dite « hermétique », facilement accessible, doit
être installée. Le diamètre des ouvertures de ces pièces doit être sensiblement égal à celui des tuyaux sur lesquels
elles sont aménagées.

ARTICLE 50. Ventilations


Aux fins d’aération des conduites, aucun obstacle ne doit s’opposer à la circulation de l’air entre l’égout public
et l’atmosphère extérieure, au travers des canalisations et descentes d’eaux usées des immeubles, notamment
lorsque le raccordement nécessite l’installation d’un poste de relevage.
Afin de satisfaire à cette obligation, les descentes d’eaux usées doivent être prolongées hors combles par des
évents d’une section au moins égale à celle desdites descentes.

23
Les évents peuvent toutefois être remplacés par des dispositifs d’entrée d’air certifiés conformes.
Les dispositifs d’entrée d’air ne peuvent être installés que dans des combles ou espaces inhabités et ventilés ou
dans des pièces de service munies d’un système de ventilation permanente (toilettes, salles d’eau…) à l’exclusion
des cuisines.
Ils doivent être facilement accessibles sans démontage d’éléments de construction et s’opposer efficacement à
toute diffusion, dans les locaux, d’émanations provenant de la descente.

ARTICLE 51. Descentes de gouttières


Les descentes de gouttières qui sont en règle générale fixées à l’extérieur des bâtiments doivent être complètement
indépendantes et ne peuvent servir en aucun cas à l’évacuation des eaux usées.
Les descentes de gouttières qui sont situées à l’intérieur des immeubles doivent être accessibles à tout moment.
Les descentes de gouttières communes à plusieurs immeubles ne sont pas admises.

ARTICLE 52. Conduites enterrées


Elles sont implantées suivant le trajet le plus court vers l’égout de la rue.
La pente minimum doit être de 3% et le diamètre supérieur ou égal à 150 mm.
A l’intérieur comme à l’extérieur, ces conduites ainsi que leurs joints sont absolument étanches, de même que les
dispositifs de visite et de curage.
En outre, ces derniers qui sont obturés en temps normal, doivent être en nombre suffisant et d’un accès facile, afin
de permettre le nettoyage de toutes les parties de la canalisation.

ARTICLE 53. Broyeurs d’évier ou de matières fécales


L’évacuation par les égouts des ordures ménagères même après broyage préalable est interdite.
La mise en place de cabinets d’aisance subordonnés à la technique du broyage est soumise aux dispositions de
l’article 47 du Règlement Sanitaire Départemental.
Ce type d’installation est interdit dans tout immeuble neuf. Dans le cas d’une habitation existante où il serait toléré,
le raccordement public est soumis à l’autorisation du Service d’assainissement départemental.

ARTICLE 54. Cas particulier d’un système unitaire


Dans le cas d’un réseau public, dont le système est unitaire, la réunion des eaux usées et de tout ou partie des eaux
pluviales est réalisée en limite du domaine privé dans le regard dit « regard de branchement », pour permettre tout
contrôle de l’Exploitant.

ARTICLE 55. Citernes de récupération pour la réutilisation de l’eau de pluie


Les citernes destinées à recueillir de l’eau de pluie doivent être étanches, en matériaux inertes vis-à-vis de l’eau de
pluie et protégées des pollutions externes. Elles doivent être conçues et réalisées, conformément aux règles de l’art,
de manière à ne pas présenter de risques de contamination vis-à-vis des réseaux de distribution d’eau destinée à
la consommation humaine.
Elles comportent un dispositif d’aération et un filtre permettant d’empêcher les corps étrangers (insectes, petits
animaux, feuilles, terre, etc.) d’y pénétrer.
Elles doivent être soigneusement nettoyées et désinfectées une fois par an.

24
ARTICLE 56. Entretien, nettoyage, réparation et renouvellement
des installations intérieures
Le propriétaire locataire ou occupant doit veiller au bon état d’entretien et au nettoyage régulier de l’ensemble des
installations intérieures. Conformément à l’article L1331-11 du Code de la Santé Publique, les agents du Service
d’assainissement départemental peuvent accéder à tout moment aux installations privées pour procéder au contrôle
du maintien du bon fonctionnement des installations intérieures. Il doit ainsi faciliter l’accès, en toute sécurité, vers
ces installations, au personnel d’exploitation du service chargé de procéder à des vérifications.

ARTICLE 57. Contrôle et mise en conformité des installations intérieures


nouvelles ou existantes
L’Exploitant vérifie à l’occasion de tous travaux de raccordement au réseau public ou, si nécessaire, lors d’une
intervention sur un branchement, que les installations intérieures remplissent bien les conditions règlementaires
requises. Dans le cas où des défauts sont constatés par l’Exploitant, le propriétaire doit y remédier à ses frais.
L’usager peut aussi solliciter auprès de l’Exploitant la réalisation, à ses frais, de ce contrôle dans le cadre d’une
mutation de propriété.
Le contrôle fait l’objet d’un diagnostic concernant le branchement et les installations intérieures. Si ce diagnostic
conclut à la conformité des ouvrages et installations, alors une attestation de conformité est délivrée.
Dans le cas où des défauts sont constatés, le propriétaire doit y remédier à ses frais dans un délai fixé par le Service
d’assainissement départemental.
Si les défauts observés ne portent pas atteinte au bon fonctionnement du réseau public d’assainissement, une
attestation de non-conformité sans dysfonctionnement du réseau public d’assainissement pourra être délivrée. Elle
ne garantit pas la conformité des installations intérieures mais précise que des travaux de mise en conformité sont
conseillés mais non imposés.
Si les défauts observés sur les ouvrages amenant les eaux usées à la partie publique du branchement portent
atteinte au bon fonctionnement du réseau public d’asainissement, le propriétaire s’expose, jusqu’à ce qu’il procède
aux travaux nécessaires, au paiement de la redevance majorée de 100%, conformément à l’article L1331-8 du Code
de la Santé Publique.
A l’achèvement des travaux de mise en conformité, l’Exploitant réalisera une contre-visite des installations, préalable
à l’établissement de l’attestation de conformité.
La validité de l’attestation de conformité est garantie sous les réserves suivantes :
●● accessibilité et visibilité de toutes les installations,
●● aucune modification apportée aux installations sanitaires intérieures,
●● absence de modification règlementaire.
L’Exploitant peut, par la suite, procéder à toute vérification des installations intérieures qu’il juge utile et demander
toute modification destinée à les rendre conformes aux prescriptions réglementaires dans les cas où ces dites
vérifications et modifications intéressent le bon fonctionnement du réseau et des ouvrages publics d’assainissement.
L’usager ne peut s’opposer aux vérifications ci-dessus, qu’il doit au contraire faciliter, étant précisé toutefois que
l’Exploitant n’assume aucune responsabilité à l’égard de l’usager du fait de ces vérifications.
Les usagers raccordés à l’égout antérieurement à la date d’application du présent Règlement devront apporter à
leurs frais toutes modifications utiles à leurs installations intérieures pour les rendre conformes aux prescriptions du
Règlement sanitaire départemental et du présent Règlement.
A défaut pour le propriétaire de procéder aux travaux nécessaires, le Service d’assainissement départemental pourra,
après mise en demeure non suivie d’effet, procéder d’office et aux frais de l’intéressé aux travaux indispensables au
bon fonctionnement des installations.

25
CHAPITRE VI
INCORPORATION DE RESEAUX
AU RESEAU PUBLIC DEPARTEMENTAL
ARTICLE 58. Exécution des travaux
D’une manière générale, les dispositions prévues au Recueil des Ouvrages Types s’appliquent.

ARTICLE 59. Conditions d’incorporation au réseau public départemental


Lorsque les installations susceptibles d’être incorporées au réseau public départemental sont réalisées à l’initiative
d’aménageurs privés, les aménageurs, au moyen de conventions conclues avec le Département, transfèrent à
celui-ci la maîtrise d’ouvrage correspondante en lui versant, en temps voulu, les fonds nécessaires.
Les projets doivent être approuvés par le Service d’assainissement départemental.

ARTICLE 60. Contrôle des réseaux


Le Service d’assainissement départemental se réserve le droit de contrôler la conformité d’exécution des réseaux
privés ou publics par rapport aux règles de l’art, ainsi que celle des branchements définis dans le présent Règlement.
Dans le cas où des désordres sont constatés par le Service d’assainissement départemental, la mise en conformité
est effectuée par le propriétaire ou l’assemblée des propriétaires représentée par son syndic.

CHAPITRE VII
DISPOSITIONS DIVERSES
ARTICLE 61. Infractions et poursuites
Les infractions au présent Règlement sont constatées soit par les agents du Service d’assainissement départemental,
soit par toute autorité de police compétente. Elles peuvent donner lieu à une mise en demeure ou à des amendes
et éventuellement à des poursuites devant les tribunaux compétents.
Notamment, pour les cas de pollution du milieu naturel (en particulier déversement d’eaux usées vers le réseau
d’eaux pluviales), le Service d’assainissement départemental se laisse le droit de pouvoir déposer une plainte
auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

ARTICLE 62. Jugement des litiges


Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a compétence territoriale pour connaître d’un litige né de l’application du
présent Règlement si ce litige concerne une décision prise par une autorité administrative et relève des juridictions
administratives.
En revanche, les litiges relatifs aux services publics industriels et commerciaux relèvent de la compétence de la
juridiction judiciaire de Nanterre.
Préalablement à la saisine du juge, l’usager peut adresser un recours gracieux au Département.

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ARTICLE 63. Mesures de sauvegarde
En cas de non-respect des conditions définies dans les Arrêtés d’Autorisation de Déversement ou dans les
Conventions Spéciales de Déversement passées entre le Service d’assainissement départemental et des
établissements à caractère industriel, artisanal ou commercial, troublant gravement l’évacuation des eaux usées, le
fonctionnement des ouvrages ou stations de traitement, y compris le traitement et la destination finale des boues,
ou portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens, la réparation des dégâts éventuels et du préjudice
subi par le Service d’assainissement départemental est mise à la charge de l’usager. Le Service d’assainissement
départemental pourra mettre en demeure l’usager, par lettre recommandée avec accusé de réception, de cesser
tout déversement irrégulier dans un délai inférieur à 48 heures.
Le Service d’assainissement départemental, après mise en demeure non suivie d’effet, peut obturer d’office les
branchements litigieux.
En cas d’urgence, ou lorsque les rejets effectués sont de nature à constituer un danger immédiat, le branchement
par lequel s’effectuent les rejets peut être obturé sur le champ dès constat par un agent du Service d’assainissement
départemental.
Les interventions techniques que le Service d’assainissement départemental est amené à faire en raison des fautes
ou des négligences commises par l’usager sont facturées à l’auteur de la nuisance.

ARTICLE 64. Agents du Service d’assainissement départemental


Les agents du Service d’assainissement départemental sont chargés de veiller au respect des prescriptions ci-
dessus mentionnées. Ils sont habilités à faire tous constats et prélèvements résultant de l’exécution de leur tâche.

CHAPITRE VIII
DISPOSITIONS D’APPLICATION
ARTICLE 65. Entrée en vigueur
Le présent Règlement est applicable dès le 1 janvier 2019. Les usagers du réseau d’assainissement sont soumis de
plein droit à toutes les clauses et conditions du présent Règlement qui abroge et remplace tout Règlement antérieur.

ARTICLE 66. Modification du règlement


Des modifications au présent Règlement peuvent être décidées par le Département et adoptées selon la même
procédure que celle suivie pour le Règlement initial.

ARTICLE 67. Clauses d’exécution


Monsieur le Président du Conseil départemental et les agents du Département, les agents de l’Exploitant, les Maires
des communes rattachées totalement ou partiellement au service public départemental d’assainissement et le
payeur départemental, en tant que de besoin, sont chargés chacun en ce qui les concerne de l’exécution du présent
Règlement adopté par délibération de l’Assemblée départementale du 14 décembre 2018.

Le Président du Conseil départemental


Patrick Devedjian

27
ANNEXE 1 : Schéma de Répartition de la propriété du Raccordement au Réseau
public d’assainissement

28
ANNEXE 2 : Prescriptions techniques applicables aux activités artisanales
ayant une utilisation de l’eau assimilable à un usage domestique

Partie 1) Prescriptions générales

Sans préjudice des Lois et Règlements en vigueur, les eaux usées issues de l’établissement doivent :
.. a) être neutralisées à un pH compris entre 5,5 et 8,5 ;
.. b) être ramenées à une température inférieure ou au plus égale à 30 °C ;
.. c) présenter un rapport de biodégradabilité (DCO / DBO5) inférieur à 2,5 ;
.. d) ne pas contenir de matières ou de substances susceptibles :
●● de porter atteinte à la santé du personnel qui travaille dans le système d’assainissement,
●● d’endommager le système de collecte et de transport, la station d’épuration et leurs équipements connexes,
●● d’entraver le fonctionnement de la station d’épuration des eaux usées et le traitement des boues,
●● d’empêcher l’élimination ou le recyclage des boues en toute sécurité et d’une manière acceptable pour
l’environnement,
●● d’être à l’origine de dommages à la flore ou à la faune aquatique, d’effets nuisibles sur la santé, ou
d’une remise en cause d’usages existants (prélèvements pour l’adduction en eau potable, zones de
baignades,…) à l’aval des points de déversement des collecteurs publics.
.. e) respecter le Règlement du Service départemental d’assainissement des Hauts-de-Seine et le Règlement
d’assainissement du SIAAP.

Partie 2) Obligation d’alerte

En cas de rejet accidentel au réseau d’assainissement de produits toxiques (notamment pour la santé du personnel
travaillant en égout), corrosifs, susceptibles de provoquer des dégagements gazeux ou de rejets non conformes au présent
arrêté, l’établissement doit alerter immédiatement :
●● la SEVESC (Téléphone : 0 977 400 681 - permanence téléphonique 24h/24 : 0 977 401 901), Délégataire
du service public de l’assainissement des Hauts-de-Seine,
●● le SIAAP : permanence téléphonique 24h/24-7j/7 au 01 44 75 61 91 ou 01 44 75 68 76.

L’établissement précisera la nature et la quantité du produit déversé.


Cette alerte ne dispense pas le titulaire d’alerter les services publics d’urgence en cas de dangers pour le voisinage, la
clientèle ou le personnel de l’établissement.

Partie 3) Mesures de prévention générale

L’établissement doit identifier les matières et substances générées par son activité et prendre toutes les dispositions
nécessaires pour récupérer ces produits et éviter leur déversement dans le réseau public d’assainissement.

La liste des produits utilisés sur le site et des volumes stockés sera tenue à la disposition des agents du Département des
Hauts-de-Seine et de la SEVESC.

Les locaux et les sites de stockage de produits dangereux ou toxiques devront disposer de capacités de rétention conformes
à la réglementation en vigueur ou, à défaut de réglementation, respecter les principes élémentaires de précaution

29
Partie 4) Mesures de prévention particulières

.. a) Activités de restauration
Les huiles alimentaires usagées doivent être récupérées par une société agréée à des fins éventuelles de revalorisation.
L’établissement doit disposer de dispositifs de stockage pour ses huiles usagées conformes à la réglementation et aux
normes en vigueur.
L’établissement doit disposer d’un dispositif de prétraitement (type bac à graisses) dimensionné de manière à pouvoir
traiter la pollution issue des activités de restauration.
L’établissement a l’obligation de maintenir en permanence ses dispositifs en bon état de fonctionnement et d’effectuer les
vidanges aussi souvent que nécessaire. La vidange et le nettoyage des dispositifs sont fixés au minimum à une (1) fois par
an par une société agréée.
L’Établissement doit par ailleurs s’assurer que les déchets récupérés dans les dites installations et générés par les
opérations d’entretien sont éliminés ou valorisés dans les conditions réglementaires en vigueur. Un cahier d’exploitation
doit être tenu à jour pour tous les dispositifs. Chaque opération ou vérification doit y être consignée et les bordereaux de
suivi des déchets dûment complétés y seront conservés. Ce cahier d’exploitation devra être tenu à disposition des agents
du Département des Hauts-de-Seine ou de la SEVESC lors de tout contrôle inopiné ou programmé.

.. b) Activités de laveries-pressings
L’établissement doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour récupérer les eaux de contact, recyclées avec les
boues, et éviter ainsi leur déversement dans le réseau public d’assainissement.
L’établissement doit disposer de dispositifs de stockage conformes à la réglementation et aux normes en vigueur.
L’établissement doit par ailleurs s’assurer que les déchets récupérés dans les dites installations et générés par les
opérations d’entretien sont éliminés ou valorisés dans les conditions réglementaires en vigueur. Un cahier d’exploitation
doit être tenu à jour pour tous les dispositifs. Chaque opération ou vérification doit y être consignée et les bordereaux de
suivi des déchets dûment complétés y seront conservés. Ce cahier d’exploitation devra être tenu à disposition des agents
du Département des Hauts-de-Seine ou de la SEVESC lors de tout contrôle inopiné ou programmé.

Partie 5) Communication

Une fois par an, l’établissement fait parvenir au Département des Hauts-de-Seine et à la SEVESC un tableau récapitulatif
de l’ensemble des opérations effectuées sur ses installations de prétraitement / récupération (dates, quantités extraites,
destinations des déchets).

30
ANNEXE 3 : Schéma de principe des installations intérieures d’assainissement

31
Service Assainissement des Hauts-de-Seine

Siège social : 4, rue Edouard Branly - Bâtiment Hermes II


78190 Trappes
Site : www.sevesc.fr

Direction opérationnelle 92
Tél. : 09 77 400 681
Urgence : 09 77 401 901
[email protected]

Edition janvier 2019

www.hauts-de-seine.fr
Le règlement du service départemental d’assainissement est également disponible sur le site internet du Département des Hauts-de-Seine.

Hôtel du Département
57, rue des Longues Raies
92 000 Nanterre
Tel. : 0 806 00 00 92

Conformément aux dispositions de l’article L.2224-12 du CGCT, applicable au Département des Hauts-de-Seine, ce
règlement d’assainissement a fait l’objet d’un avis consultatif favorable de la Commission Consultative des Services
Publics Locaux en séance du 22 octobre 2018, et a été approuvé par l’Assemblée départementale le 14 décembre 2018.

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