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Mécanique Des Fluides (Techniques) - Process' Inox

Le document traite des principes fondamentaux de la mécanique des fluides, y compris les unités de pression, la distinction entre pression absolue et relative, ainsi que les méthodes de mesure de pression. Il aborde également des concepts clés tels que les fluides compressibles et incompressibles, la conservation de la matière, et les pertes de charge dans les canalisations. Enfin, il souligne l'importance de la viscosité et de la conservation de l'énergie dans les systèmes fluides.

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Mécanique Des Fluides (Techniques) - Process' Inox

Le document traite des principes fondamentaux de la mécanique des fluides, y compris les unités de pression, la distinction entre pression absolue et relative, ainsi que les méthodes de mesure de pression. Il aborde également des concepts clés tels que les fluides compressibles et incompressibles, la conservation de la matière, et les pertes de charge dans les canalisations. Enfin, il souligne l'importance de la viscosité et de la conservation de l'énergie dans les systèmes fluides.

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06/02/2025 14:43 Mécanique des fluides (techniques) - Process' Inox

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MÉCANIQUE DES FLUIDES (TECHNIQUES)

I/ RAPPELS DE STATIQUE DES FLUIDES


1 / Unités de pression
Plusieurs unités existent:

le pascal (Pa) : unité SI, peu employée en pratique


le bar (bar) et son sous multiple le millibar (mbar)
le millimètre de mercure ou Torr
le millimètre de colonne d’eau ou le mètre de colonne d’eau (m CE)
l’atmosphère (atm)

La correspondance entre ces unités est la suivante:

1 bar = 105 Pa = 1000 mbar ≈ 750 mm de mercure ≈ 10,2 m CE ≈ 0,987 atm

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La pression atmosphérique est la pression exercée par l’atmosphère à la surface de


la terre. Au niveau de la mer cette pression est équivalente à celle exercée par une
colonne d’environ 760 mm de mercure. Elle varie tous les jours légèrement : elle est
néanmoins toujours voisine de 1 bar.

2 / Pression absolue et pression relative


La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu (c’est à-dire
l’absence totale de matière). Elle est toujours positive.

La pression relative se définit par rapport à la pression atmosphérique existant au


moment de la mesure : cette pression peut donc prendre une valeur positive si la
pression est supérieure à la pression atmosphérique ou une valeur négative si la
pression est inférieure à la pression atmosphérique.

échelle pression absolue échelle pression relative

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/meca-1.jpg)

Les deux types de pressions correspondent physiquement à la même pression, elles


sont simplement exprimées sur des échelles ayant des “zéros” différents. La relation
suivante permet de passer de l’une à l’autre :

Pabsolue = Prelative +Patmosphérique

On parle parfois de pression différentielle : il s’agit de la différence de pression


mesurée entre deux points. Cette différence a évidemment la même valeur pour des
pressions exprimées en pression absolue ou en pression relative.

On parle de dépression quand la pression absolue est inférieure à la pression


atmosphérique : la pression relative est négative dans le cas d’une dépression.

Les formules établies par la suite font toutes référence à des pressions absolues.

3 / Mesures de pression
Dans l’industrie chimique, on mesure en réalité dans la grande majorité des cas des
pressions relatives ce qui est suffisant. On s’intéresse également souvent à des
différences de pression entre deux points.

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Les moyens de mesure utilisent dans leur principe la comparaison par rapport à la
pression atmosphérique: ceci justifie donc la définition des pressions relatives.

Il existe deux catégories principales d’instruments de mesures de pression :

les manomètres à tubes en U:

Pour une mesure de pression relative ils sont ouverts à l’atmosphère à une de leurs
extrémités et remplis par un liquide (couramment eau ou mercure). L’autre extrémité
est reliée à l’enceinte dont on veut connaître la pression relative. Pour une mesure de
pression différentielle les deux extrémités du tube sont reliés aux deux points entre
lesquelles on cherche à connaître la pression différentielle. La mesure se lit dans les
deux cas directement par différence de niveau du liquide dans les deux branches de
tube.

L’utilisation de l’eau ou du mercure est fonction du but poursuivi: l’eau convient mieux
pour de faibles pressions (inférieures à 0,1 bar) grâce à une bien meilleure précision.
Par contre le mercure s’impose pour des valeurs supérieures à cause de la trop
grande taille des tubes nécessaires.

les manomètres métalliques: type manomètre de Bourdon

Suivant la pression du liquide à l’intérieur du tube métallique, celui-ci va augmenter


ou diminuer son rayon de courbure et ce de manière plus ou moins importante en
fonction de la valeur de l’écart entre la pression mesurée et la pression
atmosphérique ; l’aiguille solidaire du tube se déplace donc en fonction de la
pression mesurée.

4 / Principe fondamental de l’hydrostatique

(https://processinox.fr/wp-content/uploads/2021/11/meca-3.jpg)

On considère un liquide immobile à l’intérieur d’un récipient; la pression en tous les


points du liquide situés sur un même plan horizontal est identique. Les points A et B
étant sur une verticale, le principe s’écrit:

PB − PA = ρ⋅ g⋅ h
kg/(m.s2) ou Pa
PB, PA : pressions en B et A →
(pascal )
ρ : masse volumique du liquide → kg/m3
g : accélération de la pesanteur → m/s2
h : distance verticale entre A et B → m

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La différence de pression (en Pa) entre A et B est numériquement égale au poids


d’une colonne de liquide de section unité 1 m2 et de hauteur h en m: on pourra dire
que PB – PA exprimée en pascals est donc égale à une pression de h m de colonne
de liquide de masse volumique ρ (kg/m3) . On peut toujours exprimer une pression
avec une unité de hauteur après avoir précisé le liquide choisi.

remarque: la relation de Bernoulli est une formulation plus générale qui prend en
compte la statique des fluides.

II/ NOTIONS IMPORTANTES DE LA


MÉCANIQUE DES FLUIDES
La mécanique des fluides s’intéresse à l’écoulement des fluides. Nous supposerons
toujours que le régime permanent est atteint, que la longueur des canalisations est
infiniment plus grande que leur section et que la température est constante tout au
long de l’écoulement. On admettra également que les canalisations où circulent les
liquides seront toujours remplies totalement.

On admet que la pression est uniforme dans une section perpendiculaire à l’axe de
l’écoulement.

1 / Fluides compressibles et incompressibles


Un fluide incompressible est un fluide dont la masse volumique ρ est constante,
indépendante de la pression P. Un fluide compressible est un fluide pour lequel il faut
tenir compte des variations de ρ avec P. Dans la pratique on nomme fluide
incompressible un fluide pour lequel ρ est indépendante de P et de la température θ.

Dans le cas des fluides compressibles, il faut préciser les conditions (P,θ) pour
connaître l’expression de ρ. Les gaz sont des fluides compressibles.

Dans tout le cours on s’intéressera uniquement à des liquides qui seront assimilés à
des fluides incompressibles ce qui constitue une approximation excellente. Il est
parfois possible sans trop d’erreurs d’assimiler les gaz à des fluides incompressibles
quand les variations de pression sont faibles tout au long de l’écoulement.

2 / Conservation de la matière, débit et


vitesse d’un liquide
Le débit d’un liquide est le volume (débit volumique) ou la masse (débit massique)
de liquide traversant une section donnée d’une canalisation pendant l’unité de temps
choisi (heure, minute, seconde …). Les unités pourront donc être: m3.h-1, m3.s-1, kg.s-1 ...

Par suite de la conservation de la matière entre deux points A et B d’un écoulement,


les débits massiques sont identiques entre les deux points. En ajoutant l’hypothèse de
fluide incompressible, on montre donc que les débits volumiques sont constants le
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long de l’écoulement.

QmA = QmB ⇔ ρA ⋅QVA = ρB ⋅QVB ⇒ QVA = QVB car ρA = ρB

Le débit QV (m3.s-1), la vitesse moyenne du liquide Um (m.s-1) et la section S (m2) de


la canalisation sont reliés par la relation suivante :

QV = Um ⋅S

On retient ce résultat général pour tous les liquides:

Le débit volumique (ou massique) d’un liquide est identique en tous points d’une
canalisation où le liquide circule. La canalisation peut présenter des différences de
diamètres, le débit volumique sera toujours identique. Seule la vitesse du liquide va
varier: elle augmente quand la section de canalisation diminue et inversement.

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/meca-5.jpg)

La vitesse du liquide au contact de la paroi est nulle; la vitesse atteint son maximum
sur l’axe de la canalisation.

remarque: dans tout le cours les canalisations sont supposées cylindriques. Si les
canalisations ne le sont pas il faut dans les formules remplacer le diamètre D par le
diamètre hydraulique Dh défini par:

Dh =4.S / Pér

où S et P sont respectivement la section de passage du liquide et Pér le périmètre


mouillé par le liquide. On retrouve d’ailleurs avec cette définition le diamètre
“habituel” pour un cercle.

Dans la suite la vitesse U représente la vitesse moyenne Um.

3 / Charge d’un liquide en un point


La charge d’un liquide en un point A d’une canalisation représente en fait l’idée de la
quantité d’énergie “contenue” par un liquide en ce point. Cette énergie peut aussi
s’exprimer en unité de pression ou en unité de longueur (hauteur de liquide circulant
équivalente à la mesure de pression).

remarque: une pression correspond à une énergie par unité de volume tandis qu’une
longueur correspond à une énergie par unité de poids

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Elle est composée de trois termes correspondant respectivement à l’énergie due aux
forces de pression, à l’énergie potentielle et à l’énergie cinétique du liquide. On a donc
les expressions suivantes:

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/MECANIQUE-_Page_05.jpg)

PA, UA et zA représentent respectivement la pression en A (Pa), la vitesse en A ( m/s) et


l’altitude de A (m) par rapport à un niveau zéro de référence.

L’expression en unité de longueur est appelée la hauteur manométrique en A (hA) ou


la charge totale du liquide en A.

(https://processinox.fr/wp-
content/uploads/2021/11/meca-page6.jpg)
4 / Viscosité dynamique d’un liquide
On considère deux plaques planes et parallèles séparées par une mince couche de
liquide. La plaque inférieure est maintenue au repos et la plaque supérieure se
déplace d’un mouvement de translation uniforme de vitesse u. Les différentes
couches de liquide sont entraînées par le mouvement de la plaque à des vitesses
différentes selon leur position par rapport à la plaque mobile.

Des forces de résistance au déplacement apparaissent entre les différentes couches


de liquide (analogie avec les frottements des solides) : elles sont dues à la viscosité
du liquide. La force de résistance F au glissement des couches dépend de la nature
du liquide et donc de sa viscosité. Elle n’existe que pour un liquide en mouvement. On
donne l’expression du module de cette force s’exerçant sur une surface S
parallèlement à la vitesse du liquide mais en sens contraire (signe -)

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content/uploads/2021/11/meca-page-6-2.jpg)

5 / Notion de perte de charge


On appelle fluide parfait un fluide pour lequel la viscosité dynamique est nulle. Ce
modèle physique ne correspond pas à la réalité mais constitue un cas limite pouvant
parfois être utilisé pour une première approche (on verra dans la suite qu’on applique
en fait ce modèle chaque fois que les pertes de charge sont négligées).

Tous les liquides ont en fait une certaine viscosité; lors du déplacement des liquides
des frottements apparaissent entre les différentes couches de liquide ou contre les
parois de la canalisation ou d’un accident. Ces frottements entraînent donc une
production de chaleur correspondant à une perte d’énergie pour le liquide. On parle
de pertes de charge.

Pour une canalisation horizontale cette perte d’énergie se caractérise par une
diminution de la pression dans le sens de l’écoulement.

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/meca-Page-7.jpg)

Les pertes de charge sont un élément fondamental de l’écoulement des liquides car
elles apparaissent pour tous les liquides. Elles se classent en deux types :

les pertes de charge dues aux simples frottements décrits plus haut : ce sont les
pertes de charge générales dues à la seule présence d’une canalisation
rectiligne sans accident.
les pertes de charge provoquées par la présence d’accidents sur la canalisation
: rétrécissement, élargissement, vanne, coude, clapet, filtre, débitmètre,
échangeur … Ces accidents provoquent également des pertes d’énergie sous
forme de frottements à cause des tourbillons créés par ces obstacles. On les
nomme pertes de charges locales ou singulières.

III/ CONSERVATION DE L’ÉNERGIE


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On considère une canalisation de A vers B comportant une pompe et plusieurs


accidents. Le liquide circulant à l’intérieur est un fluide réel: des pertes de charge
apparaissent donc automatiquement. La pompe constitue un apport d’énergie pour
le liquide.

On veut écrire la conservation de l’énergie entre les points A et B du liquide; on écrit


d’ordinaire cette conservation en utilisant les unités de longueur puis les unités de
pression (on a vu que ces unités étaient représentatives de l’énergie). Par conséquent
on notera JA→B le terme de perte de charge en m (perte d’énergie) et Hmt (hauteur
manométrique totale) le terme représentatif de la pompe en m (gain d’énergie). Hmt
représente l’augmentation de la charge du liquide due à l’intervention de la pompe.

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/meca_Page_08.jpg)

Les deux dernières relations sont les expressions généralisées de l’équation de


Bernoulli.

Les différentes formes d’énergie du liquide sont susceptibles de se transformer le long


de l’écoulement (transformation d’énergie de pression en énergie cinétique par
exemple et inversement). En absence de pompe et en négligeant les pertes de
charge entre A et B, les charges en A et B sont identiques: seules les valeurs relatives
des trois termes d’énergie ont pu varier.

On remarque qu’en absence de pompe, la perte de charge entre A et B est la


différence de charge entre A et B soit hA – hB.

IV CALCUL DES PERTES DE CHARGE


1 / Régimes d’écoulement
Si on injecte un petit volume de colorant dans l’axe d’une canalisation horizontale
parcourue par de l’eau, on observe suivant le débit du liquide (c’est-à-dire suivant sa
vitesse puisque la section est constante) les phénomènes suivants:

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/meca-page-8-2.jpg)

faibles débits: la trajectoire du filet de colorant est rectiligne. Les couches de


liquide s’écoulent concentriquement les unes sur les autres sans qu’il y ait de
mélange.

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→ le régime d’écoulement est dit laminaire

forts débits: le colorant se mélange rapidement à l’eau par création de


mouvements tourbillonnaires. Les forces dues à la viscosité ne sont alors plus
suffisantes pour empêcher la naissance d’une multitude de tourbillons.

→ le régime d’écoulement est dit turbulent

Pour distinguer quantitativement les deux types de régimes observés, on utilise un


critère basé sur le nombre de Reynolds Re (nombre sans unité ou adimentionnel):

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/11/meca-Page_09.jpg)
où µ, D, U et ρ sont respectivement la viscosité dynamique du liquide (en Poiseuils), le
diamètre de la canalisation (m), la vitesse du liquide (m.s-1) et la masse volumique
du liquide (kg.m-3).

On définit les régimes d’écoulement suivants:

Re < 2000: régime laminaire Re > 3000: régime turbulent

Entre ces deux valeurs de Re, le régime est qualifié d’intermédiaire.

Le profil des vitesses suivant la section est une parabole pour le régime laminaire (Um
= 0,5 . Umax) ; par contre, pour le régime turbulent, le profil montre un aplatissement
au centre de la canalisation (Um = 0,8 . Umax).

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content/uploads/2021/11/meca_Page_09-2.jpg)

On retiendra les points suivants:

le régime turbulent est favorisé par les éléments suivants:

∗ un débit de liquide élevé

∗ un faible diamètre de canalisation

quand le régime est turbulent, les frottements augmentent donc la perte de


charge augmente dans une canalisation.

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En conclusion, il faut retenir que dans les applications industrielles courantes c’est le
régime turbulent qui s’applique. Le régime laminaire est observé seulement pour des
liquides très visqueux.

remarque: pour un écoulement turbulent, il existe toujours au voisinage de la paroi


une mince couche de liquide où l’écoulement est laminaire. L’épaisseur de la couche
diminue si la vitesse moyenne dans la canalisation augmente. Cette couche
intervient de manière très importante dans les échanges thermiques par convection.

2 / Calcul des pertes de charge générales


Expérimentalement on constate que les perte de charge générales dépendent des
éléments suivants :

Longueur de la canalisation : la perte de charge est logiquement directement


proportionnelle à la longueur de la canalisation ; elle augmente quand la
longueur de canalisation augmente.
Viscosité du liquide : plus le liquide est visqueux, plus les frottements donc la
perte de charge augmente.
Diamètre intérieur : quand le diamètre diminue, la perte de charge augmente
considérablement. Le liquide a plus de difficultés à s’écouler donc les
frottements augmentent pour un débit identique.
Débit : plus le débit augmente, plus les forces de frottements augmentent pour
un diamètre identique.
Rugosité de la canalisation : la rugosité correspond à la notion habituelle de
présence plus ou moins importante d’aspérités sur une surface. On constate ici
que lorsque la rugosité d’une canalisation augmente les frottements seront plus
nombreux donc la perte de charge augmentera. La perte de charge est donc
fonction du matériau de la canalisation.

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D’autres abaques permettent de trouver directement pour un liquide et un type de


canalisation (diamètre, rugosité et liquide donnés) la perte de charge en m de liquide
circulant par mètre de canalisation en fonction du débit et du diamètre ; il s’agit alors
de la perte de charge unitaire (linéique).

3/ Calcul des pertes de charge singulières


Elles sont déterminées à partir de formules empiriques ou à partir d’abaques.

La perte de charge entre deux points A et B encadrant un accident est donnée par la
relation suivante exprimée en Pascals :

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content/uploads/2021/12/meca-Page_11.jpg)

Où K est un coefficient (sans unité) dépendant du type d’accident. D, p et Qv sont


respectivement le diamètre intérieur de la canalisation (m), la masse volumétrique
du liquide (kg/m3) et le débit du fluide (m3/s).

On constate que les pertes de charge par accidents dépendent du débit et du


diamètre de la même manière que les pertes de charge générales :

Débit : une augmentation de débit provoque une augmentation des pertes de


charge
Diamètre : une augmentation de diamètre (coude, orifice de vanne) provoque
une diminution des pertes de charge.

Le coefficient K est caractéristique de l’accident : il faut retenir que la perte de charge


augmente quand ce coefficient augmente. On observe logiquement que par
exemple le coefficient augmente si l’angle d’un coude augmente ou si la variation de
diamètre est plus importante dans le cas d’un rétrécissement.

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L’utilisation d’abaques est fréquente pour déterminer la perte de charge locale ; ces
abaques permettent de trouver pour un accident et un débit donnés la longueur
équivalente de canalisation Leq de même diamètre produisant la même perte de
charge.

D’autres abaques fournissent la valeur des coefficients K en fonction du type


d’accident et des caractéristiques de cet accident (angle d’un coude par exemple).

Une autre expression de ces pertes de charge est possible avec les nombres de
diamètre N définis pour un accident par :

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/12/meca-
Page_12.jpg)
4/ Calcul des pertes de charge totales d’un
circuit hydraulique
La perte de charge totale J d’une canalisation est donc donnée par l’expression
suivante si on utilise les longueurs équivalentes de canalisation :

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/12/meca-Page_12-2.jpg)

Des formules empiriques ou des abaques sont utilisées pour avoir des ordres de
grandeur corrects des pertes de charge : il est bien entendu que des calculs très
précis sont inutiles, car les installations sont toujours dimensionnées avec un
coefficient de sécurité permettant une adaptation à des fonctionnements imprévus.

En conclusion, pour diminuer l’ensemble des pertes de charge dans une canalisation,
afin de diminuer les coûts de fonctionnement dus aux pompes, il faut :

diminuer la longueur de canalisation


diminuer le nombre d’accidents sur la canalisation
diminuer le débit de circulation
augmenter le diamètre des canalisations
faire circuler des liquides le moins visqueux possible
utiliser des matériaux de faible rugosité

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Il est néanmoins évident que le procédé de fabrication impose parfois des


contraintes d’ordre supérieur (viscosité élevée des produits utilisés, débits forts
imposés…).

V/ LES POMPES
1/ Généralités
Il existe certes des moyens de faire circuler des liquides sans l’aide de pompe ;
l’utilisation de la gravité, du monte-jus fonctionnant à l’aide du vide ou de pression
d’air est pratique mais limitée. L’utilisation des pompes s’impose pour des transferts
de liquides à des débits élevés, à des débits réguliers, à des hauteurs élevées du sol
ou à longue distance.

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On distingue le montage d’une pompe en charge (réservoir d’aspiration au-dessus


de la pompe) et le montage d’une pompe en aspiration (réservoir d’aspiration sous
la pompe).

Quelques termes sont importants à définir :

Les points d’entrée du liquide dans la pompe est l’orifice d’aspiration : la pression
d’aspiration est mesurés en ce point.
Le point de sortie du liquide de la pompe est l’orifice de refoulement : la pression
de refoulement est mesurée en ce point.
La partie du circuit avant l’orifice d’aspiration est le circuit d’aspiration.
La partie du circuit après l’orifice de refoulement est le circuit de refoulement.
La perte de charge totale dans le circuit J est égale à la somme de la perte de
charge dans le circuit d’aspiration et de la perte de charge dans le circuit de
refoulement.

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Une pompe permet de vaincre entre les deux extrémités d’un circuit :

Une différence de pression (remplir un réservoir sous une pression plus élevée
que le réservoir de départ)
Une différence d’altitude (remplir un réservoir à un niveau élevé au-dessus du
sol)
Une perte de charge due à la longueur de la canalisation mais aussi à la
présence des coudes, des vannes…

L’utilisation d’une pompe va permettre d’apporter l’énergie c’est à dire d’augmenter


la charge du fluide en transformant l’énergie électrique ou thermique fournie au
moteur de la pompe en énergie mécanique. La pompe restitue alors cette énergie
sous forme d’énergie mécanique (hydraulique) pour le liquide.

On peut facilement déterminer expérimentalement la hauteur manométrique totale


d’une pompe dans un circuit grâce à la relation :

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/12/meca-Page_14-2.jpg)

2/ Courbe de réseau et point de fonctionnement


La hauteur manométrique totale fournie par une pompe est une fonction du débit de
liquide circulant : elle diminue toujours quand le débit augmente.

Le circuit proposé nécessite un apport d’énergie constitué par une pompe : suivant le
débit souhaité la hauteur manométrique total nécessaire aura une valeur différente :
il est évident qu’elle devra augmenter si on décide de fonctionner avec un débit plus
important. Cette courbe obtenue est la caractéristique du réseau : elle dépend
uniquement du circuit et elle peut être déterminée avec la relation théorique donnée
à partir de la relation de Bernoulli.

Le point de fonctionnement de la pompe est l’intersection de la caractéristique de la


pompe et de la caractéristique du réseau : fixer un débit impose automatiquement la
valeur manométrique totale.

Avec une pompe centrifuge équipée d’un variateur de vitesse à chaque vitesse
correspond une caractéristiques différente. Pour un réseau donné, on peut
augmenter le débit en augmentant la vitesse de rotation du moteur : la Hmt
nécessaire est alors plus élevée. Par contre si on interpose sur la canalisation un filtre,
la perte de charge s’accroît ce qui modifie la courbe de réseau. Le débit fourni par la
pompe est alors plus faible.
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3/ Puissances et rendement
La puissance hydraulique (mécanique) fournie au liquide peut se retrouver à partie
de la relation de Bernouilli exprimée en unités de longueur qui doit être exprimée en
unités de puissance. On applique par exemple la transformation au terme d’énergie
potentielle z. Si on multiplie z par m.g, le produit m.g.z constitue une énergie (m est
une masse de liquide). Il reste à diviser ce produit par une durée t pour aboutir à une
puissance. On obtient donc :

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content/uploads/2021/12/meca-Page_15-2.jpg)

Le terme z a donc été en définitive multiplié par Qv.p.g. Si on applique au terme Hmt
de la pompe le même facteur, on en déduit alors l’apport énergétique due à la
pompe : la puissance fournie au liquide par la pompe P hyd est alors :

P hyd = Qv.p.g.Hmt

Si on note P abs la puissance fournie au moteur de la pompe (puissance


consommée), le rendement global r de la pompe est :

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/12/meca_Page_16.jpg)

4/ Cavitation d’une pompe


a/ Description du phénomène

La cavitation est la vaporisation du liquide contenu dans la pompe quand il est


soumis à une pression inférieure à la tension de vapeur correspondant à sa
température.

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Des bulles apparaissent dans les zones où la pression est le plus faible (entrée des
aubes de roue des pompes centrifuges) : elles sont transportées dans les zones de
pressions plus fortes où se produit leur condensation. Des implosions se produisent
alors à des fréquences élevées et créent des sur pressions locales très importantes
(jusqu’à des centaines de bars).

La cavitation est un phénomène à éviter absolument, car il entraîne de graves


conséquences :

érosion du matériau pouvant aller jusqu’au perçage des aubes de turbine des
pompes centrifuges
Augmentation du bruit et des vibrations générés par la pompe
Chute des performances des pompes avec diminution importante de la hauteur
manométrique totale, du débit et du rendement.

b/ Expression de la condition de non cavitation

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content/uploads/2021/12/meca_Page_16-2.jpg)

En appliquant la relation Bernoulli entre la surface du réservoir d’alimentation et le


point d’aspiration de la pompe, on parvient à la relation suivante :

(https://processinox.fr/wp-

content/uploads/2021/12/meca-Page_17.jpg)

En fait la condition écrite plus haut n’est pas assez restrictive ; il ne suffit pas d’écrire
que la pression à l’orifice d’aspiration de la pompe soit supérieure à la tension de
vapeur.

En effet, il existe des zones à l’intérieur de la pompe où la pression est encore plus
faible. Pour les pompes centrifuges cet endroit se situe dans le prolongement de
l’arbre. Cette pression n’est plus calculable par l’utilisateur car elle dépend de la perte
de charge entre l’aspiration et ce point : elle dépend donc des caractéristiques de la
pompe et augmente avec le débit.

Le problème consiste maintenant à définir un critère permettant de savoir si le risque


de cavitation existe dans un circuit donné. On définit donc comme grandeur le N.P.S.H.
(Net Positive Succion Head) du circuit ou N.P.S.H disp (Net Positive Succion Head
disponible) par la relation suivante :

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content/uploads/2021/12/meca-Page_17-2.jpg)

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De sont côté le constructeur fournit une autre courbe caractéristique en fonction du


débit : le N.P.S.H. req (Net Positive Succion Head requis) qu’il a déterminé après essais
pour prendre en compte les pertes de charge de la pompe. Cette grandeur est celle
permettant un fonctionnement sans risque de cavitation.

Il n’y a pas de cavitation si N.P.S.H. disp > N.P.S.H. req

On prend généralement une sécurité supplémentaire d’environ 1 m.

Remarque : la démonstration du b/ et la valeur N.P.S.H. disp sont valables pour un


montage en aspiration ou en charge.

Pour déterminer la possibilité de cavitation on voit donc qu’on fait appel à la fois :

à des éléments du circuit d’aspiration :

1. montage de la pompe (charge ou aspiration)


2. distance verticale entre la pompe et le réservoir
3. pression au-dessus du réservoir de départ
4. longueur de canalisation et accidents

au fluide : température
à la pompe : N.P.S.H. req

Il est fondamental de remarquer que le circuit de refoulement n’intervient pas dans


les problèmes de cavitation ; une conséquence importante est qu’il ne faut jamais
placer de vannes de réglages sur le circuit d’aspiration (elles sont susceptibles en
fonction de la régulation de se fermer pratiquement ce qui crée une forte
augmentation de la perte de charge sur l’aspiration) mais préférer dans le même but
un positionnement sur le circuit de refoulement.

En conclusion, on peut dresser une liste de conseils à respecter, si le procédé le


permet, pour éviter la cavitation :

préférer si possible les montages de pompes en charge


éviter de transporter des liquides à des températures trop élevées
éviter une alimentation à partir d’un réservoir sous pression réduite
diminuer les perte de charge du circuit d’aspiration

Si ces conseils ne peuvent être appliqués en raison des exigences du procédé, il ne


reste plus qu’à trouver une pompe dont les caractéristiques montrent des valeurs de
N.P.S.H. req suffisamment faibles.

Remarque 1 :
Dans les calculs visant à rechercher la Hmt d’une pompe nécessaire on suppose
toujours que la perte de charge est nulle dans la pompe ce qui est physiquement
faux. En fait la valeur de la Hmt trouvée (comme la Hmt de la caractéristique donnée
par le constructeur) prend en compte les pertes de charge à l’intérieur de la pompe
qui sont ainsi déjà déduites d’une “Hmt théorique” supérieure qui existerait en

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l’absence de pertes de charge. La Hmt calculée est donc égale à la “Hmt théorique”
moins la perte de charge à l’intérieur de la pompe, les deux termes de la différence
étant impossible à connaître pour l’utilisateur.

Remarque 2 :
Le calcul de la condition de non cavitation peut être aussi utilisé pour rechercher la
profondeur maximale Hmax à laquelle une pompe peut aspirer un liquide d’un puits.
Cela revient en effet à rechercher à quelle condition seulement le liquide est présent
à l’aspiration sans bulle de gaz. La condition s’écrit aussi P asp > P° (q). Si on néglige
le risque de cavitation de la pompe, le terme cinétique et les pertes de charge, on
peut déterminer Hmax.

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content/uploads/2021/12/meca-Page_18.jpg)

Donc l’aspiration de l’eau par une pompe ne sera possible à 20°C qu’à une
profondeur maximale de 10,1 m et encore dans les conditions les plus favorables. Il est
important de noter que cette profondeur ne dépend absolument pas de la qualité de
la pompe car il s’agit d’une limite physique. Les solutions technologiques adoptées
pour s’affranchir de cette limite sont d’utiliser des pompes étagées le long de la
descente ou de placer une pompe immergée au fond du puits.

5/ Caractéristiques d’une pompe


Les constructeurs fournissent les caractéristiques des pompes en fonction du débit
(souvent en m3/h) pour des conditions données (nature du liquide, vitesse du moteur
pour une pompe centrifuge ou fréquence et course du piston pour une pompe à
membrane). Une caractéristique de pompe dépend uniquement de la construction
de la pompe.

Les caractéristiques fournies sont la hauteur manométrique totale , la puissance


consommée par le moteur (kw), le rendement et le N.P.S.H. req

La Hmt permet le choix de la pompe pour une courbe de réseau imposée

Le N.P.S.H.req permet en fonction des caractéristiques du circuit d’aspiration de


connaître la valeur limite de débit avec laquelle la pompe peut fonctionner sans
risque de cavitation.

Le rendement renseigne sur la zone de débit où le rendement est plus élevé : ainsi, il
peut être économiquement avantageux de se placer à un débit plus faible (si bien
sûr celui-ci n’est pas imposé par le procédé) en augmentant artificiellement la perte
de charge sur le circuit de refoulement (utilisation d’une vanne de réglage).

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La puissance consommée pour un débit donné permet de connaître le coût de


fonctionnement de la pompe.

6/ Couplage des pompes


Pour parvenir à obtenir certaines conditions de fonctionnement impossibles à réaliser
avec une seule pompe, les utilisateurs associent parfois deux pompes dans des
montages en série ou en parallèle.

On considère deux pompes P1 et P2 ayant des caractéristiques différentes.

a/ Couplage en série

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Les pompes P1 et P2 montées en série sont traversées par le même débit de liquide
Qv. A un débit donné, la hauteur manométrique totale de ce couplage Hmt série est
la somme des hauteurs manométriques totales Hmt1 et Hmt2 des deux pompes
fonctionnant séparément à ce même débit :

Hmt série = Hmt1 + Hmt2

Graphiquement, on trouve la caractéristique de la hauteur manométrique totale du


montage en additionnant les caractéristiques de chaque pompe pour un même
débit.

Le couplage en série permet d’augmenter fortement la hauteur manométrique totale


: il convient donc bien pour un réseau présentant des pertes de charge importantes.

b/ Couplage en parallèle

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Les pompes P1 et P2 montées en parallèle montrent la même hauteur manométrique


totale Hmt.

Graphiquement, on trouve la caractéristique de la hauteur manométrique totale du


montage en additionnant les débits des deux pompes pour une même hauteur
manométrique totale.

En réalité ceci n’est pas tout à fait juste. Les deux pompes n’étant jamais totalement
équivalentes, la somme des débits des pompes utilisées séparément pour une Hmt
fixée est inférieure au débit total Qv obtenu par couplage à cette même Hmt. Une des
pompes a toujours tendance à “freiner” le liquide au refoulement de l’autre pompe ;

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cette tendance peut aller jusqu’à entraîner la rotation de la pompe en sens contraire.
Les pompes sont souvent équipées d’un clapet anti-retour sur la canalisation de
refoulement pour éviter le retour de liquide au refoulement d’une des pompes.

Le couplage en parallèle permet d’augmenter le débit dans le réseau : il convient bien


pour un réseau présentant des pertes de charge assez faibles. Les pompes sont
parfois montées en parallèle (by-pass) avec une seule des deux fonctionnant. En cas
de panne ou pour une action de maintenance le montage permet alors de continuer
à fonctionner en démarrant la deuxième pompe.

c/ Intérêt des couplages

Le couplage de pompe n’est pas forcément avantageux pour le coût de


fonctionnement de l’installation : autrement dit, une “grosse” pompe est souvent plus
économique que l’association en série de deux “petites” pompes. Il faut donc
examiner chaque cas particulier avant de trancher. Il faut de plus éviter la
généralisation : on peut montrer parfois que pour un réseau présentant de fortes
pertes de charge, le couplage en série permet un débit plus important que celui en
parallèle.

Concernant les pompes centrifuges, l’utilisation de pompes centrifuges


multicellulaires est préférée à l’utilisation en série de plusieurs pompes centrifuges.

VI/ CHOIX D’UNE CANALISATION ET D’UNE


POMPE
Le choix du diamètre et du matériau d’une canalisation doit être adapté au liquide ou
à la suspension qui doit le parcourir. Un liquide corrosif ne pourra être véhiculé par
une canalisation en acier ordinaire. On devra choisir le diamètre pour l’écoulement
d’une suspension de telle manière que la vitesse d’écoulement ne soit pas inférieure
à 0.3 -0.6 m.s -1 pour éviter le dépôt de particules. De même la vitesse ne pourra être
supérieure à 4-5 m.s-1 afin d”éviter une usure trop rapide de la conduite.

Dans l’industrie, la vitesse des liquides dans les canalisations est pratiquement
toujours comprise entre 0,5 et 5 m.s-1

Connaissant le débit qu’on souhaite utiliser, le choix de la vitesse d’écoulement et par


suite du diamètre découle de la recherche d’un optimum économique. Un diamètre
plus grand entraîne un investissement plus important mais se traduit par une perte
de charge plus faible et donc des frais de fonctionnement plus bas.

Le choix d’une pompe va résulter en premier lieu d’une analyse des éléments du
circuit (différence d’altitude, pressions des réservoirs, nature et température du
liquide, présence d’accidents, matériau et caractéristiques géométriques de la
canalisation). Cette analyse va permettre de déterminer la hauteur manométrique
totale nécessaire pour le débit souhaité ainsi que le N.P.S.H. disp.

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L’utilisation des caractéristiques des pompes fournies par le constructeur intervient


alors pour choisir une pompe remplissant toutes les exigences.

ANNEXE 1
COUP DE BÉLIER
Lorsqu’un liquide circule dans une canalisation à une vitesse de quelques mètre par
seconde (vitesse habituelle dans une canalisation), il se produit dans certaines
circonstances le phénomène du coup de bélier. C’est le cas notamment de la
fermeture brusque d’une vanne ou de l’arrêt d’une pompe. Ces événements peuvent
correspondre à des manœuvres normales sur la canalisation ou à des incidents
(panne d’une pompe, erreur de manipulation des vannes).

L’interruption rapide d’un écoulement nécessite l’intervention de forces de pression


très importantes. Des ondes mécaniques apparaissent dans les canalisations avec
des phénomènes de réflexion sur les accidents de la canalisation. Les effets sont
particulièrement néfastes pour les tuyaux qui ne peuvent supporter des variations de
pressions trop importantes.

Pour remédier aux coups de bélier, on peut utiliser des vannes à fermeture lente (on
remédie à la cause du coup de bélier) ou des réservoirs antibéliers qui permettent
une diminution de leurs effets. Ceux-ci communiquent avec un point de la
canalisation et sont placés au-dessus d’elle. Il sont constitués par une capacité
remplie partiellement de liquide et dont la partie haute sous pression d’air. Les
variations de pression dans le tuyau sont donc amorties par les variations de volume
de la partie remplie d’air.

ANNEXE 2
ANALOGIE ELECTRIQUE
Entre deux points d’un circuit électrique ou hydraulique, on peut faire l’analogie entre
une différence de potentiel et une différence de pression. Le débit de liquide a son
équivalent avec l’intensité qui est un débit de charges électriques.

La détermination du point de fonctionnement à l’aide des caractéristiques de la


pompe et du réseau a son équivalent en électricité. Si on considère un générateur
(producteur d’énergie) avec une résistance interne, sa caractéristique tension –
intensité est l’équivalent de celle de la pompe en fonction du débit.

La caractéristique d’une résistance électrique (la résistance provoque une perte


d’énergie) est l’équivalent de la caractéristique du réseau avec les pertes de charge.

Le point de fonctionnement du circuit électrique est l’intersection des caractéristiques


du générateur et de la résistance.

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