Le sens de la sainte cène Liturgie de la cène :
Cène : du latin coena : repas
A partir de Luc 22,7-23 ; Marc 14, 12-25 ; Matthieu 26, 17-29 et 1 Corinthiens Eucharistie : du grec eucharisto : remercier, rendre grâces (voir paroles
11,23-26 ; 27-29. En parallèle avec Jean 6, 25-59 d’institution dans les évangiles)
Préface : louange au Père pour l’œuvre du fils
1. La sainte cène accomplit ce qu’annonçait la Pâque juive. Celle-ci en est la Sanctus : désigne le répons qui suit la préface : St, St , St est le Seigneur (Es 6,3)
préfiguration Epiclèse : du grec épikaleo : appeler sur, prière adressée au Père pour qu’il envoie
son esprit sur l’Eglise et sur les espèces du pain et du vin
2. La sainte cène est le repas du souvenir de la mort de Jésus. Il s’agit d’une Anamnèse : du grec anamnésis : souvenir, mémorial, prière où il est fait mémoire
manière de se souvenir au sens le plus fort : Dieu nous donne son esprit de la vie et de l’œuvre du Christ
et, grâce à lui, par la foi, sa mort devient présente à nous de la façon la Post-communion : prière d’action de grâces qui suit la communion
plus réelle. Nous croyons en la présence réelle, spirituelle de Jésus.
Prière :
3. La sainte cène est le signe visible du pardon des péchés accordé à celui Partager le pain est une offrande
qui se repent et qui croit. « Aussi vrai que je mange ce pain et que je bois car on ouvre sa main pour donner le pain qu’elle contient et qu’on
à la coupe, aussi vrai est-il qu’Il me pardonne ». pourrait retenir pour soi. Comme si on s’offrait soi-même !
4. La sainte cène est le repas de communion avec le Christ ressuscité. Partager le pain est une fraction
Comme le pain et le vin s’unissent à mon corps et me fortifient, ainsi car on divise le pain pour le tendre alors qu’on pourrait le garder pour
Jésus s’unit à moi de la manière la plus totale et me donne sa force et sa soi, en entier. Comme si on se fractionnait soi-même.
vie.
Partager le pain est une multiplication
5. La sainte cène est le repas de communion avec les frères et sœurs dans la car en rompant le pain on augmente ses parts afin de les distribuer avec la force
foi. Nous mangeons tous le même pain et buvons tous de la même qu’ils contiennent. Comme si on se distribuait soi-même.
coupe : jeunes et vieux, riches et pauvres… Tous ont besoin du Christ et
de son pardon. Partager le pain est une égalité
car en prenant le pain et en le donnant à part égale, on dit à l’autre :
6. La sainte cène est le repas d’action de grâces. En participant à ce repas, “Voici pour toi autant que pour moi. C’est normal, nous sommes frères”.
nous remercions Jésus de s’être sacrifié pour nous. Il s’est donné à moi, je
me donne tout à lui. Partager le pain est une amitié
car celui-là seul qui aime est capable de tendre le pain qu’il pourrait
7. La sainte cène est le repas d’espérance des croyants. Nous attendons le manger dans sa totalité.
jour où nous serons « à table » dans son royaume. Elle est l’avant goût de
la joie du royaume, du festin des noces de l’agneau (Apo.19,9). Partager le pain est un sacrifice
car il arrive qu’on donne même la part qui nous revient comme si on se
livrait soi-même. Le pain est un morceau d’amour.