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Tension Superficielle

La tension superficielle est une force à la surface de séparation entre deux phases, influençant des phénomènes tels que la mouillabilité et l'ascension capillaire. Elle est définie comme la force par unité de longueur nécessaire pour maintenir la surface d'un liquide tendue. Différentes méthodes de mesure, comme l'arrachement de l'anneau et la méthode stalagmométrique, permettent de quantifier cette tension.

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Tension Superficielle

La tension superficielle est une force à la surface de séparation entre deux phases, influençant des phénomènes tels que la mouillabilité et l'ascension capillaire. Elle est définie comme la force par unité de longueur nécessaire pour maintenir la surface d'un liquide tendue. Différentes méthodes de mesure, comme l'arrachement de l'anneau et la méthode stalagmométrique, permettent de quantifier cette tension.

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Tension superficielle

I. Généralités

Les phénomènes de tension superficielle apparaissent à la surface de séparation entre 2 phases :

a. Gaz / liquide (ex : air/eau) c. Liquide / solide (ex : huile/verre)


b. Liquide / liquide (ex : huile/eau) d. Air / solide (ex : air/verre)

La surface libre d’un liquide se comporte comme une membrane élastique tendue

II. Relation entre énergie et tension superficielle

On définit la tension superficielle comme la force agissante sur l’unité de


longueur, prise sur la surface d’une lame liquide, pour maintenir celle-ci
tendue et l’empêcher de se rétracter

𝐹⃗
𝜎⃗ = • 𝜎 ∶ 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑢𝑝𝑒𝑟𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 (𝑁⁄𝑚) {1 𝑁⁄𝑚 = 103 𝑑𝑦𝑛𝑒𝑠 ⁄𝑐𝑚}
𝑙
• 𝐹∶𝑁
∆𝑊 = 𝐹 . ∆𝑥 = 𝜎 . 𝑙 . ∆𝑥 • 𝑙∶𝑚
• 𝑆 ∶ 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 (𝑚2 )
∆𝑊 = 𝜎 . 𝑆

III. Loi de Laplace


A. Cas d’une goutte :

2𝜎
∆𝑃 = 𝑃𝑖 − 𝑃𝑒 = / 𝑃𝑖 ∶ 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑡𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 − 𝑃𝑒 ∶ 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟
𝑅

B. Cas d’une bulle de savon :

2𝜎 2𝜎
∆𝑃 = 𝑃𝑖 − 𝑃𝑒 = (𝑃𝑖 − 𝑃) + (𝑃 − 𝑃𝑒 ) = ∆𝑃1 + ∆𝑃2 = +
𝑅𝑖 𝑅𝑒

4𝜎
∆𝑃 = / 𝑅𝑖 ≈ 𝑅𝑒 ≈ 𝑅
𝑅

IV. Notion de mouillabilité et angle de contact


a) Cas d’une paroi horizontale :

Les molécules appartenant au liquide et aux interfaces gaz-


liquide et liquide-solide sont soumises : aux forces de tension
superficielle du liquide, aux forces de tension interfaciale et aux
forces d’adhérence du solide

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Au point ‘’𝑙’’ : ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐿 + ⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝐿/𝑆 + 𝑃⃗⃗ + 𝑅⃗⃗ = ⃗0⃗
𝐹𝑆 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

𝜎𝐿 + ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜎𝐿/𝑆 = ⃗0⃗
𝜎𝑆 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ / 𝑃⃗⃗ + 𝑅⃗⃗ = 0
⃗⃗

En projetant sur l’axe horizontal : 𝜎𝐿 . cos 𝛼 − 𝜎𝑆 + 𝜎𝐿/𝑆 = 0


𝜎𝑆 − 𝜎𝐿/𝑆
==> cos 𝛼 =
𝜎𝐿

1er cas 2eme cas 3eme cas

𝛼=0 𝛼=𝜋
𝜋 𝜋
0≤𝛼≤ ==> 0 ≤ cos 𝛼 ≤ 1 ≤𝛼≤𝜋 ==> −1 ≤ cos 𝛼 ≤ 0 Mouillement Mouillement
2 2 parfait nul
Bonne mouillabilité Mauvaise mouillabilité

b) Cas d’une paroi verticale :

Si on plonge un tube capillaire (très faible diamètre) dans un liquide, on peut observer 2 cas :

1er cas 2eme cas

𝛼 < 90° 𝛼 > 90°

(eau / alcool) (mercure)

Bonne mouillabilité Mauvaise mouillabilité

diamètre tube 1 < diamètre tube 2 ==> ℎ1 > ℎ2

V. Loi de Jurin

L’ascension capillaire s’arrête lorsque la tension superficielle soit


équilibrée par le poids du liquide soulevé

𝐹⃗ ∶ 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑢𝑝𝑒𝑟𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒

⃗⃗⃗⃗
𝐹1 ∶ 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑑′𝑎𝑑ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛

𝐹⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝐹1 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2

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Au cours de l’ascension, c’est ⃗⃗⃗⃗
𝐹1 qui agit sur une hauteur ℎ où 𝐹⃗ est équilibrée par le poids

𝐹1 + 𝑃⃗⃗ = ⃗0⃗
⃗⃗⃗⃗ ==> 𝐹1 − 𝑃 = 0 ==> 𝐹1 = 𝑃

𝐹1 = 𝐹 . cos 𝛼 = 𝜎 . 𝑙 . cos 𝛼 = 𝜎 .2 . 𝜋 . 𝑅 . cos 𝛼 • 𝑙 ∶ 𝑝é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑢𝑏𝑒 ( 𝑙 = 2. 𝜋. 𝑅 )


2 • 𝑅 : 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑡𝑢𝑏𝑒
𝑃 = 𝑚 .𝑔 = 𝜌 .𝑣 .𝑔 = 𝜌 .ℎ .𝜋 .𝑅 .𝑔
• 𝑣 = ℎ . 𝜋 . 𝑅2
A l’équilibre des forces :

𝐹1 = 𝑃 <==> 𝜎 .2 . 𝜋 . 𝑅 . cos 𝛼 = 𝜌 . ℎ . 𝜋 . 𝑅 2 . 𝑔 <==> 2. 𝜎. cos 𝛼 = ℎ . 𝑅 . 𝑔. 𝜌

ℎ .𝑅 .𝑔.𝜌
==> 𝒍𝒐𝒊 𝒅𝒆 𝑱𝒖𝒓𝒊𝒏 ∶ 𝜎=
2 . cos 𝛼
2 .𝜎 .cos 𝛼 2 .𝜎𝑎 ℎ .𝑅 .𝑔.𝜌
ℎ= = ==> 𝜎𝑎 = / 𝜎𝑎 : 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑 ′ 𝑎𝑑ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 − 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒
𝑅 .𝑔.𝜌 𝑅 .𝑔.𝜌 2

VI. Énergie de cohÉsion et Énergie d’adhÉsion

a) Energie de cohésion : b) Energie d’adhésion :


C’est l’énergie qu’il faut fournir pour vaincre les forces C’est l’énergie qu’il faut fournir pour séparer 2 liquides
de cohésion (pour la même matière ; ex : eau/eau) non-miscibles
𝑊𝑐𝑜ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛 = 2 . 𝜎 . 𝑆 𝑊𝑎𝑑ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛 = (𝜎𝐴 + 𝜎𝐵 − 𝜎𝐴⁄𝐵 ) 𝑆

c) Conditions d’étalement :
Lorsque la goutte s’étale totalement, il n y a plus d’équilibre : les 3 phases
n’existent pas simultanément

𝜎𝑆 − 𝜎𝐿⁄𝑆
cos 𝛼 = 𝜎𝐿
𝑠𝑖 cos 𝛼 ≥ 1 : cela signifie que 𝛼 n’existe pas ==> étalement parfait

𝜎𝑆 − 𝜎𝐿⁄𝑆
≥ 1 ==> 𝜎𝑆 − 𝜎𝐿⁄𝑆 ≥ 𝜎𝐿
𝜎𝐿

𝜎𝑆 − 𝜎𝐿⁄𝑆 + 𝜎𝐿 ≥ 𝜎𝐿 + 𝜎𝐿
𝑊𝑎 𝑊𝑐
≥ ==> 𝑊𝑎 ≥ 𝑊𝑐
𝑆 𝑆
L’étalement est total lorsque : 𝑙’é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑’𝑎𝑑ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛 ≥ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛

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VII. Mesure de la tension superficielle

1) Méthode d’arrachement de l’anneau : 2) Méthode stalagmométrique (loi de Tate)

L’anneau est retenu par les forces de tension C’est une méthode qui permet la détermination de 𝜎 en
superficielle qui agissent sur les pourtours de l’anneau se basant sur la mesure du poids des gouttes d’un
liquide qui s’écoule d’un orifice étroit
▪ 𝑂𝐴 = 𝑅1 = 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑒 Au moment où la goutte tombe :
▪ 𝑂𝐴 = 𝑅2 = ⃗⃗
▪ 𝐹⃗ + 𝑃⃗⃗ = 0
𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑒𝑥𝑡𝑒𝑟𝑛𝑒 ▪ 𝑃 = 𝑚 . 𝑔 = 𝜎 . 𝑙 = 𝜎. 2. 𝜋. 𝑟′
▪ 𝐹1 = ∑ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑓1 ▪ La loi de Tate : 𝑟 ′ = 𝑘 . 𝑅
▪ 𝐹2 = ∑ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓2 ▪ 𝐹 = 𝑚 . 𝑔 = 𝜎. 2. 𝜋. 𝑟 ′ = 𝜎. 2. 𝜋. 𝑘 . 𝑅
▪ ⃗⃗⃗⃗1 et 𝐹
𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗2 sont parallèles ▪ soit : 2. 𝜋. 𝑘 . 𝑅 = 𝐾
et de même sens  Liquide de référence : 𝑚0 . 𝑔 = 𝐾 . 𝜎0
𝐹⃗ = ⃗⃗⃗⃗ 𝐹2 / 𝐹1 = 𝜎. 𝑙1 = 𝜎. 2. 𝜋. 𝑅1 ; 𝐹2 = 𝜎. 𝑙2 = 𝜎. 2. 𝜋. 𝑅2
𝐹1 + ⃗⃗⃗⃗⃗  Liquide inconnu : 𝑚𝑥 . 𝑔 = 𝐾 . 𝜎𝑥
𝐹 = 𝜎. 2. 𝜋 (𝑅1 + 𝑅2 ) 𝑚0 . 𝑔 𝐾 . 𝜎0 𝜎0 . 𝑚𝑥
= ==> 𝜎𝑥 =
L’anneau est très fin ==> 𝑅1 ≈ 𝑅2 ≈ 𝑅 𝑚𝑥 . 𝑔 𝐾 . 𝜎𝑥 𝑚0
𝐹 = 𝜎. 2. 𝜋. 2. 𝑅
𝐹 = 4. 𝜎. 𝜋. 𝑅 Détermination de 𝛔𝐱 par le nombre de gouttes 𝐧𝐱 :
 Liquide de référence : 𝑉, 𝑛0 , 𝜌0 , 𝜎0
Le tensiomètre donne la valeur de 𝜎 en 𝑑𝑦𝑛𝑒𝑠/𝑐𝑚
 Liquide inconnu : 𝑉, 𝑛𝑥 , 𝜌𝑥 , 𝜎𝑥
𝑉 𝑉
𝑉 = 𝑛0 . 𝑣0 = 𝑛𝑥 . 𝑣𝑥 ==> 𝑣0 = 𝑒𝑡 𝑣𝑥 =
𝑛0 𝑛𝑥

𝜎0 . 𝑚𝑥
𝜎𝑥 = et sachant que : 𝑚 = 𝜌 . 𝑉
𝑚0

𝜌𝑥 . 𝑛0
==> 𝜎𝑥 = 𝜎0
𝜌0 . 𝑛𝑥

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