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FES. Les Partis Et Les Systèmes Des Partis en Afrique, Cas Du Bénin

Le document analyse le système multipartiste au Bénin, en retraçant son histoire depuis la colonisation jusqu'à l'instauration de la démocratie multipartite en 1990. Il décrit la structure des partis politiques, leur fonctionnement au parlement, et les défis liés à leur financement et à leur régulation. Enfin, il évalue l'état actuel du multipartisme et propose des perspectives pour l'avenir du système politique béninois.

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FES. Les Partis Et Les Systèmes Des Partis en Afrique, Cas Du Bénin

Le document analyse le système multipartiste au Bénin, en retraçant son histoire depuis la colonisation jusqu'à l'instauration de la démocratie multipartite en 1990. Il décrit la structure des partis politiques, leur fonctionnement au parlement, et les défis liés à leur financement et à leur régulation. Enfin, il évalue l'état actuel du multipartisme et propose des perspectives pour l'avenir du système politique béninois.

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LES PARTIS ET LES SYSTEMES DES PARTIS EN AFRIQUE

CAS DU BENIN

Etude de la Friedrich Ebert Stiftung – Partis Politiques et Systèmes des Partis au Bénin

I. HISTOIRE ET STRUCTURE DU SYSTEME DE


MULTIPARTISME

1. Genèse
2. Les Conditions-cadres du Multipartisme / Conditions juridiques dans
le cadre du système multipartiste
3. Institutions du Multipartisme
4. Directives, Institutions motrices et Formes de Sanctions

II. LES PARTIS

1. Aperçu sur les partis les plus importants


2. Présentation détaillée des partis

III. LES PARTIS AU PARLEMENT


1. Brève présentation du système politique et du système électoral
2. Résultats des quatre dernières élections
3. Activités des partis au parlement
4. Importance des groupes parlementaires et leurs activités
5. Administration parlementaire pour les partis et groupes
parlementaires
6. Comportement des hommes politiques dans le contexte des élections

IV. EVALUATION DU PLURIPARTISME ET DES PARTIS


1. Test à la démocratie
2. Test à la programmation des partis
3. Importance du test

V. PERSPECTIVES ET CONCLUSION

1
I. HISTOIRE ET STRUCTURE DU SYSTEME DE
MULTIPARTISME

1. Genèse

Déjà en 1920, on enregistrait dans la colonie française du Dahomey des


regroupements politiques instables qui se consacraient à la lutte contre l’arbitraire de
l’administration française.
Depuis 1936, certains de ces regroupements publiaient des journaux1 politiques, qui
constituaient un contre-poids aux journaux2 favorables à la colonisation.
Les éditeurs de publication de journaux hostiles au gouvernement colonial créèrent
lors des élections de l’assemblée constitutive française des comités électoraux3 en
1945. Après le succès électoral des deux candidats, le Révérend Père Aupiais et
Sourou-Migan Apithy hostiles au colonialisme, le 1er parti politique du Dahomey
naquit en 1947 avec l’Union Progressiste Dahoméenne (UPD).
Très tôt, de nouveaux partis tels que le Bloc Populaire Africain émanaient de l’UPD
en raison des différends internes et des luttes pour le pouvoir.

Après l’indépendance le 1er août 1960, des cadres et des leaders des grands partis
hostiles au colonialisme prennent les rênes du pouvoir.

Les premières années des indépendances étaient caractérisées par une grande
instabilité politique en raison des alliances changeantes et par conséquent des
remaniements gouvernementaux, des tentatives de putsch et des coups d’Etat. En
mai 1970, le Conseil Présidentiel fut créé avec les hommes politiques Hubert Maga,
Justin Ahomadégbé et Sourou-Migan Apithy à la tête de l’Etat.

Le pouvoir du trio fut dissous par le putsch militaire du 26 octobre 1972 sous la
direction de Mathieu Kérékou. En 1974, Kérékou proclame le Maxisme-Léninisme
comme idéologie d’Etat et crée en 1975 le parti unique, Parti de la Révolution
Populaire du Bénin (PRPB).

A la fin des années 80, une rude crise économique et sociale entraîna la grève
générale des travailleurs et des étudiants et la convocation d’une Conférence
Nationale en février 1990. Celle-ci décide de l’abolition du Maxisme-Léninisme, de
l’introduction d’une démocratie multipartite fondée sur un modèle d’économie
libérale.

En amont du référendum sur la nouvelle constitution du 11 décembre 1990, on


observait déjà la création de différents nouveaux partis.
Ceux-ci se regroupèrent d’un côté autour des anciens présidents des années4 60 et
de l’autre autour des riches exilés5 béninois rentrés au pays.
1
Par ex : ‘’la voix du Dahomey, « le guide du Dahomey » « le messager ou le phare du Dahomey »
2
« L’étoile du Dahomey » ou « le Dahomey »
3
Comités électoraux
4
Par ex : Hubert Maga , Parti National pour la Démocratie et le Développement (PNDD), Emile Derlin
Zinsou : Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP)

2
Selon les estimations, il existe actuellement au Bénin plus de 150 partis politiques.
Surtout à l’approche des élections, on enregistre presque toutes les semaines la
naissance d’un nouveau parti.

La nouvelle charte des partis politiques entrée en vigueur en 2003 définit à cet effet
les conditions pour la création des partis. Jusqu’ici, il n’y a qu’une poignée de partis
qui ont pu s’établir dans le système politique du Bénin et ont pu obtenir des sièges
au parlement. Il se dessine aussi entre différents partis une tendance à la formation
d’alliances électorales desquelles pourraient sortir à la longue de nouveaux grands
partis à connotations régionales.

2. Dispositions légales générales du Multipartisme

D’après la Constitution du 11 décembre 1990 (Art1-6) les partis ont le devoir :

• d’animer la vie politique nationale ;


• de concurrencer avec les autres partis lors des élections ;
• d’exercer un pouvoir politique ;
• de participer à la formation de la volonté politique uniquement par des moyens
pacifiques et démocratiques.

Des dispositions précises sont adoptées par la loi portant Charte des partis
politiques.
Dans son article 5, les partis politiques doivent proscrire dans leurs programmes et
activités l’intolérance, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le fanatisme, le racisme, la
xénophobie et l’incitation à la violence.

De même, les partis ne peuvent se baser uniquement sur l’appartenance exclusive à


une confession, à une philosophie, à un groupe linguistique ou à une région, ou sur
l’appartenance à un même sexe, à une ethnie ou à un statut professionnel
déterminé.

La loi initiale sur les partis de 1990 a été révisée en 20016. La nouvelle loi portant
Charte des partis politiques complique la création des partis7, régularise leurs
scissions fréquentes, veille à l’accès équitable aux médias et prévoit un financement
étatique du parti.

Le déroulement des élections a été révisé par la loi8 électorale de 2005 en prélude
aux présidentielles de 2006. L’article 3 prévoit la participation des partis politiques
aux élections.

5
Par ex : Adrien Houngbédji , Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ; Séverin Adjovi,
Rassemblement des Démocrates Libéraux (RDL-Vivotin)
6
La nouvelle loi portant Charte des partis politiques (N° 2001-21) entre en vigueur avec la
promulgation par le Président de la République le 21 Février 2003
7
Maintenant il faut dix comités dans tous les douze départements. Avant il suffisait d’en avoir dix huit
au total dans tout le pays pour la création d’un parti.
8
Loi n° 2005-14

3
3. Institutions du multipartisme

Les partis doivent se faire enregistrer au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de


la Décentralisation. La demande d’enregistrement d’un nouveau parti comprend en
dehors de la demande, les statuts du parti et les règlements intérieurs, le programme
du parti, la dénomination et le siège du parti, de même que les date et lieu de
naissance, les extraits du casier judiciaire, les certificats de nationalité et les
attestations de résidence des membres fondateurs. Le ministère dispose de deux (2)
mois pour la vérification des données.

La commission électorale nationale autonome (CENA)9 prépare, organise, exécute et


contrôle les dépouillements. La CENA se compose au total de 25 membres dont 2
sont nommés par le Président de la République, 18 par le Parlement à l’issue d’une
session et un par la Société Civile.
Les 4 autres, membres du Secrétariat Administratif Permanent de la CENA, sont
également nommés par le Parlement National.
La Commission électorale est autonome et s’autogère. Toutefois, le gouvernement
décide du budget de la CENA.

Depuis la révision de la loi électorale en 2005, les représentants de la justice ne


siègent plus automatiquement à la Commission Electorale, mais juste un
représentant de la Société Civile y siège. Le siège réservé à la Société Civile relève
de la décision de la Cour Constitutionnelle. Aux niveaux départemental et communal
des sous-commissions électorales sont créées. Etant donné que ses membres sont
désignés en 1ère ligne par le Parlement National, il existe un grand risque d’abus au
niveau d’une opposition faible.

La Cour Constitutionnelle contrôle, conformément à l’article 49 de la Constitution, la


régularité du processus électoral et proclame après vérification le résultat définitif de
l’élection et décide des annulations.

Conformément à l’article 37 de la loi portant Charte des partis, les partis sont tenus
de déposer leurs comptes annuels pour vérification à la Cour Suprême, au Ministère
de l’Intérieur et au Ministère Chargé des Finances. Les comptes relatifs aux
dépenses faites lors des campagnes électorales doivent être également déposés à la
Cour Suprême puisqu’il y a une extrême limite pour les dépenses de la campagne
électorale. Toutefois, on peut partir du fait que les rapports financiers ne
correspondent pas toujours à la réalité, mais conçus conformément à la règle.

En 2005, à propos de la soit-disant Affaire Titan, il a été produit une preuve de


rapports simulés dans lesquels une firme américaine de télécommunication aux USA
a été inculpée d’un bilan falsifié. Il a été révélé que la firme, en quête d’une licence
de mobil funk pour sa succursale «Titan » au Bénin a dû énormément soutenir la
campagne électorale du Président Kérékou. Mais ce don n’a pas été officiellement
mentionné dans le rapport financier de Mathieu Kérékou.

9
Commission Electorale Nationale Autonome

4
La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC)10 veille
conformément à la Constitution (art. 142) à l’accès équitable de tous les partis
politiques aux médias.

Au cours de la campagne électorale, la HAAC détermine les temps d’émissions pour


les publicités électorales et punit les publicités non autorisées, de même que les
comptes-rendus médiatiques pouvant inciter aux violences.

4. Directives, Institutions de Soutien et formes de Sanctions

4.1 Financement du parti

Conformément aux dispositions prévues par la Charte des partis, les partis politiques
financent leurs activités au moyen de ressources propres ou de ressources externes.
Les ressources propres des partis comprennent les cotisations des membres, les
contributions volontaires, les souscriptions des membres et les recettes issues de
leurs biens patrimoniaux et des recettes de leurs activités.

Les ressources externes peuvent provenir, de la coopération avec des partis


étrangers, des subventions étatiques et des dons. Les partis doivent notifier les dons
et autres subventions externes à la Haute Cour de Justice. Les sources de
financement externes ne doivent pas faire plus du tiers des ressources financières
d’un parti.

Les partis qui participent également au vote et disposent au moins d’un député à
l’Assemblée Nationale peuvent bénéficier d’un financement étatique selon l’article 40
de la nouvelle Charte des partis. Ce montant s’élève à 5.000.000 de FCFA
(7.622.Euro) par an et par député.

Mais le financement étatique n’est pas encore effectif et les partis ne l’ont pas non
plus réclamé avec insistance. Dans la pratique, ils se financent en fait par les
moyens du président du parti. Les membres du parti ne payent le plus souvent pas
de cotisation, mais soutiennent le président du parti rien que par leur appartenance
au parti. Le président du parti paye et peut pour cette raison décider sans être
contesté des directives du parti. Les membres du parti profitent du succès politique
du président notamment par la répartition des postes ou la présentation comme
candidats et sont pour cela contraints à l’obéissance. Un financement étatique basé
presque exclusivement sur le nombre des députés pourrait perturber cette répartition
et conduire aussi à la démission répétée des députés de leur parti, puisqu’ils
disposent alors d’une source de financement propre.

Eu égard à ce qui précède, il n’est pas étonnant de trouver au sommet des partis des
hommes d’affaires nantis qui occupent d’importants postes d’Etat. Le changement
des chefs de parti est très rare, puisque les mécanismes de la démocratie interne ne
fonctionnent que très mal. C’est pour cela, qu’on observe le phénomène de la
transhumance et le changement de parti ou encore la création de nouveaux partis.
Ces dernières années, bon nombre de jeunes hommes d’affaires quittent les
10
Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication.

5
secteurs économiques pour la politique et s’efforcent à la députation. Ces politiciens
de la relève se protègent contre les poursuites pénales et civiles dans les affaires de
toutes natures et échappent au paiement des impôts et d’autres données étatiques à
travers l’immunité acquise par le mandat des députés et par l’adhésion à la
mouvance.

4.2 Dispositions législatives, Réglementations, Obligations


d’enregistrement et principes de structuration des partis

Selon l’article 30 de la Charte des partis, les partis doivent disposer de statut et de
règlement intérieur. Les conditions d’admission et les critères d’exclusion des
membres ainsi que leurs droits et devoirs y sont fixés. En outre, ils donnent des
informations sur la structure et l’organisation des réunions des partis. L’article 36
prescrit aux partis la tenue d’une comptabilité régulière. Les dossiers comptables de
la trésorerie doivent être gardés pendant 10 ans.

Conformément à leurs statuts, tous les partis sont représentés sur le plan national et
disposent aussi des structures de base jusqu’au niveau local selon les prescriptions
légales. En réalité, la plupart des partis sont cependant ancrés seulement dans une
région déterminée ou une ethnie.

Il n’y a que les partis RB, PRD et MADEP qui disposent plus ou moins dans tout le
pays de structures de membres, qui le plus souvent furent établies lorsque ces partis
coopéraient avec le gouvernement et avaient assez de moyens financiers et
d’influence. A travers des personnes de contact, ces partis peuvent organiser lors
des campagnes, des activités financées par le chef de parti au niveau local.

Les procédures fixées dans les statuts du parti correspondent aux conceptions de la
démocratie interne au parti. La révision des statuts qui n’est ni contrôlée, ni exigée
fait défaut. Depuis leur création, la plupart des partis n’ont organisé aucune élection
interne au parti sur le plan national. Dans un parti, on n’assiste à aucun changement
du chef de parti depuis sa création, c’est plutôt les membres de parti qui changent de
parti ou bien le parti cesse d’exister. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas de dissolution
officielle enregistrée, puisque les partis sont presque une propriété privée du chef et
il n’est pas question de transparence et de démocratie interne.

La transhumance est très courante dans le paysage des partis politiques au Bénin.
Selon la Charte des partis on ne doit appartenir qu’à un seul parti qu’on peut quitter à
tout moment. L’appellation, le symbole et le slogan d’un parti ou d’une alliance de
parti sont préservés et ne doivent pas être utilisés par d’autres partis ou alliances.

Des candidatures indépendantes sont seulement possibles au niveau des élections


communales et des présidentielles. Les membres de parti frustrés qui ne sont pas
présentés par leur parti aux seules élections uniques de 2002, ont rendu effective
l’application de la réglementation. Les candidats aux élections présidentielles vont
aussi souvent aux élections sans avoir un parti. Il en a été ainsi pour les deux
présidents11 élus depuis le changement du système politique au début des années
11
Soglo, 1991 et Kérékou 1996 et en 2001

6
90. Cependant, ces candidats bénéficient constamment du soutien d’une grande
alliance de différents partis qui sont alors récompensés par des postes dans le
gouvernement.

II. LES PARTIS


1. Aperçu sur les partis les plus importants

Le paysage des partis avec plus de 150 partis et d’organisations similaires est à
première vue très confus. La plupart des plus petits partis sont seulement ancrés sur
le plan local et servent de plates-formes aux notables des communes lors des
élections. Ceci explique aussi le nombre relativement considérable des partis ayant
seulement un député à l’Assemblée Nationale. Toutefois, des partis se sont de plus
en plus constitués en alliances pour avoir plus de succès aux élections au cours de
ces dernières années. C’est ainsi que le nombre des partis qui s’élevait à 24 à
l’Assemblée en 1991 s’est réduit de moitié, c’est-à-dire à 12 seulement. L’exemple
d’une telle alliance est celle de « Force Clé », une fusion de petits partis qui ont pu
obtenir 5 députés aux législatives en 2003.
Aucun des partis du Bénin n’est vraiment représenté sur le plan national. Cependant,
quelques partis obtiennent toujours la majorité des voix et ont pu s’imposer dans
certaines régions du Bénin. Le parti dominant dans la région septentrionale du pays,
plutôt agricole et moins peuplée, est le Front d’Action pour le Renouveau, la
Démocratie et le Développement- Alafia (FARD-Alafia). Dans le sud du pays qui est
le plus peuplé, il existe plusieurs partis influents. Au sud-ouest du pays, le Parti
Social Démocrate (PSD) de Bruno Amoussou domine la région Mono-Couffo. Le
Sud-est, c’est-à-dire la région Ouémé est dominée par le Parti du Renouveau
Démocratique (PRD) du politicien et Avocat Adrien Houngbédji. Le parti
« Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès » (MADEP) de l’homme
d’affaires Séfou Fagbohoun a jusqu’ici pu noter de grands succès dans la région du
Plateau. De la même manière, le parti « Renaissance du Bénin » (RB) de l’ancien
président Soglo s’est établi au sud du pays dans la ville de Cotonou.

Excepté le Parti Communiste insignifiant sur le plan national, les convictions


idéologiques ne jouent qu’un rôle négligeable. Les partis servent à la conquête de
l’influence politique et du pouvoir. Le plus souvent la distinction est faite seulement
entre les partis de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition. Compte tenu
des démissions répétées, des changements de parti et des comportements variables
lors des votes à l’Assemblée Nationale, cette distinction n’est pas toujours nettement
observée.

2. Présentation de chaque parti

FRONT D’ACTION POUR LE RENOUVEAU, LA DEMOCRATIE ET LE DEVELOPPEMENT – ALAFIA


(FARD-ALAFIA)

Le FARD-Alafia a été fondé le 03 Avril 1994 à Parakou et provient d’une association


de 3 groupements politiques de Cotonou (quartier Akpakpa), d’Abomey-Calavi
(Université) et de Parakou (la plus grande ville au Nord) qui étaient déjà actifs depuis

7
1991. Selon le programme du parti, FARD-Alafia peut être qualifié de parti social
démocratique, puisqu’il prône l’égalité sociale et la solidarité.

D’après les statuts, le parti dispose de structures de partis jusqu’au niveau local. En
réalité, les réunions de parti ont lieu séparément. Le siège du parti se trouve à
Parakou, mais il est le plus souvent fermé et ne devient actif que pour des réunions
et pour l’organisation des campagnes. Le bureau exécutif du parti prend les
décisions politiques importantes. Daniel Tawéma, l’ancien ministre de l’intérieur est le
Secrétaire général du parti. Les principaux électeurs et adhérents se trouvent au
nord du pays dans les régions du Borgou, de l’Atacora et de l’Alibori. Le FARD-Alafia
a pu remporter environ 10 sièges au cours des trois dernières législatives et
représente ainsi l’un des plus grands partis du Bénin. Des querelles internes ont
conduit en juin 1998 au départ de certains membres qui ont créé le parti « CAR
DUNYA » représentant le concurrent principal du FARD-ALAFIA dans le nord du
pays . (Depuis la présidentielle, des remous ont conduit certains barons du parti à
créer une nouvelle formation politique dénommée ALAFIA)

Résultats du FARD-Alafia aux élections législatives

Législatures Nombre de députés


1ère législature (1991-1995) 6
2ème législature (1995-1999) 11
3ème législature (1999-2003) 10
4ème législature (2003-2007) 10
(dans le cadre de l’alliance UBF)
Source : Service documentations et archives de l’Assemblée Nationale du Bénin.

Le parti dispose dans ses fiefs de bonnes relations avec des associations locales de
développement qui coordonnent toutes les initiatives collectives sur place sur le plan
local. De bons contacts avec ces organisations sont très importants pour la réussite
d’une campagne électorale.

PARTI DU RENOUVEAU DEMOCRATIQUE (PRD)

Le PRD a été fondé en 1990 juste après la Conférence Nationale par Adrien
Houngbédji et se base sur des groupements politiques qui se réunissaient déjà
secrètement dans les années 80 à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Depuis sa
création, aucune assise nationale du parti n’a été organisée avec des élections
internes. Les positions dans le parti sont partiellement données par élection, par
nomination par le chef de parti Adrien Houngbédji. La base du parti ne devient active
que pendant les campagnes électorales, sinon les décisions et les informations sont
prises au plus haut niveau du parti et transmises par la suite. Une liste des membres
n’est pas disponible. Le siège du parti se trouve à Porto-Novo ; celui-ci n’est
également utilisé que lors des réunions et pendant les campagnes électorales.

Adrien Houngbédji dirige, domine, finance et représente le parti PRD. Avec son parti,
il a plusieurs fois changé de camp politique et a donc pu obtenir deux fois le siège de
président de l’Assemblée (1ère et 3ème législatures) et en 1996 le poste de 1er
ministre. Aux deux dernières présidentielles, il est arrivé en 3e position. De 1996 à

8
1998, le parti gagna trois postes ministériels. Houngbédji a quitté le gouvernement
en 1998, pour se faire une bonne base pour les législatives. Ceci conduit une fois
encore aux querelles internes du parti et à la démission du ministre Kamarou
Fassassi, qui créa le parti PRD Nouvelle Génération ; ce dernier a occupé à nouveau
le poste de Ministre de l’Energie depuis 2001.

Résultats du PRD aux élections législatives

Législatures Nombre de députés


1ère législature (1991-1995) 5
2ème législature (1995-1999) 19
3ème législature (1999-2003) 11
4ème législature (2003-2007) 11
Source : Service documentations et archives de l’Assemblée Nationale du Bénin

Le parti PRD a réussi à augmenter le nombre de ses députés à 19. Les fiefs du parti
se trouvent dans les régions de l’Ouémé, du Plateau et à l’Est de Cotonou.

Après que certains membres eurent quitté le parti en 1997 pour le MADEP, le PRD
a perdu une partie de ses voix dans le Plateau et n’a pu conquérir que 11 sièges.
Ethniquement, le parti s’est fortement enraciné chez les Yoruba, Goun et Toffin.

Selon tout calcul tactique, Adrien Houngbédji accepte avec son parti des alliances
différentes avec d’autres partis mais les change aussi rapidement lorsque cela
répond à un nouvel enjeu. Le PRD se voit comme un parti libéral, mais entretient des
contacts internationaux avec le parti français UMP12 (Union de la Majorité
Présidentielle) de Jacques Chirac.

PARTI SOCIAL DEMOCRATE (PSD)

Le Parti Social Démocrate a été créé en 1990 par des jeunes fonctionnaires de la
région Mono-Couffo. Jusqu’à ce jour, cette région demeure le fief du parti qui n’a pu
s’implanter dans d’autres régions. Le parti est très bien ancré dans sa région et y
dispose des structures au niveau local. Le fonctionnement interne se fait de façon
démocratique, sur le plan local, des élections internes sont aussi organisées et les
cotisations des membres payées en partie.

Résultats du PSD aux élections législatives

Législatures Nombre de députés


ère
1 législature (1991-1995) 7
2ème législature (1995-1999) 8
3ème législature (1999-2003) 9
4ème législature (2003-2007) 9
(dans le cadre de l’alliance UBF)
Source : Service documentations et archives de l’Assemblée Nationale du Bénin

12
Union de la Majorité Présidentielle

9
Le parti est dirigé par Bruno Amoussou qui a été président de l’Assemblée au cours
de la 2ème législature. Jusqu’au début de l’année 2005, il était l’un des ministres les
plus importants du gouvernement de Kérékou.

Jusqu’ici, le parti PSD a été secoué par deux crises difficiles : en 2002 Félix Dansou,
l’ancien ministre de l’énergie quitta le parti après des disputes internes et fonda son
propre parti. Dansou essaya de s’implanter également dans sa région Couffo, mais il
rencontra une résistance terrible, puisque le PSD est jusqu’ici considéré presque
comme « parti d’unité » du Mono-Couffo. Finalement, Félix Dansou a été envoyé
comme Représentant du Bénin à l’UEMOA, une organisation régionale et a laissé
tomber ses plans de parti.

A la fin de l’année 2002, le député influent du PSD, Jean-Claude Hounkponou quitta


le parti et créa le parti « IPD Gamesu », dont le nom signifie « l’heure a sonné ». IPD
Gamesu a pris part aux législatives de 2003 et a pu conquérir un siège de député.
Cette scission réussie a affaibli le PSD et pourrait occasionner d’autres démissions et
scissions.

Bruno Amoussou a participé aux présidentielles de 1996 et 2001 et a pu à chaque


fois obtenir un grand nombre de voix lui permettant d’occuper la 4ème place.
Cependant, il n’a jamais réussi à gagner des adhérents en dehors de sa région. A
défaut de cela, il a sans cesse pourvu sa clientèle d’électeurs de postes. C’est
pourquoi Amoussou et son parti sont souvent considérés comme pur parti local du
Mono-Couffo.

A la fin des années 90, le PSD s’associe à des petits partis MAP, ADP, UDFP et PIT
pour constituer l’Alliance Sociale Démocrate ADEMA. Cette Alliance avait pour
objectif l’obtention et la réalisation des voix d’électeurs dans les fiefs respectifs. Déjà
en 1999, le PSD quitta l’Alliance et présenta contre les accords précédents sa propre
liste électorale.

Aux présidentielles de 1996, le PSD a fait la campagne au second tour pour la


victoire de Kérékou et obtint trois ministres au gouvernement. Aux présidentielles de
2001, Bruno Amoussou affronta au second tour le président Kérékou dans une
« rencontre amicale » puisque les candidats ayant occupé les deuxième et troisième
positions ont démissionné au second tour suite à une protestation contre les
irrégularités électorales du 1er tour. Après avoir perdu les élections, Amoussou
devient ministre d’Etat chargé du plan et du développement dans le gouvernement
de Kérékou.

Le parti a un siège à Cotonou qui n’est actif que périodiquement. Le PSD fait partie
des Socialistes Internationaux et entretient aussi des relations avec la Fondation
Jean Jaurès en France.

MOUVEMENT AFRICAIN POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES (MADEP)

Le parti MADEP a été fondé en novembre 1997 par Séfou Fagbohoun, un homme
d’affaires bien connu qui a de bonnes relations avec le chef de l’Etat Kérékou. La
majorité des membres du parti sont des fonctionnaires dans l’appareil étatique. C’est

10
le cas du Secrétaire général du MADEP Antoine Idji Kolawolé, diplomate de carrière,
ancien ministre des Affaires Etrangères et actuel Président de l’Assemblée.
Beaucoup de partisans PRD quittent ce parti pour le parti de Fagbohoun qui a
jusqu’ici pu obtenir les meilleurs résultats aux élections dans le Plateau. Les fiefs du
MADEP sont les communes de Kétou (origine du Secrétaire général, Adja-Ouèrè
(origine du Chef de parti) ainsi que Pobè et Sakété. Les membres les plus influents
du parti sont de l’ethnie Nagot. Selon l’opinion générale, le parti MADEP dispose du
meilleur poids financier qui lui permet d’agir sur tout le territoire national. Aux
élections communales de décembre 2002 et aux élections législatives de 2003, le
parti s’est présenté dans tout le pays. Le MADEP fait partie certes de la mouvance
présidentielle mais pas de l’UBF.

Les résultats du MADEP aux élections législatives

Législatures Nombre de députés


ère
1 législature (1991-1995) -
ème
2 législature (1995-1999) 3
3ème législature (1999-2003) 6
4ème législature (2003-2007) 9
Source : Service Documentation et des Archives de l’Assemblée Nationale du Bénin

Comme dans tous les autres partis, les grandes décisions sont prises par le bureau
exécutif, notamment par le président du parti et ses proches.C’est inhabituel que le
Président du MADEP n’ait jamais assumé aucune haute fonction politique, bien que
le MADEP ait eu 4 ministres dans le gouvernement de Kérékou. C’est pourquoi il lui
a été plutôt attribué13 des intérêts économiques pour le confirmer dans sa position
politique. Le Secrétaire général joue alors sur le plan politique un rôle important, ce
qui conduit aux tensions internes dans le parti. Ainsi une querelle intestine intervenue
vers mi 2005 dans le parti, pose le problème de la présentation du Secrétaire général
Idji Kolawolé comme candidat aux présidentielles pour le MADEP ou celle d’un autre
candidat externe qui doit être soutenu.

Le programme du parti prône un Etat béninois démocratique et souverain, condamne


l’intolérance et demande une intégration régionale économique et politique en
Afrique.

Le parti dispose d’un siège dans la capitale Porto-Novo qui n’est actif que lors des
campagnes électorales

RENAISSANCE DU BENIN (RB)

Le parti de la Renaissance du Bénin a été créé en 1992 par l’épouse de l’ancien


président de la république Nicéphore Soglo. Avec la création du parti, Rosine Vieyra
Soglo a essayé de faire asseoir une base politique à son époux pour assurer les
13
Séfou Fagbohoun est le propriétaire de l’ancienne Société d’Etat d’Energie (SONACOP). Le
déroulement de la privatisation de la SONACOP est caractérisé de scandaleux par quelques critiques
béninois. La SONACOP dispose du plus grand réseau de stations d’essence au Bénin. Les prix du
carburant sont fixés par l’Etat et sont toujours négociés entre les propriétaires des stations et le
gouvernement.

11
élections à venir. En tant qu’ancien administrateur de la Banque Mondiale et donc
technocrate politiquement correct, Soglo a été dans les années du changement
politique d’abord 1er ministre et ensuite Président de la République. Mais très tôt le
manque de partisans lui posait déjà un problème. A son appel d’Abomey, il a exigé
des partis qui l’avaient jusque là soutenu de se fusionner à la RB. De petits partis
comme MMDD, CMD, UPR, MDPS, UDR ou GAP ont répondu à l’appel.

En 1994 le Président Nicéphore Soglo s’est fait élire Président d’honneur du parti.
Après son échec aux présidentielles, Soglo s’est donné du repos et Rosine Soglo
assuma à nouveau la direction du parti. Son époux a été plus tard élu comme
Président d’honneur. Le parti est dominé et financé par la famille Soglo, ce qui
conduit toujours aux querelles internes. Pour les élections de 2006 la famille a
imposé la candidature de leur fils Léhady Soglo. Ceci a contribué entres autres à la
démission d’une série de députés de la RB à l’Assemblée Nationale qui ont formé
leur propre groupe parlementaire. Le contenu du programme du parti se différencie
très peu du programme des autres partis. Mais la RB représente pour l’opinion
publique l’opposition à la « mouvance » du président Kérékou.

Les résultats de la RB aux élections législatives

Législatures Nombre de députés


ère
1 législature (1991-1995) 5
2ème législature (1995-1999) 19
3ème législature (1999-2003) 26
4ème législature (2003-2007) 15
Source : Service Documentation et des Archives de l’Assemblée Nationale du Bénin

Le parti de la RB s’est fait nommer le plus grand parti à l’Assemblée. Les plus grands
partisans se trouvent à Cotonou, la plus grande ville du pays où Nicéphore Soglo a
été élu Maire en 2002.

Malgré leur succès aux élections, le parti a déjà connu quelques crises à cause du
style autocratique du couple Soglo. En 1998, quelques personnages-clés comme
l’ancien secrétaire général du parti, Natanaël Bah, ainsi que l’ancien ministre Guy
Amédée Adjanohoun ont quitté le parti suite à des divergences. Suite à la non
désignation aux législatives en 2003 de certains membres du parti dont l’ancien
député Maxime Houédjissin et l’ancien ministre Georges Guédou, ces derniers ont
quitté la RB et se sont associés à d’autres partis ( en 1ère ligne le PRD pour ce qui
concerne Houedjissin).

Le bureau de l’Organisation Non Gouvernementale VIDOLE dont la Présidente est


aussi Rosine Soglo sert de siège au parti. Le personnel de cette Organisation est
aussi utilisé pour les activités du parti. Il n’existe officiellement aucune coopération
internationale du parti.

12
III. PARTIS POLITIQUES AU PARLEMENT

1. Brève présentation du système politique et du système électoral

La Constitution du 11/12/1990 consacre un régime présidentiel à l’instar de la


France. Le président élu gouverne directement, le parlement légifère et détient
comme pouvoir le droit au vote du budget. Les lois entrent véritablement en vigueur
après promulgation par le président de la république.
Le président de la république est élu pour deux mandats par le peuple. Lors des
élections, les deux candidats arrivés en tête et n’ayant pas obtenu plus de 50% des
voix au premier tour du scrutin se présentent au second tour. Les listes électorales
entrent en concurrence pendant les élections parlementaires. Le nombre des
députés s’élevait à 63 lors de la 1ère législature et s’élève depuis la 2e législature à
83.
Par un droit électoral proportionnel, il se trouve un grand nombre de petits partis au
parlement qui représentent les intérêts particuliers.
En effet, beaucoup d’alliances de partis font leur apparition à chaque élection afin
d’accroître ainsi leur chance de siéger au parlement.

2. Résultats des quatre (4) élections

Depuis le changement du régime de 1990, quatre élections législatives ont eu lieu.


Les résultats détaillés sont mentionnés en annexe. Aux premières élections en 1991,
les principaux acteurs de la Conférence nationale étaient élus députés. Il se trouve
que les députés sont en première ligne des intellectuels, des opérateurs
économiques, des anciens coopérants des institutions internationales et des
présidents des associations de développement locales.
Les 63 Députés appartenaient à 24 différentes listes électorales.

Aux deuxièmes élections parlementaires en 1995, il y a eu ouverture de 17 listes


électorales, malgré l’augmentation des sièges parlementaires à 83 députés.
Pour la première fois, le parti de la RB de l’ex-président Soglo entra sur la scène
politique et obtint 19 sièges avec lesquels il forme le plus grand parti au parlement.
Le nombre des représentants de parti au Parlement baissa de nouveau.
Ceci se confirma aux élections de 1999 où le nombre des députés de la RB s’éleva à
26. La coalition avec le PRD a permis à l’opposition de disposer d’une majorité au
Parlement.
Aux 4es élections de mars 2003, de grands partis aussi faisaient leur entrée pour la
1ère fois sur la liste électorale commune.

Le FARD-ALAFIA, le PSD et une série de petits partis ont adhéré à la coalition de


« l’Union pour le Bénin pour du Futur » (UBF).
L’UBF rafla la plupart des sièges. La coalition ne pouvait pas s’entendre sur la
formation d’un groupe parlementaire après les élections et se scinda en trois
groupes, ce qui arrangea les partis UBF au Parlement.

La nouvelle Alliance « Force Clé » organisée par l’ancien ministre de l’agriculture,


Lazare Sèhouèto a obtenu par surprise 5 sièges au Parlement.

13
Les critères d’appartenance ethnique ont prévalu lors de toutes les 4 élections. C’est
pour cette raison que les partis n’ont pas la chance de gagner les élections là où les
principaux acteurs sont ancrés ethniquement.

Les partis tels que la RB, le PSD, le MADEP et le FARD-ALAFIA ont chaque fois
bien réussi à s’affirmer à l’issue des différentes élections. Les plus petits partis se
rallient toujours aux mêmes candidats et ne se développent plus.
Très souvent, dès qu’ils ils ratent une réélection, ils disparaissent aussitôt après de
l’échiquier politique. De nouveaux petits partis font leur apparition.

3. Le Travail des partis au parlement

Les députés des partis politiques sont organisés en groupes parlementaires. En


dehors des plénières les parlementaires travaillent en cinq commissions (Finances,
Relations extérieures et Défense, Lois, Educations et Affaires sociales, Plan et
Equipement). Enfin, les affaires ponctuelles sont étudiées au niveau des
commissions ad’hoc.

Les députés siègent au parlement au titre de représentants de leur parti dont ils
soutiennent la position lors des débats. En effet, ils sont libres dans leurs décisions et
doivent agir dans l’intérêt de tout le peuple.

Le devoir des parlementaires est le vote des lois et le contrôle de l’action du


gouvernement qu’ils exercent entre autres à travers des questions orales. Une fois
par an, le président de la république prononce un discours sur l’état de la nation
devant le parlement.

4. L’importance des groupes parlementaires et leur tâche

Au moins neuf députés sont nécessaires à la formation d’un groupe parlementaire.


Puisque beaucoup de partis ne disposent pas de la minorité requise de députés, il
arrive que des alliances politiques se constituent au sein du parlement. De même, il
est possible que des parlementaires de même parti soient membres de différents
groupes parlementaires. Puisqu’un président de groupe parlementaire est mieux
doté et participe aux séances au même titre que les présidents des autres
commissions et pour fixer l’ordre du jour, il y a vraiment beaucoup de groupes
parlementaires dans le parlement béninois.
Ainsi, l’alliance UBF s’est subdivisée en trois groupes parlementaires, avec lesquels
plusieurs postes pouvaient être partagés entre les partis.
Le plus grand groupe parlementaire au parlement lors de la quatrième législature
était pour cela encore celui de la RB avec 15 députés.
Toutefois, au milieu de l’an 2005, sept députés de ce groupe se sont retirés et ont
formé avec deux députés de petits partis le groupe parlementaire « Restaurer
l’espoir »

14
5. Services de l’administration parlementaire à l’endroit des partis
politiques et groupes parlementaires

L’administration parlementaire béninoise dispose de plusieurs bureaux d’appui au


travail parlementaire. Le service de documentation et des archives se charge des
missions de renseignement et fournit aux députés les dossiers et informations
nécessaires pour les travaux en commission et pour les séances plénières.
Un autre service (cellule chargée des relations avec les députés) rassemble les
projets de lois, rapports et documentations pour les députés.

Par ailleurs, l’administration parlementaire dispose d’un service de personnel et de


comptabilité qui s’occupe aussi de la logistique pour les députés. Ce bâtiment du
Parlement a été modernisé et les bureaux sont dotés de connexions ADSL. De plus,
une nouvelle construction est en discussion.
Une cellule d’analyse externe financée par des bailleurs de fonds comme le PNUD,
appuie le travail des députés. La Cellule d’Analyse Politique de Développement de
l’Assemblée Nationale (CAPAN) organise à l’intention des députés des séminaires
d’information et des consultations sur des thèmes d’actualité.

6. Comportement des hommes politiques dans le contexte des élections

Les nouveaux partis politiques se multiplient souvent à l’approche des échéances


électorales. Lors des élections présidentielles, ce sont souvent des mouvements de
soutien pour un candidat précis.

La période préélectorale est pour la plupart du temps une phase très instable pour
les partis politiques du Bénin, puisque des malentendus internes naissent souvent au
niveau des partis politiques sur leur orientation ou sur la désignation de leurs
candidats. Certains membres frustrés dont les ambitions et attentes n’ont pu être
comblées par leur parti politique se retrouvent alors avec un autre parti qui leur font
plus de promesse. Mais on remarque aussi bien pendant la phase post-électorale
que lors des remaniements du gouvernement, des revirements de la majorité
parlementaire, des démissions ou des naissances de nouvelles formations sont
fréquentes.

La culture de la versatilité politique est très répandue au Bénin. Ce phénomène est


qualifié de »Transhumance ». Déjà en 1945, on a enregistré le premier cas de
changement tactique de parti, avec Tomètin Ahomadégbé. N’ayant pas été investi
par son parti l’UDD, il a rejoint le bloc populaire.
En matière de « Transhumance » politique au Bénin, Yves Monnou, Avocat de
profession et actuel Ambassadeur du Bénin près la France est l’exemple frappant.
Après avoir été membre du parti RDL-VIVOTEN de Séverin Adjovi, il créa son propre
parti, rejoignit ensuite la RB de Soglo où il fut un membre influent.
Après la défaite du candidat de son parti aux présidentielles de 1996, il figurait parmi
les premiers à avoir félicité Mathieu Kérékou qui le nomma Ambassadeur peu après.
Ces genres d’exemples sont légion au Bénin dans le rang d’anciens ministres et
autres éminents politiciens.

15
Ce nomadisme politique est lié à la perception de la politique au Bénin. Pour bon
nombre de personnes, être membre d’un parti politique est un moyen d’accélérer
l’ascension sociale, de profiter de certains privilèges et éventuellement de bénéficier
d’un poste de grande responsabilité dans l’administration de l’Etat. C’est pourquoi, il
y a un grand intérêt à appartenir à un parti de la mouvance présidentielle ou à son
instance dirigeante. Si cet objectif tarde à être atteint dans le nouveau parti, on
rejoint rapidement un autre parti ou on crée tout de suite son propre parti dont on
assure la présidence, ce qui entraîne certes des dépenses considérables, puisque
aussi bien les membres du parti que les électeurs veulent être satisfaits. Jusqu'à sa
disparition, le Parti Communiste du Bénin (PCB) n’a jamais connu de différends
internes ou idéologiques ayant conduit à un cas de « transhumance » ou à
l’éclatement du parti.

Mais tous les partis ont fait l’expérience du jeu de « changement de camp ». Adrien
Houngbédji en est l’exemple éclatant dans le jeu d’alliances de partis pour le
Renouveau Démocratique (PRD). En 1996, il se prononça au second tour, à la
grande surprise de tous, en tant que troisième de l’élection présidentielle, en faveur
de Kérékou et obtint le poste de premier ministre après la victoire de ce dernier.
En 1998, il rompit avec Kérékou et forma une alliance avec le parti de l’opposition, la
RB, ce qui le porta au poste de président de l’Assemblée Nationale de la troisième
législature. Après les législatives de 2003, il déclara de nouveau l’appartenance de
son parti à la « mouvance », à la coalition du gouvernement de Kérékou.

IV. EVALUATION BREVE DU PLURIPARTISME ET DES PARTIS


1. Test à la démocratie avec le multipartisme

Le Bénin est considéré comme le « pays démocratique modèle » en Afrique de


l’Ouest. Les deux alternances démocratiques et la vaine tentative de révision de la
constitution qui permettra aux deux géants politiciens Kérékou et Soglo de s’affronter
en duel électoral pour la quatrième fois en 2006, confirment la maturité de la
démocratie au Bénin.

Les élections se sont déroulées de façon relativement libre et transparente, quand


bien même on enregistre toujours des irrégularités dans la distribution des cartes
d’électeur et dans le vote. Cependant, les résultats des élections ont jusqu’ici été
acceptés par l’ensemble de la classe politique. Les élections présidentielles de 2001
constituent une exception singulière, car lors du premier tour, les candidats Soglo et
Houngbédji, ayant occupé les deuxième et troisième places, ont boycotté le second
tour sous prétexte de manipulations.

Le multipartisme présente pourtant les insuffisances suivantes au test à la


démocratie :

• L’opposition est marginalisée au Parlement de la quatrième législature.


Contrairement à l’accoutumée, elle n’est ni représentée dans le bureau de
l’Assemblée ni au niveau des présidences des commissions.
• Au cours des campagnes électorales, les candidats essaient de convaincre
plus par des cadeaux que par des arguments. Des sacs de riz et d’autres

16
vivres, des tissus et des billets de banque sont habituellement les moyens de
publicité pendant la campagne. C’est pour cela que la nouvelle loi électorale
proscrit ces genres de cadeaux des partis politiques ainsi que la distribution
de supports publicitaires comme des T-shirts et stylos. De même, les faveurs
administratives sont interdites six mois avant les élections présidentielles.
• La nouvelle loi électorale portant Charte des partis a politisé la CENA qui a
bien fonctionné jusque-là. Juste un seul représentant direct de la société civile
en fait partie, pendant que tous les autres sont dorénavant désignés par la
majorité parlementaire. Vu la dominance des partis de la mouvance
présidentielle au Parlement, une dégradation de la transparence dans
l’exécution des prochaines élections est à craindre, ce qui risque d’engendrer
des conflits.
• Les partis politiques du Bénin recherchent principalement des intérêts
particuliers. Ceci a alors des répercussions sur le fonctionnement de
l’Assemblée. Les groupes parlementaires se forment à la suite de maintes
tractations. Le parlement réussit rarement à mener des débats sérieux et à
influencer la discussion sur des thèmes d’actualité. Le parlement est pour la
plupart du temps peu actif et utilise seulement très peu son droit
d’organisation et de contrôle.

Des partis uniques

Les statuts montrent l’image de partis bien structurés, implantés dans tout le pays et
bien dirigés selon les principes démocratiques. Mais ceci ne correspond bien sûr pas
à la réalité. Installés avec des ressources limitées, la plupart des partis se
concentrent sur les régions dont leurs membres sont originaires.

Les partis uniques sont constamment très bien implantés dans leurs régions
respectives. Les candidats proviennent la plupart du temps des familles de renom ou
très influentes. Le pouvoir traditionnel joue aussi un grand rôle, par exemple
l’appartenance à une famille royale de la région. Les associations locales de
développement jouent aussi un rôle-clé, en organisant souvent la vie des
communautés dans les quartiers et villages et en ayant une influence sur la décision
du vote de leurs membres.

Les partis politiques sont pratiquement la propriété des dirigeants ou de leurs


financiers. La pratique de la démocratie interne n’est pas effective, puisque les
simples membres ne participent pas au financement des activités du parti. Les
membres des partis espèrent de par leur attachement et leur engagement
l’opportunité de faire partie de la direction du parti et ainsi réussir à avoir de la
promotion dans le parti et dans la société. Si les attentes ne sont pas comblées ou si
un autre parti promet une ascension plus rapide, alors on change de parti.

2. Test au programme de société des partis

Au Bénin, les partis peuvent être classés selon leur programme dans les groupes de
partis sociaux-démocrates ou de partis libéraux, mais cette distinction ne joue en
réalité aucun rôle important. Les partis orientent exclusivement leurs activités vers la
prise du pouvoir exécutif. Les visions ou les directives de l’action du gouvernement

17
sont élaborées en fonction des directives des bailleurs de fonds internationaux. C’est
le cas du processus de développement d’une stratégie de réduction de la pauvreté
(Processus-DSRP). Puisqu’on doit intégrer dans ce processus un spectre de société
le plus large possible et rechercher des stratégies consensuelles fondées sur une
politique de développement, il y a très peu d’attraction pour les partis politiques de se
concurrencer sur ce terrain.

Il n’est donc pas du tout étonnant que la majeure partie des programmes de société
des partis soit modifiable à loisir. Ils se servent de la rhétorique de la démocratie et
de développement pour représenter l’image d’un Bénin démocratique en
développement où l’objectif principal de toutes les actions politiques est le bien-être
de la population.

Caractère important

Le système des partis : importance de la configuration politique

Bien que le Bénin dispose d’une société civile relativement bien développée, les
partis politiques représentent les principaux acteurs formels de la formation d’une
volonté et d’un modèle politique. Le grand nombre de partis existants montre
également combien de fois les partis revêtent une grande importance pour les
hommes politiques actifs. La désignation par un parti politique crédible est
déterminant et constitue un gage de réussite.

En général, on déploie dans le système des partis politiques béninois le manque de


démocratie interne et l’appartenance aux partis fondés sur l’attachement à des
intérêts personnels. Cependant, quelques grands partis qui ont pu s’établir avec le
temps se disputent les voix.
De même, la formation croissante des alliances lors des élections est plus bénéfique
pour les partis qui présentent des candidats dans tout le pays. Cela pourrait aussi
contribuer à la consolidation du système des partis.

3. Les partis politiques choisis / La coopération avec des partis


politiques

Au milieu des années 90 la Friedrich Ebert Stiftung (FES) a coopéré avec des partis
d’obédience sociale démocrate. La FES a soutenu l’alliance des partis dénommés
ADEMA (Alliance pour le Développement en Afrique) dans l’élaboration du
programme de partis. Les partis suivants en étaient membres :

• Le Mouvement pour une Alternative du Peuple (MAP)


• Le Parti Social Démocrate (PSD)
• L’Union Démocratique des Forces du Progrès (UDFP)
• Le Parti du Travail du Bénin (PTB)

L’alliance ADEMA a pu enregistrer quelques succès politiques notamment à la Cour


Constitutionnelle et à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et et de la Communication
(HAAC). Pour des raisons tactiques, le PSD quitta l’alliance avant les troisièmes
élections législatives et obtint seul des sièges au parlement.

18
Le PSD joue toujours un rôle important dans la politique béninoise, mais il n’a jamais
pu réussir à sortir de sa région de concentration que constitue son fief « Mono-
Couffo ».

Les autres anciens partis de l’ADEMA ne jouent qu’un rôle secondaire. Seul le MAP
a pu obtenir cinq sièges lors des dernières élections parlementaires sous la force
agissante de l’alliance « Force clé », suscitant ainsi un respect dans le paysage
politique.

VI. VUE ET CONSEQUENCES


Le Bénin représente en Afrique de l’Ouest l’un des rares pays à avoir un système
politique de multipartisme fonctionnel.

Les 15 dernières années ont été marquées par des tendances propices à la
consolidation du système politique. Quelques grands partis ayant plusieurs sièges au
parlement se sont établis et le nombre total des partis représentés au parlement s’est
réduit.

Cependant, il existe encore une série d’obstacles pour l’enracinement durable d’un
système politique démocratique. Au nombre des problèmes pressants, les points
suivants peuvent être mentionnés :

• le Financement des partis


Aussi longtemps que les partis seront financés de façon précaire et les contributions
des membres demeureront insignifiantes, les rapports de dépendance vis-à-vis du
bailleur ne sauraient être brisés et l’on ne pourrait adjurer à une démocratie interne
dans les partis politiques à travers tout le pays.

• Vision ethnique et régionale


Les partis politiques au Bénin sont concentrés géographiquement et ethniquement
seulement dans les meilleures régions contrairement aux prescriptions de la Charte
des partis.

Les alliances de différents partis lors des élections permettent de s’éloigner peu à
peu de ce principe. Cependant, il s’avère nécessaire de limiter le clientélisme
existant dans les partis, d’instituer et de mieux contrôler l’enracinement des partis au
plan national.

• Perception de la Politique
La politique est perçue au Bénin en première ligne comme un moyen personnel
d’ascension sociale. Le nomadisme marqué des politiciens et les créations
fréquentes des partis en sont une illustration. Une conscience de changement
s’avère très difficile à réaliser et exige aussi outre les mesures de sensibilisation, des
modèles émanant de la politique actuelle. Peut-être le refus de Mathieu Kérékou au
changement de la Constitution et pour ce, l’acceptation d’entrée volontaire dans
l’existence politique de retraite présente un tel premier modèle de roulement.

19
Bibliographie

• Adamon, A.Z.: Le renouveau démocratique au Bénin. Les élections législatives de


1995. FKA, 1995

• Adjovi, E.: Une élection libre en Afrique. Les présidentielles du Bénin 1996. Karthala,
1998

• Awoudo, F.K.: Le Mal Transhumant. Les infidélités politiques dans le Bénin


démocratique. FKA, Januar 2005

• Ki-Zerbo, J.: Die Geschichte Schwarzafrikas. Fischer, Dezember 1993

• Kougniazonde, C. C.: Multipartisme et Démocratie: quel lieu commun? ABBAP / FES;


September 2001

• Kumado, K. (Hrsg.): Financement des partis politiques en Afrique de l’Ouest. FES,


Mai 1995

• Légonou, F.: Le système partisan et fonctionnement des partis politiques au Bénin.


FES, Juni 2005

• Maforikan, A.N.: Le parlement béninois en marche. La troisième législature de


l’Assemblée Nationale 1999 – 2003.

• Séhoueto, L.: La démocratie commence à la maison. La question de la démocratie au


sein des partis et des associations au Bénin. IK/FES, 1999

Annexes :

• Résultats des législatives de 1991 à 2003


• Groupes parlementaires (4ème législature) – Version du 4 Août 2005
• Partis politiques enregistrés conformément à la Charte des partis.

20
Abréviations

ADD Alliance pour la Démocratie et le Développement


ASD Alliance pour la Sociale Démocratie
CAPAN Cellule d’Analyse Politique de l’Assemblée Nationale
CAP-SURU Congrès Africain pour le Progrès - SURU
CPP Congrès du Peuple pour le Progrès
FADES Front d’Action Panafricain pour le Développement Economique et Social
FARD-Alafia Front d'Action pour le Renouveau, la Démocratie et le Développement –Alafia
IPD Impulsion pour le Progrès et la Démocratie
MADEP Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès
MAP Mouvement pour une Alternative du Peuple
MDC Mouvement pour le Développement et la Culture
MNDD Mouvement National pour la Démocratie et le Progrès
MPDB Mouvement pour la Patrie et la Démocratie au Bénin
MSD Mouvement pour la Sociale Démocratie
NCC Notre Cause Commune
PCB Parti Communiste du Bénin
PRD Parti du Renouveau Démocratique
PRD-NG Parti du Réveil des Démocrates pour la Nouvelle Génération
PSB Parti Socialiste du Bénin
PSD Parti Social Démocrate
RB Renaissance du Bénin
RDL Vivoten Rassemblement des Démocrates Libéraux
RDP Rassemblement pour la Démocratie et le Panafricanisme
RND Rassemblement National pour la Démocratie
RPR Rassemblement pour le Progrès et le Renouveau
RUND Rassemblement pour l’Unité Nationale et la Démocratie
UDP Union pour la Paix et la Démocratie
UDS Union pour la Démocratie et la Solidarité Nationale
UNSD Union Nationale pour la Solidarité et le Développement
UP Union Patriotique
UPD Union pour la Paix et la Démocratie
UPD GAMESU Union pour le Progrès et la Démocratie - GAMESU
UPR Union pour la Relève
UPT Union pour la Patrie et le Travail

21
ANNEX 1 : Résultats des législatives de 1991 à 2003

Première législature 1991-1995 Deuxième législature 1995-1999

Parti Nombre de sièges Parti Nombre de sièges


PSD 07 PRD 19

NCC 07 RB 19

FARD-Alafia 06 PSD 08

UDFP 05 FARD-Alafia 11

PRD 05 UDS 05

RND 04 NCC 03

ASD 03 ASD 01

UDES 01 RDL Vivoten 03

RDL Vivoten 04 ADD 01

UDD 03 UNSP 02

PUR Houénoussou 02 MADEP 03

RDD NASSARA 01 Alliance Caméléon 01

UDS 02 Alliance IPD 03

MNDD 01 RDP 01

PNDD 02 PCB 01

ADP 02 RAP 01

MDPS 02 MNDD 01

UDRN 01 PTD/PTA 01

MDS 01 UPR 01

MSUP 01

Total 60 Total 83

Source : Service de Documentation et Archives de l’Assemblée Nationale du Bénin

22
Troisième législature 1999-2003 Quatrième législature 2003-2007

Parti Nombre de sièges Parti Nombre de sièges


Alliance Etoile 04 Alliance Etoile 03

RB 27 Alliance MDC-PS- 02
CPP
MADEP 06 UBF 31

Alliance IPD 04 AFP 01

PSD 09 PRD 11

FARD ALAFIA 10 RB 15

PRD 11 IPD 02

CAR DUNYAN 03 MADEP 09

MERCI 02 Force Clé 05

PDB 01 MDS Alodé Alomè 01

UPP (Alliance 01 LNA 02


SURU )
RDP 01 RDP 01

RUND 01

Alliance RPR - 01
UNSD
Le Parti National 01
Ensemble
PRD Nouvelle 01
Génération
83 Total 83
Total
Source: Service de Documentation et Archives de l’Assemblée Nationale du Bénin

23
ANNEX 2 : Groupes parlementaires à l’Assemblée Nationale (4ème législature) –
Version d’Août 2005

Groupes parlementaires Partis Nombre des Députés


UBF - Démocratie et FARD-Alafia (10) 11
développement
FADES (1)
UBF - Démocratie et PSD (9) 11
Solidarité UPD Gamesu (1)
Force Clé (1)
UBF - Relève de Qualité UPR (1) 11
PRD NG (2)
UTD (2)
ADP (1)
CAR DUNYAN (1)
Sans parti (3)
Démocratie et Progrès MADEP (9) 10
UPD Gamesu (1)

RB RB (8) 8 19

Unité Nationale Alliance Force Clé (4) 12 20


IPD (2)
Alliance Etoile (UDS 3)
RDP (1)
Alliance MDC-PS-CPP (1 )
Alliance MDS Alodé
Alomè (1)

PRD PRD 11

Restaurer l’Espoir 21 Dissidents RB (7) 9


AFP (1)
MDC-PS-CPP (1)

19
Quinze à l’origine, actuellement, ils ne sont que huit et n’ont plus le statut d’un
groupe parlementaire.
20
Quatorze à l’origine, un député de chaque Alliance MDC-PS-CPP et AFP est
entré dans le Groupe Restaurer l’Espoir.
21
Créé le 04 Août 2005 par les dissidents de la RB

A cause de la répartition des sièges des différents groupes parlementaires à la


CENA, il y avait en septembre 2005 toute une recomposition des groupes
parlementaires. Mais cette recomposition ne durera pas longtemps.

24
ANNEX 3 : Partis politiques enregistrés conformément à la Charte des partis

Partis Chefs du Partis Adresse

Renaissance du Bénin (RB) VIEYRA SOGLO Rosine Honorine BP : 2205 RP Cotonou


Tél. : 38 09 10
Rassemblement pour la HOUNGNINOU Dominique O. 03 BP : 1050 Cotonou
Démocratie et le Panafricanisme
Tél. : 32 02 83
(RDP)
Union pour la Démocratie et la LAFIA Sacca BP : 122 Godomey
Solidarité Nationale (UDS)
Tél. : 35 04 96
Parti du Renouveau HOUNGBEDJI Adrien 04 BP 1157 Porto Novo
Démocratique (PRD)
Tél 30 07 52 ! 21 37 86
Parti du Réveil des Démocrates KAMAROU Fassassi 06 BP : 545 Cotonou
pour la Nouvelle Génération
Tél. : 33 37 36
(PRD-NG)
Union pour la Paix et la MIGNINNOU D. Agbohessi 03 BP 2322 Cotonou
Démocratie (UPD)

Mouvement pour le ATCHODE Codjo 10 BP 468 Cotonou


Développement et la Culture
(MDC)
Parti Socialiste du Bénin HOUDOU Ali 04 BP 0214 Cotonou
(PSB Baanitee) Tél. : 30 47 70 ! 30 05 27
Rassemblement pour le Progrès HOUDE Valentin Aditi 04 BP 575 Cotonou
et le Renouveau (RPR)

Union Nationale pour la BIAOU Adolphe BP 139 Natitingou


Solidarité et le Développement
Tél. : 82 10 46 ! 82 23 91
(UNSD)
Mouvement pour une Alternative CAPO-CHICHI Olivier 03 BP 1430 Cotonou
du Peuple (MAP)
Tél. : 30 09 36 ! 38 10 18
Union Patriotique (UP) DANSOU ESSOU Félix 02 BP 1629 Cotonou
Front d’Action pour le TAWEMA Daniel 01 BP 3238 Cotonou
Renouveau, la Démocratie et le
Développement (FARD-ALAFIA)
Congrès du Peuple pour le GOUNOUGBE Jean 06 BP 1565 Cotonou
Progrès (CPP)
Tél. : 38 52 55
Front d’Action Panafricain pour DASSOUNDO André I. 04 BP 0944 Cotonou
le Développement Economique
et Social (FADES)
Rassemblement National pour la ABIMBOLA Adébayo Anani BP : 37 Cotonou
Démocratie (RND)
Tél. : 33 09 55
Union pour la Patrie et le Travail AZONYIHO Dohou Martin 01 BP : 316 Cotonou
(UPT)

25
Rassemblement pour l’Unité IDRISSOU Ibrahima 01 BP : 3149 Cotonou
Nationale et la Démocratie
Tél. : 61 27 44
(RUND)
Parti Social Démocrate (PSD) AMOUSSOU Bruno 04 BP : 772 Cotonou
Mouvement Africain pour la FAGBOHOUN Séfou L. 04 BP : 1509 Cotonou
Démocratie et le Progrès
(MADEP)
Union pour le Progrès et la HOUNKPONOU H. Jean-Claude 01 BP : 420 Cotonou
Démocratie (UPD-GAMESU)
Congrès Africain pour le Progrès GADO Guirigissou
(CAP-SURU)
Mouvement pour la Sociale ADIMI CHABI Félix 08 BP : 165 Cotonou
Démocratie (MSD)
Tél. : 32 78 96
Force Espoir DAYORI Antoine 06 BP : 0553 Cotonou
Tél. : 33 53 70
Union Pour la Relève (UPR) ISSA Salifou 02 BP : 1886 Cotonou
Tél. : 30 52 84
Union pour le Bénin du Futur GANDAHO Innocent Joseph 03 BP: 1972 Cotonou
(UBF)
Mouvement pour la Patrie et la ADJAHO Honoré BP : 100 Womey
Démocratie au Bénin (MPDB) Godomey
Tél. : 35 20 58
Mouvement pur l’Entente au Docteur AHO 91 29 85
Bénin
28 97 01
36 17 67
Union des Forces d’Eveil pour la OURA C. Rigobert 92 02 60
Relève
95 89 62
07 01 71
30 80 98

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