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Incidence Des Infections Associ Es Aux Soins en 202 2023 Revue Francophone D 2

L'étude présente l'incidence des infections associées aux soins (IAS) au centre hospitalier de Haguenau en 2022, avec des taux d'incidence de 3,32 IAS pour 1000 journées d'hospitalisation et 1,48 IAS pour 100 admissions. Un outil de surveillance a été développé pour suivre ces infections, permettant une analyse par spécialité et par site anatomique infecté. Les résultats sont utilisés pour informer les médecins et proposer des mesures correctives ciblées.

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Incidence Des Infections Associ Es Aux Soins en 202 2023 Revue Francophone D 2

L'étude présente l'incidence des infections associées aux soins (IAS) au centre hospitalier de Haguenau en 2022, avec des taux d'incidence de 3,32 IAS pour 1000 journées d'hospitalisation et 1,48 IAS pour 100 admissions. Un outil de surveillance a été développé pour suivre ces infections, permettant une analyse par spécialité et par site anatomique infecté. Les résultats sont utilisés pour informer les médecins et proposer des mesures correctives ciblées.

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Biologie pluridisciplinaire

Incidence des infections associées aux soins


en 2022 au centre hospitalier de Haguenau
Meunier Oliviera,*, Burger Sandrinea, Exinger Julienb, Keller Olivierc
Centre hospitalier de Haguenau, 64 avenue du Pr-René-Leriche, 67504 Haguenau cedex, France
a Service d’hygiène hospitalière
b Laboratoire de biologie
c Service de médecine interne, président du CLIN
*Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (O. Meunier).

RÉSUMÉ
Les infections associées aux soins (IAS) sont une préoc-
cupation majeure des professionnels d’un établissement
de santé. Nous avons créé un outil permettant la surveillance
des IAS à partir des données du laboratoire.

© Marina/stock.adobe.com
Les résultats bactériologiques positifs après un délai
supérieur à 48 heures par rapport à la date d’hospitalisation
font l’objet d’un signalement, via l’équipe opérationnelle
d’hygiène (EOH), au médecin correspondant en hygiène
dans le service pour la validation clinique du diagnostic d’IAS.
Rapportés à l’activité de l’établissement et des spécialités,
nous mesurons les taux d’incidence des IAS pour 1 000 journées d’hospitalisation et pour 100 admissions tous
les mois. Les résultats sont ensuite déclinés par spécialité et par site anatomique infecté et l’enquête permet
de décrire la flore microbienne responsable de ces infections.
Les résultats moyens sont stables malgré des fluctuations mensuelles. Pour l’année 2022, les incidences sont
de 3,32 IAS pour 1000 JH et 1,48 IAS pour 100 admissions à l’échelle de l’établissement. Le détail des résultats
est transmis aux médecins et ils font l’objet de communications internes. Ils permettent de suivre au plus près
l’épidémiologie des IAS et de proposer des mesures correctives ciblées, le cas échéant.

ABSTRACT
Incidence of care-associated infections in 2022
at the Haguenau Hospital Centre
MOTS CLÉS
Nosocomial infections (NI) are a major concern of healthcare professionals.
◗ épidémiologie
◗ hygiène
To propose targeted awareness-raising campaigns, we put in place NI moni-
◗ incidence
toring of laboratory data.
◗ infection associée The positive bacteriological results after 48 hours hospitalisation are subject of a
aux soins report via the Operation Team of Hygiene, to the physician corresponding in the
◗ prévention department, for the clinical validation of diagnostic of NI. Reporting on establish-
ment and specialty activity, we measured NI incidence rates for 1000 hospitali-
KEYWORDS zation days and for 100 admissions every month since October 1, 2016. Results
◗ epidemiology were then declined by specialties and by infected anatomical site and investigation
◗ hygiene allowed to describe the microbial flora responsible for these infections.
◗ incidence Average results were stable over the year despite monthly fluctuations.
◗ nosocomial infection For 2022, incidence rates are IAS 3,32 for 1000 JH and IAS 1,48 for
◗ prevention 100 admissions.The detail of the results is transmitted to the physicians and is
the subject of internal communications.They will be allowed to follow up more
closely with the NI epidemiology and propose targeted corrective measures
© 2023 – Elsevier Masson SAS
Tous droits réservés. as appropriate.

62 REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES • N° 556 • NOVEMBRE 2023


Biologie pluridisciplinaire
Infections associées aux soins

Introduction Matériel et méthode


L’équipe opérationnelle d’hygiène (EOH) des établis- La collaboration entre le laboratoire, le service
sements de santé travaille à la prévention des infections informatique et l’éditeur de logiciel a permis
associées aux soins (IAS) [1]. Pour mener à bien cette de développer des outils performants pour
mission, il nous paraît indispensable de chiffrer au plus le suivi épidémiologique. Ainsi, la programmation
près de la réalité l’incidence de ces infections [2]. et le paramétrage du système d’information
Si les résultats des enquêtes de prévalence du laboratoire (SIL – DxLab®, Dédalus®) qui assure
successives des IAS [3] réalisées tous les cinq ans la gestion des prélèvements et des résultats
nous renseignent sur le risque nosocomial dans bactériologiques permet d’extraire les résultats
notre hôpital, les enquêtes sont trop espacées bactériologiques positifs adressés au laboratoire,
dans le temps pour apporter une véritable aide 48 heures après l’admission du patient selon la
décisionnelle et l’élaboration d’un plan d’action [4]. définition de l’infection associée aux soins [2,3].
En effet, les résultats nationaux sont très intéressants En parallèle, le SIL réalise l’édition automatique
hebdomadaire des “fiches patients” complétées,
et permettent de mieux connaître la situation
répondant à la définition de l’IAS. À partir de ces
et les risques par spécialité. Néanmoins, à l’échelle
informations, le service d’hygiène hospitalière
d’un établissement, ils sont difficilement transmet au médecin en charge du patient
exploitables [5], les effectifs sont trop ou au médecin correspondant en
petits, les fluctuations et incertitudes hygiène une fiche signalétique du
liées au hasard du recrutement sont cas pour la validation clinique du
alors très grandes. diagnostic d’infection et de son
Peu d’établissements semblent Notre objectif caractère communautaire ou au
utiliser ou développer leurs est de mesurer contraire “acquis en cours
outils de surveillance épidémio- d’hospitalisation” (IAS).
logique des IAS [4] alors que en continu l’incidence La fiche complétée est
les résultats pourraient être des infections associées ensuite ré-adressée à l’EOH
le point de départ des cam- qui procède à son anonymisation
pa gnes de sensi bilisation ou
aux soins pour ne retenir que les données
d’enquêtes relatives aux causes les diagnostiques et bactériologiques :
plus probables des infections les plus ser vice, délai entre la date de
fréquentes. prélèvement et celle d’admission, nature
Il nous a donc paru nécessaire de créer un du prélèvement, informations complé-
outil adapté à nos besoins pour une plus grande mentaires (pour les prélèvements urinaires :
réactivité de l’EOH auprès des services, le cas “milieu de jet”, “sondage aller-retour”, “sur sonde”,
échéant. Ainsi, à partir des données du laboratoire “sur dispositif implanté”, etc., pour les hémocultures :
et en collaboration avec les médecins correspondants “hémoculture périphérique” ou “hémoculture
en hygiène des services de soins (des volontaires sur dispositif invasif”).
qui font le lien entre l’EOH et les praticiens L’ e n q u ê t e s e d é r o u l e e n c o n t i n u d e p u i s
du service), notre objectif est de mesurer en continu le 1er octobre 2016. Nous présentons les résultats
l’incidence des infections associées aux soins [2]. obtenus en 2022.
Le nombre de nouveaux cas d’IAS est rapporté à
Notre établissement accueille des patients de
l’activité de l’établissement dont les données actualisées
toutes spécialités médicales et chirurgicales (hormis
mensuellement (admissions et journées d’hospitalisation,
la pneumologie, l’urologie et la neurochirurgie) ;
au global et pour chaque service) sont mises à
il dispose d’un plateau technique de radiologie disposition par la Direction de l’activité et des affaires
et de cardiologie ainsi que de huit salles d’intervention financières sur le site intranet de l’hôpital et permettent
chirurgicale et une maternité (1 500 accouchements de calculer un taux d’incidence pour 100 admissions
par an). Il enregistre 40 000 admissions par an et pour 1 000 journées d’hospitalisation (JH)
en moyenne pour 190 000 journées d’hospitalisation, à l’échelle de l’hôpital (dénominateur : activité globale
soit une durée moyenne de séjour d’environ quatre de l’établissement sur la période). Les résultats peuvent
à cinq jours. Les résultats mensuels permettent être aussi exploités par spécialité ou pôle : réanimation,
à l’EOH de bien connaître l’épidémiologie locale, chirurgie, médecine, gériatrie, pôle mère-enfant.
de mieux comprendre les risques en fonction Les dénominateurs sont alors la somme des activités
des spécialités et des services et devraient permettre de l’ensemble des services constituant le pôle.
de proposer des campagnes de prévention ciblées Pour chaque année, la banque de données constituée
sur des problèmes identifiés. permet de mesurer les incidences des IAS par organe

REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES • N° 556 • NOVEMBRE 2023 63


Biologie pluridisciplinaire

(rappelons que le diagnostic est fait par le médecin 1000 JH). Les bactériémies représentent 22 % des
du patient). Nous avons ainsi le taux d’incidence IAS totales (incidences 0,33 pour 100 admissions
des infections urinaires, bactériémies, respiratoires, ou 0,73 pour 1000 JH), les infections respiratoires
et celles profondes qui regroupent les infections sur 15 % des IAS (incidences 0,22 pour 100 admissions
matériel, les infections cutanées ou pathologies plus rares. ou 0,50 pour 1000 JH), les infections profondes 18 %
Les données ainsi obtenues nous permettent aussi (incidences 0,27 pour 100 admissions ou 0,60 pour
de mesurer le délai d’apparition des IAS pour les 1000 JH). Cette répartition est différente selon les
différentes infections et par spécialité. De même, nous spécialités, le détail est donné dans le tableau 1.
pouvons faire le classement des micro-organismes Lorsque le dénominateur utilisé est la somme
responsables des IAS. des journées d’hospitalisation ou des admissions dans
L’évolution des résultats est présentée aux instances, les services de spécialités, il y a moins de “dilution”
alimente tous les trimestres le “tableau de bord” des résultats par l’activité annexe comptabilisée
des IAS des services, sert d’argument pour de nouvelles dans celle globale de l’hôpital pour laquelle le risque
campagnes de sensibilisation sur telle ou telle pathologie infectieux pourrait être très faible. Ainsi, l’incidence
infectieuse ou facteur de risque et doit permettre de des IAS totales en médecine est de 2,69 IAS pour
faire une recherche de cause. 100 admissions et 3,4 IAS pour 1000 JH, en gériatrie
Les données obtenues ne sont pas issues d’un échan- elles sont de 17,40 pour 100 admissions et
tillonnage mais sont celles exhaustives du recensement 5,68 pour 1000 JH ; en chirurgie les incidences sont
des IAS dans notre établissement. de 2,34 pour 100 admissions et 5,57 pour 1000 JH ;
en pédiatrie elles sont de 1,47 pour 100 admissions
et 2,49 pour 1000 JH alors qu’en réanimation, elles
Résultats sont de 33,89 IAS pour 100 admissions et 29,3
pour 1000 JH. Le détail des incidences par organe
Chaque semaine, le logiciel DxLab ® extrait pour infecté et spécialité est donné dans le tableau 1.
l’ensemble de l’établissement une trentaine de situa- Sans surprise, les incidences des infections urinaires
tion s cliniques pour lesquelles l’EOH sollicite sont plus importantes en gériatries (13,01 IAS-U
l’intervention du clinicien pour confirmer ou non pour 100 admissions et 4,25 IAS-U pour 1000 JH)
le diagnostic d’IAS. Il s’agit des résultats d’analyses et les infections respiratoires sont fréquentes en
bactériologiques prescrites après plus de 48 heures réanimation : 22,36 IAS-R pour 100 admissions
d’hospitalisation et qui s’avèrent être positives : et 19,32 IAS-R pour 1000 JH.
présence de micro- organismes identifiés avec Notre outil de recueil des données nous permet
antibiogramme. Les fiches sont adressées aux de mesurer les délais d’apparition des IAS par
médecins des services pour validation de la réalité spécialité et par maladie. Le délai moyen d’apparition
clinique de l’infection et de l’origine présumée : des IAS est de 16,8 jours qui se déclinent en fonction
communautaire à diagnostic tardif ou nosocomiale plus des sites anatomiques et des spécialités. Les résultats
ou moins précoce. Le médecin exclut de l’étude sont donnés dans le tableau 2. Ainsi, les IAS-U
les résultats bactériologiques positifs qui s’avèrent surviennent à 7, 8, 17, 19 et 20 jours après l’admission
être des contaminations de l’échantillon ou le reflet respectivement en pédiatrie, chirurgie, médecine,
d’une simple colonisation. Après la validation clinique, gériatrie et réanimation. Les bactériémies surviennent
environ dix situations par semaine sont de réelles IAS. en moyenne entre le quinzième et le dix-neuvième
L’EOH calcule l’exhaustivité des retours d’information jour pour les services de chirurgie et réanimation
qui est de 90 % en moyenne et qui fluctue entre 85 et pour les deux extrêmes. Les infections profondes
97 % selon les mois, les mois d’été étant les moins surviennent après 13 jours en chirurgie, 14 jours
bien renseignés. en pédiatrie, 18 jours en réanimation, 20 jours
Au total, avec notre méthode, nous recensons en médecine et après 53 jours en moyenne en
634 IAS pour l’année 2022 : 220 en médecine, gériatrie.
119 en gériatrie, 138 en chirurgie, 16 en pédiatrie À propos des IAS-U (n = 285), depuis 2018,
et 142 en réanimation. Rapportées à l’activité le laboratoire demande à ce que soient précisées
générale de l’hôpital sur la même période, on obtient sur la prescription médicale les modalités de recueil
une incidence annuelle calculée de 1,48 IAS pour des urines pour les ECBU. Plusieurs situations sont
100 admissions (l’exhaustivité des retours permet possibles et à cocher sur la feuille de prescription :
d’évaluer les valeurs hautes et basses encadrant “milieu de jet”, “sondage aller-retour”, “sonde
ce résultat, soit de 1,4 à 1,8) ou 3,32 IAS pour 1000 JH urinaire” ou “autre” incluant les dispositifs collecteurs,
(entre 2,8 à 3,6). les ponctions sous-pubiennes, les prélèvements
Les infections urinaires associées aux soins sont à travers des dispositifs de pyélo- ou urétéro-stomie.
les plus fréquentes et représentent plus de 45 % du total Les IAS-U sont diagnostiquées à partir de résultats
(incidences 0,67 pour 100 admissions ou 1,49 pour d’ECBU dont l’échantillon d’urine est obtenu en milieu

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Infections associées aux soins

Tableau1. Résultats de la surveillance épidémiologique.

valeur absolue total médecine gériatrie chirurgie pédiatrie réanimation

IAS totales 634 220 119 138 16 141


IAS-U 285 132 89 27 9 28
IAS-B 140 66 17 39 2 16
IAS-R 95 2 0 0 0 93
IAS-P 114 20 13 72 5 4

activité
admissions 42 786 8 186 684 5 906 1 090 416
journées d’hospitalisation 191 147 64 786 20 954 24 786 6 436 4 813

incidence / 100 admissions

incidence totale 1,48 2,69 17,40 2,34 1,47 33,89


IAS-U 0,67 1,61 13,01 0,46 0,83 6,73
IAS-B 0,33 0,81 2,49 0,66 0,18 3,85
IAS-R 0,22 0,02 0,00 0,00 0,00 22,36
IAS-P 0,27 0,24 1,90 1,22 0,46 0,96

incidence / 1000 JH

incidence totale 3,32 3,40 5,68 5,57 2,49 29,30


IAS-U 1,49 2,04 4,25 1,09 1,40 5,82
IAS-B 0,73 1,02 0,81 1,57 0,31 3,32
IAS-R 0,50 0,03 0,00 0,00 0,00 19,32
IAS-P 0,60 0,31 0,62 2,90 0,78 0,83

Ensemble des résultats de la surveillance épidémiologique des infections associées aux soins en 2022 au CH de Haguenau
pour l’ensemble de l’hôpital, par spécialité et résultats détaillés par sites anatomiques infectés.

Tableau 2. Délais de survenue de l’IAS diagnostiquée en 2022


par site infecté et par spécialité.

délais en jours total médecine gériatrie chirurgie pédiatrie réanimation

IAS totales 17 17 23 13 12 17

IAS-U 17 17 19 8 7 20

IAS-B 17 17 18 15 19

IAS-R 16 14 16

IAS-P 19 20 53 13 14 18

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Biologie pluridisciplinaire

de jet dans 45 % des cas, par sondage aller-retour dans notre outil ne mesure que les infections bactériennes
13 % des cas, à travers la sonde d’un cathétérisme nosocomiales, les hospitalisations prolongées ont
vésical dans 31 % et à travers un autre dispositif dans manifestement favorisé les IAS d’une façon générale et
10 %. les surinfections bactériennes.
Pour les bactériémies associées aux soins (n = 140), Nos résultats sont néanmoins sous-estimés puisque,
42 % d’entre elles sont associées à un dispositif invasif, par notre outil de surveillance, nous ne pouvons
soit un cathéter veineux ou artériel central (16 %), pas repérer par exemple la ré-hospitalisation pour
®
un PICC-Line (16 %) ou une chambre à cathéter infection (infection post-opératoire ou autres infections
implantable (10 %). qui pourraient répondre à la définition d’une IAS et
Enfin, pour chaque type d’infection notre enquête qui sont diagnostiqués dès la ré-hospitalisation avant le
permet de décrire la flore microbienne responsable délai de 48 heures reconnue par notre outil).
de l’infection, site par site. Ainsi pour les bactériémies Le SIL reprogrammé nous permet de repérer d’autres
(n = 140) sont identifiés seize fois Staphylococcus IAS potentielles [2], le logiciel disposant
aureus et 49 fois les staphylocoques à d’un outil de détection simul tanée des
coagulase négative dont 34 Staphy- infections virales, infections à C. difficile
lococcus epidermidis, 54 fois des et des colonisations par des bactéries
entérobactéries dont la moitié Pour chaque type résistantes aux antibiotiques (BMR)
d’E. coli, neuf fois Enterococcus sp, ou encore bactéries hautement
cinq fois Pseudomonas aeruginosa d’infection notre résistantes émergentes (BHRe),
et trois fois des levures. Les enquête permet de décrire avec une actualisation en temps
staphylocoques à coagulase réel des données administratives
négative dont S. epidermidis
la flore microbienne sur un même rapport. La banque
sont plus fréquemment isolés responsable de l’infection, de données des résultats du labo-
dans les bactériémies associées ratoire est épurée pour ne garder
site par site que les résultats répondant aux
à des dispositifs médicaux invasifs,
chambre à cathéter implantable, définitions préprogrammées. Enfin,
PICC-Line ou autres cathéters alors le “marquage informatique” (flag)
que les entérobactéries et S. aureus le est possible sur n’importe quel résultat
sont plus souvent dans les bactériémies sans positif (bactériologique , virologique ,
dispositif invasif. La flore bactérienne responsable biologie moléculaire) et modifiable à la demande en
des IAS-U (n = 285) est essentiellement représentée fonction des besoins de surveillance et de l’actualité
par les entérobactéries (227 fois) dont les deux tiers épidémiologique.
par E. coli. Ailleurs sont isolés Enterococcus sp (35), Cet outil nous permet donc en parallèle d’effectuer
Staphylococcus sp (5) et seize fois Pseudomonas une surveillance continue et renforcée en période
aeruginosa. On n’observe pas de différence, tant les hivernale (quotidienne ou hebdomadaire) pour
entérobactéries dominent en fonction de la nature du détecter les infections virales avec les délais d’obtention
prélèvement sur sonde ou en milieu de jet par exemple. du diagnostic par rapport à la date d’admission [2].
Enfin, les flores microbiennes responsables des infections Sur la base des délais habituels d’incubation des
associées aux soins respiratoires (IAS-R) (n = 95) dont maladies virales, l’EOH repère les infections virales
la grande majorité sont diagnostiquées en réanimation nosocomiales “certaines” (délai diagnostic supérieur
au délai maximum d’incubation pour la maladie),
sont à 53 % des entérobactéries (dont un tiers
les infections virales nosocomiales “possibles” lorsque
d’E. coli, à 20 % des Klebsiella sp et à 12 % des Serratia
le diagnostic survient entre les bornes basse et haute
marcescens) ; 19 fois l’infection est due à Staphyloccous
des délais d’incubation pour la maladie et les infections
aureus, 13 fois à des bactéries des flores hydriques
virales “communautaires” si le diagnostic survient
comme P. aeruginosa, Bukholderia sp ou Stenotrophomonas
avant le délai minimal d’incubation de la maladie.
maltophilia. Enfin, six fois Haemophilus influenza
Les grippes, les bronchiolites à VRS, les infections
est reconnu responsable de l’IAS-R.
nosocomiales par le Sars-CoV-2 et les gastroentérites
à norovirus, rotavirus et adénovirus sont ainsi
Discussion surveillées. Ces infections nosocomiales sont très peu
fréquentes, elles ne concernent que quelques cas par
Notre enquête permanente qui mesure les incidences an seulement (hors période épidémique Covid-19
des IAS dans notre hôpital est bien rodée ; en 2022, en 2020 et 2021) et n’influent pas sur les taux
les résultats sont identiques à ceux des années 2017 d’incidence des IAS totales. Néanmoins, l’EOH alertée
à 2019, avant l’épidémie de Covid-19 [6]. En effet, fait une enquête auprès des services concernés pour
cette période a été marquée par une forte augmen- comprendre les circonstances les plus probables de la
tation des IAS dans notre établissement. Alors que contamination. Cette surveillance permet une détection

66 REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES • N° 556 • NOVEMBRE 2023


Biologie pluridisciplinaire
Infections associées aux soins

rapide des cas pour une intervention rapide de l’EOH et les infections sont rapportées à l’exposition
dans les services de soins qui peut ainsi rappeler les à des risques précis : durée de cathétérisme veineux
consignes et précautions complémentaires à prescrire central, durée d’assistance respiratoire, durée
et appliquer. du cathétérisme vésical, etc. Notons que le service
Les infections à Clostridioides difficile font l’objet aussi de réanimation polyvalente de l’hôpital participe depuis
d’une enquête à part. L’EOH est informée de chaque de nombreuses années à alimenter de ses données
cas diagnostiqué pour agir au sein du service concerné les enquêtes nationales [11]. Néanmoins, l’équipe
en rappelant les modalités de désinfection des sur- de Simac et al. [4] obtient les mêmes résultats entre
faces pour cette espèce bactérienne qui sporule et 1993 et 1998 par une étude assez similaire qui inclut
le retour nécessaire au lavage des mains à l’eau et au notamment la validation du diagnostic d’IAS (infections
savon, les solutions hydro-alcooliques n’étant pas spori- nosocomiales à l’époque) par le médecin du service.
cides. Pour information, le taux d’incidence des infec- Leurs résultats sont de 2,9 IAS pour 100 admissions
tions à C. difficile dans notre hôpital (IAS et communau- et 4,2 IAS pour 1000 JH.
taires) est de 0,44 pour 1000 JH en 2022 (0,44 en 2020 Une étude espagnole admet que les IAS concernent
et 0,37 en 2021). 5,4 % des admissions en 1998 [13].
Enfin, le diagnostic d’infection ou d’IAS ne nécessitent En établissement médical spécialisé,Thomas-Hervouet
pas toujours un prélèvement bactériologique [4,7]. et al. [8] déclarent une densité d’incidence de
Ainsi, le diagnostic d’une infection 2,7 IAS pour 1000 JH, soit deux fois moins
respiratoire, s’il se base sur des résultats qu’en établissement médico-chirurgical
de prélèvements bronchiques, mais avec une incidence de 7,5 pour
aspirations trachéales ou lavages 100 admissions qui s’explique par
broncho-alvéolaires en réanimation Les auteurs soulignent une durée moyenne d’hospi-
chez les patients intubés et talisation longue (27 jours
ventilés, est simplement clinique
l’intérêt de l’étude pour en moyenne), donc un faible
en médecine et gériatrie sans sensibiliser à l’hygiène renouvellement des patients
documentation bactério- les patients comme hospitalisés. Les pathologies
logique [8]. Hors réanimation, recensées sont très différentes
nous ne détectons que très les professionnels en psychiatrie qu’en établissement
rarement, par notre dispositf, de l’établissement médico-chirurgical. Néanmoins,
les IAS respiratoires. les auteurs soulignent l’intérêt de
Malgré ces limites, cet outil de l’étude pour sensibiliser à l’hygiène
surveillance des IAS donne des chiffres les patients comme les professionnels
mensuels qui peuvent être comparés entre de l’établissement et mieux connaître les
eux, étudiés par service, par spécialité, par site facteurs de risque des infections dans cette
infecté et qui donnent lieu de la part de l’EOH à des spécialité.
conseils et des enquêtes ciblées. Il doit nous permettre L’étude de Simac et al. [4] fait appel aux médecins
une surveillance pro active des épidémies et devrait des services pour la validation clinique du diagnostic
faciliter l’évaluation de l’efficacité des actions de sur la base des résultats bactériologiques positifs.
prévention le cas échéant [9]. L’enquête implique les Ce ne sont pas moins de 300 résultats positifs
médecins des services et ceci, au plus près des cas par qu’il faut interpréter rétrospectivement chaque mois.
le relevé hebdomadaire. Avec notre outil, il y a un tri préalable sur la date
Ainsi, l’incidence calculée des IAS dans notre hôpital est du résultat bactériologique par rapport à l’admission
donc de 1,48 pour 100 admissions ou 3,32 pour 1000 JH et le délai de 48 heures a été retenu comme
lorsque l’on prend comme dénominateur l’ensemble la définition de l’IAS [7]. Ce ne sont plus qu’une dizaine
de l’activité hospitalière telle qu’elle est donnée par de résultats dont il faudra faire valider le diagnostic
les tableaux d’activité des services administratifs. par les médecins des services chaque semaine.
Le dénominateur contient l’activité de tous les services, Cette validation médicale est essentielle, elle est le
y compris ceux sans risque infectieux, phénomène qui garant du diagnostic d’infection survenant en cours
diminue artificiellement l’incidence. La déclinaison du d’hospitalisation [4,7]. Les médecins sont sollicités
nombre des IAS rapportées à leur service d’origine toutes les semaines pour valider quelques dossiers
ou à un groupe de services réunis en pôle d’activité cliniques pour des patients qu’ils ont pris en charge
“chirurgie”, “médecine”, “gériatrie”, etc. rend mieux récemment et pour lesquels ils connaissent encore
compte de la réalité du problème des IAS et permet l’histoire clinique. Cette sollicitation permanente
de relier le risque nosocomial à ses origines. maintient le lien entre l’EOH et les services cliniques
Les études de ce type sont peu nombreuses et et induit une “pression” ou un “réflexe” hygiène dans
anciennes. Souvent, les calculs d’incidence se font dans le service. Le taux de retour des fiches cliniques
des services de réanimation ou de soins intensifs [10-12] supérieur à 90 % illustre l’intérêt des médecins pour

REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES • N° 556 • NOVEMBRE 2023 67


Biologie pluridisciplinaire

ce dispositif, malgré la charge de travail supplémentaire de soins dans les services. Les enquêtes d’incidence
considérée comme importante [9]. L’EOH assure la régulières et la présentation des résultats aux équipes
diffusion régulière des résultats à travers des bulletins ont, selon Kaye et al. [17], un impact direct sur
d’information ou épidémiologiques internes. l’incidence elle-même qui diminue. Nous n’observons
Les éditeurs de logiciels et les sociétés développant pas d’impact direct de notre enquête permanente
les systèmes informatiques des laboratoires (SIL) réalisée avec les praticiens eux-mêmes, contrairement
ne semblent pas avoir pris l’attache des EOH à Kaye et al. qui créent une équipe d’enquêteurs
et des professionnels du terrain pour développer externes à l’établissement, disponible pour répondre
des outils pertinents (pas de prise en compte aux questions et proposer leur aide, comparer
de la date d’admission, de réadmission par exemple) les résultats obtenus par les différents établissements
et ne proposent généralement que des outils qui ne font dans lesquels ils interviennent. L’intervention extérieure
que des statistiques descriptives de la microbiologie dans leur expérience a probablement un impact plus
de l’établissement, sans lien avec le diagnostic. direct que l’enquête elle-même. Mais dans leur travail,
La surveillance épidémiologique reste très manuelle toutes les IAS ne sont pas recensées, les enquêtes
et nécessite l’expertise humaine [14] ; elle est très n’étant ciblées que sur certains micro-organismes
chronophage (extraction des données, vérification comme Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
de l’exhaustive des recueils, validation…) [4]. et quelques sites infectés. De nombreux autres facteurs
Les résultats dépendent donc de la disponibilité interfèrent comme les conseils en hygiène pour certains
des biologistes et des médecins. soins, l’introduction des solutions hydro-alcooliques
En comparaison, nous ne connaissons que la préva- pour l’hygiène des mains dans plusieurs établissements…
lence des IAS qui est proche de 5 % des patients Dans notre hôpital, l’enquête permanente n’a pas cet
hospitalisés un jour donné [3] selon les dernières effet mais l’introduction des SHA est antérieure de plus
enquêtes nationales de prévalence des IAS en France de dix ans au début de la mise en place de notre outil
(5 % dans notre hôpital, données 2022 non publiées). de surveillance.
Gastmeier et al. [5] proposent de réitérer les enquêtes Les mesures d’incidence sont plus informatives que
de prévalence plusieurs fois par an pour se faire les résultats d’enquête de prévalence. Elles doivent
une idée précise de la situation des IAS dans leur permettre de rechercher les facteurs de risques
établissement, considérant la charge de travail moins de l’infection [15] et de repérer les IAS qui n’ont pas de
importante que pour la mise en place d’une enquête conséquences sur la durée d’hospitalisation par exemple
permanente. Constatant que les études d’incidence ou pour lesquelles les durées d’hospitalisation restent
des IAS sont rares, cette même équipe [15] très courtes et qui échapperaient à des enquêtes de
propose la conversion des données de prévalence prévalence. Elles devraient faciliter le repérage des
en incidence et vice-versa pour pouvoir comparer dérives dans un secteur afin de proposer des actions
les résultats entre établissements de santé, entre correctives et des programmes de prévention ciblés
région ou pays. Même si ces auteurs finalement ne le cas échéant. La surveillance permanente telle que
recommandent pas cette conversion, ils donnent des nous l’avons mise en œuvre implique aussi la réactivité
résultats d’incidence des IAS dans huit établissements de l’EOH vers les services concernés. Ainsi avec
de santé allemands sur une période de huit semaines les données précises recueillies par le laboratoire
(diagnostics confirmés par les médecins des services) d’analyses médicales de notre hôpital quant à la nature
qui sont de 4,3 % des admissions en moyenne (1,8 à des prélèvements, nous avons entrepris de travailler sur
8,6 %). Nos résultats se situent dans la fourchette l’origine des IAS urinaires dans les services de gériatrie
basse des résultats allemands. d’autant que, dans ces services, le sondage urinaire est
particulièrement rare. Les IAS-U y représentent près
Les seules études qui apporteraient des informations
de 75 % des IAS, l’incidence est de 4,25 pour 1000 JH,
sont celles réalisées dans les services de réanimation
soit 13,01 IAS-U pour 100 admissions.
par exemple mais les méthodologies sont très
Enfin nos résultats alimentent les “indicateurs qualité”
différentes et finalement les comparaisons impos-
de notre établissement pour les volets “prévention
sibles. Les dénominateurs utilisés sont les durées
des infections”, “audits” et “évaluation des pratiques
d’exposition aux vraies facteurs de risque d’infections
professionnelles” des certifications successives.
qui sont les dispositifs invasifs pour des calculs de taux
d’attaque des pneumonies sous ventilation assistée
ou bactériémies sur cathéter [11,16]. Conclusion
Nos résultats sont présentés régulièrement aux instances
et aux correspondants en hygiène, ils ali mentent En conclusion, le dispositif mis en place nous
un bulletin d’information adressé aux prati ciens sert d’indicateur avec toutes ses limites. Il donne
de l’établissement pour une information la plus précise une mesure quantitative mensuelle de l’un des aspects
possible. Ils sont source d’échanges et de discussions, de la prise en charge des patients. C’est un guide pour
ce qui montre l’intérêt et l’implication des acteurs mesurer, surveiller et évaluer la qualité du soin [9,17].

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Biologie pluridisciplinaire
Infections associées aux soins
Cet indicateur utilisé depuis plusieurs années selon Nous voulions ici surtout décrire l’outil et la faisa-
les mêmes modalités donne des résultats qui sont bilité de sa mise en œuvre pour inviter d’autres
exploités régulièrement et il doit permettre de repérer établissements à le déployer pour des comparaisons
des pics éventuels. Il aide à cibler les campagnes inter-établissements pertinentes. QQ
de sensibilisation à partir des données objectives
obtenues dans un pôle ou une spécialité [13]. Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs déclarent
L’automa tisation a permis de maintenir sans ne pas avoir de liens d'intérêts.
discontinuité le recensement des IAS dans notre
établissement et la détection des infections virales,
à C. difficile et colonisations à BMR et BHRe malgré
Points à retenir
l’épidémie de Covid-19. Notre outil a ainsi révélé ◗tPour l’équipe opérationnelle d’hygiène (EOH),
des pics majeurs d’IAS lors des vagues successives connaître les incidences des infections associées aux
de l’épidémie avec des taux d’incidence allant jusqu’à soins à hôpital permet de proposer des mesures
4,3 IAS pour 1000 JH, soit un facteur 2 par rapport préventives ciblées.
aux moyennes annuelles des années 2017 à 2019 ◗tLes mesures d’incidence des infections associées aux
ou 2,2 IAS pour 100 admissions (facteur 2) [6]. soins (IAS) sont plus informatives que les mesures de
Une rapide analyse des résultats des services prévalence et facilite la réactivité de l’EOH pour ses
mis en parallèle de la consommation du service campagnes de prévention.
en solutions hydro-alcooliques montre que les services ◗tL’outil de mesure inclut l’expertise des médecins
les plus utilisateurs (ICSHA3 supérieur à 100 %) en charge des patients pour le diagnostic d’infection,
sont les services avec les incidences les plus fortes. ce qui est un gage de qualité pour notre indicateur.
On comprend que les professionnels connaissent
◗tNotre surveillance permet des comparaisons men-
les risques pour leurs patients et utilisent plus les SHA.
suelles de l’incidence des IAS pour une réactivité
Ce point méritera aussi une analyse approfondie
de l’EOH en cas de pic épidémique dans un secteur
comme l’étude des résistances bactériennes d’activité par exemple.
aux antibiotiques qui nécessitera une étude en soi.

[9] Couvé-Deacon E, Bataille C. Automatisation de la surveillance des


Références infections associées aux soins ; interet et choix d’un outil informatique.
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