Chapitre : la politique monétaire
La politique monétaire apparait depuis quelques années comme un instrument essentiel de
la politique économique. A la différence de la politique budgétaire décidée de manière
démocratique à l’assemblée nationale, la politique monétaire échappe au contrôle des élus. Elle
est entre les mains des banques centrales auxquelles la loi garantit le plus souvent une totale
indépendance pour assurer la crédibilité de leurs actions. Guidée par un certain nombre
d’objectifs économiques, la banque centrale utilise des instruments monétaires qui lui
permettent de contrôler l’activité des banques et la création de monnaie.
La politique monétaire comporte deux volets : la politique interne qui s’intéresse à la
monnaie qui circule sur un territoire donné et la politique externe qui a pour objet de réguler les
relations entre la monnaie nationale et les monnaies étrangères (c’est la politique de taux de
change).
Ce chapitre est consacré à la politique monétaire interne. Celle-ci a pour objectif général de
prévenir ou de corriger toute insuffisance de liquidité qui pourrait entrainer une stagnation,
voire une dépression de l’activité économique. Elle doit aussi prévenir ou corriger toute
augmentation excessive de la masse monétaire par rapport à l’offre de biens et services, c-à-d,
l’inflation, pour garantir le pouvoir d’achat futur. Ce contrôle des moyens de paiement est-il
susceptible de favoriser la croissance économique ? a ce propos, les deux courants principaux
s’opposent : le courant keynésien et le courant monétariste.
I- Les principales théories monétaires
1- La théorie quantitative de la monnaie
C’est l’économiste anglais David Hume (1711 – 1776) qui est le premier à étudier la demande
de monnaie. Dans son optique, la monnaie est essentiellement demandée par ce qu’elle est un
moyen de paiement et la quantité de monnaie en circulation détermine le niveau absolu des
prix. En 1922, l’économiste américain Irving Fisher expose cette théorie rigoureuse de l’action
de la monnaie sur le niveau des prix. Il considère qu’à un moment donné, la valeur des biens et
services vendus sur le marché est égale à la quantité de monnaie ce qui lui permet d’écrire pour
la première fois l’équation des échanges :
Mv = PY
Avec
M : offre de monnaie
V= vitesse de circulation de la monnaie (le nombre de fois qu’une unité monétaire est échangé
dans le pays)
P= niveau général de prix
Y= volume de transaction
Cette équation est une identité car elle est toujours vraie par définition. L’identité ressort plus
nettement quand les variables sont exprimées en pourcentage de variation
Mv = PY
Log (Mv) = Log (PY)
Log M + log v = log P + log Y
Variation(M)/M + variation(v)/v = variation(P)/P + variation(Y)/y
Pour passer de l’équation comptable des échanges à la théorie quantitative de la monnaie, les
économistes classiques ont établie deux postulats de base :
- La vitesse de circulation de la monnaie est constante à court terme, ce qui implique
Delta v/v = 0
- A long terme, la production réelle de l’économie (Y), dépend de facteur réel tels que la
technologie et le stock de capital. Comme ces facteurs varient peu à court terme, les
économistes classiques en ont déduit que le niveau de la production réel pouvait être
considéré comme constant à court terme et donc Delta Y/Y = 0
Ces deux postulats permettent à l’équation des échanges de cesser d’être une identité
pour devenir la théorie quantitative de la monnaie. Celle-ci établie une relation de cause
à effet entre l’offre de monnaie et le niveau général des prix. En effet, si Delta v/v = 0
et Delta Y/Y =0 alors l’équation précédente peut se réécrire comme suit :
F(Delta M/M) = delta P/P
Sous cette forme la théorie quantitative de la monnaie est la théorie classique de
l’inflation. Cette équation signifie qu’un accroissement de la quantité de monnaie en
circulation entraine une hausse des prix dans la même proportion. L’inflation apparait
comme un phénomène purement monétaire dans la théorie quantitative de la monnaie.
Les économistes classiques considèrent que la monnaie est neutre par rapport à
l’économie réel. La monnaie est un voile qui masque la réalité des échanges.
2- La théorie keynésienne de la monnaie
a- La demande de monnaie
Keynes remarque que l’économie peut ne pas être au plein emploi et qu’une émission de
monnaie peut stimuler le niveau d’activité, donc l’emploi. Il s’oppose à la théorie quantitative
de la monnaie qui affirme qu’une augmentation de la monnaie entraine une augmentation des
prix « tant qu’il existe du chômage, l’emploi varie proportionnellement à la quantité de
monnaie ; lorsque le plein emploi est réalisé, les prix varient proportionnellement à la quantité
de monnaie ». Pour Keynes ; la monnaie n’est pas un simple numéraire. Elle joue un rôle actif
dans la vie économique des nations. Pour Keynes, la monnaie est la liquidité par excellence. Il
défini la liquidité de la manière suivante : « la liquidité est l’attribut d’une chose qui permet
lorsqu’on la détient de pouvoir obtenir n’importe quel bien en importe quel moment et en
importe quel lieu ». la monnaie, dans l’analyse keynésienne est demandée pour deux objectifs
différents d’une part pour assurer le règlement des transactions (ce que Keynes appelle la
monnaie active) et d’autre part, pour servir de réserve de valeur (monnaie oisive)
L’analyse des deux premiers motifs et une partie du troisième sont pratiquement semblable à
celle proposée par les classiques pour l’ensemble de la monnaie. Il constitue la demande de
monnaie à des fins de transactions qui est une fonction croissante du revenu
M1= L1(Y) avec L’1(Y) >
La banque centrale peut utiliser des instruments conventionnels et des instruments non
conventionnels.
2.1 : les instruments conventionnels de la politique monétaire
Dans sa forme conventionnelle la politique monétaire consiste à contrôler le cout du
financement sur le marché monétaire. On distingue ici les instruments directs et les instruments
indirects
a- Les instruments directs
Dans ce cas la banque centrale, influence directement la distribution du crédit en intervenant
avant son octroie par les banques. Les instruments directs de contrôle du crédit sont : La fixation
des plafonds de réescompte, l’encadrement du crédit et la politique sélective du crédit
a-1 : la fixation des plafonds de réescompte
Les banques commerciales, en cas de besoin de liquidité s’adresse à la banque centrale afin de
se faire réescompter des effets préalablement escomptés à leur client. Le réescompte leur permet
de se refinancer en monnaie légale et d’accorder ainsi de nouveaux crédits. Ainsi, si elle désire
limiter la distribution de crédit par les banques commerciales. La banque centrale peut fixer
pour chacune d’elles, une valeur maximale d’effets qu’elle acceptera au réescompte. Si la
banque centrale veut réduire la création de monnaie par les banques commerciales, elle pourra
abaisser les plafonds de réescompte, ce qui correspond à un rationnement du crédit.
a-2 : l’encadrement du crédit
Le principe théorique de telle méthode est très simple. La banque centrale impose un taux
maximum de croissance des encours de crédit aux banques commerciales. Ce taux peut être
trimestriel ou semestriel. En cas de dépassement, les banques commerciales doivent effectuer
des dépôts spéciaux auprès de la banque centrale ; dépôts qu’elles ne peuvent donc pas utiliser.
Cette mesure n’encourage pas les banques les plus dynamiques et ne favorise pas une
allocation efficace des crédits : ce ne sont pas les projets les plus rentables qui sont toujours
financés mais ceux qui sont présentés avant les autres.
a-3 : la politique sélective du crédit
Il s’agit d’une politique différenciée à la fois en fonction de l’orientation sectorielle du crédit
et de la nature des opérations à financer :
- Par rapport à l’orientation sectorielle du crédit, un des objectifs de la banque centrale
peut être d’augmenter la part des crédits à l’économie allant à certains secteurs
productifs ou jugés comme prioritaires (agriculture, artisanat, pêche) et de réduire celle
allant au commerce et aux activités tertiaires.
- S’agissant de la nature des opérations à financer, la banque centrale peut décider de
privilégier des opérations telles que l’investissements et les exportations.
La politique sélective du crédit peut aussi s’appliquer selon le critère de l’identité des
bénéficiaires. Elle cherche dans ce cas à augmenter la part des activités dirigées par les
nationaux dans les crédits à l’économie et à imposer un pourcentage minimum
d’autofinancement aux entreprises d’origine étrangères.
b- Les instruments indirects
La banque centrale intervient ici après la création de monnaie scripturale par les banques
commerciales pour influencer le refinancement en monnaie banque centrale. Les principaux
instruments de contrôle indirect du crédit sont : l’action sur les taux directeurs, la politique du
taux d’escompte, l’Open-market et la politique des réserves obligatoires.
b-1 : l’action sur les taux directeurs
Lorsque les banques commerciales empruntent des liquidités pour se refinancer auprès de la
banque centrale, elles doivent s’acquitter d’un taux d’intérêt. Les autorités monétaires, en
agissant sur les taux d’intérêt, appelés taux directeurs peuvent donc encourager ou freiner le
crédit et la création monétaire. Pour agir sur les taux d’intérêt du marché, les banques centrales
utilisent des taux directeurs. Les banques centrales disposent de trois taux directeurs :
1- Le taux de facilité de prêt marginal : qui constitue en temps normal le taux plafond
(Imax) du marché interbancaire. C’est le taux débiteur qui est appliqué aux banques
commerciales qui se refinance directement auprès des banques centrales.
2- Le taux de facilité de dépôt : qui constitue en temps normal le taux plancher (I min) du
marché interbancaire. C’est le taux créditeur dont bénéficient les banques qui déposent
leur liquidité excédentaire auprès des banques centrales. En temps normal, le taux du
marché interbancaire fluctue entre le taux plafond et le taux plancher
3- Le taux des opérations d’Open-market : en particulier, des opérations principales de
refinancement. C’est le taux pratiqué par la banque centrale lorsqu’elle alimente le
marché en liquidité par procédure régulière
Quel est le taux d’intérêt optimal ?
La règle de Taylor présentée en 1993 par l’économiste américain John Taylor établie une ligne
de conduite aux autorité monétaires. Elle propose un taux d’intérêt optimal compatible avec
l’objectif d’inflation et aussi avec l’output gap ou l’écart conjoncturel (l’écart entre le PIB
effectif et le PIB potentiel).
La règle de Taylor donnerait plus de crédibilité à la politique monétaire. C’est donc une règle
de conduite de la politique monétaire en vertu de laquelle le taux d’intérêt nominal que la
banque centrale doit adopter comme taux directeur dans le cadre de sa politique monétaire
dépend à la fois du rythme de l’inflation et du taux de croissance de la production. Le taux
résultant de règle de Taylor s’écrit ainsi :
It= r + Pt + 0,5(Pt – P*) + 0,5(Yt – Y*)
Avec :
It= taux d’intérêt de la banque centrale
r= taux d’intérêt réel neutre
Pt= taux d’inflation de la période t
P*= taux d’inflation que la banque centrale a retenu comme objectif (taux d’inflation cible ou
visé )
Yt= taux de croissance effective
Y*= taux de croissance potentiel
b-2) la politique du taux d’escompte
Lorsque les banques commerciales présentent des effets aux réescomptes de la banque
centrale, elles doivent supporter un cout correspondant au taux d’escompte pratiqué par la
banque centrale. C’est ainsi que lorsque les banques escomptent des effets à leurs clients, elles
prennent en considération le prix à payer à la banque centrale pour un éventuel refinancement.
Ainsi, un relèvement du taux d’escompte de la banque centrale rend plus onéreux le
refinancement des banques, ceux qui les incitera à réduire le recours aux réescompte.il en
résulte alors une diminution de la création de monnaie scripturale et par conséquent celle de
l’octroi de crédit. Dans le mem temps, en répercutant l’augmentation du taux du réescompte
sur leur propre taux d’escompte, les banques rendent plus onéreuses les conditions dans
lesquelles s’effectuent le financement de l’économie.
La politique du taux d’escompte peut être dénué de sens si le marché est hors banques c-à-d,
si les banques peuvent se refinancer sans passer par la banque centrale. Lorsque les banques
commerciales disposent suffisamment de réserves excédentaires, la politique du taux
d’escompte est alors inefficace.
d-3) la politique d’Open market
Elle consiste à agir directement sur la masse monétaire en circulation. Par cette opération la
banque centrale achète et vend des titres sur le marché monétaire qui est le marché sur lequel
les banques commerciales compensent leurs excédents et leurs besoins de liquidité.
La banque centrale interviendra sur ce marché chaque fois qu’elle estimera qu’il y’a
insuffisance ou excès de liquidité à la disposition des banques commerciales.
En cas d’insuffisance de liquidité la banque centrale achètera des titres contre de la monnaie
légale ; ce qui augmentera la quantité de billets détenue par les banques commerciales. Par
contre en cas d’excès de liquidité par les banques, la banque centrale vendra des titres à court
terme et la quantité de billet détenue par les banques va diminuer.
On peut donc schématiser ces deux cas de figure comme suit
Dmc0
Omc0
- L’achat ou la vente de titre par la banque centrale augmente ou diminue la quantité de
monnaie légale, ce qui va favoriser ou freiner la distribution de crédit par les banques
commerciales : c’est l’effet quantité de la politique d’Open-market
- Dans le cadre d’un achat ou d’une vente de titre par la banque centrale, les liquidités
deviennent abondantes (ou moins importantes dans le cadre d’une vente) et le taux
d’intérêt pourra baisser (ou augmenter dans le cadre d’une vente) : c’est l’effet prix de
la politique d’Open-market
b-4 : la politique des réserves obligatoires
les réserves obligatoires sont des avoirs liquides constitué de monnaie centrale que les
banques doivent conserver à l’actif de leur compte à la banque centrale en proportion
de leur dépôt. La politique des réserves obligatoires consiste pour la banque centrale à
modifier le taux de réserve obligatoire pour créer un besoin net de liquidité et changer
les conditions du marché monétaire. La politique de réserve obligatoire permet
Application : politique des réserves obligatoires
Soit le bilan du secteur bancaire
Bilan
Réserves : 30 000 80 000 DAV
Crédit : 50 000
r= 10% et b= 5%
1- Calculer les réserves excédentaires
2- Calculer le multiplicateur du crédit (k)
3- Calculer la masse monétaire créée à la fin du processus
4- La banque centrale mène une politique monétaire restrictive et décide d’augmenter r qui
passe de r’= 15%. Analyser les conséquences d’une telle mesure.
Solutions !
1 – calculons les réserves excédentaires
RE= réserves totales – réserves obligatoires
RE = 30 000 – RO
R0= DAV * r
R0 = 80 000 * 10%
RO = 8 000
Donc
RE= 30 000 – 8 000
RE= 22 000
2) calculons le multiplicateur du crédit
N.B : Le multiplicateur du crédit (k) mesure le pouvoir de création de monnaie par les banques
commerciales
K= 1/ (r+b) – (r*b)
K= 1/ (0,1+0,05) – ( 0,1*0,05)
K= 6,89
3) la masse monétaire créée à la fin du processus noté par Delta M
Delta M= RE * K
Delta M= 22 000 * 6,89
Delta M= 151 580
4) analysons les conséquences
r’= 15%
RE’= 18 000
K’= 5, 19
Delta M’= 93 420
2.2 : Les instruments non conventionnelles
Une politique monétaire non conventionnelle est mise en œuvre lorsque les canaux de
transmission traditionnels de la politique monétaire (canal taux d’intérêt et canal du crédit) ne
fonctionnent plus (ou fonctionne male) du fait d’une situation de crise. Ce type de politique
avait déjà été mis en œuvre dans les années 1990 par la banque du japon. A l’occasion de la
crise des subprimes et de ses conséquences financières et réelles, les banques centrales
notamment la banque centrale européenne et la FED ont mis en œuvre des politiques monétaires
non conventionnelles. En effet, lorsque le taux directeur des banques centrales est très proches
voire égale à 0, la banque centrale ne dispose plus de son outil conventionnel de relance : la
baisse des taux. A un moment donné, la perte de confiance conduit les banques à ne plus se
prêter et à ne plus prêter à leurs clients.
a) Le « quantitative easing »
Un premier type de mesure consiste à endosser (à assumer) le rôle de prêteur en dernier ressort.
Il s’agit de fournier des liquidités à taux fixes en répondant favorablement à toutes les demandes
des banques pour éviter qu’elles souffrent d’un défaut de liquidité. On parle de quantitative
easing qui consiste donc à augmenter massivement la quantité de monnaie centrale fournie aux
banques commerciales.
b) Le « crédit easing »
C’est l’achat de titre y compris les titres de mauvaises qualités par la banque centrale afin de
contribuer directement au financement de l’économie et de compenser le blocage du canal du
crédit en restaurant la confiance dans les banques. Les banques commerciales transfèrent à la
banque centrale une partie de leurs actifs risqués
c) Le guidage des anticipations ou « Forward guidance »
L’objectif est de faire baisser les taux d’intérêt à long terme qui dépendent des anticipations
de taux d’intérêt à court terme. Cela passe par la communication et par la mise en œuvre d’un
dispositif de crédibilité comme l’adoption de règle, un refinancement à taux 0%.
d) Les taux d’intérêt négatifs
Ils sont mis en œuvre par la banque centrale européenne en 2013. Il s’agit d’une politique de
taux d’intérêt négatif. Ainsi le taux de facilité de dépôt est négatif afin de réduire l’intérêt des
banques commerciales à laisser la monnaie centrale sur leur compte à la banque centrale. Le
taux de facilité de dépôt était de -0,5% en 2021 en Europe.
Exercice
Soit la règle de Taylor : It= rt + Pt + 0,5 (Pt – P*) + 0,5 (Yt – Y*)
Cas 1 :
On considère que Yt supérieure à Y* et le taux d’inflation dans l’espace UEMOA est de 6,4%
La banque centrale décide de vendre des titres sur le marché monétaire. Sachant que le taux
d’intérêt est à son niveau le plus bas I min
a) Analyser l’efficacité de cette mesure.
b) Analyser l’effet prix et l’effet quantité de cette politique
Correction du Cas 1
1- Analysons l’efficacité de cette mesure
Yt supérieure à Y*
Pt supérieure à P*
R = I min
1- La politique est efficace car quand il y’a vente de titres, la demande de monnaie
centrale augmente, le taux d’intérêt augmente aussi. Ce qui pousse à la demande de
crédit à diminuer et la baisse également de l’inflation
2- L’effet prix correspond à la variation du taux d’intérêt
L’effet quantité correspond à la variation de la quantité de monnaie (ou la masse
monétaire)
Cas 2 :
Le taux d’intérêt se situe à son niveau I max et le taux d’inflation Pt est supérieure P*
dans l’espace UEMOA. La banque centrale à trois possibilités :
- Accroitre le taux de réserve obligatoire
- Augmenter le taux d’escompte sachant que le marché est hors banque
- Vendre des titres sur le marché monétaire
Quelle est la meilleure option pour la banque centrale
Correction Cas 2
- Option 1 : si le taux de réserve obligatoire augmente, alors les réserves excédentaires
des banques commerciales vont diminuer, le multiplicateur de crédit également et la
diminution donc de Delta M. ce qui contribue à diminuer l’inflation : donc l’option est
efficace
- Option 2 : Ici on est en I max donc le taux d’escompte ne peux plus être augmenté. Donc
elle est inefficace
- Option 3 : quand il y’a vente de titre, la demande de monnaie centrale va augmenter et
le taux d’intérêt aussi. Cependant on est au I max donc le taux ne peux plus être
augmenté. Par conséquent, l’option est inefficace
Donc la meilleure option ici est l’option 1 qui consiste à augmenter le taux de réserve
obligatoire
Cas 3 :
- Yt supérieure à Y*
Comment appelle-t-on cette situation ?
- La banque centrale décide dans ces conditions de réduire son taux d’escompte et son
taux de réserves obligatoire.
Ces mesures vous semblent-elles appropriées ?
Correction cas 3
1- Cette situation s’appelle surchauffe de l’économie (tension inflationniste)
2-
Cas 4 :
Pt inférieure à P*
Sachant que le taux d’intérêt est à son niveau le plus bas I min. la banque centrale décide
d’acheter des titres sur le marché monétaire afin de soutenir l’activité économique des
pays de l’UEMOA.
a- Analyser l’efficacité de cette mesure
b- Analyser l’effet prix et l’effet quantité
Correction cas 4 :
a- Ici la politique n’est pas efficace car on est au I min et la banque centrale décide
d’acheter des titres donc il y’a une offre d monnaie. Et s’il y’a offre de mainnaie
centre le taux d’intérêt diminue alors qu’ici la situation de I min ne permet plus
de diminuer le taux d’intérêt. On est donc en situation de trappe à liquidité. La
politique est donc inefficace.
b- L’effet prix = 0
c- L’effet quantité correspond à la variation de masse monétaire