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PFE Saloua Ait Benrhaffar Et Salwa Hiar

Ce rapport de projet de fin d'étude examine la gestion des déchets dans l'industrie sucrière, en mettant l'accent sur le respect des normes légales et réglementaires. L'étude identifie les types de déchets générés et les méthodes de traitement appropriées, tout en soulignant l'importance de cette industrie dans la région. Les résultats sont présentés à travers une analyse bibliographique et des études de cas comparatives.

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PFE Saloua Ait Benrhaffar Et Salwa Hiar

Ce rapport de projet de fin d'étude examine la gestion des déchets dans l'industrie sucrière, en mettant l'accent sur le respect des normes légales et réglementaires. L'étude identifie les types de déchets générés et les méthodes de traitement appropriées, tout en soulignant l'importance de cette industrie dans la région. Les résultats sont présentés à travers une analyse bibliographique et des études de cas comparatives.

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Royaume du Maroc

Ministère de l'Enseignement Supérieur,


de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
Université Sultan Moulay Slimane
L'Ecole Supérieure de Technologie -- Fkih Ben Salah

Rapport de Projet de Fin d’Etude


Filière : « DUT » « génie biologique »
Année Universitaire : 2022-2023

Sujet

La gestion des déchets au sein de l’industrie sucrière

Réalisé par : Encadré par :


AIT BENRHAFFAR Saloua Pr. Hasna MERZOUKI
HIAR Salwa

Membres de Jury :
Pr. Bouchra NABIL
Pr. Souad MOUJAHIDI
Pr. Hasna MERZOUKI

Ecole Supérieure de Technologie - Fkih Ben Salah


Hay Tighnari, Route Nationale N° 11, 23200, B.P : 336 Fkih Ben Salah
Tel: (+212) 05.23.43.46.66, Fax: (+212) 05.23.43.49.99, Email: [email protected], Site Web: http://
estfbs.usms.ac.ma/
DEDICACE

Une dédicace spéciale

A nos chères familles pour leur soutien, leur patience et leur sacrifice moral et
financier.

A nos amis et camarades qui nous avons pu surmonter tous les obstacles avec leur
aide.

Et va également à tous nos professeurs et spécialement notre encadrante Pr. Merzouki


qui nous a enseigné et nous a dirigé dans la poursuite de nos études sans fatigue ou ennuie.
REMERCIEMENTS

Tout d’abord nous tenons à remercier tout le cadre administratif de Ecole Supérieure
de Technologie Fkih Ben Saleh et tous nos professeurs qui nous ont permis d’avoir toutes les
connaissances possibles et une formation d’une bonne qualité.

Nous tenons à remercier notre encadrante et notre professeur Hasna Merzouki pour
ses conseils, ses instructions qui nous aident à mieux améliorer notre rapport de projet de fin
d’étude.

Et sans oublie nos parents qui ont sacrifié le précieux pour notre éducation et notre
réussite sans se lasser les mains.

Merci.
Résumé

Dans le cadre de la protection de la planète contre les dommages causés par les
déchets industriels, qui mènent aux plusieurs problèmes pour le globe et entravent ainsi la vie
saine des organismes vivants. L’objectif de cette étude est de savoir comment les usines
gèrent leurs déchets en respectant les normes légales et réglementaires et comment déterminer
les moyens les plus adéquats pour les traiter. Nous avons choisi de travailler sur l’industrie
sucrière en raison d’importance de cette industrie dans notre région, en exploitant nos
connaissances l’industrie agroalimentaire. Pour traiter cette problématique de gestion des
déchets au sein de l’industrie sucrière, nous avons commencé par l’identification des types et
des sources de chaque catégorie de déchets avant de présenter les déférentes méthodes de
traitement utilisées, à travers une étude bibliographique.

Mots-clés : l’industrie de sucrerie, betterave, canne-à-sucre, les déchets de sucre, les


normes, la gestion des déchets sucrières

‫ملخص‬
‫في إطار حماية الكوكب من األضرار التي تسببها المخلفات الصناعية والتي تؤدي إلى عدة‬
‫ تهدف هذه الدراسة إلى معرفة‬.‫مشاكل للعالم وبالتالي تعيق الحياة الصحية للكائنات الحية‬
‫كيفية إدارة المصانع لنفاياتها وفًقا للمعايير القانونية والتنظيمية وكيفية تحديد أنسب الوسائل‬
‫ من خالل استغالل‬،‫ اخترنا العمل في صناعة السكر ألهمية هذه الصناعة في منطقتنا‬.‫لمعالجتها‬
‫ بدأنا بتحديد أنواع‬،‫ للتعامل مع مشكلة إدارة النفايات في صناعة السكر‬.‫معرفتنا بصناعة األغذية‬
‫ من خالل‬،‫ومصادر كل فئة من فئات النفايات قبل تقديم طرق المعالجة المختلفة المستخدمة‬
.‫دراسة ببليوغرافية‬

‫ إدارة‬،‫ المواصفات‬،‫ مخلفات السكر‬،‫ قصب السكر‬،‫ البنجر‬،‫ صناعة السكر‬:‫كلمات مفتاحية‬
‫مخلفات السكر‬

Abstract
In the context the context of protecting the planet from the damage caused by industrial waste,
which leads to several problems for the globe and thus hinders the healthy life of living
organisms. The objective of this study is to know how factories manage their waste in
compliance with legal and regulatory standards and how to determine the most appropriate
means of processing it. We chose to work on the sugar industry because of the importance of
this industry in our region, by exploiting our knowledge of the food industry. To deal with
this problem of waste management within the sugar industry, we began by identifying the
types and sources of each category of waste before presenting the different treatment methods
used, through a bibliographic study.

Keywords: sugar industry, beet, sugar cane, sugar waste, standards, sugar waste management
Sommaire
DEDICACE...................................................................................................................................

REMERCIEMENTS......................................................................................................................

Résumé..........................................................................................................................................

Table des tableaux........................................................................................................................

Table des figures...........................................................................................................................

Liste des abréviations...................................................................................................................

INTRODUCTION GENERALE..................................................................................................1

CHAPITRE I : Généralités sur la gestion des déchets au sein de l’industrie sucrière................2


I. Introduction..................................................................................................................2
II. Définitions....................................................................................................................2
III. Les types des déchets :.................................................................................................3
IV. Les impacts environnementaux des déchets produits par la sucrerie :.........................7
V. Méthodes de traitement des déchets...........................................................................10
IV. Conclusion..................................................................................................................15

CHAPITRE II : Exigences légales et réglementaires...............................................................16


I. Introduction................................................................................................................16
II. Les lois nationales......................................................................................................16
III. Conclusion..................................................................................................................20

CHAPITRE III : Etude comparative entre les méthodes de traitement des rejets de l’industrie
sucrière et les valeurs limites de ces rejets................................................................................21
I. Introduction................................................................................................................21
II. Les valeurs limites des directives...............................................................................23
III. Conclusion..................................................................................................................25

CONCLUSION GENERALE....................................................................................................26

Références bibliographiques....................................................................................................27

Références webographies.........................................................................................................29
Table des tableaux

tableau 1: la valeur fertilisante moyenne des ecumes [2]...........................................................5


tableau 2:seuils des metaux lourds et micropolluants organiques reglementent l'epandage des
boues d'epuration des dechets de sucre [3]..........................................................................8
tableau 3: valeur limites des rejets liquides de l'industrie sucriere...........................................20
tableau 4: les methodes de traitement des dechets avec leurs avantages et inconvenients.......21
tableau 5: niveau des effluentes de fabrication du sucre [15]...................................................24
tableau 6: la composition limite des effluents de la distillerie selon la norme de oms (is: 506-
1980) [10]..........................................................................................................................25

Table des figures

figure 1: les dechets organiques de l'industrie de sucre [1]........................................................3


figure 2: la bagasse sucriere [1]..................................................................................................4
figure 3: la melasse sucriere........................................................................................................5
figure 4: les dechets liquides de l’industrie sucriere [3].............................................................6
figure 5: les emissions atmospheriques des usines de sucre [3].................................................7
figure 6: les etapes de traitement des eaux usees......................................................................13
Liste des abréviations
ASBR Anaerobic Sequence Batch Reactor
BPCs Biphényls Poly Chlorinées
C° dégrée Celsius
C/N rapport massique carbone sur azote
Co2 le dioxyde de carbone
Cu cuivre
DBO Demande biologique d’oxygène
DCO Demande chimique d’oxygène
EHS environnement, santé et sécurité
FCMR batch Fed Continuously Mixed anaerobic
Reactor
g gramme
ha hectare
HPAs hydrocarbonés poly Aromatiques
Kg kilogramme MES: matière en suspension
L: litre litre
MES matière en suspension
mg milligramme
mM milli molaire
MW masse moléculaire
NaCl: sodium chloride sodium chloride
NH4: oxidonytrate oxidonytrate
NO3: nitrate nitrate
NPP: nombre le plus probable nombre le plus probable
O2:oxygéne oxygène
PAC: Chlorure de polyaluminium Chlorure de polyaluminium
pH: potentiel hydrogène potentiel hydrogène
t tonne
TCOD total Chemical Oxygen Demand
TDS solides dissous totaux
TSS solides en suspension totaux
UASB united States Army Band
USAPA United Environnement Protection Agency
Zn zinc
INTRODUCTION GENERALE

L’industrie agroalimentaire génère à chaque procédé de fabrication d’un produit


alimentaire des quantités très importantes de déchets, ce qui présente une menace dès que
l’on envisage son contact avec le milieu environnemental et un risque sur la santé humaine.
Cependant ils sont considérés une richesse potentille qu’on peut la valoriser pour extraire le
maximum de leur valeur bénéfique économiquement. Les industries agroalimentaires qui
demeurent les générateurs principales des déchets, serrent à chercher des méthodes de gestion
les plus utiles par-à-port le règlement marocain et la sécurité environnementale et humaine.

Les Industries sucrières génèrent des co-produits et des déchets souvent déversées
dans la nature, la forte charge polluante des vinasses posent des problèmes environnementaux
et sanitaires. L’étude de leur composition chimique montre qu’elles pourraient être valorisées
comme source d’énergie pour autre opération ou comme des autres produits pour des autres
industries.

Ce projet de fin d’étude a pour but de savoir les méthodes utilisées par les industries
agroalimentaires précisément l’industrie sucrière pour gérer les différents déchets générés, les
lois et les règles appliqués.

Ce rapport de projet de fin d’étude est présenté en trois chapitres :

- Le premier chapitre est consacré pour présenter les déférents types de déchets générés
par l’industrie sucrière, leurs classements…
- Le deuxième chapitre est réservé pour la partie légale et réglementaire nationale pour
identifier les différentes exigences applicables.
- Le troisième chapitre consiste à travailler sur une étude de cas en comparant les
valeurs de rejet liquide (charge polluante) d’une étude avec les valeurs de la norme
marocaine de rejet.

1
CHAPITRE I : Généralités sur la gestion des déchets au sein
de l’industrie sucrière

I. Introduction

Ce chapitre présente les types des déchets générés par la sucrerie, les risques et les
impacts environnementaux et les méthodes utilisées pour leur gestion.

II. Définitions

II.1. L’industrie sucrière :

L'industrie sucrière est une industrie d'extraction, de séparation et de purification qui


fait appel à de nombreux procédés physiques nécessaires pour isoler le saccharose contenu
dans les cellules de la betterave ou de la canne à sucre pour fabriquer les déférents types de
sucre.

L'industrie sucrière est une industrie saisonnière. La sucrerie de betterave travaille


pendant les trois ou quatre derniers mois de l'année. Les betteraves sont récoltées à partir de
septembre et doivent être transformées sans délai, au risque de voir se dégrader le sucre qui y
est contenu. L’industrie sucrière est une industrie rurale. Du fait du caractère pondéreux et
périssable de la betterave et de cannes à sucre, les sucreries doivent être situées près des
champs de betteraves et de cannes à sucre.

II.2. La canne à sucre et la betterave :

La canne à sucre est une plante de la famille des Graminées (auxquelles appartiennent
également le riz, le maïs et le blé), dont l’aspect général rappelle celui du roseau ou du maïs.
Sa production est assurée par bouturage. Plante des régions tropicales et subtropicales, la
canne est une culture pluriannuelle. La betterave sucrière est un type de betterave cultivé pour
sa racine charnue utilisée pour la production du sucre (saccharose). [1]

II.3. Le sucre :

Le sucre est un produit alimentaire soluble au goût doux, le sucre est un produit d’une
extrême importance pour les besoins organoleptiques et sanitaires de consommateur. Il

2
produit à partir de la canne à sucres approvisionnent environ 70% des besoins mondiaux, le
reste est issu de la betterave sucrière.

III. Les types des déchets :

Les activités de l’industrie de la production du sucre génèrent de grandes quantités de


déchets à les différents états physique : solides, liquides, gazeuses.

III.1. Les déchets solides et les sous-produits :

Les activités de l’industrie sucrière génèrent de grandes quantités de déchets


solides organiques (figure 1) et de sous-produits qu’on peut les valoriser comme les feuilles
de canne à sucre et de betteraves sucrières, la mélasse produite lors de la cristallisation finale,
le tourteau de boues ou « cachaza », les fibres de bagasse de canne, la boue et la terre qui
arrivent à l’usine avec les panneaux contenant la matière première, de l’argile ou des
sédiments, et matières calcaires solides provenant de la filtration de la sève. Ces déchets, qui
sont générés principalement par la transformation primaire des matières premières, peuvent
représenter un risque résultant des résidus de pesticides. [21]

Figu
re 1: les déchets organiques de l'industrie de sucre [1]

On diffère entre ces énormes déchets solides :

La bagasse : (fibre de la canne à sucre) (figure 2) est un résidu obtenu après les étapes
3
de broyage et d’extraction du jus sucré. A La Réunion, le traitement d’une tonne de cannes
produit en moyenne 320 kg de bagasse. Plus de 650 000 tonnes de bagasse sont produites par
campagne. Les deux centrales thermiques attenantes aux sucreries absorbent l’intégralité de la
bagasse produite. Ce coproduit de la canne à sucre permet de produire deux sources
d’énergie : la vapeur qui est utilisée dans le processus sucrier et l’électricité qui alimente le
réseau réunionnais.

Figure 2: la bagasse sucrière [1]

Les écumes et cendres : Les écumes de sucrerie sont les résidus de matières
organiques riches des fertilisantes (tableau 1) contenus dans le jus sucré. Elles sont issues de
l’épuration du jus de canne après extraction. Les cendres de bagasse résultent de la
combustion de la partie fibreuse

Tableau 1: la valeur fertilisante moyenne des écumes [2]

Matières organiques 5-10%


C/N 8-9
Azote total (N) 40 Kg/ha
Phosphore (P2O5) 160 Kg/ha
Potassium (k2O) 28 Kg/ha
Magnésium total (MgO) 130 Kg/ha
Calcium total (CaO) 3020 Kg/ha
Soufre (SO3) 40 Kg/ha

4
La mélasse : Après l’étape de cristallisation du sucre, le résidu sirupeux appelé « mélasse »
(figure 3) devient à son tour une ressource. Cette mélasse est principalement utilisée pour la
fabrication de rhums traditionnels de sucrerie. Toutefois, toute la mélasse n’étant pas
transformée en rhum, une partie est également utilisée dans l’alimentation animale locale pour
accroître l’appétence des aliments. Depuis 2018, la part résiduelle de la mélasse issue des
sucreries est transformée en éthanol combustible pour alimenter une turbine à combustion
permettant l’approvisionnement en électricité d’appoint. [1]

Figure 3: la mélasse sucrière

III.2. Les déchets liquides :

L’eau résultant du traitement du sucre (figure 4) comprend une teneur élevée en


matière organique et donc un besoin biochimique en oxygène, en particulier pour la présence
de sucres et de matières organiques qui arrivent avec des betteraves ou des roseaux. Les eaux
usées provenant du lavage des matières premières entrantes peuvent contenir des ravageurs

des cultures, des résidus de pesticides et des agents pathogènes. [21]

5
Figure 4: les déchets liquides de l’industrie sucrière [3]

III.3. Les émissions atmosphériques :

Les émissions atmosphériques (figure 5) dans le secteur de la transformation du sucre


sont principalement liées aux particules générées par les chaudières à vapeur drageonnées
brûlées, ainsi qu’à la poussière provenant de routes et de zones non pavées et aux activités de
séchage ou d’embouteillage du sucre. De plus, les odeurs sont émises par les activités de
transformation de la betterave et les installations de stockage. Le processus de filtration de la
sève dans l’usine de betteraves produit une odeur parfumée, qui peut être irritante. Un
nettoyage insuffisant de la matière première peut entraîner la fermentation de la sève et

l’émission d’une odeur désagréable. [21]

Figure 5: les émissions atmosphériques des usines de sucre [3]

6
IV. Les impacts environnementaux des déchets produits par la
sucrerie :

Ces déchets peuvent avoir des impacts négatifs sur l'environnement parmi lesquelles :

 L’émission de gaz à effet de serre :

Les centrales thermiques utilisées par l'industrie sucrière sont également une source
importante d'émissions polluantes. L'industrie sucrière est responsable d'une grande partie des
émissions industrielles mondiales, y compris des gaz à effet de serre. Les entreprises sucrières
associent deux activités, l’industrie et l’agriculture, ce qui les rend particulièrement
vulnérables à la pollution atmosphérique. Les matières premières dédiées à la production du
sucre sont principalement issues d'un processus physico-chimique qui génère des polluants
tels que le dioxyde d'azote et le dioxyde de soufre, et de particules fines d’oxydes d’azote et
de monoxyde de Carbone. L’émission de gaz à effet de serre tel que le dioxyde de Carbone
peut également contribuer au changement climatique. En principe, ce sont les industries
agroalimentaires comme les entreprises sucrières qui utilisent des méthodes privilégiant la
production de ces polluants. [3]

 Pollution des sols et des nappes phréatiques :


Ces déchets surtout les eaux usées et les boues de filtration peuvent contenir des
contaminants tels que des métaux lourds, des produits chimiques et des nutriments en excès,
qui peuvent contaminer les sols et les eaux souterraines si elles ne sont pas correctement
traitées. De plus, l’usage excessif d’amendements organiques tels que la bagasse peut
entrainer des problèmes de saturation du sol, ce qui peut affecter la qualité du sol et réduire la
productivité agricole.

Les métaux lourds peuvent être tout aussi élevés dans les effluents d’élevage (Cu, Zn)
ou dans les engrais minéraux (Cd dans les engrais phosphatés) que dans les déchets d’origine
urbaine [3]

Ce tableau présente les polluants qui peuvent exister dans les boues d’épuration et les
seuils permis des métaux lourds :

Tableau 2:seuils des métaux lourds et micropolluants organiques réglementent l'épandage des boues
d'épuration des déchets de sucre [3]

7
Polluant Valeur limite dans les Valeur limite dans
boues (mg/kg) * les
sols (mg/kg) **

Arsenic 75 -

Cadmium 85 1-3

Chrome 3000 150

Cuivre 4300 50-140

Mercure 57 1-1.5

Manganèse - -

Molybdène 75 -

Nickel 420 30-75

Plomb 840 50-300

Zinc 7500 150-300

*USEPA 1992
**Union Européenne 1998

 Perte de biodiversité :

Les pratiques agricoles intensives de l'industrie sucrière peuvent entraîner la perte


d'habitats naturels et la destruction de la biodiversité. Les résidus de pesticides utilisés dans
les cultures peuvent également avoir un impact négatif sur les populations d'oiseaux,
d'insectes et d'autres animaux sauvages. [3]

 Les éléments nutritifs comme polluants :

Les éléments utiles à la croissance des plantes notamment l’azote, le phosphore et la

8
potasse sont également contenus dans les déchets et peuvent même poser un risque pour
l’environnement en particulier sur la qualité des ressources en eaux. L’azote, le phosphore et
le potassium sont en fait les éléments nutritifs requis en plus grande quantité par la plante. A
titre d’exemple, pour chaque tonne de canne usinable, la canne à sucre prélève 1.29 kg de N,
0.5 kg de P2O5 et 2.8 kg de K2O. Quelque soient les déchets organiques apportés au sol tels
que les résidus de culture, fumiers, effluents d’élevages, déchets urbains et industriels, l’azote
qui s’y trouve est invariablement transformé par minéralisation et ensuite par nitrification vers
la forme de nitrate (NO3-). Le nitrate n’est retenu que par des charges positives, ce qui signifie
que dans les sols pauvres en ses dioxydes métalliques. En revanche la rétention biologique du
nitrate est déterminante, due à son absorption par les plantes et par les microorganismes qui
utilisent le nitrate comme source d’azote pour la production de biomasse. La présence d’un
couvert végétal et une activité microbienne intense sont des moyens particulièrement efficaces
pour retenir le nitrate et diminuer sa concentration dans la solution du sol et éventuellement
limiter son transport dans les eaux de ruissellement et souterraine [4]. Les orthophosphates
quoique présents dans les eaux en, concentration minime sont en fait les principaux
responsables de l’eutrophisation des eaux, [4]. Sans qu’elle ait des conséquences extrêmes,
l’eutrophisation est une nuisance socio-économique de par ses effets sur la qualité des eaux et
sur l’agrément des zones de baignade et de pêche.

 Présence de micropolluants organiques :

A part les métaux lourds, les déchets représentent, comme indiqué par Cameron et al,
(1997), une source de micropolluants organiques dont des HPAs (Hydrocarbones Poly
Aromatiques) et des BPCs (Biphényls Poly Chlorinées). Les HPAs et BPCs sont décrits par
the United States Environment Protection Agency (USEPA, 1992) comme appartenant aux
familles de micropolluants organiques les plus toxiques. Alors que les composés azotés ou
phosphatés souvent présents dans les déchets peuvent avoir une origine intrinsèque au sol, les
composés organiques xénobiotiques ont tous une origine extérieure au sol et sont liés aux
activités anthropiques [4].Les micropolluants organiques apportés au sol sont distribués dans
les phases solide, liquide et gazeuse selon les caractéristiques des phénomènes de partition
concernés. Le risque de leur transfert dans les eaux dépend de leur mobilité qui à son tour est
plus ou moins influencée par leur rétention et par leur quantité présente dans le sol. La
rétention des polluants organiques se fait dans un premier temps par l’adsorption sur des
surfaces humiques ou argileux qui conduit à une rétention réversible, suivi de la stabilisation

9
par réaction chimique ou piégeage physique qui entraîne à une rétention irréversible [4].
Quant aux micro-organismes, en particulier les champignons, ils sont capables de retenir des
molécules organiques sous forme non extractible [4]. D’autre part la dégradation par voie
microbienne conduit à des métabolites mais se poursuit le plus souvent jusqu'à la
minéralisation complète relâchant ainsi du CO 2, du NH4, des sulfates et des ortho phosphates
selon la composition élémentaire des molécules des polluants [4].

V. Méthodes de traitement des déchets

1. Procédés physiques

Le lavage de la mélasse de canne à sucre après traitement biologique à la fois par la


méthode anaérobie et aérobie peut encore avoir une DBO de 250 500mg/l. De plus, même si
le traitement biologique entraîne une importante élimination de la DCO, l'effluent conserve
encore la couleur foncée. Dans ce contexte, diverses options de traitement physico-chimique
ont été explorées.

1.1. Electrodialyse

L’électrodialyse a été explorée pour le dessalement de l’eau usée à l'aide de


membranes d'échange d'anions et de cations, ce qui a entraîné une réduction de 50 à 60% de la
teneur en potassium [11]. Dans une autre étude, Vlyssides et al. (1997) ont signalé le
traitement de la vinasse à partir de la mélasse de betterave par électrodialyse en utilisant une
cathode en acier inoxydable, une anode en alliage de titane et NaCl à 4% p / v en tant qu'agent
électrolytique. Jusqu'à 88% de réduction de la DCO à pH 9,5 a été obtenue ; Cependant, le
pourcentage d'élimination de DCO a diminué pour un taux d'alimentation en eaux usées plus
élevé.

2. Procédés chimiques
2.1. Traitement électrochimique

Asaithambi, P et al [32] Le procédé d'oxydation électrochimique a été utilisé pour


traiter l'effluent de l'industrie du sucre synthétique en utilisant les deux réacteurs discontinus
avec et sans recirculation. Ce que donne un taux d’abattement de COD 83,94% pour le
réacteur avec recirculation, alors qu'aucune recirculation ne donne plus que 80,74%. Par
conséquent, on peut conclure qu'un réacteur discontinu avec recirculation est la meilleure

10
option par rapport à un réacteur discontinu sans recirculation.

2.2. Adsorption

D’après M. SUNITHA [33] différents adsorbants comme le charbon activé, la


bentonite, le lignite, les cendres volantes peuvent être utilisées pour l'adsorption des eaux
usées de l’industrie sucrière. L'utilisation des adsorbants ci-dessus aide à éliminer à 80% le
TDS, le TSS et l'huile et la graisse, et en abaissant la DCO, la couleur et l'odeur de la DBO.
D’après Tewari Namita et al [34], le charbon activé a été observé comme le meilleur
adsorbant que les cendres volantes et les cendres de bois pour éliminer les polluants des eaux
usées de la distillerie.

3. Procédés biologiques
3.1. Traitement anaérobie
 UASB (Upflow Anaerobic Sludge Blanket)

A.S.Tanksali [35] a démontré que par UASB c’est possible de traiter efficacement les
eaux usées de l'industrie sucrière avec une efficacité d'élimination de DCO de 96%. 15 l/j de
biogaz a été généré avec 71% de teneur en méthane dans des conditions optimisé de
température de 28 à 29°C.

4. Procédés d’oxydation avancée


4.1. L’ozonation

L’oxydation par l'ozone pourrait atteindre 80% de décoloration pour le lavage usé
biologiquement traité avec une réduction simultanée de 15 à 25% de la DCO. Cela a
également entraîné une biodégradabilité améliorée de l'effluent. Cependant, l'ozone ne
transforme que les groupes chromophores mais ne dégrade pas les composés polymères de
couleur sombre dans l'effluent. L’ozonation a été effectuée sur les effluents FSBAR pour les
décolorer. On a constaté que le pH avait un effet négligeable sur la décoloration.
L'ozonisation a été effectuée à différentes doses d'ozone. On a trouvé que 4,75 g / L était une
dose optimale à un taux d'ozone appliqué de 3,8 g / h pendant 30 min. La décoloration de 66%
a été obtenue à cette dose. La décoloration totale obtenue par le traitement combiné était de
96% et l'élimination totale de la DCO était de 81%. Cela montre que l'ozonation peut être
utilisée efficacement comme traitement tertiaire après décoloration fongique de la distillerie
digérée [32].
11
5. Procédés combinés
5.1. Traitement des rejets sucriers du cuivre métal et sel : oxydation chimique et
électro- oxydation

Le traitement des eaux usées de l'industrie sucrière avec électrocoagulation et


coagulation réalisé par ANURAG et al [36] montre qu’il est possible de réduire 81% de DCO
et 83,5% de réduction de couleur à pH 6, distance d'électrode de 20 mm et densité de courant
178 A m-2 et 120 min de temps de traitement. L'addition de coagulant CuSO 4 a montré 98%
de DCO et 99,5% d'élimination des couleurs à 8 mm de chargement et le PAC (Chlorure de
polyaluminium) a montré 97,5% de DCO et 99,1% d'élimination des couleurs à 10 mm de
chargement avec des eaux usées traitées par électrocoagulation.

5.2. La coagulation et la floculation : combiné à traitement biologique

Les études de coagulation après traitement anaérobie-aérobie ont également été


menées à l'aide d'une poudre de blanchiment suivie d'un sulfate d'aluminium. La dose
optimale était de 5 g / l de poudre de blanchiment suivie de 3 g / l de sulfate d'aluminium qui
a entraîné une élimination de la couleur de 96%, accompagnée d'une réduction de 97% de
DBO et de DCO.

6. Traitement des déchets liquides :

Les stratégies recommandées pour traiter la gestion de l’eau comprennent :

• Séparation des flux d’eaux usées non polluées des flux contaminé;

• Réduire la charge organique dans l’eau en empêchant l’entrée de déchets et


concentrés vers les eaux usées :

• Application de nettoyage pré-sec des matières premières Équipement et zones


de production avant le nettoyage humide
• Empêcher les flux directs dans les cours d’eau, en particulier débits provenant
de l’inondation des réservoirs de stockage.

Donc le traitement des eaux usées de procédé les méthodes de traitement des eaux
usées de procédé comprennent : Préfiltration industrielle dans ce secteur pour la séparation
des solides filtrable, neutralisation de l’écoulement et de la charge, et sédimentation pour
12
réduire suspensions utilisant des filtres; qui sont généralement anaérobies suivis d’un
traitement aérobie, donc réduire la matière organique dissoute (besoin biochimique pour
l’oxygène); et l’élimination biologique des nutriments pour réduire la proportion de azote et
phosphore; désinfection et déshydratation des résidus; dans certains cas, des résidus de
traitement de l’eau peuvent être utilisés. Utilisé de qualité acceptable pour le paillage ou
l’amélioration du sol. Des contrôles techniques supplémentaires peuvent être nécessaires pour
contenir et invalider l’effet des odeurs irritantes.

Cette figure présente les étapes de traitement physique et biologique des eaux usées produites
par l’industrie sucrière :

Figure 6: les étapes de traitement des eaux usées

Les eaux usées de l’industrie de sucre subie en premier temps un traitement physique qui sert à
éliminer toutes les déchets solides de grosse taille par le dégrillage, après le dégraissage pour
débarrasser de toutes les huiles et les graisses et la décantation pour former les boues en utilisant un
floculant pour faciliter l’opération. En deuxième temps on élabore un traitement biologique au but de
détruire toutes les microorganismes et obtenir les eaux traitées comme des rejets purifiés et les boues
secondaires comme des engrais.

Traitement des émissions atmosphériques :

Les mesures recommandées pour prévenir les émissions d’odeurs provenant des
installations comprennent :

13
• Maintenir la propreté des installations de transformation et d’entreposage de la
betterave pour éviter sève et ferment;

• Utilisez des laveurs humides pour éliminer les odeurs avec Grande attraction pour
l’eau, comme l’ammoniac libéré pendant le séchage pâte de betterave;

• Étudier la possibilité d’utiliser des procédés de bioremédiation;

• Assurer l’émission des vapeurs du secteur de la carbonisation grâce à Cheminée de


hauteur suffisante.

Comment gérée cette énergie :

• Installation d’une technologie de production de vapeur à turbine pour l’électricité et


la chaleur afin que la centrale puisse générer ses propres besoins en vapeur et en électricité
pour les opérations et vendre l’électricité excédentaire;

• Utilisation de fibres résiduelles ou de ventouse de roseaux comme combustible pour


les centrales électriques et à vapeur. Assurez-vous que le niveau d’humidité dans la sucette
reste inférieur à 50% avant utilisation

Comme combustible pour les chaudières afin d’améliorer leur valeur de prix et leur
efficacité globale pour la production de vapeur et d’éviter le besoin de combustible
supplémentaire.

• Digestion anaérobiose des déchets organiques à haute résistance (par exemple,


distillation ou eaux de lavage usées d’une unité de distillation ou traitement chimique
organique) pour produire du biogaz. l’utilisation du biogaz pour allumer les chaudières des
unités de distillation ou pour faire fonctionner des systèmes d’électricité et de chaleur
combinés qui produisent de l’électricité et de l’eau chaude/vapeur;

• Gardez les surfaces chauffantes propres en ajoutant des produits chimiques pour
éviter le revêtement. Le revêtement de la coquille se produit par des sels minéraux qui restent
pendant la filtration et qui peuvent être évités ou les abaisser en ajoutant des polymères
spéciaux à la sève mince;

14
IV. Conclusion

Dans ce chapitre, on a décrit les différents types de déchets : rejets, solides et liquides,
ainsi que les impacts environnementaux liés à l’influence de ces polluants.

CHAPITRE II : Exigences légales et réglementaires

I. Introduction

La gestion des déchets dans l'industrie sucrière est un enjeu majeur pour
l'environnement et la durabilité de l'industrie. Au Maroc, l'industrie sucrière est confrontée à
des défis spécifiques liés à la gestion des déchets, notamment en termes de normes et de
réglementations.

II. Les lois nationales

II.1. La loi marocaine 28-00

Au Maroc, la gestion des déchets est réglementée par plusieurs lois et réglementations.
La loi 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination impose aux entreprises de
mettre en place un plan de gestion des déchets. Cette loi vise à minimiser la production de
déchets, à promouvoir le recyclage et à encourager l'utilisation de technologies propres.

La loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination prévoit dans son
article 29 que les déchets dangereux ne peuvent être traités en vue de leur élimination ou de
leur valorisation que dans des installations spécialisées désignées par l’administration. Aussi,
l’article 30 précise que la collecte et le transport des déchets dangereux sont soumis à une
autorisation de l’administration.

Les articles liés aux obligations générales

Article 1 : La présente loi a pour objet de prévenir et de protéger la santé de l’homme, la


faune, la flore, les eaux, l'air, le sol, les écosystèmes, les sites et paysages et l'environnement
en général contre les effets nocifs des déchets. A cet effet, elle vise :

- la prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production ;


- l'organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets et de leur

15
élimination de façon écologiquement rationnelle ;

- la valorisation des déchets par le réemploi, le recyclage ou toute autre opération visant à
obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie ;

- la planification nationale, régionale et locale en matière de gestion et d’élimination des


déchets ;

- l'information du public sur les effets nocifs des déchets, sur la santé publique et
l'environnement ainsi que sur les mesures de prévention ou de compensation de leurs effets
préjudiciables ;

- la mise en place d’un système de contrôle et de répression des infractions commises dans ce
domaine.

Article 4 : Les produits conçus, fabriqués et importés par les générateurs des déchets doivent
présenter des caractéristiques de manière à ce que, lors de leur cycle de vie, la quantité et la
nocivité des déchets engendrés par ces produits soient réduites en utilisant la technique
disponible économiquement viable et appropriée. Les générateurs des déchets sont tenus
également de fournir à l’administration toutes les informations sur les caractéristiques des
déchets qu’ils fabriquent, distribuent ou importent. Des conditions et des mesures peuvent être
imposées à certains produits lors de leur fabrication ou leur importation ou leur distribution en
vue de réduire la quantité et la nocivité des déchets issus de ces produits. Les modalités
d’application des alinéas 2 et 3 de cet article sont fixées par voie réglementaire.

Article 5 : L’utilisation de produits issus du recyclage des déchets dans la fabrication des
produits destinés à être mis en contact direct avec les produits alimentaires est interdite.

Les articles liés à plans de gestion des déchets :

Gestion des déchets inertes, déchets agricoles, déchets ultimes et déchets industriels
non dangereux :

Article 24 : Sous réserve des dispositions de l’article 28 ci-dessous, les déchets inertes, les
déchets ultimes, les déchets agricoles et les déchets industriels non dangereux doivent être
déposés par leurs générateurs ou par les personnes autorisées à les gérer dans les lieux et les

16
installations d’élimination désignés à cette fin par le plan directeur régional sous le contrôle
des communes ou de leurs groupements concernés ainsi que des agents commissionnés à cet
effet.

Article 25 : Le service communal chargé de la gestion des déchets ménagers et assimilés et, le
cas échéant, les personnes autorisées à cet effet peuvent recevoir et gérer les déchets inertes,
les déchets agricoles, les déchets ultimes et les déchets industriels non dangereux, moyennant
une redevance sur les services rendus. Les taux de cette redevance sont fixés par le conseil
communal, conformément aux dispositions de la loi n° 78-00 portant charte communale,
notamment son article 69. En outre, le conseil fixe les modalités, les circuits, la cadence et les
horaires de collecte de ce type de déchets.

Article 26 : Les déchets agricoles et les déchets industriels non dangereux ne peuvent être
assimilés aux déchets ménagers que sur la base d’un rapport d’analyse exigé, en cas de
nécessité, par le commun et élaboré par un laboratoire agréé. Dans ce cas, ces déchets peuvent
être transportés et déposés dans des endroits séparés au sein des décharges contrôlées des
déchets ménagers et assimilés.

Article 27: En cas d’inexistence des techniques appropriées pour leur traitement et leur
élimination, les déchets inertes peuvent être utilisés pour remblaiement de carrières. Ils
peuvent être également utilisés pour valoriser, traiter ou éliminer les autres catégories de
déchets, à l’exception des déchets dangereux.

Article 28 : Par dérogation aux dispositions de l’article 24 ci-dessus, les déchets agricoles
biodégradables peuvent être valorisés ou éliminés dans les exploitations agricoles qui les
produisent.

Gestion des déchets dangereux :

Article 29 : Les déchets dangereux ne peuvent être traités en vue de leur élimination ou de
leur valorisation que dans des installations spécialisées désignées par l’administration et
autorisées conformément au plan directeur national de gestion des déchets dangereux et aux
dispositions de la présente loi et ses textes d’application. Les générateurs et les détenteurs de
déchets dangereux doivent déposer lesdits déchets dans les installations visées au 1er alinéa
ci-dessus. La liste des déchets dangereux est fixée par voie réglementaire.

17
Article 30 : La collecte et le transport des déchets dangereux sont soumis à une autorisation de
l’administration. Cette autorisation est accordée pour une période maximale de cinq ans et
peut être renouvelée. Elle n’est attribuée qu’après satisfaction aux conditions ci-après :

- s’engager à exercer, à titre principal, les activités de collecte et de transport des déchets
dangereux ;

- disposer d’une capacité financière suffisante et nécessaire à l’exercice de ces activités ;

- avoir un personnel qualifié et formé à l’exercice de ces activités ;

- s’engager à prendre les mesures préventives et sanitaires permettant de garantir la sécurité


du personnel ;

- s’équiper de matériel adapté à la collecte et au transport des déchets dangereux. Les


modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire.

Article 31 : Le transport des déchets dangereux à partir du site de production ne peut être
effectué que si les emballages et les conteneurs nécessaires à leur transport portent des
étiquettes identifiant clairement et visiblement ces déchets, et ce, conformément aux normes
en vigueur.

Article 32 : Le transport des déchets dangereux doit être accompagné d’un bordereau de suivi
comportant les informations concernant l’expéditeur, le transporteur, le destinataire, la nature
et la quantité des déchets, le mode de transport et les modalités de leur élimination.

Article 33 : Il est interdit d'enfouir les déchets dangereux, de les jeter, de les stocker ou de les
déposer dans des lieux autres que les installations qui leur sont réservées conformément aux
dispositions de la présente loi et ses textes d’application.

Article 35 : Lors des opérations de collecte, de transport, de stockage, de valorisation,


d’élimination ou de mise en décharge, les déchets dangereux ne peuvent être mélangés avec
les autres catégories de déchets.

II.2. Arrêté conjoint du ministre de l'intérieur, du ministre de l'aménagement du territoire, de


l'eau et de l'environnement et du ministre de l'industrie, du commerce et de la mise à niveau
de l'économie n° 1608-06 du 29 joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des valeurs

18
limites spécifiques de rejet des industries du sucre.

Article premier : Les valeurs limites spécifiques de rejet visées à l'article 12 du


décret n° 2-04-553 susvisé, applicables aux déversements des industries du sucre, sont
fixées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3: valeur limites des rejets liquides de l'industrie sucrière

Paramètres Valeur limite spécifique de rejet


Débit 0,9 m3 par tonne de betterave et 0,7 m3
par tonne de canne
Matières en suspension (MES) mg/1 300
Demande biochimique en oxygène 400
durant cinq (5) jours (DBO5) mg O2 /1

Ce tableau présente les limites spécifiques de rejet pour le débit, les matières en suspension
(MES) et la demande biochimique en oxygène durant cinq jours (DBO5) dans le cadre du
traitement des betteraves à sucre et de la canne à sucre. Ces valeurs sont importantes pour
garantir que l'eau rejetée après le traitement respecte les normes environnementales et ne
contienne pas de niveaux excessifs de particules solides ou de matières organiques.

III. Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons mentionné certaines normes nationales engées dans le
cadre de la gestion des déchets au Maroc.

19
20
CHAPITRE III : Etude de cas : des méthodes de traitement
des rejets de l’industrie sucrière et les valeurs limites de ces rejets

I. Introduction

Il existe de nombreuses façons de traiter les déchets de l'industrie sucrière en fonction


des valeurs maximales de chacun résidu, ce chapitre présente une comparaison entre les
techniques usés et les valeurs limites des déchets.

II. Etude choisie : les méthodes de traitement des déchets avec


leurs avantages et inconvénients

avantages Inconvénients Références


Rendement
Procédés

Faible pollution générée dans Adsorbant relativement cher [11] [13]


le sol, l'air ou l'eau Coût de régénération élevé, voir
adsorption

Nécessité réduite du personnel l'impossibilité de sa réutilisation


Physique

qualifié Faible élimination des


substances non polaires
Nécessité d’un prétraitement.

21
consommation d’eau réduite Réduction du taux d'élimination de DCO [12]
pour un débit d’alimentation en eaux
usées plus élevé

procédé non sélectif

membranes sensibles aux variations de


débits
électrodialyse
Physique

préfiltration nécessaire pour enlever les


88%
particules solides et les huiles ou
graisses qui pourraient colmater la
membrane

coûts d'investissement élevés

concentration des produits parasites

mise en place impérative d'un rinçage


statique
96% DCO Génération de 71% de biogaz Fortes Dépendance de variations de [14]
UASB

températures

68,7 % Production de méthane Temps de rétention plus élevé [15]


Anaérobie
FCMR

79,7 % Rendement plus élevé en [16]


ASBR

méthanes

22
Utilisation comme Faible réduction [17]
traitement tertiaire
Pas d’oxydation complète
Oxydant puissants
Ozonation

Rendement ne dépassant pas


POA

80% Possibilité d’améliorer les 15-25% (en cas de


décoloration les procédés en utilisant traitement unique)
UV
seuls des rejets avec des
valeurs de la DCO inférieures
à 5,0 g/l peuvent être traités
par ces techniques,
98% de DCO Élimination efficace Efficacité de courant diminue [18]
des composés au cours du traitement
Electro 99,5% de organiques réaction parasite (formation
oxydation et couleur d’O2 moléculaire).

oxydation
chimique
coagulation et la 97% de DBO Utilisation réduite de la Coût des coagulants et des [19]
Combinés

floculation et de DCO surface du sol. floculats


Adaptable à des Filière de prétraitement
96% de la variations brutales de nécessitant un traitement en
couleur charges polluantes. aval
Automatisation de
l’installation (si flux Paramétrage des dosages et

régulier en qualité) des agitateurs.

PAC, FSBAR et 81% DCO Cout relativement élevé [20]


Ozonation
96%
décoloration

III. Les valeurs limites par directives

Le tableau 4 présente les valeurs des directives en matière d’effluents pour cette
branche d’activité. Les valeurs indiquées pour les émissions et les effluents industriels dans
cette branche d’activité correspondent aux bonnes pratiques internationales en ce domaine,
telles qu’exprimées par les normes pertinentes des pays qui ont des cadres réglementaires

23
reconnus. Ces directives sont applicables aux rejets directs des effluents traités dans les eaux
de surface destinées à une utilisation générale. Ces niveaux doivent être atteints, sans
exception, au moins pendant 95% du temps de fonctionnement de l’usine ou l’unité,
proportionnellement aux heures annuelles d’exploitation. Si un écart apparaît par rapport à ces
niveaux dans de conditions spécifiques et locales d’un projet, cet écart doit être justifié dans
l’évaluation environnementale. Les directives concernant les émissions produites par les
opérations de combustion associées aux activités de cogénération de centrales ayant une
puissance installée ne dépassant pas 50 MW figurent dans les Directives EHS générales ; les
émissions des centrales électriques de plus grande taille sont présentées dans les Directives
EHS pour l’électricité thermique. Des informations sur les conditions ambiantes basées sur la
charge totale des émissions sont présentées dans les Directives EHS générales.

Tableau 4: Niveau des effluentes de fabrication du sucre [15]

Polluants Unités Valeur selon les directives


pH pH 6-9
DBO5 mg/l 50
DCO mg/l 250
Azote total mg/l 10
Phosphore total mg/l 2
Huiles et graisses mg/l 10

Nombre total de matières solides en suspension mg/l 50

Biocides mg/l 0,05

Augmentation de la température °C <3b

Nombre total de bactéries coliformes NPP/100 ml 400

Ingrédients actifs/ antibiotiques A déterminer au cas par cas

24
Note :

NPP : nombre le plus probable

b à la limite d’une zone de mélange établie


scientifiquement qui tient compte de la qualité de
l’eau ambiante, de l’utilisation des eaux réceptrices,
des récepteurs potentiels et de la capacité
d’assimilation

Tableau 5: La composition limite des effluents de la distillerie selon la norme de OMS (IS: 506-1980)
[10]

Caractéristiques Pour déversement dans Pour déversement dans Décharge sur terre
un cours d’eau les réseaux (Irrigation)
d’assainissement
pH 5.5-9 5.5-9 5.5-9
DBO (mg/L) 100 500 500
Solide en suspension 100 600 -
totale (mg/L)
Huile et graisse (mg/L) 10 100 6-10

Ce tableau présente les limites pour différentes caractéristiques de l'eau rejetée, en fonction du
lieu de déversement. Voici une interprétation des limites pour chaque caractéristique :

 pH : Le pH mesure l'acidité ou l'alcalinité de l'eau. Les limites spécifiques pour le


déversement dans un cours d'eau, les réseaux d'assainissement et la décharge sur
terre sont les mêmes, soit une plage de pH de 5,5 à 9. Cela indique que l'eau
rejetée doit avoir un pH compris entre 5,5 et 9, quel que soit l'endroit où elle est
déversée.
 DBO (Demande biochimique en oxygène) : La DBO est une mesure de la quantité
d'oxygène nécessaire à la décomposition des matières organiques dans l'eau. Les
limites varient en fonction du lieu de déversement. Pour un déversement dans un
cours d'eau, la limite est de 100 milligrammes par litre (mg/L). Pour un
déversement dans les réseaux d'assainissement, la limite est plus élevée à 500
mg/L. Enfin, pour une décharge sur terre (irrigation), la limite est également de
500 mg/L.

25
 Solide en suspension totale : Cette mesure fait référence à la quantité de particules
solides en suspension dans l'eau. Pour le déversement dans un cours d'eau, la
limite spécifique est de 100 mg/L. Pour le déversement dans les réseaux
d'assainissement, la limite est plus élevée à 600 mg/L. Il n'y a pas de valeur
spécifiée pour la décharge sur terre, indiquée par un tiret "-".
 Huile et graisse : Cette caractéristique concerne la quantité d'huile et de graisse
présentes dans l'eau. Pour le déversement dans un cours d'eau, la limite est de 10
mg/L. Pour le déversement dans les réseaux d'assainissement, la limite est plus
élevée à 100 mg/L. En ce qui concerne la décharge sur terre (irrigation), la limite
varie de 6 à 10 mg/L.

En résumé, ce tableau présente les limites spécifiques pour le pH, la DBO, les solides en
suspension totale et l'huile et les graisses, en fonction de l'endroit où l'eau est déversée (cours
d'eau, réseaux d'assainissement ou décharge sur terre). Ces limites sont importantes pour
garantir que l'eau rejetée respecte les normes environnementales et ne contienne pas des
niveaux excessifs de substances indésirables.

IV. Conclusion

L’étude de cas que nous avons choisi, montre les méthodes utilisés qui consiste sur le respect
des paramètres, les valeurs limites exigées par les normes et l’environnement comme le
traitement biologique qui utilise des micro-organismes pour dégrader les contaminants
organiques présents dans les rejets liquides. Les bactéries et les autres micro-organismes
décomposent les substances polluantes en produits plus simples et moins nocifs, le traitement
physique comprend des techniques telles que la filtration, la décantation, la séparation
gravitaire et l'adsorption. Ces méthodes permettent de séparer les particules solides, les
contaminants en suspension et les substances chimiques indésirables des rejets liquides. Elles
sont souvent utilisées en combinaison avec d'autres méthodes de traitement et le traitement
par ozonation qui considéré une méthode de traitement avancée qui utilise de l'ozone pour
oxyder et décomposer les contaminants présents dans les rejets liquides. L'ozone est un
puissant oxydant qui peut éliminer efficacement les substances organiques, les odeurs et
certains polluants inorganiques.

26
27
CONCLUSION GENERALE

En conclusion, la gestion des déchets au sein de l'industrie sucrière est un sujet


important et complexe qui nécessite une attention continue. Les méthodes de gestion des
déchets telles que le compostage, la transformation en énergie et la valorisation des sous-
produits peuvent non seulement réduire les coûts de production, mais également contribuer à
la durabilité environnementale et économique de l'industrie sucrière. En résultat, les
traitements recommandés sont les traitements biologiques et les traitements physiques à cause
de leur élimination des déchets sans production des quantités importantes des polluants
nocifs. Cependant, pour atteindre ces objectifs, des mesures supplémentaires doivent être
prises, notamment l'adoption de technologies innovantes, l'amélioration des pratiques de tri
des déchets et l'implication active de toutes les parties prenantes de l'industrie.

28
Références bibliographiques

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Références webographies

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[6]https://agpaocpmawca.org/admin/app/webroot/upload/files/2018/Presentation_QSE/QSP/
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[7]https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/agriculture-culture-betterave
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[21]http://europe.osha.eu.int/OSHA/index_html/newsboard_view

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