Thème2 : Exploitation rationnelle des ressources naturelles
Chapitre 4 : Genèse de quelques ressources naturelles en Tunisie
Leçon……… : Les principales ressources en eau en Tunisie
Introduction et problématiques :
En Tunisie, les ressources potentielles (utilisables=exploitables) en eau, sont estimées à 4700 millions de m3/an
dont 2700 millions de m3 qui proviennent des eaux de surface et 2000 millions de m3 des eaux souterraines.
L’eau exploitée (mobilisée) dans les différents domaines est de l’ordre de 100 % à 120 % des ressources
potentielles en eau.
Qu’est ce que les eaux de surface et les eaux souterraines ?
Comment sont-elles réparties dans le pays ?
Comment sont-elles exploitées ?
Comment se renouvellent-elles ?
I)-Les principales ressources naturelles en eau en Tunisie: ❶
A)-Les eaux de surface : (carte page 38)
*Définition : ce sont les eaux qui se trouvent à la surface de la terre.
*Formation des eaux de surface :
Les eaux de surface sont alimentées par une partie des eaux de pluie qui ruisselle en surface et qui peut former :
a)-Les cours d’eau :
Appelés oueds qui peuvent être permanents dans les quels l’eau ruisselle durant toute l’année (comme oued
Majerda) ou temporaires dans les quels l’eau ruisselle durant une courte période de l’année.
Si le cours d’eau se déverse à l’extérieur du continent (dans la mer, l’océan...), il est appelé exoréique.
S’il se déverse sur le continent (dans un lac, un autre cours d’eau, une sebkha...), il est appelé endoréique.
Remarque :
Les eaux des cours d’eau peuvent être exploitées par des barrages qui sont des retenues artificielles d’eau
utilisées pour couper un cours d’eau et l’empêcher de se déverser dans la mer, le lac.....
Ces eaux sont exploitées dans l’irrigation, la boisson, production de l’énergie électrique.....
En plus, les barrages limitent les risques d’inondation résultant des crues des oueds.
b)-Les lacs :
Ce sont des dépressions continentales remplies d’eau douce ou saumâtre (salée) et alimentées par les cours
d’eau. Exemple : Le lac Ichkeul à Bizerte.
c)-Les sebkhas et les chotts :
Ce sont des cuvettes continentales d’eau très salée qui provient essentiellement des eaux sauvages et des
crues des oueds (le sel provient du lessivage des terrains sédimentaires par les eaux sauvages). Les chotts ont
une surface plus vaste que celle des sebkhas.
Exemple : Sebkha Sijoumi, Chott El Jerid....
B)-Les eaux souterraines :
Ce sont les eaux qui se trouvent à l’intérieur de la croûte terrestre (dans le sous-sol) sous la forme de nappes
aquifères. Elles sont alimentées par l’infiltration d’une partie des eaux de pluie. Les nappes sont de deux types :
les nappes libres et les nappes captives.
Les eaux souterraines sont exploitées au niveau des puits, des sources et des sondages.
II)-Répartition et exploitation des ressources naturelles en eau en Tunisie:
Selon les documents 4, 5 et 6 p 39 ; La répartition des eaux de surface et souterraines est inégale du Nord vers
le Sud en Tunisie. En effet,
en allant du Nord vers le Sud les précipitations diminuent, pour cela le Nord est plus riche en oueds, lacs,
barrages.......
Les oueds et barrages les plus importants sont au Nord tunisien, comme :
Oued Mejreda dont les eaux sont retenues par le barrage Sidi Salem.
Oued mallègue dont les eaux sont retenues par le barrage Mallègue.
Oued Zroud dont les eaux sont retenues par le barrage Sidi Sâad. (Voir la carte ci-dessous)
Pour les eaux souterraines, elles sont plus abondantes au Sud surtout pour les eaux profondes fossiles.
III)-le cycle de l’eau :
(Voir l’activité)
L’eau est constamment en circulation entre son réservoir naturel (les mers et les océans) et les continents.
Sous l’action des rayons solaires, l’eau des mers, des océans s’évapore. La vapeur s’élève dans l’atmosphère,
se condense en nuages qui sont poussés par le vent et donnent des précipitations (pluies, neige, grêles...) sur
les mers, les océans et les continents.
Les précipitations continentales se répartissent en trois parties :
Une partie s’évapore et entre dans un nouveau cycle de l’eau.
Une partie s’infiltre dans le sol et alimente les nappes souterraines.
Une partie ruisselle et rejoint les cours d’eau.