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Les Successions

Le mémo sur les successions de 2025 traite de la dévolution successorale, définissant les conditions objectives et subjectives pour hériter, ainsi que les principes de la dévolution par testament et par la loi. Il précise que la succession s'ouvre par la mort ou la déclaration judiciaire de décès, et que les héritiers doivent être existants et non indignes. Le document aborde également les droits des enfants, des ascendants, des collatéraux et du conjoint survivant, ainsi que les situations de vacance et de déshérence des successions.

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Les Successions

Le mémo sur les successions de 2025 traite de la dévolution successorale, définissant les conditions objectives et subjectives pour hériter, ainsi que les principes de la dévolution par testament et par la loi. Il précise que la succession s'ouvre par la mort ou la déclaration judiciaire de décès, et que les héritiers doivent être existants et non indignes. Le document aborde également les droits des enfants, des ascendants, des collatéraux et du conjoint survivant, ainsi que les situations de vacance et de déshérence des successions.

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Mémo relatif aux successions, 2025

LES SUCCESSIONS

TITRE I : LA DEVOLUTION SUCCESSORALE

La dévolution successorale conduit à déterminer les personnes qui, au décès du


défunt ou du de cujus, seront appelées à recueillir sa succession. Cela suppose la
réunion de certaines conditions.

CHAPITRE I : LES CONDITIONS DE LA DEVOLUTION

SECTION I : LES CONDITIONS OBJECTIVES

Paragraphe I : Cas d’ouverture de la succession

L’article 1 de la loi sur les successions dispose que la succession s’ouvre par la mort
ou par la déclaration judiciaire de décès en cas d’absence ou de disparition.

A. La mort

C’est la perte de la vie ; c’est l’arrêt des fonctions vitales d’une personne. La
preuve de la mort se fait par la délivrance d’un acte de décès par l’officier
de l’état civil. Le défaut de déclaration du décès dans le délai légal est
suppléé par un jugement supplétif d’acte de décès.

B. La mort présumée

Il est des situations où on ne sait si une personne est vivante ou morte, soit
parce qu’elle n’a pas donné de nouvelles depuis un certain temps écoulé, soit
parce qu’elle s’est trouvée dans une situation de nature à mettre sa vie en
danger. On parle d’absence et de disparition.
Dans les deux cas, le jugement déclaratif de décès ouvre la succession de
l’absent ou du disparu.

Paragraphe II : Date d’ouverture de la succession

L’article 2 prescrit que la succession s’ouvre au jour de la mort ou du jugement


déclaratif de décès en cas d’absence ou de disparition. Cette disposition détermine
la loi applicable.
A. Détermination de la loi applicable

• La date du décès détermine la loi applicable.


• Ainsi, la loi en vigueur au jour du décès est celle qui s’applique à la
succession. Exemple : le décès est intervenu en 2017 et les héritiers
ont engagé la procédure judiciaire en 2020. Dans cette hypothèse, c’est

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Mémo relatif aux successions, 2025

la loi de 1964 qui s’appliquerait et le conjoint survivant, en présence


d’enfant du défunt, ne lui succèderait pas.
• La masse successorale est également appréciée à compter de ce jour.

B. Les comourants (art.8)

Lorsque deux personnes, dont l’une avait vocation à succéder à l’autre, perdent la
vie dans un même évènement, l’ordre des décès est établi par tout moyen. Si l’on
ne peut établir cet ordre, la succession de chacune d’elle est dévolue sans que
l’autre y soit appelée.
Cependant, si l’un des codécédés laisse des descendants, ceux-ci peuvent
représenter leur auteur dans la succession de l’autre lorsque la représentation est
admise.

Paragraphe III : Lieu d’ouverture de la succession

A. En droit interne (art.5)

La succession s’ouvre au dernier domicile du défunt, à défaut, à sa dernière


résidence.

B. En cas de succession internationale (art.5 in fine)

Une succession revêt un caractère international, lorsqu’elle présente un élément


d’extranéité (le de cujus a un lien avec un autre Etat ou a des biens situés sur le
territoire de plusieurs Etats…).
Conflit de lois : loi de la nationalité du de cujus ou des héritiers, loi de la situation
géographique des biens, loi du lieu de l’ouverture de la succession.
Il résulte de l’article 5 in fine que « dans le cas de partage d’une même succession
entre des cohéritiers étrangers et ivoiriens, ceux-ci prélèvent sur les biens
situés en Côte d’Ivoire une portion égale à la valeur des biens situés en pays
étranger dont ils seraient exclus, à quelque titre que ce soit, en vertu des lois
et coutumes locales ».
Cette disposition instaure un droit de prélèvement compensatoire permettant à un
ivoirien de réclamer, sur des biens situés en Côte d’Ivoire, la part successorale que
lui octroierait la loi ivoirienne et dont il pourrait être exclu par la loi étrangère.
En dehors de cette disposition, la loi ivoirienne ne détermine pas la loi qui doit régir
la succession d’un étranger.

SECTION II : LES CONDITIONS SUBJECTIVES

La personne qui doit hériter doit exister et ne doit pas être indigne.

Paragraphe I : Existence du successible

Selon l’article 7, « pour succéder, il faut être exister à l’instant de l’ouverture de


la succession. Et sont incapables de succéder : celui qui n’est pas encore conçu ;
l’enfant qui n’est pas né vivant ».

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Mémo relatif aux successions, 2025

• Être conçu au moment de l’ouverture de la succession (période légale de


conception) ;
• Être né vivant au moment de l’ouverture de la succession.

Paragraphe II : Indignité successorale

A. Cas d’indignité

• Indignité de plein droit (art. 9/1)


- Infractions visées
- Exigence d’une condamnation

• Indignité facultative (art. 9/2)


- Les cas visés
- Pouvoir d’appréciation du juge

B. Effets de l’indignité successorale

• Effets à l’égard de l’indigne


- Perte de tous les droits héréditaires ; il est exclu de la succession de son
auteur à l’égard duquel il est déclaré indigne
- Perte probable des libéralités (existence de certaines causes de révocation
des libéralités)
- Retrait du droit d’être usufruitier ou administrateur des biens reçus, par ses
descendants, de cette succession

• Effets à l’égards des tiers (art.10)

- Les descendants de l’indigne succèdent comme si leur auteur était prédécédé

Paragraphe III : Preuve de la qualité d’héritier

• Preuve judiciaire gracieuse : jugement d’hérédité, (art.12)


• Preuve judiciaire contentieuse : recours contre les jugements d’hérédité et
action en pétition d’hérédité (action par laquelle un héritier ou un légataire universel
entend faire reconnaitre sa qualité, à l’effet de recouvrir tout ou partie du patrimoine
successoral, détenu par un tiers qui prétend y avoir droit en la même qualité)

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Mémo relatif aux successions, 2025

CHAPITRE II : LA DETERMINATION DES SUCCESSIBLES

Pour succéder il faut, outre les conditions sus énumérées, figurer au nombre des
personnes qui seront appelées à se répartir la succession.
Soit l’intéressé lui-même prend soin d’effectuer la dévolution de ses biens pour le
temps où il ne sera plus, soit la loi désigne de façon autoritaire ceux qui seront
appelés à recueillir sa succession.

SECTION I : LA DEVOLUTION PAR LA VOLONTE DU DEFUNT

Paragraphe I : Désignation des successeurs par testament

Le testament est l’acte par lequel le testateur dispose, pour le temps où il n’existera
plus, de tout ou partie de ses biens, en faveur d’un ou de plusieurs légataires (art.3
libéralités).
Ainsi, le testateur peut désigner toute personne de son choix pour recueillir une
partie de ses biens.

Paragraphe II : Limites à la volonté du défunt

• La volonté du défunt est cantonnée en ce qu’il ne peut faire des libéralités


qu’à hauteur de la quotité disponible, lorsqu’il laisse des héritiers
réservataires (art.14 libéralités).
• La volonté du disposant est encadrée dans formalisme rigoureux.

SECTION II : LA DEVOLUTION PAR PRESCRIPTION DE LA LOI (AB


INTESTAT)

Paragraphe I : Les principes de la dévolution ab intesta

• La succession ne porte que sur les biens du défunt (à l’exclusion de ses


fonctions et des questions extrapatrimoniales)
• Les seuls rapports de famille pris en considération dans le cadre de la
dévolution ab intesta sont les rapports de parenté et de mariage. S’agissant
de la parenté, la loi a établi une hiérarchie entre les parents, hiérarchie
fondée sue le double principe de l’ordre et du degré.
o Système de l’ordre (art.11 successions) : ordre des descendants
(enfants du défunt et leurs descendants) ; ordre des ascendants (père
et mère, ascendants privilégiés, grands parents et arrière grands
parents, ascendants ordinaires) ; ordre des collatéraux (frères et sœurs
et leurs descendants, collatéraux privilégiés, et les oncles et tantes
ainsi que les cousins et cousines du défunt jusqu’au sixième degré,
collatéraux ordinaires
o Degré de parenté (art.16 successions) :

- En ligne directe, le degré est le nombre de générations qui séparent deux


individus qui descendent l’une de l’autre (fils et père premier degré alors que
petit-fils et grand-père deuxième degré)

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Mémo relatif aux successions, 2025

- La ligne collatérale est la suite des degrés entre personnes qui ne descendent
pas les unes des autres, mais d’un auteur commun (art.19). deux frères sont
parents au second degré puisqu’une génération les sépare de chacun d’eux de
leur père commun, l’oncle et le neveu au troisième degré, tandis que deux
cousins germains sont parents au quatrième degré car chacun est à deux
générations du grand-père…

• Les tempéraments au double principe de l’ordre et du degré :

o Le système de la fente permet la division de la succession en deux


parts égales, l’une pour les parents maternels, l’autre pour les
parents paternels (art.30)
o Le système de la représentation consiste à faire entrer les
représentants dans la place, dans le degré et dans les droits du
représenté (art.20)

Paragraphe II : Droits des enfants et descendants du défunt (art.26)

Le législateur de 2019 a maintenu la vocation successorale des enfants consacrée par


celui de 1964.
• Descendants, premier ordre d’héritiers
En présence d’enfants, aucune vocation successorale n’est reconnue à aucun autre
membre de la famille, à l’exclusion du conjoint survivant.
• Descendants, héritiers réservataires (art.14 libéralités)
Pour préserver la vocation successorale des enfants, la loi leur a prévus une réserve,
c’est-à-dire la masse de biens qui est soustraite à toute initiative libérale du défunt.
• Descendants, égalité de droits
- Abolition des privilèges fondés sur le sexe et sur primogéniture (art.28)
- Abolition de privilèges fondés sur la nature de la filiation (filiation de l’enfant
né hors mariage, filiation de l’enfant né dans le mariage, filiation adoptive)

Paragraphe III : Ascendants et collatéraux

A. Ascendants

• Père et mère, ascendants réservataires, venant en concours soit avec le


conjoint survivant, soit les frères et sœurs (art.27)
• Grands parents, ascendants réservataires, mais ordinaire, car constituant
le dernier ordre d’héritiers

B. Collatéraux

• Frères et sœurs, collatéraux privilégiés (réservataires)


• Oncles, tantes, cousins et cousines, collatéraux ordinaires

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Mémo relatif aux successions, 2025

Paragraphe III : Conjoint survivant

A. Conditions de la vocation successorale

• Nécessité d’un mariage (art.1 mariage)


• Exigence du maintien du mariage (art.36)
Seul le conjoint survivant contre lequel il n’existe pas de jugement de séparation de
corps passé en force de chose jugée, prend part à la succession.

B. Héritier privilégié

• Appartient au premier ordre d’héritiers (pour le quart des biens)


• Héritier réservataire

Paragraphe IV : Droits de l’Etat

A. Succession vacante (art.75 et suivants)

• La vacance d’une succession est la situation de fait dans laquelle se trouve


une succession à l’abandon, que personne ne réclame. En général, c’est que
le passif excède l’actif au point de faire fuir les héritiers ;
• Dans la pratique, la vacance de la succession tient moins à l’absence
d’héritiers connus qu’à la situation obérée de la succession, qui détourne les
successibles de s’y intéresser et les invite à y renoncer ; elle est en fait, une
préparation à la déshérence ;
• L’Etat se charge de la gérer en payant les créanciers avec l’actif ; il recherche
les héritiers, et s’il en trouve un qui réclame l’héritage, la vacance prend fin.

B. Succession en déshérence

• C’est la situation juridique de la succession à laquelle aucun héritier n’a été


appelé ou que personne n’a voulu accepter, étant sans maitre, elle est
dévolue à l’Etat ;
• Ainsi donc, si une personne décède sans laisser de parent au sixième degré,
ni de conjoint, ni de légataire universel, ses biens passent à l’Etat ;
• Cette fois, l’Etat recueille le contenu en pleine propriété.

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