0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
60 vues5 pages

Exposé Sur L'education Des Jeune

L'éducation des jeunes filles est un thème central dans 'Une si longue lettre' de Mariama Bâ, où l'auteure souligne son rôle essentiel pour l'autonomisation et l'émancipation des femmes. Elle met en lumière les obstacles tels que les traditions, la pauvreté et les mariages précoces qui entravent l'accès à l'éducation. Mariama Bâ appelle à un changement sociétal pour garantir l'éducation des filles, considérée comme un investissement crucial pour l'avenir.

Transféré par

Mamadou Diop
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
60 vues5 pages

Exposé Sur L'education Des Jeune

L'éducation des jeunes filles est un thème central dans 'Une si longue lettre' de Mariama Bâ, où l'auteure souligne son rôle essentiel pour l'autonomisation et l'émancipation des femmes. Elle met en lumière les obstacles tels que les traditions, la pauvreté et les mariages précoces qui entravent l'accès à l'éducation. Mariama Bâ appelle à un changement sociétal pour garantir l'éducation des filles, considérée comme un investissement crucial pour l'avenir.

Transféré par

Mamadou Diop
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 5

République du Sénégal

Un Peuple – Un But – Une Foi

************************

************************

Groupe Scolaire Al Amine de Tivaouane

Exposé de français

Classe : 3eme A
L’ÉDUCATION DES JEUNES FILLES DANS UNE SI
LONGUE LETTRE DE MARIAMA BA

Présenté Par : Professeur


Mouhamed Bachir SENE Monsieur FAYE
Sophie SAVARE
Matar SOW
Mouhamed DIEYE
Lamine LY

Année scolaire 2024/2025


Plan
Introduction................................................................................................................................................2
I. Le rôle de l’éducation pour Ramatoulaye et Aïssatou..................................................................2
II. La scolarisation de la jeune fille : un moyen d’autonomisation et d’émancipation......................2
III. Les obstacles et limites de l’éducation des filles dans le roman...................................................4
IV. Le message de Mariama Bâ sur l’éducation des filles...................................................................5
Conclusion.................................................................................................................................................5

Introduction
L’éducation des jeunes filles est un sujet très important dans Une si longue lettre de Mariama
Bâ. À travers ce roman, l’auteure nous montre comment l’école peut aider les femmes à
devenir indépendantes et à prendre en main leur avenir. Mais elle met aussi en évidence les
difficultés que rencontrent les filles pour accéder à l’éducation, à cause des traditions, de la
pauvreté et des mentalités. Dans cet exposé, nous allons voir pourquoi Mariama Bâ considère
l’éducation comme essentielle pour les filles, quels sont les obstacles qui les empêchent
d’aller à l’école et enfin, le message qu’elle veut faire passer à la société à travers son roman
I. Le rôle de l’éducation pour Ramatoulaye et
Aïssatou
Dans Une si longue lettre, Mariama Bâ insiste beaucoup sur l’importance de l’éducation pour
les filles. Elle nous montre que l’école permet aux femmes de ne pas dépendre des hommes et
de pouvoir faire leurs propres choix.
Le personnage de Ramatoulaye, la narratrice du roman, est un bon exemple. Même après
avoir souffert dans son mariage à cause de la polygamie, elle continue de croire en
l’éducation. Elle veut que ses enfants, et surtout ses filles, aillent le plus loin possible dans
leurs études. Pour elle, l’école est le moyen le plus sûr pour assurer leur avenir.
Un autre exemple est celui d’Aissatou, la meilleure amie de Ramatoulaye. Grâce à ses études,
elle réussit à s’émanciper. Quand son mari Mawdo lui impose une coépouse, elle refuse
d’accepter cette situation et décide de partir. Mais contrairement à beaucoup de femmes qui
n’auraient pas eu d’autre choix, elle peut prendre cette décision car elle a un bon travail et
peut subvenir à ses besoins.
À travers ces deux personnages, Mariama Bâ veut montrer que l’éducation des filles est
essentielle pour qu’elles puissent être libres et ne plus être obligées d’accepter des situations
injustes.
II. La scolarisation de la jeune fille : un moyen
d’autonomisation et d’émancipation
Dans Une Si longue lettre, Mariama Bâ milite pour une éducation qui ouvre les portes de l’école
à tous et à toutes, et qui conduit aussi et surtout au monde professionnel. Autant Modou et

2
Mawdo que leurs épouses, La Petite Nabou (infimière), Ramatoulaye et Aïssatou (enseignantes),
sont investis du pouvoir de rendre justice, de soigner et de former des hommes, des femmes et
des enfants. À propos de l’enseignement, Ramatoulaye révèle :

Le nôtre, comme celui du médecin n’admet pas l’erreur. On ne badine pas avec la vie, et
la vie, c’est à la fois le corps et l’esprit. Déformer une âme est aussi sacrilège qu’un
assassinat. Les enseignants – ceux du cours maternel autant que ceux des universités –
forment une armée noble aux exploits quotidiens (M. Bâ, 1979 : 50-51).

Lourde est donc la responsabilité de ces femmes sur le plan social. L’interaction entre la
médecine et l’enseignement est ainsi dévoilée : tandis que le médecin sauve des vies humaines,
l’enseignant, quant à lui, s’occupe à les éduquer. Partant de là, éduquer un enfant pour
Ramatoulaye c’est lui apprendre à vivre, c’est forger son esprit à la raison et au discernement ;
c’est faire de lui un homme, tout en sachant que les enfants sont considérés, indépendamment de
leur sexe, comme le fer de lance d’une nation. Tel est donc le défi que Ramatoulaye et les autres
jeunes filles scolarisées doivent relever, outre leurs rôles d’épouse et de mère.

En effet, pour l’écrivaine sénégalaise, le rôle traditionnel de la femme ne saurait être


incompatible avec son instruction. Bien au contraire, on peut noter un fort rapport de
complémentarité entre l’enseignante et la mère. Cette dernière demeure celle qui inculque des
notions élémentaires à l’éducation de base de l’enfant. C’est pour cette raison que la narratrice
d’Une si longue lettre, compte tenu de sa propre expérience, définit la mère comme « la racine
première et fondamentale de la nation où se greffe tout apport et d’où part toute floraison. »
(Pages 116-117). Tout compte fait, le métier d’enseignant et d’infirmier semble convenir aux
personnages de Bâ et apparaissent en fin de compte comme la continuité et l’approfondissement
de leur rôle de mère dans le foyer.

L’éducation de la fille vise donc à lui assurer avant tout une activité rémunératrice, la
participation aux revenus du ménage, mais aussi et surtout, elle l’aide à acquérir une autonomie
économique et sociale. Toutefois, au-delà des considérations pécuniaires, Mariama Bâ voit en
l’éducation des filles un moyen qui leur permettrait de participer à l’édification d’un monde où la
femme veut se frayer un chemin, être utile et participer à la vie du corps social. Aussi a-t-elle
choisi de camper ses personnages féminins dans un milieu fictionnel où l’école est perçue
comme un moyen d’émancipation et d’ouverture d’esprit, tel qu’on peut le relever dans les
propos de son héroïne :

Nous sortir de l’enlisement des traditions, superstitions et moeurs ; nous faire apprécier de
multiples civilisations sans reniement de la nôtre ; élever notre vision du monde, cultiver notre

3
personnalité, renforcer nos qualités, mater nos défauts ; faire fructifier en nous les valeurs de la
morale universelle ; voilà la tâche que s’était assignée l’admirable directrice. (Page 38)

Et on peut comprendre en effet qu’une femme doit être capable de gagner sa vie et que le chemin
pour y parvenir n’est autre que son éducation.
III.Les obstacles et limites de l’éducation des filles dans le roman
Même si l’école est un moyen d’émancipation, Mariama Bâ nous montre aussi que beaucoup
de filles n’ont pas la chance d’y accéder à cause de plusieurs obstacles. De plus, elle a aussi ses
limites sur le plan social.
D’abord, il y a le poids du mariage précoce et de la polygamie. Dans le roman, on voit que
certaines jeunes filles sont retirées de l’école pour être mariées de force. C’est le cas de la
deuxième épouse de Mawdo, la Petite Nabou que sa famille lui impose uniquement pour
respecter les traditions. Un autre problème est lié à la situation économique d’une famille : ainsi
la pauvre Binetou, qui devait passer son Baccalauréat se retire brusquement de l’école pour
gagner le cœur de Modou et aider sa mère pauvre. Elle est donc « un agneau sacrifié sur l’autel
du matériel. »
Ensuite, l’auteure touche du doigt la problématique de l’éducation de la fille. Pour elle,
l’instruction des jeunes filles se heurtent aux normes culturelles qui veulent que la place de la
fille ou de la femme soit à la maison. Par l’intermédiaire de Ramatoulaye, l’auteure dévoile des
préjugés sur les filles et des mécanismes mis en relief pour contrecarrer son éducation. Elle dit à
ce propos : « premières pionnières de la promotion de la femme africaine, nous étions peu
nombreuses. Des hommes nous taxaient d’écervelées. D’autres nous désignaient comme des
diablesses. » (page 36). Ce témoignage de l’héroïne met à nu le contraste homme/femme : celle-
ci cherche à quitter de son statut de domestique pour accéder à un rôle social plus valorisant ;
celui-là apparaît comme un obstacle ou un frein à l’épanouissement de son vis-à-vis, car il se sert
des railleries et des outrages (« écervelées », « diablesses ») pour la décourager et l’anéantir.
Ainsi, en s’extirpant du giron familial et en outrepassant les présages qui les écartent de l’école,
les jeunes filles scolarisées dans le roman de Bâ constituent des objets de risée pour les hommes,
voire pour toute la société. Ce propos sous-entend donc qu’il fallait s’armer de courage pour
dompter les regards dédaigneux dans cet espace où la religion se présente en général comme une
fatalité à la scolarisation des filles.
Enfin, il y a les difficultés liées à la modernité. En dépit de la bonne éducation de ses enfants,
Ramatoulaye se heurte à un problème encore plus grave : la liberté incontrôlée que l’école peut
forger dans l’esprit des adolescents. En atteste le comportement des filles de Ramatoulaye qui
ne purent résister à cet attrait du monde moderne : elles portent des pantalons à la limite de la
décence, le trio Dieynaba, Yacine et Arame se mettent à fumer et Aïssatou contracte une
4
grossesse non désirée.
À travers ces différents obstacles, Mariama Bâ nous montre que même si l’éducation est un
droit, il n’est pas toujours accessible à toutes les filles, et que des efforts doivent être faits
pour améliorer la situation et restreindre les effets négatifs de l’école sur les jeunes filles.
IV. Le message de Mariama Bâ sur l’éducation des
filles
Dans Une si longue lettre, Mariama Bâ ne se contente pas de décrire les injustices, elle veut
aussi faire passer un message fort. Elle veut que la société change et que l’éducation des filles
soit une priorité pour tout le monde. Elle fait un véritable plaidoyer pour l’éducation et
appelle les gens à réfléchir sur ce sujet. L’éducation, selon elle, ne sert pas seulement aux
filles elles-mêmes, mais aussi à la société tout entière. Une femme instruite peut mieux
éduquer ses enfants, participer activement à la vie économique et sociale et aider son pays à
se développer. Comme Mariama Bâ le dit dans l’œuvre : « La réussite de tout homme est assise
sur un support féminin. »

C’est pour cela qu’elle insiste sur le fait que l’éducation doit être accessible à toutes. Enfin,
Mariama Bâ adresse aussi un message d’espoir aux jeunes filles. Elle leur montre que malgré
les difficultés, il ne faut jamais renoncer au savoir. Ramatoulaye résume cette idée dans une
phrase très forte : « Nous étions tous d’accord qu’il fallait bien des craquements pour asseoir
la modernité dans les traditions. Nous étions pleins de nostalgie, mais résolument
progressistes. » (Page 40).
C’est une façon de dire que la connaissance est une arme puissante qui permet de combattre
les injustices et de s’élever.
Conclusion
À travers Une si longue lettre, Mariama Bâ nous montre que l’éducation des jeunes filles est
un enjeu majeur. Elle nous fait comprendre que l’école permet aux filles de devenir
indépendantes et de se libérer des contraintes imposées par la société. Elle illustre aussi les
nombreux obstacles qui les empêchent d’accéder à l’éducation, comme les traditions, la
pauvreté et les mariages forcés. Mais au-delà du constat, Mariama Bâ lance un véritable appel
à l’action. Elle invite la société à changer et à donner aux filles les mêmes chances qu’aux
garçons. Son message est clair : investir dans l’éducation des filles, c’est investir dans
l’avenir.

Vous aimerez peut-être aussi