FICHE D’ARRET
L’arrêt n°27 rendu le 19/01/2016 par la Cour de cassation est relatif à la division en nature d’une
copropriété
Le défendeur, copropriétaire d’un immeuble portant le numéro de tirage 19419 et dans le rapport de
108/153 avec le demandeur qui possède 45/153 et que la superficie du bien immobile est d’un
hectare, 92 Ars et 99 centiares, a saisi le tribunal de première instance de SALE pour la nomination
d’un expert afin de le diviser et trier sa part . Après avoir eu le certificat de propriété de la part du
conservateur immobilier, il le joint à l’article déposé au tribunal de première instance. Le défendeur a
mentionné qu’il ne refuse pas une division en nature si possible ou le vente en enchère le cas
échéant.
Le tribunal de première instance a ordonné une expertise, qui a proposé la division en nature du bien
immobilier ainsi qu’un prix de vente en enchère le cas échéant.
Le tribunal de première instance a décidé la division du bien en question selon la proposition de
l’expert.
Le demandeur a fait appel devant la Cour d’appel en insistant qu’il est impossible de diviser le bien
en question à raison de sa présence dans une zone urbain et selon le plan de l’agence urbain le bien
immobile en question est attribué à des villas dont la superficie ne peut être moins de 400 mètre
carré , et sa part ne sera pas accueillir selon la division proposée par l’expert, et demandait par la
suite à vendre le bien en enchère .
La Cour d’appel a demandé une nouvelle expertise, cette dernière a proposé deux projets de la
division en nature et par tirage au sort.
La Cour d’appel a confirmé la décision de première instance mais en modifiant la procédure de
division selon la deuxième expertise.
Le demandeur a fait grief à l’arrêt devant la Cour de cassation.
Le requérant a critiqué la décision de la cour d’appel en soulignant que les deux projets proposés ne
seront pas adaptés à l’objectif décidé et attribué conformément au décret 181/2009 qui stipule que
la superficie de chaque villa ne doit pas être moins de 400 mètre carré et que la largeur de toute
parcelle ne doit pas être inférieure à 20 mètre ce qui a été prouvé par une fiche technique délivrée
par l’agence urbaine ,ce qui ne va pas aboutir à une division équitable puisque dans chaque projet il
se trouve une zone destinée pour une route mais à des superficies différente ce qui prouve que la
division est non équitable et le fait que l’espace occupé par la route désignée est une obligation que
doit être supporté par les deux parties.
Selon le demandeur l’arrêt attaqué a violé l’article 345 du code de procédure civile qui stipule que Ils
mentionnent les noms des magistrats qui ont pris part à la décision, les noms prénoms, qualité ou
profession, demeure ou résidence des parties et de leurs mandataires, s'il s'agit d'une société, la
dénomination sociale ainsi que la nature et le siège, la lecture du rapport s'il y a lieu ou mention que
dispense de cette lecture a été accordée par le président en l'absence d'opposition des parties, le
visa des pièces, et, le cas échéant, les procès-verbaux relatant les mesures d'instruction auxquelles il
a été procédé, ainsi que le visa des principales dispositions légales dont il est fait application. Ainsi
que l’article 417 du code des obligations et contrats qui stipule que La preuve littérale résulte d'un
acte authentique ou d'une écriture sous seing privé. Elle peut résulter également de la
correspondance, des télégrammes, et des livres des parties, des bordereaux des courtiers dûment
signés par les parties, des factures acceptées, des notes et documents privés, ou de tous autres
signes ou symboles dotés d'une signification intelligible, quels que soient leur support et leurs
modalités de transmission.
Lorsque la loi n'a pas fixé d'autres règles et, à défaut de convention valable entre les parties, la
juridiction statue sur les conflits de preuve littérale par tous moyens, quel que soit le support utilisé.
Pour tout ce qui précède la Cour de cassation a cassé l’arrêt attaqué.
Est que la prise en considération des documents de construction auquel soumis le bien revendiqué
peut être écarté la division en nature non équitable en faveur de la vente en enchère selon l’article
345 du code de procédure civile ainsi que l’article 417 du code des obligations et contrats ?
La cour d’appel fallait prendre en considération les documents de construction auquel soumis le
bien revendiqué et ordonne une expertise de la faisabilité d’une division en nature équitable si non
décidé la vente en enchère du bien immobilier revendiqué