LA SANTÉ PAR
LES PLANTES
LE MEILLEUR DE LA NATURE
PARTIE 1
Dr Daniel Scimeca
Dr Max Tétau
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Ananas
Partie utilisée : la tige et le fruit
Cellulite, surcharge pondérale
localisée, œdème
Histoire
L’ananas fut connu des Européens dès 1493, lors du second
voyage de Christophe Colomb vers le Nouveau monde. Les
autochtones l’avaient baptisé “nana”. Répandu dans toute
l’Amérique Tropicale, l’ananas paraît avoir pour origine la haute
vallée de l’Orénoque au Brésil. Si sa pulpe sucrée et savou-
reuse conquiert le palais des plus fins gourmets, c’est dans sa
tige que sont concentrées toutes ses vertus médicinales.
L’anti-cellulite
La tige d’ananas renferme de grandes quantités d’une enzyme
protéolytique, la bromélaïne, présentant des propriétés
fort intéressantes. Elle scinde les grosses protéines, accélé-
rant ainsi leur digestion et facilitant leur évacuation (elle est
capable de digérer jusqu’à 1000 fois son poids en protéines !).
C’est une arme particulièrement efficace pour venir à bout
d’un poids excessif associé à une rétention d’eau ou un état
cellulitique. En fragmentant les protéines cloisonnant le tissu
cellulitique, elle favorise la désinfiltration, la mobilisation et
l’évacuation des dépôts graisseux. D’autre part, grâce à son
action anti-inflammatoire, la bromélaïne est couramment
utilisée pour résorber les œdèmes localisés, liés aux amas
graisseux, aux contusions, aux fractures, aux entorses, aux
luxations, aux foulures, etc… La bromélaïne éviterait enfin la
montée d’insuline dans le sang, provoquée par l’absorption
de produits composés de sucres rapides (pâtisseries, etc…),
et par là même leur stockage sous forme de graisses.
Ballote
Partie utilisée : la sommité fleurie
Insomnie des anxieux, nervosité,
déprime, angoisse, spasmes digestifs
Description
La ballote est une plante herbacée vivace aux fleurs pourpres,
d’odeur forte et très commune en France et en Europe.
Son utilisation remonte à l’Antiquité et a suscité de nom-
breuses recherches et études cliniques tant son intérêt théra-
peutique est grand.
Le calme retrouvé
La ballote possède des propriétés anxiolytiques et antidé-
pressives mises à profit en cas de nervosité, d’anxiété, d’an-
goisse et de troubles nerveux notamment chez les femmes au
moment de la ménopause.
La ballote est aussi reconnue pour ses pro-
priétés sédatives. On l’utilisera pour favo-
riser l’endormissement chez les anxieux.
Dénuée de toxicité, on peut l’employer chez
les enfants et comme alternative aux benzo-
diazépines. Antispasmodique puissant, la
ballote est traditionnellement utilisée pour
calmer les quintes de toux mais aussi pour
lutter contre les spasmes digestifs doulou-
reux.Pour une synergie d’action, la ballote
peut être associée au magnésium.
Cassis
Partie utilisée : la feuille
Douleurs rhumatismales et articulaires,
arthrose, goutte
Description
Arbrisseau touffu et odorant parfois appelé « groseillier noir »,
le cassissier trouve son origine dans le Nord et l’Est de l’Europe.
Très vite, sa culture s’étend à toute la partie tempérée de
l’hémisphère Nord. En France, surtout en Bourgogne, on le
cultive pour la récolte de ses fruits, petites baies noires très
appréciées des gourmets et pour la fabrication de la célèbre
liqueur. Les feuilles, à l’arôme si agréable, sont depuis long-
temps connues pour leurs propriétés anti-rhumatismales et
diurétiques.
La plante des rhumatismes
Les feuilles de cassis sont riches en flavonoïdes
(rutoside et hypéroside), tanins de catéchol et
vitamines C et P. Grâce à leurs propriétés anti-rhu-
matismales et anti-inflammatoires, elles agissent
efficacement en cas de manifestations articulaires
douloureuses aiguës ou chroniques (dites rhuma-
tismales), notamment dans les douleurs de l’ar-
throse situées au niveau de l’articulation du genou.
Les feuilles de cassis sont également un diurétique majeur
favorisant l’élimination des déchets (acide urique et toxines)
par l’organisme. L’ensemble de ces propriétés permet de
conseiller les feuilles de cassis dans le traitement de fond de
la goutte.
Escholtzia
Partie utilisée : la partie aérienne fleurie
Difficulté d’endormissement de l’adulte
et de l’enfant, anxiété, cauchemars
Description
Cette belle plante de la famille des coquelicots est originaire
de Californie. Elle fut introduite en Europe au XIXe siècle,
comme plante ornementale. Ses nombreuses fleurs colorent
d’un joyeux jaune orangé les prés du Sud de la France (région
de la Camargue) où elle s’est acclimatée.
La plante du sommeil réparateur et paisible
Très récemment, différents travaux scientifiques ont démon-
tré la présence d’un hypnotique naturel de la famille des alca-
loïdes, la californidine, présentant l’avantage de ne pas provo-
quer d’accoutumance. Ce composé exerce un effet
bénéfique sur la qualité du sommeil en phase d’en-
dormissement mais aussi sur les réveils nocturnes
et les cauchemars. Sédative sans être narcotique,
la plante est parfaitement tolérée, notamment par
les enfants dont elle calme l’intense agitation pré-
cédant, chez certains, l’endormissement.
Anxiolytique naturel, l’escholtzia combat le stress
et permet de réduire, aussi bien chez les adultes
que chez les enfants, la nervosité à l’origine des
troubles du sommeil. Cette plante, sans effet
d’accoutumance, toxicité ou effets secondaires,
notamment lors du réveil, peut donc parfaitement
se substituer aux hypnotiques courants. Grâce à
ses vertus antispasmodiques, l’escholtzia est tout
indiqué pour atténuer les douleurs ou les crampes
accompagnant les troubles du sommeil.
Fenugrec
Partie utilisée : la graine
Manque d’appétit, diabète
Culture
Le fenugrec est une plante largement cultivée en Inde et
en Chine.
Prendre du poids
Ses graines, de couleur fauve, contenues dans des gousses,
sont riches en protéines (30%), en lipides et en sapogénines
qui stimulent l’appétit chez les personnes qui ont du mal à
s’alimenter.
Le fenugrec agit aussi sur les amaigrissements dus
à des troubles métaboliques en régulant les sécré-
tions pancréatiques, notamment celle de l’insuline
qui est souvent perturbée chez les personnes qui
perdent involontairement du poids. Le fenugrec est
utilisé aussi par les “bodybuildeurs” qui cherchent
à accroître leur masse et leur volume musculaires.
Par son action régulatrice sur le taux d’insuline, le
fenugrec est également conseillé en traitement des
diabètes non insulino dépendants (type 2). Une
étude menée dans les années 90 par une équipe
de chercheurs de Montpellier a effectivement isolé
un acide aminé responsable de l’activité hypogly-
cémiante du fenugrec.
Gingembre
Partie utilisée : le rhizome
Fatigue sexuelle, impuissance, asthénie,
mal des transports
Description
Cette herbe vivace au rhizome horizontal est originaire de
l’Inde. On raconte que l’empressement des Européens à
découvrir la fameuse route des Indes était justifié par la quête
de cette épice des plus recherchées au Moyen-Age. C’est fina-
lement Marco Polo qui fit connaître le gingembre à l’Europe à
la fin du XIIIe siècle. On utilise de nos jours son rhizome qui
contient une huile de couleur paille à l’odeur camphrée carac-
téristique et à la saveur poivrée, intense et chaude.
Le tonus souverain
L’utilisation contemporaine du gingembre remonte
au début des années 1980, lorsqu’un scientifique
découvrit, par hasard, qu’en période de rhume, le
gingembre réduisait ses nausées ; cette découverte
fut suivie de recherches en double aveugle qui per-
mirent de conclure à l’efficacité incontestable de la
plante pour prévenir le mal des transports et traiter
les troubles de la digestion (grâce à ses propriétés
cholagogue et cholérétique). Mais la réputation du
gingembre repose avant tout sur ses vertus aphrodi-
siaques, largement vantées par la médecine arabe.
Celles-ci seraient liées à la présence de gingérols qui
agiraient sur la fertilité par l’augmentation du volume
de sperme fabriqué et l’amélioration de la mobilité
des spermatozoïdes. Qu’il s’agisse de fatigue sexuelle
ou de baisse passagère de tonus, le gingembre exerce
une activité stimulante et revitalisante, renforcée en
présence de ginseng.
Houblon
Partie utilisée : l’inflorescence femelle
Nervosité, anxiété, troubles du sommeil
de l’adulte et de l’enfant
Histoire
Cette plante grimpante dont les feuilles palmées rappellent
celles de la vigne, a été introduite dans nos régions au XIIe
siècle. Les moines ont contribué à son utilisation dans la
fabrication de la bière, à laquelle il donne son amertume et sa
saveur. Ce sont les médecins arabes qui, vers le Xe siècle, ont
mis en évidence ses propriétés calmantes et ses vertus sopo-
rifiques. Dès lors, et de nos jours encore, on se mit à remplir
des oreillers de cônes de houblon afin de favoriser le sommeil
des enfants nerveux et agités.
La plante de l’équilibre nerveux
Cette pratique n’a rien de surprenant puisque les
cônes, qui sont en fait les inflorescences femelles
représentent la partie active de la plante et
contiennent une huile essentielle volatile aux pro-
priétés sédatives et relaxantes.
Utilisées avec succès dans les troubles du sommeil
des adultes et des enfants, elles améliorent considé-
rablement les états nerveux, anxieux et régularisent
l’humeur des personnes dépressives. D’autre part,
le houblon est connu pour sa teneur en principes
hormonaux végétaux.
Il est donc recommandé dans les manifestations douloureuses
des règles et apporte tranquillité et bien-être aux femmes en
période de ménopause. Son innocuité, confirmée par une uti-
lisation plusieurs fois séculaire en brasserie et en cuisine, lui
permet d’être utilisé sans danger pour retrouver un sommeil
calme et réparateur.
Ispaghul
Partie utilisée : le tégument de la graine
Régulation du transit intestinal,
constipation, coupe-faim
Origine
Cette plante, originaire de l’Inde et du Pakistan, est aussi
connue sous le nom de Plantain rose ou Psyllium indien.
L’effet fibre
La partie utilisée de la plante est l’enveloppe de la graine (tégu-
ment), riche en mucilages qui forment dans l’estomac, et en pré-
sence d’eau, un gel non assimilable par l’organisme. Capables
d’absorber jusqu’à soixante fois leur volume d’eau, les tégu-
ments accroissent sensiblement le bol fécal, stimu-
lant le péristaltisme intestinal. Peu irritants, ils faci-
litent le passage en douceur du contenu intestinal
et protègent la muqueuse digestive en cas de colite.
« L’effet fibre » est particulièrement apprécié en cas
de constipation chronique. La viscosité élevée de ce
gel en fait également un coupe-faim naturel très effi-
cace. Cet effet est potentialisé par une absorption
réduite des aliments au niveau intestinal, notam-
ment des sucres et des graisses, diminuant l’apport
calorique de chaque repas et les pics sanguins de
glucose responsables de la mise en réserve des
calories.
Les deux actions conjuguées, laxative et coupe-
faim, font de l’ispaghul un allié de poids au cours
des régimes amincissants. Des effets hypolipé-
miants et hypocholestérolémiants ont également
été mis en évidence. On peut utiliser l’ispaghul
sous forme de gélules ou de sachets à saupoudrer
sur les aliments.
Konjac
Partie utilisée : le glucomannane,
composant actif de la racine
Coupe-faim naturel, perte de poids
Histoire
Le konjac est une plante originaire d’Asie, traditionnellement
cultivée en Chine et au Japon. Ses racines servent à la pré-
paration du célèbre « konnyaku », un aliment traditionnel du
Japon depuis le IXe siècle, réputé pour ses effets bienfaisants
sur la santé.
Le coupe-faim minceur
On extrait de ses tubercules une substance aux propriétés
étonnantes : le glucomannane. Cette substance a la particu-
larité d’absorber plus de cent fois son volume d’eau et donc
de former dans l’estomac un gel dense et difficilement assi-
milable par l’organisme. Sans apport de calories supplémen-
taires, ce gel végétal agit comme coupe-faim naturel en procu-
rant un effet de satiété immédiat.
Il permet ainsi de réduire, sans effort, la
quantité de nourriture absorbée.
Sa viscosité permet aussi de diminuer
l’absorption des graisses et des sucres
au niveau intestinal. De plus, il favorise
le transit intestinal et évite la constipa-
tion que l’on rencontre souvent au cours
des régimes amincissants.
Lavande
Partie utilisée : la fleur
Anxiété, nervosité, infections des voies
respiratoires (bronchite, sinusite, rhinite)
Description
Il s’agit ici de la lavande dite « vraie ». C’est l’espèce dont le
parfum est le plus fin et dont l’huile essentielle est la plus
pure. Elle fleurit durant l’été et pare les coteaux ensoleillés de
Provence d’une belle couleur bleue nuancée de violet.
La plante apaisante
Ses propriétés sont liées à la composition de l’huile essen-
tielle, d’où l’importance de n’utiliser que de la lavande vraie.
Elle a un effet sédatif sur le système nerveux qui permet de la
conseiller dans les cas d’anxiété et de nervosité de l’adulte
et de l’enfant. Hypnotique léger sans effet indésirable, elle
soigne les troubles du sommeil.
L’huile essentielle est aussi antiseptique et anti-
inflammatoire, active sur les infections et inflam-
mations de l’appareil respiratoire.
Marronnier d’inde
Partie utilisée : l’écorce
Hémorroïdes, varices, jambes lourdes
Description
Grand arbre originaire des Balkans, le marronnier d’Inde est
aujourd’hui cultivé partout en Europe. Il orne les parcs et les
voies de circulation. Son efficacité thérapeutique est telle
qu’elle s’est traduite par une coutume paysanne qui veut que
toute personne ayant des marrons d’Inde dans sa poche soit
indemne de troubles veineux (hémorroïdes et varices).
La plante des hémorroïdes
Les substances responsables de l’activité du marronnier sont
contenues dans l’écorce. Elles comprennent un hétéroside
coumarinique, l’esculoside, actif sur le tonus veineux grâce
à son effet vitaminique P. Cette activité renforce la résistance
des capillaires sanguins tout en diminuant leur perméabilité.
Les flavonoïdes, par leurs actions anti-inflammatoire et vaso-
constrictrice, participent à améliorer la circulation sanguine et
soulager les douleurs des crises hémorroïdaires.
Les effets combinés de ces éléments
sont particulièrement appréciés pour
traiter les symptômes liés à l’insuf-
fisance veineuse (jambes lourdes
et douloureuses), dans les crises
hémorroïdaires, de même qu’en pré-
sence d’ecchymoses ou de varices,
reflets d’une fragilité capillaire.
Mélisse
Partie utilisée : la feuille
Stress, nervosité, spasmes intestinaux
Origine
Originaire d’Asie mineure, la mélisse fait partie de la pharma-
copée universelle depuis la Grèce antique et elle a été intro-
duite en France au Moyen-âge.
La mélisse est un petit arbrisseau en touffes, vivace. Les tiges,
dressées, portent des feuilles opposées d’aspect gaufré,
rugueuses au toucher et qui, lorsqu’on les froisse, dégagent
une odeur citronnée très douce due à l’huile essentielle.
La plénitude digestive
L’usage de la mélisse est reconnu pour son action
relaxante et sédatives. De plus, la mélisse agit sur
les spasmes intestinaux mineurs.
La mélisse est composée de polyphénols, de cou-
marines, d’acides triterpéniques. De nombreuses
études cliniques ont mis en évidence les effets de
la mélisse sur la qualité du sommeil, l’anxiété ou
l’amélioration de l’humeur. De plus, la mélisse
soigne les troubles qui ont une origine nerveuse
: flatulences, spasmes intestinaux et digestifs,
colites, crampes d’estomac, éructations.
La mélisse est aussi conseillée dans les vomis-
sements dus à la grossesse et a une action béné-
fique sur les bourdonnements d’oreille qui sont
des sensations auditives désagréables.
Nopal
Partie utilisée : la plante entière
Effet satiété, diabète, obésité
capteur de graisses
Description
Enfin réhabilité, le Nopal a fait longtemps partie des plantes
méprisées par les Occidentaux, comme l’aloès et l’ortie. Il
s’agit pourtant d’une des plantes médicinales les plus ancien-
nement et fréquemment utilisées par les Indiens d’Amérique.
On compte plus de 400 espèces et d’innombrables variétés
de ce cactus aussi connu sous le nom de figuier de Barbarie.
L’hypoglycémiant naturel
Les vertus thérapeutiques de cette plante capable de prospé-
rer dans les contrées les plus désertiques sont actuellement
redécouvertes par la recherche médicale moderne. Grâce aux
nombreuses molécules actives qui la composent, elle permet
de lutter efficacement contre quelques-unes des affections les
plus fréquentes et graves de notre temps, en tête desquelles
l’obésité, le diabète et l’artériosclérose. L’activité hypoglycé-
miante du nopal a été démontrée par plusieurs essais cliniques
préliminaires menés au Mexique, sur un nombre toute-
fois restreint de patients diabétiques. Ces effets contri-
buent à faire baisser le taux de glucose sanguin chez
ces patients. Le nopal possède une action antioxy-
dante liée à sa teneur en quercétine, réputée pour être
le plus actif des flavonoïdes. Le nopal peut également
participer à la perte de poids chez des personnes souf-
frant d’excès pondéral. Les vertus amaigrissantes de
la plante trouveraient leur source dans la présence
de mucilage doté d’effet satiétogène. De plus, ce cac-
tus, originaire du Mexique, a un fort pouvoir lipophyle,
c’est à dire que ses fibres peuvent capter une partie
des graisses alimentaires, ce qui contribue à limiter
leur absorption.
Olivier
Partie utilisée : la feuille
Hypertension artérielle, maladies cardio-
vasculaires, diabète non insulino-dépendant
Culture
L’olivier aime les terrains secs et rocailleux.
Il grandit durant les trente premières années et s’épanouit
jusqu’à l’âge d’un siècle. Symbole de paix depuis des temps
très anciens, il fut élevé au rang d’arbre sacré dans l’Antiquité.
Le bien-être de votre tension
L’action hypotensive des feuilles d’olivier a longtemps été
attribuée à une substance unique, un iridoïde, l’oleuropéo-
side, responsable d’effets à la fois hypotenseur, vasodilata-
teur, anti-arythmique et spasmolytique. En réalité, une autre
substance, nouvellement isolée, l’oleacéine, pourrait justifier
au moins en partie l’action hypotensive de la feuille d’olivier.
Utile dans la prévention de l’artériosclérose et des maladies
coronariennes, la feuille d’olivier permet également de trai-
ter les troubles associés à l’hypertension arté-
rielle : céphalées, vertiges, bourdonnements
d’oreille. La feuille d’olivier manifeste aussi une
action hypoglycémiante et hypocholestérolé-
miante (diminution du taux de cholestérol LDL et
augmentation du taux de HDL) et peut, à ce titre,
être utilisée comme traitement adjuvant du dia-
bète non insulino-dépendant (diabète de type II).
D’autres effets antioxydants, antibactériens et
antifongiques, ainsi que des vertus anti-inflam-
matoires sont en cours d’étude et laissent espérer
de nouvelles indications.
Rappelons enfin que l’olivier est traditionnelle-
ment utilisé pour favoriser la diurèse, autrement
dit l’élimination rénale de l’eau.
Pélargonium
Partie utilisée : la racine
Affections respiratoires : bronchites, pharyngites…
et de la sphère otorhino-laryngologique
Origine
En 1897, un anglais nommé C.H. Stevens, atteint de tubercu-
lose, partit en Afrique du Sud pour se soigner et trouver un climat
moins humide que celui des îles anglaises. Là-bas, il rencontra
un sorcier portant une peau de léopard qui lui conseilla un trai-
tement à base de plantes. Pendant 3 mois, Stevens absorba une
décoction d’une plante « zoulou » et constata que l’appétit reve-
nait, que les symptômes liés à la maladie diminuaient, en fait, il
était guéri. Ce remède était à base de pélargonium.
Action anti-adhésion
Le pélargonium empêche les bactéries et les virus de
se fixer sur les cellules de la membrane muqueuse.
De ce fait, ils ne peuvent pas se développer. De plus,
cette plante stimule le système immunitaire et faci-
lite la mobilisation de l’organisme contre les agents
pathogènes. De nombreuses études cliniques ont mis
en évidence ses propriétés antimicrobiennes, expec-
torantes et immunostimulantes. La racine de pélar-
gonium, riche en tanins (catéchine, gallocatéchine,
acide gallique) et en coumarines, lui confère des acti-
vités préventives et curatives sur les affections respira-
toires, autant chez l’enfant que chez l’adulte. En 2003,
une étude réalisée sur 468 patients atteints de bron-
chite, a démontré une réduction des symptômes et
une diminution significative de la durée de la patholo-
gie. Pour répondre aux fréquentes infections respira-
toires qui touchent bon nombre de personnes chaque
hiver, le pélargonium est une plante qui a prouvé son
efficacité et qui est très bien tolérée.
Radis noir
Partie utilisée : la racine
Digestion difficile, troubles hépatiques, coliques
hépatiques, migraines d’origine hépatique
Histoire
Cette plante sauvage, d’origine inconnue, est saluée depuis
des millénaires pour ses vertus médicinales, en particulier
digestives. Sa culture, très ancienne, remonterait à l’Egypte
des Pharaons. Abondante dans les champs de nos pays, on
récolte sa racine à la fin de l’été. Celle-ci possède une enve-
loppe noire et présente une section blanche.
La plante des foies paresseux
Elle contient des composés organiques soufrés, favorisant le
drainage du foie et de la vésicule biliaire et l’élimination des
toxines et des déchets. Le radis noir est donc conseillé pour
soulager ces organes, victimes des modifications alimentaires
liées aux changements de saisons, ou après les excès
alimentaires de fin d’année.
Les propriétés cholérétiques (stimulant de la sécré-
tion biliaire) et cholagogues (facilitant l’évacuation
de la bile) peuvent être mises à profit pour soula-
ger les troubles hépatiques et biliaires (insuffisance
hépatique, coliques hépatiques, migraines d’origine
hépatique, allergies digestives…).
Salsepareille
Partie utilisée : la racine
Eczéma, psoriasis, immunostimulant
Histoire
Les salsepareilles sont des plantes ligneuses originaires
d’Amérique centrale et du Sud. L’espèce utilisée a été intro-
duite en Europe au milieu du XVIe siècle et était conseillée
pour soigner les manifestations cutanées de la syphilis.
La plante qui purifie l’organisme
La médecine traditionnelle l’utilise depuis longtemps comme
anti-inflammatoire, diurétique, dépuratif et sudorifique.
Les essais réalisés ont montré que la salsepareille
favorise la guérison du psoriasis, par diminution de
la desquamation de la peau.
La salsepareille est aussi utilisée pour ses vertus for-
tifiantes et stimulantes.
De plus, l’étude de sa composition révèle la pré-
sence de stéroïdes dont la composition est voisine
de la testostérone et de la progestérone, ce qui
laisse présager des applications hormonales de la
salsepareille. Elle est d’ailleurs utilisée au Mexique
et en Amérique du Sud comme stimulante des fonc-
tions sexuelles.
Trèfle rouge
Partie utilisée : la plante entière
Trouble de la ménopause
Description
Il est encore appelé « queue de renard » dans certaines régions
du Sud de la France pour sa sommité fleurie reconnaissable
en été. C’est une herbe vivace d’Europe Centrale et de sa bor-
dure méditerranéenne. Elle résiste aux variations de climat
et pousse sur des sols calcaires irrigués ou rocheux. Elle est
cultivée depuis des siècles pour ses qualités fourragères.
Une ménopause tranquille
À la ménopause, le taux d’œstrogène diminue et provoque
de nombreux symptômes (bouffées de chaleur, anxiété,
sueurs nocturnes) variant d’une femme à une autre. Le
trèfle rouge était traditionnellement reconnu pour ses mul-
tiples vertus générales, que l’on sait être aujourd’hui issues
des phytoestrogènes contenues en grande quantité dans
cette variété de trèfle. Il contient quatre principales isofla-
vones (Biochanine, Formononétine, Génistéine, Daidzéine)
qui se transforment en équol dans l’organisme. L’équol a
des propriétés hormonales en raison de sa similitude de
structure chimique avec l’estradiol (hormone naturelle de
la femme) et atténue les désagréments de la ménopause.
Il permet ainsi de réduire significativement les troubles liés
à cette carence en œstrogène et notamment les bouffées
de chaleurs. L’équol est également un antioxydant et, dans
une autre étude, il a prouvé son action sur la diminution
du LDL-Cholestérol (mauvais cholestérol) responsable des
problèmes cardio-vasculaires. Il aurait ainsi un effet cardio-
protecteur intéressant.
Valériane
Partie utilisée : la racine
Insomnie, anxiété, angoisse,
désintoxication tabagique
Description
Plante au port majestueux et au feuillage élégant, la valériane
pousse dans les lieux humides de toute l’Europe tempérée et
des Etats-Unis. Sa racine exhale une odeur particulière, atti-
rant les chats qui viennent s’y frotter avec frénésie... d’où son
nom « d’herbe aux chats » !
La plante des mille et une nuits
On utilise la racine qui contient de très nombreux composés.
Elle est riche en huiles essentielles, en acide valérianique et
autres principes tels que les valépotriates qui constituent un
groupe particulièrement prometteur. L’action conjuguée de
ces composés produit des effets sédatifs et relaxants.
Ils permettent de réduire la nervosité et l’agitation liées au
stress, améliorent l’humeur et la concentration. La valé-
riane favorise l’endormissement et améliore la qualité du
sommeil avec une efficacité aussi grande que les produits
conventionnels, sans « assommer » pour autant ceux qui
l’utilisent ni provoquer d’accoutumance. Des études sug-
gèrent la présence de substances anti-convulsives dans la
valériane, ce qui pourrait expliquer son usage traditionnel
pour soigner l’épilepsie ; ajoutée au traitement classique,
elle améliore le quotidien des épileptiques en contribuant
à prévenir les crises. Cette plante est également utilisée
avec succès dans les cures de désintoxication tabagique ;
elle calme l’anxiété et la nervosité qui accompagnent le
sevrage. Elle entre dans de nombreux programmes phyto-
thérapiques pour arrêter de fumer.