Sociologie Contemporaine
Sociologie Contemporaine
modalité :
cours 1
Comment les sociétés occidentales et mondiales sont passées à une nouvelle forme
d’organisation sociale ?
🌷 Zygmunt Bauman :
● Sociologue le plus diffusé et traduit
● polonais juif
● né en 1925
● sa vie est à l’image de l’histoire européenne du 20e siècle
● Proche de Anthony Giddens (LSE)
Bauman à un parcours singulier, considéré comme martyr de son époque (guerres etc). Il a
quitté la Pologne en 1939 et s’est réfugié à Moscou. Il est devenu militaire, capitaine dans
l’armée polonaise et un haut gradé dans les services secrets de l’armée polonaise. Il va
ensuite suivre des études à Varsovie plus tard il va être viré de son poste à l’université en
1953 parce qu’il est juif. Il va en Angleterre sous la direction d’un proche d'Antony Giddens.
🌸 Modernité solide :
● Correspond à la phase initiale de la modernité et se caractérise par des structures
sociales, politiques et économiques stables, rigides et bien définies.
● caractérisé par une forme d’état nouveau : l’état léviathan ( Hobbes). Forme d'État
🟰
qui correspond à un niveau de sophistication des états.
● Sophistication savoir faire bureaucratiques (Weber)
● Les cadres sociaux sont rigides, les identités sont bien définies et changent peu au
cours d’une vie.
● Elle valorise la science, la rationalité et la planification
● Basé sur la production de masse
🌸 Modernité liquide :
● Désigne une société où les institutions, les relations sociales et les valeurs sont en
perpétuelle transformation (correspond à l’ère de la mondialisation)
● les structures traditionnelles perdent leur rigidité, l’individu est + autonome
● les identités sont malléables et évoluent
● fin du modèle de travail stable : le capitalisme s’adapte à une consommation rapide
et éphémère
● les relations sociales devient plus fragiles, elles sont aussi marqué par une logique
de « consommation »
● l’hyperconnexion numérique modifie les intéractions sociales et le rapport au temps.
Cours 2 :
🌺 Citoyenneté : Les habitants ont un statut juridique commun et des droits définis par l’État.
🌸 Modernité solide :
L’apparition des Etats- Nation (16e siècle) en Europe entraîne l’intégration des sociétés
au niveau national et l’apparition de formes de solidarité sur l’appartenance à la
nation.
🌷 Thèse de Descartes :
C’est l’esprit de cette modernité qui s’applique sur l’ensemble de la société et qui
modifie la réalité et qui annonce un changement de rapport à la nature, l'homme peut
arraisonner la nature
🌺 L’arraisonnement de la nature
Le terme “arraisonner” la nature, souvent utilisé en référence à Heidegger, signifie que
l’homme cherche à dominer, exploiter et maîtriser la nature à travers la raison et la science.
Chez Descartes, cette idée est développée dans son célèbre passage du Discours de la
méthode (1637) :
Cette idée de domination de la nature a été critiquée par Heidegger, qui y voit une forme de réduction
techniciste du monde, menant à une vision instrumentale et exploitante de la réalité.
🌷 thèse Weber :
L'État et ses institutions vont chercher à orienter ces transformations en monopolisant
l’usage de la violence et interdire l’usage de la violence physique aux autres acteurs
sociaux. Cette idée renvoie à la définition classique de l’État proposée par Max Weber dans Le Savant et le
Politique (1919). Pour Weber, l’État moderne se distingue par sa capacité à monopoliser l’usage légitime de la
violence pour organiser et orienter les transformations sociales.
🎀 L’État centralise la force et interdit aux individus ou aux groupes (seigneurs, milices, etc.)
d’exercer la violence de manière autonome.
🎀 Ce monopole ne repose pas uniquement sur la contrainte physique, mais aussi sur la
légitimité que lui reconnaissent les citoyens (exemple : police, armée, justice).
🎀 Éducation et culture : encadrement des individus via l’école, la langue nationale, etc.
🎀 Économie et infrastructures : développement des transports, de l’industrie et du
commerce sous l’impulsion de l’État.
Par ces moyens, l’État ne se contente pas de maintenir l’ordre : il façonne activement
l’évolution des sociétés modernes.
🌷 thèse Foucault :
L’état va aussi transformer la frontière entre la norme, la loi et la déviance mais aussi en
modifiant le « normal » et le « pathologique » (Michel Foucault). Cette idée fait référence aux
analyses de Michel Foucault sur le pouvoir, la normalisation et le contrôle social. Pour Foucault, l’État moderne
ne se contente pas d’exercer une domination répressive (comme chez Weber avec le monopole de la violence) :
il agit aussi par des mécanismes plus subtils de discipline et de normalisation, en modifiant la frontière entre le
normal et le pathologique.
🌺 L’État et la transformation des normes (Foucault)
Dans ses travaux (Surveiller et punir, Histoire de la folie, Les anormaux), Foucault montre
que l’État moderne ne se contente pas de punir ceux qui transgressent la loi, il redéfinit en
permanence ce qui est normal ou pathologique :
🎀 La norme ne se limite pas à la loi : elle s’étend à des pratiques quotidiennes (santé,
sexualité, travail, éducation).
🎀 La loi répressive cède la place à des dispositifs de normalisation : plutôt que de punir,
l’État cherche à corriger, éduquer et discipliner les individus.
🎀 Le pouvoir ne fonctionne plus seulement par interdiction, mais par production de savoirs
(ex. psychiatrie, médecine, criminologie).
Foucault appelle cela le biopouvoir : une forme de pouvoir qui régule la vie des populations
en influençant la santé, la sexualité, la criminalité et l’éducation.
🎀 L’État utilise cette distinction pour catégoriser les individus et organiser leur prise en
charge (ex. distinction entre malade et bien-portant, criminel et citoyen modèle).
🎀 Ce qui était autrefois vu comme une déviance morale peut devenir une pathologie
médicale (ex. autrefois, l’homosexualité était criminalisée, puis médicalisée, avant d’être
normalisée).
🎀 La criminalité : L’État ne punit plus seulement les actes, il cherche à prévenir la déviance
en étudiant les comportements « à risque » (ex. surveillance des quartiers sensibles).
🎀 La psychiatrie et les asiles : Foucault montre dans Histoire de la folie comment l’État a
enfermé les fous pour les exclure et les contrôler.
🎀 Les prisons deviennent des lieux de rééducation plutôt que de simple châtiment.
🎀 Les hôpitaux psychiatriques classent les individus selon des catégories médicales.
🎀 L’école et l’usine normalisent les comportements par la discipline et la surveillance.
L’État devient ainsi une machine à produire du “normal”, en définissant les comportements
acceptables et en excluant ceux qui s’en écartent.
Foucault montre que l’État ne se contente pas de réguler par la loi (comme chez Weber),
il produit aussi des normes qui influencent ce qui est perçu comme normal
💗 💗 💗
L'État va aussi participer de manière cohérente avec le système économique, fixer des
rôles sociaux qui participent à la solidification de cette période.
🎀
Cette solidification passe par divers processus
🎀
d’intégration
🎀
d’unification
de cadre social spécifique
Exemple ➡️ l'invention de l’usine a tendance à concentrer les ouvriers dans des lieux
uniques alors qu’auparavant les ouvriers étaient des paysans qui à certaines périodes de
🟰
l'année pratiquaient une activité productive. On pousse donc les ouvriers vers les villes où ils
sont concentrés avec les machines Les nouveaux rôles sociaux vont alors se
développer.
L’usine est un lieu très fort dans lequel la modernité va se développer. On concentre le
prolétariat dans les villes et les usines.
Exemple ➡️ on unifie la langue dans tout le pays en obligeant les administrations à parler
français (la III république va obliger les enfants à aller à l'école et apprendre le français). Il a
fallu attendre la 1ère Gm pour que tous les français parlent le français. La France à
développer le monolinguisme.
Exemple ➡️
Il faut attendre le début du 20e siècle pour les unités de mesure commune 🟰
Contribue à une unification et solidification des sociétés.
La modernité solide repose sur une politique visant à développer des institutions pour
➡️
contrôler la population.
Exemple l’armée après la révolution française pour donner un cadre général et des
pratiques (notamment alimentaires).
🎀 L’économie devient autonome et obéit à ses propres lois (offre, demande, marché).
🎀 La société est subordonnée aux impératifs du marché (salaires, prix, concurrence).
🎀 Cela crée des déséquilibres sociaux (précarité, exploitation, crises économiques).
Polanyi critique particulièrement la vision du marché autorégulateur défendue par les
économistes libéraux comme Adam Smith. Selon lui, laisser le marché fonctionner sans
intervention mène à des crises sociales majeures (chômage, pauvreté, inégalités).
Mais ce processus est conflictuel : les forces du marché et les forces sociales s’affrontent
pour définir le degré d’intervention de l’État.
🎀 Après la crise de 2008, de nombreux États ont renforcé les régulations financières pour
limiter les excès du marché.
🎀 Face aux inégalités croissantes, on observe un retour des politiques sociales (hausse du
salaire minimum, protection des travailleurs).
Le concept de réencastrement chez Karl Polanyi montre que l’économie ne peut pas être
totalement séparée de la société. Après chaque période de libéralisme excessif, la société
tente de reprendre le contrôle du marché pour limiter ses effets destructeurs. Ce
mouvement entre désencastrement et réencastrement est une dynamique
fondamentale des sociétés modernes.
🎀 La richesse se crée en haut de la société, notamment par les propriétaires fonciers et les
entrepreneurs.
🎀Cette richesse finit par bénéficier à l’ensemble de la population, à condition que l’État ne
l’entrave pas par des régulations excessives.
🎀 Il défend la libre circulation des biens et l’abolition des privilèges qui freinent la
croissance économique.
Turgot pensait que laisser les plus riches s’enrichir stimulerait l’investissement, la production
et donc l’économie dans son ensemble, ce qui profiterait aux classes inférieures à travers
l’emploi et la consommation.
🎀 Elle justifie les baisses d’impôts pour les riches, censées encourager l’investissement et
la croissance.
🎀 Elle repose sur l’idée que la prospérité des élites finit par “ruisseler” vers les classes
moyennes et populaires.
Elle a été appliquée par Ronald Reagan aux États-Unis et Margaret Thatcher au
Royaume-Uni, mais reste très controversée, car elle ne garantit pas une redistribution
effective des richesses.
🌺 Critiques et limites
🎀 De nombreux économistes montrent que le ruissellement ne fonctionne pas toujours, car
les plus riches peuvent accumuler sans redistribuer.
🎀 Les inégalités tendent à se creuser, car les baisses d’impôts profitent surtout aux élites
sans forcément relancer l’économie.
🌸 Modernité liquide :
Le concept de modernité liquide a été développé par le sociologue Zygmunt Bauman dans
les années 1990 et 2000 pour décrire une transformation profonde des sociétés modernes.
Contrairement à la modernité solide, caractérisée par des structures stables et durables
(État, famille, travail, institutions), la modernité liquide désigne un monde où tout devient
fluide, incertain et instable.
Bauman utilise l’image de la liquidité pour décrire une société où les repères traditionnels
s’effondrent et où tout est en mouvement :
🎀 Les identités sont fragmentées : les individus ne sont plus définis par une classe sociale
ou une nation stable, mais par des choix temporaires et réversibles.
🎀 Les relations humaines deviennent précaires : les liens sociaux sont plus éphémères (ex.
réseaux sociaux, relations de couple instables).
Dans ce contexte, les individus doivent sans cesse s’adapter, se réinventer et gérer
l’incertitude, ce qui entraîne un sentiment d’anxiété et de solitude.
🎀 Consommation effrénée : dans un monde où rien n’est fixe, les individus cherchent du
réconfort dans l’achat de biens et d’expériences.
🎀 Fragilité des liens sociaux : les relations humaines sont moins durables, les
engagements sont plus difficiles (ex. montée du célibat, réseaux sociaux superficiels).
🎀 Crise du politique : les citoyens sont de plus en plus détachés des grandes idéologies et
des institutions traditionnelles.
Bauman ne dit pas que la modernité liquide est entièrement négative, mais il souligne ses
paradoxes :
🎀 Elle offre plus de liberté individuelle, mais au prix d’une insécurité permanente.
🎀 Elle permet plus de mobilité et d’adaptabilité, mais crée aussi une fatigue psychologique.
La modernité liquide est donc un monde de flexibilité extrême, où rien ne dure vraiment, et
où les individus doivent continuellement s’adapter sans pouvoir s’appuyer sur des repères
stables.
Si bauman appel cette modernité liquide d’autres ont données d’autres noms :
➡️
➡️
- Anthony Giddens modernité tardive
➡️
- Ulrich Beck seconde modernité
➡️
- George Balandier sur modernité
- fredric Jameson post modernité
liquide provient du latin « liquidus » qui signifie « qui coule » ou, « qui n’a pas de forme
propre » ou, « en lien avec l’optique »
🟰
La modernité liquide renvoie à une compression spatio-temporelle, la mondialisation donne
à l'humanité un destin commun. Mention de « village global » impact d’épidémie,
d’accident nucléaire etc. Cette répression spatio-temporelle est le résultat d’un processus
humain.
Cours 3 :
🌷 Les états participent à l’émergence d’une nouvelle figure qui est l’individu rationnel
et calculateur, un individu de plus en plus puissant et cultivé, avec des activités
notamment qui lui confère une identité sociale maîtriser notamment par sa place
dans le système de production.
La difficulté c’est que les individus voient leurs identités se fragmentés avec le risque d’une
pathologisation de l’individu, conflit avec ces différentes identités, de plus en plus de relation
🌷
et nous sommes censé devenir des individus spécifiques lors de chacune de ses relations.
🌷
Forme d’attitude blasée, indifférente de la part des individus
Adiaphorie = forme d’indifférence envers les autres
Échange entre parents et enfants s’est appauvri, les relations amoureuses sont en déclin
liées à la modernité liquide.
La modernité liquide génère de l’indifférence et des insatisfactions.
Saskia Sassen travaille sur les questions migratoires en arrivant en France, elle considère
que les migrants sont des acteurs centraux dans ce nouveau capitalisme.
« Ville monde » 🟰 ville qui ont influencée la marche de la planète. Parmi ces villes les
premières à avoir été des villes mondes sont les villes monde d’Italie, des villes comme
gênes ou venise qui sont des petits endroits avec peu de monde, elles sont des villes monde
grâce au commerce internationale, commerce maritime, ces villes ont pu dominer le monde
pendant quelques siècles, venise et gênes sont les villes qui ont financer l’exploration de
Christophe Colomb :
🌷 Anvers, Amsterdam, Rotterdam, peuvent mettre en relation des points très distants
du globe terrestre, deviennent le centre du monde pendant une partie du 17e siècle,
elles ont la capacité à faire converger dans ces endroits les plus grands intellectuels, les
plus grands médecins etc.
Sassen va faire des enquêtes à Tokyo, à Londres et à New York et elle va proposer une
nouvelle chose en parlant de global city.
Londres paris francfort fonctionne dans une sorte de synergie et elles absorbent la bourse
de Madrid milan etc avec cette capacité d’être un des trois piliers de la puissance financière.
🌷 les ALIENS, new york a besoin de centaine de millier de sans papier car il faut rendre
des services au Guest, il faut des gens pour nettoyer les bureaux etc, de gens qui nettoient
la ville, qui construisent des nouveaux bâtiments et détruisent les anciens.
Le sans papier est le super travailleur, il est le rêve du capitalisme cognitif. Ce travailleur
n’est pas cher mais en plus il est cultivé, il parle plusieurs langue etc, il va être capable de
travailler sans droit, sans logement, sans règlement, sous la pression de la dénonciation de
son propre employeur si jamais il conteste son employeur, il est le travailleur ou la
travailleuse (en général ce sont des femmes plus de 60% des migrants sont des femmes)
réguler parfait pour ces villes.
Ce que montre Saskia Sassen c’est que depuis les années 80 le travailleur sans papier
remplace le travailleur local.
Le travailleur sans papier est utilisé puis jeté s’il ne convient plus, s’il va se plaindre des
conditions de travail il finit à la préfecture.
Aux états unis il y a 11 a 12M de travailleurs irréguliers, les Américains en expulsent
350000, malgré le nombre d’expulsés par an il y a toujours autant de sans-papiers car on en
laisse suffisamment entrer pour travailler dans les métiers que les Américains ne veulent
pas, c’est ce que Sassen a montrer dans son étude.
Ce que montre aussi sassen c’est que ces populations en déplacement, ces populations
marginalisées, deviennent un business pour les citoyens. L’industrie des migrations est
un business ex : des entreprises spécialisées pour embaucher des nounous philippines dans les
pays du golfe.
Les pays du monde sont en concurrence les uns et les autres pour attraper ce type
d’individu.
Service de restauration dans ces bateaux ce sont bcp des latinos qui y travaillent.
Les nouveaux travailleurs sont plus cultivés que les anciens, Saskia Sassen montre que ces
populations sont importantes d’un point de vue culturel et politique, car ils sont les plus
revendicatifs dans des micros lutte.
Pourquoi les plus grands apportent beaucoup d’argent à leur actionnaire, car ils payent au
lance pierre leurs employées.
Le sans papier est un potentiel sans papier, il avait des papiers, il en a plus, il avait des
droits, il n’en a plus.
Le Citizen peut devenir un netizen, s’il perd ses papiers et qu’il est né ailleurs, il peut
devenir un netizen.
Le dernier travail de Saskia Sassen s’appelle expulsion, elle intègre la qst environnemental,
la qst de la pollution, elle va s’intéresser à la manière dont les pop se déplacent.
Les plateformes comme Amazon ont besoin de ces travailleurs irréguliers, pour pouvoir les
expulser facilement.
🟰
Ajd si vous êtes un employé vous êtes personnes, on peut vous expulser à n’importe quel
moment Sorte de citoyenneté graduée
➡️ Pour Musso, cette vision est trompeuse, car elle masque des rapports de pouvoir et des
logiques de contrôle.
🌷 Saint-Simon, au XIXe siècle, voyait déjà dans le réseau une nouvelle forme de
société harmonieuse, pilotée par les ingénieurs.
➡️ Le réseau n’est donc pas neutre : il est construit et orienté par des logiques de pouvoir.
🎀 La fausse promesse d’une société en réseau
Contrairement aux discours qui présentent Internet et les réseaux sociaux comme des
espaces de liberté, Musso montre que :
🌷 L’idée d’un monde “sans centre” est une illusion : certains acteurs concentrent
toujours plus de pouvoir (plateformes, États, multinationales).
➡️ La société en réseau ne signifie pas plus d’égalité, mais souvent plus de concentration
du pouvoir sous une apparence décentralisée.
🎀 Conclusion
Pierre Musso montre que le réseau n’est pas un modèle neutre ni naturel, mais un outil de
pouvoir et de contrôle, souvent utilisé pour justifier des logiques économiques et politiques.
Sa critique permet de prendre du recul face aux discours qui présentent Internet et les
réseaux comme des espaces de liberté absolue.
1️⃣ Le capitalisme bourgeois (XIXe siècle – début XXe) : fondé sur l’éthique du travail,
l’épargne et l’autorité hiérarchique.
2️⃣ Le capitalisme fordiste (XXe siècle, jusqu’aux années 1970) : basé sur la
production de masse, la bureaucratie, le salariat stable et la protection sociale.
➡️ Résultat : les travailleurs sont encouragés à être autonomes et passionnés, mais ils sont
aussi plus isolés et vulnérables.
🌷 Le réseau devient central : la réussite ne dépend plus d’une position fixe dans
une organisation, mais de la capacité à entretenir des relations et à “se vendre”.
➡️ Ce modèle crée une nouvelle forme d’aliénation : le travailleur semble libre, mais il est
sous pression constante, toujours incité à se dépasser sans cadre protecteur.
🎀 Conclusion
Boltanski et Chiapello montrent que le capitalisme survit en intégrant ses critiques et en
renouvelant son idéologie. Aujourd’hui, il se présente comme ouvert, flexible et libérateur,
mais cela masque une nouvelle forme de précarisation et d’individualisation. Leur analyse
reste essentielle pour comprendre les évolutions du travail et du pouvoir dans le monde
contemporain.
➡️ La globalisation n’est donc pas seulement un phénomène économique récent, mais une
transformation culturelle et sociale profonde.
🎀 Le concept de “glocalisation”
Robertson est célèbre pour avoir introduit le concept de glocalisation, qui désigne
l’interaction entre le global et le local.
Exemples :
💗 La cuisine fast-food adaptée aux goûts locaux (McDonald’s sert du riz en Asie, des sandwichs
halal au Moyen-Orient).
💗 L’appropriation de la pop culture (ex : K-pop, qui combine influences occidentales et tradition
coréenne).
➡️ La globalisation est donc un processus dialectique, où le local et le global se
transforment mutuellement.
🎀 La globalisation et l’identité
Robertson analyse aussi comment la globalisation redéfinit les identités individuelles et
collectives :
🌷 Elle crée une conscience globale, où les individus se perçoivent comme partie
d’un monde interconnecté.
🌷Mais elle provoque aussi des réactions identitaires : montée des nationalismes,
des mouvements religieux et des revendications culturelles face à l’uniformisation perçue.
➡️ La globalisation n’élimine pas les identités locales ; elle les reconfigure et parfois les
renforce.
🎀 Conclusion
Robertson propose une vision plus complexe de la globalisation, en insistant sur son impact
culturel et identitaire. Son concept de glocalisation permet de comprendre comment les
sociétés locales réagissent et s’adaptent aux dynamiques globales.
Cours 5 :
Son approche est influencée par le marxisme, mais il intègre aussi des perspectives issues
de la sociologie des organisations et des sciences de l’information. Son travail reste central
pour comprendre les transformations contemporaines liées au numérique et à la
globalisation.
Crozier est également à l’origine de “l’analyse stratégique”, une approche qui considère que
les acteurs dans une organisation ne sont pas de simples exécutants, mais des individus qui
cherchent à maximiser leur marge de liberté en fonction des contraintes et des ressources
dont ils disposent. Dans L’Acteur et le Système (1977), coécrit avec Erhard Friedberg, il
développe cette théorie en insistant sur l’importance des stratégies et des interactions entre
acteurs.
🌷 Cela peut se traduire par le choix de pays offrant une main-d’œuvre flexible, des
incitations fiscales, ou encore une stabilité politique favorable aux investissements
étrangers.
🌷Elles préfèrent s’installer dans des hubs technologiques ou des régions avec une
main-d’œuvre qualifiée capable d’assurer la maintenance et l’innovation.
🌷 Les États et les régions jouent un rôle clé en proposant des zones franches, des
allègements fiscaux ou des infrastructures attractives.
🌷 Castells montre que les entreprises ne sont plus passives face aux États : elles
négocient avec eux et choisissent les sites offrant les meilleures conditions pour leurs
intérêts.
5️⃣ Influence des flux financiers et du capital mobile
🟣
Exemple concret : la Silicon Valley et la Chine
La Silicon Valley illustre l’implantation d’entreprises dans un écosystème riche en compétences et en
🟣
innovation, malgré des coûts élevés.
À l’inverse, la Chine a attiré de nombreuses industries en raison de sa flexibilité, de son coût du
travail initialement bas, et des incitations gouvernementales.
Conclusion de sa thèse :
Castells met en évidence que les décisions d’implantation ne reposent plus sur une simple
logique géographique ou économique, mais sur une stratégie en réseau, où la flexibilité,
l’accès à l’innovation et les conditions politiques jouent un rôle clé. L’entreprise devient un
acteur global qui optimise ses choix en fonction d’une cartographie des opportunités
mondiales, plutôt que d’une logique territoriale traditionnelle.
Henri Lefebvre, fait un livre sur les « petites gens » : Il va produire le texte le droit à la ville, il
explique qu’avec l’urbanisation rapide des sociétés occidentales, le terrain au service de la
vie est décisif.
Système arpanet :
🌷
sociologue de la révolution internet.
Grâce à la numérisation des échanges électroniques, les entreprises ne vont plus
être attachées à un territoire, elle va pouvoir se délocaliser et gérer à distances les zones de
vente etc ce qui va permettre au capital du monde de se mettre en mouvement et de se
dématérialiser.
🌷
3 concepts :
🌷
Le capitalisme informationnel
🌷
La société en réseau
L’espace des flux
Castells reconstitue les éléments qui ont présidé à l’information qui commence avec le
télégramme au 11e siècle.
Cette revue se développe dans les années 40 avec les transistor et les circuit intégré, il y a
des radios dans les années 40 mais elles sont grosses et il s’en vend peu, cette technologie
de la radio va être une rev elle met 80 ans à pénétrer dans les foyers des individus, la micro
électronique s’installe dans la côte ouest des usa après la seconde guerre mondiale , cette
nouvelle industrie s’installe dans ou à côté dans campus universitaire ou à côté des cinéma,
on est pas dans qlq chose qui sent la sueur du travail.
Ça remodèle le capitalisme industriel moderne pcq c’est basé sur l’innovation, la science est
🌷
le ménage qui fait accélérer les innovations qui vont aspirer de toutes les compétences :
La maîtrise de l’information, il faut être informé avant les autres, premier informer
🌷
= premier investisseur.
La logique du réseau (le mot réseau vient de prêt = rétiaire).
Rev de la communication qui est lié à cette forme de capitalisme informationnel car cette
connaissance n’est pas simplement une connaissance accaparait par qqun mais c’est une
connaissance mise en mouvement par internet etc donc ce qui fait la valeur de cette
connaissance c’est qu’elle soit en circulation.
L’échange d’information fait la différence dans ce mode de production capitalistique
La particularité c’est d’abord que c’est une forme d’échange d’info notamment avec la
démocratisation d’accès au personnel computer lentement au début dans les années 80, les
années 90 se caractérise par la généralisation de l’équipement en micro-ordinateur puis de
l’équipement en téléphonie mobile, qu’est ce qui fait la démocratisation c’est la baisse des
prix unitaire des informations et faire baisser le prix de la connexion.
On change la circulation et le sens de la circulation des choses.
Pour la première fois les usagers deviennent des producteurs d’information et que l’essentiel
de ce qu’il y a c’est nous qui le produisons.
La communication de masse traditionnelle est du haut vers le bas, le récepteur ne peut
jamais être un émetteur.
Les récepteurs sont aussi les production et c’est un changement radical dans la société bien
Qu’il y ait cette règle dès 1990 :
🌷 Capacité à échanger et discuter en continue grâce à internet, au réseau.
🌷 Capitalisme cognitif, ce n’est même plus l’information mais la connaissance.
On peut non seulement produire des infos, choisir nos interlocuteurs, avant que les gens
➡️
aient seulement les informations qu’on leur donne.
Ajd nous avons le choix de lire n’importe quel journal, à l’époque ce n’était pas possible
Capacité de choix, est une capacité d’émancipation.
L’articulation de toute les formes de communication dans une forme d'hypertexte (notion sur
la possibilité qui est mis en place par l’inventeur du net, possibilité d'avoir plusieurs feuilles
d’information timber nelly), l'architecture.
« L’articulation de toutes les formes de communication dans une forme en un hypertexte numérique
composite et interactif comprenant mêlant et recombinant dans leur diversité, toutes les expressions
culturelles issus de l’interaction humaine est un fait historiquement nouveau »