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Le mémoire analyse le risque de crédit au sein de l'institution de micro-finance PADME-KANDI, en mettant en lumière les causes de la dégradation de la qualité de son portefeuille de crédit depuis 2010. Il aborde les défis rencontrés par l'institution, notamment le remboursement des crédits et la gestion des risques. L'étude se structure en trois chapitres, incluant la présentation du cadre institutionnel, la méthodologie de recherche et l'analyse des résultats.

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Le mémoire analyse le risque de crédit au sein de l'institution de micro-finance PADME-KANDI, en mettant en lumière les causes de la dégradation de la qualité de son portefeuille de crédit depuis 2010. Il aborde les défis rencontrés par l'institution, notamment le remboursement des crédits et la gestion des risques. L'étude se structure en trois chapitres, incluant la présentation du cadre institutionnel, la méthodologie de recherche et l'analyse des résultats.

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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT UNIVERSITAIRE LES COURS SONOU

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU


DIPLÔME DE LA LICENCE

PROFESSIONNELLE

FILIERE : Comptabilité Finance d’Entreprise

THEME :

ANALYSE DU RISQUE DE CREDIT DANS UNE


INSTITUTION DE MICRO-FINANCE : Cas de
PADME-KANDI

Maitre de stage : Réalisé par : Sous la direction de :


Monsieur MOUSSA Iliassou ABOUDOU Aminou Docteur Séverin BOKINI
BOURAIMA DAFIA Loukayatou Enseignant à l’université les Cours
Sonou de Parakou

Mai 2024
AVERTISSEMENT

L’institut universitaire les Cours Sonou


n’entend donner ni approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions
doivent être considérées comme propres à leurs
auteurs.
DEDICACE
A:

*mon Père ABOUDOU Imorou

*ma Mère BIO Lamatou

*mon feu Père BOURAIMA Défia

*ma Mère ISSA Safia


REMERCIEMENTS

Ce mémoire a été réalisé avec le concours fort apprécié des personnes auxquelles
nous témoignons notre profonde reconnaissance. Il s’agit entre autres de :

 Docteur S é v é r i n BOKINI, Enseignant à la UFR-SEG à l’Université de Parakou,


notre maitre de mémoire qui a accepté nous superviser, guider dans la réalisation de ce
travail. Cela a été un grand plaisir pour nous d’avoir travaillé avec vous ;
 Le directeur des études de l’institut universitaires les cours sono de
Parakou
 Les membres du jury, qui ont accepté de consacrer leur précieux temps pour
L’appréciation de ce document ;
 Toute l’administration et le corps professoral de l’institut universitaire les
Cours sono pour avoir participé à cet accomplissement ;
 Tous nos parents pour leur soutien, accompagnement et sacrifice tout au long de
nos années d’études. Merci également pour leur tendresse, leur attention et leur
encouragement ;
 Tous ceux qui de près ou de loin, de quelle manière que ce soit, ont apporté une touche
particulière à la réalisation de ce mémoire.
LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Tableau de bord de l’étude


Tableau n°2 : le taux de respect des échéances
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATION

ACP : Association des Clients du PADME AG :


Assemblée Générale
BCEAO : Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest
CCIB : Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin
CGAP : Groupe Consultatif d’Assistance aux Pauvres CODIR
: Comité de Direction
CP : Chargés de Prêts
DID : Développement International Des Jardins
FBB : Financial Bank Bénin
FECECAM : Fédération des caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel
FENAB : Fédération des Artisans du Bénin
FINADEV : Financial Développent
FOGA : Fonds de Garanties au profit des Artisans
ICD : Institutions de Crédit Direct ID :
Initiative Développement IMF : Institution
de Micro finance
INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADME : Association pour la Promotion et l’Appui au Développement des Micro-entreprises

Vii
PAPME : Agence pour la Promotion et l’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises
PAR : Portefeuille à Risque
PARMEC : Projet d’Appui à la Règlementation des Mutuelles d’Epargne et de Crédit
PAS : Programme d’Ajustement Structurel
PEFAB : Crédit au Profit des Femmes du Secteur de l’Agro-alimentaire du Bénin
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PROFIDA : Crédit au Profit des Jeunes Diplômés Artisans
SFD : Structures de Financement Décentralisées UMOA :
Union Monétaire Ouest Africaine
VITA : Volontiers In Technique Assistance
RESUME

« Analyse du risque de crédit dans une institution de micro finance : Cas de


PADME- KANDI » est un thème assez vaste. Il peut être abordé sous plusieurs angles, mais
nous nous sommes évertués à concentrer nos efforts sur la gestion des risques de crédit au
PADME.

Cependant, l’intérêt du contenu de ce mémoire repose essentiellement sur les


différentes causes liées à la dégradation de la qualité du portefeuille de crédit au PADME
depuis 2010

La lamentable et regrettable situation de données dites secrètes, combinée aux autres


facteurs nous ont amenés à limiter nos recherches.
SOMMAIRE

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE


ET PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
SECTION1 : Cadre physique de l’étude
SECTION 2 : Problématique de recherche

CHAPITRE2 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE


L’ETUDE

SECTION 1 : Objectifs, hypothèses et revu de littérature.

SECTION 2 : La méthodologie de recherche

CHAPITRE3 : PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE ET VERIFICATION


DES HYPOTHESES
SECTION 1 : Vérification des hypothèses et établissement du diagnostic

SECTION 2 : Propositions de solutions et conditions de mise en œuvre


CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
L’essor de l’économie monétaire, la facilité des opérations de change et l’interdépendance
des marchés de capitaux ont favorisé l’intensification des relations des banques et
établissements de crédit avec les autres agents économiques.
Mais la crise économique des années 80 a précipité la population béninoise dans un
profond abîme de pauvreté. Il fallait donc promouvoir l’auto emploi par la création de
micro- entreprises pour réduire un tant soit peu cette pauvreté. Pour lancer leurs entreprises,
financer leurs investissements ou leurs consommations, les agents économiques disposent
rarement en propre et au moment opportun de tous les capitaux nécessaires. Grâce au crédit,
les divers besoins exprimés peuvent être satisfaits.
Ainsi, il revient aux institutions de micro finance (IMF) d’assurer le relais des
banques classiques dans le financement des activités de micro entreprises. Le nouveau cadre
institutionnel mis en place dans les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) et
utilisé par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans la conduite
de la politique monétaire de l’union, n’a fait que favoriser la prolifération d’un système
bancaire informel, plus proche des petites et moyennes entreprises (PME) et des micro-
entreprises. Il faut reconnaître que ces “banques” de taille très modeste ont pu mobiliser des
ressources très importantes qui ont donné un poids non négligeable aux activités de la micro
finance. Le Bénin peut être cité à titre de pays phare dans cette expansion rapide de la
finance décentralisée. Le développement du secteur de la micro finance est dû,
essentiellement, aux institutions mutualistes et/ou coopératives, aux institutions de crédit-
épargne, aux organisations non gouvernementales (ONG) et à certaines structures d’appui.
Les institutions de micro finance sont devenues une composante importante de
l’architecture financière dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique
et en particulier dans l’Union
Monétaire Ouest Africaine (UMOA) en raison de la masse d’argent brassée : 173,4 milliards
FCFA à fin 2003 en hausse de 21,6 milliards FCFA par rapport à 2002 et de l’ampleur de la

clientèle issue de toutes les couches sociales1.


L’engouement suscité par la micro finance a favorisé au Bénin son positionnement
Stratégique au milieu de nombreuses actions soutenues par les bailleurs de fonds et l’Etat
en faveur du développement. Ainsi l’Association pour la Promotion et l’Appui au
Développement des Micro Entreprises est née et poursuit sa mission de prestation de services
financiers de proximité aux personnes à faibles revenus tout en assurant la pérennité de
l’institution..
Néanmoins, elle est confrontée à certains problèmes tels que : le remboursement des crédits par
les clients, la satisfaction de la clientèle, la concurrence, les stratégies et procédures employées
par l’équipe pour optimiser la performance financière de l’institution.
Si le crédit assure la viabilité d’une IMF, il peut également causer sa perte, car le
crédit représente également le principal risque d’affaires de l’institution financière. Le crédit
a pour conséquence la dispersion des actifs de l’institution entre les mains d’une multitude
d’emprunteurs. Cette situation rend la gestion de la fonction crédit très complexe et parfois
périlleuse. C’est ainsi qu’on commence à enregistrer des taux de crédits impayés non
négligeables au niveau de l’institution. Or il faut rappeler qu’au nombre des problèmes
ayant entraîné la faillite des anciennes banques d’Etat, il y a eu le manque de rigueur dans la
gestion de crédits. Cela a eu pour conséquence le non recouvrement de crédits octroyés.
Pour prévenir la répétition de cette situation, il convient de s’intéresser très tôt au
problème et de l’analyser pour en dégager les causes afin de ressortir les approches de
solution.
C’est dans le souci de concrétiser cette suggestion que le thème

« ANALYSE DU RISQUE DE CREDIT DANS UNE INSTITUTION DE


MICROFINANCE : Cas de PADME-KANDI » a retenu notre attention. Le développement
de ce thème se présente en trois chapitres.

Le chapitre1 se focalisera à la présentation du cadre institutionnel de l’étude et de la


problématique de recherche.
En ce qui concerne le chapitre2, il s’intéressera du cadre théorique et méthodologie
de recherche.
Enfin, le chapitre 3, sera consacré à la présentation des résultats, analyse et de la
vérification des hypothèses.
Chapitre1

PRESENTATION DU CADRE
INSTITUTIONNNEL DE L’ETUDE ET
PROBLEMATIQUIE DE

RECHERCHE
SECTION I : CADRE PHYSIQUE DE L’ETUDE
PADME est l’institution financière sur laquelle nous avons effectué nos recherches en vue de
la réalisation de ce mémoire professionnel. Nous présenterons cette structure de façon générale
et ensuite, ses prestations.
I- Historique et missions du PADME-BENIN
D’abord, nous présenterons son historique et ensuite sa mission.
A- Historique
Le secteur financier béninois a connu de profondes transformations au cours des
années 1990 dans le cadre des différents programmes d’ajustement structurel. Afin de
répondre à la disparition des banques de développement publiques et de financer l’immense
secteur informel rural et urbain, plusieurs IMF sont nées, souvent avec l’appui de la
coopération internationale.
Ainsi le PADME (Projet d’Appui au Développement des Micro Entreprises) a été

créé sous forme de projet le 1er septembre 1993 par le gouvernement béninois, sous
financement de la Banque Mondiale, avec l’assistance technique de VITA pour atténuer les
effets sociaux du Programme d'Ajustement Structurel (PAS). Ensuite il a suivi les
principales évolutions institutionnelles suivantes :

• Phase pilote à Cotonou du 1er septembre 1993 au 30 août 1995 pour tester et affiner
les différentes stratégies et mécanismes pour assister efficacement les micros entreprises

• Phase de consolidation du 1er septembre 1995 au 31 octobre 1998 pour le


perfectionnement du système et l’ouverture d'une agence à Porto-Novo ; Phase
d'institutionnalisation :

Création le 23 décembre 1997, d’une association de type ‘’Loi 1901’’ pour prendre
Le relais du projet PADME ; Reconnaissance officielle de l’association par le
Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Administration Territoriale comme une
association de type loi 1901 (récépissé n°

98/400/MISAT/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du 31 décembre 1998) ;

Reconnaissance de l’association comme une association d'utilité publique par le


Décret présidentiel n° 99-250 du 18 mai
1999 ;

Transfert de l’actif et du passif du projet à l’association par une convention datée du


06 septembre 1999 entre le Ministre des Finances et de l’Economie et le Président
de l’association ;
B- Mission du PADME
L’équipe de direction, le Conseil d’Administration et l’ensemble du personnel adhèrent à la
mission du PADME : « Accès facile et rapide au crédit à tous les micro entrepreneurs ». Cette
mission et la personnalité charismatique du Directeur Général (DG) ont créé une véritable
culture d’entreprise centrée sur l’efficacité et le service au client. Elle Transparaît à tous les
niveaux de l’institution et elle est une source de motivation du personnel. Cette mission
combine objectifs sociaux et financiers. L’équipe de direction est consciente de l’importance
de l’autonomie financière du PADME mais fait aussi le choix de servir sa population cible
initiale.
Ainsi le PADME offre une gamme variée et différenciée de services financiers adaptés aux
besoins spécifiques de chaque groupe et spécialement au développement de la micro entreprise
; plus précisément, il s’agit d’accroître l’efficacité et la rentabilité des micros entreprises et
de consolider les emplois créés dans ce secteur.
II- Structure organisationnelle et fonctionnement
D’abord, nous présenterons l’organisation de l’institution et ensuite son
Fonctionnement.
A- Structure organisationnelle
Le PADME est une association de personnes morales. Les membres fondateurs de
L’association sont repartis dans les groupes ci-
après :
Groupe 1 : les micros entrepreneurs représentés
par l’Association des Clients du P A D M E
(ACP) et la Fédération Nationale des Artisans du Bénin
(FENAB) ;
Groupe 2 : le personnel de l’institution représenté par
la direction générale ;
Groupe 3 : les partenaires financiers représentés par la Financial-Bank et le PAPME ;
Groupe 4 : les institutions d’appui représentées par la Chambre du Commerce et d’Industrie
du Bénin (CCIB) et l’ONG Américaine AFRICARE- BENIN ;
Groupe 5 : l’Etat représenté par le Ministère du Plan, de la Restructuration Economique et de
la Promotion de l’Emploi.
L’association jouit de la double autonomie administrative et financière. Elle assure
sa propre gestion et est administrée conformément à son manuel de procédures, ses statuts,
son règlement intérieur et aux dispositions des conventions qu’elle a conclues.
Dans l’organigramme de PADME, les fonctions se répartissent de la façon suivante

Le Directeur Général (DG)

Il a pour rôle d’assurer la gestion courante et le bon fonctionnement de l’institution.

Le Service Gestion des Risques


Il est chargé d’identifier les risques et de mettre en place des politiques afin de les
Prévenir.

Le Service Crédit

Il assure la mise en œuvre de la politique de crédit au plan national et coordonne-les


Activités de toutes les agences.

Le Service Audit Interne

Son rattachement au DG lui confère une indépendance vis-à-vis des services qu’il
audite. Il est principalement concerné par les tâches d’évaluation de contrôle de conformité
et de vérification de la fiabilité du système global. Ses principales activités concernent :

Ø La supervision de la conception et la mise en œuvre des procédures.

Ø Le contrôle du respect strict des procédures.

Ø L’accomplissement des missions diverses à lui confiées par le DG.


Le Service Administratif Son rôle
est :
- d’approvisionner et de gérer les moyens généraux ;
- de gérer le stock et les immobilisations ;
- de procéder périodiquement à l’inventaire des stocks ;
-de veiller à la bonne gestion des problèmes logistiques du PADME et à la sécurité des
biens de ce dernier,
Le Service Informatique

Il a s s u r e l a c o n c e p t i o n d u s y s t è m e d ’ i n f o r m a t i o n e t l a m a i n t e n a n c e d e s
o u t i l s informatiques. Il garantit aussi la qualité du traitement de l’information.
Le Service Ressources Humaines Il a
pour mission de :
• Assurer la conception des stratégies de rémunération, de recrutement, d’évaluation et de
Formation du personnel ;
• Assurer la mise en application de la politique de gestion des ressources humaines.

Le Service Marketing, Recherche et Développement

Il assure :
- La conception des stratégies marketings ;
- L’identification des outils performants pour améliorer l’efficacité sociale et financière
de l’organisation ;
- La mise en application des politiques marketings et des initiatives orientées sur la
satisfaction de la clientèle.
Il est générateur d’idées novatrices.
Le Service Comptable et Financier
Il assure la gestion comptable et financière du PADME, la gestion des risques et la préparation
des missions d’audit et d’inspection. Il rédige les rapports financiers et d’activités de
l’institution.
B- Fonctionnement de l’institution
La Direction Générale s’appuie sur les organes techniques suivants pour l’orientation et
La coordination des activités au sein du réseau
PADME.
1- Les organes techniques

a. Comité de Direction (CODIR)


Le Directeur Général, le Directeur Général Adjoint et les Chefs Services constituent
le Comité de Direction (CODIR) qui est une structure d'aide à la décision de la direction
générale. Le CODIR se réunit une fois par semaine et ses travaux font l'objet d'un compte-
rendu.
b. Comité de Crédit

Le comité de crédit est une instance d’analyse et d’approbation des demandes de


crédit. Il se réunit au moins une fois par semaine dans chaque bureau de zone ou agence et
présidé par le Chef d'Agence ou le Chef de Bureau. Il est composé des chargés de prêts de
l'agence ou du bureau concerné et de l’agent administratif ou l’agent de bureau.

2 - Réseau du PADME

Le réseau du PADME couvre les principales villes du Bénin et quelques villes moyennes.

Les activités du PADME ont pour cadre le siège de l'organisation, les agences régionales et les
bureaux de zones. Ce réseau se présente ainsi qu’il suit :

.
Titre : le réseau du PADME

Agences régionales de PADME

Siège (Cotonou)

Agence (Cotonou)
Agence(porto) Agence (Parakou) Agence (Abomey)

Bureau de Zone (12) Bureau de Zone (18) Bureau de Zone (8) Bureau de zone (9)

18

14 Secteurs
32 Secteurs 18 Secteurs 14 Secteurs
19 CPs
13 CPs 19 CPs 14 CPs

Source : Nous même


Elles sont le relais du siège au niveau d’une région donnée. Elles bénéficient d’une grande
délégation de pouvoir et de responsabilités pour conduire l’ensemble des opérations dans leur
région. Une agence a pour vocation d’apporter le soutien logistique nécessaire à l’activité de
crédit que développent les bureaux de zones. Actuellement le PADME intervient sur toute
l’étendue du territoire national et dispose de quatre agences : Cotonou, Porto-Novo, Parakou et
Abomey, et Kandi.
Titre : Les agence de PADME

Kandi

PARAKOU

ABOMEY

PORTO

COTONOU

V
o

Source : Rapport des activités de PADME


I. Les services non financiers

Avant la mise en place des crédits, le PADME organise deux séances d’information de
sensibilisation et de formation à la bonne gestion des micros entreprises.
Ces séances permettent aux clients potentiels d’être informés de manière générale
sur le PADME et sur ses produits (conditions d’éligibilité, frais, garanties, etc.). De même
les clients sont sensibilisés sur l’importance de la tenue de la comptabilité (notamment la
tenue des cahiers d’achats et de ventes), la séparation de la caisse de l’entreprise de leur
propre poche. Des aspects concernant le marketing et le respect des engagements envers
les fournisseurs et les partenaires financiers sont aussi abordés. A ces séances, s’ajoute
l’appui conseil des Chargés de prêts aux bénéficiaires des crédits.

En moyenne, ce processus dure 15 jours pour les nouveaux clients et moins d’une
Semaine pour les bons clients en renouvellement

II. Les produits financiers offerts par l’institution


Les services financiers sont constitués essentiellement par les types de crédits, ci- dessous,
consentis aux personnes à faible revenu (les particuliers ayant une source de revenu régulière,
les micros entrepreneurs exerçant ou désireux d’exercer une activité et/ou les ONG de micro
financent). Il s’agit du :

- micro crédit individuel,


- micro crédit de caution solidaire (crédit aux groupes de trois personnes et crédit aux
groupements de cinq à trente personnes)
Titre : Répartition des crédits ressources affectés
par secteur d 'activités

1%

33%
Service

66%

Fabrication
Commerce

Commerce Fabrication Service


A. Le micro crédit individuel
Le PADME consent des crédits individuels d’un montant variant de 20 000 FCFA à
20 000 000 FCFA, pour une durée maximale de 18 mois avec un taux d’intérêt de 2%
dégressif par mois. Ce crédit est destiné au financement des activités génératrices de
revenus et est assorti obligatoirement d’une garantie réelle (parcelle, nantissement de biens
ou gages sur véhicules ou d’une caution sur salaire). Cette garantie peut être la propriété de
l’emprunteur lui-même ou d’une tierce personne appelée avaliseur. Le client peut solliciter
une période de différé pouvant atteindre 3 mois si son activité l’exige. Aussi faut-il préciser
que pour le premier crédit, le montant ne peut excéder 2.000.000 FCFA. Toutefois, si la
garantie est une parcelle non lotie ce premier montant ne peut excéder 500.000 FCFA.
B. Les micros crédits de caution solidaire
1. Le micro crédit de groupe
Ce sont des crédits accordés aux membres de groupes de caution solidaire constitués
par trois micros entrepreneurs. Les membres du groupe doivent provenir de la même couche
socio-économique. Ils se choisissent eux-mêmes et s’entendent pour désigner leur
responsable. Ils sont toujours au nombre de trois (03). Chaque membre du groupe possède
sa propre entreprise et reçoit le même montant de crédit que les autres. Dans le groupe,
chacun est étroitement lié au succès de l’entreprise de l’autre car en cas de cessation de
paiement de l’un, les autres prennent sur eux la responsabilité de rembourser son crédit. Le
montant du crédit qu’un membre du groupe peut obtenir varie entre 20.000 FCFA et
500.000 FCFA pour une durée maximale de 18 mois avec un taux d’intérêt dégressif de 2%
par mois. La périodicité de remboursement est mensuelle avec un délai de différé pouvant
atteindre 3 mois si l’activité menée l’exige. En dehors de la caution solidaire que les
membres du groupe s’offrent les uns aux autres, aucune autre garantie n’est demandée au
groupe
2. Les micros crédits aux groupements
On distingue le groupement d’entreprises et le groupement d’entrepreneurs. Le
groupement d’entreprises est constitué par des micros entrepreneurs exerçant en commun
une activité génératrice de revenu. Le crédit sollicité est investi dans cette activité menée
ensemble par tous les membres du groupement.
Le groupement d’entrepreneurs quant à lui est composé des micros entrepreneurs ayant chacun
son entreprise indépendante et celle des autres membres du groupement. Chaque membre du
groupement reçoit un montant de crédit correspondant à la capacité de remboursement de son
entreprise.
Les membres d’un groupement doivent provenir de la même couche socio-économique. Ils se
choisissent eux-mêmes, élaborent leur statut et règlement intérieur puis désignent leur
responsable. Dans le groupement, chacun est étroitement lié au succès de l’entreprise de l’autre
lorsqu’il s’agit d’un groupement d’entrepreneurs ou au succès de l’activité menée en commun
s’il s’agit d’un groupement d’entreprises ; car, en cas de cessation de paiement de l’un, les
autres prennent sur eux la responsabilité de rembourser son crédit.

Les conditions de taux et de durée sont les mêmes que les autres crédits. La périodicité peut
être mensuelle, trimestrielle, etc. Avec un délai de différé pouvant atteindre 3 mois si
l’activité menée l’exige. Les groupements sont constitués de 05 à 30 personnes.

SECTION II : PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE


Dans cette section, nous allons procéder aux choix et à la spécification de la problématique,
ensuite nous dégagerons la vision globale de résolution de la problématique choisie.
I- Problématique
Des observations du cadre d’étude, nous avons dégagé trois

Problématiques, à savoir :

- Problématique de la gestion non efficace des crédits par les clients de PADME ;

- Problématique de l’accès difficile des micro-entreprises aux crédits de PADME ;

- Problématique de la baisse des performances du PADME.

Notre étude va porter sur la problématique de la baisse des performances du PADME


Pour deux raisons, à savoir :

• La problématique n°1, celle de la gestion non efficace des crédits par les clients
de PADME est beaucoup plus axée sur la clientèle que sur l’institution. Or notre
ambition c’est de maîtriser le risque de crédits.
• En ce qui concerne la problématique n°2, celle relative à l’accès difficile d e s
micro-entreprises au crédit est moins intéressante car elle est liée à
l’amélioration des conditions pour rendre l’accès vraiment facile et rapide aux
micro- entrepreneurs.
Rappelons que le problème général qui se rapporte à la problématique choisie est
celui de la baisse des performances du PADME. Il est caractérisé par les problèmes
spécifiques ci- après :
Ø La dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du PADME pour lequel le
taux de portefeuille à risque est passé de 0,27% en 2020 à 10,82% en 2020 et à 10,19% en 2021
contre une norme de la BCEAO de 3% ;
Ø La mise en place de mauvais crédits ;
Ø La mauvaise couverture des risques de crédit au PADME.
C’est donc dans le souci d’apporter notre contribution au PADME pour assurer sa
viabilité financière que nous avons décidé de mener notre réflexion sur le thème « Etude et
analyse du risque de crédit dans une institution de micro finance : Cas de PADME-Bénin ».

II- Spécification de la problématique


La micro finance ou « la banque des pauvres » est l’ensemble des services financiers
délivrés dans un cadre formel et destinés aux populations à faibles revenus n’ayant pas
accès au système bancaire classique mais exerçant une activité économique ou ayant un
projet économique.
En effet depuis quatorze ans, l’association pour la Promotion et l’Appui au
Développement des Micro-Entreprises (PADME) s’est résolument mise au service des
populations défavorisées à travers l’offre de services financiers adaptés à leurs besoins.
Cette institution doit, après une si longue expérience dans le domaine de la micro finance,
pouvoir garantir sa pérennité.
Mais force est de constater que la qualité du portefeuille s’est dégradée et le taux de

Portefeuille classé à risque est maintenu au-delà de 10% entre les exercices 2011 et 2012

Pour la même période, le taux de pertes sur créances est passé de 1,74% à 17,25%. Le
nombre de crédits actifs en fin d’année 2021 était 32 686 pour un encours de 16 440 394
963 FCFA contre une prévision de 60 000 crédits pour 30 milliards FCFA, soit une
réalisation de
54,80% en 2021. Nous constatons ainsi qu’il y a une baisse des performances de l’institution
pouvant porter atteinte à sa viabilité financière.
La pérennité d’une institution de micro finance passe par sa viabilité financière qui
lui permet d’atteindre son équilibre financier et de garantir son autonomie en l’absence de
subventions.
Rappelons que le problème général q u i se rapporte à la baisse des performances du
PADME nous amène à maintenir les trois problèmes
Spécifiques initialement retenus. Il s’agit de :
Ø La dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du
PADME ;
Ø La mise en place de mauvais crédits ;
Ø La mauvaise couverture des risques de crédit au PADME.
Les propositions de solution à ces trois problèmes spécifiques retenues dans le cadre
de notre recherche auront pour but de permettre à PADME de cerner les motifs de
dégradation de la qualité de son portefeuille afin d’assurer sa pérennité par une politique de
maîtrise et de gestion des risques de crédit.
Les propositions de solution à ces trois problèmes spécifiques retenues dans le cadre
de notre recherche auront pour but de permettre à PADME de cerner les motifs de
dégradation de la qualité de son portefeuille afin d’assurer sa pérennité par une politique de
maîtrise et de gestion des risques de crédit.
I. Approche générique de résolution du problème général
Notons que le problème général est celui de la baisse des performances du PADME.
Les agents chargés de la mise en place des crédits prennent constamment des risques en prêtant
de l’argent aux personnes sans historique en matière de crédit, ou qui ne tiennent aucune
comptabilité de leurs activités commerciales ou qui n’ont pas de garantie à offrir
Mais il est très important de prendre des risques calculés et il convient alors de
rechercher les différentes causes liées au phénomène des impayés constatés mettant la vie de
l’institution en danger. Il s’agira essentiellement de favoriser une réduction des risques de
crédit au PADME afin d’assurer sa pérennité. Nous sommes ainsi dans la théorie de la
gestion efficace des risques de crédits dans une institution de micro finance ; théorie qui
sera présentée dans ses compartiments par rapport aux différents problèmes spécifiques
identifiés plus haut.
II. Approches génériques de résolution des problèmes spécifiques
A. Approche générique liée au problème spécifique n°1

En ce qui concerne le problème spécifique n°1 relatif à la dégradation vertigineuse de la qualité


du portefeuille de crédit au PADME, nous pouvons dire qu’il s’agit de la baisse des
performances de l’institution caractérisée par l’évolution de façon exponentielle du taux de
portefeuille à risque qui se retrouve à 10,82% en 2005 et 10,19% en 2006 alors que la norme
fixée par la BCEAO est de 3% maximum. On constate également l’incapacité de

L’institution à faire face au recouvrement des impayés d’où le taux de perte sur créance se
Chiffre à 17,25% contre une norme de 2% maximum.

Ainsi, une approche générique basée sur les méthodes d’évaluation du risque de
crédit et de la mise en place d’une politique efficace de recouvrement des impayés s’avère
nécessaire pour la réflexion sur ce problème de manière à améliorer la qualité du
portefeuille de crédit.
B. Approche générique liée au problème spécifique n°2
Quant au problème spécifique n°2 portants sur la mise en place de mauvais crédits,
retenons qu’il faut entendre par mauvais crédits, les crédits dont les dossiers ont été mal
étudiés en ce qui concerne la qualité et la moralité de l’entrepreneur ainsi que la mauvaise
appréciation de sa capacité financière à prendre des engagements. Il s’agit aussi du mauvais
suivi ou du quasi-inexistant suivi des clients par l’institution après le déboursement du
crédit. On notera également des crédits mis en place par complaisance et des Crédits fictifs.
La survie de l’institution de micro finance dépend du respect rigoureux des procédures de
mise place des crédits, de l’intégrité et de la compétence des Chargés de prêts.
L’inobservance de ces dispositions peut menacer la rentabilité de l’institution comme nous
l’avons constaté au PADME qui a réalisé une perte sèche de 1.504.167.295 FCFA en 2020
contre un excédent de 605.419.633 FCFA en 2021.

Une approche générique basée sur l’application stricte des procédures et nouvelles techniques
d’analyse des dossiers de crédit est nécessaire pour corriger la mauvaise étude des dossiers de
crédit et la non-maîtrise des mesures techniques de protection contre le risque

C- Approche générique liée au problème spécifique n°3


Enfin, pour ce qui est du problème spécifique n°3 relatifs à la mauvaise couverture du risque
de crédit au PADME, il s’agit de l’inexistence des techniques d’évaluation et de certification
des garanties reçues. Par exemple, la valeur d’une sûreté personnelle dépend de la surface
financière et de l’honnêteté du garant. La caution solidaire n’est pas idéale non plus. Car la
solidarité ne peut fonctionner entre des membres de petite condition. Ainsi la mauvaise
appréciation des garanties peut engendrer les difficultés dans le recouvrement des impayés
entraînant des créances irrécouvrables. De ce fait, l’analyse de ce problème fera référence à
une approche générique basée sur des mesures juridiques de protection du risque de crédit.
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE
La vision globale d e résolution étant déjà dégagée, nous allons procéder dans un
premier temps à la fixation des objectifs, à la formulation des hypothèses de l’étude ;
ensuite, à la revue de littérature et enfin à la méthodologie de la recherche adoptée pour
cette étude.

Dans un second temps, nous passerons à la réalisation des enquêtes, puis à l’analyse
des
Données.
SECTION I : OBJECTIFS DE L’ETUDE

En tenant compte des problèmes spécifiques à résoudre, nous allons fixer les objectifs à
atteindre, poser les hypothèses de travail, élaborer le tableau de bord de l’étude et finir sur la
méthodologie de recherche liée à l’étude et à l’analyse du risque de crédit au PADME.

Problème général

La baisse des performances de l’institution PADME.

Problèmes spécifiques

Ø La dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille de crédit du PADME pour


lequel le taux de portefeuille à risque est passé de 0,27% en 2001 à 10,82% en
2020 et à 10,19% en 2021 contre une norme de la BCEAO de 3% ;

Ø La mise en place de mauvais crédits ;

Ø La mauvaise couverture des risques de crédit au PADME.

I - Objectifs de l’étude
Ces objectifs sont de deux ordres. Nous avons l’objectif général et les objectifs
Spécifiques.

A - Objectif général
L’objectif général de cette étude est de maîtriser des risques de crédit pour assurer
la pérennité financière de l’institution PADME.

B– Objectifs spécifiques
Ils peuvent se formuler comme suit :

•Identifier les causes de la dégradation de la qualité du portefeuille ;

•Etudier les causes de la mise en place de mauvais crédit ;


•Etudier les raisons de la mauvaise couverture des risques de crédit
II- Hypothèses de l’étude
Pour atteindre ces objectifs, nous avons formulé des hypothèses devant servir de base
À la collecte des informations. Ces hypothèses au nombre de trois s’énoncent comme suit :

H1 : Différentes causes sont liées au non-remboursement des crédits et


constituent ainsi les motifs liés à la dégradation de la qualité du portefeuille de crédits au
PADME.

H2 : La mise en place de mauvais crédits s’explique par les mauvaises pratiques


Orchestrées par les agents dans l’étude et l’approbation des dossiers de crédits.

H3 : La mauvaise appréciation et évaluation des garanties acceptées au PADME


Contribue à la mauvaise couverture des risques de crédits.

III- Tableau de bord de l’étude


Nous ne pouvons présenter le tableau de bord de l’étude sans évoquer au préalable
son rôle. Le tableau de bord est un outil récapitulatif des grands centres d’intérêts de la
recherche effectuée. Il sert de repère à l’évolution future de l’étude en termes de la
méthodologie à adopter, la revue de littérature, du diagnostic, puis de la solution à
proposer. Ce tableau est constitué de la problématique choisie, les problèmes spécifiques
retenus, les
Tableau n°1 : Tableau de bord de l’étude : « Analyse du risque de crédit dans une institution de micro finance : Cas de
PADME-Bénin. »

Niveau d’analyse Problématiques Objectifs Causes supposées Hypothèses


Problème général Objectif général
Contribuer à la maîtrise des
Baisse des performances du risques de crédit pour

Niveau Général PADME assurer la pérennité


financière de l’institution
PADME.
Problème spécifique n°1 Objectif s p é c i f i q u e Cause spécifique n°1 Hypothèse spécifique n°1
n °1
Dégradation vertigineuse de Non remboursement par Les différentes causes liées
. Identifier les causes de la
la qualité du portefeuille de dégradation de la qualité du certains clients des crédits au non remboursement des

1 crédit au PADME. portefeuille octroyés. crédits sont à la base de la


dégradation de la qualité du
portefeuille.
Problème spécifique n °2 Objectif spécifique n°2 Cause spécifique n°2 Hypothèse spécifique n°2
Mise en place de mauvais Etudier les causes de la Mauvaise étude des dossiers La mise en place de
crédits. mise en place de mauvais de crédit et non-maîtrise des mauvais crédits s’explique

2 crédit mesures techniques de par les mauvaises


pratiques
Niveaux Protection contre les risques Orchestrées par les agents
spécifiques De crédit. Dans l’étude des dossiers.

Problème spécifique n °3 Objectif spécifique n°3 Cause spécifique n°3 Hypothèse spécifique n°3
Mauvaise couverture du Etudier les raisons de la La mauvaise appréciation et La mauvaise couverture des
risque de crédit au mauvaise couverture des évaluation des garanties risques de crédit est due à
PADME. risques de crédit acceptées au PADME. la mauvaise appréciation et
3
évaluation des garanties
faite au PADME.

Source : Résultat de nos investigation


I Revue de littérature

La Clarification conceptuel

SYNTHESE DE LA LITTERATURE
A- La place du risque dans l’opération de crédit

1- Notion du risque de crédit bancaire


a- Notion du crédit

Le mot ‘‘crédit’’ a son étymologie dans le verbe latin ‘‘céderai’’ qui signifie « croire ; avoir
confiance ». Les origines du crédit ne sont pas connues avec précision, cependant on
pourrait penser qu’il a vu le jour avec la pratique du troc, avant même l’avènement de la
monnaie.

Ainsi le crédit peut être défini comme un prêt consenti par un banquier
moyennant une rémunération prenant en compte la durée du prêt et le risque lié à la
situation de l’emprunteur. Il peut aussi correspondre à un délai de paiement pour le
débiteur.

Selon G. Petit DUTAILLIS « faire crédit, c’est faire confiance, c’est donner
librement la disposition effective et immédiate d’un bien réel, d’un pouvoir d’achat,
contre la promesse que le même bien sera restitué dans un certain délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle

ou totale que comporte la nature même de ce service ». 3

Cette définition révèle que le crédit ne concerne pas seulement le « commerce de


L’argent » et fait ressortir aussi la complexité de l’opération du
crédit.
De ces définitions, il se dégage certains éléments dont les plus importants sont :

• Le temps qui est le délai pendant lequel le bénéficiaire disposera du bien ou du


fonds prêté.
• La confiance faite par le créancier au bénéficiaire. Cette confiance nécessite à son
tour une promesse de restitution

• Le risque dû au danger de perte partielle ou totale de la chose mise à la disposition


du bénéficiaire. Il est également dû à l’engagement de la responsabilité du créditeur dans cette
opération.

• La rémunération qui est le prix du service rendu et du danger couru par le créditeur.

B- Notion du risque
Selon DID (2005), le risque de crédit est le risque de pertes financières résultant de
l’incapacité de l’emprunteur pour quelque raison que ce soit de s’acquitter entièrement de
ses obligations financières à l’endroit de l’institution.

Pour CARE INTERNATIONAL (2001), le risque est l’exposition à une forte


probabilité de perte. Le risque de crédit est la détérioration de la qualité du portefeuille de
crédit qui cause les pertes et des charges énormes en gestion de la défaillance. Ce risque
connu comme le risque de défaillance, est lié à l’incapacité du client à respecter les termes
du contrat de prêt.

Selon Lucien CAMARA (2006), le risque de crédit se définit comme la probabilité


de non-paiement du crédit octroyé à un client ou membre de l’IMF pour une raison
quelconque. C’est donc le risque de non remboursement des crédits de l’IMF.

Pour Clément WONOU (2006), le risque de crédit peut être défini comme la
probabilité (grande ou petite) que des concours accordés à un ou plusieurs clients ne soient
pas remboursés.
Quant à François DESMICHT (2004), il définit le risque de crédit comme le risque
de perte en cas de défaillance de l’emprunteur. Il s’agit du risque d’impayé ou risque de
défaut.

En octroyant le crédit, le banquier court essentiellement deux catégories de risques :

• Le risque de perte définitive du capital prêté : ce type de risque est fonction de la


nature des crédits accordés et spécifique à la qualité du client. Le risque
d’insolvabilité constitue un danger pour le banquier car ce dernier n’est pas un
assureur pour lequel le sinistre constitue un évènement normal et statistiquement
prévisible. Une institution de micro finance qui enregistre des pertes importantes
provoquerait la méfiance de ses bailleurs de fonds.
• Le risque d’il liquidité : c’est le risque pour le banquier que le débiteur honore ses
engagements au-delà de l’échéance prévue. Ce risque peut être dû d’une part à la
défaillance du débiteur de rembourser le banquier à l’échéance, et d’autre part au
non observation par la banque de la règle des échéances.
Le risque n’est pas une mauvaise chose en soi. Parfois, c’est important de prendre des
risques pour atteindre des objectifs louables qui valent vraiment la peine. Ceci est
particulièrement vrai dans les IMF où les Chargés de prêts prennent chaque jour des
risques en prêtant aux personnes sans historique en matière de crédit, ou qui ne
tiennent aucune comptabilité de leurs activités commerciales ou qui n’ont pas de
garantie à offrir.
Mais il est très important de prendre des risques calculés car le risque est l’élément
d’incertitude qui peut affecter l’activité d’un agent économique. Il est la caractéristique des
opérations de crédit.
Son appréciation est le problème majeur que pose la distribution et la gestion des crédits dans
une institution de micro finance. Il tient aux aléas qui peuvent survenir avant l’échéance à
laquelle le bénéficiaire d’un délai de payement ou d’un prêt d’argent s’engage à rembourser.
Le risque est indispensable pour toutes activités de micro crédits, mais il est très important de
prendre des risques mesurés et contrôlables.
2- Importance et corrélation du risque avec les opérations de crédit
A - Importance du risque dans les opérations de crédit
Par essence, toute activité humaine comporte un risque dès lors qu’il y a un laps de
temps qui sépare l’intention ou le démarrage de l’action de la réalisation effective de
l’objectif fixé. Des aléas peuvent toujours survenir et mettre en cause l’intention exprimée
ou l’activité démarrée.
Il en est de même pour l’activité commerciale en général et celle du banquier
Distributeur de crédit en particulier qui demeure une activité à grand risque.
A cet effet, notons que le risque que court le banquier provient de la nature de cette
opération. Comme nous l’avions vu dans la notion du risque de crédit bancaire, le risque est
un élément fondamental de l’opération de crédit
De plus, il trouve sa provenance dans le facteur ‘‘temps’’ qui à son tour implique la confiance
du créditeur dans le crédité.
Le risque commun à tous les crédits, c’est que l’engagement pris par le débiteur ne
soit pas respecté c'est-à-dire que le remboursement n’ait pas lieu.
En plus du caractère quelque peu universel de cette importance, il y a aussi l’aspect
transactionnel de l’opération. A cet effet, le banquier en tant que commerçant cherchera à
rentabiliser les fonds qui lui sont déposés. Il fera ainsi des prêts aux clients en manque de
liquidités immédiates pour la bonne fin de leurs activités.

Etant donné que le profit croît à l’inverse de la sécurité, le banquier est tenu de
prendre des risques grâce auxquels il pourra augmenter son profit.

Trop de sécurité implique qu’on ne prend pas de risques ; par conséquent, le profit
diminue. Le risque apparaît ainsi comme un élément sine qua non de la vie des affaires.
C’une nécessité pour la réussite des affaires et des activités commerciales.

Malgré cette nécessité reconnue, le banquier doit-il prendre n’importe quel risque ?
Quels sont ceux qu’il peut éviter et ceux qu’il ne peut pas écarter ?

B- Corrélation entre risque et crédit bancaire


Quelles que soient les modalités adoptées ou les précautions prises, le banquier ne
peut pas exclure les risques d’un crédit qu’il octroie. Tout ce qu’il peut faire, c’est de
prendre des risques inévitables et de s’efforcer d’écarter ou du moins, de bien peser ceux
qu’il pouvait éviter.
Les risques inévitables

Quatre types de risques sont qualifiés pour le banquier de risques inévitables ; ce


sont ceux dont la survenance dépend des phénomènes aléatoires difficilement prévisibles
au moment du contrat de crédit. Le banquier peut donc être excusé de les subir parce qu’il
ne pouvait à l’avance s’assurer de leur survenance. L’opération du crédit, elle-même étant
une activité à risques, ces risques sont qualifiés de normaux pour le banquier. Il s’agit de :
• La défaillance des débiteurs du crédité
• Une autre destination donnée au crédit obtenu
• La fluctuation des prix des marchandises
• La mésentente entre le crédité et le banquier lors d’une demande de remboursement

B- Identification des risques et leur gestion dans les institutions de Micro finance
Une institution de micro finance est une structure d’aide à la population à faible revenu. Cette
structure exerce des activités d’intermédiation financière sur le principe de la proximité
géographique. Ce faisant il importe d’identifier les risques qu’elles courent chaque jour en
octroyant des crédits.
1- Identification des risques
Le cadre cohérent d’évaluation des risques des institutions de micro finance
présente une analyse objective des problématiques de développement institutionnel et de
viabilité financière en distinguant quatre types de risques à savoir : les risques
institutionnels, les risques opérationnels, les risques de gestion financière et les risques

externes.4
A -Risques institutionnels
Le succès d’une institution de micro finance est défini comme la capacité de cette dernière à
fournir de façon indépendante des services financiers à un nombre important de personnes à
faible revenu et de façon durable.
B - Risques de crédit

Le plus grand risque en matière de micro finance est d’octroyer un crédit et de ne pas se faire
rembourser. Ce risque est une préoccupation pour les IMF dans la mesure où la plupart des
micro-crédits ne sont pas garantis. Or ce portefeuille est de loin l’actif le plus important pour
une IMF et le risque qu’il pose pour l’institution est assez difficile à mesurer.
C- Risques de gestion financière
A ce niveau, on distingue trois grandes catégories de risque.

V Risques liés à la gestion du bilan


V Risques liés à l’inefficacité
V Risques liés à l’intégrité
D- Risques externes
A l’inverse des autres familles de risques sur lesquelles l’IMF peut exercer une
influence directe, les risques externes eux sont totalement hors de contrôle de l’institution.
Car il s’agit avant tout, d’évènements ou faits externes pouvant l’affecter négativement.
2- La gestion des risques dans les IMF
La gestion des risques demeure au cœur des préoccupations des IMF, qu’elles
soient rurales ou urbaines. Or les réflexions à ce sujet sont éparses, et les IMF ne disposent
pas forcément de moyens financiers et humains, ni de panel d’outils techniques pour y faire
face.
Plusieurs travaux de recherche ont été réalisés sur la gestion des risques dans les
IMF. Ils ont permis pour la plupart de mettre en exergue ses avantages. Pour CARE, le
risque est l’exposition à une forte probabilité de perte. La gestion du risque, ou la prise de
risques calculés, réduit la probabilité de réaliser des pertes et minimise le degré de la perte au
cas où celle-ci arrivait. La gestion de risque implique la prévention des problèmes potentiels
et la détection anticipée des problèmes réels quand ceux-ci surviennent. La gestion des
risques est un processus continu à trois étapes.
Titre : figure de la gestion du risque, un processus interactif

Source : réalisé par nous même

Identifier les vulnérabilités : avant de gérer les risques au sein d’une organisation, il est
important d’identifier au préalable les faiblesses, les limites, les menaces actuelles et
potentielles de l’organisation. Un aspect important de gestion des risques est de prévoir les
risques probables de l’organisation à court, moyen et long terme.

Concevoir et mettre en œuvre des systèmes de contrôle : une fois que l’IMF a identifié
ces points vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution des mesures de contrôles
pour les amoindrir.

Suivre l’efficacité des systèmes de contrôle mis en place : une fois le système de contrôle
en place, les IMF doivent pouvoir suivre et apprécier son degré de fonctionnalité et son
efficacité.
Les outils de suivi consistent avant tout en un tableau de bord d’indicateurs de performance
que les Directeurs et Administrateurs doivent établir et suivre afin de s’assurer de la bonne
gestion de l’IMF.

La gestion des risques est un processus continu car la vulnérabilité change avec le
temps.

De façon spécifique, la gestion du risque de crédit peut se présenter sous deux aspects : les
mesures préventives que les prêteurs prennent avant l’octroi du crédit et les mesures
d’encouragement après le déboursement pour permettre le remboursement dans les délais.
Certains indicateurs permettent d’apprécier le risque dans l’institution de micro
finance
Les ratios de qualité de portefeuille
Nous présentons parallèlement aux indicateurs publiés par Micro Rate, ceux du
CGAP
V Le Portefeuille à Risque (PAR)
Pour Micro Rate (2020), le Portefeuille à Risque (PAR) se calcule en divisant l’encours
de tous les crédits présentant des arriérés de paiement excédant 30 jours, plus l’encours
des crédits rééchelonnés (restructurés), par l’encours total du portefeuille de crédits
arrêté à une date. Vu que ce ratio est souvent utilisé pour mesurer les crédits affectés par
des arriérés de paiement de plus de 30, 60, 90, 120 voire 180 jours, le nombre de jours
doit être clairement mentionné (par exemple PAR90). La distinction entre crédits
rééchelonnés et crédits normaux n’est pas toujours évidente pour les IMF. Par
conséquent, si la partie des prêts rééchelonnés n’est pas significative (inférieure à 1%)
alors le total des crédits affectés par les retards de paiement de plus de 30 jours pourra
être accepté comme la mesure approximative du portefeuille à Risque. Si les prêts
rééchelonnés sont significatifs, mais ne peuvent être déterminés avec précision, le ratio
Portefeuille à Risque reste toujours une mesure utile, mais il devra être accompagné
d’une mention précisant qu’il n’inclut pas les prêts rééchelonnés.
Le fait de négliger purement et simplement les prêts restructurés reviendrait à sous-
estimer largement le risque.
Le PAR représente la mesure de qualité du portefeuille la plus acceptée. Il
montre la partie du portefeuille de crédit « contaminée » par les impayés et
présentant donc un risque de ne pas être remboursé.
Il s’affranchit de la plupart des interprétations subjectives dont sont l’objet
d’autres indicateurs de qualité de portefeuille tel que le taux de remboursement et
le taux d’impayés parce qu’aussi bien le numérateur que les dénominateurs
prennent en compte l’encours total restant dû. Le PAR est donc très utile pour
mesurer le risque actuel et les pertes potentielles à venir. De manière générale,
tout PAR30 excédant 10% doit être préoccupant car la plupart des micro-
crédits ne sont pas couverts par des garanties facilement réalisables telles que les
titres, le matériel etc.

(Encours des crédits ayant des impayés excédent 30 jours + Encours des crédits
rééchelonnés (restructurés) / Encours total du portefeuille brut de crédit

Quant au CGAP, il n’est pas tenu compte des prêts rééchelonnés (restructurés). Le
nombre de jours n’a pas été défini. La formule est la suivante :

Capital restant dû ayant des versements en retard d’au-moins (1, 31 …) jours / Encours de
crédit

V Le ratio de dotation aux provisions

Le ratio de dotation aux provisions se calcule en divisant les dotations aux


provisions pour créances douteuses effectuées sur la période (à ne pas confondre avec la
réserve (provision) pour créances douteuses, qui est inscrite au bilan) par l’encours moyen
du portefeuille.

Cette mesure donne une indication sur les provisions effectuées par l’IMF pour anticiper les
futures pertes sur prêts. Le niveau de dotation doit être analysé avec le ratio de couverture
des risques.

Dotation aux provisions pour créances douteuses / Encours moyen du portefeuille brut de
crédit

V Le ratio de couverture des risques

Le ratio de couverture des risques se calcule en divisant les réserves pour créances
douteuses par l’encours des crédits présentant des échéances impayées de plus de 30 jours
ajouté à l’encours des crédits rééchelonnés. Cette mesure indique le pourcentage du
portefeuille à risque qui est couvert par les réserves pour créances douteuses. Il donne une
indication sur la manière dont une institution est préparée pour affronter le pire scénario.

Réserves pour créances douteuses

(Encours des crédits ayant des impayés excédant 30jours+Encours des crédits rééchelonnés)
V Le ratio de perte sur créances

Pour Micro Rate (2021), le ratio de perte sur créances est calculé en divisant le total
des créances passées en perte sur la période par l’encours moyen du portefeuille brut de
crédit.
Cet indicateur représente les prêts qu’une institution a décidé de rayer de sa
comptabilité en raison d’un doute important concernant leur remboursement.

Reserve pour créance douteuse / (Encours des crédits ayant des impayés excédent
30 jours + Encours rééchelonnés

La loi PARMEC à travers les instructions de la BCEAO, utilise le terme de Taux de


perte sur créances. Ce ratio représente la proportion de prêts accordés par l’institution qui
ont été sortie du bilan en raison de la très faible probabilité de remboursement de ces
crédits.

Montant des crédits en perte dans la période / Montant brut moyen du portefeuille crédit de la
période

Section2 : Méthodologie de la recherche


Notre méthodologie est articulée autour de la dimension empirique et de l’approche
théorique.
A- Dimension empirique
Elle vise à mettre en exergue la méthode d’enquête envisagée à travers les outils de
mobilisation de données, ceux relatifs à leur dépouillement, et à leur présentation. Ainsi,
nous devons :

Fixer l’objectif de l’enquête ;

identifier la population mère ;

repérer les données à mobiliser ;

Présenter les conditions de réalisation de l’enquête.

1-Objectif de l’enquête et identification de la population mère

A- Objectif de l’enquête
L’objectif de l’enquête est de recueillir les informations auprès de la population
cible retenue afin de vérifier les différentes hypothèses formulées dans notre recherche.
Cette enquête nous permettra de voir si :
- Les différentes causes liées au non remboursement des crédits sont à la base de la
dégradation de la qualité du portefeuille ;

- La mise en place de mauvais crédits s’explique par les mauvaises


pratiques orchestrées dans l’étude et l’approbation des dossiers ;

- La mauvaise couverture des risques de crédit est due à la mauvaise appréciation et


évaluation des garanties acceptées.
B- Identification de la population mère
Nous avons identifié une population mère composée de 300 dossiers de crédits
passés en contentieux et 83 Chargés de prêts travaillant au PADME.
2- De l’échantillonnage aux outils de présentation des données
A- Echantillonnage
Il s’agit ici d’une enquête par sondage qui est adressée à un échantillon de vingt-
cinq (25) Chargés de prêts opérant dans les agences de Cotonou et Porto-Novo et de l’étude
de 300 dossiers de crédit passés en contentieux en 2021.

B- Centre d’intérêt du questionnaire


Les questions posées lors des enquêtes aux Chargés de prêts ont permis de recenser
des informations pour mieux :

- comprendre les facteurs qui sont à la base de la dégradation de la qualité du


portefeuille de crédit au PADME ;
- connaître les raisons qui expliquent la mise en place de mauvais crédits ;

- identifier les causes qui peuvent justifier la mauvaise couverture du risque de crédit
au PADME.
C- Technique de dépouillement
Les données recueillies par questionnaire auprès de l’échantillon ainsi que les observations et
constats faits sur les dossiers contentieux étudiés seront traités de façon manuelle.

D- Outils statistiques de présentation des données

Les résultats d’enquêtes sont présentés par la méthode de tris à plat pour ce qui
concerne les questions fermées. Ceux ayant fait l’objet de questions ouvertes seront
vérifiées à travers l’appréciation des réponses obtenues.
Les objectifs ayant été déterminés, les hypothèses formulées et la méthodologie
Retenue, nous passons à l’approche théorique retenue pour les problèmes spécifiques.
B- Approche théorique

Il s’agit ici de la revue documentaire qui tend à renchérir les informations récemment obtenues
à travers
D’autres sources ; en effet, elle nous a permis d’approfondir nos connaissances théoriques sur
le thème de notre étude et de tirer des informations sur les diverses expériences en la matière
afin de nous permettre de déterminer les causes réelles se trouvant à la base des problèmes
spécifiques.
Pour ce faire, nous avons visité certaines bibliothèques ainsi que l’Internet. Les documents
consultés sont les textes législatifs et règlements, les procédures, les ouvrages et les mémoires.
C’est à cette fin que nous devons la réalisation de notre revue de littérature
I. Préparation des enquêtes
L’obtention des données complètes dans une recherche exige l’utilisation d’outils
aussi fiable que possible pour la collecte des informations dont on a besoin. C’est compte
tenu de cela que nos enquêtes ont été réalisées sur la base de questionnaires à l’endroit des
Chargés de prêts.
II. Réalisation des enquêtes
Cette enquête s’est effectuée à Kandi du 12 février au 06 mai
2024. Notons que la réalisation de cette enquête n’a pas été faite sans difficultés.
III. Difficultés rencontrées
Les entretiens et questions-réponses que nous avons réalisés dans le cadre de notre
enquête nous ont posés quelques problèmes. Au nombre des difficultés rencontrées ayant
un impact significatif sur le travail présenté, nous avons :
- les difficultés d’accès à certaines données, simplement parce qu’elles sont
jugées confidentielles par l’institution les difficultés d’exécuter scrupuleusement notre
planification à cause du non-respect de certains rendez-vous par les personnes ressources
de l’institution. Il a fallu donc nous armer de beaucoup de patience et faire preuve
d’endurance pour finalement atteindre l’objectif ;
- la divergence des informations recueillies au sein du personnel de peur d’être
Sanctionné ou licencié par les instances dirigeantes de l’institution ;
- la rareté des ouvrages ayant rapport aux problèmes spécifiques dans les
différents centres de documentation fréquentés.
Ces situations ont souvent bouleversé notre plan
travail et nous ont amenés à travailler à des heures
tardives. Les informations recueillies non détaillées
seront exploitées dans la suite de cette étude.
II- Identification des causes liées au risque decrédit
Les conditions de préparation et de réalisation des enquêtes de vérification des
hypothèses et la préparation des résultats étant déjà précisées précédemment, il sera
procédé dans ce paragraphe à l’identification des causes liées au risque de crédit.

A- Les causes liées au bénéficiaire du crédit et à l’objet du contrat de prêt


II- Identification des causes liées au risque de crédit
Les conditions de préparation et de réalisation des enquêtes de vérification des
hypothèses et la préparation des résultats étant déjà précisées précédemment, il sera
procédé dans ce paragraphe à l’identification des causes liées au risque de crédit.

A- Les causes liées au bénéficiaire du crédit et à l’objet du contrat de prêt


Le tableau 1 montre que 61% des dossiers étudiés sont passés en contentieux à
cause de la mauvaise gestion du crédit par le client (pertes récurrentes et problèmes de
rentabilité)
; 24% sont passés en contentieux à cause du surendettement du client (multiplication
d’emprunt) et 15% à cause des changements brusques d’activités et des tensions au sein de
l’entreprise.

Le tableau 5 montre que 14% des dossiers sont passés en contentieux à causes des
Facteurs externes à l’entreprise du client (escroquerie, perte de gros
clients).

Le tableau 7 montre que 35% des dossiers étudiés sont passés en contentieux pour
des causes que PADME ne peut prévoir (mauvaise foi du client, client ‘‘parti sans laisser
d’adresse’’).

Après l’analyse du problème de la dégradation vertigineuse du portefeuille de


crédit, nous pouvons identifier les causes susceptibles d’être à sa base. Il s’agit des causes
liées au phénomène des impayés. Ces causes seront énumérées par ordre croissant
d’importance. Il s’agit de :
Ø Causes liées au bénéficiaire du crédit ;

Ø Causes liées à l’objet du contrat de prêt


2- Les causes liées au crédit objet du contrat
Les crédits objets des contrats entre le PADME et le client sont aussi dans leur essence, les
causes des risques que court le Chargé de prêts. Ces causes varient selon leur objet et leur
durée.
A- Les causes dues au motif du crédit
Le motif d’un crédit, c’est sa destination, c'est-à-dire ce pourquoi il est sollicité.
Traditionnellement, on distingue les crédits commerciaux, les crédits à la production, ceux
Destinés à l’investissement immobilier et ceux qui sont relatifs à la consommation
B- Les causes dues à la durée du crédit
Selon la durée, les crédits bancaires sont traditionnellement considérés en trois
ordres :
- Les crédits à court terme dont la durée n’excède pas 2 ans ;

- Les crédits à moyen terme dont la durée est comprise entre 2 et 10 ans ; - Les crédits à
Long terme qui s’étale sur la période au-delà de 10 ans.

Les risques occasionnés par un crédit de court terme ne sont pas les mêmes que ceux
Qui découlent d’un crédit à moyen et long terme.
Les opérations de crédit de PADME portent essentiellement sur le court terme car
la durée du crédit n’excède pas 18 mois quel que soit le type de crédit octroyé. Il faut par
conséquent bien saisir les risques relatifs à chaque type de crédit accordé pour ce terme. Le
risque peut dégénérer soit en immobilisation à plus ou moins longue échéance, soit en perte
totale ou partielle. En plus de cela, un autre risque général à ces types de crédit est celui

De mauvais payement ou le risque de non remboursement à l’époque convenue.

B- Les causes liées à des incidents et où PADME a attendu le dernier moment


pour réagir

Le tableau 4 montre que 5% des dossiers sont passés en contentieux à cause des
incidents de remboursement, des échéanciers non respectés, la liquidation, le redressement
et le dépôt de bilan.
C- Les causes liées à la conjoncture économique

Le tableau 6 montre que 28% des dossiers passés en contentieux doivent leurs
causes à la conjoncture économique (dégradation trop rapide de l’activité du client ;
importantes diminutions des revenus du client, dépenses exceptionnelles, absence d’activité
sans ressources suffisantes).
L’activité économique béninoise tourne autour de trois grands secteurs qui sont
l’agriculture, l’industrie et le commerce. Le niveau de développement de ces secteurs
traduit fidèlement le niveau du développement économique en général. Nous pouvons ainsi
remarquer que les deux premières (l’agriculture et l’industrie) sont sous-exploitées ; tout est
encore à l’étape rudimentaire.
D- Les causes liées à l’institution PADME

Le tableau 8 montre que 79% des dossiers doivent également leurs causes au
PADME. Il s’agit du retard dans le déblocage du crédit, retard de décaissement par rapport
au calendrier de l’activité, montant du crédit accordé inférieur à l’investissement prévu,
crédit trop important pour l’activité, manque de suivi, mauvais suivi ou insuffisance de
suivi, etc.
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE ET LA
VERIFICATION DES HYPOTHESES
Dans ce chapitre, nous aborderons d’abord la présentation des résultats et analyser les
hypothèses formulées en tenant compte des seuils de décision fixés, ensuite les propositions
de solutions aux problèmes retenus et enfin, la définition des conditions de leur mise en
œuvre.

SECTION I : Présentation des résultats ; vérification des hypothèses et établissement du


diagnostic
Dans un premier temps, nous allons procéder à la présentation des résultats,
analyser et vérifier les hypothèses
I- Vérification de l’hypothèse relative à la dégradation de la qualité du
portefeuille
A- Analyse des indicateurs de qualité de portefeuille
L’analyse des indicateurs se fera en quatre points que sont les analyses :
Globale, par produit, par montant et par durée de remboursement.
1- L’analyse globale
Ce point utilisera les indicateurs de gestion du risque de crédit notamment le taux de
respect des échéances, le portefeuille à risque à 90 jours et le taux de perte sur crédit. Elle
présentera la situation globale du PADME et celles des Agences
a. Le taux de respect des échéances

Sources : synthèses d’informations sur crédit du PADME (2002-2006)


Nous observons de 2002 à 2006, une évolution décroissante du taux de respect dans le temps.
Ce qui signifie que les clients respectent de moins en moins les échéances de remboursement,
signe de l’augmentation du Risque de Crédit également.
II- Vérification de l’hypothèse relative à la mise en place de mauvais crédits

Ce point sera développé à travers les analyses des choix stratégiques de gestion des crédits,
Du processus d’octroi de prêt, du suivi des créances et indicateurs.
A- L’analyse des procédures de mise en place des crédits
Cette analyse s’articule autour de quatre points que sont : la conception des produits
De prêts et la diversification du portefeuille de crédit.
Du processus d’octroi de prêt, du suivi des créances et indicateurs.
1- La conception des produits de crédit
Au PADME, le service marketing est responsable de la conception et du
développement des nouveaux produits. Au cours de la période de 2019 à 2020 deux
produits ont été créés, notamment les crédits de montant supérieur à cinq (5) millions et le
crédit immobilier.
Cette réaction prompte du PADME montre à la prime à bord ses capacités à
répondre aux besoins exprimés par ses clients et à saisir les opportunités du moment.
Ainsi, mis à part le besoin exprimé par les clients, des entretiens que nous avons eus
avec les différents responsables en charge des services marketing, de crédit, de gestion des
risques, et des ressources humaines, il ressort qu’aucune autre étude n’a pris en compte les
aspects relatifs à la rentabilité des produits et la formation du personnel crédit à acquérir les
aptitudes nécessaires à l’introduction de ces produits. Aucun test pilote n’a été réalisé.
Un an après le lancement du crédit immobilier, ils désapprouvent les taux d’intérêt qu’ils

trouvent exorbitants7.
Par exemple pour un crédit de dix millions à rembourser sur cinq (5) ans, l’intérêt sur prêt
est de cinq (5) millions auquel il faut ajouter les frais d’assurance et de décès. De même,
ils estiment les montants accordés faibles par rapport leur besoin réel. Cette insatisfaction
est une explication des indicateurs de qualité de portefeuille qui ont affiché une tendance à
la hausse largement au-dessus des normes requises. La formation qui n’a pas suivi la
création de ces produits a eu aussi un effet négatif. Les chargés de prêts affirment mieux
analysés respectivement les crédits individuels (81%), de groupe (69%), immobiliers
(42%), de groupement (31%) et de relais (54%). Ces taux indiquent pour chaque position
pourcentage le plus élevé. C’est ainsi que le crédit immobilier a eu le pourcentage le plus
élevé à la position 3. Cette position avant celle du crédit groupement et relais pourrait
s’expliquer par le fait que le montage des dossiers du crédit relais a été confié dans un
premier temps à un nombre restreint du personnel, avant qu’il ne soit autorisé pour tous les
chargés de prêts.
Les autres agents l’ont placé en dernière position parce que pour la plupart ils n’ont jamais
fait son montage. Il en est de même pour le crédit groupement que certains agents
retrouvent rarement. Quant aux crédits de montants supérieurs à cinq millions, le personnel
déclare en majorité avoir plus de difficulté pour le montage de leurs dossiers
comparativement aux montants inférieurs. Plus le montant est élevé, plus le personnel a des
difficultés à monter les dossiers. Pour la facilité à monter les dossiers, au niveau des
chargés de prêts le montant inférieur ou égal à 2.000.000 FCFA a été placé en première
position avec 81%, suivi des montants de plus de 2000.000 FCFA et inférieur ou égal à

cinq millions avec 78,6% à 5000.000 FCFA, la 3 -ème Position est occupée par les
montants de plus de 5.000.000 FCFA avec également 78,6%;malgré le fait qu’un client
qui sollicite un montant supérieur à 5 millions possède en Général plusieurs historiques
positifs avec la structure. Les autres agents l’ont placé en dernière position parce que pour
la plupart ils n’ont jamais fait son montage. Il en est de même pour le crédit groupement
que certains agents retrouvent rarement. Quant aux crédits de montants supérieurs à cinq
millions, le personnel déclare en majorité avoir plus de difficulté pour le montage de leurs
dossiers comparativement aux montants inférieurs. Plus le montant est élevé, plus le
personnel a des difficultés à monter les dossiers. Pour la facilité à monter les dossiers, au
niveau des chargés de prêts le montant inférieur ou égal à 2.000.000 FCFA a été placé en
première position avec 81%, suivi des montants de plus de 2000.000 FCFA et inférieur ou

égal à cinq millions avec 78,6% à 5000.000 FCFA, la 3 -ème Position est occupée par les
montants de plus de 5.000.000 FCFA avec également 78,6%;malgré le fait qu’un client
qui sollicite un montant supérieur à 5 millions possède en Général plusieurs historiques
positifs avec la structure.
Toutes ces affirmations des responsables du PADME, chargés de prêts et chefs d’agence et de
bureaux viennent expliquer et donner des éléments de réponse à la dégradation du portefeuille
de crédit immobilier, de la comparaison faite des indicateurs PAR et taux de perte sur crédits
de montant supérieur et inférieur à cinq millions. Après cette présentation, une analyse
critique peut être aussi faite du produit de groupe bien qu’étant conçu avant 2019
Les crédits de groupe
Les crédits de groupes sont accordés en caution solidaire à trois personnes ayant chacune une
micro entreprise et qui se portent solidairement responsables de la défaillance de l’une ou
l’autre. Chaque membre du groupe reçoit le même montant de crédit.
Cette approche a pour avantage de permettre à une couche de la population défavorisée qui ne
possède pas de garanties réelles d’avoir accès aux produits du PADME. La notion de groupe
se présente comme une approche positive de prévention et de gestion de la défaillance par
l’utilisation de la pression des membres, les uns sur les autres pour assurer une bonne
utilisation et un bon remboursement du crédit.
III- Vérification de l’hypothèse relative à la mauvaise couverture du risque de crédit
au PADME
Le PADME utilise le système de caution solidaire pour les crédits aux groupes et aux
groupements. Ce système permet d’utiliser la pression des membres les uns sur les autres pour
assurer une bonne utilisation et un bon remboursement du crédit. Le PADME exige trois types
de garanties financières : le fonds de garantie, le dépôt de garantie et la garantie décès.
• le fonds de garantie
Tous les clients doivent constituer dans les caisses du PADME, un fonds de garantie dont le
montant doit être égal à 10% du montant du crédit obtenu. Le montant total du fonds de
garantie est réparti sur les différents remboursements programmés pour le client. Ce fonds de
garantie est récupéré par le client à la fin de ses remboursements.

Lorsque le client devient défaillant (après décision du comité de contentieux), ce


fonds est utilisé pour couvrir tout ou partie des impayés.

Sur demande du client, ce fonds peut être utilisé pour solder son crédit.

• le dépôt de garantie

Pour renforcer certaines garanties réelles (terrain non borné), il est demandé aux
clients de faire un dépôt de garantie dont le montant est égal à 10% du crédit obtenu. Le
dépôt de garantie est assimilé à un fonds de garantie supplémentaire à la seule différence
qu’il doit être versé intégralement par le client avant le déboursement de son crédit.
Ce fonds peut être retiré à tout moment par le client dès que celui-ci apporte la preuve que la
parcelle mise en garantie a été entre temps lotie.
• la garantie décès
Pour se couvrir contre les risques d'insolvabilité liés au décès des clients, le PADME
A mis en place un système de garantie décès.

Pour certains types de crédits, il peut être demandé aux clients de souscrire à une assurance
Vie dans une compagnie d’assurance.
I. Elément de diagnostic lié à la dégradation de la qualité du portefeuille
Suite à la vérification de l’hypothèse n°1, nous retenons le non remboursement des
crédits octroyés comme cause liée à la dégradation vertigineuse de la qualité du portefeuille
de crédit au PADME.
II. Elément de diagnostic lié à la mise en place de mauvais crédits
La vérification de l’hypothèse n°2 permet de retenir définitivement que la mise en
place de mauvais crédits s’explique par la mauvaise étude des dossiers de crédit et la non-
maîtrise des mesures techniques de protection contre les risques de crédit.
III. Elément de diagnostic lié à la mauvaise couverture des risques de crédits
Après vérification de l’hypothèse n°3, il ressort que la mauvaise couverture du
risque de crédit au PADME s’explique par la mauvaise appréciation et la mauvaise
évaluation des garanties acceptées au PADME.
SECTION II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE

MISE EN ŒUVRE
Une fois les hypothèses testées à la suite de l’analyse des résultats de l’enquête, nous allons
proposer des solutions ainsi que leurs conditions de mise en œuvre.
I- Proposition de solution à la dégradation de la qualité du portefeuille de crédit
Rappelons que la cause principale se trouvant à la base de ce problème est le non-
remboursement des crédits octroyés. Ainsi, nous ferons des propositions de solutions pour
améliorer la qualité du portefeuille en commençant par améliorer le taux de recouvrement
des impayés (à court terme).
Afin de permettre une amélioration du taux de recouvrement, nous suggérons au
PADME de prendre les dispositions suivantes :
Ø Détecter les impayés liés à une mauvaise foi des débiteurs et saisir les autorités
législatives (le Tribunal de Première Instance compétent en la matière) pour
l’ouverture d’une procédure réglementaire à leur encontre.
Ø Renforcer la pression sociale et les moyens dissuasifs à l’encontre des autres
débiteurs. Mais avant tout, le PADME doit recruter des agents de recouvrement pour
appuyer les
Le PADME doit rechercher la collaboration et l’appui des forces de l’ordre pour ses
opérations de recouvrement. Les biens saisis devront être gardés (temporairement) aux
postes de police. L’arrestation des débiteurs pourra être envisagée si le remboursement
n’intervient pas dans un délai convenable. Les charges afférentes à cette procédure devront
être supportées par les débiteurs q u i devront payer en plus de leurs dettes des frais de
recouvrement.
Ø Le PADME pourra également rechercher la collaboration des Chefs religieux (Prêtes,
Pasteurs, Imams etc.…) pour la sensibilisation et l’invitation de leurs fidèles débiteurs à
honorer leurs engagements vis-à-vis du PADME.
Dans tous les cas, il serait souhaitable d’éviter au maximum des agissements qui pourraient
entacher la réputation du PADME vis-à-vis de la clientèle que constituent les clients
potentiels du PADME
II- Proposition de solution à la mise en place de mauvais crédits

Ici la cause liée à ce problème est la technique d’analyse des dossiers de crédit qui
ne prend pas en compte des mesures pour prévenir le risque. Les mesures techniques
d’analyse que nous proposons, portent sur l’examen de la solvabilité du client puis la
limitation des engagements.
A- Etude de la solvabilité du client
Déterminer la solvabilité d’un client, c’est mesurer sa capacité d’endettement et de
Remboursement à travers des critères bien précis qui se résument en deux
points :
- Etude de la personnalité du client
- Analyse de la situation du client.
CONCLUSION
La politique de crédit du P A D M E paraît adaptée a u x réalités sociologiques de notre pays car
la mission d’une Institution de Micro finance est de permettre l’accès à une population exclue du
système bancaire classique de façon performante et pérenne. L’IMF doit donc s’appuyer sur des
fondements qui favorisent la maîtrise des risques liés à ses activités qui lui permettront d’atteindre une
masse significative d’emprunteurs.

Le portefeuille de crédit représentant l’actif productif principal d’une IMF, sa maîtrise s’avère
d’une importance capitale pour réaliser sa mission.

L’institution de micro finance, PADME–Bénin s’est inscrit dans cette logique et a connu de
bons résultats qui ont fait d’elle une institution de référence. Cependant depuis l’an 2005 le PADME
est confronté à une forte dégradation de son portefeuille de crédit.

Le diagnostic réalisé pour la période de 2002 à 2006 a montré que bien qu’ayant eu des
résultats satisfaisants les trois premières années, les indicateurs au fil des ans affichaient une tendance
à la hausse et pour atteindre à partir de 2005 des niveaux qui ne respectent pas les normes requises par
la loi PARMEC. Cette situation donne la preuve de l’existence d’une faible maîtrise du risque de
crédit au PADME. Il ne fait aucun doute que les risques de crédit sont parfaitement identifiés dans le
réseau. Des dispositions sont prévues pour les couvrir.

Cependant il est souhaitable que les dirigeants s’efforcent de recourir à des techniciens qui
détiennent les compétences requises pour la mise en place de crédits sains. Ils doivent encourager les
Chargés de prêts afin qu’ils soient plus motivés pour les activités de recouvrement. Le service des
ressources humaines doit renforcer ses actions en ce sens que la rédaction des termes de référence, le
recrutement, la conception d’un système de primes et de motivation, l’orientation et la formation du
nouveau personnel soient révisées en fonction de l’activité et éviter de ce fait que le portefeuille se
dégrade.
La situation des impayés de l’institution nous a permis de faire ressortir les insuffisances et les
Causes qui sont à la base de la dégradation du portefeuille de
crédit.

A cet effet, les suggestions contenues dans notre étude seront d’une grande utilité pour les dirigeants
de l’institution. Il faudra cependant se garder d’un optimisme excessif. Les problèmes liés à la
gestion des Risques de crédit sont très complexes et ne sauraient être réglés de façon définitive. Dans
cet environnement concurrentiel toujours plus dynamique, face à une économie bancarisée dans
laquelle les relations qu’entretiennent les banques et les institutions de micro finance connaissent de
profonds changements à cause de l’utilisation de plus en plus considérable des nouvelles technologies,
les institutions doivent trouver le point d’équilibre entre trois préoccupations : liquidité, sécurité et
rendement.
Pour y parvenir, le PADME doit savoir avec exactitude s’il peut prêter et pourquoi. Il faut
pour cela connaître et comprendre la personnalité de chaque client sans se laisser entraîner
par la sympathie ou la haine. La décision d’octroi de crédit doit prendre en compte la
personnalité du futur crédité, la valeur de l’entreprise, l’intérêt que présentent ses besoins et
la possibilité de les satisfaire, les garanties fiables qui peuvent être offertes ainsi que les
modalités du crédit.
Pour notre part, un dossier de crédit bien étudié vaut mieux qu’une garantie et ceci du fait
que Certaines garanties comme les parcelles et maisons sont difficilement réalisables.

Notre étude aura été, nous l’espérons, une première approche de solution que
d’autres
Chercheurs devront approfondir.

Malgré ce grand tour d’horizon, nous n’avons certainement pas tout dit car, tout dire est
matériellement et intellectuellement impossible. Néanmoins, nous pensons avoir montré
dans notre étude tout ce qui entoure l’opération de crédit avec pour principal objectif la
réduction des risques de crédit qui y sont malgré tout attachés, car il n’y a pas de crédit sans
risque.

BIBLIOGRAPHIE

AZOKLI., R. (1999) : « Système de prévention et de gestion du risque d’insolvabilité


du PADME
»,
Cotonou
, Bénin

BRAND., M, (2001) : « Manuel de développement de nouveaux


produits » ACCION,
ANNEXEXS

ANNEXES1 : Questionnaire adressé aux clients de PADME


Ce questionnaire est conçu dans le but d’étudier les risques auxquels PADME est
confronté dans son activité de crédit rentrant dans le cadre de la rédaction de notre
mémoire. Les informations collectées dans le cadre de cette enquête sont couvertes de
secrets statistiques et ne seraient utilisées à autres fins que les objectifs visés.

Afin de nous permettre de mener cette étude, nous vous prions de répondre aux questions

Suivantes :

1- D e p u i s combien de temps êtes-vous client du PADME ?

2- Q u e l l e est votre activité ?

3- C o m b i e n de crédits avez-vous déjà eu au PADME ?

4- Q u e l s sont le montant de votre premier crédit et le montant du dernier crédit ?

5- Q u e l l e garantie avez-vous déposée ?

6- Q u e pensez-vous des conditions exigées au PADME avant la mise en place du crédit


?

7- Q u e pensez-vous du délai de mise en place du crédit ?

8- A r r i v e z -vous à honorer vos échéances de remboursement ?

9- A v e z -vous d’autres activités parallèles non déclarée au PADME ?

10- Cette dernière activité vous aide-t-elle pour payer vos échéances ?
TABLE DES
MATIÉRES

AVERTISSEMENT ......................................................................................................

............. Ii

DEDICACE...................................................................................................................

............ iii REMERCIEMENTS

..................................................................................................................iv LISTE

DES TABLEAUX

...........................................................................................................v LISTE DES

SIGLES ET ABBREVIATION ........................................................................... vii

AVANT-PROPOS

.....................................................................................................................ix

SOMMAIRE .................................................................................................................

..............x INTRODUCTION

G.................................................................................................1

PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNNEL DE


L’ETUDE ET
PROBLEMATIQUIE.................................................................................................................
.............4

SECTION I : CADRE PHYSIQUE DE L’ETUDE


...............................................................5

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