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temps et pouvoir
Arts, mythes et Arts, techniques, Arts, rupture,
religions expressions continuité
M OUVEM ENT ARTISTIQUE
Architecture byzantine
Basili
De l’Antiquité
Au IXe s.
Du IXes. à la fin du
XVIIe s.
XVIIIe et XIXe s.
Le XXe siècle et
notre époque
La Basilique Sainte-Sophie de
Constantinople
Arts de l’espace Arts du langage Arts du quotidien
Arts du son Arts du spectacle vivant Arts du visuel
Brève biographie de l’artiste : Justinien (483-565) fut empereur byzantin de 527 à 565. Son règne constitue
l’apogée de l’empire byzantin et que ce soit sur le plan du régime législatif, de l’expansion des frontières de
l’Empire ou de la politique religieuse, il a laissé une œuvre considérable. Au début de son règne, en 532, il dut
faire face à une importante révolte : la sédition Nika. Les révoltés ayant détruit la première basilique Sainte-
Sophie, l’empereur ordonna que soit bâtie une nouvelle basilique pour montrer sa puissance. Les architectes furent
Isidore de Milet et Anthémius de Tralles, tous deux originaires de la rive orientale de la mer Égée. Le chantier
mobilisa plus de dix mille ouvriers et fut achevé en un temps record puisque cinq ans suffirent pour achever ce
bâtiment qui fut longtemps le plus grand du monde. L’empereur posa la première pierre et, quand le bâtiment fut
achevé, en un temps record de cinq ans seulement, il s’exclama : « Salomon, je t’ai surpassé », en référence au
temple de Jérusalem. Durant le reste de son règne, Justinien se lança à la reconquête de l’empire romain
d’Occident et parvint à s’emparer notamment de l’Italie et de l’Afrique du Nord. Par ailleurs, il ordonna la
rédaction du code justinien, qui regroupe l’ensemble du droit civil de la Rome antique.
Contexte (historique, social, artistique…) : Le premier art byzantin (du IVe au VIIe siècle) est un mélange d’art
romain, de tradition orientale et d’inspiration chrétienne. Les monuments les plus célèbres de cette période, situés
à Constantinople et à Ravenne, mêlent souvent le politique et le religieux, car l’empereur est considéré comme le
représentant de Dieu sur terre.
Analyse de l’œuvre
Formes : Alors que la précédente basilique Sainte-
Sophie était bâtie sur un plan basilical (c'est-à-dire
développé en longueur), Justinien et ses architectes
souhaitent construire un bâtiment beaucoup plus grand
et majestueux. Ils optent donc pour un plan en forme
de croix grecque, susceptible de soutenir un dôme (ou
coupole) atteignant une hauteur plus élevée. Sur le
plan à droite, on voit bien la coupole circulaire placée
au centre d’une croix grecque (c'est-à-dire à branches
égales en longueur).
Techniques : La coupole de 31 mètres de diamètres repose sur quatre piliers qui lui permettent d’atteindre une
hauteur totale de 56 mètres au dessus du sol. Par ailleurs, l’ensemble du bâtiment est construit grâce à des arches
semi-circulaires (typiques de l’art romain puis de l’art romain) reposant sur des piliers ou des colonnes dont les
plus élevées atteignent 20 mètres de hauteur pour un diamètre de 1,5 mètres. De nombreuses mosaïques
recouvraient les murs, représentant des personnages religieux (Jésus, la Vierge Marie, des anges et des saints) ou
politiques (des empereurs ou des impératrices).
Significations : La coupole est inspirée du Panthéon de Rome, bâtiment construit en l’honneur d’Auguste,
premier empereur romain dont Justinien se considère comme l’héritier. Déjà chez les Grecs et les Romains de
l’Antiquité, le cercle et la sphère symbolisent la perfection (car il n’y a pas d’angles) et l’universalité de la voûte
céleste. La coupole symbolise donc le ciel (le royaume de Dieu) recouvrant la terre, le royaume des hommes,
gouvernée par l’empereur.
Usage : La basilique fut la principale église de Constantinople et de l’empire byzantin. C’est notamment là que
le patriarche (chef de l’Église orthodoxe) donnait la messe, à laquelle assistait l’empereur dont le palais était
situé à proximité. C’est d’ailleurs là qu’avaient lieu les couronnements impériaux. En 1453, les Turcs ottomans
s’emparèrent de Constantinople et mirent fin à l’empire byzantin. La ville prit alors le nom d’Istanbul et la
basilique fut transformée en mosquée, ce qui explique la présence de minarets. Les mosaïques furent recouvertes
et remplacées par des décors musulmans, souvent calligraphiés. On trouve encore aujourd’hui de grands
médaillons en arabe reproduisant des citations du Coran. En 1934, la Turquie étant devenue une république
laïque, la mosquée fut transformée en musée, ce qu’elle est encore aujourd’hui.
Œuvres liées :
- le Panthéon de Rome, temple romain construit au Ier siècle av. J.-C. sur l’ordre du consul Agrippa, dont la
coupole est la plus grande de l’Antiquité (43 m de diamètre pour 43 m de hauteur) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Panthéon(Rome)
- la mosquée de Süleymaniye, construite entre 1550 et 1557 à Constantinople par le sultan ottoman Soliman le
Magnifique, inspirée de Sainte-Sophie et dont la coupole culmine à 47 mètres :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mosquée_Süleymaniye
- la cathédrale Saint-Sava à Belgrade, encore en cours de construction et dont la coupole culmine à 70 mètres :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_Saint-Sava.
