f153 Francais Taille Minimale
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Version française
Dossier du mois :
LA MANGUE
Banane
et environnement
http://passionfruit.cirad.fr
Fruits à noyau
d’importation
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Importateur de fruits
et légumes exotiques
et de contre-saison
www.sworld.com
Siège social : London Office :
57, rue de la Réunion 140 New Cavendish Street
BP119 - 94538 Rungis – France London W1W 6YE – England
Tél. : +33 (0)1 56 34 05 05 Tél. : +44 (0)20 7436 2646
Fax : +33 (0)1 56 34 00 10 Fax : +44 (0)20 7580 4744
e-mail : [email protected] e-mail : [email protected]
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Centre de coopération internationale
en recherche agronomique pour le
L’Allemagne vient de rejoindre la France dans son
développement interdiction de vente à perte au stade détail. Espérons qu’elle dégagera
Département Performances des
systèmes de production et de
davantage de moyens pour la faire respecter. Dans le cas contraire, la
transformation tropicaux mesure restera de pure forme et rejoindra les très nombreux textes
réglementaires non appliqués et autres bonnes intentions. Ainsi, les
Editeur dirigeants allemands seraient bien inspirés de tirer les conséquences de
Cirad l’échec français en la matière. Le secteur de l’alimentaire en France, et
TA B-26/PS4 notamment celui des fruits et légumes, est une sorte de laboratoire in
34398 Montpellier cedex 5
vivo des atteintes à l’interdiction de vente à perte. Les exemples sont
France
Tél : 33 (0) 4 67 61 71 41 quasiment hebdomadaires. Il suffit de feuilleter les épais catalogues de
Fax : 33 (0) 4 67 61 59 28 promotion qui encombrent chaque jour nos boîtes aux lettres pour
Email : [email protected] en faire le constat. Le dernier en date nous vient du secteur de la
http://passionfruit.cirad.fr banane, avec un prix de détail totalement hors de proportion par
rapport au prix de vente aux différents stades de la filière. Ainsi,
Directeur de publication
Hubert de Bon une grande enseigne nationale annonce-t-elle la vente de
banane, entre le 27 février et le 1er mars, à 0.84 euro/kg, toutes
Directeurs de la rédaction taxes comprises. Hormis le fait que ce prix semble bien faible pour
Denis Loeillet et Eric Imbert un produit acheminé par bateau, mûri et enfin transporté jusqu’aux
Rédactrice en chef magasins, il est aussi totalement déconnecté de la conjoncture.
Catherine Sanchez Certes, à certaines périodes de l’année, les prix import peuvent tomber
extrêmement bas. Mais ce n’est pas le cas ici puisqu’ils sont au beau fixe
Infographie
depuis quelques semaines et affichent des niveaux moyens au dessus
Martine Duportal
de 0.90 euro/kg, hors taxes stade quai de déchargement en Europe.
Iconographie Même si cette enseigne a trouvé un opérateur souhaitant lui faire don de
Régis Domergue ses coûts de mûrissage et de transport, le compte n’y est toujours pas.
Site internet Ce n’est pas choquant en soit de voir qu’un opérateur, pour s’attirer les
Unité multimédia (Cirad) bonnes grâces d’une enseigne, abandonne ses marges, voire un peu
plus. Ce qui est navrant dans ce type de comportement, c’est l’effet
Chef de publicité boule de neige qu’il peut engendrer dans l’ensemble du secteur, alors
Eric Imbert
même que rien dans la conjoncture bananière internationale ne justifie
Abonnements de baisser drastiquement les prix, bien au contraire. Dans un marché
Sylviane Morand ouvert comme celui de l’UE, le pouvoir de destruction est déjà entre les
mains des grands distributeurs, pourquoi en plus leur fournir la poudre, la
Traducteur
Simon Barnard mèche et le détonateur ?
S
Imp’Act Imprimerie
34980 St Gély du Fesc, France
Deux versions
française et anglaise ommaire
ISSN
Français : 1256-544X Revue de presse internationale
Anglais : 1256-5458 p. 2 • Monde : Prix des jus et pulpes de fruits en Europe
CPPAP
Français : 0711 E 88281
Le point sur...
Anglais : 0711 R 88282 p. 3 • Banane et environnement
© Copyright Cirad Vers une production plus propre à l’horizon dix ans
Thierry Lescot & Denis Loeillet
Tarif abonnement annuel
190 euros HT p. 5 • Fruits à noyau d’importation
11 numéros par an Des opportunités, mais beaucoup de contraintes
Cécila Celeyrette
Dossier du mois proposé par Pierre Gerbaud
EURO - 29 février 2008 p. 11 Mangue
Monnaie 1 euro = • Marché européen : la banalisation guette la mangue
Dollar US 1.5167 • Marché européen : au fil de la campagne 2007
Yen japonais 158.03 • Bilan de campagne 2007 par origine: une année morose
Franc suisse 1.5885 • Mangue d’Afrique de l’Ouest : perspectives pour 2008
Livre sterling 0.7652 • Fiche pays producteur : la Côte d’Ivoire
Couronne suédoise 9.3948 • Fiche pays producteur : le Brésil
Couronne danoise 7.4515 • Les principales variétés
Couronne norvégienne 7.914 • Défauts de qualité
Dollar canadien 1.4895
Dollar australien 1.6226 Marché européen - Décembre 2007
Dollar néo-zélandais 1.8854 p. 36 • Repères • Petits agrumes
Real brésilien 2.5496
• Banane • Litchi
Couronne tchèque 25.228
• Avocat • Mangue
Zloty polonais 3.5305
• Orange • Ananas
Yuan renminbi chinois 10.786
Couronne estonienne 15.6466 • Pomelo • Fret maritime
Couronne slovaque 32.53 Eric Imbert, Pierre Gerbaud, Thierry Paqui, Richard Bright
Livre turque 1.8183
Rand sud-africain 11.7309 Prix de gros en Europe
Won sud-coréen 1 425.07 p. 47 Décembre 2007
Source : Banque Centrale Européenne
Crédit photo couverture : Regis Domergue
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n°153 Février 2008 1
REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
MONDE
Le verger tropical Prix des jus et pulpes de fruits en Europe. Ci-dessous est
Cultiver les arbres fruitiers proposée une sélection de prix, éditée à intervalles réguliers par le « Market News
Service » du Centre du Commerce International de l’ONU à Genève ([email protected]).
Quels soins apporter aux arbres
fruitiers tropicaux ? Comment les
tailler ? Quelles greffes, pour quelles
espèces ? Comment limiter les UE — Prix des jus et pulpes pour certaines origines — Décembre 2007
intrants chimiques ? Distinguer les Type de jus Prix (USD/t) Origine Commentaires
insectes utiles des ravageurs, etc. Ce
livre aborde les principales Concentré congelé, 1 750–1 950 fca Brésil Tendance à la baisse du prix
techniques culturales propres à la 66° brix dup UE sur fond d’augmentation des
production fruitière tropicale, en Jus simple (NFC) 560-580 fot UE Brésil stocks et d’une consommation
Orange qui semble gênée par les prix
recherchant toujours l’équilibre qui
élevés au détail. Les prévisions
permet de produire sans nuire à
de production sont toutefois
l’environnement. Mais il présente pessimistes.
surtout, de façon détaillée et
abondamment illustrée, plus de Concentré congelé, 1 650-1 700 fot UE Floride Prix désespérément bas malgré
120 espèces fruitières qui poussent 58° brix, type rose 1 190 fca df UE Afr. du Sud les programmes de promotion
sous climats tropicaux, subtropicaux et de rachat institutionnel aux
Pomelo Concentré congelé, 1 050 fca UE Cuba Etats-Unis. Pour l’exportation
ou encore méditerranéens, qu’elles 58° brix, type blanc 1 100-1 150 cfr Floride vers l’UE, l’Afrique du Sud
soient considérées comme majeures,
dup UE détient un avantage tarifaire
mineures, oubliées ou encore important sur la Floride.
pleines d’avenir.
Concentré congelé, 1 250-1 300 fob Argentine Prix en hausse. Stock bas et
Le verger tropical 400 gpl, Buenos Aires récoltes espagnole et argentine
Cultiver les arbres fruitiers Citron pulpe 6-8 % en retrait. Marché en attente de
Fabrice & Valérie Le Bellec. 2007. Concentré congelé, 1 600-1 700 fca dp Brésil la récolte italienne.
Edition Orphie, www.orphie.net. 500 gpl, pulpe 2 % UE
272 pages couleur. Concentré congelé, 2 800 fob Colombie Demande en croissance pour
ISBN 978-2-87763-384-0. Mora 14° brix Buenavista cette pulpe du fait de ses
Prix public : 30 euros propriétés antioxydantes.
Pulpe aseptique, 600 cfr UE Afrique du Demande bien orientée. Prix
9° brix, type rose Sud fermes. L’Afrique du Sud
Pulpe concentrée, 880 cfr UE répond à une partie de la
Goyave
14-16° brix, demande européenne. Le
type rose Brésil est hors marché du fait
de cours trop élevés.
Pulpe aseptique, 575-600 fca dp UE Équateur Tension toujours très forte. La
22° brix demande des consommateurs
Banane
en smoothies est active et
l’offre est réduite.
Concentré congelé, 1 350 c&f UE Thaïlande Stocks importants et parfois
60° brix, vieillissants, demande peu
Cayenne lisse active, concurrence avec le jus
Concentré 1 300 c&f UE d’orange à nouveau d’actualité
aseptique, 60° brix, et structure des coûts défavora-
Ananas Cayenne lisse ble, notamment en Asie, pèsent
négativement sur le secteur.
Concentré congelé, 1 200 cfr UE Vietnam Les prix sont à la baisse.
60° brix, Queen
Jus simple 595 fca UE Costa Rica
aseptique, MD2
Concentré congelé, 3 800-4 500 fca df Équateur Prix très élevés. L’offre
Fruit de 50° brix UE équatorienne ne semble pas au
la rendez-vous du fait des aléas
A ne pas manquer... passion Jus simple, 14° brix 1 460-1 850 fca df
climatiques.
UE
Jus simple congelé, 1 200 fob Brésil Brésil Prix très élevés en raison d’une
• FTIS 2008 - 3ème colloque Acerola 6-8° brix récolte faible. Demande en
international sur le commerce baisse.
équitable. Les nouvelles Purée aseptique, 1 650 fca dup UE Inde La demande se développe sur
dimensions du commerce 16° brix, Alfonso les marchés non traditionnels.
international. Montpellier Prix orientés à la hausse.
(France), 14, 15 et 16 mai Concentré 1 400 fca dp UE
2008. www.ftis2008.org aseptique, 28° brix,
Mangue
Totapuri
• V Foro Internacional de Purée aseptique, 940 cfr UE Colombie
Banano y Frutas Frescas. 14° brix,
Guayaquil (Equateur). Magdalena
[email protected] Note : fot : free on truck (hors droits de douane) / fca : free carrier / cfr : cost and freight (hors droits de
www.aebe.ec douane) / dp : duty paid (droits de douane acquittés) / dup : duty unpaid (droits de douane non acquittés) /
df : duty free (libre de tous droits de douane) / dl : delivered Europe (livré en Europe)
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Banane et environnement
Vers une production plus propre à l’horizon dix ans
R
écoltée douze mois sur
douze, la banane est une
source d’alimentation majeure
culture. Comme les autres
productions agricoles, la
culture de la banane est sou-
ciences, à la fois du côté des
producteurs et des grands
opérateurs mais aussi des
pour des centaines de millions mise à de fortes pressions distributeurs et des consomma-
d’habitants des pays du Sud, parasitaires. La lutte contre les teurs, oblige à innover. Le défi
mais aussi un des fruits favoris maladies fongiques comme les est simple : préserver voire
dans l’hémisphère Nord. Côté cercosporioses, notamment la améliorer le revenu net à l’hec-
commerce international, les cercosporiose noire, est la plus tare, tout en réduisant l’utilisa-
exportations de banane des- connue. Elle n’est pourtant pas tion des pesticides, et ceci
sert représentent un chiffre la seule. La lutte contre les dans un contexte de forte
d’affaires de quelque 4.9 mil- parasites telluriques concurrence internationale et
liards de USD. L’internationali- (nématodes), les charançons, de limitation réglementaire de
sation du produit, mesurée par les virus et la maladie de Pana- l’utilisation des produits phyto-
le rapport « volume exporté sur ma mobilise aussi toute l’atten- sanitaires.
volume produit », est tion de la filière et des centres
une des plus importan- de recherche.
Une initiative mondiale, tes dans le monde agri-
cole : 30 % pour la On a longtemps géré ces désé- Le projet PRPB
réunissant centres de
banane, contre 20 % quilibres, et on continue sou-
recherche et produc- pour le blé. Le marché vent de le faire, par l’utilisation Un projet d’étude sur la faisabi-
teurs de banane, pour- mondial de la banane massive de pesticides. Des lité d’un programme internatio-
rait permettre de réduire est en pleine expan- phénomènes classiques de nal de réduction des pesticides
de façon notable l’utili- sion. La demande s’ac- résistance à ces produits phy- en bananeraie intensive
croît à un rythme rapide tosanitaires sont apparus, re- (PRPB, Pesticide Reduction
sation des pesticides depuis plus de trente mettant en cause certaines Plan for Banana) a été initié
dans un délai de dix ans. ans : de 3.9 millions de stratégies classiques de lutte. par plusieurs institutions de
Les Antilles françaises tonnes en 1960 à plus L’impact de l’utilisation des recherche (Université de Wa-
ont fait la preuve de la de 16 millions tonnes traitements phytosanitaires sur geningen, Bioversity Internatio-
en 2007. les coûts s’est doublé d’une nal, Cirad, Embrapa, Université
validité du concept. La
prise de conscience de ses de Leuven, etc.) et financé par
pression réglementaire effets négatifs sur les travail- le CFC (Common Fund for
et sociétale semble dé- leurs dans les bananeraies, sur Commodities). Dans ce cadre,
sormais assez forte pour Les limites du l’environnement, et éventuelle- une étude préliminaire sur la
pousser les producteurs modèle ment sur les consommateurs. situation actuelle de l’utilisation
Les opinions publiques des des pesticides en bananeraie
et les grands acteurs du productiviste pays du Nord, chauffées à (2006-2007) a pu être menée
marché international à des décennies blanc par les crises alimentai- dans plusieurs pays produc-
innover dans ce sens. passées res et sanitaires passées, ont teurs, sur la base d’enquêtes
Reste à convaincre les poussé au durcissement des auprès d’experts nationaux de
L’intensification du pro- réglementations publiques ou la production bananière. Les
bailleurs de fonds des privées. Cet éveil des cons- premiers résultats présentés fin
cessus de production a
enjeux et de la faisabilité été une des réponses
du projet. apportées par la filière Banane - Martinique
à la demande crois-
Evolution de l'utilisation des produits phytosanitaires
sante des pays du
Nord, dans des conditions éco- Insecticides et ném aticides
nomiques satisfaisantes.
Comme pour l’ensemble des Volume / unité de surface
12 0.42
systèmes de culture, tropicaux Volume / unité de tonnage
active par tonne de
10 0.35
en kg de matière
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n°153 Février 2008 3
LE POINT SUR...
2007 au Costa Rica, lors d’une rencontre entre pays producteurs et importateurs, plus ou moins
profession bananière de très nombreuses zones et sévères sur l’utilisation de pesticides.
divers centres de recherche internationaux, indi-
quent des différences notables entre régions et
entre pays. Un différentiel de 1 à plus de 10 a été
observé, avec par exemple des quantités de ma- Antilles françaises :
tière active allant de 7 kg/ha/an à plus 70 kg/ha/an
les précurseurs
suivant les zones de production. Ces écarts sont
en premier lieu imputables à des différences de
Outre la très grande hétérogénéité des situations,
pression de la cercosporiose noire
cette étude confirme sur le terrain que des solu-
(Mycosphaerella fijiensis). Ils sont également liés à
tions techniques ont d’ores et déjà permis de ré-
des différences de pression d’autres parasites
pondre aux défis de produire des bananes dessert
(généralement associés à la climatologie et en
dans le respect de l’environnement. En effet, la
particulier à la pluviométrie et à la durée des sai-
filière de production aux Antilles françaises a ré-
sons sèches), aux pratiques culturales plus ou
duit de plus de 50 % l’utilisation des pesticides au
moins vertueuses mises en oeuvre par les produc-
cours de la dernière décennie (Chabrier et al, Phy-
teurs et enfin aux réglementations nationales des
toma 2005, 584 (7-8)).
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L
a production de fruits à
noyaux de contre-saison
est peu importante par rapport
Fruits à noyau — UE à 27 — Importations
en provenance de l’hémisphère Sud en 2007
Pêche &
à celle des fruits à pépins Tonnes Abricot Prune Cerise Total
nectarine
(pomme, poire ou raisin Chili 222 16 240 34 328 2 540 53 330
Les exportations de - cf. dossier FruiTrop
152). Le Chili produit Afr. du Sud 463 2 158 30 301 - 32 922
fruits à noyau se sont 350 000 tonnes des
développées réguliè- Argentine 2 3 479 6 512 500 10 493
quatre principaux fruits
rement ces dernières à noyau que sont la Nelle-Zélande 362 - - - 362
années, mais ne sem- prune, la pêche/ Brésil - - 32 - 32
blent pas réellement nectarine, l’abricot et la Total 1 049 21 877 71 173 3 040 97 139
cerise, et en exporte Note : décembre 2007 partiel / Source : Eurostat
décoller. En cause : la 60 %. L’Argentine a une
fragilité de certains production de près de
produits de la gamme 330 000 t, dont seule- sous l’impulsion du Chili cot en contre-saison restent
encore inadaptés au ment 10 % sont expor- (16 000 t en 2007 pour 7 000 t confidentielles, alors même
tées. Celle d’Afrique du en 2003). En revanche, l’Ar- que la consommation se déve-
transport maritime, Sud atteint environ gentine (3 400 t en 2007) et loppe significativement en sai-
comme les pêches, 175 000 t, pour 20 % l’Afrique du Sud (2 100 t) pei- son. Elles ne dépassent pas
nectarines et abricots. exportées. Les princi- nent à se développer. L’essor 1 000 à 3 000 t selon les an-
Ils doivent être ache- paux débouchés export nées, avec moins de 500 t par
sont essentiellement les origine.
minés par avion ou
marchés de l’hémis-
par conteneur, ce qui phère Nord, Etats-Unis,
limite leur développe- Europe et Asie. Les
ment en dehors de la importations commu- Des évolutions
période des fêtes de nautaires atteignent
progressives, mais
aujourd’hui pratique-
fin d’année, alors qu’il ment 100 000 t dont pas de révolution
existe un créneau tar- près de 40 % transitent pour la prune
dif, juste avant le dé- par les Pays-Bas. Un
but des campagnes tiers des envois est La production de prune est
destiné au marché bri- relativement stable dans les
européennes. Ainsi, tannique, 11 % passent différents pays de l’hémisphère
on assiste actuelle- par la Belgique, 10 % Sud : 80 000 t au Chili,
ment à une reconver- par l’Espagne et 3 % 75 000 t en Afrique du Sud et
sion du verger, cer- vont directement au environ 10 000 t en Argentine.
tains opérateurs pré- marché français. des importations de cerise a Il faut toutefois souligner l’évo-
été sensible ces cinq dernières lution variétale menée en Afri-
férant changer de pro- La prune est de loin le années. Elles sont, en effet, que du Sud, pour étaler la pé-
duction et d’autres se principal fruit à noyau passées de 1 200 t au début riode de commercialisation et
spécialisant. Les pru- importé dans l’UE des années 2000 à 5 600 t en atténuer le pic lié à l’entrée en
nes et les cerises sont (71 000 t en 2007), 2006. Les importations d’abri- production de Laetitia et Son-
avec une progression
toutefois moins sensi- régulière ces dernières
bles à ces contrain- Prune de l'hém isphère Sud
années (environ
tes. Ces dernières de- Im portations de l'UE-27
60 000 t au début des
années 2000). Le déve- 79.3
vraient d’ailleurs 70.5 71*
loppement des envois 63.9
connaître un fort dé- 60.4
000 tonnes
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n°153 Février 2008 5
LE POINT SUR...
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000 tonnes
plus difficile à faire un tiers serait déjà en production (44 000 t), 3.1 3.1
ce qui laisse présager un très fort dévelop-
Le développement de la pement des exportations. Les volumes ont
production dans de nom- déjà significativement progressé cette cam-
breux pays et le bon ac-
pagne, le froid ayant stimulé la floraison. Les
cueil réservé à la cerise 0.7
principales variétés sont actuellement Early
tout au long de l’année
laissent envisager un po- Burlat et Bing, mais pas moins de
tentiel de développement 70 variétés constituent maintenant le verger
important déjà exploré par chilien, avec des leaders comme Lapin, Van, 1999 2001 2003 2005 2007
certaines structures spé- Stella et Summit.
cialisées. Ainsi la société Burlat devrait être * 2007 provisoire : Chili, Argentine, Afrique du Sud, Nelle-
Alara, qui produit, emballe remplacée dans Zélande, Pérou, Brésil / Source : Eurostat
et exporte des cerises en les années à
Turquie depuis 1984, élar- venir par une
git progressivement son variété mieux té. La campagne argentine peut ainsi démarrer à
calendrier de commerciali- adaptée, pour la mi-octobre, soit un gain de précocité de près de
sation. Les 2 550 ha de l’instant dénom- deux semaines. Ses exportations sont majoritaire-
vergers répartis dans les mée C14. Les ment destinées au marché britannique, mais elle
zones précoces et tardives volumes sont mise surtout sur les pays d’Asie du Sud-Est
du pays lui permettent de encore essentiel- (Thaïlande, Singapour, Hong-Kong) pour asseoir
proposer des cerises tur-
lement destinés son développement.
ques de la fin-mai à la mi-
aux Etats-Unis
août. Elle a conclu un
partenariat en Argentine (80 %), mais
en 2002 qui a donné nais- l’augmentation de
sance à Rio Alara, qui l’offre va conduire Toujours peu de
possède des exploitations les exportateurs
perspectives
chiliens à déve-
en abricot
dans les provinces de
Mendoza, Neuquen, Tre- lopper d’autres
lew, Trevelin et Los Anti- débouchés. Le
gues sur 600 ha. Cela lui marché européen est notamment visé car le droit L’abricot est le seul
permet de prolonger la de douane y est nul depuis le 01/01/2007, mais fruit à noyau dont les
saison de début novembre surtout l’Asie et en particulier le Japon où un ac- importations décli-
jusqu’à la mi-février, soit cord prévoit l’abaissement du droit de douane sur nent. La production
un total de huit mois de une période de sept ans. est pourtant stable
commercialisation que le dans la majorité des
groupe sou- Si le Chili bénéficie sur le marché international pays de l’hémis-
haite élargir
d’une bonne image qualitative, l’Argentine, elle, phère Sud, mais les
à douze mois
recherche la précocité. Ainsi, de nouvelles variétés variétés ne sont pas
sur douze grâce à ses
efforts de recherche et y ont été récemment plantées aux côtés de Bing et adaptées à la
développement et au de Lapin, notamment Royal Daw, Brooks, Santi- consommation euro-
groupe Univeg. D’autres na, Celeste, Chelan et Stella. La pro- péenne. De plus, la
structures comme duction est essentiellement située forte alternance de
Caposud en France dans la province de Mendoza ce fruit ainsi que sa
travaillent égale- (90 %), mais des plantations ont fragilité ne favorisent
ment à cette également été effectuées ces pas les exportations.
« révolution ». La dernières années dans d’autres Les envois par conteneurs obligent, en effet, à
commercialisation zones afin de gagner en précoci- récolter des produits trop immatures. Les variétés
de cette société plantées au Chili sont plutôt desti-
s’étale déjà sur nées à l’industrie (50 % des volu-
cinq mois entre la Cerise de l'hém isphère Sud mes) et au marché local (40 %). De
Turquie, les Etats-Unis même, la production est trop irrégu-
et le Chili. Elle souhaite Im portations de l'UE-27 5.6 lière en Afrique du Sud, avec des
poursuivre dans cette voie
variétés peu adaptées comme le
pour proposer de la cerise
4.3 traditionnel Bebeco. Néanmoins,
pendant huit à dix mois de
000 tonnes
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LE POINT SUR...
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LA SELECTION
DE LA MANGUE
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2 96 74
m
LES DOSSIERS DE
LES DOSSIERS DE
Un dossier proposé par Pierre Gerbaud
Moins tourmentée
que celle de 2006, la campagne
2007 de commercialisation des man-
gues sur le marché européen a encore une fois
subi les flux et reflux d’un approvisionnement diffici-
lement maîtrisé, où chaque origine tente d’imposer son
rythme de livraison en fonction des aléas de la production. Les
grandes phases d’approvisionnement du marché restent peu ou
prou identiques à celles des années précédentes, avec des périodes
de transition entre origines toujours problématiques. Au jeu de la
conquête des marchés européens par les volumes, les origines sortent gé-
néralement meurtries sur le plan économique. Plus dangereuse est la persis-
tance de cours médiocres sur de longues périodes de commercialisation, qui
s’inscrit progressivement dans les habitudes d’achat de la distribution européenne.
La banalisation d’un produit a certes pour corollaire une baisse des prix, mais elle ne
doit pas être synonyme d’une perte d’identité qualitative et gustative du fruit. Sur mille
fruits importés sur le marché européen, combien sont réelle-
ment consommés ? Dommage que ce calcul ne soit pas
disponible, il serait vraisem-
blablement de nature à
modifier profondément
les stratégies des
opérateurs, tant en
amont qu’en
aval de la
filière.
© Régis Domergue
Sommaire
p. 12 Marché européen : la banalisation guette la mangue
p. 14 Marché européen : au fil de la campagne 2007
p. 17 Bilan de campagne 2007 par origine : une année morose
p. 24 Panorama statistique : monde, UE, USA, Japon
p. 26 Mangue d’Afrique de l’Ouest : perspectives pour 2008
p. 29 Fiche pays producteur : la Côte d’Ivoire
p. 31 Fiche pays producteur : le Brésil
p. 33 Les principales variétés
p. 34 Défauts de qualité
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n°153 Février 2008 11
LES DOSSIERS DE
Marché européen de la
mangue
La banalisation guette la mangue
© Photos Régis Domergue
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Mangue - Afrique de l'Ouest - Arrivages en Europe et Dans le cas des mangues latino-américaines, le
cours de change des monnaies estompe les per-
prix im port aux Pays-Bas - Par bateau
tes, mais ce n’est pas le cas pour les produits en
3.0 Mali 6 provenance d’Afrique. Les marges des expédi-
Prix Côte d'Ivoire teurs seraient-elles à ce point compressibles ? Il
2.5 Burkina Faso 5
faut croire que oui car chaque année de nouveaux
000 tonnes
euros/colis
2.0 4 intervenants viennent grossir leur nombre.
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n°153 Février 2008 13
LES DOSSIERS DE
Marché européen de la
mangue
Au fil de la campagne 2007
Une situation floue pour les fruits de bonne qualité. Le marché était
sous pression en semaine 13 en raison de la pé-
L’année a débuté par un nettoyage du marché au nurie de produit et de l’approche de Pâques, qui
lendemain des fêtes de fin d’année. La mangue du accélérait la demande. Dans ce contexte, les prix
Brésil dominait, mais la fin s’envolaient pour atteindre des niveaux jamais
Semaines 1 à 9 progressive des arrivages relevés : de 6.50 à 12.00 euros/colis pour les man-
amenait un nouveau régime gues bateau selon les variétés et les calibres, et
de ventes. Le marché était flou et traversait une jusqu’à 8.00 euros/kg pour les Kent avion.
période de télescopage des origines, entre la fin
de campagne massive du Brésil et la progression
des livraisons du Pérou. En cette période d’incerti-
tude quantitative et qualitative, on a observé de Progression de l’offre du Brésil,
grandes disparités de prix, tout en notant un re- mais baisse de la demande
dressement pour les marchandises d’arrivage de
bonne qualité. Dans un contexte où la demande Les volumes offerts étaient de plus en plus impor-
en fruits et légumes se rétractait - comme chaque tants, surtout ceux en provenance du Brésil. Or, la
année à cette période - les volumes de mangue demande fléchissait et on
restaient mesurés. Avec un marché restreint mais observait un désintérêt Semaines 15 à 16
régulier, les cours restaient assez stables, mais progressif des opérateurs
plus disparates selon la qualité des produits. Il faut pour un fruit qui s’était jusqu’à présent vendu à
noter l’encombrement de lots vieillissants du Bré- des cours élevés. Le beau temps et l’arrivée de
sil, d’Equateur et du Pérou, plus difficiles à écou- fruits de saison, disponibles en quantité et à bas
ler. La prédominance de gros calibres gênait les prix, ne jouaient pas en faveur d’une relance de la
ventes, surtout vers la grande distribution. Si les demande. Dans l’ensemble, la situation était as-
envois du Pérou déclinaient légèrement, ils res- sez particulière sur le marché. Alors que les se-
taient largement suffisants pour satisfaire la de- maines précédant Pâques avaient été marquées
mande. La diminution des arrivages n’agissait pas par un approvisionnement limité et des cours très
encore sur les prix, du fait des réserves disponi- élevés, la période suivante correspondait non
bles et du déséquilibre en termes de calibre. seulement au départ en vacances de nombreux
opérateurs, mais également à un afflux de volu-
mes et à une diversité de variétés qui contri-
buaient à faire fléchir les cours.
Renversement de tendance,
pénurie exceptionnelle et fortes
hausses de prix pour Pâques
Formation du front traditionnel
En semaine 10, en raison de la baisse plus rapide entre fruits d’Amérique latine et
que prévu des arrivages du Pérou, le marché s’o- d’Afrique de l’Ouest
rientait fortement à la
Semaines 10 à 14 hausse. Les fourchettes de
prix restaient larges, La semaine 17 était une période charnière dans
compte tenu de la disparité qualitative des fruits. l’évolution de la commercialisation des mangues
Les problèmes de calibrage et de coloration s’es- en Europe. L’offre augmen-
tompaient face à la pénurie de produit. Les prix tait fortement, toutes origi- Semaines 17 à 27
flambaient pour la belle qualité. Peu à peu, la dimi- nes confondues, avec la
nution des disponibilités sur le marché européen formation du front traditionnel entre les fruits d’A-
entraînait une forte progression des prix, surtout mérique latine et ceux d’Afrique de l’Ouest, dont
pour les produits d’arrivage de qualité satisfai- les volumes s’amplifiaient brutalement. Les quanti-
sante. Les mangues issues de stockage plus ou tés résiduelles du Pérou, ajoutées aux arrivages
moins long se valorisaient moins bien, mais profi- du Brésil et des pays d’Amérique centrale, repré-
taient des bonnes conditions de marché. En se- sentaient environ une centaine de conteneurs.
maine 12, la faiblesse des arrivages du Brésil, Augmentée des arrivages d’Afrique de l’Ouest,
bien qu’en légère progression, et la diminution cette offre importante entraîna un basculement de
drastique des livraisons du Pérou entraînaient un tendance, avec une nette orientation à la baisse.
sous-approvisionnement prononcé et rarement Le marché s’installait dans une situation de surap-
atteint au cours des dernières années. Ce manque provisionnement. La prédominance des petits
de produit, à la veille de Pâques, était d’autant calibres accentuait le déséquilibre des ventes,
plus marqué que le démarrage des campagnes avec des cours inégaux selon la taille des fruits.
ouest-africaines était particulièrement tardif cette Par ailleurs, deux facteurs supplémentaires ve-
année. Ainsi, les prix eurent tendance à flamber naient intensifier la tendance : un désintérêt cer-
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tain des grandes enseignes, les distributeurs étant observait un ralentissement général de l’activité
réticents à acheter au sortir d’une période de prix sur les marchés en raison des départs en congés.
élevés, et une réorientation de la demande vers Dans l’ensemble, le marché était très peu actif,
les fruits de saison, confortée par un temps chaud avec une présence en quantité importante de pe-
sur l’Europe. Le marché devenait complexe et très tits calibres sur toutes les places et plus particuliè-
disparate, entraînant une poursuite de la baisse rement celles du Nord. Les arrivages du Brésil
des cours pas toujours justifiée et un large éventail étaient alors en nette progression.
de prix selon les origines, variétés et calibres (4.00
à 6.00 euros/colis pour les mangues bateau). Les
livraisons globales dépassaient les capacités d’ab-
sorption du marché européen, et des stocks se Un marché d’automne stable,
formaient ponctuellement. En France, les ventes à
mais peu dynamique
l’exportation constituaient également un important
débouché pour les mangues de Côte d’Ivoire, qui
A partir de la semaine 35, le marché se stabilisait,
dominaient le marché français avec des marchan-
majoritairement approvisionné par le Brésil et
dises de qualité satisfaisante. L’obtention de la
Israël et, pour une moindre
certification Eurepgap par plusieurs structures
d’exportation ivoiriennes importantes a permis une
part, par le Sénégal. Sans Semaines 35 à 48
être dynamique, la de-
plus large diffusion sur les marchés du nord de
mande sortait de l’atonie estivale. La réouverture
l’Europe, jusque-là réticents. Un marché lourd et
progressive des commerces de détail et les modi-
saturé s’installait partout en Europe, y compris
fications de gamme de la grande distribution vivi-
pour les mangues avion, amplifié par un temps
fiaient quelque peu les transactions. En revanche,
maussade sur une partie du continent et la pertur-
l’offre restait disparate en qualité et calibre, d’où
bation des ventes due au jeudi de l’Ascension. La
les grandes différences de prix durant cette pé-
réduction des arrivages du Brésil et des autres
riode. Le marché peinait à se structurer. C’est
origines d’Amérique latine allégeait quelque peu la
dans ce contexte que démarrait la campagne
pression commerciale et permettait une meilleure
d’Espagne, avec des Tommy Atkins puis des Os-
pénétration des mangues africaines sur les mar-
teen. Début septembre, il était possible d’évoquer
chés nord-européens. Toutefois, ce mouvement
un redressement. La demande semblait un peu
ne s’accompagnait pas d’un raffermissement des
plus marquée et bénéficiait sans doute d’apports
cours. Peu à peu, le marché se retrouvait exsan-
moins importants en fruits de saison, certains
gue, particulièrement en France, ce blocage se
étant déficitaires. De surcroît, les envois d’Israël
répercutant sur les Pays-Bas. En semaine 23, la
se faisaient progressivement plus modérés, avec
situation était tendue sur la plupart des marchés.
des changements de variétés, et s’achevaient en
La demande était principalement orientée vers les
semaine 45 après avoir perturbé le marché avec
fruits de saison, disponibles en quantité. Les ven-
des lots de fin de campagne d’une qualité aléa-
tes de dégagement ne produisaient pas encore
toire. Les arrivages réguliers du Brésil favorisaient
leur effet, alors qu’on approchait de la fin de la
néanmoins une bonne fluidité du marché, quelque
campagne ivoirienne. Les fruits étaient de plus en
peu perturbé toutefois par les livraisons d’Espa-
plus hétérogènes et présentaient davantage de
gne. Il en résultait des diminutions de prix inégales
traces d’anthracnose. Sans être aussi dramatique,
selon les marchés européens. En semaine 46, on
la situation en France de la mangue avion posait
notait la fin assez soudaine de la campagne d’Es-
néanmoins problème. A partir de la semaine 26, le
pagne. Les premiers lots de Kent d’Equateur et du
marché abordait une nouvelle période de transi-
Pérou arrivaient au même moment, mais présen-
tion dans des conditions commerciales difficiles.
taient une maturité insuffisante, avec une évolu-
La baisse des quantités disponibles eut plutôt pour
tion pas toujours satisfaisante.
effet la reprise des cours pour les marchandises
de qualité satisfaisante.
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n°153 Février 2008 15
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LES DOSSIERS DE
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LES DOSSIERS DE
euros/colis
des exportations
100 6
maliennes est
essentiellement
Mali
due au développe-
50 3
Volumes ment des expéditions par bateau, qui sont pas-
0 0 sées de 2 500 t en 2006 à 3 500 t en 2007. Pour
leur part, les envois par avion n’ont que peu évo-
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011121314151646474849505152
lué, avec une centaine de tonnes supplémentaires
Année 2007 / Sources : Pérou, Pierre Gerbaud en 2007 par rapport à 2006. Sur une vingtaine de
structures d’exportation, cinq ont participé aux
expéditions par avion à hauteur de 86 %. En ce
d’autant plus fort que le démarrage des campa- qui concerne le transport par bateau, trois structu-
gnes d’exportation des origines d’Afrique de res d’exportation ont procédé à 95 % des envois
l’Ouest se révélait tardif. A partir de la seconde par conteneurs maritimes via le port d’Abidjan.
quinzaine de mars, les prix connaissaient une
véritable flambée, atteignant des sommets rare- Le principal marché réceptionnaire des mangues
ment enregistrés. Cette hausse permettait maliennes avion reste la France, avec
d’équilibrer des comptes jusque-là 90 % des fruits exportés. Les Pays-
médiocres et de faire oublier la mau- Bas, l’Espagne et la Belgique se
vaise fin de campagne de l’an- partagent les 10 % restants. La
née précédente. En avril, les destination des fruits bateau
prix retombaient après Pâ- est toute différente, puis-
ques en raison d’une de- que les Pays-Bas ont
mande moindre, du déve- réceptionné 70 % des
loppement de la concur- envois et la France
rence ouest-africaine et 30 %.
de la dégradation qualita-
tive des derniers lots ré- Le démarrage assez tardif
ceptionnés. de la campagne d’exporta-
tion par avion s’est déroulé
La campagne péruvienne dans des conditions de marché
reprenait en novembre, dans favorables, dans la mesure où l’arrêt
des conditions de marché peu prématuré de la campagne péruvienne laissait
favorables du fait de la forte domination le marché sous-approvisionné. Malheureusement,
des produits brésiliens. Le démarrage le lent développement de ses envois n’a permis au
des expéditions, vraisem-
blablement un peu trop
précoce, ne permettait
pas de proposer des pro- Mangues Kent et Valencia - Mali - Arrivages et prix
duits adaptés à la de- im port en France - Par avion
mande. Majoritairement de 120 6
petit calibre, présentant un 100 Prix 5
euros/kg
Volumes
tonnes
4.0 Kent
3.5
Le Mali persiste 3.0
et signe 2.5
2.0
Avec près de 5 500 tonnes 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
de mangue exportées en
2007, le Mali conforte la pro- Semaines 2007 / Source : Pierre Gerbaud
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n°153 Février 2008 19
LES DOSSIERS DE
euros/kg
tonnes
accrus sur une période as- Prix
30 Volumes 3
sez limitée dans le temps
(semaines 19 à 24), corres- 20 2
pondant également au pic
d’expédition des autres origi- 10 1
nes ouest-africaines. L’afflux 0 0
de marchandises dépassait 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
alors la demande, qui s’es-
tompait pour les mangues et Semaines 2007 / Source : Pierre Gerbaud
se reportait sur les fruits de
saison, maintenant les prix à Mangue - Burkina Faso - Arrivages en Europe
leur niveau le plus bas de la Par bateau
Nombre de conteneurs
campagne. A partir de la mi- 20
juin, les cours se redres-
saient avec l’arrêt de la cam- 15
pagne avion de la Côte d’I-
voire et au fur et à mesure 10
que diminuait l’intensité des
approvisionnements. 5
0
La campagne d’exportation
par avion de la variété Amé- 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27
lie s’est déroulée de la se- Semaines 2007 / Source : Burkina Faso
maine 12 à la semaine 23 et
celle de la Valencia de la
semaine 13 à la 22. La cam-
pagne de Kent s’est ouverte en semaine 16 et Un nouvel essor pour le
s’est poursuivie jusqu’en semaine 28. On notera Burkina Faso ?
que la majeure partie de la période de coexistence
des trois variétés (semaines 19 à 23) s’est carac-
En retrait depuis plusieurs années, le Burkina
térisée par les volumes les plus importants et les
Faso revient de façon plus marquée sur le marché
prix les plus bas.
international de la
mangue. Pour
La campagne d’exportation par bateau a démarré
en semaine 16 pour s’achever en semaine 28.
2007, les exporta-
tions par avion
Burkina
Durant les cinq premières semaines, les mangues sont estimées à
Kent et Keitt du Mali ont été expédiées vers le près de 400 tonnes, ce qui reste modeste mais en
marché hollandais, évitant ainsi une confrontation progression par rapport aux années précédentes.
directe avec les fruits de Côte d’Ivoire sur le mar-
ché français. Ce n’est qu’à partir de la deuxième
Comme pour le Mali, l’accroissement le
quinzaine de mai que se développaient les livrai-
plus remarquable concerne les en-
sons vers la France. Le fléchissement des arriva-
vois par bateau, avec le dévelop-
ges de Côte d’Ivoire incitait les opérateurs à repo-
Mangue - Burkina Faso pement d’une structure logisti-
sitionner leur approvisionnement sur les produits
Marchés destinataires maliens, d’autant plus fortement que la qualité des que facilitant le désenclave-
Par bateau
ment du pays via le port
fruits ivoiriens se dégradait rapidement. La
d’Abidjan. Ce sont près
qualité satisfaisante des mangues
de 2 600 t qui ont ainsi
maliennes exportées par bateau et
été expédiées vers le
Suisse leur progression en volume sur
marché européen
le marché européen font de
2% Pays-Bas en 2007, contre
Allem agne plus en plus apparaître cette
2 000 t l’année
54 % origine comme une alterna-
2% précédente.
tive à la Côte d’Ivoire, dont
Espagne
l’offre s’est révélée moins
3% Belgique fiable ces deux dernières A l’instar de ceux
6% campagnes. Le positionne- du Mali, les pro-
ment du Mali semble pren- duits du Burkina Faso
dre tout son intérêt en fin de sont principalement orientés vers le
France
saison (juin), lorsque s’a- marché hollandais et pour une moindre
33 % part vers la France. Le développement des
chève l’essentiel des livraisons
ivoiriennes. En revanche, le talon livraisons maliennes et burkinabées par bateau
d’Achille du Mali reste les difficultés montre un regain d’intérêt du secteur import euro-
logistiques qui compliquent et allongent péen, en dehors de la France, pour les mangues
Source : Burkina Faso ouest-africaines et un contournement de l’offre
les délais d’acheminement et peuvent interférer
sur les coûts de revient rendu Europe et sur la ivoirienne, historiquement structurée et plus volon-
qualité des produits. tiers ciblée vers le marché français.
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euros/kg
mangue Amélie, décriée l’année précédente, re-
tonnes
Prix Volumes
40 4 trouvait droit de cité dans ce marché sous-
approvisionné. On comprend mal, au demeurant,
20 2 la stratégie de certains exportateurs s’appliquant à
n’expédier que des Amélie, alors que des Kent
0 0 arrivées à maturité au même moment auraient pu
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 encore mieux profiter de cette fenê-
tre commerciale. Les bonnes ventes du mois d’a-
Semaines 2007 / Source : Pierre Gerbaud vril se sont malheureusement cantonnées à un
pourcentage limité des expéditions totales du
Mangue - Côte d'Ivoire - Arrivages et prix im port en pays. En mai, le développement massif des livrai-
France - Par bateau sons a effrité peu à peu les cours, jusqu’à l’appari-
tion des premières taches évolutives sur les fruits.
2 800 7
Le développement des problèmes de qualité, par-
2 400 6
euros/colis
fois extrêmement rapide, sonnait le glas de résul-
2 000 5
tonnes
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n°153 Février 2008 21
LES DOSSIERS DE
euros/kg
20 4
tonnes
septembre et octo-
15 3 bre. L’augmenta-
Volumes tion des tonnages
10 2
exportés, mais également le développement d’une
5 1 concurrence plus marquée qu’en 2006 de la part
0 0 du Mexique et du Brésil, ont maintenu les prix des
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 marchandises israéliennes à un niveau nettement
inférieur à celui de l’année précédente. Les arriva-
Semaines 2007 / Source : Pierre Gerbaud ges de cette origine se sont succédé de façon
régulière et similaire aux années antérieures, avec
Mangue - Sénégal - Arrivages et prix im port en une rapide montée en puissance des livraisons en
France - Par bateau juillet, suivie d’un repli des quantités en seconde
50 5 quinzaine d’août. Les volumes expédiés ont connu
Nombre de conteneurs
euros/colis
se sont amenuisés progressivement jusqu’au
30 3 terme de la campagne fin octobre.
Volumes
20 2
Parallèlement, Israël fournissait également des
10 1 mangues de qualité avion en déclinant un large
éventail de variétés, débutant avec Maya en juillet-
0 0
août, pour poursuivre avec Haden, Shelly, Kasturi
27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 et Kent de fin août à octobre. On a noté
Semaines 2007 / Source : Pierre Gerbaud une désaffection plus marquée depuis
deux campagnes pour la variété Maya,
après son succès dans les années
2003-2004. Une qualité moins homo-
dente. C’est la première année où cette origine gène et une coloration plus aléatoire
connaît un repli des quantités, essentiellement dû en sont vraisemblable-
à une moindre disponibilité en mangue à la suite ment les principales
de conditions climatiques peu favorables lors de la raisons. Cette
fructification des arbres. Comme les années anté- perte de qualité
rieures, on a ob- s’est accompa-
Sénégal
servé un fléchisse- gnée d’un effri-
ment du cours des tement des
mangues avion cours en août.
courant août, en
raison de l’inégale qualité des produits réception-
nés et de l’apparition de taches évolutives accélé-
rée par les précipitations dans les zones de pro- L’Espagne conforte ses acquis
duction. La demande était également moins impor-
tante pendant cette période estivale, alors que Le démarrage de campagne des mangues d’Espa-
l’offre restait abondante et concurrentielle avec la gne s’est déroulé dans des conditions plus ten-
commercialisation simultanée des fruits d’Israël et dues qu’en 2006, du fait de la concurrence plus
du Mexique. C’est également à ce moment qu’on marquée d’Israël à partir de début septembre.
enregistrait les cours les plus bas pour les man- Néanmoins, la livraison régulière de mangues
gues bateau de cette origine et ces prix peu rému- Osteen de belle qualité a permis aux expéditeurs
nérateurs ont conduit certains opérateurs à ralentir espagnols de conserver le créneau ouvert il y a
ou suspendre leurs expéditions. En septembre, le plusieurs campagnes. Cette variété est appréciée
rythme des arrivages se ralentissait et permettait et fait maintenant partie de l’assortiment variétal
un redressement partiel des cours en faveur des annuel du marché européen. Les mangues Os-
Kent, moins présentes sur le marché.
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© Simon Barnard
Mangue Osteen - Espagne - Prix m oyen en France
12
9
euros/colis
0
36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46
Semaines 2007 / Source : Pierre Gerbaud
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n°153 Février 2008 23
DOSSIER DU MOIS
LES DOSSIERS DE
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n°153 Février 2008 25
LES DOSSIERS DE
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Sensibilisation sur les dangers de l’utilisation des tant, la moitié de la production de Côte d’Ivoire
pesticides sur les mangues, tel a été le thème était certifiée en 2007 et cela n’a pas permis non
abordé à Korhogo le 14 février dernier avec les plus d’obtenir des prix rémunérateurs. Il faudrait
producteurs ivoiriens, sous les auspices du bien plus que les 3 euros/colis obtenus en
Conseil général et du ministère de l’Agriculture de moyenne pour rentabiliser les exportations sur la
Côte d’Ivoire. base d’un coût de revient de plus de 3.35 euros/
colis. Certification oui, rentabilité aussi : tel est le
leitmotiv des exportateurs.
La certification, un enjeu pour le Les coûts de revient restent encore trop élevés et
maintien des exportations ? ne devraient pas être revus à la baisse. Les coûts
logistiques (cartons et fret) restent les mêmes
qu’en 2007 compte tenu de l’augmentation du prix
La majorité des
du pétrole. Le coût du transport local ne bouge
grandes entreprises
pas. Viennent se rajouter les coûts liés à la certifi-
de production et
cation demandée par l’Europe.
d’exportation ouest-
africaines sont certi-
Pour leur part, les producteurs, qui sont payés en
fiées Eurepgap et
ferme soit au champ soit à la station de condition-
visent Globalgap.
nement, ne sont pas prêts non plus à accepter
Les autres sont
une baisse de leur revenu. Ceux dont les planta-
é g al e me n t en g a -
tions entrent en production, après plus de huit ans
gées dans le pro-
d’investissement, espèrent bien en bénéficier.
cessus et devraient
être intégrées en
Deuxième floraison de Kent 2008.
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n°153 Février 2008 27
LES DOSSIERS DE LES DOSSIERS DE
Alexis Moulin
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en Côte d’Ivoire
chés européens, due à l’augmentation des quantités
exportées, à l’accroissement des exportations du Mali et
du Burkina Faso et à la présence permanente du Brésil,
réduit de manière drastique les retours aux producteurs-
par Alexis Moulin exportateurs et met en péril l’équilibre de la filière.
Localisation
La production est essentiellement concentrée dans un rayon de
50 km autour de Korhogo, capitale de la région des Savanes, à
600 km au nord d’Abidjan. La zone est propice à la culture du
manguier, avec un taux d’humidité moins important que dans le
reste du pays. La longue période d’harmattan permet d’assurer de
meilleures floraisons et les conditions climatiques sont plus saines
pour le développement des fruits. Toutes les unités de condition-
nement pour l’exportation se trouvent dans cette région. De taille
et de capacité variables (de 500 à 2 000 t export), elles sont
situées à Korhogo, Sinématiali et Ferkessédougou. La rareté des
terres, dans une zone à forte densité de culture, a entraîné la
création de nouvelles plantations de superficies plus importantes
(de 50 à plus de 200 ha) dans d’autres régions plus éloignées,
telles que Boundiali à l’est, Niakara au sud et Ouangolo au nord.
Depuis l’avènement de la crise ivoirienne, coupant le pays en deux
et limitant l’accès routier vers le port d’Abidjan, le transport de
conteneurs frigorifiques par rail s’est développé, avec la mise en
place d’une plate-forme conteneurs à Ferkessédougou, sur la
ligne ferroviaire Abidjan-Ouagadougou. L’accès direct de la zone
de production aux principaux ports européens a permis aux
exportations ivoiriennes de se poursuivre et a ouvert la voie
maritime au Mali et au Burkina Faso.
© Henri Vannière
Production
La culture du manguier est récente et date des années 1980.
Le développement des plantations a été encouragé pour lutter
contre la déforestation, puis appuyé par le Cirad (ex IRFA)
avec l’introduction de variétés greffées, notamment la Kent. Il a
vraiment démarré dans les années 1990, avec l’accroissement
des exportations. Les vergers existants, souvent multi-variétaux
(mangues locales, Amélie, Palmer, etc.) ont été rapidement sur-
greffés et les surfaces plantées se sont multipliées. La mangue est
devenue pour les producteurs une source de revenus intéressante
et un moyen de diversification, dans une région où le coton a
longtemps eu le monopole. Avec la faillite de la filière coton, les
grandes zones de culture cotonnière sont elles aussi devenues des
bastions de la mangue. La crise socio-politique a accentué ce
phénomène. Le maintien et l’augmentation des exportations de mangue
depuis 2002 n’ont fait qu’encourager les producteurs à étendre leurs superficies, comprises en moyenne entre 5 et 50 ha.
Les méthodes culturales sont encore rudimentaires : labour, désherbage, greffage et clôtures sont les principales activités
menées sur les plantations. La taille, l’irrigation et les traitements phytosanitaires restent limités. Les rendements à
l’hectare sont faibles. La production ivoirienne est évaluée actuellement à près de 50 000 tonnes, couvrant plus de
10 000 ha. Mais les vergers ne sont pas répertoriés et il n’existe pas vraiment de statistiques fiables sur la production.
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n°153 Février 2008 29
LES DOSSIERS DE
© Christian Didier
Débouchés
La production ivoirienne est essentiellement tournée vers l’exporta-
tion sur les marchés européens. Il n’existe pas d’usine de transfor-
mation à proprement parler. Quelques entreprises font du jus pour
le marché national, mais absorbent peu de volumes. Le marché
local est concentré sur Abidjan (1.5 million d’habitants) et dans une
moindre mesure sur les capitales régionales. Il est demandeur de
Kent. Toutes les mangues non exportables, que ce soit les rejets
des usines ou les déchets restés en plantation, y sont vendues.
Même si les ivoiriens sont des consommateurs de mangue, le
marché local n’est pas organisé, les pertes sont importantes et les
prix de détail restent élevés par rapport au pouvoir d’achat. La
diversification des marchés reste une priorité face à une
production dont les volumes seront, à l’avenir, non maîtrisables.
Source : SAGA CI
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Localisation
Jusqu’au milieu des années 1990, la production de mangue se concentrait dans la
région du Sud-Est (états de São Paulo et du Minas Gerais). Progressivement et
avec l’insertion du Brésil dans le marché mondial de la mangue, elle s’est aussi
développée dans la région du Nord-Est, qui domine maintenant largement. En 2005,
ces deux régions représentaient 97 % de la production. Le Nord-Est produit 69 %
des volumes et permet de satisfaire 95 % des exportations brésiliennes. Entre 1996
et 2005, sa production a augmenté de 93 %, passant de 364 000 t à 703 000 t. Les
états de Bahia et de Pernambuco sont les plus importantes zones de production. On
y trouve les principales cultures irriguées de la Vallée du rio São Francisco, qui ont
des rendements de 20 t/ha en moyenne. Le pôle de Petrolina-Juazeiro, situé dans
cette vallée, regroupe l'essentiel de la production brésilienne de mangue destinée
au marché extérieur. Alors que la croissance des surfaces cultivées en mangue
était de 25.5 % au cours des dix dernières années au Brésil, elle s’est élevée à
337 % dans le pôle de Petrolina-Juazeiro, au détriment d’autres états comme São
Paulo et le Minas Gerais, qui ont vu leur production diminuer d’environ 10 %.
900 67
que quelques centaines d’hectares de manguiers. Cinq ans plus
800 64 tard, il y en avait plus de 5 000, tandis que la production passait de
4 700 à 42 500 t. Au cours de cette période, le Brésil s’est ouvert
700 61
au marché international, privilégiant tout d’abord les Etats-Unis puis
600 58 l’Europe. Les cours rémunérateurs obtenus à l’international ainsi que
1996 1998 2000 2002 2004 les politiques publiques ont fortement encouragé les grandes entre-
prises, mais surtout les petits exploitants, à abandonner les cultures
Surface cultivée Production vivrières irriguées dans la vallée du rio São Francisco au profit de la
Source : IBGE mangue et du raisin d’exportation. Cette profonde réorientation de la
production a peu à peu transformé cette région, qui est rapidement
devenue le plus grand pôle d’approvisionnement de fruits du Brésil,
orienté vers l’exportation, même si les marchés intérieurs et internationaux devenaient moins rémunérateurs. Cette baisse s’ex-
plique par la progression des volumes, mais aussi par le développement de la concurrence d’autres pays latino-américains
comme le Pérou et l’Équateur qui arrivaient en force sur les marchés des Etats-Unis et de l’Europe. Aujourd'hui, le Brésil fait
partie des dix premiers pays producteurs, avec une surface cultivée de près de 70 000 ha et une production proche d’un million
de tonnes. Seulement 12 % sont exportées, le solde étant presque entièrement consommé à l’état frais sur le marché intérieur.
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n°153 Février 2008 31
LES DOSSIERS DE
000 tonnes
principaux concurrents (Mexique, Pérou et Équateur), le Brésil
a été plus fortement touché par la baisse globale des cours due 60
à l’augmentation des volumes et ainsi que par la dépréciation du
40
dollar face au real, de plus de 30 % depuis deux ans. Parmi les
dix principaux pays producteurs de mangue, le Brésil est le troi- 20
sième exportateur mondial après le Mexique et l’Inde. L’Union 0
européenne (67 % des volumes exportés) et les Etats-Unis (26 %)
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
sont ses marchés de prédilection. Le Brésil est devenu le principal
fournisseur de l’UE. Au cours des dernières années, le Pérou, Israël UE USA Asie, Mercosur, autres
et certains pays africains ont capté des parts de marché en Europe,
mais le Brésil assure toutefois plus de 40 % des approvisionnements, Source : MDIC
qui étaient de 210 000 t en 2006 pour 116 000 t en 1999. Les prix
sont passés eux de 1.20 euro/kg en 2000, à 0.72 euro/kg en 2004 et Mangue Tom m y Atkins - Brésil - Prix de gros à
0.92 euro/kg en 2005. Tandis que les cours pour l’origine Israël se São Paulo
maintiennent au dessus de la moyenne, ceux pour le Brésil se situent 2.0
real brésilien/kg
Logistique
Les volumes expédiés par avion vers l’Europe représentent moins de 1 %. Les
Pays-Bas, notamment le port de Rotterdam, restent le principal point d’entrée
des mangues brésiliennes, qui sont ensuite réparties sur l’ensemble des marchés
communautaires par voie terrestre. Cependant, les Pays-Bas ont perdu du terrain,
étant passés de 80 % des exportations du Brésil dans les années 1990 à 68 %.
Par ailleurs, l’Espagne et surtout le Portugal sont devenus d’importants importa-
teurs/distributeurs de mangue brésilienne. Les coûts logistiques pour l’Europe (10
à 15 jours de transport) représentent en moyenne 43 % des coûts de production
et 48 % du prix de vente. Les expéditions vers les Etats-Unis se font par ba-
teau, vers les ports de la côte Est à partir de septembre et vers ceux de la côte Ouest à partir
d’octobre. L’état des infrastructures routières au Brésil constitue un grand obstacle pour
l’exportation, le transit routier étant relativement long jusqu’aux ports d’embarquement.
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Les principales
L
Caractéristiques des deux familles
de mangue
e manguier, Man-
d’Asie
indienne gifera indica, serait origi-
tropicale
naire d’une région située
Zone de Inde, Birmanie,
à la frontière indo-
diversification Pakistan Malaisie,
birmane. Il existe au-
Philippines
jourd’hui de par le
Graine Mono- Poly-
monde certainement plus
embryonnée embryonnée
de mille variétés différen-
Forme Arrondie à Allongée, à tes. Dans beaucoup de
ovoïde section pays, la mangue occupe
cylindrique ou une place importante dans la diète alimentaire. Originellement, on distingue deux
aplatie grandes familles de mangue, aux caractéristiques bien différentes, issues de deux
Couleur de Jaune à Vert à vert bassins de diversification, la sous-région indienne et l’Asie tropicale. Une grande
l’épiderme orange, jaunâtre, partie des variétés commerciales actuelles a été sélectionnée en Floride au début
parfois taché pourpre du XXème siècle, à partir d’hybridations multiples utilisant des géniteurs de ces
de pourpre absent deux familles. Les fruits exportés sont généralement issus de plants greffés.
Goût Prononcé, Moins
note de prononcé
térébenthine
Remarque Sensible à
l’anthracnose Keitt
Kent
Tommy Atkins Forme :
ovale,
Forme : ovoïde, épaule épaule dorsale
dorsale et apex arrondis. tombant rapidement.
Forme : ovoïde, parfois légèrement Epaule ventrale pleine. Sans bec. Épaule ventrale pleine et arrondie. Apex
oblongue. Épaule dorsale tombante. Épiderme : épais et résistant, peu arrondi, obtus, sans bec.
Epaule ventrale s’élevant au dessus de adhérent. Couleur de base jaune Épiderme : épais et résistant, assez
la zone pédonculaire. Apex rond, petit verdâtre, avec une surface rouge voire adhérent. Couleur jaune orangé à jaune
bec latéral. cramoisie sur les parties les plus carminé sur le côté exposé au soleil,
Épiderme : épais. Couleur orange jaune exposées à la lumière. Légère pruine avec de nombreuses petites lenticelles
et rouge brillant. Pruine pourpre foncé. grisâtre. jaune pâle à roux. Assez forte pruine
Nombreuses grandes lenticelles vert- Chair : jaune intense à lavande.
jaune. jaune orangé, d’une saveur Chair : orange à jaune foncé. Saveur
Chair : couleur orangé prononcé. D’une riche et d’une texture fruitée et riche. Texture fondante avec
bonne qualité mais légèrement fibreuse. fondante et sans fibres. un nombre important de fibres, peu
Poids moyen : 450 à 710 g Noyau : 9 % du poids total gênantes en raison de leur finesse.
du fruit. Noyau : 7 à 8 % du poids total du fruit.
Sélectionnée en 1922 en Floride, elle a Poids moyen : 600 à 750 g Poids moyen : 510 g à 2 kg
rapidement été adoptée par les produc-
teurs pour sa productivité, sa robustesse Sélectionnée en 1932 en Floride à partir Sélectionnée en 1939 en
à la manipulation et sa bonne résistance d’un semis de Brooks, elle produit des Floride à partir d’un semis
à l’anthracnose, malgré une teneur en fruits relativement gros, de 440 g à plus de Mulgoba, elle a des
fibres moyenne. La qualité de la pulpe d’un kilo pour les jeunes arbres. Très rendements élevés et
se dégrade nettement si la plante est appréciée tant en amont qu’en aval de la réguliers. La coloration
trop fertilisée ou irriguée. filière, ses rendements sont moyens, rougeâtre, qui apparaît
mais la proportion de fruits exportables très tôt et avant que le fruit
Cette variété est la plus répandue au est élevée. La coloration du fruit est ne soit mûr, peut provoquer des
Brésil où elle constitue la grande attractive et la chair, très gustative, est problèmes d’appréciation de la maturité,
majorité des exportations. Elle ferme et mûrit très progressivement. qui peut être renforcée par un passage
est particulièrement appréciée en chambre de mûrissage.
en Europe du Nord, notam- Elle est produite par la plupart des pays
ment pour sa coloration vive. fournisseurs de l’Europe, où elle est Variété de fin de saison de la plupart des
L’essentiel des volumes actuellement considérée comme la origines, elle permet d’allonger les
destinés à l’exportation est variété étalon. Toutefois, les grandes campagnes d’exportation. Moins
composé de fruits de calibre variations de coloration et de calibre appréciée que la Kent, elle trouve
moyen (8 à 10 fruits par colis selon les zones de production peuvent malgré tout une place de plus en plus
de 4 kg), correspondant à la entraîner des problèmes de importante dans les périodes de soudure
demande de la grande distribution. commercialisation. d’approvisionnement entre origines.
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n°153 Février 2008 33
LES DOSSIERS DE
Exigences du manguier
Le manguier est adapté à une gamme climatique tropicale éten- Défauts de qualité
due, de l’humide au sec. On le rencontre dans des régions dont la
pluviométrie annuelle est très différente. Sous les tropiques, l’exis-
tence d’un arrêt de végétation, provoqué par une saison sèche ou
fraîche de plusieurs semaines ou mois, est une condition néces- de la mangue
saire pour induire une bonne intensité de floraison et donc une
bonne productivité. En zone équatoriale humide, la production est
souvent faible et irrégulière, en raison de l’absence d’arrêt de Photos © Pierre Gerbaud
végétation. Les températures comprises entre 24 et 30° C sont
optimales pour le développement de l’arbre et la croissance des
fruits. Celles inférieures à 10°C peuvent provoquer des dégâts
physiologiques. Pendant toute la période de croissance du fruit,
puis celle de la mise en place de la nouvelle ramification, l’alimen-
tation hydrique de l’arbre doit être optimale. La répartition des
pluies au cours de l’année est plus importante que le cumul an-
nuel, surtout pour la production de fruits de qualité. La limite infé-
rieure de pluie autorisant les cultures commerciales de mangue
semble être de 750 mm. Le manguier peut croître dans une
gamme de sols très variée, si les horizons sous-jacents sont suffi-
samment meubles et drainants. Cependant, il préfère les sols
profonds, assez légers et de structure moyenne. Sur sols très
sableux, le manguier peut souffrir d’insuffisance d’eau et produire
des fruits insipides et de petit calibre. Il est sensible aux sels dans
le sol et dans les eaux d’irrigation. Les vents peuvent causer des Fruit déformé
dégâts d’importance variable et créer un déséquilibre dans l’ali-
mentation hydrique. Ainsi dans les zones ventées, il est souhaita-
ble de mettre en place avant plantation des rideaux de brise-vent.
Valencia Pride
Forme : elliptique. Apex arrondi, bec apical de grande taille.
Épiderme : relativement fin, mais se détachant assez bien.
Couleur de base jaune-vert, avec une large surface rouge à
pourpre. Présence de lenticelles jaunes.
Chair : jaune profond. Aromatique et pratiquement sans fibres.
Poids moyen : 600 à 900 g
Blessures dues aux frottements
Variété obtenue à partir d’un semis de Haden en Floride en causés par le vent
1941. Fruits très allongés, plutôt gros, d’une couleur et
d’une forme attrayantes. Productivité d’un bon niveau.
Haden
Coulures de sève après récolte
Forme : ovale à cordiforme arrondi. Épaule ventrale plus large et
un peu plus haute que l’épaule dorsale. Apex largement arrondi.
Épiderme : couleur rouge foncé sur la plus grande partie de la
surface, avec de nombreuses lenticelles blanc-jaune.
Chair : jaune orange, pratiquement sans fibres.
Goût agréable et un peu acidulé.
Poids moyen : 510 à 680 g
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Blessures mécaniques après récolte Blessures mécaniques après récolte Brûlure de sève après récolte
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n°153 Février 2008 35
MARCHE EUROPEEN
En % Volumes Dépenses
Repères
Petits agrumes 28 28
Pomme 21 18
© Denis Loeillet
Orange 15 11
Pages
La tendance des principaux produits du mois influence Banane.............................................................................37
significativement la conjoncture globale du marché fruitier. Avocat ..............................................................................39
Vous trouverez tous les mois dans la rubrique « Repères » Orange .............................................................................40
une brève analyse les concernant, avant les pages Pomelo .............................................................................41
consacrées à une sélection d’exotiques et d’agrumes. Petits agrumes .................................................................42
Litchi.................................................................................43
Mangue ............................................................................44
Ananas .............................................................................45
Fret maritime ....................................................................46
DECEMBRE 2007
d’autant que la demande s’est nettement activée avec le démarrage des mises en
avant de la Saint Nicolas et de Noël. Les prix ont été très fermes et soutenus.
Ò Ô
Pirx
Vol.
Le marché s’est bien amélioré. Le stock disponible en début de mois était d’un
Déc. 2007 / Déc. 2006
niveau moyen. Cependant, la demande a été plus importante, notamment à l’export.
Pomme
Les envois vers le Royaume-Uni se sont activés et les marchés d’Europe de l’Est ont
commencé à s’ouvrir. Les prix se sont raffermis.
Prix
=Ò Vol. =
La demande s’est montrée atone et les volumes écoulés ont été sensiblement Déc. 2007 / Déc. 2006
inférieurs à la moyenne, malgré des températures assez basses favorables à la
Orange
Cependant, les prix sont restés assez soutenus compte tenu du déficit de production
Vol.
Bien que ni les prix des Time Charter ni ceux des contrats n'aient atteint les pics de Déc. 2007 / Déc. 2006
décembre 2006, le marché de l'affrètement a été plus actif que durant les trois mois
maritime
reefers
reefers
grands
petits
Remarques méthodologiques
Les statistiques figurant sur les pages suivantes sont des estimations de mises en marché en France. Elles ne sont calculées que pour les principaux pays
fournisseurs. Leur élaboration est réalisée à partir d’informations sur les arrivages hebdomadaires ou de déclarations de mises en marché d’opérateurs
représentatifs. Les chiffres figurant dans le tableau « les principaux produits » sont fournis par le CTIFL source SECODIP. Les données des pages conjoncture
ne sont proposées qu’à titre informatif et n’engagent en aucun cas la responsabilité du Cirad.
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Ò+6% Ò+3%
ÔÔ – 29 % Ô–3%
0.90
ans à l’approche de Noël, les distributeurs ont élargi leur 0.80
linéaire d’exotiques au détriment des produits basiques 0.70
comme la banane. La politique de prix de détail et de mise
Euro/kg
0.60
en avant a été plus pénalisante que les années précédentes 0.50
dans certains pays comme la France. Enfin, une météo 0.40
relativement rigoureuse durant la majeure partie du mois a 0.30
pesé sur la consommation. 0.20
0.10
Cependant, l’approvisionnement a continué de s’alléger, 0.00
passant de moyen en novembre à légèrement déficitaire en J F M A M J J A S O N D
décembre. Les arrivages d’Afrique sont remontés pour
atteindre un niveau conforme à la normale, grâce à des 2007 2006 2005
livraisons plus soutenues du Cameroun. Toutefois, les
apports de banane dollar ont été légèrement déficitaires,
avec une offre moyenne en provenance du Costa Rica et de
la Colombie, mais des volumes inférieurs à la normale de France - Prix détail
l’Equateur. De plus, les arrivages des Antilles françaises 1.46
sont restés très limités, alors que la présence du Surinam a 1.43 1.45 1.43 1.42
1.39 1.45 1.41 1.43 1.38
1.45 1.34
été beaucoup moins affirmée que les mois précédents. Le
très bon courant export vers les pays de l’Est de la
Euro/kg
25 26
2.3
24 25 25
21 2.2 2.3 2.0 2.3 2.2 2.2
des promotions
21 21 2.0 2.0
20 18 1.9 1.9
15
13
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
2007 2006 2005 2007 2006 2005
* Origine Afrique
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n°153 Février 2008 37
MARCHE EUROPEEN
En tonnes
2007 2007/2006 2007/2005 2007 2007/2006 2007/2005
0.76 0.67
1.04 0.65 0.62 0.60
0.77 0.62
Euro/kg
0.76 0.84
Euro/kg
0.66 0.67
0.59
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
2007 2006 2005 2007 2006 2005
Euro/kg
Prix détail en Europe
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
2007 2006 2005 2007 2006 2005
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
2007 2006 2005 2007 2006 2005
Sources : Cirad, SNM, TW Marketing Consulting
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Volumes Prix
Ò+9% Ò + 20 %
Ô – 18 % ÒÒ + 41 %
000 tonnes
durant l’été 2007. En conséquence, les envois de Hass 6
mexicain vers l’UE ont été limités, les exportateurs de cette 5
origine ayant dirigé vers les Etats-Unis des volumes très
4
supérieurs à ceux des années précédentes. De plus, les
volumes israéliens sont restés modérés, tant en Hass 3
qu’en vert, en raison du déficit de la production. Dans ce 2
contexte, les envois espagnols se sont nettement dévelop- 1
pés, sans pour autant compenser le déficit d’offre des
0
autres pays fournisseurs.
O N D J F M A M J J A S
Parallèlement, la demande s’est sensiblement accélérée 07/08 06/07 05/06
avec la mise en place des opérations de mise en avant de
Noël. Les ventes ont été fluides et les stocks encore
présents en début de mois se sont vite résorbés. Les cours Prix stade import
se sont orientés à la hausse, avec une certaine latence
pour les petits fruits. Le prix moyen mensuel affiche un 2.4
niveau très supérieur à la moyenne.
2.0
Euro/kg
1.6
1.2
0.8
0.4
0.0
O N D J F M A M J J A S
07/08 06/07 05/06
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n°153 Février 2008 39
MARCHE EUROPEEN
Volumes Prix
ÒÒ + 29 % Ô – 11 %
Ô – 13 % Ò+6%
60
des opérateurs sud-africains courant novembre, avaient
tous basculé sur la Naveline d’Espagne début décembre. 50
Cette variété a représenté la quasi-totalité de l’offre en
décembre. Cependant, les volumes écoulés sont restés 000 tonnes 40
sensiblement inférieurs à la moyenne, malgré des tempéra-
tures assez favorables à la consommation et une concur- 30
rence des petits agrumes plus limitée qu’en novembre.
20
Malgré ce manque de dynamisme, les prix se sont mainte-
10
nus à un assez bon niveau, en particulier au stade produc-
tion, compte tenu de la faiblesse de la récolte. Quelques lots 0
de Salustiana d’Espagne ont complété l’offre à partir du
O N D J F M A M J J A S
milieu du mois.
07/08 06/07 05/06
0.9
0.8
0.7
0.6
Euro/kg
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
O N D J F M A M J J A S
07/08 06/07 05/06
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Volumes Prix
Ò+5% Ô – 17 %
ÒÒ + 36 % Ò+6%
1.2
1.0
Euro/kg
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
O N D J F M A M J J A S
07/08 06/07 05/06
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n°153 Février 2008 41
MARCHE EUROPEEN
Volumes Prix
Petits
décembre 2007 / novembre 2007
Ô–9% Ò+8%
agrumes
© Régis Domergue
Ô – 14 % ÒÒ + 23 %
Parallèlement, la demande s’est montrée d’un très bon Prix stade import
niveau. Les opérations saisonnières de mise en avant ont
été nombreuses. De plus, le froid et l’excellente qualité des 1.4
fruits proposés ont été favorables à la consommation. Les
prix ont affiché un très bon niveau, en progression de 20 à 1.2
30 % par rapport à la moyenne selon les origines. 1.0
Euro/kg
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
S O N D J F M A M
07/08 06/07 05/06
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DECEMBRE 2007
Par avion
Maurice 30 30 10 nc
Afrique du Sud 150 nc nc nc
Litchi
Madagascar 50 10-15 nc nc
Réunion 30-40 50-60 40-45 20-25
Par bateau
Afrique du Sud nc nc nc nc
Madagascar - 14 000 3 000 -
E n décembre, la commercialisation du litchi de l’Océan indien a connu deux phases successives. La première, dans la
continuité de novembre, a concerné la fin de l’amorce de campagne avec des litchis transportés par voie aérienne et la
seconde, à partir de la semaine 50, l’important programme de litchis acheminés par navires conventionnels. Madagascar est
resté le principal fournisseur, les autres origines tentant de caler leurs expéditions en fonction de ses arrivages. La
campagne avion a pris fin dès l’arrivée du premier navire malgache. Les litchis bateau donnaient au marché une dimension
différente, les volumes étant exceptionnellement importants et les prix en chute. Après les fêtes de Noël, le marché se
ressaisissait avec un redressement des prix inattendu.
La semaine 49 a marqué la fin de la initialement prévus sur des ports nord- supermarchés, avec des prix au détail à
commercialisation des litchis avion. La européens, ont finalement été déroutés partir de 0.95 euro/kg, a eu un effet
liaison entre la mise en vente des fruits vers Marseille où ils étaient reçus le d’aspiration sur l’offre disponible. Les
avion et celle des fruits bateau est 12 décembre, à quelques heures de ventes massives de la semaine 51 ont
toujours délicate dans la mesure où différence. Le dernier bateau n’a fait entraîné une relative raréfaction de l’offre,
l’approvisionnement doit être adapté à la qu’une escale à Marseille pour y déchar- surprenante et inattendue, provoquant un
demande en progression, sans pour cela ger un quart de ses marchandises. Il retournement de tendance en semaine
constituer des stocks qui seraient décotés reprenait la mer pour Saint Nazaire où il 52. En fin d’année, le prix des litchis
dès l’arrivée des fruits bateau. Ainsi, les achevait son déchargement le malgaches repassait le seuil des 1.00
premiers navires conventionnels arrivant 19 décembre. euro/kg et continuait d’augmenter jusqu’à
en début de semaine 50, les opérateurs 1.40 euro/kg. Cette évolution montre que
ont suspendu leur approvisionnement La vente des fruits bateau s’est révélée le marché européen est susceptible
pour ne pas risquer la dépréciation des très difficile dès la première semaine et d’absorber de très importantes quantités
cours des litchis avion. L’approvisionne- ceci en dépit de la demande importante à de fruits sur une courte période, mais
ment par avion était encore conséquent l’approche des fêtes de Noël et du jour de avec des prix bas et sans doute peu
en semaine 49, expliquant la poursuite de l’an. Les ventes de litchi avion avaient rémunérateurs pour la filière. Le prix des
la baisse des cours par rapport à la déjà souffert de ce contexte peu dynami- litchis en semaine 51 a été, en fait,
dernière semaine de novembre. L’arrivée que en termes de demande, qui s’était inférieur à celui de nombreux autres fruits
des navires conventionnels, au nombre traduit par une baisse rapide des prix. Les européens ou d’importation proposés
de cinq cette année, s’est effectuée dans prix des premiers litchis bateau étaient simultanément, d’où l’impact sur les
des conditions de forte tension. En une compris entre 1.60 et 1.80 euro/kg. Mais volumes écoulés. A partir de la semaine
dizaine de jours, le marché européen a ils s’orientaient rapidement à la baisse 52, on enregistrait l’apparition des
reçu 17 000 tonnes de fruits. Le premier dès l’arrivée du second navire. En fin de premiers litchis sud-africains transportés
bateau a été réceptionné à Marseille le semaine 50, ils s’établissaient autour de par conteneurs maritimes. Bénéficiant de
9 décembre et le second le 11 décembre, 1.25 euro/kg. En début de semaine 51, la la diminution de l’offre, ces produits se
après une escale en Italie où il laissait un barre des 1.00 euro/kg était franchie et les sont vendus sur des bases de prix
tiers de sa cargaison. Cette escale, prix continuaient de s’effriter pour se supérieures à celles des produits concur-
initialement prévue pour pallier le manque stabiliser autour de 0.80 euro/kg pour les rents. Leur meilleur calibrage a permis de
de main d’oeuvre de déchargement à fruits de qualité satisfaisante. Le plongeon satisfaire une clientèle plus exigeante et
Marseille, s’est révélée difficile du fait du des prix a rapidement favorisé les ventes moins attachée au facteur prix. On note
déclenchement inopiné de la grève des qui se sont accélérées fortement, surtout également que les litchis proposés cette
transports routiers italiens. Le troisième en direction du secteur de la grande année sont d’une qualité globale de bon
navire est arrivé à Koper (Slovénie) le distribution. Le développement de niveau, tant par leur coloration que par
11 décembre. Les deux derniers navires, promotions dans certaines chaînes de leur qualité gustative.
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n°153 Février 2008 43
MARCHE EUROPEEN
DECEMBRE 2007
semaines 2007 49 50 51 52
Par avion
Mangue
Brésil 100 100 70-80 20
© Christian Didier
Par bateau
L e marché a été assez régulier en décembre, avec une modification progressive des approvisionnements. Encore
conséquents en première quinzaine du mois, les arrivages du Brésil se sont progressivement amenuisés et ont été
compensés simultanément par l’augmentation des livraisons du Pérou. Ainsi, l’approvisionnement global du marché a
été régulier, voire en légère progression en deuxième partie de décembre. Le marché s’est caractérisé par une demande
peu dynamique ne permettant pas le redressement des cours attendu à la veille des fêtes de fin d’année. Tout au
contraire, les cours se sont plutôt effrités en seconde quinzaine du mois.
L’approvisionnement en provenance du Pérou s’est effectué lentement à partir de et réguliers du Brésil ont entraîné la
Brésil est resté dominant en décembre la seconde quinzaine du mois. L’Equa- formation de stocks. Ceux-ci ont pesé
sur le marché européen, avec des teur livrait également des mangues, fortement sur les ni veaux de prix
mangues Tommy Atkins et Kent. La essentiellement de variété Kent. Leur pratiqués du fait de l’évolution de la
proportion entre ces deux variétés s’est qualité souvent insuffisante ne leur a pas maturité des fruits. Des ventes de
peu à peu modifiée. En début de mois, et permis de trouver un réel créneau dégagement ont dû être effectuées (à
dans la continuité du mois de novembre, commercial. Elles se sont négociées à partir de 2.50 euros/kg) pour les lots dont
les livraisons du Brésil étaient majoritai- des prix inférieurs à ceux des autres la maturité s’accélérait. La qualité des
rement composées de Tommy Atkins. origines, à partir de 2.50 euros/colis. En Kent du Brésil est restée moyenne, avec
Les Kent ont ensuite pris une place de deuxième quinzaine de décembre, les des pourcentages de coloration très
plus en plus importante. Les Tommy ventes se sont accélérées du fait d’une inégaux et un stade de maturité variable.
Atkins ont été davantage commerciali- demande plus forte pour les fêtes de fin L’augmentation du nombre de réception-
sées sur les marchés nord-européens. d’année. Les prix sont restés identiques, naires a également gêné les ventes,
Toutefois, on observe une augmentation même à l’approche des fêtes, et ont avec des surenchères à la baisse au fur
des ventes de cette variété sur le marché m ê m e f l é c h i . L ’ a u g m e n t a ti o n d e s et à mesure de l’évolution des marchan-
français, notamment en direction de la volumes a favorisé la multiplication des dises. Les premières mangues du Pérou
grande distribution. En seconde quin- opérateurs, tant au stade de l’expédition ont été réceptionnées en deuxième
zaine du mois, les arrivages du Brésil se que de la réception, et a entraîné une semaine de décembre en quantité
réduisaient sensiblement, mais étaient disparité de la qualité des produits mis limitée. Ces produits se sont rapidement
compensés par la progression des en marché. Dans ce contexte, les heurtés à la concurrence des fruits
volumes de mangues péruviennes. Dans fourchettes de prix des Kent se sont brésiliens, déjà bien implantés sur le
un premier temps, les expéditions du nettement élargies, avec des cours marché. Leur prix de vente s’est aligné
Pérou se sont concentrées sur les parfois inférieurs à 3.00 euros/colis pour sur celui pratiqué pour les mangues
marchés du nord de l’Europe, avant de les fruits brésiliens. brésiliennes. En seconde quinzaine du
s’étendre à l’ensemble de l’Union mois, la diminution des arrivages et la
européenne. Ces fruits se sont difficile- Le marché de la mangue avion est resté progression de la demande ont permis
ment imposés cette année en raison d’un lourd durant tout le mois de décembre. une meilleure fluidité du marché, mais
déficit prononcé de coloration et de Les livraisons du Brésil ont été globale- sans réels effets sur les prix. Quelques
maturité . De nombreu x a cheteurs ment supérieures à la demande, lots de mangue R2E2 d’Australie ont
français sont restés fidèles aux produits maintenant les cours dans une four- également été commercialisés, à prix
brésiliens tant que les volumes du Pérou chette de prix moyenne et nettement élevés pour des quantités confidentielles.
sont restés inférieurs à ceux du Brésil. inférieure à celle de l’année dernière à la
Le basculement d’origine entre Brésil et même époque. Les arrivages importants
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DECEMBRE 2007
En euros Min Max
Ananas
Cayenne lisse 1.50 1.85
Victoria 1.50 3.60
© Denis Loeillet
L a tendance à la baisse de l’offre en Sweet, amorcée fin novembre, s’est poursuivie tout au long du mois de décembre. En
revanche, l’offre en Cayenne n’a cessé d’augmenter pour atteindre son apogée au cours des deux dernières semaines du
mois. Si les cours du Sweet ont connu une certaine hausse, ceux du Cayenne ont plutôt été chahutés à cause des volumes
importants disponibles. Le marché de l’ananas avion a progressé par rapport au mois précédent. Les deux dernières semaines
du mois, sans être exceptionnelles, ont été plus régulières sur le plan de la demande et des cours. On a pu observer une légère
amélioration sur le marché du Victoria, qui variait beaucoup selon l’origine et la qualité des produits proposés.
Décembre aura été particulier à plus d’un environ 10 000 palettes sur deux semaines, d’ananas du Bénin et du Cameroun de
titre. Pendant la première quinzaine, le a contribué à mettre le marché sous qualité très hétérogène, proposés à tous les
marché du Sweet était toujours encombré pression. Se sont aj outés les choi x prix (aussi bas que 1.50 à 1.60 euro/kilo)
par des stocks de qualité hétérogène et les logistiques qui ont été faits et l’impossibilité qui compliquaient la lisibilité du marché. Au
cours étaient assez faibles. Les ventes de pour ceux qui étaient censés procéder au cours de la première quinzaine, certains
dégagement se poursuivaient à des prix chargement des camions de gérer l’arrivée opérateurs ont donc décidé de réduire de
aussi bas que 4.50-5.0 euros/colis, alors trop massive de fruits. Dès qu’il est devenu manière significative leurs importations
même que l’offre en provenance d’Améri- évident que les marchés de l’Est, et plus dans l’espoir de relancer la demande et
que latine continuait de baisser. Pendant particulièrement celui de la Russie, ne d’obtenir de meilleurs cours. Cette stratégie
cette période, les ventes de Cayenne recevraient pas les fruits avant la veille de a partiellement réussi car la demande pour
restaient stables et fermes à des prix qui, Noël, presque toutes les ventes vers ces les fruits avion a été plus ferme et les
sans être élevés, étaient corrects grâce à destinations ont été annulées. Il a donc fallu ventes plus fluides au cours des deux
une demande très dynamique des pays de lâcher sur les cours car les opérateurs se dernières semaines. Par contre, compte
l’Est et surtout de la Russie. La deuxième retrouvaient subitement avec des volumes tenu des cours déjà bas de certains fruits
quinzaine, marquée par les fêtes de fin de fruits trop importants pour la demande du Bénin et du Cameroun, il a été difficile
d’année, a été beaucoup plus difficile, en Europe de l’Ouest. Le même problème de procéder à une véritable hausse des
surtout pour les opérateurs de Cayenne. En s’est posé pour la Saint Sylvestre, avec une prix. A noter sur ce créneau le retour des
début de quinzaine, les stocks de Sweet demande moindre et toujours la fermeture ananas de Guinée. De bonne qualité et mis
étaient presque inexistants et les lots des marchés de l’Est qui ne pouvaient en marché principalement par un opérateur
réceptionnés proposés à des prix plus recevoir les fruits à temps. Il faut aussi contrôlant bien ses circuits de distribution,
élevés. Certes l’offre était réduite, mais la ajouter à cela des fruits arrivés matures et ils se sont vendus sur des bases bien plus
hausse demandée est apparue aux clients ayant été malmenés par des mers agitées, régulières que ceux des autres origines.
trop importante (de plus de 2 euros/colis) et ce qui ne facilitait pas leur conservation. L’approche des fêtes de fin d’année a
surtout trop soudaine. De plus, l’offre de Les cours pour les deux dernières semai- permis aux petits exotiques et au Victoria
sweet était très déséquilibrée, avec une nes (ci-dessous) se basent surtout sur les de mieux se valoriser. Les fruits de la
forte proportion de petits calibres ventes faites en France, qui n’est malheu- Réunion ont continué à obtenir de meilleurs
(fourchettes basses des cours ci-dessous) reusement plus le premier débouché des prix que les autres. Presque toutes les
qui avaient du mal à se vendre. Sur le Cayenne, et n’intègrent pas encore l’impact origines ont réussi à bien vendre leurs
marché du Cayenne, plusieurs facteurs des annulations de ventes sur les marchés fruits, à l’exception de la Côte d’Ivoire dont
peuvent expliquer les mauvais résultats de l’Est. les ananas trop importants en volume et
obtenus par une bonne partie des opéra- Sur le marché avion, on trouvait un peu trop hétérogènes en qualité étaient souvent
teurs. D’abord un afflux important de fruits, partout, tout au long du mois, des lots vendus « au mieux ».
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n°153 Février 2008 45
MARCHE EUROPEEN
US$cents/cubic foot
Grands reefers Petits reefers
x 30 jours
maritime
Décembre 2006 137 129
Décembre 2005 28 32
180 2007
mois précédents, en raison de la montée des températures 2006
en Équateur et de l'augmentation de la production de 160 2005
days
30jours
banane qui a dépassé la capacité des lignes.
140
x 30
La TCE moyenne de 57c/cbft producteurs qui savaient qu'ils 120
/ Cubftper
observée par Reefer Trends devraient acheter des fruits 100
e n d é c em b r e d o n n e u ne pour être sûrs que leurs
/ Cubft
60
Cents
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n°153 Février 2008 47
PRIX DE GROS EN EUROPE — DECEMBRE 2007
Ces prix ont été calculés à partir d'informations mensuelles transmises par le Market News Service du Centre de Commerce International de l'ONU à Genève.
Market News Service (MNS), Centre du Commerce International, CNUCED/OMC (CCI), Palais des Nations, 1211 Genève 10, Suisse
T. 41 (22) 730 01 11 / F. 41 (22) 730 09 06
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