Cours F16 : LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES INTERROGATIVES
Tout le monde me demande si je t’aime encore et si je pense encore à toi.
On range sous ce titre les propositions complétives des verbes de sens interrogatif.
Ces propositions ont donc pour fonction : complément d’objet du verbe de la proposition
principale.
Exemple : Dites-moi si cela vous gêne.
Cette phrase comporte deux propositions.
1) Première proposition : Dites-moi
Proposition principale
2) Deuxième proposition : si cela vous gêne.
Proposition subordonnée interrogative, introduite par la conjonction de subordination si,
complément d’objet direct du verbe dire (dites)
On trouve ces propositions après des verbes qui posent implicitement une question : ignorer, ne
pas savoir, (se) demander, chercher, examiner, et aussi après des verbes déclaratifs dont le
mode ou le contexte supposent une question.
Il voulait savoir où se trouve le bureau de poste.
Il serait temps que tu t’inquiètes de l’heure à laquelle part l’avion.
Elles sont introduites par un mot interrogatif (pronom, conjonction, adjectif ou adverbe).
Ils lui demandèrent / ce qu’il ferait plus tard, /s’il serait aussi cuisinier.
Il lui demanda / avec quoi étaient faits les bouts de ses souliers rapiécés.
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Cours F16 : LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES INTERROGATIVES
Les propositions marquant l’interrogation indirecte.
Un discours direct peut être transposé et subordonné à une proposition ; par là il devient
indirect.
Ainsi, le discours direct : Il pensa : « Je suis un lâche », et me demanda : « Dois-je partir ? »
devient le discours indirect : « Il pensa qu’il était un lâche et me demanda s’il devait partir. »
Cette transposition est marquée :
Par l’emploi de conjonctions spécifiques (que, comme, si…).
Par le changement éventuel des modes et des temps,
Par le rétablissement de l’ordre dit « normal » (sujet-verbe) quand celui-ci était inversé
(passage de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte).
Par le jeu subtil des pronoms, adjectifs possessifs.
La transposition du discours direct au discours indirect repose sur des règles strictes.
On remplace qu’est-ce qui par ce qui et qu’est-ce que et que par ce que.
On doit dire et écrire :
Dites- moi ce qui s’est passé. (Et surtout pas : Dites-moi qu’est-ce qui s’est passé.)
Dites moi qui est venu. (Et surtout pas : dites-moi qui est-ce qui est venu.)
Je ne sais pas ce que vous voulez. (Et surtout pas : je ne sais pas qu’est-ce que vous
voulez.)
Je ne me rappelle plus qui j’ai vu. (Et surtout pas : je ne me rappelle plus qui est-ce que
j’ai vu.)
Marques de l’interrogation.
Quand l’interrogation est partielle, on recourt aux marques de l’interrogation directe.
Exemples :
Tu me demandes / où je vais / et pourquoi je pars. (Hugo)
On se demandait / dans quel appartement se donnerait le dîner. (Flaubert)
Quand l’interrogation est totale, le mot introducteur est si.
Exemple: Le conseil se demande / s’il ne mettra pas la ville en jeu pour l’une d’entre vous.
(Giraudoux)
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