SUPPORT DE COURS – URBANISME (Droit, normes, aménagement)
INTRODUCTION
Depuis les années 1950 et l’apparition d’une politique du logement, les gouvernements des pays
occidentaux commencent à se pencher sur la question de la planification urbaine. Les
bouleversements socio-économiques tel que la désindustrialisation, les révoltes urbaines, le
néo-libéralisme, et le métropolisation induisent de nouveaux enjeux dans le champ urbain, sa
gestion et son évolution. Dès lors, différentes stratégies politiques voient le jour, évoluent et se
superposent. Depuis peu, la métropolisation, génératrice de concurrence métropolitaine, amène
les pouvoirs publics à modifier leurs stratégies. Les modes d’actions traditionnellement centrés
sur le cadre bâti, tendent à intégrer une dimension sociale et culturelle dans les projets urbains.
Dans cette optique de plus en plus de partenariats public-associatif se constituent dans le
domaine de l’urbanisme, amenant de nouvelles perspectives et enjeux.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’URBANISME
Ce chapitre évoque les généralités sur l’urbanisme. En s’appuyant sur le code de l’urbanisme
de 2004, il nous permet de nous appesantir sur les faits et certaines spécificités de ce fait social
au Cameroun en s’inspirant du droit.
I- CODIFICATION DE L’URBANISME AU CAMEROUN
La codification de l’urbanisme au Cameroun, tout en s’inspirant de la loi de 2004 y relative, il
reste impérieux de préciser la définition de ce concept, de clarifier les documents d’urbanisme,
tout en prenant la peine de dire exactement c’est un Plan d’Urbanisme Directeur.
1- Définition
Le code camerounais présente l'urbanisme comme étant l'ensemble des mesures législatives,
réglementaires, administratives, techniques, économiques, sociales et culturelles visant le
développement harmonieux et cohérent des établissements humains, en favorisant l'utilisation
rationnelle des' sols, leur mise en valeur 'et l'amélioration du cadre de vie, ainsi que le
développement économique et social.
2- Les documents d’urbanisme
Les documents de planification urbaine déterminent les conditions permettant, d'une part, de
limiter l'utilisation de l'espace, de maîtriser les besoins de déplacements, de préserver les
1
activités agricoles, de protéger les espaces forestiers, le patrimoine culturel, les sites et paysages
naturels ou urbains, de prévenir les risques naturels et les risques technologiques, ainsi que les
pollutions et nuisances de toute nature et, d'autre part, de prévoir suffisamment d'espaces
constructibles pour les activités économiques et d'intérêt général, ainsi que pour la satisfaction
des besoins présents et futurs en matière d'habitat et d'équipements publics.
Les documents de planification urbaine sont :
- Le Plan Directeur d'Urbanisme;
- Le Plan d'Occupation des Sols;
- Le Plan de Secteur;
- Le Plan Sommaire d'Urbanisme.
Tous les documents de planification urbaine comprennent :
- Un rapport justificatif ;
- Des documents graphiques ;
- Des annexes éventuelles ;
- Un règlement.
Les documents dûment approuvés par l'autorité compétente et rendus publics sont opposables
à toute personne physique ou morale.
3- Le Plan Directeur d'Urbanisme
Le Plan Directeur d'Urbanisme est un document qui fixe les orientations; fondamentales de
l'aménagement d'un territoire urbain, la destination 'générale des sols et la programmation des
équipements. Les documents graphiques du Plan Directeur d'Urbanisme sont élaborés à une
échelle comprise entre 1/20 000e et 1/25 000e. Ce document est élaboré pour les Communautés
urbaines et pour des groupements de communes dont le développement nécessite une-action
concertée.
L'initiative de l'élaboration d'un Plan Directeur d'Urbanisme appartient au Maire de la commune
ou à un groupement de communes concernées. Le Plan Directeur d'Urbanisme est prescrit par
arrêté du Ministre chargé de l'urbanisme du Ministre chargé des questions urbaines selon le cas,
dans les conditions fixées par voie réglementaire. Il est réalisé sous l'autorité du Maire de la
Communauté Urbaine.
Les études du Plan Directeur d'Urbanisme' sont suivies par un comité technique de pilotage
dont la composition et le fonctionnement sont fixés par décret. Il est approuvé par arrêté du
Préfet du département concerné, ou' par arrêté conjoint des Préfets des départements concernés
si son champ d'application intègre les limites de plusieurs départements, conformément aux
dispositions prévues.
2
Les chambres consulaires et les organismes de gestion des parcs naturels régionaux sont
consultés lors de l'établissement d'un Plan Directeur d’Urbanisme, en ce qui concerne les zones
préférentielles d’implantation et l’importance des équipements industriels, commerciaux et
artisanaux prévus. Les rapports produits par ces organismes sont pris en compte et,
éventuellement; annexés aux documents de planification urbaine.
Les associations locales d'usagers sont consultées, à leur demande, pour l'élaboration ou la
révision d'un Plan Directeur d'Urbanisme, dans les conditions prévues par décret.
Le Plan d'occupation des sols est un document qui fixe l'affectation des sols et les règles qui
la régissent pour le moyen terme (10 à 15 ans). Il définit le périmètre de chacune des zones
d'affectation et édicte, pour chacune d'entre elles, les règles, restrictions et servitudes
particulières d'utilisation du sol. Les documents graphiques du plan d'occupation des sols sont
élaborés à une échelle comprise entre 1/5 000e et 1/10000e.
II- LES ACTEURS INTERVENANT DANS L’URBANISME AU CAMEROUN
Les acteurs publics de la gestion urbaine sont composés des ministères sectoriels et leurs
services déconcentrés, les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et les organismes
sous-tutelle. Au rang des ministères sectoriels concernés par ce sujet, l’on peut évoquer quatre
principaux Ministères :
- Le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) chargé de la mise en
œuvre de la politique nationale en matière de développement urbain et d’habitat ;
- Le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF) est chargé
de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière
domaniale, cadastre et foncière ;
- Le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire
(MINEPAT) chargé d’élaborer et de mettre en œuvre la politique nationale d’aménagement
et de de développement durable du territoire ;
- Le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement
Durable (MINEPDED) chargé entre autres de la définition des mesures de gestion
environnementale, en liaison avec les ministères et organismes spécialisés concernés.
Les CTD quant à elles, notamment par l’entremise des Mairies sont chargées du ramassage des
déchets et de l’assainissement dans les villes. De ce fait, les communautés urbaines assurent le
suivi de la mise en œuvre de l’urbanisme, de l’aménagement urbain, de l’hygiène et
l’assainissement des villes du Cameroun.
3
A côté, il existe une autre typologie d’acteurs souvent privés ou para-privés. Sans être exhaustif,
on peut évoquer certains de ces acteurs.
- La Société Immobilière du Cameroun (SIC), cette dernière a pour mission majeure de
construire des logements sociaux ;
- La Mission d’Aménagement et d’Equipement des Terrains Urbains et Ruraux (MAETUR),
elle est en charge de réaliser les infrastructures d’assainissement, du drainage, de la voirie
et des réseaux divers. Cette mission est compétente en aménagement des terrains mobilisés
pour la réalisation des infrastructures publiques ;
- Le Crédit Foncier du Cameroun, une de ses missions concoure à combattre les constructions
dans les zones à risque, dans la mesure où des prêts sont accordés aux personnes
défavorisées afin d’acquérir des parcelles de terrain nanti d’équipements sociaux minimum.
- Le Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale (FEICOM) lui,
contribue essentiellement au développement harmonieux des CTD ;
- La mission de Développement et d’Aménagement des Zones Industrielles (MAGZI) est
chargée d’aménager toutes les zones à caractère industriel au Cameroun ;
- L’Association des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC), elle participe au
renforcement de la décentralisation et jouit de son statut d’organe consultatif en matière de
décentralisation et de développement local sur toute l’étendue du territoire camerounais.
A côté de ces acteurs sus-évoqués, il importe de faire remarquer qu’il existe également des
acteurs privés et des partenaires au développement qui jouent un rôle déterminant dans
l’environnement urbain au Cameroun.
- La Société d’Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM). Elle, collecte et traite les
déchets produits par les ménages. Elle est aussi responsable du balayage des rues et du
nettoyage des espaces publics de manière générale.
- Les Associations également jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre des projets
urbains à l’échelle des quartiers. Leur engagement est le plus souvent basé sur le volontariat
avec pour ultime ambition, l’amélioration effective du cadre de vie.
- Il existe aussi les Organisation Non Gouvernementales (ONG) comme l’Environnement
Recherche et Action au Cameroun (ERA-Cameroun), le Club des Volontaires de Mvog-
Ada ou le Centre de International de Promotion et de la Récupération (CIPRE), qui œuvrent
quotidiennement dans les actions de sensibilisation et d’éducation populaire à
l’environnement des habitants des différents quartiers.
- Les partenaires bilatéraux et multilatéraux au développement urbain au Cameroun en vue
de mettre en œuvre de la décentralisation et du renforcement des capacités des municipalités
en gestion urbaine. Parmi ces partenaires, l’on peut citer l’Agence Française pour le
Développement (AFD), la Banque Mondiale (BM), les Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD, de la Banque Africaine de Développement et de l’Agence de
l’ONU en charge des établissements humains (ONU Habitat).
4
L'implication des populations, des groupes organisés et de la société civile en général dans la
mise en œuvre des règles générales d'urbanisme, d'aménagement urbain et de construction est
un gage de participation. Voilà pourquoi il est utile d’encourager cela à travers :
- Le libre accès aux documents d'urbanisme ;
- Les mécanismes de consultation permettant de recueillir leur opinion et leur apport ;
- Leur représentation au sein des organes de consultation;
- La production de l'information relative à l'aménagement et à l’urbanisme;
- La sensibilisation, la formation, la recherche et l'éducation en matière d'aménagement et
d'urbanisme.
Les modalités d'implication et de participation des populations et de la société civile aux
prévisions d'urbanisme et aux investissements à réaliser dans le secteur urbain, ainsi que les
voies de recours et la publicité donnée aux documents de planification urbaine, sont précisées
par voie réglementaire.
5
CHAPITRE II : ENVIRONNEMENT URBAIN EN RAPPORT AVEC LA SANTE
Ce chapitre présente les faits majeurs qui caractérisent l’assainissement urbain, tout en insistant
sur les challenges auxquels il est confronté. Il va être question ici de marquer prioritairement
un temps d’arrêt sur les sujets quotidiens comme l’alimentation en eau potable et la gestion des
ordures.
I- ALIMENTATION EN EAU POTABLE
Des efforts semble avoir été fait par les autorités gouvernement avec l’appui des municipalités,
les partenaires techniques au développement et les organisations de la société civile pour
l’amélioration de l’accès à l’eau potable. Dans les grandes villes comme Yaoundé, il ressort
que l’accès à l’eau semble être optimale dans certaines zones et moins évidente dans d’autres.
Ici trois principales sources d’approvisionnement sont évoquées ; il s’agit par ordre
d’importance des bornes fontaines (indirectement connectées à la CAMWATER), les
branchements directs à la CAMWATER, des sources, des puits, des forages et des réseaux
autonomes d’approvisionnement en eau initiés par la commune.
Toutefois, si l’on considère la classification du Programme commun OMS/UNICEF de
surveillance de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement1, les populations sont plus
orientées vers les sources améliorées (bornes fontaines, branchements de la CDE et sources, et
captage) tandis que concernant les sources non améliorées, le puits et les sources sont les
principaux éléments.
Les sources améliorées ravitaillent plus de 60% des ménages et 30% se ravitaillent directement
à la CAMWATER, 20% dans les bornes fontaines, 10% indirectement chez des abonnés de la
CAMWATER. Les sources non améliorées concernent principalement les puits et les sources
(dont la qualité n’est pas toujours garantie) qui concernent respectivement environ 17% et 23
% (EDS-MICS, 2011).
En outre, les problèmes évoqués concernant ce volet semblent s’orienter vers les coûts mais
aussi la qualité de cette ressource. Les données de l’EDS-MICS de 2011, révèlent que dans une
ville comme Yaoundé, environ 22% des ménages utilisent une méthode appropriée de
traitement de l’eau de boisson.
1
www.wssinfo.org/definitions-methods/watsan-categories/ .
6
Tableau 1 : Moyens de traitement de l’eau dans la ville de Yaoundé
Moyen de traitement de l'eau Pourcentage
Ébullition 1,3
Ajout d'eau de Javel/chlore 5,0
Passée à travers un linge 6,8
Céramique, sable ou autre filtre 9,2
Désinfection solaire 0,4
Autre 3,2
Source : EDS-MICS, 2011
Ces données même si elles fournissent un cadre de référence intéressant, devraient néanmoins
être considérées avec prudence car étant élargi à l’ensemble de la ville.
II- GESTION DES DECHETS
La gestion des déchets est un fait social quotidien auquel tous les citoyens d’un pays font face.
Pour en parler, il importe de rappeler le cadre réglementaire, en faire un état de lieux et évoquer
la typologie de ces déchets tout en évoquant des solutions pour mieux gérer ces déchets.
1- Rappel du cadre législatif et réglementaire
- La loi n° 96/12 du 5 août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement.
- La loi n° 98/015 du 4 juillet 1998 régit le respect des principes de saine gestion des
établissements classés, dangereux, insalubres ou incommodes.
- Le Décret N° 2013/0171/PM du 14 février 2013 fixant les modalités de réalisation des
études d’impact environnemental ;
- Le décret n°2012/2809/PM du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri, de collecte,
de stockage, de transport, de récupération, de recyclage, de traitement et d’élimination finale
des déchets.
- L’arrêté n°03/MINEPDED du 15 octobre 2012 fixant les conditions spécifiques de gestion
des déchets médicaux et pharmaceutiques ;
- L’arrêté n°01/MINEPDED du 15 octobre 2012 fixant les conditions d’obtention de permis
environnemental en matière de gestion de déchets;
- L’arrêté conjoint MINEPDED/MINCOMMERCE d’octobre 2012 réglementant
l’introduction des équipements électriques et électroniques au Cameroun et la gestion des
déchets résultant de leur utilisation;
- L’arrêté conjoint MINEPDED/MINCOMMERCE d’octobre 2012 interdisant la fabrication,
la commercialisation des plastiques souples au Cameroun (épaisseur de moins de 60 µm).
2- État des lieux du traitement des OM (Ordures Ménagères)
Centre de stockage des déchets de NKOLFOULOU à SOA
- 15 km au Nord-ouest du centre-ville
- Environ 40 ha propriété de la CUY
- Début exploitation 1990
7
- 400 000 t en 2011 → 4 Mt stockées
- Déchets interdits : boues d'assainissement etc…
- 3 zones dont 2 comblées (attention érosion des couvertures)
- Une extension de la 3èmezone + Zone 4 en projet
- Capacité potentielle annoncée par HYSACAM = + 8Mm3
- Saturation attendue entre 2022 et 2025
- Captage et brûlage du biogaz : inscription comme MDP (crédit carbone)
3- La gestion des déchets autres que les OM
- Les déchets de marchés
- Les boues d'assainissement
- Les déchets spéciaux produits par les ménages (DMS)
- Les déchets d'activité de soins (DASRI)
- Les déchets industriels
4- Les déchets des marchés
- Se retrouvent dans les bennes HYSACAM et/ou aux alentours
- Pas de valorisation des déchets organiques
- Une journée par semaine consacrée au nettoyage
- Production spécifique : 0,085 kg/hab/jour
5- Les déchets des activités de soins
- Un système de tri des déchets spéciaux est mis en place dans tous les grands centres,
mais le tri est absent dans les petits centres;
- Pas d’incinérateur fonctionnel dans la majorité des centres hospitaliers des villes
principales du pays, mais les projets d’installation sont en cours ;
- Les déchets dangereux des petits centres et activités de soins diffuses se retrouvent dans
les bacs;
- Le cadre réglementaire est inadapté;
- Les mesures mises en place dans les grands centres sont insuffisantes (réparation des
piquants et restockage dans les bouteilles plastiques);
- Une stratégie et un plan d’action nationale sont nécessaires pour améliorer la situation.
6- Propositions d’amélioration
- Développement du recyclage et de la valorisation
- L'augmentation des taux de collecte par le :
Développement et soutien à la pré-collecte
Nouveaux circuits
Optimisation de la collecte avec un ou deux centres de transit (recherche de sites).
- Recherche des zones favorables à l’implantation de nouveaux sites de décharges
- Amélioration de la gestion des déchets hospitaliers
- De nouveaux mécanismes de financement à rechercher
8
Prévention des risques et issues de secours en cas d’urgence
Le code de l’urbanisme camerounais (art 20) a prévu que toute construction doit permettre à ses
occupants d'évacuer rapidement les lieux ou de recevoir aisément des secours extérieurs. Ceci
transite inéluctablement par le respect méticuleux des règles de construction en matière de
sécurité, d'hygiène et d'assainissement. Cette exigence est notamment valable pour :
- les bâtiments à usage d'habitation:
- les bâtiments de grande hauteur:
- les bâtiments recevant le public;
- les bâtiments industriels;
- les bâtiments situés dans des zones à risques.
9
CHAPITRE III : AMENAGEMENT DE LA VILLE
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser au lotissement au Cameroun en se référant au
Décret n° 79-194 du 19 mai 1979, Fixant les règles relatives à la création des lotissements et au
code d’urbanisme de 2004.
I- LOTISSEMENTS
1- Définition
Un lotissement est l’opération ayant pour résultat la division d’une propriété foncière en lots2.
Les lotissements sont créés à l’initiative de leurs propriétaires. Ils doivent être approuvés par
l’autorité compétente. Sous réserve de l’obligation d’obtenir un certificat d’urbanisme avant
toute vente, les formalités de lotissement ne sont pas requises en cas de division d’une parcelle
de terrain domanial ou privé en moins de quatre lots destinés à la création d’habitations, lorsque
ces lots sont desservis par une voirie publique existante. Ces lots doivent être tels que par leur
situation ou dimension, ils ne puissent plus faire l’objet d’une division ultérieure.
2- Analyse du décret n° 79-194 du 19 mai 1979, fixant les règles relatives à la
création des lotissements (en salle)
Il existe trois types de lotissements :
- Lotissements prives
- Lotissements crées par l’Etat
- Lotissements crées par les municipalités
NB : Pour en saisir les nuances, il est conseillé de lire le Décret n° 79-194 du 19 mai 1979, Fixant les règles
relatives à la création des lotissements.
II- SERVITUDES
1- Définition
Une servitude est une contrainte qui limite les condition d’utilisation d’un bien immobilier.
Autrement dit, c’est une charge qui pèse sur une propriété foncière, pour l’usage et l’utilité
d’une propriété appartenant à un autre propriétaire.
Les servitudes sont prévues par les textes spéciaux et règlementaire comme le code de
l’urbanisme. En urbanisme, les servitudes trouvent leurs fondements juridiques dans le code de
2
Cf. Décret n° 79-194 du 19 mai 1979, Fixant les règles relatives à la création des lotissements
10
l’urbanisme. Elles sont constitutives de charges pesant de plein droit sur des terrains ou sur des
bâtiments, ayant pour effet de limiter ou d’interdire l’exercice des droits des propriétaires sur
ces biens, ou de leur imposer la réalisation de travaux.
2- Types de servitudes
Il existe globalement deux types de servitudes à savoir : les servitudes de droit privé et les
servitudes administratives.
Les servitudes de droit privé
Les autorisations d’occuper le sol sont toujours délivrées sous réserve du droit des tiers.
Autrement dit, il n’y a pas lieu de tenir compte des servitudes privées dans l’instructions des
autoréalisations d’occuper le sol. La violation d’une servitude de droit privée n’entache pas la
légalité du permis de construire.
Les servitudes de droit privé n’étant pas constitutives des règles d’urbanisme, leur violation ne
peut en outre motiver un refus de permis de construire.
Les servitudes administratives affectant l’utilisation du sol
Les servitudes administratives sont établies au profit de la collectivité des citoyens dans un but
d’intérêt général. Ici, on va distinguer les servitudes d’urbanisme des servitudes d’utilité
publique.
- Les servitudes d’urbanisme découlent essentiellement du code d’urbanisme.
- Les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol sont instituées selon les
règles propres à chacune des législations distinctes du Code de l’urbanisme.
Que faire en cas d’absence des documents d’urbanisme ?
La servitude d’utilité publique (SUP) est généralement notifiée au maire par l’autorité
organisatrice de la déclaration d’utilité publique (DUP) par son bénéficiaire et par les mesures
de publicité auxquelles elle est soumise.
L’autorisation d’occupation du sol ne peut pas être accordée, dès lors que le projet n’est pas
conforme à une SUP affectant l’utilisation du sol régulièrement instituée et publiée.
11
III- ESPACES VERTS
1- Définition
La notion d’espace vert appartient au vocabulaire de la planification urbaine et paysagère
comme à celle de l’urbanisme paysager. Dans les agglomérations urbaines, l’espace vert
désigne des terrains non encore bâtis, végétalisés ou arborés, boisés ou agricoles.
De manière plus extensive, l’on peut définir les espaces verts comme étant l’ensemble constitué
des parcs, jardins, plantations et des arbres d’ornement intramuros, des bois, forêts, espaces
naturels et ruraux périurbains sont considérés comme des espaces verts.
2- Typologie des espaces verts
L’Association es ingénieurs territoriaux de France3 a mis au point une typologie des espaces
verts qui comportes les treize items suivants :
- Parcs, jardins et squares ;
- Espaces verts d’accompagnement des voies ;
- Espaces verts d’accompagnement des bâtiments publics ;
- Espaces verts d’accompagnement des habitations ;
- Espaces verts d’accompagnement des établissements industriels et commerciaux ;
- Espaces verts des établissements sociaux ou éducatifs ;
- Espaces verts des stades et des centres de sports ;
- Cimetières ;
- Campings ;
- Jardins familiaux ;
- Etablissements horticoles à vocation publique ;
- Espaces naturels aménagés ;
- Arbres d’alignement à l’unité sur la voirie publique.
Un espace vert représente un équipement structurant d’intérêt général et soumise à une
catégorie juridique, le cas échéant, à des règles et des servitudes opposables aux tiers. Des
disposition précises y relatives peuvent être déclinées dans des documents d’urbanisme, les
schémas d’aménagement et les politiques foncières des communes.
3- Espaces verts et santé
Les espaces verts sont une ressource indispensable pour assurer la santé dans les zones urbaines.
Dans la plupart des villes, les parcs, les espaces verts et les voies navigables constituent des
espaces publics importants. Ils offrent des solutions aux effets de l’urbanisation rapide sur la
3
Cf. www.aitf.fr
12
santé et le bien-être. Les avantages sociaux et économiques des espaces verts urbains sont tout
aussi importants et devraient être considérés dans le contexte des questions mondiales comme
les changements climatiques4 et d’autres priorités fixées dans les ODD (Objectifs de
Développement Durable), à savoir le développement de villes durables, la santé publique et la
conservation de la nature.
La littérature scientifique indique comment l’environnement naturel peut avoir des effets
positifs sur la santé humaine et le bien-être, cet environnement offrant des opportunités pour
l’activité physique, les contacts sociaux et la réduction du stress. De plus, les études
épidémiologiques montrent que les espaces verts urbains sont associés à une meilleure santé,
notamment à une bonne santé mentale, à une réduction de la dépression, à une meilleure santé
mentale, à une réduction de la dépression, à une baisse des taux de morbidité et de mortalité
cardio-vasculaires, d’obésité et de diabète.
En plus des avantages indéniables des mesures d’atténuation des effets des changements
climatiques et de la réduction de la pollution de l’air, les espaces verts et les voies navigables
contribuent à réduire l’exposition à un facteur de risque important des maladies non
transmissibles – l’inactivité physique qui est responsable de 3,2 millions de décès par an dans
le monde. Les espaces verts sont propices à la marche, au vélo et permettent d’exercer une
activité physique pendant les loisirs. Ces lieux permettent donc de promouvoir la santé tout en
atténuant les effets des changements climatiques.
IV- EQUIPEMENTS SOCIO-COLLECTIFS
1- Définition
Les équipements socio-collectifs sont des infrastructures essentielles au développement et à la
cohésion sociale d’une ville, en complément aux logements. Ils améliorent la qualité de vie et
dynamisent les villes et les quartiers grâce à l’offre d’activités sociales, culturelles, sportives,
éducatives accessibles aux habitants.
Les équipements collectifs sont des infrastructures utiles à la collectivité. Ils ont pour objectif
principal d’offrir un service d’intérêt général à un large public en répondant aux différents
besoins des habitants : culture, médias, sport, santé, éducation, etc…
4
Les changements climatiques désignent les variations à long terme de la température et des modèles
météorologiques.
13
2- Types d’équipements socio-collectifs
Les équipements socio-collectifs sont d’ordres divers. Ils permettent de faciliter la vie des
acteurs sociaux dans la sphère urbaine. Ces équipements la quasi-totalité de la vie en société :
- Equipements scolaires : il s’agit des établissements scolaires (écoles primaires,
secondaires et universitaire)
- Equipements de culte : il s’agit des lieux de culte comme les églises et les mosquées.
- Equipements administratifs : il s’agit des ministères et autres institutions qui
concourent au décor urbanistique d’une ville (poste de police, mairies, etc…) ;
- Equipements culturels et de jeunesses : il s’agit ici des centres culturels, des aires de
jeux pour la pratique du sport. On peut citer les bibliothèques, les stades de football, les
maisons des jeunes, etc…
- Equipements sanitaires : il s’agit ici des formations sanitaires (Centre de santé,
hôpital, dispensaire, etc…) ;
- Equipements commerciaux : il s’agit ici, des infrastructures commerciales assez
variées qui permettent de soutenir l’activité économique.
14
CHAPITRE IV : USAGES DES DALOTS ET DES BUSES
L’eau est l’ennemi principal de la route. Si l’on venait à faire abstraction des charges de trafic,
fréquemment trop élevées, c’est l’eau qui cause la plupart des dégâts aux routes et aux chemins.
Ceci vaut en particulier pour les pistes d’accès (en milieu rural) qui, en règle générale, ne sont
pas revêtues. Dès lors l’eau peut pénétrer facilement dans le corps routier. Voilà pourquoi les
eaux doivent donc, soit être éloignées du corps routier, soit être évacuées le plus rapidement
possible. Cette section consacrée à la maintenance des équipements, va tour à tour évoquer les
usages du drainage routier, des dalots et des buses.
Les systèmes de maintenance des différents pays dépendent de la construction routière et de la
politique de maintenance poursuivie ainsi que de la manière dont les services de maintenance
chargés de l’exécution sont organisés. Cela peut varier pour les diverses organisations
responsables de la construction même à l’intérieur d’un pays (par ex. les administrations ou
collectivités locales responsables des différentes catégories de routes). La maintenance des
équipements de drainage et des ouvrages de franchissement est toujours exécutée dans le cadre
de la maintenance générale des routes et ne peut pas être traitée hors de ce contexte.
I- DRAINAGE ROUTIER
Le drainage routier commence par la chaussée : l’eau superficielle s’écoule, dû aux pentes
transversales de la chaussée, vers les fossés latéraux ou sur les talus dans le terrain. Le drainage
routier correct constitue un facteur très important pour la durée de vie de la chaussée, et
spécialement pour les pistes rurales qui ne sont généralement pas pavées et n’ont aucun
revêtement pour les protéger. Il faut empêcher la formation d’ornières qui en durcissant pendant
la saison sèche, gênent la circulation et s’érodent pendant la saison des pluies.
Les dispositifs de drainage doivent assurer les fonctions suivantes :
- Evacuer de la chaussée mais également de la route proprement dite, aussi vite que
possible, les eaux de pluie et des inondations ;
- Capter les eaux ruisselant sur le terrain vers la route, les dévier sans dégâts, et ;
- Réduire localement des niveaux trop élevés de la nappe phréatique, s’ils mettent la
capacité porteuse de la route en danger ; au cas où ceci n’est pas possible avec des
moyens simples (p.ex. drainages mineurs), il faut choisir un autre tracé pour la route,
ce qui constitue souvent la solution la plus économique pour les pistes rurales.
Les mesures suivantes aident à accomplir ces exigences :
L’eau de pluie est évacuée par la pente de la chaussée vers les fossés ou par une zone
d’écoulement naturelle. L’eau de pluie descendant du côté amont de la route et ruisselant vers
15
celle-ci doit être captée et recueillie par des fossés ou cuvettes, pour s’écouler le long de la route
aux endroits propices d’où elle sera conduite vers un collecteur (p.ex. un ruisseau).
Au cas où ceci n’est pas faisable (p.ex. à cause de distances trop grandes), l’eau sera guidée
vers des passages d’eau de décharge se trouvant en dessous de la route, construits à des
intervalles adaptés, pour s’écouler vers le terrain plus bas où elle s’infiltre à nouveau dans le
sol sans provoquer de dégâts (c.-à-d. sans érosion) ou dans un collecteur. Le bon
fonctionnement dépend également de la nature du sol naturel. Les sols sablonneux ont la
meilleure capacité d’absorption, tandis que les sols argileux ne peuvent absorber que de faibles
quantités d’eau– très lentement– jusqu’à saturation.
II- DALOTS
En général les dalots sont construits en béton. Le coffrage, facile à monter, peut être utilisé
même sur les chantiers de construction encore inaccessibles aux poids lourds. Les matériaux
nécessaires (gravions, sable, ciment, acier et bois) sont alors transportés à l’aide des instruments
adaptés.
A la différence des petits ponts, les dalots disposent d’un radier lié statiquement aux piédroits
et à la dalle. Cela a l’avantage d’être facile à construire notamment quand la zone d’écoulement
est large :
– La préparation de l’assise est facile ;
– Le coffrage est simple et réutilisable ;
– Souvent il est possible d’exécuter le dalot à l’aide d’éléments préfabriqués ;
– Plusieurs dalots peuvent être reliés entre eux ;
– Si nécessaire, le trafic peut passer sur la dalle, sans la recouvrir ;
– Les remblais de butée sont, grâce à leurs surfaces planes plus simples à construire que pour
les buses ;
– La pression des terres est absorbée dans la zone du plafond et de la fondation par le renfort
mutuel des murs latéraux.
Pour les pistes d’accès en milieu rural, la largeur intérieure des dalots ne doit pas être supérieure
à 3 m. Des portées plus grandes demandent le renforcement par des poutres. En tout cas, le
projet d’un dalot doit se baser sur une analyse de la structure puisque les forces qui se produisent
peuvent considérablement varier (en fonction de la largeur, du sol de fondation, de la charge de
trafic, du revêtement, etc.).
III- BUSAGES
Les busages sont les ouvrages les plus fréquents et les plus économiques pour conduire les eaux
superficielles et tous les petits cours d’eau à travers le corps routier. Il faut prévoir des busages
16
aux endroits où les cours d’eau naturels croisent le tracé de la route, et aussi, à des intervalles
réguliers et toujours aux points les plus base de l’inclinaison. Elles permettront d’évacuer les
eaux superficielles présentes sur la chaussée et sur les talus (du côté le plus élevé vers le cours
d’eau), ou d’égaliser les niveaux d’eau qui pourront être inégaux des deux côtés de la route au
cours de certaines saisons. Quand il est possible que les cours d’eau existants s’écoulent à
travers les buses, les ouvrages doivent être posés dans la même direction que le flux naturel afin
d’éviter, dans la mesure du possible, l’érosion dans les zones de prise et des exutoires. En règle
générale, des murs de soutènement doivent être prévus aux deux extrémités (ouvrages d’entrée
et de sortie).
La pente longitudinale des buses doit s’élever à des valeurs variant entre 0.3 à 1.2 %. Les buses
servant à l’égalisation des niveaux d’eau de part et d’autre de la route doivent être posés
horizontalement. Le diamètre des buses doit être au moins de 90 cm pour faciliter l’entretien et
notamment le nettoyage dont l’absence peut avoir une influence négative sur le corps de
chaussée. Seules les buses d’une longueur inférieure à 6 m et placées sous les rampes d’accès
des chemins menant à la route pourront avoir des diamètres inférieurs. Pour des raisons
économiques toutes les buses d’un même projet auront le même diamètre. Pour des volumes
d’eau plus importants, on peut également poser un ensemble de buses (4 au maximum). Le
radier des buses ne doit en aucun cas être posé plus profond qu’un tiers du diamètre de la buse
sous le terrain naturel. Et ce pour éviter l’ensablement du fossé en aval ou l’entrée de terre en
amont. Si nécessaire le tracé longitudinal de la chaussée doit être rehaussé. Le sommet des
buses doit rester dans le corps du terrassement et ne pas se trouver dans la couche de base ou
de fondation de la chaussée.
Buses en béton
On préfère toujours les buses en béton aux buses métalliques quand, dans le cadre d’un projet,
un certain nombre d’ouvrages est à réaliser et quand les composantes du béton (sable, granulat,
ciment) sont disponibles à des distances raisonnables (grave < env. 50 km, ciment < env. 500
km). En général, il est plus économique d’employer des tuyaux fabriqués centralement que de
réaliser des ouvrages à l’aide de coffrages gonflables ou de coffrages métalliques utilisables
plusieurs fois pour des tuyaux simples de même diamètre. Ceci suppose cependant que des
engins de pose (camion à grue hydraulique, grue mobile, etc.) soient disponibles.
17
Buses métalliques
L’emploi de buses métalliques doit toujours être envisagé, si
- Seulement un petit nombre de buses doit être utilisé au cours du projet,
- Les tuyaux dont il est question sont fabriqués dans le pays même ou les devises
nécessaires pour leur importation sont disponibles,
- Les agrégats et / ou le ciment ne sont pas disponibles ou seulement à des prix
exagérément élevés.
Cependant en présence d’eaux corrosives, il faut renoncer à l’usage de tuyaux métalliques. Si
des tuyaux posés antérieurement le long de la route ou aux alentours ont rapidement rouillé (+/–
5 ans), cela peut fournir des indications quant à la corrosivité des eaux.
CONCLUSION
Chaque époque est marquée par son contexte social et économique ainsi que par son idéologie
dominante qui influence ses orientations politiques. Les concepts traduisent des stratégies mises
en place par les autorités, dans l’objectif d’orienter le développement des villes. Dans leur
application concrète on retrouve à chaque fois le même écueil, un dualisme entre enjeu de
population et enjeu de production. La question est de savoir si on fait de l’aménagement urbain
pour améliorer la situation de la population ou pour faciliter la production de richesse. Ces deux
objectifs sont opposés par nature, car si l’Etat providence et sa politique sociale existe, c’est en
raison des inégalités que produit le système capitaliste. C’est le rôle du gouvernement de veiller
sur l’intérêt général et les inégalités sociales. Cependant à la lumière des analyses de ces
politiques passées et présentes, on s’aperçoit qu’elles ont presque toujours favorisé l’enjeu de
production sur l’enjeu de population, quitte à impulser consciemment des processus de
ségrégation spatiale.
Si nous voulons tendre vers une ville « durable » comme le laisse supposer la tendance actuelle,
il faudra alors repenser les modalités et objectifs de l’aménagement urbain actuel vers un plus
grand équilibre entre enjeu de population et enjeu de production. Car tant que nous suivrons
une logique néo-libérale il y aura toujours des inégalités sociales. Ne faudrait-il pas alors
chercher comment arriver à une ville plus harmonieuse où chacun aurait sa place dans la
complémentarité et non dans l’exclusion ? Chercher de nouvelles dynamiques pour parvenir à
vivre tous ensemble ? Cependant une telle démarche s’apparenterait à élaborer un nouveau
projet de société et dépasse largement le seul champ d’action de l’urbanisme, qui n’est qu’un
reflet de nos modes d’organisations.
18
Bibliographie :
- Association de recherche sur les routes et les transports, Franchissements de cours d’eau et
drainage de surface, Manuel pour la construction et l’entretien dans les pays en
développement, FGSV Verlag, Cologne, 2003.
- Le Garrec S. Le renouvellement urbain, la genèse d’une notion fourre-tout, collection «
recherches » du PUCA N°160, 2006.
- Yves Grafemeyer, Sociologie urbaine, Nathan. Paris, 1994.
- Wilhem Perdrix, Master Sciences du Territoire – Urbanisme, Habitat et Coopération
Internationale « Politiques urbaines de revitalisation et actions associatives : La fabrique de
ville occidentale », Grenoble, Septembre 2013.
Webographie :
- http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/transv/paysage/PaysageViv.htm
- http:www.un.org/fr/chronicle/article/les-espaces-verts-une-ressource-indispensable-pour-
assurer-la-sante-dans-les-zones-urbaines
19