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Méthodologie Juridique 1

Le document traite de la formulation de la problématique et de l'hypothèse de recherche dans le cadre de la méthodologie juridique. Il souligne l'importance de définir clairement la problématique pour orienter la recherche et structurer le raisonnement juridique, tout en expliquant que l'hypothèse constitue une réponse provisoire à la question posée. La rédaction d'une problématique efficace nécessite une réflexion approfondie et un questionnement rigoureux pour éviter les formulations superficielles.

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Méthodologie Juridique 1

Le document traite de la formulation de la problématique et de l'hypothèse de recherche dans le cadre de la méthodologie juridique. Il souligne l'importance de définir clairement la problématique pour orienter la recherche et structurer le raisonnement juridique, tout en expliquant que l'hypothèse constitue une réponse provisoire à la question posée. La rédaction d'une problématique efficace nécessite une réflexion approfondie et un questionnement rigoureux pour éviter les formulations superficielles.

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Année universitaire 2023/2024

MASTER DROIT PRIVE ET SCIENCES CRIMINELLES

Module : METHODOLOGIE JURIDIQUE

Exposé sous le thème :

LA FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE
ET L’HYPOTHESE DE RECHERCHE

Réalisé par : Encadré par :

Samia MAZIGH Mr. Mohamed ELAZHARY

Saida LAMRANI

Ayoub BELHADJ

Imane MOUHCINE

Oumayma EL ALAOUI EL MDAGHRI

Douae EL MERNISSI

Khaoula BENZAOUIJ
1
Introduction
Tout d’abord, ce que l’on nomme en méthodologie de la recherche « problématique »
correspond à un construit de l’ensemble des réponses aux questions que l’on doit se poser à
partir de l’énoncé de base de la situation problème (ici ce qui préside à la question de départ),
en vue de proposer une réponse provisoire, qui sera infirmée ou confirmée dans la phase
d’observation ou expérimentation (validation ou invalidation de l’hypothèse avec un outil
d’investigation : grilles d’observation, entretiens, questionnaires ou autres...). L’espace entre
les données de départ et l’hypothèse doit être rempli à partir de questions à inventer et dont les
réponses progressives permettent de relier les deux bouts de la situation problème.
A la question de départ, il n’existe pas de réponse directe. Le chercheur devra s’efforcer
de combler l’espace libre entre les données recueillies lors des premières lectures et la
question finale à laquelle doit répondre temporairement l’hypothèse. En fait, cet espace
correspond à toutes les connaissances acquises (constats, observations, réflexion...) et les
données concrètes recueillies lors de cette phase d’exploration, le tout mis en forme dans un
raisonnement logique argumenté et justifié par des références théoriques.
En bref, l’ensemble « thème - objet d’étude - champs d’analyse - modèle théorique de
référence » constitue la problématique. Pour certains auteurs la problématique est la manière
d’argumenter et de poser la question, pour d’autres elle est plutôt le projet de traitement de la
question. Quoi qu’il en soit, toute problématique se termine par une question, et l’hypothèse
constitue en quelque sorte une réponse provisoire à cette question. 1
La problématique ensemble des questions qu’une science ou une philosophie, peut
valablement poser en fonction de ses moyens, de son objet d’étude et de ses points de vue, Il
s’agit donc d’exposer de façon argumentée et référencée, les situations, en rapport avec le
thème choisi, que l’on perçoit comme posant un problème, ou un ensemble de problèmes.
C’est la justification de la thèse : « Pourquoi est-il important de faire cette thèse ?» « A
quel(s) problème(s) va-t-elle tenter d’apporter une solution ou au moins un surcroît
d’information »
L’hypothèse de recherche « Proposition résultant d’une observation ou d’une induction
et devant faire l’objet d’une vérification » L’hypothèse est une proposition permettant d’aller
à la recherche de relations ou de solutions. Elle représente l’aboutissement logique de toute
démarche d’investigation.

1
MARC CATANAS, la problématique et l’hypothèse, MARDI 18 MARS 2003.
Https://cadredesante.com/spip/profession/recherche/De-la-problematique-aux-hypotheses#nh1
Elle se formule une fois que la biblio est terminée et que l’on a bien posé la
2
Problématique, si vous avez choisi de décrire la distribution des caractéristiques d’une
population, c’est-à-dire faire une étude descriptive, vous n’avez pas d’hypothèse de recherche
(étude de prévalence, étude transversale avec une seule mesure à un temps donné).
Si vous voulez porter un jugement sur différents facteurs, votre question de recherche
est sous-tendue par une hypothèse, il s’agit d’une étude analytique qui peut être d’observation
(cohorte, cas-témoin), ou expérimentale (avec ou sans comparaison).
Elle doit être falsifiable, c'est-à-dire formulée en des termes tels qu'ils puissent mener à
sa vérification ou à son invalidation ; C’est le but de l’étude. Elle doit être
"opérationnalisable", c'est-à-dire formulée en des termes mesurables
La rédaction de l’hypothèse peut : Donner le sens de la relation que l’on présuppose; Il
faut donc se déterminer, prendre position : Hypothèse directionnelle « L’existence d’une
consultation spécifique consacrée à l’éducation est un facteur favorable à l’observance des
traitements ».2
C’est la problématique qui conduit à la formulation d’hypothèses de recherche.
L’hypothèse est en effet une réponse provisoire à la question préalablement posée. Elle tend à
émettre une relation entre des faits significatifs et permet de les interpréter.
Pour que la recherche soit variable, les hypothèses doivent cependant être vérifiables,
plausibles et précises.
En matière de la formulation de la problématique et l’hypothèse de recherche, il y a
toujours des questions à poser : d’abord, de quoi s’agit’ il la problématique ? Et quelles le
lien entre la problématique et l’hypothèse ? Quelle est la notion de l’hypothèse de la recherche
et la réponse temporaire à la problématique ? Pour répondre à ces problématiques, il nous
parait convenable de mettre l’accent sur, la notion de la problématique et son lien avec
l’hypothèse «Partie 1», ensuite, l’hypothèse de la recherche, réponse temporaire à la
problématique «Partie 2».

2
Construire son projet de recherche, la thèse, https://nice.cnge.fr/IMG/pdf/La_These_-_Le_Projet.pdf
Partie 1 : Notion de la problématique et son lien avec l'hypothèse 3
de recherche
Chapitre 1 : Le concept et la formulation de la problématique

Dans la première section, nous explorerons l'importance centrale de la problématique


dans la méthodologie juridique, tandis que dans la seconde section, nous aborderons les
principes essentiels pour formuler une problématique pertinente et structurée.

Section 1 : L'intérêt de la problématique dans la méthodologie


juridique

Le droit est une discipline qui prend appuie sur des procédés et méthodes déterminés.
Elle suppose des méthodes appropriées fondées sur une logique, des raisonnements divers,
des instruments techniques, des classifications, des qualifications, une terminologie riche et
précise, des techniques d'expression adéquates. Cela implique des procédés déterminés
d'information, de coordination, d'interprétation.

Au sens étymologique du terme, la méthode est un « cheminement ». Elle est conçue


comme un enchaînement raisonné de moyens en vue d'une fin.

La Méthodologie s'entend, selon le dictionnaire Larousse, comme un ensemble de


méthodes et techniques utilisées dans un domaine technique ou dans une discipline
particulière. C'est la manière de procéder, la méthode à observer. Elle peut également être
définie comme l'étude de la démarche à adopter pour atteindre un but. Une meilleure
rédaction ou clarté du raisonnement juridique, nécessite d'acquérir une méthode, autrement dit
une marche à suivre pour atteindre cet objectif.

La méthodologie juridique a pour objet d'étudier les voies et moyens permettant, en


fonction des buts poursuivis et de la cohérence interne de l'ordre juridique, de parvenir aux
résultats souhaités, de la façon la plus économique et efficace. Elle peut se définir donc
comme l'ensemble des méthodes et techniques relatives au droit. En droit, c'est donc la
manière de conduire un raisonnement ou de formuler une réponse à une question. 3

3
Dr BEUGRE YANNIK, Cours de méthodologie juridique,Côte d’Ivoire,2020-2021, p3-4.
La méthodologie juridique, en tant qu'étude des procédures juridiques, trouve son
4
essence dans une problématique bien définie, car celle-ci joue un rôle crucial en orientant la
recherche, en cernant les enjeux, et en guidant la construction d'un raisonnement juridique
solide.

La problématique dans la méthodologie juridique est cruciale car elle définit le


questionnement central et oriente la recherche. Elle permet de cerner les enjeux, de délimiter
le sujet et d'organiser la réflexion pour aboutir à des réponses argumentées et structurées. En
droit, une bonne problématique guide l'analyse, la recherche de solutions et la construction
d'un raisonnement juridique solide.

En droit, la définition d'une bonne problématique revêt une importance fondamentale


car elle permet :

➢ L'orientation de la recherche : La problématique détermine la direction


de l'étude en identifiant clairement le sujet à traiter et en posant les questions
fondamentales qui guideront l'analyse. Cela aide à éviter la dispersion dans les
recherches et à concentrer l'attention sur les aspects pertinents.
➢ La délimitation du sujet : Elle permet de circonscrire le champ d'étude,
de définir les limites temporelles, spatiales ou conceptuelles de la recherche. Ainsi,
elle évite les généralités et permet de se concentrer sur des aspects spécifiques et
pertinents du problème juridique.
➢ La structuration de la réflexion : La problématique offre un cadre
logique pour organiser la pensée. Elle aide à structurer les idées, à établir un plan et à
hiérarchiser les arguments. Cela facilite la cohérence et la clarté dans la présentation
des arguments juridiques.
➢ La construction d'un raisonnement solide : En posant les questions
essentielles, la problématique guide la recherche de réponses argumentées et étayées
par des références légales ou jurisprudentielles. Elle favorise ainsi la construction d'un
raisonnement juridique cohérent et solide.
En somme, la problématique constitue le point de départ indispensable à toute étude
juridique sérieuse. Elle offre un cadre méthodologique essentiel pour mener une analyse
approfondie, construire des argumentations rigoureuses et parvenir à des conclusions
pertinentes dans le domaine du droit.
5

Section 2 : principe de la formulation de la problématique.

La problématique se définit comme l’art de poser les problèmes, l’art de soulever des
questions pertinentes. Comment dégager une problématique ?

La problématique de recherche présente l’ensemble des concepts, des théories, des


questions, des hypothèses, des méthodes et des références qui contribuent à clarifier et à
développer un problème de recherche. Ces informations sont groupées en deux grandes
catégories. La première est le cadre conceptuel et la seconde, le problème de recherche. Les
éléments qui composent l’une et l’autre sont présentés sur la figure ci-dessous.4

Problématique de recherche
Cadre conceptuel Problème de
recherche
Thème Pertinence /
importance Revue de
la littérature
+ Question de recherche
Hypothèse
Questions connexes Méthodologie
Motivation

Le principe de la formulation de la problématique consiste à définir clairement le problème


que vous souhaitez résoudre ou explorer dans votre travail de recherche. Il implique de
préciser les enjeux, les limites et les objectifs de l'étude, fournissant ainsi une orientation à
votre recherche. La formulation de la problématique guide la démarche de recherche en
déterminant les questions à explorer et en délimitant le champ d'investigation.
➢ LA PROBLEMATIQUE EST UNE QUESTION.

En effet c’est plus facile de poser une question car le raisonnement va contenir les
éléments de base permettant de formuler la réponse (et non pas la réponse en elle-même,
mais ça c’est une autre histoire !). Cependant, il est possible de formuler la problématique
sans poser une question. De ce fait, la problématique devient une affirmation que le devoir
doit confirmer. Le raisonnement (plan) suivi donne donc les points d’appui de l’affirmation.

4
Https://www.cegepsherbrooke.qc.ca/sites/default/files/la_problematique_de_recherche_vf.pdf
Mais le problème se pose dans la conclusion. En effet, cette approche est plus délicate et
6
pose le problème de savoir ce que l’on va dire en conclusion !

➢ LA PROBLEMATIQUE APPELLE UNE REPONSE.


La problématique étant une question, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’il faudra y
répondre dans la conclusion. Donc il faut formuler la question de telle manière qu’elle puisse
avoir une réponse claire et simple. Ce peut être une question demandant de répondre par oui
ou par non ; ou alors une question demandant de faire un choix entre deux éléments.
➢ EVITER DES PROBLEMATIQUES TOUTES FAITES.
Elles vous entraînent dans des pièges car sont comme des sirènes qui donnent
l’impression de poser une bonne question. Dans les faits ces formulations ne sont pas
fausses, mais elles sont souvent (très) mal employées. Car ce n’est pas leur expression qui
pose problème, mais le fait qu’en posant la question comme cela on pose une bonne
problématique. Donc on évite l’emploi de « en quoi », « dans quelle mesure », « peut-on dire
que ». En effet, ces mots clés vous obligent à poser un problème dans l’accroche de
l’introduction et donc de valider ou non ce qui est mis en avant.
Finalement La problématique n’est donc pas écrite dans le sujet, ni cachée dans le
sujet. Elle est le résultat d’une analyse du sujet et de la mise en avant d’un enjeu (lié au
sujet) associé à une démonstration (le raisonnement). Poser une bonne problématique
impose donc de travailler le fond (les connaissances) et la forme (le questionnement) d’un
sujet. Poser une bonne problématique demande donc de s’entraîner encore et encore en
lisant des problématiques et en réfléchissant à des problématiques. 5
Chapitre 2 : L’articulation entre la problématique et l’hypothèse

section 1 : la nécessité de la réponse à la problématique

Après avoir formuler une problématique on se trouve devant la nécessité de répondre aux
questions posées.

La réponse à la question problématisée doit donc être développée avec rigueur et rédigée
avec clarté dans l'expression. Le propos doit mobiliser des notions et le vocabulaire
spécifique de la discipline concernée. 6

5
Https://cours-concours.fr/les-trois-etapes-pour-poser-une-problematique/
6 https://histoire-geo.spipfactory.fr/484
La problématique n'est donc pas une simple question mais un raisonnement en trois étapes
7
dont la dernière est effectivement susceptible de prendre la forme interrogative.
Une problématique, pour être correctement formulée, doit montrer, de façon séquentielle, son
évolution. La question finale n'est que le résultat d'un cheminement du raisonnement destiné à
faciliter la résolution d'un problème, ça veut dire la source de problématique.
Pour former une problématique le plus simple est d'invoquer deux éléments a priori
contradictoires. Le débat, le raisonnement, la dissertation auront pour mission de faire
dialoguer ces éléments incompatibles et naturellement, si cela est possible, de trouver des
arguments qui fédèrent ces éléments contradictoires. Afin d'atteindre les résultats escomptés,
qui ont l’objectif de répondre aux questions posées.

L'autre avantage de la problématique est qu'il permet à l'étudiant d'avoir un fil conducteur tout
au long de son rapport de stage et de ne pas s'en éloigner.
Il permet également à l'étudiant de choisir la mission la plus importante dans toutes les tâches
réalisées durant sa recherche. En d'autres termes, la problématique permet d'éviter la
multiplication de tâches énoncées à la suite. Alors que la mise en place d'une réponse à la
problématique soulevée permet à l'étudiant de faire dominer l'analyse de sa recherche sur un
aspect descriptif. 7

Dans une situation complexe il n’y a jamais de réponse directe à la question


posée. Il y aura un “vide” entre les données recueillies lors des premières lectures (les
composantes de ce type d e s i t u a t i o n e n g é n é r a l ) e t l a q u e s t i o n f i n a l e à
l a q u e l l e d o i t r é p o n d r e p r o v i s o i r e m e n t “l’hypothèse”. Ce vide il
f a u d r a l e r e m p l i r e n u t i l i s a n t t o u t e s l e s c o n n a i s s a n c e s a c q u i s e s (constats,
observations, réflexion...) ; les données concrètes recueillies lors de “l’Exploration” et votre
réflexion créatrice, le tout mis en forme dans un raisonnement logique argumenté et justifié
par des références théoriques.
En bref la “Problématique” est un construit de l’ensemble des réponses aux questions que l’on
doit se poser à partir de l’énoncé de base de la situation problème, en vue de
proposer une réponse provisoire (“l’hypothèse”), qui sera infirmée ou confirmée
par “l’observation” ou “ L ’ E x p é r i m e n t a t i o n ” ( s o i t l a v é r i f i c a t i o n d e
l a v a l i d i t é d e l a p r o p o s i t i o n , a v e c u n o u t i l d’investigation :
“Questionnaire”, “Entretiens” ou autres...). Le vide entre les données de base et

7 https://www.gpe-afrique.com/moodledata/filedir/b6/2f/b62f97da0a6d2eb3d92b831757793e0eaab75546
“l’hypothèse” doit être rempli à partir de questions intermédiaires à inventer et dont les
8
réponses progressives permettent de relier les “deux bouts” de la situation problème.
En bref, l’ensemble thème, objet d’étude, champs d’analyse, théorie de référence, constitue
la problématique. Pour certains auteurs la problématique est la manière d’argumenter et de
poser la question, pour d’autres elle est plutôt le projet de traitement de la
question. Quoi qu’il en soit, toute problématique se termine par une question, et
l’hypothèse constitue la réponse (provisoire), à cette question. 8

section 2 : l’hypothèse comme proposition de réponse

C'est la problématique qui conduit à la formulation d'hypothèses de recherche. L'hypothèse est


en effet une réponse provisoire à la question préalablement posée. Elle tend à émettre une
relation entre des faits significatifs et permet de les interpréter.

Pour que la recherche soit valable, les hypothèses doivent cependant être vérifiables,
plausibles et précises.9

L'hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le chercheur formule à sa
question de recherche. L'hypothèse établit donc une relation qu'il faudra vérifier on la
comparant aux faits.

L'hypothèse dans le processus de recherche est à la fois le résultat de la conceptualisation et le


point de départ de l'expérimentation ou vérification. Elle est au centre du projet de recherche
et du travail scientifique dans la mesure où la démonstration à structurer n'est rien d'autre que
la vérification de l'hypothèse.
Donc, l'hypothèse oriente et donne son sens à la démonstration.

En raison de son importance dans le travail de recherche, il faut respecter un certain nombre
de règles qui permettent la meilleure formulation possible de l'hypothèse et facilitent le travail
de vérification.

- Ainsi, une hypothèse doit être plausible, c'est-à-dire avoir un rapport assez étroit avec
le phénomène qu'elle prétend expliquer ;

8 https://fr.scribd.com/document/402615592/Problematique-Et-Hypotheses
9https://www.usaintlouis.be/infosphere/sciences_humaines/module8/hypotheses.html#:~:text=C'est%20la%2

0probl%C3%A9matique%20qui,et%20permet%20de%20les%20interpr%C3%A9ter
- Une hypothèse ne doit pas servir à démontrer une vérité évidente ; elle doit plutôt
9
laisser place à un certain degré d'incertitude ;
- Une hypothèse doit être vérifiable. L'information disponible devient donc un critère
déterminant dans la vérification de l'hypothèse ;
- Une hypothèse doit être précise. Sa formulation doit éviter toute ambiguïté et toute
confusion quant au choix des concepts ou termes-clés utilisés et à la relation postulée à
cette étape ;
- Une hypothèse doit être communicable. Elle doit être comprise d'une seule et même
manière par tous les chercheurs car le contrôle ultime du travail scientifique consiste
en ce que quelqu'un d'autre puisse le reproduire pour vérifier les différentes étapes de
notre démonstration.

L'hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l'indicatif, déclarant formellement les
relations prévues entre deux variables ou plus. C'est une supposition ou une prédiction, fondée
sur la logique de la problématique et des objectifs de recherche définis. C'est la réponse
anticipée à la question de recherche posée. La formulation d'une hypothèse implique la
vérification d'une théorie ou précisément de ses propositions.

L'hypothèse demande à être confirmée, à être infirmée ou nuancée par la confrontation des
faits.
Un nombre de facteurs sont à prendre en compte dans la formulation des hypothèses ; Il s'agit
de :

- L'énoncé de relations: Relation entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts
ou plus. Cette relation peut être causale (de cause à effet; par exemple: « ceci cause
cela», « ceci explique cela », « ceci a une incidence sur cela ») ou d'association (par
exemple: « ceci a un lien avec cela », « ceci est en relation avec cela »). Dans la
plupart des hypothèses, on considère deux principaux types de concepts: les causes (ou
facteurs) qui ont des effets (ou des conséquences). Les causes sont aussi nommées
variables indépendantes tandis que les effets, variables dépendantes. Dans une relation
entre deux variables d'une hypothèse, la variable à expliquer, c'est la variable
dépendante, et le facteur explicatif c'est la variable indépendante.
- Le sens de la relation est indiqué par des termes tels que: « moins que », « plus grand 10
10
que », « différent de », « positif », « négatif », etc.

Partie 2 : Hypothèse de recherche, réponse provisoire à la


problématique.

Chapitre 1 : L’importance de l’hypothèse dans la recherche


scientifique
Une hypothèse est une supposition, une affirmation ou une prédiction qui décrit la
relation possible ou attendue entre les variables de la recherche. On peut donc dire qu'une
hypothèse scientifique est une explication possible d'une question de recherche qui peut être
testée statistiquement11. Vu cette importance cruciale que revêt l’hypothèse dans la recherche,
il serait essentiel de se pencher sur ses caractéristiques (section 1) avant de revenir sur ses
différents variables (section 2).
Section 1 : Les caractéristiques de l’hypothèse
Il va de soi que l’objectif d’une hypothèse est d’émettre une proposition de réponse à
la question de départ sous une forme suffisamment synthétique pour être validée à l’aide
d’une étude des faits (l’enquête) 12. De ce fait, il est indispensable qu’elle engendre plusieurs
caractéristiques propres à la recherche scientifique. En effet, elle doit être :
• Spécifique : la spécificité d’une hypothèse est essentielle pour s'assurer que la
question de recherche est claire, pertinente et ciblée. Cet état de choses permet, d’une part, de
définir la portée de la recherche, d'améliorer la validité et la fiabilité des résultats de la
recherche et de communiquer efficacement la question et les résultats de recherche. D’autre
part, il permet aux chercheurs académiques de comprendre la signification de la spécificité
dans les instructions d'hypothèse13.

10 https://www.gpe-afrique.com/moodledata/filedir/b6/2f/b62f97da0a6d2eb3d92b831757793e0eaab75546
11
Noureddine BESSADI « Méthodologie de la recherche scientifique pour les organisations de la société civile,
réponses pratiques à des questions essentielles », Friedrich-Ebert-Stiftung, 2016, p 56.
12
Pascal LIEVRE « La construction de l’hypothèse » Manuel d'initiation à la recherche en travail social (2016),
p 85.
13
« Création d’un chemin clair écrire des instructions d hypothèse efficaces a une queue » Site Internet :
fastercapital, https://fastercapital.com/fr/contenu/Creation-d-un-chemin-clair--ecrire-des-instructions-d-
hypothese-efficaces-a-une-queue.html
• Précise : l'hypothèse doit être précise pour décrire la relation entre la variable
11
dépendante et la variable indépendante 14. À vrai dire, l'utilisation d'expressions inexactes et
pas claires doit être évitée afin d’éviter les ambiguïtés et la confusion en ce qui concerne les
concepts et les termes clés utilisés.
• Falsifiable15 : la falsifiabilité est un outil important en science car elle permet aux
scientifiques de tester et de valider leurs théories et leurs hypothèses. Elle aide également les
scientifiques à identifier et à éliminer les théories et hypothèses fausses.
De ce fait, on peut confirmer qu’une hypothèse est falsifiable si la logique autorise
l’existence de contradictions vis-à-vis son énoncé ou une série de ses énoncés, c’est-à-dire,
qui la falsifieraient s’ils se révélaient vrais 16 . Autrement dit, une hypothèse falsifiable se
reconnaît par le fait que les tests empiriques peuvent la contredire. À l’opposé, si une
hypothèse n’est pas falsifiable, elle perdrait sa scientificité et on s’éloigne de plus en plus de
la vérité recherchée au fur et à mesure que le chercheur soumet son hypothèse à des tests
empiriques afin de la corroborer ou de la falsifier.
• Plausible : Une hypothèse doit être vraisemblable et en rapport étroit avec la question
dont elle est supposée être la réponse. Par conséquent, une hypothèse : - ne doit pas servir à
démontrer une vérité scientifique (évidente) 17 ;
- doit avoir un rapport assez étroit avec le phénomène qu'elle prétend expliquer. C’est-à-
dire pertinente par rapport au phénomène à l'étude ;
- doit avoir un rapport assez étroit avec le phénomène qu'elle prétend expliquer. Cette
pertinence est démontrée par la connaissance que le chercheur a du domaine d’étude 18.
• Vérifiable : il faut insister aussi sur le fait que les variables d’une hypothèse doivent
pouvoir être identifiées, observées et mesurées sur le terrain 19
. En d’autres termes,

14
Kouassi Paul ANOH « Les étapes de la recherche en géographie ». Licence en droit, Université Félix
Houphouët-Boigny Cocody. P 15.

15
La falsifiabilité a été proposée pour la première fois par le philosophe Karl Popper au début du vingtième
siècle. Il a soutenu que toute théorie scientifique doit être ouverte à la possibilité d’être prouvée fausse, et que les
seules théories scientifiques valides sont celles qui sont, en principe, falsifiables. La falsifiabilité est largement
utilisée en science pour tester la validité des théories et des hypothèses. Elle permet aux scientifiques
d’expérimenter une hypothèse et de rassembler des preuves qui confirment ou réfutent la validité de l’hypothèse.
Il existe deux types de falsifiabilité : directe et indirecte. On parle de falsifiabilité directe lorsqu’une hypothèse
peut être testée par une seule expérience et que les résultats sont clairs et sans ambiguïté. On parle de
falsifiabilité indirecte lorsqu’une hypothèse ne peut pas être testée par une seule expérience et que les résultats ne
sont pas clairs et sans ambiguïté. DOROTHEE "Falsifiabilité" 31 mars 2023. Site Internet :
https://commentouvrir.com/definitions/falsifiabilite/
16
Clair SAILLOUR « Popper et le critère de falsifiabilité », Science et métaphysique, 6 octobre 2009.
17
Kouassi Paul ANOH. Op. Cit. P 14.
18
Farid BENGUESMIA "la méthodologie de la recherche 2" Cours Méthodologie 2éme Année, Université de
Bejaia, Département sciences Sociales, 2020 - 2021, p 8.
19
Kouassi Paul ANOH. Op. Cit. P 15.
l’information doit être disponible et à la portée du chercheur et permettent, en outre, la
12
vérification de la pertinence de l’hypothèse.
• Communicable : Enfin Elle doit être comprise d’une seule et même façon par tous 20.
Elle doit être comprise d'une seule et même manière par tous les chercheurs car le contrôle
ultime du travail scientifique consiste en ce que quelqu'un d'autre puisse le reproduire pour
vérifier les différentes étapes de notre démonstration. Elle doit être comprise d’une seule et
même façon par tous les chercheurs. Cela implique que le chercheur sache lui-même ce qu’il
veut révéler ou démontrer21

Section 2 : les différentes variables de l’hypothèse

Dans son fameux traité, « Méthodes en sciences sociales », Madeleine GRAWITZ


définit une variable comme étant « un facteur qui se modifie en relation avec d'autres et dont
les fluctuations constituent l'objet de la recherche » 22.
À ce titre, on peut supposer qu’une hypothèse doit articuler des variables qui relèvent de
dimensions différentes. Il faut donc les identifier, les clarifier, les isoler pour élaborer la
méthodologie, à la recherche des indicateurs qui formeront le corps de données à manipuler
pour vérifier les hypothèses. Cela revient à identifier deux familles de variables de base 23.
● La variable indépendante :
Comme son nom l’indique, une variable indépendante est autonome. Sa valeur ne
change pas en raison de l’impact de toute autre variable et, par la même occasion ne dépend
d’aucune autre variable. En effet, le chercheur manipule ou modifie la variable indépendante
pour mesurer son impact sur d’autres variables24.

● La variable dépendante :
Cette variable est affectée par la variable indépendante et en est le résultat. C’est la
variable testée dans l’expérience. En effet, un chercheur mesure le résultat de l’expérience
pour voir comment d’autres variables provoquent des changements sur la valeur d’une

20
ibid. 14

21
K. Touati « cours de méthodologie de mémoire et techniques de recherche » p 9.
22
georges william djamen noukoue « confluence pédagogique des médiathèques: apport dans la didactique de la
langue française au second cycle ». Ecole normale supérieure, yaoundé, cameroun - dipes ii 2007. P 49.
23
alain jaillet, béatrice mabilon-bonfils « élaborer son plan de variables » je réussis mon mémoire de master
meef (2021), p 60.
24
« introduction aux variables indépendantes et aux variables dépendantes », site internet, voxco. 26 aout 2021.
Https://www.voxco.com/fr/blog/introduction-aux-variables-independantes-et-aux-variables-dependantes/
variable dépendante25. Il faut justement mentionner qu’une variable indépendante dans une
13
recherche peut être la variable dépendante dans une autre.
Il reste à savoir comment détecter les variables et invariables. Le moyen le plus simple
d’identification est de mettre les deux variables en corrélation et d’en déduire la trajectoire de
la relation d’influence qui s’effectue entre les deux. Dans une expérience, lorsqu’on apporte
des modifications aux variables indépendantes, l’objectif est de mesurer les modifications
qu’elles provoquent sur les variables dépendantes puisque la variable dépendante est toujours
affectée par les modifications apportées à la variable indépendante 26.
En définitive, l’hypothèse doit tester la relation entre une variable indépendante 27 et la
variable dépendante 28 . Ainsi, les hypothèses scientifiques ne peuvent pas examiner plus
qu’une relation d'une variable à la fois29.

Chapitre 2 : L’étendue de l’hypothèse de la recherche

Une hypothèse clairement définie guide la recherche en posant une déclaration


vérifiable, elle limite la portée de l'étude en indiquant ce qui est étudié et ce qui ne l'est pas,
facilitant ainsi la collecte de données et l'analyse.
Section 1 : Les types et les conditions de validité des hypothèses :

25
prenons l’exemple de « scoresau test ». Vous voulez comment étudier ou dormir influent sur un résultat de
test. Dans l’exemple, le « score au test » est la variable dépendante. « étudier » ou « dormir » sont les variables
indépendantes car ces facteurs ont un impact sur les résultats des élèves au test. Ainsi, dans l’expérience, vous
essayez de déterminer une variable affecte l’autre, et de quelle manière. Ici, vous pouvez manipuler la variable
indépendante (le temps d’étude) pour voir si la variable dépendante (le score au test) change ou non.
« introduction aux variables indépendantes et aux variables dépendantes », site internet, voxco. 26 aout 2021.
Https://www.voxco.com/fr/blog/introduction-aux-variables-independantes-et-aux-variables-dependantes/
26
« Introduction aux variables indépendantes et aux variables dépendantes », Site Internet, VOXCO. 26 aout
2021. Https://www.voxco.com/fr/blog/introduction-aux-variables-independantes-et-aux-variables-dependantes/
27
Lorsque les variables indépendantes (VI) sont extraites des caractéristiques personnelles des sujets telles que
l’âge, le sexe, la personnalité, le milieu social (variables individuelles ou de « personnalité »), il s’agit de
variables indépendantes invoquées. Il est en général difficile de les maîtriser réellement, puisqu’elles
appartiennent aux sujets ; l’expérimentateur doit se contenter de sélectionner la(les) modalité(s) qui
l’intéressent(nt) et doit être alerté de l’éventuelle subjectivité de leurs modalités. Voir à ce propos, Françoise
ANCEAUX, Pascal SOCKEEL « Mise en place d'une méthodologie expérimentale : hypothèses et variables »
Recherche en soins infirmiers 2006/1 (N° 84), p 74.
28
Une catégorie de faits se réfère au comportement ou aux réponses des sujets On parlera alors de facteur
modifié ou de variable dépendante. Une fois l’étude réalisée, les valeurs de ces variables dépendantes (VD),
souvent résultant des mesures et appelées données brutes, peuvent éventuellement être transformées, ce qui les
rend plus lisibles. Françoise ANCEAUX, Pascal SOCKEEL Op. Cit. P 75.
29
Noureddine BESSADI. Op. Cit. P 36.
L’hypothèse de la recherche est en effet une réponse provisoire à la question
14
préalablement posée. Elle tend à émettre une relation entre des faits significatifs et permet de
les interpréter, car l’objectif d’une hypothèse est d’émettre une proposition de répondre à la
question de départ pour être validée à l’aide d’une étude des faits et d’une enquête.
Nous aborderons dans le premier paragraphe (1) les différents types des hypothèses et
dans le deuxième paragraphe (2) les conditions de validité d’une hypothèse.

Paragraphe 1 : Les types des hypothèses


L’hypothèse doit être considérée à la fois comme une manière de répondre à la question
de départ et une mise en relation anticipée entre deux phénomènes, elle s’appuie entièrement
sur le développement de la problématique ; il existe différents types d’hypothèses 30. Nous
distinguons quatre types : l’hypothèse descriptive(a) l’hypothèse explicative en termes de
facteurs(b) l’hypothèse explicative en termes de typologie (c) l’hypothèse explicative en
termes de processus (d).
A) L’hypothèse descriptive
L’hypothèse descriptive est une proposition ou une supposition qui cherche à décrire un
état de fait ou une relation entre des phénomènes, sans nécessairement chercher à expliquer
pourquoi cela se produit. Elle constitue souvent le point de départ de la recherche ;
B) L’hypothèse explicative en termes de facteurs
L'hypothèse explicative en termes de facteurs suggère qu'il existe des variables ou des
éléments spécifiques qui influencent ou expliquent un phénomène particulier. Cette hypothèse
cherche à comprendre les mécanismes et les causes qui peuvent expliquer une observation
donnée.
C) L’hypothèse explicative en termes de typologie
L'hypothèse explicative en termes de typologie suggère que certaines caractéristiques ou
phénomènes peuvent être compris en les classifiant dans des catégories distinctes, permettant
ainsi de dégager des tendances générales et des schémas compréhensibles. Cela facilite
l'analyse en mettant en évidence les similitudes et les différences entre les éléments étudiés.

D) L’hypothèse explicative en termes de processus

30
https://www.cairn.info/manuel-d-initiation-a-la-recherche-en-travail--9782810905300-page-
85.htm#:~:text=Il%20existe%20diff%C3%a9rents%20types%20d,explicative%20en%20termes%20de%20proce
ssus.
L’hypothèse explicative en termes de processus suggère que les phénomènes ou les
15
événements peuvent être compris en examinant les étapes ou les mécanismes qui les sous-
tendent. Elle met l’accent sur la compréhension des processus impliqués plutôt que sur les
simples observations des résultats.
Paragraphe 2 : Les conditions de validité d’une hypothèse :
Pour que la recherche soit valable, les hypothèses doivent comprendre un certain
nombre des conditions 31 :
• Elle doit être vérifiable d'une façon empirique ou logique :
Une hypothèse doit être vérifiable soit empiriquement par le biais de l’observation et de
l’expérimentation, soit logiquement par des déductions claires. Cela garantit que l’hypothèse
peut être soumise à des tests concrets, permettant ainsi de confirmer ou de réfuter la relation
proposée entre les variables.
• Elle doit être formulée de manière telle que l'observation, l'analyse, et la conception de
la recherche puissent fournir une réponse à la question posée :
Une hypothèse doit être formulée de manière à permettre une réponse claire à la
question posée. Elle guide le processus d’observation, d’analyse et de conception de la
recherche, fournissant ainsi une structure pour évaluer la validité de la supposition avancée.
• Elle doit être claire et précise pour être fiable :
En effet, une hypothèse claire et précise est essentielle pour garantir la fiabilité d’une
étude. Cela implique d’exprimer de manière explicite la relation attendue entre les variables,
d’éviter toute ambiguïté et de formuler l’hypothèse de manière testable. Une hypothèse bien
définie facilite la conception et la réalisation d’expériences, contribuant ainsi à des résultats
interprétables et à la force de la recherche.
• Elle doit être spécifique :
Une hypothèse doit être spécifique pour être efficace. Cela signifie qu’elle doit être
formulée d’une manière à indiquer clairement les variables impliquées et la nature de la
relation prévue entre elles. Une hypothèse spécifique permet une conception expérimentale
précise et une interprétation plus claire des résultats, renforçant ainsi la validité de la
recherche.
• Elle doit y avoir de la place pour la recherche et l’expérimentation :
Une hypothèse doit offrir une base solide pour la recherche et l’expérimentation. Elle
guide la direction de l’étude en définissant une relation présumée entre les variables. Cette

31
https://www.testsiteforme.com/fr/hypothese-de-recherche/
orientation facilite la planification d’expériences spécifiques visant à tester et à valider
16
l’hypothèse. Ainsi, une hypothèse bien élaborée constitue le fondement sur lequel repose la
démarche scientifique.

Une hypothèse doit être expliquée dans un langage simple sans perdre son sens :
Absolument, une hypothèse est une supposition basée sur des informations disponibles,
et expliquer cela simplement signifie décrire une idée préliminaire que l’on cherche à tester
ou à prouver dans une expérience ou une étude.
Une bonne hypothèse facilite également la planification d’expériences spécifiques, ce
qui est essentiel pour obtenir des résultats pertinents et répondre efficacement à la question de
recherche.

Section 2 : Tester l’hypothèse, confirmation et infirmation :

L’hypothèse de recherche, en tant qu’une tentative de réponse aux questions posées


préalablement à l’introduction suivant les étapes de la méthodologie juridique, est le produit
final de la recherche, c’est autour d’elle s’articule les éléments nécessaires de la résolution de
la problématique posée. Ces éléments peuvent valider nos prédictions à l’issue, comme ils
peuvent être infirmatives, d’où la nécessité de distinguer entre la confirmation et l’infirmation
de l’hypothèse, d’après le test des hypothèses perçues.
Paragraphe 1 : la confirmation des hypothèses « la vérifiabilité » :
Pour confirmer une hypothèse, il faut rechercher des preuves et des observations qui
soutiennent ses prédictions. Cela peut impliquer la collecte de données, la réalisation
d'expériences ou l'examen de recherches antérieures. Si les résultats concordent avec les
prédictions de l'hypothèse, cela renforce sa validité, bien que la confirmation totale puisse
nécessiter des réplications indépendantes et une analyse approfondie.
Auparavant, il était communément accepté que la science ne progressait que sur la
base de l’observation persistante des faits (décrits par les données) à partir de laquelle des
conclusions générales sont déduites. Depuis Kuhn (1962), on accepte aussi que la science
opère sous le contrôle d’un « paradigme » dominant. On comprend par paradigme l’ensemble
de théories et de suppositions selon lesquelles les phénomènes se comportent. Les paradigmes
déterminent ce que les chercheurs cherchent à comprendre et à expliquer et limitent leur
manière de voir les choses et donc leur manière d’interpréter les résultats qu’ils obtiennent
17
dans leurs recherches et expérimentations.
Les tenants du courant positiviste des philosophes étaient convaincus que la part la plus
importante de la science était sa dimension analytique. Consistant en une série de tests
d’hypothèses et écartent les recherches consacrées à la création, imaginative, et à la
génération de nouvelles hypothèses a priori contre- intuitives, telles que celles révélées dans
la mécanique quantique. Pour eux, un énoncé n’est vrai que s’il est évident ou vérifiable. Le
zéro existe parce qu’on peut prouver son existence et l’expérience (ou l’expérimentation) peut
prouver ce qui n’est pas évident. Le cas où un énoncé peut ne pas être toujours vrai ou
toujours faux était négligé
Un autre problème est qu’il n’était plus possible de faire de la recherche dans des
domaines tels que l’éthique et la religion par exemple, puisqu’aucun n’avait de théorie
générant des énoncés vérifiables. Le Cercle de Vienne (voir Ayer, 1936) avança même qu’une
discipline ne pouvait être considérée scientifique que si elle pouvait formuler des énoncés
pouvant être traduits en des propositions testables. Cette variante du courant positiviste devint
connue comme le positivisme logique (logical positivism). Sans doute parce que ce courant
fut également appelé empiricisme, on confond recherche quantitative avec empiricisme (ou
avec empirisme) et on parle même de «quantitativisme». 32
Paragraphe 2 : L’infirmation des hypothèses « la réfutabilité » :
Par contre, pour infirmer une hypothèse, il faut chercher des preuves contraires ou des
exemples qui contredisent les prédictions de l'hypothèse. Réaliser des expériences, recueillir
des données contradictoires ou examiner des études existantes peuvent être des approches
utiles pour remettre en question une hypothèse.
Les principes scientifiques des positivistes d’avant et après le Cercle de Vienne
tombèrent sous la critique de Kuhn et de Popper, ce dernier ayant substitué le principe de la
réfutabilité à celui de la vérifiabilité. Popper confirmait que l’accent mis sur la vérifiabilité
incitait à la confirmation de théories plutôt qu’à la découverte et à la génération de nouvelles
théories et donc de nouvelles hypothèses à tester. 33
Selon Popper (1950), une bonne théorie est une théorie capable de faire des prédictions
qui peuvent, en principe, être prouvées fausses et donc que la réfutabilité (falsifiability), plutôt

32
Peut-on «valider» une hypothèse? - Mohamed El Louadi – P2
33
Pour les besoins de cet article, nous adoptons la définition de Kerlinger (1973, p.9) qui définit une théorie
Comme suit: «[A theory is] a set of interrelated constructs (concepts), definitions, and propositions that presents
a Systematic view of phenomena by specifying relations among variables, with the purpose of explaining and
predicting The phenomena».
que la vérifiabilité (verifiability), était la marque de la science. Parce que le positivisme
18
reposait sur le principe de l’induction, c'est-à-dire l’étude de tous les cas connus et de la
généralisation, la vérifiabilité se ramenait en fait à étudier encore davantage de cas pour
confirmer ce qui a été généralisé à partir des cas précédemment étudiés, ce qui équivaudrait à
ce que Whe tten (1989) appellerait « réécrire la science », ou faire du sur-place.
Pour Popper, il est plus intéressant d’adopter le mode déductif et de se lancer à la
recherche de cas infirmant la généralisation obtenue. Pour lui, l’exception infirme la règle, ce
qui est en accord avec la logique mathématique (mathematical logic), arrivée plus tard en tant
que discipline. Mais le principal apport de Popper était d’aller plus loin que les positivistes
dans son traitement de la question des parties de la théorie à tester. Sans doute la plus
importante des contributions de Popper à notre avis, est sa suggestion que l’hypothèse la plus
intéressante à tester dans une théorie est justement celle- là qui est la moins probablement
vraie.
En d’autres termes, si une prédiction théorique contredit toutes les autres théories, mais
finit par être supportée empirique ment, alors la théorie devient utile, parce qu’informative
(Sutton et Staw, 1995; Van de Ven, 1989). Getzels (1982) va plus loin en affirmant que
l’activité critique de la science n’est pas tant de résoudre des problèmes mais de formuler des
problèmes (p. 9) . Campbell (1974, p. 415), quant à lui, propose que la construction du savoir
(knowledge uilding) est en fait une séquence évolutive faite d’essais (sous la forme de
propositions) et d’erreurs (sous la forme de réfutations).
Le test empirique doit néanmoins être conçu de sorte qu’il puisse aboutir au rejet ou au
non rejet de l’énoncé. Si l’énoncé n’est pas rejeté, la théorie n’est pas plus vérifiée ; seulement
corroborée par les données disponibles. Quand ce que la théorie prévoit est corroboré par les
données disponibles, elle demeure la meilleure théorie en vigueur mais elle ne peut en aucun
cas être considérée « vérifiée ».
Si l’énoncé est rejeté, les positivistes suggèrent que toute la théorie doit être délaissée,
souvent sans remplacement. Popper propose de ne délaisser une théorie que si une autre,
présumée meilleure, est proposée. Pour Kuhn, le rejet d’un énoncé théorique est davantage
une indication des limites de la théorie plutôt que de son inaptitude à générer des prédictions
correctes.

Ainsi, si le but de la science est d’atteindre la vérité universelle, une grande partie de la
communauté scientifique en gestion (Bacharach, 1989; Weick, 1989; Whetten, 1989)
acquiesce désormais au fait que les théories ne peuvent jamais être prouvées, seulement
19
infirmées (Nagel, 1961; Popper, 1959).

Conclusion
A l’issue de l’étude de la formulation de la problématique et l’hypothèse de recherche,
on peut dire que le droit est une discipline qui prend appuie des méthodes déterminés.
La méthodologie juridique a pour objet d’étudier les voies et les moyens permettant, en
fonction des buts poursuivis et de la cohérence interne de l’ordre juridique, ainsi le principe
de la formulation de la problématique consiste à définir clairement le problème que vous
souhaitez résoudre ou explorer dans votre travail de recherche.
Ensuite, l’objectif d’une hypothèse est de mettre une proposition de réponse à la
question de départ sous une forme suffisamment synthétique pour être validée à l’aide d’une
étude de faits, pour que la recherche soit valable, les hypothèses doivent comprendre un
certain nombre des conditions, elle doit être: spécifique, précise, falsifiable, plausible,
vérifiable et communicable.
L’hypothèse doit être aussi considérée comme une mise en relation anticipée entre deux
phénomènes, il existe des différents types : l’hypothèse descriptive, explicative en termes de
facteurs, explicative en termes de typologie et explicative en termes processus.
Enfin, pour que l’hypothèse soit confirmée il faut de rechercher des preuves et des
observations qui soutiennent ses prédictions. Cela peut impliquer la collecte de données, la
réalisation d’expériences ou l’examen de recherches antérieures.
20
Bibliographie
Ouvrage, traités, manuels et cours :
• MARC CATANAS, la problématique et l’hypothèse, MARDI 18 MARS 2003.
• Dr BEUGRE YANNIK, Cours de méthodologie juridique, Côte d’Ivoire,2020-2021
• Kouassi Paul ANOH « Les étapes de la recherche en géographie ».
• Noureddine BESSADI « Méthodologie de la recherche scientifique pour les organisations
de la société civile, réponses pratiques à des questions essentielles »
• Pascal LIEVRE « La construction de l’hypothèse » Manuel d'initiation à la recherche en
travail social (2016)
• Clair SAILLOUR « Popper et le critère de falsifiabilité », Science et métaphysique, 6
octobre 2009.
• Kouassi Paul « ANOH ».
• Farid BENGUESMIA "la méthodologie de la recherche 2" Cours Méthodologie 2éme
Année, Université de Bejaia, Département sciences Sociales, 2020 - 2021.
• K. Touati « cours de méthodologie de mémoire et techniques de recherche »
• GEORGES WILLIAM DJAMEN NOUKOUE « confluence pédagogique des
médiathèques: apport dans la didactique de la langue française au second cycle ». Ecole
normale supérieure, yaoundé, cameroun - dipes ii 2007.
• ALAIN JAILLET, béatrice mabilon-bonfils « élaborer son plan de variables » je réussis
mon mémoire de master meef (2021)
• Françoise ANCEAUX, Pascal SOCKEEL « Mise en place d'une méthodologie
expérimentale hypothèses et variables » Recherche en soins infirmiers 2006/1
• Mohamed El Louadi - Peut-on «valider» une hypothèse?
Webographie
• Https://cadredesante.com/spip/profession/recherche/De-la-problematique-aux-
ypotheses#nh1
• https://nice.cnge.fr/IMG/pdf/La_These_-_Le_Projet.pdf
• www.cegepsherbrooke.qc.ca/sites/default/files/la_problematique_de_recherche_vf.pdf
• https://commentouvrir.com/definitions/falsifiabilite/
• Https://cours-concours.fr/les-trois-etapes-pour-poser-une-problematique/
• https://fastercapital.com/fr/contenu/Creation-d-un-chemin-clair--ecrire-des-instructions-d- 21
hypothese-efficaces-a-une-queue.html
• Https://www.voxco.com/fr/blog/introduction-aux-variables-independantes-et-aux-
variables-dependantes/
• https://www.testsiteforme.com/fr/hypothese-de-recherche/
• https://www.cairn.info/manuel-d-initiation-a-la-recherche-en-travail--9782810905300-
page85.htm#:~:text=Il%20existe%20diff%C3%a9rents%20types%20d,explicative%20en
%20termes%20de%20processus.
• https://histoire-geo.spipfactory.fr/484
• https://www.gpe-afrique.com/moodledata/filedir/b6/2f/b62f97da0a6d2eb3d92b831757793e0eaab75546
• https://fr.scribd.com/document/402615592/Problematique-Et-Hypotheses
• https://www.usaintlouis.be/infosphere/sciences_humaines/module8/hypotheses.html#:~:text=C'est%20la
%20probl%C3%A9matique%20qui,et%20permet%20de%20les%20interpr%C3%A9ter

• https://www.gpe-afrique.com/moodledata/filedir/b6/2f/b62f97da0a6d2eb3d92b831757793e0eaab75546
Table des matières 22

Partie 1 : Notion de la problématique et son lien avec l'hypothèse de recherche .......................... 3


Chapitre 1 : Le concept et la formulation de la problématique ................................................ 3
Section 1 : L'intérêt de la problématique dans la méthodologie juridique ............................ 3
Section 2 : principe de la formulation de la problématique.................................................... 5
Chapitre 2 : L’articulation entre la problématique et l’hypothèse ........................................... 6
section 1 : la nécessité de la réponse à la problématique ....................................................... 6
section 2 : l’hypothèse comme proposition de réponse ......................................................... 8
Partie 2 : Hypothèse de recherche, réponse provisoire à la problématique. ............................... 10
Chapitre 1 : L’importance de l’hypothèse dans la recherche scientifique .............................. 10
Section 1 : Les caractéristiques de l’hypothèse ................................................................... 10
Section 2 : les différentes variables de l’hypothèse ............................................................ 12
Chapitre 2 : L’étendue de l’hypothèse de la recherche .......................................................... 13
Section 1 : Les types et les conditions de validité des hypothèses : ...................................... 13
Paragraphe 1 : Les types des hypothèses ...................................................................................... 14
Paragraphe 2 : Les conditions de validité d’une hypothèse : ......................................................... 15

Section 2 : Tester l’hypothèse, confirmation et infirmation :.............................................. 16


Paragraphe 1 : la confirmation des hypothèses « la vérifiabilité » : ............................................... 16
Paragraphe 2 : L’infirmation des hypothèses « la réfutabilité » : .................................................. 17

Conclusion ................................................................................................................................ 19
Bibliographie............................................................................................................................. 20

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