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Leçon H1. Bourgeoisies Marchandes, Négoces Internationau

Au 18e siècle, les grandes puissances maritimes européennes exploitent leurs colonies pour un commerce maritime florissant, notamment à travers le commerce triangulaire qui enrichit les ports atlantiques. La Rochelle, un port majeur, prospère grâce à la traite négrière en rapportant des denrées coloniales tout en utilisant des esclaves africains pour les plantations. La traite négrière, qui atteint son apogée au XVIIIe siècle, déshumanise des millions d'Africains, entraînant des souffrances et des résistances tout en suscitant des critiques parmi certains intellectuels européens.

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Leçon H1. Bourgeoisies Marchandes, Négoces Internationau

Au 18e siècle, les grandes puissances maritimes européennes exploitent leurs colonies pour un commerce maritime florissant, notamment à travers le commerce triangulaire qui enrichit les ports atlantiques. La Rochelle, un port majeur, prospère grâce à la traite négrière en rapportant des denrées coloniales tout en utilisant des esclaves africains pour les plantations. La traite négrière, qui atteint son apogée au XVIIIe siècle, déshumanise des millions d'Africains, entraînant des souffrances et des résistances tout en suscitant des critiques parmi certains intellectuels européens.

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Les négoces internationaux au 18e siècle :

Au 18e siècle, les grandes puissances maritimes d'Europe (Royaume-Uni, Provinces-Unies, France)
possèdent des colonies en Amérique, en Asie du Sud et sur le littoral africain.
Ces colonies permettent d'effectuer un commerce maritime intense. Les puissantes flottes des pays
européens installent des comptoirs sur les routes maritimes commerciales pour ramener les épices,
porcelaine, pierre précieuse... Les produits coloniaux alimentent les ports européens de la façade
atlantique et enrichissent l’Europe. On parle de commerce triangulaire. Ces produits sont redistribués
vers toute l’Europe. Le commerce entre les métropoles et leurs colonies s'effectue par la mer. Les grandes
puissances doivent donc contrôler ces routes maritimes : création de comptoirs, de compagnies
pour protéger leurs intérêts (compagnie des Indes) et s'assurer le monopole du commerce. Ce commerce
entraîne le développement de grands ports atlantiques comme Nantes, Bordeaux, la Rochelle ou
Liverpool. A partir de ces ports, les européens exportent vers les colonies tous les produits
nécessaires au quotidien des colons comme des produits manufacturés comme des meubles, des
céréales, du vin ou encore de la laine. En retour, les navires exportent des produits tropicaux comme le
Sucre, du café, du coton ou encore du cacao qui sont ensuite revendus très chers partout en Europe. Les
négociants et les armateurs des ports de l'Atlantique s'enrichissent grâce à ce commerce. Ils forment alors
une très riche bourgeoisie qui vit dans le luxe, dont la prospérité est visible dans les bâtiments urbains.
Monopole : droit exclusif de produire un bien ou d'en faire le commerce.

La Rochelle, un port marchand du XVIIIe siècle qui s’enrichit grâce à la traite négrière
La Rochelle est au 18e siècle un des grands ports de la métropole française. Les navires y rapportent des
denrées des colonies : des fourrures et des peaux du Canada ou du sucre des Antilles. Pour leurs
exploitations, les Rochelais vont chercher des esclaves en Afrique (traite négrière).
Le peintre Joseph Vernet a peint la puissance de la Rochelle à travers une peinture qui fait partie d’une
série de marines (peinture figurative dont le thème est la mer) représentant les plus grands ports du
royaume. C’est le roi Louis 15 qui a demandé à cet artiste de peindre 20 ports français pour montrer la
puissance de la France et l’activité économique intense des ports, marquée par les échanges
commerciaux avec les colonies.
Par la composition et les détails visibles sur le tableau de Vernet, l’artiste parvient à recréer le dynamisme
du port de la Rochelle. Il triche cependant avec la réalité car il donne à voir une image du port plus
flatteuse (ex, plus de vaisseaux, la ville ne ressemble pas à un chantier) car le port de la Rochelle de Vernet
(1762) est une peinture qui répond à une commande royale sur les ports de France. C’est une œuvre de
propagande.
Les traites négrières et l’esclavage :

La traite négrière est le commerce et le transport d’esclaves originaires d’Afrique subsaharienne. C’est un
phénomène ancien, il s’étale du 7e au 19e siècles. Ce commerce se développe dans un premier temps
dans le monde arabo-musulman : une traite orientale (les esclaves noirs vont vers l’Afrique du Nord et le
Moyen Orient) existe depuis le 7e siècle, elle est pratiquée par les marchants musulmans.
Puis apparaît une traite atlantique avec les grandes découvertes et la création d’Empires coloniaux
Occidentaux (les esclaves noirs venus d’Afrique vont vers les Amériques) . Cette traite atlantique connaît
son apogée au XVIIIe siècle. Du 15e siècle à la fin du 19e siècle, entre 12 et 18 millions de personnes sont
déportés d’Afrique subsaharienne vers le continent américain. La traite atlantique est liée à la progression
des échanges internationaux.
Capturés en Afrique subsaharienne (razzias), échangés contre des pacotilles* (armes, tabac, bijoux, textiles)
ou achetés par d’autres africains, parfois assez loin des côtes, les captifs sont ensuite acheminés dans de
longs voyages à pieds jusqu’aux comptoirs européens situés sur les littoraux. Les captifs les plus recherchés
sont des adultes masculins mais il y a aussi des femmes et des enfants.
Transportés sur des navires négriers, ces esclaves subissent un voyage long et éprouvant caractérisé par
des conditions « inhumaines » dénoncées par les abolitionnistes et sont frappés par une forte mortalité
(environ 10%). Débarqués en Amérique, ces hommes, considérés comme des marchandises, sont vendus
aux enchères, aux colons européens les plus offrants, sur le marché aux esclaves. Leur dignité humaine est
bafouée (nudité, nouvelle identité, etc.) : c’est la déshumanisation.
Les esclaves sont emmenés par les colons européens dans des exploitations où ils cultivent/fabriquent
des produits coloniaux à destination de l’Europe (tabac, sucre, coton, café…= produits
manufacturés). C’est ce qu’on appelle l’économie de plantations. Soumis à une stricte discipline et à de
dures conditions de vie, les esclaves récoltent la canne à sucre, le tabac, le coton, le café, le cacao, etc. Le
statut des esclaves est régi, en France, par le Code noir. Parfois les esclaves tentent de s’enfuir
(marronnage) et/ou de se révolter. Ils subissent des mutilations ou des exécutions. Une nouvelle culture naît
dans les plantations en résistance à la vie de servitude. Il existe des courants de contestations et de
résistance des esclaves : ils prennent la forme de nouvelles formes d’expression (langue, danses, chants,
arts, etc.).
Certains européens dénoncent l’esclavage comme Voltaire (Candide et le nègre de Surinam, etc.), un
philosophe. L’esclavage a été abolie dans les colonies françaises en 1848 sous l’impulsion de Victor
Schoelcher.

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