Les Mathématiques par les jeux
Introduction
De nombreux professeurs font jouer leurs élèves dans leur classe. Ils en retirent de grands
bénéfices. La pratique du jeu leur permet de gagner du temps dans la compréhension des
connaissances et rend plus pérenne les savoir-faire essentiels en mathématiques. Fort de
l'expérience de professeurs de tout horizon, l'idée d'un groupe de travail ayant pour objectif
principal d'aider un professeur à s'investir dans ce type de pédagogie s'est donc construit.
Afin de vous aider à instaurer ce type de pédagogie, nous avons voulu vous proposer un
document efficace et opérationnel. Nos objectifs ont été de recenser des jeux déjà existants et
de construire des jeux permettant une introduction de concept en mathématiques. Les élèves
ne connaissent pas une notion en amont et la découvre en jouant et en lui donnant du sens.
Tous les jeux disponibles et efficaces ne sont pas recensés dans ce document qui ne demande
qu’à être enrichi.
Tous les jeux présentés dans ce recueil peuvent bien évidemment être utilisé comme outil de
remédiation.
Pourquoi jouer en cours de mathématiques ?
Parce que les mathématiques forment une discipline exigeante et nécessaire à tous.
L'objectif principal de l'enseignement des mathématiques pour la vie sociale, citoyenne et
professionnelle de nos élèves est la résolution de problèmes. Cependant, des élèves peuvent se
trouver bloqués dans ces résolutions voire se tromper par manque de facilités au niveau du
calcul. Via le jeu, vous ferez davantage d'exercices répétitifs avec vos élèves en les motivant
qu'en donnant des pages de calculs à réaliser.
Ce qui est attendu et souhaité c'est aussi une construction pérenne de ces automatismes de
calcul. Le jeu facilite cette construction.
Parce que cela donne du sens aux notions mathématiques des programmes. Il peut introduire
une notion mathématique.
Introduire une notion en lui donnant du sens n'est pas si simple. Donner de manière magistrale
une propriété ou une définition ne la fait pas comprendre et cela même si on l'apprend par
cœur. L'utiliser, la manipuler et la réinvestir dans des contextes lui donne du corps et tout son
sens.
Parce que les mathématiques sont vivantes et se prêtent facilement aux activités ludiques.
Dans les apprentissages, le contexte est important. Lors d’un jeu, le contexte se veut
convivial avant tout. L’utilisation des jeux permet de changer le point de vue et mobilise les
élèves.
Les élèves travaillent davantage et avec plus de plaisir. Notre matière a une réputation d’être
rébarbative.
Parce que l'on n'a pas obligation d'écrit, pas de peur de se tromper
Un élève peut ne pas réussir à additionner dans une page de calcul en évaluation et très bien
compter les scores dans des jeux de cartes comme le bridge ou le tarot.
Par équipe, les élèves acceptent facilement l’aide de leurs camarades.
On s’autorise à ne pas avoir un travail soigné. Certains documents peuvent être à usage
unique.
Parce que jouer est naturel chez la plupart des enfants… et les adultes aussi.
Manière d’essayer des processus mentaux.
Une modalité d’apprentissage efficace dont on aurait tort de se passer.
Parce que jouer développe des attitudes sociales.
Respecter des règles, prendre des initiatives, apprendre à coopérer, accepter de perdre.
Perdre ou gagner n’a pas d’incidence sur une quelconque note ou moyenne trimestrielle.
Aide l’élève à surpasser, une compétition sans vrai enjeu est possible pour certains jeux.
Je veux essayer de mettre un jeu en place dans mon cours: Une
Comment faire ?
Par quoi commencer ?
Il est préférable de commencer par des jeux courts sans déplacements. On peut tester les jeux
par deux où il n’y a pas de changement de place et utiliser peu de matériels.
Il faut prendre le temps de choisir l’heure, surtout pour les séances où on explique une règle
du jeu.
On peut aussi proposer à un collègue de venir en co-enseignement les premières fois.
Il faut accepter que le vocabulaire utilisé soit approximatif. Il est compréhensible d’avoir peur
de se mettre en danger et de ne pas tout contrôler.
Parler du jeu individuel, collectif, coopératif.
Quand jouer ?
Les temps de jeu varient suivant le jeu pris. Certains se prêtent bien à l’introduction de
notions, d’autres à du réinvestissement.
En faire un rituel (en début ou fin de séance) facilite la mise en place dans la classe.
Ne pas réserver les jeux à ceux qui ont fini. Ce n’est pas que du soutien ou une récompense.
La gestion du temps, stratégie sur une typologie de différents jeux (rapide, ap, 1h, plus long)
Silence, on joue !
Il faut accepter le bruit de fond. En effet, les élèves parlent, expérimentent et débattent. C’est
un jeu, les élèves risquent donc de s’amuser à faire des mathématiques.
Les élèves ont besoin de temps pour comprendre. Un élève peut être mandaté pour régler
l’intensité sonore.
Pour un jeu qui dure une séance, une grande salle peut aussi atténuer le bruit.
Comment faire moins de bruit lorsqu’on lance des dés ? Faire lancer dans de petites boites à
chaussures ou des couvercles de boites de ramettes à papier (voire y coller un bout de
moquette) et/ou utiliser des gobelets retournés. Il existe des dés en mousse.
Et si certains élèves ne veulent pas jouer ?
o C’est assez rare mais certains élèves ne jouent pas chez eux. Ils sont plus longs
à comprendre les règles et à mettre en place des stratégies. Il vaut mieux commencer par des
jeux courts et faciles d’accès (puissance 4, multiple de 7, etc). Si vraiment, au début ils ne
veulent pas, on peut leur donner une fiche d’exercices. Il est important de communiquer et
d’expliquer à ces élèves pourquoi on joue.
o Certains n’aiment pas perdre. Cela va avec le respect des règles et vivre
ensemble. Mettre les élèves en groupe et changer les groupes permettent de varier les
gagnants. Un élève qui n’aime pas perdre est une personne qui aime jouer.
o Certains pensent que ce n’est pas sérieux. Il est important de communiquer et
d’expliquer à ces élèves pourquoi on joue. Il est important de prendre le temps de faire un
bilan.
o L’échec sous le regard des autres peut être dur à vivre. Il faut savoir
dédramatiser, ce n’est qu’un jeu.
Et le regard des parents d’élèves ?
Il est important de faire comprendre qu’en jouant on apprend mieux. Ne pas hésiter à inciter
les enfants à jouer avec leurs parents. On peut prêter des jeux, notamment pendant les
vacances.
Que vont penser les collègues ?
Certaines évolutions de pratique nécessitent du temps. La pratique du jeu permet de gagner du
temps sur l’acquisition de connaissance et de savoir-faire. Ouvrir sa porte ou accompagner ces
collègues peut aider. Souvent la pratique du premier jeu suffit à faire comprendre les intérêts
de jouer.
Que va dire le chef d’établissement ?
Des groupes de travail académiques pilotés par l’inspection pédagogique régionale de
mathématiques, des IREM, un document ressource national sont des actions officielles qui
donne une vraie dynamique à cette pratique. On peut inviter le chef d’établissement en
observation dans la classe. On peut investir les jeux lors des portes ouvertes. La stratégie
mathématique inaugurée par Madame la ministre de l’éducation nationale donne une
importante place aux jeux dans le cours de mathématiques.
Quelle trace écrite ?
Il est important de ne pas formaliser trop vite et de la mettre en place par les élèves. Ce ne
devrait pas être aux professeurs de la donner.
On peut prendre en photo le jeu et le mettre dans le cahier.
C’est aux élèves d’établir un bilan, soit personnel, soit individuel. Il peut être sous forme
d’une affiche ou d’une carte mentale. Ils peuvent écrire leurs questions, ce qu’ils ont aimé et
leur ressenti sur la séance.
Leur donner la possibilité eux-mêmes de créer de nouvelles grilles par exemple pour le
puissance 4, domino.
Que peut-on évaluer ?
L’investissement des élèves est visible et est à valoriser. On observe les élèves en activité
mathématique. Les compétences sociales peuvent aussi être évaluées dans le cadre du socle
commun de connaissances, de compétences et de culture.
Le jeu permet de valoriser des élèves sur d’autres focales.
Les professeurs faisant jouer leurs élèves parlent autrement des élèves notamment en conseil
de classe.
Après une séance, faire un bilan oral avec les élèves leur permet de se rendent compte ce
qu’ils ont travaillé et appris.
Comment expliquer une règle ?
Donner les règles progressivement, aller par étapes. Ne pas y passer trop de temps.
Quelles compétences ?
Raisonner
Communiquer
Calculer
Des exemples de jeux
Prendre 3 jeux à présenter : un jeu rapide ; un jeu coopératif ; un jeu pour l’AP
Le jeu de l’angle :
Comment ça marche ?
Cadre didactique. Quelles compétences sont mises en jeu ? Articulation spiralée (combien de
séance ?) analyse didactique pour aller vers un projet. On a joué et qu’est-ce que l’on a fait
d’autre ? Partager l’analyse didactique avec les élèves.
On peut mettre des vidéos assez brève, des photos
Niveau : fin cycle 3 et cycle 4
Des annexes mettre dans une archive
Bibliographie : mettre des livres (livre belge et suisse)
Un jeu coopératif
