Révision Histoire 2023
Révision Histoire 2023
juin 2023
Chapitre 1
150 000 AA: Migration vers l’Europe et l’Asie.
-30 000 : Arrivé des premiers autochtones en Amérique du Nord
-10 000 : Arrivé des premiers autochtones dans la vallée du Saint-Laurent
1000 : Premiers échanges entre les autochtones et les pêcheurs européens
1000 : Visite des Vikings à Terre-Neuve
1534-35-41 : Voyages de Jacque Cartier au Canada
1600 : Fondation du poste de traite à Tadoussac
1604-05 : Fondation des habitations de Ste-Croix et de Port-Royal
1608 : Fondation de Québec par Samuel de Champlain
Chapitre 2
1608 : Fondation de Québec par le sieur Samuel de Champlain
1627 : Création de la compagnie des Cents-Associés par le Cardinal Richelieux
1634 : Fondation de Trois-Rivières par Laviolette
1642 : Fondation de Ville-Marie (Mtl) par le sieur de Maisonneuve et Jeanne-Mance
1663 : Gouvernement Royal
1665 : Arrivé de l’intendant Jean Talon
1755 : Déportation des Acadiens en Louisiane et le long de la côte est atlantique
1759 : Défaite des Français à la bataille des Plaines d’Abraham
1760 : Capitulation de la Nouvelle-France
1760-1763 : Domination des Britanniques en Amérique du Nord
1754-1760 : Guerre de Sept ans ou de la Conquête en Amérique
1756-1763 : Guerre de Sept ans ou de la Conquête en Europe
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Chapitre 3
1759 : Bataille des Plaines d’Abraham, capitulation de Québec
1760 : Bataille de Montréal, capitulation de la Nouvelle-France
1763 : Fin de la guerre de 7 ans par la signature du Traité de Paris
1763 : Proclamation Royale
1763 : Arrivé de James Murray, premier gouverneur général britannique
1763 à 1766 : Révolte des Autochtones sous le chef Pontiac
1770 : Premiers affrontements violents entre l’armée et les rebelles
1774 : L’acte de Québec
1775 : Invasion du Québec par les 13 colonies
1776 : Déclaration de l’indépendance américaine
1783 : Victoire des Américains par la signature du Traité de Paris
Chapitre 4
1791 : Acte constitutionnel
1792 : Premières élections au Bas-Canada
1817 : Fondation de la première banque à Montréal
1825 : Inauguration du Canal Lachine
1830 : Crise agricole
1834 : Adoption des 92 Résolutions
1837-38 : Rébellions dans le Bas et le Haut-Canada
1839 : Rapport Durham
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Chapitre 1 : Des origines à 1608
La quasi-totalité du territoire canadien était alors enfouie sous les glaces de deux
grandes calottes glaciaires (Laurentienne et des Cordillères).
Nomades, les premiers occupants auraient suivi le gibier dans le défilé entre les
deux calottes glaciaires lors de la fonte de celles-ci, il y a environ 15 000 ans.
Les glaciers reculant, les migrations autochtones remontent vers le nord pour
éventuellement peupler le Canada actuel (-10 000). Ils s’installent dans la Vallée du
St-Laurent et en Gaspésie.
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Arrivée des Dorsétiens, dans l’Arctique en provenance de l’Alaska vers l’an -3 000 de
notre ère (utilisation des kayaks et oumiaks). Puis, vers l’an 1200, un autre groupe, en
provenance de l’Alaska et du Yukon remplacent le premier groupe. Ce sont les
Thuléens.
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Un mode de vie adapté à l’environnement
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● Les vêtements sont fabriqués à partir des animaux chassés :
o Bottes en peau de phoque
o Parkas en peau de caribou
o Lunettes de neige en os de caribou
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La structure sociale, politique et économique chez les inuits
● Les Inuits se regroupent par bandes, qui, elles, se composent d’un nombre
restreint de familles.
● À l’intérieur de la famille, l’autorité est assumée par le père, les femmes
n’occupant officiellement qu’un rôle secondaire.
● Le membre le plus important d’une bande est le chaman (ou angakuqq), car il
peut :
o Trouver les moyens pour plaire aux esprits ou pour éviter de les
indisposer.
o Soigner les malades.
o Trouver le gibier.
● Bref, il s’agit d’une société patrilinéaire (chaman et pères) très peu hiérarchisée,
étant donné le petit nombre de personnes dans chaque bande.
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B) Les Algonquiens dans l’aire Subarctique de l’Est
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● Les différentes nations algonquiennes se regroupent parfois en une
confédération, mais les décisions prises lors des rencontres de celles-ci peuvent
ne pas être appliquées par les nations membres.
● Le rôle du chef de bande n’est pas directif : c’est avant tout un porte-parole et un
membre expérimenté de la communauté. Il ne peut obliger les autres membres à
agir de telle ou telle façon. Son autorité se base sur son pouvoir de persuasion.
● Hiérarchie simple et souple, parfaite pour un peuple nomadique.
● Société patrilinéaire (chaman, chef civil, pères).
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C) Les Iroquoiens dans la vallée du Saint-Laurent
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● Répartition des tâches :
o Les hommes, en plus de la chasse et de la pêche, s’assurent
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La structure sociale, politique et économique chez les Iroquoiens
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Les réseaux économiques
La spiritualité autochtone
● Le chaman
o Individu ayant des dons particuliers pour entrer en contact avec le monde
spirituel.
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▪ Interprète les rêves (songes).
L’embuscade consiste en des attaques-surprises de courte durée pour faire des victimes ou
des prisonniers.
Les armes de chasse ou de guerre sont les mêmes : arcs et flèches,
haches, lances et casse-tête.
Les trophées de guerre sont les prisonniers ou des esclaves que les guerriers ont retirés à
leurs ennemis.
Les prisonniers peuvent être torturés, mis à mort, adoptés, échangés ou utilisés comme
esclaves pour transporter du matériel lourd pendant les trajets.
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1.2 La colonisation de la Nouvelle-France
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Chapitre 2 : La Nouvelle-France sous la métropole française
1608 à 1760
Le mercantilisme
La puissance d’un état est évaluée selon la quantité d’or, d’argent et de pierres
précieuses dans ses coffres et la quantité de territoires possédés (colonies).
Donc, selon le mercantilisme, il est très bon de posséder des colonies car:
Les premières nations participent à cette traite en échangeant des fourrures contre des
produits de toutes sortes : chaudrons, tissus (couvertures de laine), armes (haches,
couteaux), miroirs, hameçons, aiguilles et fils, etc.
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Les Montagnais deviennent les intermédiaires commerciaux entre les Français et les
autres nations amérindiennes.
Les Montagnais forment aussi une alliance commerciale et guerrière avec les Français
qui s’engagent à combattre la Ligue iroquoise, ensemble de cinq nations amérindiennes
sédentaires établies près du lac Ontario.
La fondation de Québec
En effet, en 1608, Samuel de Champlain fonde Québec. Ce nom signifie « là où le
fleuve se rétrécit ». Plusieurs raisons motivent le choix de l’emplacement de la ville :
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- À cet endroit, l’étroitesse du fleuve permet la surveillance maritime
- Des nations autochtones alliés se trouvent au nord et au sud de cet endroit
- Les terres y sont fertiles
La relance du peuplement
Si la France veut un peuplement plus efficace, elle doit suivre de plus près les
compagnies à qui elle donne le monopole du commerce des fourrures.
Elle crée la Compagnie des Cents-Associés en 1627. Cette compagnie gérée de la
France par le Cardinal Richelieu obtient le monopole de la traite des fourrures. Il
demande à 100 actionnaires d’investir 300 livres, dont le Cardinal, lui-même, ainsi que
le sieur de Champlain. En échange, elle s’engage à :
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La fondation de Trois-Rivières
La fondation de Ville-Marie
Ville-Marie, aujourd’hui Montréal, est fondée en 1642 par Maisonneuve, un laïc. C’est un
groupe de laïcs qui appuiera cette démarche. Une de ses membres, Jeanne-Mance, y
participe en fondant l’Hôtel-Dieu de Montréal, premier hôpital de la colonie.
Avantage : Territoire commercial accessible facilement par le fleuve
Désavantage : Territoire appartenant aux Iroquoiens (c’est une mission d'évangélisation
très dangereuse)
En 1645, 600 colons vivent dans la vallée du Saint-Laurent et plus d’une centaine en
Acadie.
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L’Église et la colonisation
Les missionnaires veulent évangéliser les Amérindiens, mais ils auront peu de succès.
Ils vivent en forêt parmi les nations autochtones. Ils désirent évangéliser les peuples en
les civilisant, en les sédentarisant, comme leur société idéale,la société française.
Le régime seigneurial
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2.2 Le gouvernement royal de 1663
La main mise du Roi de France Louis XIV sur sa colonie
Les capitaines de milice: Il est responsable de mettre sur pied une milice dans chaque
paroisse et seigneurie et transmettre au peuple les ordres civils et militaires.
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La colonie sous Louis XIV
Le roi veut développer le peuplement car peu d’hommes et encore moins de femmes
habitent de façon permanente la Nouvelle-France.
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Qui étaient les Filles du Roy?
Elles étaient souvent orphelines, élevées par les sœurs dans les communautés
religieuses. Par contre, certains historiens racontent que plusieurs prostituées ou
sorcières furent embarquées de force sur les bateaux. D’autres racontent que plusieurs
filles de familles pauvres étaient envoyées pour tenter de faire du « ménage » dans
Paris. Parfois, un membre de la famille écrivait de la Nouvelle-France pour demander à
une cousine éloignée de le rejoindre pour l’épouser et vivre dans la colonie. Les Filles
du Roy n’avaient rien à perdre puisqu’en France elles ne possédaient rien et n’avaient
malheureusement pas d’autre avenir que d’entrer en communauté religieuse.
On les nommait ainsi car le Roi fournissait la dot (de 2 à 50 livres), montant d’argent que
la famille de l’épouse, le Roi, donnait à l’époux. Aussi, il fournissait un coffre en bois
avec les essentiels de la vie : bas de laine, draps, aiguilles, mouchoirs, nappes, etc.
Finalement, il payait le voyage de sa pupille vers la Nouvelle-France. Un édit,
c’est-à-dire une loi, fut mis en place pour obliger les hommes ici à se marier. Après
l’arrivée d’un bateau, chaque homme en âge de se marier devait le faire à l’intérieur de
15 jours, sous peine de devoir payer une amende. Plus les femmes étaient rondes et
enveloppées, plus elles étaient considérées en bonne santé! En 10 ans, il en arriva
environ 770 qui produisirent environ 4459 bébés!!!
Puis, en l’espace de deux ou trois ans, on stoppa l’arrivée des filles pour laisser la
chance aux filles d’ici ayant l’âge de se trouver un époux. Aussi, le Roi commençait à
trouver que ça lui coûtait cher!
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L’agriculture
Talon veut faire progresser l’agriculture, c’est-à-dire, avoir des surplus agricoles à
vendre. Comment? Avec plus de bétails et plus de semences. Il tente aussi de
diversifier l’économie. Lorsque les bateaux tardent à arriver au printemps souvent,
l’intendant met en circulation de la monnaie de carte en attendant les véritables sous
français. Il indique sur des cartes à jouer la valeur de chacune et y pose sa signature.
Ceci sera la première monnaie papier utilisée en Amérique.
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De plus, la Nouvelle-France fait partie, avec d’autres colonies françaises des Antilles, du
lucratif commerce triangulaire.
Le commerce triangulaire
L’influence amérindienne
- Plusieurs conflits entre les colons et les Amérindiens.
- Ils participent ensemble à des campagnes militaires. (font autant d’alliances
militaires que commerciales)
- Des colons épousent des Amérindiennes converties au catholicisme.
- Les Amérindiens proposent les manteaux de fourrures et les mocassins aux
colons.
- Les colons empruntent les moyens de transport des Amérindiens : canot,
raquettes, toboggan
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- Les colons mangent des aliments autochtones : maïs, bleuets, sirop
d’érables, citrouilles.
De leur côté, les Amérindiens intègrent à leur vie des éléments de la culture
française : outils de métal, ustensiles, armes à feu et alcool
À cause de toutes les différences entre la vie en France et celle de la colonie, les
colons développent de plus en plus une culture distance (Canadienne-française),
surtout chez les habitants.
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Chapitre 3 -Le Changement d’empire (1760-1791)
La réorganisation du territoire
Mais alors que tout semble perdu, un nouvel espoir refait surface... son nom?
Le chef outaouais Pontiac (v. 1720- 1769).
La capitulation française laisse un goût amer à certains alliés autochtones, qui voient la présence
d’un seul « partenaire » commercial comme un danger. Certaines mesures adoptées par les
Britanniques modifient les relations avec les Amérindiens. On cesse d’offrir des présents aux
différentes nations. On oblige les
Amérindiens à commercer aux postes de traite seulement (souvent dans des conditions nettement
moins avantageuses). On cesse le trafic des armes. On projette même de cesser de vendre de
l’alcool. Les Amérindiens reprochent aux Britanniques de se comporter en conquérants plutôt
qu’en alliés, comme le faisaient les Français. Aussi, les marchands augmentent les prix des
produits échangés, sans préavis. Leurs terres sont envahies par les Britanniques sans leur
demander leur avis et il y a une nette diminution de la vente de poudre et de munitions, ce qui
leur laisse croire qu’ils seront éventuellement attaqués par les Britanniques.
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Le traité de Paris et ses conséquences
La signature du traité de Paris (1763) amène une réorganisation complète du territoire de
l’Amérique du Nord. La France y perd toutes ses possessions nord-américaines :
- La Nouvelle-France et l’Acadie.
- La région des Grands Lacs et de la vallée de l’Ohio.
- La partie de la Louisiane à l'est du Mississippi. (La partie ouest ayant été cédée à l’Espagne en
1762 par un accord secret.)
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L’organisation de la nouvelle colonie britannique
Suite au traité de Paris, la Grande-Bretagne vise à réorganiser son empire. C’est dans cette
optique que la couronne britannique rédige la première constitution canadienne.
Cette constitution crée une nouvelle frontière territoriale, la Province of Quebec, située
principalement dans la vallée du Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte Nord à la rivière des
Outaouais.
La région des Grands Lacs, la vallée de l’Ohio et la partie est de l’ancienne Louisiane forment un
énorme territoire amérindiens, question d’assurer la paix avec les nations autochtones que la
couronne entend protéger. (D’ailleurs, il sera interdit d’acheter des terres aux Amérindiens à
moins de le faire au nom de la couronne britannique).
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La traite des fourrures est maintenant ouverte à tout individu possédant une licence des autorités
royales, ce qui va créer une vive compétition entre les marchands des Treize colonies et les
marchands de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Il est prévu dans la Proclamation royale qu’une chambre d’assemblée élue soit créée dans la
Province of Quebec, comme c’est le cas dans les Treize colonies. Or, en Grande-Bretagne et
dans les Treize colonies, les catholiques sont à cette époque exclus du pouvoir politique. Une
assemblée élue empêcherait de facto la participation de la majorité de la population à la vie
politique dans la province, en ne favorisant que les quelque 3 000 marchands britanniques alors
installés dans la colonie. D’un autre côté, le fait de refuser d’établir une chambre d’assemblée
priverait les immigrants de langue anglaise d’une forme de représentation.
Quelques mesures :
● L’anglais devient la langue d’usage dans l’administration.
● Mise en vigueur des lois anglaises.
● Obligation de prêter le serment du Test pour occuper des postes administratifs.
(Abjurer le catholicisme.)
● Refus de l’autorité du pape.
● Établissement d’églises protestantes.
● Création d’écoles protestantes.
● Interdiction d’admettre de nouveaux prêtres dans la colonie.
● Interdiction de nommer un nouvel évêque.
● Interdiction de percevoir la dîme (revenu de l’église)
● Distribution des terres en cantons.
● Ouverture d’une chambre d’assemblée.
● Incitation à l’immigration de colons britanniques.
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Bref, tout est en place pour favoriser l’assimilation des Canadiens... mais bien peu d’immigrants
d’origine britannique viennent coloniser la Province of Quebec.
James Murray est le premier gouverneur général de la nouvelle province de Québec. Il doit
nommer ses conseillers qui formeront le conseil de Québec. Ensemble, ils veilleront au bon
fonctionnement de l’administration, à la perception des taxes, à l’organisation du territoire, à
l’application des lois anglaises…
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Les réactions des Canadiens à la Conquête
L’Église catholique, menacée dans sa survie, cherche à obtenir les bonnes grâces des nouveaux
dirigeants. Pour ce faire, elle convaincra ses fidèles de se soumettre aux autorités, question de
pouvoir obtenir des concessions de la part du gouverneur Murray.
Les nobles qui demeureront dans la colonie verront leurs privilèges et leurs charges, leurs salaires
d’officiers fondre au soleil. Ils doivent prêter le serment du Test pour accéder à des fonctions
administratives.
La liberté de commerce étant toujours en place, les marchands canadiens doivent toutefois se
plier aux autorités et se préparer à affronter de nombreux concurrents anglais avantagés par le
nouveau régime. Leur nombre décroît dans les années qui suivent. Les marchands font le
commerce de la fourrure, du poisson, du blé, du bois et de l’huile de baleine. Des marchands
britanniques s’installent à Québec et à Montréal pour vendre les produits en Angleterre. On les
nomme les Montrealers.
Les seigneurs voient confirmés leurs droits de propriété sur leur seigneurie, mais la corvée est
abolie. Certains Canadiens se plaindront de devoir héberger des soldats britanniques présents
pour maintenir l'ordre.
Les paysans (85% de la population), majoritaires, sont peu affectés par le changement d’empire.
L’abolition de la dîme et de la corvée leur donne un certain répit. Peu d’entre eux auront de réels
contacts avec les nouveaux arrivants, qui se trouvent à être surtout des marchands établis dans les
villes.
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preuve de tolérance envers les nouveaux sujets, ceux-ci seront portés à éprouver de la
reconnaissance envers leur roi et s’assimileront plus facilement.
Certaines mesures sont donc instaurées afin de gagner la faveur des Canadiens :
● Création de deux niveaux de tribunaux:
o La Cour appliquant le droit civil français pour les causes aux enjeux
modestes.
o La Cour appliquant le droit criminel anglais pour les causes impliquant des
anglophones ou ayant des enjeux plus considérables.
● Nomination d’un évêque de Québec
o Murray décide de se rallier à l'Église catholique, qui, de son côté, prêche
aux fidèles la soumission aux Britanniques.
o Il obtient de Londres la permission en 1766 de nommer un nouvel évêque,
Mgr Jean-Olivier Briand.
● Suspension de l’instauration d’une chambre d’assemblée. Face au poids
démographique très inférieur des Britanniques dans la Province of Quebec, le
gouverneur général Murray décide de ne pas instaurer de chambre d’assemblée,
mais plutôt de se faire assister par un conseil qu’il nommera à sa guise.
Cependant, bien des gens sont insatisfaits par ces assouplissements. Les marchands britanniques
réclament haut et fort une chambre d’assemblée, en plus de contester l’attitude conciliante de
Murray envers les Canadiens. Ils croient plutôt que Londres devrait imposer la langue anglaise et
la religion protestante par la force.
De leur côté, les Canadiens déplorent le maintien du serment du Test, la lenteur des procédures
judiciaires et désirent rétablir la dîme.
En 1766, suite aux pressions de marchands anglophones de Montréal et de Québec, Murray est
rappelé en Grande-Bretagne afin de rendre des comptes sur son administration. Son remplaçant
est Guy Carleton, Lord Dorchester (1724-1808).
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Hélas pour les marchands britanniques, Carleton va poursuivre la politique de conciliation de son
prédécesseur.
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Afin de se montrer conciliant avec les Canadiens français et d’éviter qu’ils ne se joignent aux
Treize colonies dans leur révolte, le Parlement britannique, à l’instigation du gouverneur
Carleton, adopte l’Acte de Québec, une constitution promulguant de nombreuses mesures qui
sont favorables pour les colons français.
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En octobre 1774, le Congrès de Philadelphie envoie une lettre aux Canadiens leur demandant de
se joindre aux Treize colonies dans leur rébellion contre l’Angleterre. Les Canadiens, encouragés
par le clergé catholique, suite à la demande de Carleton, choisiront en grande majorité de
demeurer neutre dans le conflit, et certains participeront même à repousser les Américains aux
côtés des Britanniques. Ils enverront une deuxième lettre aux Canadiens pour leur demander
d’unir leurs forces contre l’Angleterre.
En août 1775, deux armées américaines menées par les généraux Benedict Arnold et Richard
Montgomery marchent sur la Province of Quebec via les rivières Richelieu et Chaudière.
Montréal et Trois-Rivières sont occupées, mais Québec résistera à l’envahisseur après un siège
qui durera un hiver entier. Décimés par le froid, la faim et la maladie, les Américains battront en
retraite en mai 1776 à l’arrivée de renforts britanniques (13 000 hommes sur plus de 45 navires
de guerre britanniques).
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LES CONSÉQUENCES DE LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE POUR LA
PROVINCE OF QUEBEC
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Environ 40 000 d’entre eux s’établiront en Nouvelle-Écosse, avec des terres gratuites, 10 000
dans la Province of Quebec où le gouvernement leur offrira aussi des terres gratuites dans les
Cantons de l’Est, dans l’ouest de Montréal ou sur les rives du Lac Ontario.
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Chapitre 4
Les revendications et les luttes dans la colonie britannique
(1791-1840)
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C’est dans le cadre du libéralisme que le parlementarisme est implanté.
Électeurs :
Chambre d’assemblée :
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- Elle est composée de 50 députés élus pour 4 ans.
- Elle vote les lois et les taxes
Conseil exécutif :
- Il est composé de 9 membres nommés par le gouverneur.
- Il conseille le gouverneur
Gouverneur :
- Il est nommé par le roi de Grande-Bretagne
Mais, l’essentiel des pouvoirs demeurent entre les mains de personnes qui ne sont pas
élues. Par exemple, un projet de loi qui est voté par la chambre d’assemblée peut être
refusé par le Conseil législatif ou par le Gouverneur qui, eux, sont nommés.
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Pyramide sociale au Bas-Canada aux premières élections (1792)
La presse
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L’économie et la société du Bas-Canada
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La crise agricole
Causes :
1) Un appauvrissement des sols (encore utilisation de la Jachère)
2) Un manque de fumier car il n’y a pas d’élevage de masse
3) Les conditions météorologique difficiles
4) L’invasion de certains insectes (Mousse de Hesse)
Conséquences
Entre 1810 et 1830, les luttes continuent entre les Canadiens et les Britanniques. Ces
tensions sont accentuées par les insatisfactions de la population marquée par la crise
agricole, car la population vit certaines disettes.
Ceci provoquera aussi une grande vague de départs vers les États-Unis qui sont en
plein essor industriel. Ceci inquiétera les autorités puisqu’il y aura plus de départs vers
les États-Unis que d'arrivée dans les Canadas.
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D’autres conflits enveniment la vie politique (Les canaux et les douanes)
Les députés du Bas-Canada votent pour payer la construction de canaux, mais refusent
de financer la construction de canaux vers le Haut-Canada, car ils disent que ça
avantage les marchands britanniques.
Vers l’affrontement
Depuis l’instauration du régime parlementaire en 1791, les tensions montent entre les
deux partis principaux :
En 1826, le Parti canadien devient le Parti patriote. Ils intensifient les demandes qui
favorisent les Canadiens français. Au cours des années, une aile réformiste, modérée,
et une aile révolutionnaire ou rebelle se forment au sein de ce parti.
Les Canadiens sont de plus en plus pauvres. La situation socio-économique est difficile,
principalement à cause de mauvaises récoltes. En plus des tensions politiques, ils sont
contre le fait que les autorités britanniques fassent preuve de violence lors de
manifestations.
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En 1834, le Parti Patriote présente à la Chambre d’assemblée un texte dans lequel il
énonce ses « 92 Résolutions ». Ce texte dénonce la corruption des autorités
britanniques, l’inefficacité du gouvernement en matière de justice et le fait que le
gouverneur prenne le parti des colons britanniques et ne respecte pas les
Canadiens-français.
En 1837, Londres répond aux 92 Résolutions du Parti patriote avec les 10 résolutions
Russell. Dans ce texte, la Grande-Bretagne rejette les 92 résolutions et autorise les
autorités à prendre des fonds dans les subsides de la Chambre d’assemblée. La
situation s’envenime et certains députés songent à prendre des moyens plus violents
pour obtenir gain de cause.
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Les revendications nationalistes à travers le monde
Certains membres du Parti patriote décident de prendre les armes pour combattre les
autorités coloniales. Les rébellions au Bas-Canada seront l’aboutissement d’un blocage
politique entre l’autorité britannique et la Chambre d’assemblée.
En mai 1837, les membres du Parti patriote organisent une assemblée populaire à
Saint-Ours pour dénoncer les résolutions Russell et inviter la population à boycotter les
produits importés de la Grande-Bretagne. En juillet, le gouverneur Gosford interdit la
tenue d’assemblées populaires. En août, les députés patriotes refusent de voter le
budget. Le gouverneur dissout alors la Chambre d’assemblée.
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Suite à cette dernière assemblée, le gouverneur Gosford ordonne l’arrestation de 26
leaders patriotes, dont Louis-Joseph Papineau, qui, comme plusieurs, fuit aux
États-Unis. Sa tête sera mise à prix pour 4000$ ou 1000 livres pour haute trahison.
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Les attitudes de la population pendant les rébellions
La bourgeoisie libérale (députés Les leaders patriotes en sont issus:
Canadiens-français) Favorables aux revendications des
Patriotes. Divisés sur les moyens à prendre
pour se faire valoir.
Le clergé Il s’oppose à la lutte armée. Il favorise le
maintien de l'ordre et le respect de l’autorité
britannique.
Le peuple Canadien français Il appuient les Patriotes en votant pour eux
et en assistant aux assemblées populaires.
Seulement 8000 prendront les armes.
Les représentants de l’autorité Ils défendent les intérêts de l’Angleterre. Ils
britannique (gouverneur général s’opposent aux revendications des
et conseillers) Patriotes. Ils ordonnent à l’armée d’écraser
la rébellion.
La bourgeoisie d’affaire Elle s’oppose aux rébellions car elle veut
(marchands britanniques) l’ordre pour faire du commerce.
Le peuple d’origine britannique Il s’oppose aux rébellions car il veut
demeurer sous l’autorité du roi de
Grande-Bretagne.
À part la bataille à Saint-Denis en novembre 1837, où ils sont victorieux, les Patriotes
sont toujours défaits par l’armée britannique, qui parfois pille et brûle des villages.
2 jours plus tard, à Saint-Charles, 200 Patriotes sont défaits par l’armée britannique.
En décembre 1837, 250 Patriotes, réfugiés dans une église, sont brûlés par 1200
soldats britanniques.
En février 1838, une autre rébellion s’organise. Un leader anglophone, Robert Nelson,
ainsi que 300 Canadiens, publient la déclaration d’Indépendance du Bas-Canada. Ils
fondent l’association des Frères Chasseurs. En novembre 1838, les combats
reprennent. Encore une fois, les Patriotes sont battus par l’armée britannique.
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Certaines personnes ayant pris part aux rébellions sont arrêtées. 12 personnes sont
pendues et 58 déportées vers l’Australie.
En janvier 1839, il présente son rapport, le rapport Durham, à Londres, avec les
conclusions suivantes :
Le parlementarisme amène des frustrations chez les députés qui doivent respecter les
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Les solutions proposées par Lord Durham:
Instaurer un gouvernement responsable pour éliminer les affrontements entre les élus
(députés) et les nommés (conseillers). L’union des deux Canadas et donc une seule
b
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