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Cours L2 - Med - Genetique - Tchad - PR Zohoncon Theodora M.-1

Le document présente un cours sur la génétique, structuré en plusieurs chapitres abordant le matériel héréditaire, le fonctionnement des gènes, la modification du matériel génétique, et la transmission des caractères. Les objectifs incluent la compréhension des lois de Mendel, des mutations, des aberrations chromosomiques, et des méthodes d'analyse de l'ADN. Le noyau, les chromosomes humains et l'ADN sont également détaillés, soulignant leur rôle dans la transmission de l'information génétique.

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Cours L2 - Med - Genetique - Tchad - PR Zohoncon Theodora M.-1

Le document présente un cours sur la génétique, structuré en plusieurs chapitres abordant le matériel héréditaire, le fonctionnement des gènes, la modification du matériel génétique, et la transmission des caractères. Les objectifs incluent la compréhension des lois de Mendel, des mutations, des aberrations chromosomiques, et des méthodes d'analyse de l'ADN. Le noyau, les chromosomes humains et l'ADN sont également détaillés, soulignant leur rôle dans la transmission de l'information génétique.

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Génétique

Pr Théodora M. ZOHONCON épse KONE


MD, MSc, DES, PhD
Professeur Titulaire
Plan

• Chapitre I : LE MATERIEL HEREDITAIRE

• Chapitre II : LE GENE ET SON FONCTIONNEMENT

• Chapitre III : MODIFICATION DU MATERIEL

GENETIQUE

• Chapitre IV : LA RECOMBINAISON DU MATERIEL

GENETIQUE
Plan du cours (suite)
• Chapitre V : LA TRANSMISSION DES

CARACTERES

• Chapitre VI : LES BACTÉRIES ET LES VIRUS

• Chapitre VII : QUELQUES MÉTHODES

D’ANALYSE DE L’ADN
• Chapitre VIII : EXEMPLES DE MALADIES
GÉNTIQUES
Objectifs du cours

 Objectif principal

Connaître le matériel génétique, la


transmission des caractères, les
modifications du matériel génétique et
les méthodes d’analyse de l’ADN
 Objectifs spécifiques

1. Décrire le matériel héréditaire


2. Décrire le fonctionnement du gène
3. Citer les différents types de recombinaison du matériel
génétique
4. Décrire les lois de Mendel
5. Connaitre les principales caractéristiques des profils
mendéliens dans la transmission des caractères chez
l’homme
6. Citer les exceptions aux lois de Mendel
7. Citer différents types de mutations
8. Décrire les aberrations chromosomiques
9. Citer six méthodes d’analyse de l’ADN
10. Donner des exemples de maladies génétiques
Chapitre I :

LE MATERIEL HEREDITAIRE
Chapitre I : LE MATERIEL HEREDITAIRE

I - LE NOYAU

II – CHROMOSOMES HUMAINS

III - L'ADN

IV- L’ARN

V - STRUCTURE DU MATERIEL HEREDITAIRE

VI - LA REPLICATION DE L'ADN
I - LE NOYAU

C’est le site du matériel héréditaire.

Le noyau: organelle principale des cellules


eucaryotes dans lesquelles les chromosomes
sont isolés du cytoplasme par l’enveloppe
nucléaire.
I - LE NOYAU

Il contient l'essentiel du matériel génétique de


la cellule.

Le noyau est délimité par la membrane


nucléaire qui va isoler le nucléoplasme, le
nucléole et la chromatine du cytoplasme.
Composition chimique du noyau :
- ADN : acide désoxyribonucléique
- Protéines (histones)
- ARN : acide ribonucléique, en faible quantité

Eléments de la structure du noyau:


- Nucléoles: constitués de nombreuses
protéines, d’ARN et d’une quantité
très faible d’ADN
- La chromatine: contient l’essentiel de l’ADN
nucléaire associé à des nucléoprotéines. Se
replie lors de la division cellulaire pour
former les chromosomes.
- Le nucléoplasme : contient toutes les
molécules solubles du noyau
- La membrane ou enveloppe nucléaire :
double membrane qui délimite le noyau de
l’espace périnucléaire.

Rôle du noyau:
- Assurer la commande du fonctionnement
cellulaire. Il contient toutes les informations
concernant la morphologie et la différenciation
de la cellule.
Le noyau est donc un organite riche en ADN
qui contient l’information génétique de
la cellule, sans lequel elle ne peut vivre.
Et il y a une transmission de l’information de
façon équivalente entre les deux cellules filles
résultant de la division cellulaire.
Le noyau est le site du matériel héréditaire
que constitue l'ADN, la molécule qui contient
toutes les informations héréditaires d'un
individu. L’ADN est présent dans chaque
cellule nucléée du corps, donc il y a autant de
copie de l'ADN qu'il y a de cellules.
II - CHROMOSOMES HUMAINS
Matériel chromosomique
Chaque cellule
humaine possède un
noyau contenant 23
paires de
chromosomes, la
moitié provenant du
père, l’autre de la
mère.
Les chromosomes, localisés dans le
noyau des cellules, sont le support de
l'information génétique.
Les chromosomes ne sont visibles
qu’avec une coloration spécifique
pendant la métaphase du cycle
cellulaire.
Matériel chromosomique

Chaque chromosome est


un bâtonnet qui est le
lieu de stockage des
informations de notre
hérédité: l’information
génétique.
Matériel chromosomique

Chaque chromosome contient de nombreuses


informations sous forme de gènes qui expriment les
caractères héréditaires d'un individu.

Chaque gène possède deux allèles, l'un provenant


de l'information génétique du père, l'autre de celui
de la mère.
Matériel chromosomique

Le gène peut prendre plusieurs formes (ou allèles).

Prenons l’exemple de la couleur des yeux :


il existe un gène pour la couleur des yeux, et autant
d’allèles qu’il y a de couleurs : bleu, marron, noir,
vert…
Les chromosomes
sont des structures
(en forme de croix)
qui permettent de
ranger l'ADN à
l'intérieur du noyau
sous la forme d'un
complexe appelé
chromatine. Cette
chromatine est
constituée d'ADN
associé et enroulé à
des protéines, les
histones, pour former
des nucléosomes.
Les chromosomes,
visibles au microscope
électronique, sont
constitués de deux «
bâtonnets » identiques
et parallèles, ce sont les
chromatides. Celles-ci
sont étroitement réunies
au niveau du
centromère qui sépare
chaque chromatide en
deux bras de longueur
égale ou inégale selon
le chromosome
considéré.
Chaque chromatide d'un
chromosome contient
une seule molécule
d'ADN très pelotonnée.
Chaque chromosome
est original mais ils se
ressemblent deux à
deux, ces chromosomes
sont dits homologues.
Le nombre de paire de
chromosomes est
caractéristique de
chaque espèce
biologique
Chromosome
Figure : Compaction de l'ADN au sein de la chromatine. De gauche à droite : l'ADN,
le nucléosome, le nucléofilament, la fibre de 30 nm et le chromosome métaphasique.
(Ya Belyaev et al. 1997).
2.3.1.Structure des chromosomes humains

26
2.3.1. Structure des chromosomes
humains
2.3.1.1. Morphologie des chromosomes en microscopie optique
 On appelle cytogénétique l’étude des chromosomes, de leur nombre
et de leur structure.
 Le chromosome métaphasique est constitué de deux chromatides,
chaque chromatide représentant une des deux molécules d’ADN
identiques issues de la réplication en phase S.
 Ces deux chromatides sont étroitement associées au niveau du
centromère.

27
2.3.1. Structure des chromosomes
humains
2.3.1.1. Morphologie des chromosomes en microscopie
optique
 La constriction permet de séparer le chromosome en deux
régions principales : un bras court et un bras long. Les
extrémités des bras chromosomiques sont des régions
possédant une architecture particulière sur le plan
moléculaire et sont appelés télomères.
 Les télomères servent à protéger les chromosomes et
participent à l'intégrité du patrimoine génétique.

28
Figure : Structure du télomère chez le
chromosome humain (Guerra et al. 2010).

29
2.3.1. Structure des chromosomes
humains
2.3.1.2. Types de chromosomes
 Chromosome métacentrique : les bras courts et longs sont de
taille semblable.
Exemples : chromosomes 1, 2, 3, 16, 19, 20, X
 Chromosomes submétacentriques : les bras courts sont
franchement plus courts que les bras long
Exemples : chromosomes 4, 5, 6 à 12, 17, 8, Y
 Chromosomes acrocentriques : le bras court est peu ou pas
visible. L’index centromérique est proche de 0.
Exemple : chromosomes 13, 14, 15, 21, 22
30
2.3.1. Structure des chromosomes
humains
2.3.1.2. Types de chromosomes

Figure : Structure des chromosomes humains (Guerra et al,


2010).
31
2.3.2. Caryotype

32
2.3.2. Caryotype

2.3.2.1. Techniques d'obtention du


caryotype
 Le caryotype est l’analyse du nombre et de la structure
des chromosomes.

 La résolution du caryotype est limitée à environ 10106


pb (résolution microscopique) et les anomalies plus
petites ne sont pas détectables.
34
2.3.2. Caryotype
 Analyse de choix pour la recherche de remaniements dits équilibrés
(absence de perte ou de gain de matériel chromosomique) tels que
les translocations entre deux chromosomes, les inversions intra
chromosomiques, les insertions de chromosomes.
 Le caryotype est indispensable pour définir le mécanisme d’une
anomalie chromosomique mise en évidence par un autre test.
 Il permet ainsi de rendre un conseil génétique adapté, afin d’évaluer
en particulier le risque de récidive d’une anomalie dans une famille.

35
2.3.2. Caryotype

Indication au caryotype anténatal

 Age maternel  38 ans ;

 Anomalie chromosomique de structure de l’un des


parents ;

 Antécédent pour le couple de grossesse avec


caryotype anormal ;

 Signe d’appel échographique

36
2.3.2. Caryotype
Indication au caryotype postnatal

37
2.3.2. Caryotype
2.3.2.1. Matériels

Photo 1 : hotte à flux laminaire Photo 2 : Incubateur à CO2


Source : CHU-B service histologie Source : CHU-B service histologie embryologie
embryologie cytogénétique et biologie de la cytogénétique et biologie de la reproduction.
reproduction.

38
2.3.2. Caryotype
2.3.2.1. Matériels

Photo 3 : caryotype vue au microscope Photo 4 : microscope électronique


électronique Source : CHU-B service histologie
Source : CHU-B service histologie embryologie. embryologie. Cytogénétique et
Cytogénétique et biologie de la reproduction biologie de la reproduction

39
2.3.2. Caryotype
2.3.2.2. Méthodes

40
2.3.2. Caryotype
2.3.2.2. Méthodes

41
2.3.2. Caryotype
2.3.2.2. Méthodes

42
2.3.2. Caryotype
2.3.2.2. Méthodes

43
2.3.2. Caryotype
2.3.2.2. Méthodes

44
2.3.2. Caryotype
2.3.2.2. Méthodes

45
2.3.3. Technique de
cytogénétique moléculaire
Hybridation in situ fluorescente (FISH):
- Utilise sonde ADN et chromosome colorér par des
fluorochromes.
- analyse 1 seul chr ou les 46 (miltiFISH = cayotype
en couleur)
Hybridation génomique comparée sur puces
(CGH-array) = caryotype moléculaire: recherche
anomalies chromosomiques et segments
contenant gènes modifiés
2.3.4. Classification des
chromosomes humains

47
2.3.4. Classification des
chromosomes humains
 Caryotype humain normal : 46 chromosomes répartis en

23 paires en fonction de leur taille décroissante.

 22 paires autosomes

 gonosomes : XX chez la femme et XY chez l’homme.

 La classification de ces chromosomes repose sur deux

critères qui sont :

- La taille des chromosomes ;

- L’indice centromérique IC= p / p+q. 48


2.3.4. Classification des
chromosomes humains
 Caryotype humain normal

49
2.3.4. Classification des
chromosomes humains
Tableau récapitulatif de la classification des
chromosomes
Groupes Chromosomes Description
Groupe A : 1–3 Grands métacentriques (1, 3)
et submétacentrique (2).
Groupe B : 4,5 Grands submétacentriques.
Groupe C : 6–12, X Moyens métacentriques et
submétacentriques.
Groupe D: 13–15 Grands acrocentriques.
Groupe E : 16–18 Petits métacentriques (16) ou
submétacentriques(17 et 18).

Groupe F: 19,20 Touts petits métacentriques.


Groupe G : 21, 22, Y Petits acrocentriques.
51
Classement des chromosomes

Formule normale: 46,XX / 46,XY


Caryotype Dénaturation à la trypsine : bandes G
 Formule chromosomique

 Nomenclature internationale (ISCN international

System for Human Cytogenetic)

 Principe général : nombre total de chromosomes de la

cellule, gonosomes normaux présents, anomalies ou

variants présents.

 Exemple : 46, XY ; 47, XX, 21 ; 45, X0.

54
III - L'ADN, SUPPORT DE L'INFORMATION
GENETIQUE

L’acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une


macromolécule de plusieurs centimètres de long,
présente dans toutes les cellules vivantes

et qui renferme
l’ensemble des
informations
nécessaires au
développement et
au fonctionnement
d’un organisme.
L'ADN est une macromolécule très longue faisant
partie des acides nucléiques. Elle est formée d'une
succession de groupement de base, le nucléotide.

Un nucléotide est la réunion d'un acide phosphorique,


d'un sucre (le désoxyribose) et d'une base azotée.

Au sein de l’ADN, il existe 4 bases azotées


différentes : 2 bases puriques, l'adénine (A) et la
guanine (G), et 2 bases pyrimidiques, la thymine (T)
et la cytosine (C). Il existe donc 4 nucléotides
différents pour l’ADN.
La molécule d'ADN est en fait constitué par
l'association de 2 chaînes
polynucléotidiques (ou brins d'ADN). Cette
association se fait au niveau des bases du
nucléotide.

Elle ne peut se faire qu'entre base purique


et base pyrimidique, plus précisément
l'adénine ne peut s'associer qu'à la thymine
et la guanine ne peut s'associer qu'à la
cytosine. On obtient alors un ADN en forme
d'échelle.
Les barreaux de l'échelle sont les bases
azotées. Les montants de l'échelle sont
l'acide phosphorique et le désoxyribose.

Cette échelle n'est pas plate mais en forme


de double hélice : chaque brin s'enroule
autour d'un axe central imaginaire.
Un nucléotide, constituant élémentaire de
l'ADN et de l'ARN, est composé d’une base
azotée, d'un sucre (désoxyribose ou ribose),
et de 1 à 3 phosphates.
Conformation de l’ADN
On distingue l’ADN-A ; l’ADN-B et l’ADN-Z.
La forme de référence de l’ADN est l’ADN-B, celle
décrite par Watson et Crick.
L’ADN est support de l’hérédité, car il est
transmis lors de la reproduction, de manière
intégrale ou non. Il porte donc l’information
génétique et constitue le génome des êtres
vivants.

L’ADN détermine la synthèse des protéines,


par l’intermédiaire de l’ARN. Dans les
cellules eucaryotes, l’ADN est contenu dans
le noyau et une petite partie dans la matrice
des mitochondries ainsi que dans les
chloroplastes.
Dans les cellules procaryotes, l’ADN est
contenu dans le cytoplasme.
Certains virus possèdent également de
l’ADN dans leur capside.
Eléments de génétique moléculaire
Les paires de bases sont liées par des ponts H,

 2 liaisons hydrogène entre A et T ou A et U,

 et 3 liaisons hydrogène entre G et C.

Les 2 brins sont dits COMPLÉMENTAIRES.

L’ADN est ordinairement à double brins alors que


l’ARN est souvent à simple brin
Eléments de génétique moléculaire
Les règles de Chargaff stipulent que dans une
molécule d'ADN double brin :

 la quantité d'adénine (A) est égale à la quantité de


thymine (T) ; la quantité de guanine (G) est égale à la
quantité de cytosine (C) ; (c'est-à-dire A = T et G = C)

 et la somme des purines, A et G, est égale à la somme


des pyrimidines, C et T (c'est-à-dire A+G = C+T)
Eléments de génétique moléculaire

En double brins, la chaîne prend la forme d'une


hélice, avec le squelette composé de sucres et
de phosphates à l'extérieur et les bases se
faisant face au centre.

Cette hélice est flexible et peut être comprimée


dans un petit espace.
Eléments de génétique moléculaire

CHROMOSOME : constitué d’ADN, de protéines


histones et non histones.
et
l'ensemble du code génétique d'un organisme est le
GÉNOME.

Chaque cellule-fille d'un organisme reçoit une copie


complète du génome de la cellule parentale.
Le CODON est constitué de 3 bases
(nucléotides).

Chaque combinaison de 3 bases, code pour


un acide aminé ou un signal d'arrêt.

Sur 64 codons, 61 codons déterminent


l'incorporation d'acides aminés (les codons
sens ), les 3 autres sont impliqués dans la
terminaison de la traduction (codons d’arrêt,
non-sens ou stop).
IV- L’ARN
L'acide ribonucléique (ARN).
Les ARN traduisent l'information génétique en
protéines : ce sont donc les agents de
l'expression génétique chez la plupart des
êtres vivants.
L'ARN contient un
phosphate, le pentose
ribose et les quatre
bases: adénine, uracile
(U), guanine et
cytosine.
L’ADN constitue le matériel génétique pour
la majorité des organismes (à part certains
virus dont l’ARN est le support de
l’information génétique).

L’ADN se dédouble par le mécanisme de


la réplication.
Les ARN sont des copies
complémentaires d’un des deux brins de
l’ADN et sont synthétisés lors de la
transcription.

L’ARN sert d’intermédiaire pour la


circulation de l’information génétique
de l’ADN aux protéines.

L’expression de l’ADN en polypeptides,


ou traduction, nécessite plusieurs types
d’ARN.
Toutes les cellules, à l’exception des
virus, contiennent trois types essentiels
d’ARN :
 les ARN ribosomiques (ARNr),
 les ARN de transfert (ARNt)
 et les ARN messagers (ARNm)qui
interviennent lors de la traduction.

Les ARN peuvent être classés en deux


groupes selon leurs fonctions : ARN
codant et ARN non codant.
 Les ARN codants sont traduits en
polypeptides par les ribosomes : les ARN
messagers (ARNm) qui sont des
intermédiaires porteurs de l’information
pour la synthèse protéique (2 à 3% des
ARN totaux).

 Les ARN non codants ne seront pas


traduits en polypeptides: ARN
intervenants dans la traduction tels que
ARN de transfert (ARNt) et ARN
ribosomiques ((ARNr) qui représente 80%
des ARN totaux).
 Les micro ARN (miARN ou miR) sont des
petits ARN non codant régulateurs, d’environ
22 nucléotides en moyenne, nettement moins
que la plupart des autres ARN. Ils sont des
ARN simple brin.
 Ils représentent une découverte majeure
dans le domaine de la régulation de
l'expression des gènes.
 Les micro-ARN participent à la régulation de
l'expression de protéines en inhibant la
traduction et/ou en induisant la dégradation
de leurs ARNm correspondants.
Des microRNA tells que :

microRNA 168a,
microRNA-156,
microRNA

provenant des feuilles de Moringa oleifera


ont été isolés et étaient capables de
moduler le métabolisme des lipides et
l’inflammation.
L’ARN est un polymère de ribonucléotides.
Sa structure primaire est voisine de celle
de l'ADN, mais il existe trois différences
essentielles:
 Le sucre est le ribose et non le
désoxyribose;
 L’uracile remplace la thymine ;
 L’ARN existe sous forme d'une seule
chaîne polynucléotidique (simple brin);
 L’ADN est long; l’ARN est plus court.
V - STRUCTURE DU MATERIEL
HEREDITAIRE
Structure des acides nucléiques
L'étude des acides nucléiques est indispensable pour
comprendre d'une part, la biosynthèse des protéines
(puisque les acides nucléiques détiennent l'information
génétique pour leur synthèse),
d'autre part, la régulation et la différenciation cellulaire
(car c'est dans l'ADN qu'est inscrit le phénomène
génétique de développement de tout individu),
aussi pour comprendre les mécanismes d'évolution
(puisque les mutations sont en quelque sorte le moteur
de l'évolution, ces mutations sont dues en effet à des
altérations précises et localisées de la séquence
d'ADN). 80
Les acides nucléiques : substance biologique à haut
poids moléculaire formée par la polymérisation, sous
forme de longues chaînes non ramifiées, de chaînons
simples que sont les nucléotides.

Les nucléotides : les résultats


de la combinaison d'une base
purique ou pyrimidique avec un
ose, qui va y être estérifié par
une molécule d'acide
phosphorique. Pentose

81
V.1. Molécules simples
a. Les Bases Azotées

Cinq bases majeures, partagées en deux séries,


entrent dans la composition des nucléotides et leurs
polymères.

Elles vont conférer aux composés biologiques dont


elles font partie, des propriétés capitales.

82
83
84
Il existe des bases pyrimidiques modifiées (chez les
phages etc…) ainsi que des analogues synthétiques
de ces bases (utilisés en thérapeutique anti-tumorale
- 5-FU par exemple).

85
86
b. Le Pentose

87
Liaison N-osidique
La liaison avec la base est de type N-osidique entre le
carbone 1' (carbone anomérique) du furanose en
conformation β et l'azote N1 des pyrimidines et N9
des purines.

88
c. L’acide phosphorique

89
90
Intérêt biologique des nucléosides
monophosphates

La phosphorylation sur le carbone C5' est la plus


courante. L'AMP (Adénosine monophosphate) est l'un
des composés que l'on trouve dans de nombreuses
réactions du métabolisme.

Les nucléosides 5'-phosphates sont les éléments de


bases de polymères tels que l'ADN et l'ARN que l'on
trouve dans tous les organismes vivants.

91
92
93
Intérêt biologique des nucléosides triphosphates

L'une des molécules les plus "universelles" est l'ATP:


ses deux liaisons anhydride d'acide sont une source
d'énergie utilisable :
- par des réactions de catalyse enzymatique
impossibles sans couplage
- pour le transport transmembranaire actif
- pour la contraction musculaire
- etc…

D'autres nucléosides 5' triphosphates jouent un rôle


identique à celui de l'ATP mais à un degré beaucoup
plus minoritaire.
94
Les nucléosides 5' triphosphates sont aussi des
donneurs de phosphates.

- Les nucléosides 5' triphosphates sont les précurseurs


de base dans la biosynthèse des acides nucléiques.
-l'adénosine 3'-phosphate 5'-diphosphate est une partie
de la molécule d'un coenzyme d'acétylation, le
coenzyme A.
-l'adénosine 5'-diphosphate fait partie de la structure de
deux coenzymes d'oxydo-réduction : le nicotinamide
adénine dinucléotide (NAD) et le flavine adénine
dinucléotide (FAD)

95
96
97
V.2. Acides Nucléiques
Les acides nucléiques sont des enchaînements de
nucléosides 5'-phosphates dont l'assemblage est
réalisé par une liaison phosphodiester. Les deux
types d'acides nucléiques sont :

- ADN (acide désoxyribonucléique) composé de :


- un ose qui est le 2'-désoxyribose
- la base est soit : adénine ou guanine (purine),
soit cytosine ou thymine (pyrimidine)
- ARN (acide ribonucléique) composé de :
- un ose qui est le ribose
- la base est soit : adénine ou guanine (purine),
soit cytosine ou uracile (pyrimidine) 98
Remarquons que l'ADN peut contenir des bases
méthylées et que l'ARN contient de nombreuses
différentes bases modifiées.
La différence entre les 2 oses a des conséquences
très importantes entre ces deux polymères : la
présence de l'hydroxyle en 2' du ribose interdit tout
appariement pour former des duplex de chaînes.

L’enchainement des nucléotides constitue la structure


primaire de l’acide nucléique.
Les nucléotides sont liés les uns aux autres par une
liaison phosphodiester.
Les acides nucléiques ont, pour la plupart, une
structure secondaire et une structure tertiaire qui leur
confère une fonction biologique. 99
Il existe plusieurs modes d’associations entre les
bases. Les plus fréquents, et les plus stables, sont les
paires A=T et GΞC de Watson et Crick.

100
101
102
103
- phénomène d'hystérésis : après dénaturation par
chauffage, les deux brins d'ADN sont libres.

Un refroidissement lent permet un réappariement des


deux brins d'ADN qui aboutit à la double hélice
originale. Un refroidissement rapide ne permet pas un
réappariement total des deux brins, seules certaines
régions complémentaires des deux brins reforment
des doubles hélices partielles.

L'absorption de la molécule aura une valeur


intermédiaire entre celle de la molécule native et de la
molécule dénaturée : phénomène d'hystérésis.
104
-température de fusion : la température de fusion ou
d’hybridation (Ta : annealing temperature) de
molécule d'ADN en double hélice est dépendante de
la composition du pourcentage de bases G + C.

Ta = Tm - 5°C

Pour calculer le Tm (température maximale


d’hybridation) d’un oligonucléotide inférieur à 30
nucléotides, on utilise la relation suivante :

Tm = 2 (A + T) + 4 (G + C)
105
La Ta est d'autant plus élevée que G et C sont élevés
: ceci peut s'expliquer par le fait que les appariements
de ces bases fait intervenir trois liaisons hydrogène
alors que les appariements A-T en font intervenir
seulement deux.

Une présence importante d'ions dans la solution


(force ionique élevée : NaCl 1M) perturbera les
liaisons hydrogène et provoquera une diminution de
la température de fusion.

106
Des propriétés physico-chimiques souvent
utilisées
La structure de la double hélice donne une nature
fibreuse à la molécule d'ADN dont les propriétés sont
exploitées dans de nombreuses expériences de
biologie moléculaire :

-les alcools, et en particulier l'éthanol, précipitent les


molécules d'ADN sous forme d'agglomérat en longues
fibres

- la densité des molécules d'ADN est telle qu'on peut


les séparer par ultracentrifugation dans des gradients
107
de densité (chlorure de césium)
-la charge de ces molécules à pH physiologique est
négative et directement proportionnelle à leur
longueur (nb de nucléotides). Cette propriété est
utilisée pour les séparer par électrophorèse.

- clonage et séquençage (structure primaire) de l'ADN


qui exploitent la complémentarité des bases

108
VI - LA REPLICATION DE L'ADN

Mécanismes génétiques fondamentaux


Comment le matériel génétique se transmet de
façon aussi exacte d’une génération à une
autre ?

A travers des informations

Pour question d’organisation, dans tout


organisme vivant, l’information est très
importante.
C’est l’information qui confère aux cellules la
capacité de maintenir un haut degré
d’organisation dans un univers désordonné.
110
La transcription de l’ARN
La synthèse des protéines,
la réparation de l’ADN,
la réplication de l’ADN
et la recombinaison génétique

sont les processus génétiques fondamentaux par


lesquels cette information est exprimée,
maintenue, répliquée et parfois améliorée. 111
Ainsi, l’information contenue dans une
séquence linéaire de nucléotides est employée
pour produire:

-soit une autre chaine linéaire de nucléotides


(ADN ou ARN)

-Soit une chaine linéaire d’acides aminés


(protéines)
112
1953 article in Nature

Watson and Crick

Francis Crick

James Watson - Francis Crick


113
Structure en double hélice de l'ADN

"Il n'a pas échappé à notre attention que l'appariement spécifique que
nous avons postulé suggère immédiatement un mécanisme possible114pour
la copie du matériel génétique." Watson & Crick
Le squelette d'ADN

115
Le squelette d'ADN
PO4

base
5 CH2
O
4 1
C
3 2
O
–O P O

O base
5 CH2
O
4 1

3 2
OH
116
2 Brins Anti-parallèles

Les nucléotides dans l'ADN


se lient à partir du
groupement phosphate en
5’ et le sucre en 3’.

117
Appariement des bases dans l'ADN

118
V.I.1 - Mécanismes de réplication de l’ADN
La réplication est une réaction rapide :

1000 nucl./sec/fourche de réplication chez


les bactéries;

et 50 nucl./sec chez les mammifères.

Chez ces derniers, la réplication


s’accompagne de la synthèse protéique des
histones qui s’assemblent pour former la
structure chromatinienne. Cette étape
supplémentaire ralentit la vitesse de
polymérisation. 119
Les hypothèses de modèles de réplication

120
La réplication de l’ADN est semi-conservative, c'est-
à-dire que l'original est conservé.

C'est un mécanisme très précis : il fait en moyenne


une erreur toutes les
109 paires de bases.

121
L’ADN se réplique
NB:
Il n’existe pas d’ADN polymérase qui puisse faire la
synthèse de 3’  5’,

toutes les ADN polymérases font la synthèse


de 5’  3’,
et aucune ne peut amorcer de synthèse ex novo, sans
amorce ADN ou ARN préexistantes.
3’ 5’
5’ 3’
3’ 5’

5’ 3’
3’ 5’122
Les enzymes qui interviennent sont :

1 - Protéine DnaA : qui se fixe à l’origine de


réplication et permet l’initiation de la
réplication en aidant à l’ouverture de l’ADN.
Elle est ATP dépendante.

2 - Deux hélicases ou Protéine DnaB :


(une sur chaque brin) elles séparent
progressivement les deux brins d’ADN par
rupture des liaisons hydrogènes. Elles sont
ATP dépendante.

3 - Protéine DnaC : convoie DnaB au bon


123
endroit.
4 - Une Gyrase : qui réduit les torsades
formées par la progression de la fourche.

5 - Une Déroulase ou protéine SSB : elle fixe


le simple brin ce qui permet la stabilisation
pour éviter que l’ADN ne se referme.

6 - Une Primase : c’est ARN polymérase ADN


dépendante qui synthétise des amorces d’une
10ène de nucléotides.

7 - L’ADN Polymérase de type III : élongation


de 5’  3’ et de la correction sur épreuve (2
sous unité une pour chaque brin).
124
8 - L’ADN pol I : qui élimine les amorces ARN
du brin retardé par son activité
exonucléasique 5’3’ et comble le trou par
son activité polymérase.

9 - L’ADN ligase : qui lie entre eux les


fragments d’Okasaki.

10 - Protéine Tus au site de terminaison met


fin à la réplication.

125
V.I.2 - RÉPLICATION CHEZ LES
PROCARYOTES
Au niveau du brin 5’3’ la synthèse est
continue, il s’agit du brin avancé ou
précoce.

Au niveau du brin 3’5’ la synthèse se fait


également de 5’ 3’ grâce au fragment
d’okasaki d’environ 1000 nucléotides, il
s’agit du brin retardé.

126
Modalités de la réplication chez les procaryotes
a - Propriétés des ADN polymérases

Il existe en fait plusieurs types d’ADN polymérases dans


les cellules, y compris chez les procaryotes
(polymérases I, II et III).

Elles présentent toutes des propriétés communes


importantes : elles catalysent la formation d’une liaison
phosphodiester entre 2 désoxyribonucléotides et
permettent donc l’élongation d’un
polydésoxyribonucléotide, ceci dans les conditions
suivantes :
127
5
1- présence d’une matrice sous forme
d’un ADN monocaténaire, chaque
nouveau nucléotide ajouté au brin en
cours d’élongation étant déterminé
selon le principe de l’appariement
complémentaire des bases.

2- la liaison ester se forme entre le


phosphate du nucléotide ajouté et la
fonction alcool 3’ du polynucléotide.
Cette propriété a une conséquence
importante : la croissance du brin en
néoformation ne peut se faire que dans 3
128
le sens 5’ 3’.
3 - présence d’une chaîne de plusieurs nucléotides
(ARN ou ADN), appelée amorce, déjà appariée avec
le brin matrice. C’est donc à partir de l’extrémité 3’
OH de cette amorce que commence la
polymérisation.

4 - les substrats de l’ADN polymérase sont les


désoxyribonucléosides triphosphates et non
monophosphates. Elle catalyse donc la réaction
suivante, libératrice d’énergie :

ADN + dXTP -> ADN-dXMP + P – P 129


b - Démarrage de la réplication
La réplication implique d’abord une séparation des
deux brins de la molécule d’ADN (dénaturation de
l’ADN), par rupture des liaisons hydrogène entre les
bases complémentaires.

Chez les procaryotes, ce processus est amorcé au


niveau d’un site unique constitué d’une séquence de
250 paires de bases appelée origine de réplication (ori).

130
La rupture des liaisons hydrogène et donc la
détorsion de la double hélice est catalysée par
l’hélicase et est consommatrice d’énergie sous forme
d’ATP, hydrolysé par des ATPases.

La renaturation de l’ADN en amont de l’hélicase est


contrecarrée par les protéines SSB. Chaque brin
peut alors servir de matrice pour la synthèse d’un
brin complémentaire, catalysée par l’ADN
polymérase III.

131
c - Progression de la réplication

1 - Toute synthèse d’un brin d’ADN sera précédée de


la synthèse d’une amorce ARN, catalysée par la
primase, qui est une ARN polymérase.

2 - Le mécanisme de synthèse sera différent pour les


deux brins.

Le brin dont la polymérisation peut se faire dans le


sens de progression de la fourche de réplication sera
l’objet d’une synthèse continue. On l’appelle le maître
brin ou brin avancé. 132
Par contre le brin dont la polymérisation (qui n’est
possible, rappelons-le, que dans le sens 5’3’) se
fait en sens inverse du sens de progression de la
fourche sera l’objet d’une synthèse discontinue, par
segments de 1000 à 2000 nucléotides :

les fragments d’Okazaki.


Sa synthèse se produit
avec un temps de retard
par rapport à celle du
maître brin, on l’appelle
brin suiveur ou brin
retardé 133
la synthèse de chaque fragment d’Okazaki s’arrête
lorsque l’ADN polymérase III rencontre l’extrémité 5’
de l’amorce ARN du fragment d’Okazaki précédent.

C’est alors qu’intervient l’ADN polymérase I qui


hydrolyse l’amorce (elle agit donc comme une
nucléase) puis catalyse la synthèse d’un
polydésoxyribonucléotide qui remplace l’amorce.

L’épissage des deux fragments d’Okasaki, pour


former un brin continu, est assuré par la ligase.

134
V.I.3 - LA RÉPLICATION CHEZ LES
EUCARYOTES.
Même principe que chez les procaryotes avec le brin
avancé et le brin retardé, mais avec quelques
différences :

L’ADN est beaucoup plus long,


La vitesse de réplication est de 50 nucléotides/sec;
Ceci compensé par de multiples origines de
réplication ;
L’ADN est intégré dans la chromatine associée aux
histones, au moment de la réplication il y a production
d’histones ; 135
Les ADN polymérases sont : ADN pol a qui participe
à l'élongation, ADN pol b qui fait les réparations et
ADN pol g qui est responsable de la réplication de
l’ADN mitochondriale ;

Duplication de la masse des histones, les protéines


néosynthétisées et parentales se répartissent de façon
aléatoire sur chaque brin ;

La télomère synthase empêche le brin retardé de se


raccourcir progressivement lors de la réplication.
Transcriptase inverse

136
Modalités de la réplication chez les eucaryotes

Étant donné le caractère fondamental de la


réplication de l’ADN, les grandes lignes du
mécanisme décrit chez les procaryotes sont valables
pour les eucaryotes.

Chez les eucaryotes, il existe plusieurs ADN


polymérases nucléaires et des ADN polymérases
dans des organites comme les mitochondries et les
chloroplastes

137
Mais les différences essentielles avec la réplication chez
les procaryotes tiennent surtout à deux particularités de
l’organisation du génome des eucaryotes :

la longueur des molécules d’ADN : de l’ordre, en moyenne,


de 50 à 250 x 106 pb au lieu de 2 x 106 pb chez E. coli,
par exemple.

l’enroulement de l’ADN en nucléosomes, ralentit la


réplication dont la vitesse est de 50 à 150 nucléotides par
seconde, au lieu de 500 à 1600 chez les procaryotes.

De plus les fragments d’Okazaki sont plus courts chez les


eucaryotes (environ 200 nucléotides).

138
Par conséquent, s’il n’existait qu’une seule origine de
réplication par chromosome, comme chez les
procaryotes, il faudrait 800 heures pour répliquer une
molécule d’ADN.

La durée de réplication n’est en fait généralement que


d’une heure ou deux. Chaque molécule d’ADN comporte
plusieurs dizaines d’origines de réplication et donc autant
d’ « unités de réplication » : les réplicons.

139
Schéma de la fourche de réplication.
[1], l’hélicase sépare les deux brins du DNA.
[2], les protéines de liaison empêchent les deux brins de se
recoller.
[3], les polymérases synthétisent les nouveaux bras de 5’ en 3’.
[4], le brin direct est retranscrit directement.
[5], le brin retardé est synthétisé sous forme d’éléments
d’Okazaki, qui sont reliés entre eux grâce à une ligase. 140
141
Mécanisme de la réplication

DNA
Polymerase III

142
L’énergie de la réplication

D’où vient l’énergie de la réplication ?

energy

ATP
TTP
GTP TMP
GMP
AMP
ADP
143
modified nucleotide
Replication 5 3
energy
DNA
Polymerase III

3 5
144
5 3 3
5

no energy


to bond

145
3 5 3’ 5
5 3 5 3

ligase

energy
146
3 5 3 5
Okazaki

5

3 5
3
5
3 5 5
 3

Lagging strand
ligase
growing 3
replication fork
5
Leading strand


3 5

3
DNA polymerase III

147
Synthèse de l’amorce, ARN primer

5

3 5 3
5
3
3 5

growing 3 primase
replication fork DNA polymerase III
5

RNA 5

3

148
Remplacement de l’ARN primer par l’ADN

DNA polymerase I
5

3

3
5 ligase
growing 3
replication fork
5

RNA 5

3

149
Chapitre II :

LE GENE ET SON
FONCTIONNEMENT
Le gène est l'unité fonctionnelle de
l'information génétique. Un gène est une
série de nucléotides qui constitue une unité
d'information héréditaire (région d'ADN qui
est transcrite).

Il est constitué d'un ensemble de


nucléotides qui contient toutes les
informations nécessaires pour transcrire
un ARNm.
La plupart des gènes codent pour des
protéines qui jouent un rôle particulier dans
notre organisme.
En d’autres
termes, un
gène est un
fragment
d'ADN qui
comprend la
séquence
codant pour
une protéine.
Un gène peut exister sous différentes versions
appelées les allèles.

Allèle = Version possible d'un gène.


Puisqu'une personne possède 2 fois le même
gène (1 gène sur chaque chromosome d'une
même paire), elle possèdera donc deux allèles
pour le même gène.
Les combinaisons de deux allèles identiques ou
différents donnent le génotype de l’individu.

Par exemple, pour déterminer le groupe sanguin,


il existe 3 versions du gène : l’allèle A, B et O ;
ce qui donne AA, AB, AO, BB, BO ou OO. A et B
sont dominants sur O ; A et B sont co-dominants
et O est récessif.
Le gène eucaryote est composé de la
succession de séquences codantes (Exons) et
non codantes (Introns). Le gène commence et
se termine toujours par un exon.
La partie codante, premier Exon, commence
par le génon ATG sur le brin sens et la partie
codante du dernier Exon se termine par l’un des
trois génons TAA, TAG, TGA.

Un génon est une séquence de trois base-


azotée (triplets) qui se suivent dans la molécule
d'ADN et qui sont complémentaires aux codons
de l'ARNm.
Gènes procaryotes:
83% des gènes de E. Coli commencent
par AUG; les 17% restant avec UUG et
GUG
Les mécanismes de la transcription

159
160
161
162
163
1 - Initiation de la transcription
Brins d'ADN
Sens
5'-TGGAATTGTGAGCGGATAACAATTTCACACAGGAAACAGCTATGACCATG-3'
3'-ACCTTAACACTCGCCTATTGTTAAAGTGTGTCCTTTGTCGATACTGGTAC-5'
Matrice
5' pAUUGUGAGCGGAUAACAAUUUCACACAGGAAACAGCUAUGACCAUG-3'

Transcrit d'ARN

164
L’initiation de la transcription chez les procaryotes
La transcription a lieu dans le cytoplasme bactérien

L'ARN polymérase bactérienne est constituée de 5 sous


unités : 2 α, β, β' et σ.

165
La sous unité σ reconnaît une séquence consensus dans le
promoteur du gène, classiquement, la "Pribnow-Box"
[TATAAT], se fixe sur l'ADN et recrute les autres parties du
complexe enzymatique. Une fois l'ARN polymérase mise en
place, la sous unité σ se détache du complexe et β' assure la
liaison à l'ADN : c'est le complexe fermé.

166
167
L’initiation de la transcription chez les eucaryotes

De nombreuses différences existent par rapport à la


transcription chez les procaryotes. La transcription se
déroule dans le noyau cellulaire.

La chromatine doit au préalable avoir été décompactée


(euchromatine) pour permettre à la machinerie protéique
d'accéder à l'ADN.

Contrairement aux procaryotes, l'ARN produit par la


transcription n'est pas directement utilisable par les
ribosomes et devra subir plusieurs étapes de maturation
post-transcriptionnelle. 168
Enfin il existe 3 types d'ARN polymérase différentes au lieu
de l'unique pour les procaryotes.

Mais seules, ces ARN polymérases ne peuvent rien faire et


elles doivent être accompagnées de facteurs de
transcription généraux (protéines). Ces facteurs se
nomment TFI, TFII, TFIII… ce qui constitue un complexe
protéique constitué de 8 à 14 sous unités.

169
170
Comme précédemment on retrouve les 3 phases distinctes
dans le processus de transcription: initiation, élongation et
terminaison.

L'équivalent chez les eucaryotes de la « boîte de Pribnow »


est la « boîte TATA » située à environ 30 paires de bases
avant l'origine de transcription, celle-ci joue un rôle
prépondérant puisqu'elle va fixer l'ARN polymérase II.

Deux autres « boîtes » font aussi partie des séquences


consensus parmi elles : la boîte CAAT (située à environ 70
paires de bases en amont du site d'initiation de la
transcription) qui est un site modulateur de la transcription
et la boîte GC.
171
Enfin on trouve une région dite « Enhancer » qui peut
stimuler la transcription à plusieurs centaines de paires de
bases du lieu de la transcription.

L'initiation par l'ARN polymérase commence par la protéine


TFII D qui est elle-même constituée de la protéine de liaison
TBP (TATA box binding protein) qui va se fixer sur la boîte
TATA ce qui va constituer le cœur du complexe d'initiation.

Ensuite les différents facteurs généraux de transcription viennent


s'assembler sur ce « noyau ».

172
173
174
Représentation des principales composantes de la
machinerie basale de transcription.

175
176
177
178
2 - Élongation de la transcription

179
L'élongation peut alors commencer ; l'élément central de
l'élongation est la phosphorylation du domaine CTD
(Carboxy Terminal Domain), domaine spécifique de la sous
unité de 220 kDa de l'ARN polymérase II.

Celle-ci est riche en sérine et en thréonine qui sont deux


acides aminés pouvant être phoshorylés sur leur
groupement hydroxyle.

La phosphorylation par TFII H (du domaine CTD) qui est une


protéine Kinase en présence d'ATP va déplacer l'ARN
polymérase jusqu'au lieu d'origine de la transcription.

L'addition séquentielle des ribonucléotides peut alors


180
démarrer.
181
182
183
3 – Terminaison de la transcription

184
185
La terminaison est assurée par des signaux spécifiques dont
le signal de polyadénylation AAUAAA.

La polymérase continue sa transcription un peu après ce


motif puis est libérée sous l'action de divers facteurs.

La transcription proprement dite est terminée mais l'ARN


obtenu n'est pas fonctionnel pour autant et doit subir 3
étapes de maturation.

L'ARN est clivé au niveau du signal de polyadénylation et


une polymérase spécifique (la polyA Polymérase ou PAP)
ajoute de nombreux résidus Adénine (50 chez les levures,
200 chez les eucaryotes supérieurs) : c'est la queue polyA,
essentielle à la stabilité de l'ARN. 186
À l'autre extrémité 5', l'addition d'une coiffe
méthylguanosine est nécessaire pour la reconnaissance
par les ribosomes lors de l'étape de traduction.

La coiffe se caractérise par l'ajout d'un nucléotide


à guanine à l'extrémité 5' du brin d'ARN.

Par la suite, le cycle imidazole de la guanine


terminale est méthylé sur son azote 7.

Par ailleurs, le ribose du premier nucléotide de


l'ARN natif est méthylé sur l'oxygène porté par le
carbone 2'. Ce peut également être le cas du
nucléotide suivant. 187
4 - L'excision-épissage
Chez les eucaryotes, les archéobactéries et les
cyanobactéries, les gènes sont morcelés : constitués d'une
alternance d'exons (parties codantes du gène) et d'introns
(parties non codantes, bornées par des séquences de bases
spécifiques : 5'GU et 3'AG), ils sont d'abord intégralement
recopiés dans l'ARNpm,

puis subissent une opération d'excision des introns (ainsi que


celle parfois de petits morceaux d'exons) suivi d'un épissage
(splicing), c'est à dire la réunion bout à bout des exons
restants qui constituent l'ARNm.

188
Excision de l'intron par formation d'un lasso

189
L'ARN des eucaryotes est d'abord produit sous forme de
pré-ARNm qui contient toute la séquence du gène (introns
+ exons).

Il subit ensuite une opération d'épissage : un complexe


nucléoprotéique (le spliceosome) reconnaît les introns et
les élimine (l'épissage permet en outre d'obtenir
différentes protéines à partir d'un même gène en
sélectionnant quels exons seront conservés : c'est
l'épissage alternatif).

190
5 – Exemple de régulation de la
transcription

191
Régulation de la transcription
Les bactéries s'adaptent à leur environnement.
C'est-à-dire qu'il existe une régulation de la production
d'enzymes en fonction des besoins de la cellule.
Des enzymes essentiels à tout moment de la vie de la
cellule sont constamment synthétisés à des taux à peu près
constants.
Il s'agit d'enzymes produits de gènes constitutifs.
D'autres enzymes sont requis uniquement à des moments
particuliers de la vie de la cellule. Ils sont alors synthétisés à
des taux qui varient selon les besoins de la cellule.
Il s'agit d'enzymes produits de gènes inductibles. 192
L'opéron lactose
La bactérie Ecoli, doit synthétiser
deux protéines pour métaboliser
le lactose en galactose et glucose:
la β-galactosidase, la lactose
permease.

En absence de lactose, ces enzymes sont inutiles et par conséquent ils


ne sont pas synthétisés par la bactérie.
En présence de lactose, ces enzymes sont nécessaires et par
conséquent ils doivent être synthétisés.
Le lactose est un inducteur de la transcription de la β-
galactosidase et de la lactose perméase 193
Carte génétique de l'opéron lactose chez Ecoli

Trans-
gène régulateur régions de contrôle β-galactosidase perméase acétylase

répresseur promoteur opérateur


opéron lactose

194
Mécanisme de l'induction pour l'opéron lactose

Sans Lactose

Trans-
gène régulateur régions de contrôle β-galactosidase perméase
acétylase

La fixation du répresseur sur la


séquence opérateur bloque la
transcription de l'opéron Lac 195
Mécanisme de l'induction chez l'opéron lactose

En présence de Lactose

Trans-
gène régulateur régions de contrôle β-galactosidase perméase
acétylase

Le répresseur Change de conformation et


ne peut plus se lier à l’Opéron

Inducteur (Lactose)

La fixation du répresseur sur la séquence opérateur est impossible.


196
La RNA polymérase peut transcrire l'opéron Lactose.
197
La Traduction
La synthèse des protéines est l'acte par lequel une
cellule assemble une chaîne protéique en combinant
des acides aminés isolés présents dans son
cytoplasme, guidé par l'information contenue dans
l'ADN.

Elle se déroule en deux étapes au moins : la


transcription de l'ADN en ARN messager et la
traduction de l'ARN messager en une protéine.

198
Pré-requis
- Une protéine est un ensemble de chaînes
polypeptidiques, ces chaînes sont formées d’un
nombre précis d’acide aminés (AA).

- Un être humain fabrique ≈ 100.000 sortes différentes


de protéines.

- Près de 50% du poids sec d’un être vivant est fait de


protéines.

- La synthèse protéique nécessite 2 grandes étapes : la


transcription et la traduction.
199
200
201
Synthèse des protéines

Les protéines sont synthétisées à partir d'acides


aminés selon l'information inscrite dans l'ADN d'une
cellule et selon les conditions de vie de la cellule.

202
Types d’ARN
• Une cellule contient plusieurs types d’ARN :

–ARN ribosomique (ARNr)

–ARN de transfert (ARNt)

–ARN messager (ARNm)


203
ARN ribosomique (ARNr)
• C’est la classe d’ARN trouvée dans les
ribosomes. Ce sont en fait les ARNr qui
composent principalement les ribosomes.

• Durant la synthèse de polypeptides, les


molécules d’ARNr fournissent le site actif sur le
ribosome, où le polypeptide est assemblé.

• (Un ribosome est constitué de plusieurs


douzaines de protéines et d’ARNr.)

204
ARN de transfert (ARNt)
 Cette deuxième classe d’ARN est beaucoup plus
petite.

 Les cellules humaines contiennent plus de 40


différents types de molécules d’ARNt, qui flottent
librement dans le cytoplasme.

 Durant la synthèse des polypeptides, les molécules


d’ARNt transportent les acides aminés au ribosome
pour les utiliser lors de la fabrication de polypeptide,
ainsi que positionner chaque acide aminé à la bonne
place sur la chaîne de polypeptide en élongation.

205
206
ARN messager (ARNm)
• Chaque ARNm est un long brin simple
d’ARN qui passe du noyau jusqu’au
cytoplasme.

• Durant la synthèse de polypeptide, les


molécules d’ARNm apportent l’information
des chromosomes jusqu’aux ribosomes
pour diriger l’assemblage d’acides aminés
en polypeptides.
207
208
Traduction ARN jusqu’au
polypeptide

• La traduction est le décodage du message


de l’ARNm en une chaîne de polypeptides.
La traduction a lieu sur les ribosomes
libres dans le cytoplasme, ou attachés sur
le réticulum endoplasmique. (Ici, aa =
acide aminé)

209
LE RIBOSOME
Déchiffre les codons de l’ARNm et participe à la formation de la
protéine

noyau

Ribosome ARNm

cytoplasme

210
 Les étapes de la traduction :
1. Un ARNm se déplace dans un ribosome, et
le ARNt pour aa1 avec le bon anticodon se
lie temporairement au premier codon ARNm.
Liaison peptidique

aa1 aa2

ARNt ARNt
Anticodon …
ACG UAC

Codon
Ribosome
2. L’ARNt pour aa2 avec le bon anticodon se lie
temporairement au deuxième codon d’ARNm.
211
3. Le lien attachant aa1 au premier ARNt se brise,
et une liaison peptidique est formée entre aa1 et
aa2.

4. L’ARNm et l’ARNt se déplacent à la droite d’un codon


(on peut dire que le ribosome se déplace vers la
gauche d’un codon). Le premier ARNt sort du
ribosome pour ramasser un autre aa. Les ARNt sont
continuellement recyclés. Le troisième ARNt pour aa3
avec le bon anticodon qui se lie temporairement au
troisième codon.

5. Le lien entre aa2 et le deuxième ARNt se brise et une


liaison peptidique se forme entre aa2 et aa3.
212
6. L’ARNm et l’ARNt se déplacent à la droite
d’un codon, comme dans l’étape 4. Ce
processus continue jusqu’à ce qu’un
codon d’arrêt est atteint.

7. Le lien entre l’aa final et son ARNt se brise.


L’ARNt final sort du ribosome pour ramasser
un autre aa. L’ARNm est libre à se déplacer et à
se faire lire de nouveau, ou se briser en ses
composantes de nucléotides. Le ribosome
peut maintenant lire un autre ARNm.

213
 *** Un ARNm peut
passer à travers une
série de ribosomes, un
après un autre, au
même temps, chacune
avec le même
polypeptide grandissant
du ribosome, à mesure
que l’ARNm soit lu et se
déplace à travers le
ribosome.

214
215
TABLE DU CODE GÉNÉTIQUE
Deuxième base
U C A G
UUU Phe UCU UAU Tyr UGU Cys U
UUC UCC UAC UGC C
U Ser Stop
UUA UCA UAA Stop UGA A
Leu Stop Trp
UUG UCG UAG UGG G
CUU CCU CAU CGU U

Troisième base
His
Première base

CUC CCC CAC CGC C


C Leu Pro Arg
CUA CCA CAA CGA A
Gln
CUG CCG CAG CGG G
AUU ACU AAU AGU U
Ile Asn Ser
A AUC ACC Thr AAC AGC C
AUA ACA AAA Lys AGA Arg A
AUG Met * ACG AAG AGG G
GUU GCU GAU GGU U
GUC GCC GAC Asp GGC C
G Val Ala Gly
GUA GCA GAA GGA A
Glu
GUG GCG GAG GGG G
* Codon de départ
216
Chapitre III :

MODIFICATION DU MATERIEL
GENETIQUE
Historique : Les débuts de la génétique
moléculaire

Les débuts de la génétique moléculaire


remontent aux expériences de FRED
GRIFFITH en 1928, où il infectait des souris
avec différentes souches d'une bactérie
pathogène, Streptococcus pneumonia .
Cette bactérie est létale pour l'homme
comme pour la souris et Griffith espérait
qu'en étudiant ses effets sur la souris, il
pourrait mieux comprendre ses effets sur
l'humain.
On savait déjà qu'une mutation de la
bactérie engendrant la perte de sa capsule
lui faisait PERDRE SA VIRULENCE.
Donc, si l'on injectait à un premier groupe
de souris la bactérie capable de produire sa
capsule et à un deuxième groupe celle qui
en était incapable, seules les souris du
premier groupe mourraient.
Cependant, si les bactéries encapsulées
étaient tout d'abord tuées à la chaleur avant
d'être injectées, les souris survivaient.
Faisant l'hypothèse que malgré tout la
capsule était cruciale pour la pathogénicité
de la bactérie, Griffith tenta d'injecter un
mélange de bactéries encapsulées mortes
avec des bactéries non-encapsulées
vivantes.
Ce mélange tua les souris, ce qui était
surprenant puisque l'injection des capsules
seules n'avait aucun effet. De plus, lorsque
Griffith isola les bactéries de ces souris
mortes il observa qu'elles s'étaient
transformées en bactéries encapsulées!
Trois autres scientifiques (O.T. Avery, C.M.
McLeod et M. McCarty) ont entrepris de
comprendre le mécanisme de ce principe
de transformation.
Ils vérifièrent que ce n'était pas le matériel
capsulaire qui avait tué les souris, mais
bien les bactéries vivantes qui avaient
retrouvées la capacité de produire une
capsule.
De plus, leurs études démontrèrent que la
nature génétique des bactéries
encapsulées retrouvées sur les souris
mortes était modifiée; ou encore que les
cellules encapsulées mortes originales
étaient ressuscitées.
Des années plus tard, il a été établi que
seul l'ADN pouvait être le site du principe
de transformation.
Trois classes de mutations

 Mutation génomique: malségrégation


chromosomique (par exemple, aneuploïdie)
 Mutation chromosomique : réarrangement
chromosomique (par exemple, translocation)
 Mutation génique : mutation d’une paire de
bases (exemple: mutation ponctuelle)
III-1 - LES MUTATIONS GENIQUES
Génétique L2 ORB T226
Mutation: au niveau de l’ADN
Mutation: processus par lequel des gènes passent d’une forme allélique à une autre.

Altération d’une base.


Etape facilitée par les agents mutagènes: Génération 2
- rayons UV *
- rayons X ACGTC
- rayons beta et gamma TGTAG
Génération 1
- acide nitreux
*
Altération d’une base
- nitrosoguanidine ACGTC ACATC
TGTAG TGTAG
réplication
* ACGTC
ACGTC ACGTC ACGTC
TGCAG TGCAG
TGCAG TGCAG
réplication
ACGTC
Deux types de mutations ponctuelles: TGCAG

Transition: changement d’une purine par une autre ou d’une pyrimidine par une autre
Transversion: changement d’une purine par une pyrimidine ou inversement.
Mutation: au niveau protéique
Génétique L2 ORB T227

Dans une mutation ponctuelle, le changement de base induit un changement de codon.

Promoteur Stop

Transversion G vers C

ATG CCG TGT TCG TAT ATG CCG TCT TCG TAT
Cys Ser

Les mutations ponctuelles peuvent être:

- faux-sens:
changement de codon et d’acide aminé TGT(Cys) TCT(Ser)

- non-sens:
changement de codon vers un codon stop TAC(Tyr)TAA(Stop)

- silencieuse:
changement de codon sans changement
d’acide aminé CCT(Pro) CCC(Pro)
Les degrés des mutations cellulaires au cours de la prolifération des cellules
Les mécanismes des mutations

L’ADN du génome humain, comme celui des


autres génomes, n’est pas un élément
statique. Il est sujet à différentes sortes de
modifications transmissibles : les mutations.

Les phénomènes chromosomiques de grande


taille comportent la perte ou le gain de
chromosomes et la cassure ou la jonction de
chromatides.

Nous avons plusieurs types de mutations.


A – Les mutations simples.

Les mutations de notre ADN peuvent être


induites par exposition à différents types de
mutagènes présents dans notre environnement
extérieur ou à des mutagènes produits par
notre organisme au niveau intracellulaire.

La principale source est représentée par les


mutations endogènes, les erreurs spontanées de
la réplication et de la réparation de l’ADN.
1 - Fréquences de mutations

Au cours de vie humaine moyenne, nous avons:


•1017 divisions cellulaires: 2.1014 de divisions
sont nécessaires pour créer 1014 cellules chez
l’adulte; plus des mitoses supplémentaires
pour le renouvellement des cellules.
•Chaque division cellulaire nécessite une
incorporation de 6.109 nucléotides.
•Au cours d’une vie moyenne nous avons une
incorporation de 6.1026 nucléotides.
•Au cours de la réplication nous avons des erreurs de
10-9 à 10-11 par nucléotide incorporé.
•Un gène moyen contient 1,5 kb codant.
•Les mutations de l’ADN codant surviennent
spontanément en moyenne 1,5.10-6 à 1,5.10-8 fois par
gène et par division cellulaire.
•Ainsi, au cours des 1016 mitoses survenant en
moyenne au cours d’une vie humaine, chaque gène
subit 108 à 1010 mutations (mais pour chaque gène,
seule une infirme minorité de cellules portent la
mutation).
Bien souvent, une mutation est sans
conséquence dans une cellule.
2 - Nous avons deux types de substitutions de
nucléotides:
•Les transitions:
substitution d’une
pyrimidine (C ou T) par A C
une pyrimidine; ou
d’une purine (A ou G)
par une purine.
•Les transversions:
substitution d’une G T
pyrimidine par une Nous avons 2 fois plus de
purine ou l’inverse. transversions que de transitions
3 – Fréquence de mutation de l’ADN codant et
non codant.

Tous les deux types d’ADN ont les mêmes


fréquences de mutations.

•Les mutations silencieuses (synonymes) ne


modifient pas la séquence du produit du
gène. Elles sont des mutations neutres.
•Les mutations non synonymes entraînent
une altération de la séquence du polypeptide
ou de l’ARN fonctionnel
B – Mécanisme de génération des
séquences répétitives d’ADN
Outre les fréquentes mutations simples, plusieurs classes
de mutations comportent des échanges de séquences
entre des séquences alléliques ou non alléliques,
impliquant des séquences répétées.
L’ADN répété en tandem est sujet au polymorphisme
délétion-insertion par lequel différents allèles varient par
le nombre de copies intégrales de répétition en tandem.

Nous avons les polymorphismes de nombre variable


de répétitions en tandem (VNTR):Variable Number
Tandem Repeat, des mini et (SSTR) micro satellites.
1 – Les mésappariements par glissement de
brin peuvent entraîner un polymorphisme
VNTR au niveau de courtes répétions en
tandem.
2 – Les grandes unités d’ADN répété en tandem sont
sujettes aux insertions/délétions par crossing-over
inégal ou par échanges inégaux de chromatides soeurs
IV-2- LES ABERRATIONS
CHROMOSOMIQUES
Les chromosomes ne sont visibles qu’avec une
coloration spécifique pendant la métaphase du cycle
cellulaire.
On appelle anomalie chromosomique tout
remaniement du nombre ou de la structure des
chromosomes.

Ces remaniements peuvent s'observer de manière


constitutionnelle (ils sont alors présents dès la
naissance) soit de manière acquise au cours de
processus malins (ils ne sont observés alors qu'au
niveau des cellules tumorales). Ils résultent d'un
accident survenant soit au cours de la méiose, soit
au cours d'une mitose. Ils peuvent impliquer un ou
plusieurs chromosomes.
Réarrangements touchant un seul chromosome

Inversion péricentrique : deux cassures sur le


chromosome, une de chaque côté du centromère.
Recollement après inversion du fragment
centromérique. Conséquence : modification de
l'indice centromérique du chromosome le plus
souvent.

Inversion paracentrique : deux cassures sur le même


bras chromosomique et recollement après inversion
du fragment. Pas de modification de l'indice
centromérique, cette anomalie ne peut être détectée
que par la modification des bandes chromosomiques.
Duplication :

présence en double exemplaire d'une région


chromosomique. Cette anomalie est toujours
déséquilibrée. La duplication est dite directe si le
fragment dupliqué conserve la même orientation que
le fragment d'origine, et inversée si le fragment
dupliqué a une orientation inverse.
trisomie 21 : 47,XY,+21 c'est-à-dire 47 chromosomes
par cellule, dont un chromosome X et un chromosome
Y, + un chromosome 21 surnuméraire :

Pr Jérôme Le Jeune tenant


un enfant Down
translocation : 46,XX,t(1;18) c'est-à-dire 46
chromosomes par cellule, dont deux chromosomes X
et une translocation entre un chromosome 1 et un
chromosome 18.
Conséquences des
aberrations
chromosomiques
Klinefelter's
Syndrome
47, XXY
Génotype Fréquence Phénotype

Femme 47,XXX 1/1000 ♀ Grande taille

Homme 47, XXY 1/600 ♂ Assez normal

Homme 48, XXYY 1/50.000 ♂ Retard mental léger

Homme 47, XYY ♂ Grande taille


agressif
Femme XY
Les mutations affectant l’ADN génomique peuvent
entraîner la perte ou le gain de chromosomes
complets ou de segments sub-chromosomiques.

De plus, des réarrangements de grande taille sans


perte ou gain nets de matériel génétique sont souvent
observés (par exemple : inversion paracentrique,
inversion péricentrique, etc…).

Si l’effet de la mutation est suffisamment important


pour être visible au microscope optique, cette mutation
sera qualifiée d’anomalie chromosomique ou
d’aberration chromosomique. 249
Les anomalies chromosomiques peuvent être
présentes dans les cellules de tout l’organisme
(anomalies constitutionnelles) ou seulement
dans un sous-type de cellules ou de tissus
(anomalies somatiques ou acquises).

Les anomalies constitutionnelles peuvent être


présentes très tôt au cours du développement
et résultent de la transmission d’un
spermatozoïde ou d’un ovule anormal, d’une
fécondation anormale ou d’un évènement
anormal chez l’embryon précoce.
250
La constitution chromosomique normale des
mammifères est décrite par le caryotype qui montre
le nombre total de chromosomes et la constitution
des chromosomes sexuels (par exemple, les
hommes et les femmes sont respectivement 46,XX et
46,XY).

Lorsqu’il existe une anomalie chromosomique, le


caryotype décrit également le type de l’anomalie et
les bandes ou les sous-bandes chromosomiques
atteintes.

251
Les anomalies chromosomiques constitution-
nelles ou somatiques appartiennent en règle à
l’un des deux types d’anomalie chromosomi-
ques que sont : anomalie de nombre et
anomalie de structure.

Les anomalie de nombre des chromosomes ne


comportent pas de cassure chromosomique.
On distingue trois catégories d’anomalie du
nombre des chromosomes : la polyploïdie,
l’aneuploïdie et la mixoploïdie.
252
Anomalie de nombre
des chromosomes
Modification du nombre
normal des chromosomes

Polyploïdie Aneuploïdie
Copies supplémentaires Perte ou gain de certains
de tous les chromosomes; chromosomes seulement;
par exemple, triploïdie (3n) par exemple, trisomie 21
ou tétraploïdie (4n) ou monosomie X

Mixoploïdie
Deux ou plusieurs lignées
cellulaires diffèrent par le
nombre de chromosomes
(exemple : diploïdie/triploïdie;
normal/trisomie 21)
253
Mixoploïdie

Mosaïque Chimère
Les différentes lignées Les différentes lignées
cellulaires dérivent d’un seul cellulaires dérivent de
zygote différents zygotes

Mosaïque polyploïde Mosaïque aneuploïde


Par exemple, Par exemple,
Diploïdie/triploïdie normal/trisomie 21

254
Polyploïdie

La polyploïdie la plus fréquente est la triploïdie,


conséquence de la fécondation d’un œuf par deux
spermatozoïdes (dispermie) ou d’une fécondation
impliquant un gamète diploïde anormal.

La tétraploïdie est habituellement liée à l’absence


de première division zygotique complète.

L’ADN s’est répliqué pour multiplier sa quantité par


quatre dans le spermatozoïde ou dans l’ovule
haploïde, mais les divisions cellulaires suivantes
ne se sont pas effectuées normalement.
255
Bien que la polyploïdie constitutionnelle soit rare, il
faut noter que tous les individus possèdent
certaines cellules naturellement polyploïdes.

Ainsi, les hépatocytes en régénération et d’autres


tissus sont naturellement tétraploïdes car l’ADN se
reduplique avant la mitose.

Aneuploïdie
L’aneuploïdie résulte souvent de copies
supplémentaires d’un chromosome spécifique en
plus des deux homologues normaux dans les
cellules diploïdes (par exemple, trisomie) ou de la
perte de l’un des homologues (monosomie). 256
Les cellules cancéreuses, en particulier, présentent
souvent une extrême aneuploïdie avec de multiples
anomalies chromosomiques.

Les cellules aneuploïdes résultent :

i. d’une non-disjonction.

Cela correspond à l’incapacité des chromosomes


appariés de se séparer (disjonction) lors de la
première division de la méiose ou à l’incapacité des
chromatides sœurs de se disjoindre, soit au
moment de la seconde division de la méiose, soit
lors de la mitose.
257
Les deux chromosomes ou chromatides joints
migrent vers l’un des pôles et seront inclus dans
une cellule fille, l’autre cellule fille ne possédant
pas ce matériel génétique;

ii. d’un décalage de l’anaphase.

Il décrit l’échec de l’incorporation d’un


chromosome dans le noyau de l’une des cellules
filles après division cellulaire. Il résulte du
déplacement retardé (décalage) du chromosome
au cours de l’anaphase et de la perte
chromosomique qui en résulte.
258
Mixoploïdie

La mixoploïdie peut résulter d’un mosaïcisme (un


individu est une mosaïque génétique s’il possède
deux ou plusieurs lignées cellulaires génétiquement
différentes, toutes dérivées d’un zygote unique) ,

ou plus rarement d’un chimérisme (une chimère


possède deux lignées cellulaires différentes ou
davantage provenant de différents zygotes).
Les chimères sont le résultat de l’agrégation de deux
zygotes dans un seul embryon.

259
Nomenclature des anomalies
chromosomiques

 Anomalie de nombre  Anomalie de structure

 Triploïdie  Délétion
 Trisomie  Inversion
 Monosomie  Duplication
 Mosaïcisme  Insertion
 Anneau
 Marqueur
 Translocation

260
A- La Trisomie 21

261
La Trisomie 21 est une anomalie chromosomique
définie par la présence en trois copies au
lieu de deux de tout ou partie du chromosome 21,
dans l'immense majorité des cas accidentelle.

Formule du Caryotype : 47,XY,+21 ou 47,XX,+21.

C'est-à-dire 47 chromosomes par cellule, dont un


chromosome X et un chromosome Y, + un
chromosome 21 surnuméraire.

262
263
La trisomie 21 (T21) augmente la probabilité de
certaines malformations ou complications médicales
dont aucune n'est pathognomonique. Ceci justifie un
suivi médical systématique orienté.

Le seul facteur de risque reconnu est l'augmentation


de l'âge maternel.

La fréquence de la trisomie 21 est classiquement de


1/800 naissances.
Le nombre de naissances de bébé porteur de trisomie
diminue dans les pays où le dépistage et le diagnostic
prénatal ont été mis en Place.
En France , la fréquence est entre 1/1500 et 1/2000
naissances. 264
Le risque de trisomie 21 est le même dans toutes les
populations, sans différence ethnique, mais, selon la
population, l'accès au prénatal est variable.

Selon l'âge maternel la fréquence de la Trisomie


21 est d’environ 1/1000 naissances à 30 ans, il
est de 1/100 à 40 ans.

En pratique, la fréquence de la trisomie 21 à la


naissance, même si elle a diminué, reste
relativement élevée et reste la première cause
reconnaissable de déficience intellectuelle et
l'anomalie chromosomique source de difficultés la
plus fréquente en période post-natale. 265
On estime qu'il nait 1 à 2 bébés trisomiques 21
chaque jour en France. Ce taux dépend aussi du
choix qu’à le couple de réaliser ou non le dépistage
prénatal, et de recourir ou non à l'interruption
médicale de grossesse (IMG).

En France, lorsqu'une T21 est diagnostiquée in


utero ou suspectée, la grande majorité des couples
vont jusqu'à l'IMG (environ 90-97%). Dans d'autres
pays, anglo-saxons ou nordiques en particulier, une
plus grande proportion de couples décide de
poursuivre la grossesse (60 – 80 % d'IMG).

Dans le contexte africain, particulièrement en


Afrique sub-saharienne, la réalité est tout autre. 266
Dépistage prénatal de la trisomie 21

La France est le pays où le dépistage prénatal de


la T21 est le plus organisé car devant être proposé
à toutes les femmes enceintes et pris en charge
par l'assurance maladie.

De nos jours, le dépistage prénatal de la T21 a


recours aux marqueurs sériques du 1er trimestre
préférentiellement ou du 2ème trimestre, associés
à la mesure de la clarté de la nuque fœtale à
l'échographie du 1er trimestre.

267
Les marqueurs sériques du risque de T21 :

Ce sont des substances dosées dans le sang


maternel dont la distribution du dosage est
différente selon que le fœtus est T21 ou pas.

Par exemple le dosage de ßHCG tend à être plus


élevé lorsque le fœtus est T21. Mais il n'y a pas de
seuil permettant de séparer les fœtus T21 des
autres. Il en est de même pour les autres dosages.

Marqueurs du 1er trimestre (entre 11SA et


13SA+6 jours) : ßHCG et PAPPA 3
Marqueurs du 2ème trimestre (entre 14 SA et
17SA + 6 jours) : HCG ou ßHCG et αFP 268
La clarté de la nuque du fœtus :

Petite zone de densité liquidienne entre la peau et


les plans profonds musculo-squelettiques, mesurée à
l’échographie du 1er trimestre, sur une coupe de
profil. Elle est physiologique et tend à diminuer après
le 1er trimestre et à rentrer dans la norme, même
chez les fœtus T21.

Plus elle est grande, plus il y a de risque que le


fœtus ait une pathologie (anomalie chromosomique
dont T21 mais aussi syndrome malformatif et
éventuellement infection).
269
On observe des faux positifs chez des fœtus avec
une clarté augmentée sans pathologie et qui iront
bien, et des faux négatifs avec des fœtus T21 à
clarté nucale fine ; là encore il n'y a pas de seuil
discriminant.

Des courbes permettent d’obtenir, selon la mesure


de la clarté et la taille du fœtus (LCC : longueur
cranio-caudale) un chiffre d'augmentation (ou de
diminution) du risque de T21.

270
En cas de clarté augmentée sans anomalie
chromosomique, il faut surveiller étroitement le
développement fœtal à l'échographie car il y a un
risque de quelques pourcents de détecter
à 17 SA ou 22 SA un problème de croissance ou de
syndrome malformatif.

S'il n'y a pas d'anomalie chromosomique et que


l'évolution fœtale est favorable, il est très probable
que cet enfant ira bien après la naissance (on
rejoint presque le pronostic des fœtus dont la clarté
nucale était fine).

271
Donc, en pratique on préconise (la femme
enceinte/le couple décide) la réalisation d'un
calcul de risque de T21 à partir des résultats des
marqueurs, de la mesure de la clarté de la nuque
et de l'âge maternel.

Il a en effet été montré que cette stratégie, tout en


maintenant le nombre de fœtus T21 détectés (de
l'ordre de 85%), diminuait le taux de faux positifs,
passant de près de 10% à 5% (dépistage
combiné du 1er trimestre).
272
Pour la réalisation de ce dépistage :

Le médecin qui mesure la nuque à l'échographie


du 1er trimestre doit être validé pour cette
mesure
Le laboratoire qui dose les MS doit également être
habilité

Le caryotype fœtal peut être réalisé par amniocentèse


à partir de 16 SA.

Le résultat du caryotype sur l'amniocentèse demande


2 à 3 semaines. Le caryotype reste l'examen de
référence qui permet de confirmer la trisomie et de
connaitre le type de trisomie. 273
Signes cliniques après la naissance

La Trisomie 21 peut entraîner des manifestations


cliniques ou de complications, mais toutes ne se
rencontrent pas chez toutes les personnes porteuses
de trisomie 21.

Les symptômes les plus constamment rencontrés


sont l'hypotonie, visible dès la naissance, et la
déficience intellectuelle.

274
On retrouve généralement des signes morphologiques
dont les plus fréquents en période néonatale sont :

 Hypotonie;
 Absence du réflexe de Moro;
 Profil plat;
 Fentes palpébrales obliques en haut et en dehors;
 Anomalies des oreilles (petites et rondes);
 Nuque plate avec excès de peau;
 Hyperlaxité articulaire et cutanée;
 Brachymésophalangie des 5 doigts = clinodactylie;
 Pli palmaire transverse unique;
 Espacement accru entre orteil I et II et une plante
des pieds plissée.
275
On peut aussi noter un visage rond avec un crâne
petit et rond, un petit nez en boule, une tendance à
la protrusion de la langue qui est plicaturée, des
mains un peu carrées avec excès de peau, des
doigts courts…

L'hypotonie évolue mais reste présente toute la vie,


et l’hyperlaxité est un élément important du tableau
clinique également. L’hypotonie participe au retard
des acquisitions motrices mais n'en est pas la seule
cause.
276
La prise en charge précoce (kinésithérapie,
psychomotricité, orthophonie, aide éducatrice),
commence à partir de 3 à 4 mois.

Cet accompagnement est à poursuivre, en vue de la


meilleure autonomie et insertion sociale possible, en
milieu ordinaire.

Un certain nombre de complications médicales sont


plus fréquentes que dans la population générale,
ceci à tous les âges de la vie, sans qu'aucune ne
soit pathognomonique de la T21.
277
Les personnes T21 sont sensibles à la douleur, mais
leur perception est plus lente et moins précise.

Ceci, associé à leur moins bonne expression, fait


que les personnes T21 vont moins se plaindre et ont
des difficultés à dire ce qu'elles ressentent et à
localiser précisément le problème.

Il faut donc rechercher de façon systématique et


régulière les complications les plus fréquentes,
dont le traitement est le plus souvent le même que
pour les personnes ordinaires, devant des troubles
du comportement, une baisse de l’état général, une
cassure staturo-pondérale, un replis, des refus , des
troubles du comportement…. 278
279
La déficience intellectuelle est le plus souvent légère,
permettant dans au moins la moitié des cas l'acquisition
de la lecture et une certaine autonomie en milieu
ordinaire.

Il n'y a actuellement pas de traitement de cette


anomalie chromosomique et de ses conséquences
cognitives, mais la prise en charge précoce et durant
toute la vie par un accompagnement multidisciplinaire
médical, éducatif et rééducatif,

avec une attitude éducative amenant les personnes à


l'autodétermination, permet d'améliorer leurs
compétences et, pour une grande part d'entre elles, de
parvenir à un certain degré d'autonomie. 280
B- Syndrome de Turner

281
La description du Syndrome de Turner (ST) faite en
1938 par Henry Turner, associait une petite taille, un
ptérygium colli, un cubitus valgus et un impubérisme.
Ce n’est qu’en 1957 que C. E. Ford a découvert
l’anomalie chromosomique (monosomie de l’X ou
45,X).

Fréquence : il concerne 0.4 pour mille nouveau-


nés filles. Il s’agit de filles présentant une petite
taille associée à une insuffisance gonadique.

282
Diagnostic cytogénétique :

Le syndrome de Turner est caractérisé par une


formule chromosomique 45,X dans un peu plus de la
moitié des cas.
Le diagnostic est établi après la réalisation d’un
caryotype (sang, tissu, liquide amniotique) qui
retrouve une monosomie 45,X dans environ 50 %
des cas, les autres formes étant constituées
essentiellement par des formes en mosaïque
(45,X/46,XX, etc.) et plus rarement par des
anomalies de structure du chromosome X.
283
En cas de diagnostic anténatal, il est
souhaitable de réaliser un caryotype postnatal.

Très fréquent dans les produits de fausses


couches (90%), il est retrouvé à la naissance à une
fréquence de un pour 2500 filles.

Certaines anomalies de structure de l’X peuvent


donner un retard mental en cas d’ anneau de l’X de
petite taille, ne possédant pas de centre d’inactivation,
aboutissant à une disomie fonctionnelle délétère de
l’X.

L’âge maternel n’influe pas sur la survenue de la


formule 45,X. 284
Syndrome de Turner
285
Signes cliniques :
Les circonstances de découverte du syndrome de
Turner sont variables.

En prénatal sur des signes échographiques :


hygroma colli, anasarque ; A la naissance en cas
de lymphœdème, de petite taille ; Pendant l’enfance
en cas de retard statural;

A l’adolescence en cas d’absence de puberté,


d’aménorrhée primaire et de petite taille;
A l’âge adulte en cas de stérilité et de retard
statural.
286
Cliniquement, on peut observer une petite taille
(<1.50m), un pterygium colli, une implantation des
cheveux en trident, des oreilles basses, un palais
ogival, une micrognathie,

un thorax large avec écartement exagéré des


mamelons, un cubitus valgus, un genu valgum,
des naevi pigmentaires,

une brièveté du IVème métacarpien, une


coarctation de l’aorte (25%), des reins en fer à
cheval (50%), une dysgénésie gonadique avec des
ovaires atrophiques (bandelettes fibreuses).
287
Les filles n’ont pas de retard mental, mais peuvent
présenter des difficultés modérées dans les
apprentissages, nécessitant un soutien scolaire.

Les patientes peuvent parfois présenter des


difficultés dans certains apprentissages bien
que les performances cognitives soient
globalement satisfaisantes.

288
Les patientes présentent une intelligence le
plus souvent normale avec parfois un profil
neuropsychologique particulier :

difficultés en mathématiques, difficultés


d’orientation spatiale, troubles de l’attention,
difficultés de la motricité fine, troubles mnésiques,
diminution de l’estime de soi, etc..

Biologiquement, la FSH est élevée.

289
Syndrome de Turner 290
Un traitement par hormone de croissance est le
plus souvent proposé à l’âge pédiatrique afin
d’améliorer la taille de ces patientes. L’induction de
la puberté est le plus souvent nécessaire par de
faibles doses d’œstrogènes et est suivie du
traitement substitutif par oestro-progestatifs de
l’insuffisance ovarienne.

Le syndrome de Turner s’associe à un risque


accru (non constant) de malformations
congénitales et de maladies associées possibles
(cardio-vasculaires, rénales, osseuses, ORL,
métaboliques, endocriniennes, auto-immunes,
stomatologiques, psychologiques, etc).
291
C- Syndrome de Klinefelter

292
Décrit pour la première fois en 1942 par Harry F.
Klinefelter, le syndrome de Klinefelter est dû à une
anomalie chromosomique présentant une grande
variabilité d’expression avec un signe constant,
l’infertilité.

Seuls les garçons peuvent être atteints par le


syndrome de Klinefelter. Ce syndrome est présent
dès la naissance mais souvent les manifestations
ne sont visibles qu’à la puberté.

Il n’est pas spécifique d’une population ou d’une


région particulière
293
Il s’agit de garçons ne présentant pas de phénotype
particulier jusqu’à l’adolescence. La prévalence du
syndrome de Klinefelter est de l’ordre de 1.5 pour
1000 naissances garçons, certainement sous
évaluée.

Le syndrome de Klinefelter est une affection due à


la présence d’un chromosome X supplémentaire
(anomalie chromosomique de nombre).

294
L’apparition de ce syndrome est la conséquence
d’un « accident génétique » : l’enfant est porteur de
ce syndrome alors que ses parents ne le sont pas.

Le nombre total de chromosomes (caryotype) est


alors de 47 avec une formule 47,XXY, au lieu de 46
avec une formule 46,XY (formule « normale » chez
l’individu de sexe masculin).

Cette anomalie se produit d’autant plus


fréquemment que l’âge maternel augmente.

295
296
Syndrome de
Klinefelter

297
Une mauvaise séparation des chromosomes
parentaux lors de la fabrication des spermatozoïdes
ou des ovocytes (processus de méiose) est à
l’origine de cette anomalie chromosomique.

Le chromosome supplémentaire provient soit du


père, soit de la mère.

La forme classique, dite homogène, du syndrome


de Klinefelter représente 80% à 90% des cas.

298
Dans 10% à 20% des cas, ce chromosome X
supplémentaire n’est pas présent dans toutes les
cellules. Certaines cellules possèdent 46
chromosomes (formule 46,XY) et d’autres cellules
en ont 47 (formule 47,XXY) : on parle alors de
mosaïque.

Dans cette forme, la mauvaise séparation des


chromosomes s’est produite plus tard, lors de la
division des cellules de l’œuf déjà fécondé
(processus de mitose).

Dans ce cas, les conséquences du syndrome sont


généralement moins importantes. 299
Clinique
Les manifestations sont variables d’un individu à
l’autre et n’apparaissent pas chez tous les porteurs
du syndrome de Klinefelter.
Les manifestations physiques sont souvent
imperceptibles durant l’enfance et elles apparaissent
à la puberté. A la puberté, dans 50% des cas, le
volume des glandes mammaires augmente
(gynécomastie) d’un ou des deux côtés.

Les testicules restent petits (hypogonadisme) mais le


pénis est de taille normale la plupart du temps ainsi
que les bourses (scrotum). La pilosité peut être peu
développée. 300
Les enfants porteurs du syndrome de Klinefelter
n’ont pas de déficit intellectuel, avec des
variations comme dans la population générale.

Par contre, les enfants porteurs de ce syndrome


peuvent présenter des retards dans les premières
acquisitions : apprentissage du langage, de la
lecture, développement de la motricité.

Ces problèmes relèvent d’une prise en charge


adaptée.

301
À la puberté, peuvent apparaître des troubles
émotionnels, une anxiété, une timidité.

Toutes ces manifestations sociales et


psychologiques ne sont pas spécifiques du
syndrome de Klinefelter mais se retrouvent plus
fréquemment que dans la population générale.

Comme pour l’apprentissage, ces troubles


peuvent bénéficier d’une prise en charge adaptée.

302
À l’âge adulte, les hommes porteurs de ce
syndrome sont infertiles avec une absence quasi-
complète de spermatozoïdes (azoospermie).

Enfin, leur taille est souvent plus grande que celle


de la fratrie.

Comment expliquer les symptômes ?


La sécrétion de l’hormone masculine, la testostérone,
qui normalement augmente au moment de la puberté,
diminue voire s’épuise chez les garçons porteurs du
syndrome de Klinefelter. La cause exacte de ce
dysfonctionnement n’est pas connue.
303
Cette hormone fabriquée par les testicules, initie,
avec une autre hormone, la FSH, la production
des spermatozoïdes (spermatogénèse) au niveau
des tubes séminifères, une autre partie des
testicules.

La diminution de la production de testostérone


entraîne une atrophie des tubes séminifères qui
est à l’origine des problèmes de fertilité.

304
La testostérone est également impliquée dans
l’acquisition des caractères sexuels secondaires
(pilosité, musculature, voix...).

Les taux d’hormones gonadotropes LH et FSH,


hormones produites par l’hypophyse et qui
contrôlent normalement la production de
testostérone par les testicules, peuvent être plus
élevés chez les porteurs du syndrome de
Klinefelter.

305
306
Le diagnostic est rarement posé à la naissance mais
peut l’être à la puberté. Il est suggéré par la
présence de petits testicules et/ou par un
développement anormal des glandes mammaires.

Souvent, il n’est diagnostiqué qu’à l’âge adulte lors


d’une consultation pour un problème d’infertilité
masculine.

Une prise de sang permettra d’établir un caryotype


en analysant le nombre de chromosomes sur des
cellules sanguines, les lymphocytes (un type de
globule blanc), et de confirmer le diagnostic.
307
Le diagnostic peut également être posé pendant la
grossesse si une analyse des chromosomes du
fœtus est réalisée pour une autre raison.

Certaines manifestations du syndrome de Klinefelter


peuvent évoquer d’autres maladies.

Les dosages biologiques et le test génétique


permettront d’établir clairement le diagnostic du
syndrome de Klinefelter.

308
Le risque pour un couple ayant eu un garçon atteint
d’avoir un autre enfant porteur de ce syndrome n’est
pas plus élevé que celui des autres couples.

Les couples ayant eu un enfant atteint du syndrome


de Klinefelter peuvent bénéficier, lors d’une
grossesse ultérieure, d’un diagnostic prénatal s’ils le
souhaitent.

Lorsqu’il n’y a pas d’antécédent, le diagnostic


prénatal est généralement fait par hasard lors d’une
amniocentèse réalisée pour une autre cause, pour
âge maternel élevé ou lors du calcul de risque
d’autres anomalies chromosomiques par dosage des
marqueurs sériques ou mesure de la clarté nucale.309
Le diagnostic prénatal consiste à rechercher une
anomalie génétique après biopsie de trophoblaste (le
tissu embryonnaire à l’origine du placenta), sur les
villosités choriales (constituants du trophoblaste qui
proviennent uniquement du fœtus) à 12 semaines
d’aménorrhée ou sur les cellules amniotiques
prélevées par amniocentèse (ponction du liquide
dans lequel se développe le fœtus) à 16 semaines
d’aménorrhée.

Ces examens comportent un risque faible de fausse


couche, différent selon le choix de la ponction, qu’il
convient de discuter en consultation de génétique au
préalable.
310
Il n’existe pas de traitement qui guérisse
complètement les manifestations de ce syndrome
car il est d’origine chromosomique.

Néanmoins, quand cela est nécessaire,


l’administration d’un traitement hormonal de
remplacement (testostérone) dès le début de la
puberté,

permet d’éviter l’apparition de la plupart des


manifestations physiques et psychoaffectives du
syndrome de Klinefelter.

311
Ce traitement administré régulièrement contribue
au développement des caractéristiques masculines
secondaires (pilosité, voix grave, développement
de la musculature);

évite le développement des glandes mammaires.

Il permet d’acquérir un bon capital osseux et de


prévenir ainsi l’ostéoporose.

Ce traitement peut être poursuivi à l’âge adulte.

312
313
Chapitre IV :

LA RECOMBINAISON DU
MATERIEL GENETIQUE
La recombinaison génétique est un
échange d'information génétique entre
deux génomes différents ou bien entre
deux chromosomes.

En général, c’est un échange entre


fragments d'ADN. Mais chez certains virus,
il s'agit d'échange d'ARN.
IV-1- Recombinaison génétique chez
les procaryotes
4.1.1- Conjugaison bactérienne
• La conjugaison bactérienne : mécanisme génétique de
transfert de gènes chez les bactéries.

• C’est le contact rapproché et temporaire entre deux


bactéries conduisant à un échange de matériel génétique de
manière unidirectionnelle, une bactérie étant donneuse de
matériel génétique (ADN) et l’autre receveuse.

• Cette forme de « sexualité » bactérienne, décrite par Cavalli


et al. et par Hayes en 1953, est différente de celle des
eucaryotes.
• C’est un transfert de gènes latéral, unidirectionnel et
incomplet.
4.1.1- Conjugaison bactérienne

• Seules les parties variables de l’information génétique sont


transférées. Les cellules bactériennes se différencient par
la présence ou l’absence d’un chromosome surnuméraire
appelé facteur F (fertilité).

• Quand il est présent (cellule F+ « mâle »), la bactérie est


capable de transférer des gènes à une cellule F-
(« femelle »), ne contenant pas de facteur F.

• Le facteur F est une molécule d’ADN circulaire double brin,


présente en une copie par cellule
4.1.1- Conjugaison bactérienne

• Quand des cellules F+ et F- sont mélangées, il se forme des


paires conjugales par attachement du poil sexuel mâle (F+)
(pilus sexuel) à la surface de la cellule F- (formant un pont
cytoplasmique entre les deux cellules). Seul le facteur F est
transféré.
• Le transfert commence avec l’ouverture d’un des brins de la
double hélice d’ADN. Un brin est transféré à la cellule
réceptrice. Il y est répliqué et devient double brin.

• De même, le brin restant dans le cellule donneuse est


transformé en double brin par réplication. Quand le processus
est terminé, la cellule accepteuse est devenue F+.
4.1.1- Conjugaison bactérienne

Conjugaison bactérienne
4.1.1- Conjugaison bactérienne
 Intégration du facteur F
• Le facteur F peut être intégré dans un
chromosome bactérien par crossing-
over spécifique.
• Après avoir intégré le facteur F, le
chromosome bactérien original,
constitué au départ des séquences a,
b, c, contient également les gènes du
facteur F (e,d).
• Ce chromosome ayant intégré le facteur
F par conjugaison, a une haute
fréquence de recombinaison avec les
gènes d’autres cellules, et est nommé
chromosome Hfr (high frequency of
recombination).
4.1.2- Transformation bactérienne

• C’est un transfert par lequel une cellule en état de


compétence absorbe de l’ADN exogène à partir se son
environnement et peut l’intégrer de façon fonctionnelle
dans son génome.

• État de compétence : la transformation naturelle exige


l’état de compétence qui n’apparaît le plus souvent qu’à
certains stades du cycle cellulaire. Pour la plupart des
espèces bactériennes, la compétence est un phénomène
transitoire très finement régulé.

• En dehors de la transformation naturelle, on distingue


aussi la transformation artificielle. La transformation
artificielle est utilisée pour manipuler génétiquement les
bactéries par l’introduction d’ADN.
4.1.2- Transformation bactérienne

Figure : Principe de
la transformation
bactérienne.
O : protéine spécifique de
la compétence se liant à
l’ADN simple brin.
4.1.3- Transduction bactérienne

• C’est le transfert de gene d’une cellule bactérienne à


d’autres par l’intermédiaire de virus particuliers que sont
les bacteriophages.
• En d’autre terme, c’est le transfert d’un petit segment
d’ADN d’une bactérie à l’autre par l’intermédiaire d’un
phage.
• En 1952, N. Zinder et Lederberg décrivirent un nouveau
type de recombinaison entre deux souches bactériennes.
Des bactéries initialement incapables de synthétiser le
lactose (lac-), ont acquis la capacité à le synthétiser,
après avoir été infectées par des phages qui avaient été
auparavant multipliés dans des bactéries contenant le
gène de production du lactose (lac+).
4.1.3- Transduction bactérienne
4.1.3- Transduction bactérienne

• On distingue :
 La transduction généralisée : insertion de l’ADN du
phage dans le génome bactérien à n’importe quel
locus.

 La transduction restreinte : insertion de l’ADN du phage


dans une séquence déterminée
4.1.3- Transduction bactérienne

Cycle lytique et
Cycle lysogénique d’un
bactériophage
IV-2- Recombinaison génétique
chez les eucaryotes
La recombinaison génétique chez les eucaryotes
intervient au cours de la reproduction sexuée.

Cette recombinaison du matériel héréditaire se fait


grâce à la méiose qui est un processus de division
cellulaire se déroulant durant la gamétogenèse.

Elle joue un rôle important dans la recombinaison


génétique et ce à travers les deux principaux types de
recombinaisons génétiques à savoir le brassage
intra-chromosomique et le brassage inter-
chromosomique.
1.Brassage intra-chromosomique

Le brassage intra-chromosomique croise les


allèles contenues dans une même paire de
chromosome : on dit que les gènes sont liés.

Au cours de la prophase de première (1ere)


division méiotique les chromosomes homologues
s’apparient et s’enchevêtrent au niveau des
chiasmas.
1.Brassage intra-chromosomique

Il se produit des échanges de segments entre ces


chromosomes. Ce phénomène est l’enjambement
ou crossing over.

Ces crossing over permettent l'échange de


portions de chromatides au sein d’une même
paire d’homologues.
1.Brassage intra-chromosomique
1.Brassage intra-chromosomique
Au sein d’une cellule mère de gamètes (spermatozoïdes
et ovules), ce brassage conduit à l’obtention de quatre
cellules qui contiennent des chromosomes faits d’une
seule chromatide au contenu allélique différent :
certaines chromatides sont mixtes, portion de chromatide
rouge dans une chromatide bleu et inversement.
2.Brassage inter-chromosomique

C’est un brassage simple qui a lieu pendant la


méiose, plus précisément en anaphase I au cours de
laquelle il y a disjonction des chromosomes
homologues et séparation des allèles.
Chaque chromosome migre vers un pole de la cellule.

Les différents chromosomes se séparent donc


indépendamment les uns des autres et chaque allèle
a la même probabilité d’être avec l’autre allèle d’un
autre gène: on parle de << loterie de l’hérédité >>
2.Brassage inter-chromosomique
2.Brassage inter-chromosomique
chez l’homme et la femme possédant 23 paires de
chromosomes, nous avons une probabilité de combinaisons
de 23 possibilités qui se dédoublent à la fécondation soit
plus de 64 000 milliards de combinaisons génétiques
originales et donc de descendants différents; donnant ainsi la
probabilité d’avoir 2 individus avec les mêmes génomes (qui
ne soit pas de vrais jumeaux) quasi nulle.

La dernière étape de la recombinaison génétique est la


fécondation. Celle-ci intervient dans la recombinaison du
matériel génétique à travers la rencontre hasardeuse des
gamètes en multipliant encore plus les possibilités.
Il existe d’autres types de recombinaison au niveau
moléculaire.
Chapitre V:

LA TRANSMISSION DES
CARACTERES
V- LA TRANSMISSION DES CARACTERES

V-1 - LES LOIS DE MENDEL

V-2- LES EXCEPTIONS AUX LOIS DE


MENDEL
Généralités et historique
• Hérédité : Transmission des caractères héréditaires (héritage
génétique)
• Génétique : Science qui étudie l'hérédité (étudie la transmission
des caractères héréditaires)
•HÉRÉDITÉ
Deux concepts de l'hérédité : parHÉRÉDITÉ
PAR MÉLANGE mélange etPARTICULAIRE
par particules
Avant l'époque de Mendel À partir de Mendel
Les parents apportent du Les parents transmettent des
matériel génétique qui se unités héréditaires distinctes
mélange ; ceci donne des qui restent distinctes chez les
résultats intermédiaires qu’on descendants (comme les billes
ne peut plus séparer par la suite que l'on retire de deux seaux
(comme deux pots de peinture et que l'on place dans un
qui se mélangent). troisième seau).
La génétique de Mendel
Gregor Mendel, père de la génétique

 Dans les années 1860 Gregor


Mendel élabore une théorie sur
l’hérédité, basée sur des
expériences menées sur des pois

Publication des résultats : 1865


Résultats non reconnus par ses contemporains
Ces résultats seront redécouverts, quelques
années plus tard, vers 1900, par des chercheurs.
Le matériel de Mendel : des pois de lignée pures
Pourquoi des pois ?
1) Le pois a des caractères faciles à observer
Couleur des fleurs, longueur de la tige, forme des graines
2) Chaque caractère n’a que 2 formes « 2 variations »
Fleurs blanches ou violettes, tiges longues ou courtes …
3) La fleur est fermée et donc à l’abri de la pollinisation
extérieure  contrôle possible de la fécondation
Pourquoi des pois de lignée pure?
Afin d’évaluer le résultat des manipulations qu'il prévoyait
faire sur ces lignées lors de leur reproduction.
Comment a-t-il obtenu ses pois de lignée pure?
Il a cultivé des pois durant plusieurs générations et a
sélectionné les lignées dont les pois produisaient
toujours des plants semblables à eux-mêmes.
Par exemple, des pois à fleurs violettes produisant
toujours des pois à fleurs violettes.
La méthode de Mendel
• PREMIÈRE GÉNÉRATION PARENTALE
(P1)
La pollinisation
est suivie
Il croise, lui-même, deux variétés naturellement
de la
pures de pois fécondation
• Différant par 1 caractère : croisée et les
graines sont
croisement monohybride produites
• Différant par 2 caractères : croisement
dihybride
Il récolte les graines puis les sème
Les graines deviennent des plants
adultes
Il observe la génération fille F1
• DEUXIÈME GÉNÉRATION PARENTALE
(P2)
F1  P2
Il laisse les plants de la F1 (devenue
adulte) s’autopolliniser puis
s’autoféconder
A fait des croisements de façon contrôlée
AIlobservé
récolte et les
notégraines puis les sème
tous les résultats
ALes graines
fait de nombreux deviennent
croisementsdes plants
du même
type afin d'obtenir
adultes. un vaste
Il observe laéchantillon
génération fille F2
Mendel a donc Génération P
étudié les
caractères (parents de lignée pure)
Fécondation
croisée
génétiques sur
trois Génération F1
générations !
(hybrides)
Autofécondation

Génération F2
V-1- Les lois de Mendel

Un cas de dominance incomplète


La première loi :
La loi de l’uniformité des hybrides
en première génération

Si l'on croise deux individus d'une même race


ne différant que par un seul caractère, pour
lequel ils sont de race pure, tous leurs
descendants directs (première génération
filiale, F1) sont identiques, uniformes.
C'est parce qu'il y en a un qui est dominant et
l'autre récessif, cette hérédité est appelée
monohybridisme.
Si on croise des Pois à
fleurs violettes et des Pois Tous les individus dits de
à fleurs blanches génération F1 issus du
croisement entre Pois à
P
fleurs violettes et Pois à
X
fleurs blanches

sont identiques, ils ne


présentent que la version
F1 fleurs violettes .

Le phénotype violet est dominant et le phénotype blanc


est récessif. Cette loi est dite
« d’uniformité de la génération F1 ».
X V V

v Vv Vv

v Vv Vv
La deuxième loi :

La ségrégation des caractères


en seconde génération

Si l'on croise entre eux les individus de la


première génération filiale, la génération F2
n'est pas uniforme mais donne différentes
proportions numériques, dans le cas de
l'hérédité dominante-récessive, les proportions
seront de trois-quarts caractère dominant et un
quart caractère récessif.
Un croisement
monohybride de
Mendel P

• En F1 X
Mendel observe la
disparition d’un
caractère parental F1
• En F2
Mendel observe la X
réapparition du
caractère disparu
chez 25% des
F2
descendants
• Mêmes résultats
pour tous ses croisement d’une plante à fleurs violettes
croisements avec une plante à fleurs blanches
X V v

V VV Vv

v Vv vv
Ainsi dit, lorsqu’on croise entre eux P
des individus de générations F1, VV X vv
on obtient une génération F2 dans
laquelle on trouve à nouveau les
deux versions de la forme des F1

fleurs dans des proportions bien Vv Vv Vv Vv


X
définies :

trois descendants à fleurs


violettes pour un descendant F2

à fleurs blanches VV Vv Vv vv

X V v
V = Violet
V VV Vv
v = blanc v Vv vv
Les 4 hypothèses que Mendel a émises pour expliquer les
résultats de ses croisements monohybrides

1. Un caractère peut présenter 2 formes différentes


Les formes différentes de Mendel sont les allèles ou
gènes homologues
2. Un organisme hérite de 2 facteurs pour chaque caractère
Les facteurs héréditaires de Mendel sont les gènes
3. Le facteur dominant masque le facteur récessif
Mendel a noté le facteur dominant à l’aide d’une
majuscule et l’autre, le récessif, à l’aide de la même lettre
mais en minuscule
4. Les deux facteurs se séparent durant la formation des
gamètes
= LOI DE SÉGRÉGATION
Correspond à la séparation des paires de chromosomes
homologues durant la méiose
La troisième loi :
L’assortiment indépendant des caractères
La recombinaison des gènes :
Si l'on croise des individus de races pures qui
diffèrent par plusieurs caractères,
les lois d'uniformité et de ségrégation
s'appliquent à chacun des caractères.
Dans la génération F2 apparaissent de nouvelles
combinaisons de caractères, en plus des
combinaisons de caractères de la génération
parentale (P).
Un croisement dihybride
de Mendel P
• En F1
Mendel observe la X
disparition de 2
caractères parentaux:
vert et ridé (vr)
F1
• En F2
Mendel observe la
réapparition des 2 X
caractères disparus et
l’apparition de 2
phénotypes nouveaux.
• Mêmes résultats pour
tous ses croisements
dihybrides F2

9 : 3 : 3 : 1
JR vR Jr vr
Les hypothèses que Mendel a émises pour
expliquer les résultats de ses croisements
dihybrides
Les 4 premières hypothèses plus une autre
5. Les paires de facteurs se séparent de façon
indépendante les unes des autres
= LOI DE SÉGRÉGATION INDÉPENDANTE

Correspond à l’assortiment indépendant


des paires de chromosomes homologues à la
métaphase 1 de la première division méiotique
Qu’est-ce que la ségrégation indépendante ?
Durant la méiose, nous avons:
Première division ou méiose I : réductionnelle

Le premier brassage découle


de la répartition au hasard
des chromosomes
homologues maternels et
paternels entre les cellules
filles pendant l'anaphase I
(ou anaphase de première
division

Ainsi, avec n = 23 (il y a donc 46 chromosomes sur la


plaque équatoriale en métaphase), et sachant que les
chromatides d'un même chromosome sont séparées au
hasard, il y a déjà 223 possibilités pour les gamètes d'un
même individu !
Ainsi dit, si l’on croise des pois à graines
rondes et jaunes avec des pois à graines
ridées et vertes, on obtient une génération F1
dont tous les individus sont à graines rondes
et jaunes.

La génération F2 est formée par la réunion de


l’une des formes avec l’une des couleurs. Elle
est constituée, en moyenne, de: neuf graines
jaunes et rondes (JR); d’une graine verte et
ridée (vr); de trois graines jaunes et ridées (Jr)
et de trois graines vertes et rondes (vR)
1- Croisement de contrôle
Croisement d’un individu de phénotype dominant Le phénotype
avec un individu récessif pour le caractère étudié récessif est
nécessairement
homozygote pour
le gène étudié
(sinon il serait du
phénotype
VV Vv dominant puisqu’il
aurait un allèle
dominant).
v v v v Le croisement de
contrôle est effectué
lorsque l’on a besoin
V V
de savoir si un
individu est pur ou
V non pour des
Si le mâle v besoins d’élevage
est pur
ou autre.
Tous les descendants La moitié des descendants sont du Si le mâle est
sont du phénotype phénotype dominant et l’autre hybride
dominant. moitié, du phénotype récessif.
2- Complément sur les allèles

Allèle «fleur violette»

Les allèles Locus =


Lieu précis sur le chromosome
sont les
gènes
homologues,
des versions
alternatives Allèle «fleur blanche»
d’un gène.
Les allèles sont situés sur les chromosomes
homologues (au mêmes locus)
3- Relation entre les allèles et les phénotypes qu’ils
déterminent (3 types)
Dominance complète d’un allèle sur l’autre (chez la fleur du pois)

L'allèle récessif est un allèle


mutant qui ne code pas de Vv Vv
protéine ou qui code une
protéine inactive. V v
La présence
des deux
L'allèle normal code la allèles produit
version fonctionnelle de V
VV Vv un phénotype
la protéine en quantité normal.
suffisante pour assurer le
v
phénotype normal.
vV vv

La dominance complète se manifeste par deux phénotypes !


Dominance
incomplète d’un La
allèle sur l’autre RR r r présence
(chez la Gueule-de-loup) des deux
allèles
L'allèle récessif est un R r
produit un
allèle mutant qui ne phénotype
Rr Rr
code pas de protéine ou inter-
qui code une protéine médiaire.
inactive. R r
La
L'allèle normal code la dominance
version fonctionnelle R incomplète
de la protéine en RR Rr se
quantité insuffisante manifeste
pour assurer le r par trois
phénotype normal. phénotypes
rR rr !
Généralisation de la génétique de Mendel
Croisement de contrôle
Preuve qu’un individu a un phénotype dominant

On Croise un individu
de phénotype
dominant (au génotype
inconnu) avec un
individu de phénotype
récessif (génotype
connu)

But
Déterminer le
génotype de l’individu
de phénotype
dominant
L’Allèle normal dominant B  couleur bleue
L’allèle muté récessif b couleur violette

Homozygotes : BB X bb

B B
b Bb Bb
b Bb Bb
Hétérozygote Bb X bb (homozygote)

B b
b Bb bb
b Bb bb
Relation entre les allèles et le phénotype
qu’ils déterminent
TROIS TYPES DE RELATIONS ALLÉLIQUES

1) Dominance complète d’un allèle versus la


récessivité de l’autre allèle  2 possibilités de
phénotypes

2) Dominance incomplète d’un allèle par rapport à


l’autre
 3 possibilités de phénotypes

3) Codominance des deux allèles


 3 possibilités de phénotypes
Dominance complète d’un allèle versus la récessivité de l’autre allèle implication :

B b
B BB Bb
b Bb bb

2 phénotypes : Bleu (BB; Bb) et violet (bb)


 3 génotypes : 1 BB; 2 Bb; 1 bb
1- Relation allélique  Dominance complète
d’un allèle versus la récessivité de l’autre
Dominance incomplète d’un allèle par rapport à l’autre
 3 possibilités de phénotypes

F1 : RR X rr

R R
F1 : la loi de l’uniformité s’applique:
r Rr Rr L’allèle r code pour un pigment rouge
insuffisant  fleurs roses
r Rr Rr

F2 : Rr X Rr

3 Phénotypes : Rouge (RR);


R r Rose (Rr)
blanc (rr)
R RR Rr
3 génotypes : 1 RR; 2Rr; 1 rr
r Rr rr
2 - Relation allélique 
Dominance incomplète
d’un allèle par rapport à
l’autre
a) L'allèle récessif est un
allèle mutant qui ne code
pas de protéine ou qui
code une protéine inactive
b) L'allèle normal code la
version fonctionnelle de la
protéine en quantité
insuffisante pour assurer le
phénotype normal
c) La présence des deux
allèles produit un Trois phénotypes possibles
phénotype intermédiaire Campbell : 267 (1eéd. Fr) — Figure 13.10
Campbell : 273 (2eéd. Fr) — Figure 14.9
3 – Codominance : Les Groupes sanguins : A ; B

F1 : AA X BB

A A
B AB AB F1 : la loi de l’uniformité s’applique

B AB AB

F2 : AB X AB

A B 3 Phénotypes : GS (AA);
GS (AB)
A AA AB GS (BB)

B AB BB 3 génotypes : 1 AA; 2AB; 1 BB


3 - Relation allélique  Codominance de 2 allèles
Groupes sanguins
Génotype A A Génotype B B
A A B B
a) Les deux allèles
codent pour une Groupe
sanguin A
Groupe
sanguin B
version
fonctionnelle
mais différente A B Tous les individus sont
de la protéine A A B B
du groupe AB car ils
produisent les 2
b) La présence des protéines à la surface
A B A B
deux allèles de leurs globules rouges
A B
produit un
phénotype
L’allèle A code pour L’allèle B code pour
intermédiaire une protéine A à la une protéine B à la
(entre les deux surface du globule surface du globule
rouge rouge
phénotypes
parentaux)
Trois phénotypes possibles
TRANSMISSION DES CARACTERES
CHEZ L’HOMME
Organisme Cellules Chromosome ADN
gène
Séquence 5’... A A T T C C C G A A …3’
d’un gène
3’... T T A A G G G C T T …5’

A la découverte du gène
Les êtres humains sont constitués
d’environ 60 000 à 100 000 milliards
de cellules

Chaque cellule possède un noyau


contenant 23 paires de
chromosomes, la moitié provenant
du père, l’autre de la mère.

Chaque chromosome est un


bâtonnet qui est le lieu de
stockage des informations de
notre hérédité: l’information
génétique.
1 - Mariage des individus cheveux noirs et blonds

X P

F1

X n n
Monohybridisme
N Nn Nn
Il n’y a pas
N Nn Nn
de blond
Mariage de deux jeunes ayant le gène blond qui est récessif

X F1

F2

X N n

N NN Nn

n Nn nn
2 - Les groupes sanguins
Les allèles multiples ou polyallélie
1) Plusieurs allèles possibles pour le même locus dans
une population (plusieurs allèles possibles pour un
gène)
2) Une personne n'a jamais plus de 2 allèles à la fois car
elle n'a que 2 chromosomes homologues
Exemple des groupes sanguins
(Trois allèles A, B et O dans la population)

A A B B i i A B A i B i

AA BB OO AB AO BO
Génotypes

Phénotypes Groupe A Groupe B Groupe O Groupe A B Groupe A Groupe B


3 – Taille et couleur de la peau
La polygénie (Gènes cumulatifs ou quantitatifs)
1) Plusieurs gènes situés à plusieurs locus influencent un caractère.
2) Un caractère dépend de plusieurs gènes dont les effets s'additionnent pour
produire différents résultats intermédiaires.
3) Gènes qui produisent la variation continue d'un caractère. Couleur de la peau
Deux exemples
La taille des
La taille
individus d’une
population est
aussi
déterminée par
plusieurs paires
de gènes.
L’achondroplasie :
le nanisme

Maladie génétique
héréditaire autosomique
récessive

Sa fréquence est estimée


entre 1 :3000 et 1 :10000
Une fille de 14 ans ayant 58 cm
Le nanisme :
maladies
autosomiques
récessives
4 – Les albinos

L’épistasie (Un cas de super-dominance)


1) Un gène à un locus masque l’expression d’un autre
gène à un locus

2) S'il faut 2 gènes épistasiques pour masquer l'autre


gène c'est une épistasie récessive

3) S'il faut 1 gène épistasique pour masquer l'autre


gène c'est une épistasie dominante

Dans l’exemple de l’albinos le gène épistasique rend


albinos car il empêche le dépôt du pigment.
Épistasie dominante
Un seul gène épistasique est requis pour produire l’effet
épistasique dans le cas d’une épistasie dominante. Le
gène est noté en majuscule.
Nn Cc Nn Cc
Si on analysait le problème des
souris en supposant une épistasie NC nC Nc nc
dominante, alors toutes les souris
ayant un ou deux gènes «grand C» NC
seraient albinos et celles ayant deux NNCC NnCC NNCc NnCc
gènes «petits c» seraient colorées. nC nNCC nnCC nNCc nnCc

Combien y aurait-il : Nc NNcC NncC NNcc Nncc


De souris albinos ? ………..
De souris brunes ? ……… nc nNcC nncC nNcc nncc
De souris noires ? …………..
Copyright ©The
Un cas d’épistasie «récessive» complexe McGraw-Hill
Companies, Inc.

Deux gènes épistasiques différents


peuvent masquer la couleur de la peau.

Cas 1

Parents
pigmentés
AABb AABb Cas 2

Parents
albinos
aaBB AAbb
(2)
enfants AAB_ AAbb AAbb AAB_
albinos

Enfants
pigmentés AaBb AaBb AaBb
Escargots albinos Tigre albinos
Cheval albinos

Boa albinos

Kangourous albinos
La transmission des maladies
génétiques chez l’Homme
Aberrations chromosomiques

Autosomiques
dominantes
Maladies Autosomiques
mono-géniques récessives

M. Liées au sexe
5 Catégories Récessive-dominante
de Maladies
génétiques M. Multifactorielles
susceptibilité (G + E)

M. génétiques
complexes Prédispositions
génétiques
Altération de l’ADN
mitochondrial
Schéma général de la transmission autosomique récessive

AA AA AC AC CC AC AC AA
AS AS AA AA SS AS AS AA AC AA AS SC

Exemple:
la drépanocytose
Schéma général de la transmission autosomique dominante

Chorée de Huntington
Schéma général de la transmission récessive liée à l' X
Schéma général de la transmission dominante liée à l'X
♀ X* X

X XX* XX

Y X*Y XY

Malade
XX* XY
Porteuse Saine
échiquier
Les maladies liées à l’hérédité mitochondriale

L’hérédité mendélienne décrit la transmission des


gènes portés par les chromosomes nucléaires.

Les mitochondries possèdent aussi de l’ADN. Il


existe des enzymes mitochondriales
exclusivement codées par le génome
mitochondrial, comme les enzymes de la
chaîne respiratoire localisées à la membrane
interne de la mitochondrie.
Exemples:

myopathie des muscles


squelettiques et
cardiaque.

Les hommes et les


femmes sont atteints
mais seules les
femmes peuvent
transmettre ces
pathologies.
V-2- LES EXCEPTIONS AUX LOIS DE MENDEL
1. Dominance incomplète
RR r r
P
R r

Rr Rr En F1 Fleures toutes roses


F1

R r

F2
R
RR Rr En F2 : 50% roses;
25% rouge et 25% blanches
r
rR rr
MENDEL ET LE CONCEPT DE GÈNE

Codominance

Dans le cas de la
codominance, le
phénotype de
chaque allèle est
représenté dans le
phénotype de
l’individu.
2. Létalité d’allèle
Un allèle est dit létal s’il entraîne la mort des sujets
homozygotes pour cet allèle. En croisant des sujets
hétérozygotes pour cet allèle, on obtient deux phénotypes dans
les proportions 2/3 et 1/3. L’échiquier du croisement apporte la
réponse à savoir que ¼ des individus ne sont pas viables car
homozygotes.

3. Polyallélisme
C’est un cas où le gène possède plus de deux allèles.
Exemple : le gène des antigènes des groupes sanguins possède
trois allèles A, B et O
Les allèles A et B sont codominants, l’allèle O est récessif.
4. Linkage
Dans cette situation les gènes sont liés c’est à dire que certains
allèles sont situés sur le même chromosome.

5) gènes liés au sexe


Il existe une paire de chromosomes qui diffère dans les deux
sexes chez les êtres vivants. Les chromosomes de cette paire
sont les chromosomes sexuels car ils déterminent le sexe. IL
existe de deux sortes de chromosomes sexuels : X et Y
Chapitre VI :

LES BACTÉRIES ET LES


VIRUS
Les Bactéries

Chez les bactéries, l’ADN est le plus


souvent double brin, circulaire et se
condense en super hélices puis s’associe
à des protéines pour former le nucléoïde (qui
n’est pas entouré d’une enveloppe).

Certaines bactéries possèdent en plus du


chromosome bactérien de petites molécules
d’ADN (plasmides) en copies variables
Les bactéries (cellule procaryote) n’ont pas
de noyau (ADN double-brin circulaire libre
dans l’hyaloplasme).

Les bactéries sont des micro-organismes le


plus souvent unicellulaires.

Elle se présentent sous formes sphériques


(coques), allongées ou en bâtonnets
(bacilles), plus ou moins spiralées (spirilles),
etc.
Cellule bactérienne
Les bactéries se regroupent : par paire
(diplocoque, diplobacille) par tétrade ou
en amas plus ou moins réguliers
(staphylocoque) et en chaînettes
(streptocoques, streptobacilles).
Les bactéries sont responsables de maladies
infectieuses de type bactérienne chez
l’homme.

Ce sont des cellules procaryotes simples qui


peuvent endommagés les tissus infectés de
l’organisme en utilisant les cellules comme
nourriture ou peuvent sécréter des toxines ou
des poisons nocifs dans le corps (par exemple
les toxines bactériennes causent de nombreux
cas d’intoxication alimentaire).
Les bactéries peuvent causer de nombreuses
maladies comme par exemple : l'otite
moyenne (oreille), l'amygdalite (amygdales), la
pneumonie (poumons, tuberculose pulmonaire
: Mycobacterium tuberculosis), la bronchite, la
sinusite, la coqueluche (Bordetella pertussis et
Bordetella parapertussis) (voies aériennes), la
syphilis (la bactérie Treponema pallidum), ...
Les Virus

Chez les virus, la molécule d’ADN ou d’ARN,


généralement de petite taille, peut être double
ou simple brin.

L’acide nucléique viral est souvent associé


à des protéines qui forment la capside
(enveloppe virale).
Les virus peuvent se reproduire seulement
en infectant des cellules vivantes.

Un virus est composé d’un ARN ou d’un ADN


et est entouré par un manteau de protéines.

Le manteau de protéine est appelé la capside


et sa fonction est de permettre au virus
d’entrer dans les cellules hôtes.

Le virus se multiplie au sein de la cellule hôte


et la détruit en libérant plusieurs virions.
Les virus sont responsables de plusieurs
maladies. Comme exemple on a : la maladie
à Coronavirus (SARS-CoV-2), la grippe, la
dengue, l’infection à VIH (stade SIDA), le
rhume, la rougeole, herpès simplex, la
varicelle, le zona… (au cours desquelles, les
virus attaquent et détruisent certaines cellules
causant ainsi les symptômes de maladie).
Les virus oncogènes causent le cancer en
perturbant les commandes normales
de croissance cellulaire et sa multiplication.
Exemple du Papillomavirus Humains (PVH ou
HPV)
Représentation schématique du VIH 1
Cycle de réplication du VIH
Cible des molécules anti-VIH
Légende:
L’interaction entre les glycoprotéines d’enveloppe virale
et les récepteurs cellulaires permet la fusion des
membranes virales et cellulaires. Après décapsidation,
l’ARN viral est rétrotranscrit en ADN double brin par la
transcriptase inverse. Le complexe de pré-intégration est
importé activement dans le noyau et l’ADN viral est
intégré dans le génome cellulaire par l’intégrase.

L’ADN proviral peut alors être transcrit en différents ARNm


qui seront traduits en protéines structurales, régulatrices
et auxiliaires. L’ARN viral est assemblé dans des
particules virales immatures qui vont bourgeonner à la
membrane cellulaire. La maturation de la particule virale
par la protéase virale permet la formation d’un virion
infectieux.
Chapitre VII :

QUELQUES METHODES
D’ANALYSE DE L’ADN
PCR
(Polymerase Chain Reaction)

420
PCR (Polymerase Chain
Reaction)
 HISTORIQUE :
 KARY BANK MULLIS,
 Naissance: 28 /12/ 1944 à
Lenoir
 Décès: 7/08/ 2019 à Newport
Beach
 Fonction: biochimiste
 Distinction: Prix Nobel de la
chimie en 1993 grâce à la
PCR qu'il a découvert en
1986.
421
• Historique :
Le développement de la PCR s'est poursuivi par la
découverte d'une eubactérie Thermophyle (Thermus
aquaticus) dans les sources chaudes de Yellowstone
national parck , la production et l'utilisation de son ADN
polymérase stable.

422
• Intérêt de la PCR
■ Sensibilité élevée :

● Permet de détecter des quantités infimes d'ADN dans un


échantillon.

■ Spécificité :

● Permet d'amplifier des séquences d'ADN très spécifiques


grâce à l'utilisation d'amorces spécifiques.

● Réduit le risque de résultats faux positifs.

Rapidité: processus d'amplification rapide en quelques


423
heures
 Définition de la PCR

 PCR : Polymerase Chain Réaction ou Réaction de

polymérisation en chaîne

 système de réplication de l'ADN in vitro

 amplification sélective d’une séquence d'ADN "cible"

 plusieurs fois en quelques heures.

424
1.Principes de la PCR
Le principe de la PCR repose sur l’amplification enzymatique.

1.1.Composantes de la PCR
• ADN matrice
Échantillon d'ADN contenant la séquence cible à amplifier.
• Amorces
Courtes séquences d'ADN complémentaires à la séquence
cible, conçues pour délimiter la région à amplifier.

425
1.Principes de la PCR
1.1.Composantes de la PCR

• dNTPs (désoxyribonucléotides)
Blocs de construction (A, T, C, G) nécessaires pour la
synthèse de nouveaux brins d'ADN.

• Tampon : Solution contenant les ions et le pH nécessaire


pour l'activité optimale de la Taq polymérase.

426
1. PRINCIPES DE LA PCR
1.2.Etapes de la PCR
Chaque cycle comporte trois étapes dans un ordre précis :
1. Dénaturation
● L'ADN double brin est chauffé à environ 94-96°C pour séparer les
deux brins.
.
2. Hybridation (ou annealing)
● La température est abaissée à environ 50-65°C pour
permettre aux amorces de se fixer spécifiquement sur
un site de la séquence cible.
3. Elongation (ou extension)
● La Taq polymérase ajoute des nucléotides (dNTPs) aux amorces
pour synthétiser de nouveaux brins d'ADN complémentaires à
partir des brins matrices.
427
1.Principes de la PCR
1.3.Cycles de la PCR

• La PCR se compose généralement de 25 à 35 cycles, chaque

cycle comprenant les trois étapes (dénaturation, hybridation,

élongation).

• Chaque cycle double la quantité d'ADN cible, conduisant à

une amplification exponentielle de la séquence spécifique.

428
1.PRINCIPES DE LA PCR

429
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.1.Le thermocycleur

Le thermocycleur est un appareil automatisant la réaction PCR.

Il est constitué d'un bloc thermique avec des puits où l'on peut
insérer les tubes contenant le mélange réactionnel de la PCR.

430
431
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.2. Les micropipettes


Les micropipettes permettent de prélever et de
transférer des volumes très faibles de liquide avec une
grande précision. Elles ont de très nombreux modèles,
leurs utilisations sont relativement simples mais
nécessitent, néanmoins un minimum d'information afin
de garantir une bonne précision du pipetage et éviter de
les endommager.

432
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.2.Les micropipettes
Ce sont des éléments de base
de laboratoire, et il faut utiliser
des pointes de pipettes
appropriées et les changer
entre les différentes solutions
pour éviter les contaminations
croisées et garantir l'intégrité
des échantillons.

433
2.Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.3. Les tubes PCR


Les tubes PCR sont de petits tubes conçus pour
être utilisés dans la réaction en PCR. Ils sont
fabriqués à travers divers matériaux et sont
disponibles dans différentes capacités et valeur
de PCR. Plusieurs tubes permettent une
identification facile des échantillons.

434
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.3.Les tubes PCR


Ils sont conçus avec des
couvercles pour éviter les
évaporations des échantillons
pendant les cycles de
chauffage. Les tubes PCR sont
stérilisés pour éviter toute
contamination qui pourrait
fausser les résultats de
l'expérience.

435
Microtubes 0,2 mL en barrette
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.4.Centrifugeuse
• Une centrifugeuse est un
appareil utilisé pour séparer
les composants d'un mélange
par centrifugation. Elle permet
de séparer les éléments de la
cellule donc faciliter le
processus de séparation de
l'ADN

436
2. Matériels et réactifs
2.1.Materiels

2.1.4.Centrifugeuse
Il existe plusieurs types de centrifugeuses à micro
tubes qui sont conçus pour les petits tubes. La vitesse
de rotation peut être réglée et cela permet d'obtenir les
résultats souhaités sans endommager les échantillons.

437
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

2.1.5.Matériel de sécurité
• Le matériel de sécurité est conçu pour
garantir la sécurité des opérateurs et
l'intégrité des échantillons pour cela on a :
Équipement de protection individuelle :
Gants
Lunette de sécurité
438
2. Matériels et réactifs
2.1.Materiels

2.1.5.Matériel de sécurité
Blouses de laboratoire
Cabinet de sécurité biologique
Douche de sécurité et station de lavage oculaire
Matériel de nettoyage et de désinfection
Étiquetage et stockage appropriés des réactifs

439
2. Matériels et réactifs
2.1.Matériels

440
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs

2.2.1- l'ADN matrice

• L'ADN matrice c'est l'ADN


principal qu'on veut amplifier, afin
de pouvoir analyser ou manipuler
plus facilement. On utilise un
spectrophotomètre équipé de
cuvette transparente aux UV, pour
quantifier l'ADN qui va de 25 à
100ng par volume de réaction de
100µL.

441
2. Matériels et réactifs
2.2.Reactifs

2.2.2- Les amorces


Les amorces sont utilisés deux à deux dans chaque
PCR (on parle de couple d’armorces), et sont
conçues de manière à flanquer la région ciblée. Les
amorces se lient à la matrice par appariement de
bases complémentaires. Lorsqu'elles sont
hybridées, elles peuvent être étendus par l’ADN
polymérase.

442
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs

2.2.2- Les amorces


Elles se lient à l'ADN matrice à basse température.
La spécificité et l'efficacité de la PCR dépendant
en grande partie de la conception des amorces.

443
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs
2.2.3- ADN polymérase
• Dans la PCR, on utilise la Taq polymérase qui est résistante à la
chaleur comme ADN polymérase, elle permet la synthèse rapide et
efficace de l'ADN à des températures élevées.

• L'ADN polymérase est l'élément essentiel du processus de


réplication de l'ADN, au cours duquel une molécule d'ADN à double
brins est copiée en deux molécules d'ADN identiques.

444
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs

2.2.4- Nucléotides
• On a 4 types de nucléotides qui sont : l'adénine, la
thymine, la cytosine, la Guanine, ils agissent comme
les éléments de bases utilisés par l'ADN polymérase
pour créer le produit de PCR résultant. Les nucléotides
fournissent les informations génétiques nécessaires.

445
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs

2.2.5- Tampon de réaction et ions magnésium


• Le tampon de réaction maintient le pH du mélange
réactionnel et fournit des ions potassium ou
ammonium pour une activité enzymatique. Les
tampons du PCR sont : tris/HCl, KCl, et du Mgcl2.
• Le Mgcl2 joue un rôle critique dans le processus
d'amplification et facilite la liaison des amorces.

446
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs

2.2.5- Tampon de réaction et ions magnésium


Le tris/HCl est un tampon de pH d'environ 8,3 - 8,8.
La solution de KCl peut être ajoutée pour faciliter
l'hybridation des primers (amorces) mais la
concentration ne doit pas excéder 50mM pour ne pas
inhiber l'enzyme.

447
2. Matériels et réactifs
2.2.Réactifs

2.2.5. Tampon de réaction et ions magnésium


L'ion magnésium fonctionne comme un cofacteur pour
l'activité de l'ADN polymérase en aidant à
l'incorporation des dNTPs pendant la polymérisation, il
catalyse la formation de pont phosphodiester au
niveau du site actif de l'enzyme 3' OH, de l'amorce et le
groupement phosphate du dNTP. Il est présent dans le
master mix sous forme d'une solution Mgcl2

448
3. PROCÉDURES DE LA PCR

Une PCR classique se déroule dans un petit tube


lui même placé dans un thermocycleur.

Tous les réactifs de la PCR sont introduits dans


le même tube. Il s'agit de l'ADN à amplifier, des
oligonucléotides ou amorces spécifiques du
segment d'ADN voulu, de la Taq polymérase et
enfin du mélange des quatre
désoxyribonucléotides constitutifs de l'ADN.

449
3. PROCÉDURES DE LA PCR

Tous sont ajoutés en large excès


par rapport à l'ADN. Et le 1er cycle
commence avec 3 étapes. Pour
avoir réplication d’un ADN double
brin, il faut agir en ces trois
étapes: dénaturation, hybridation
et élongation.

450
3. Procédures de la PCR
3.1.Dénaturation
• La dénaturation est une étape cruciale
dans la PCR. Elle permet de préparer
l’ADN à l’amplification.
• C’est le processus par lequel l’ADN
double brin est séparé en deux brins
simples sous l’effet de température
élevée. Cette chaleur intense (94-98°)
rompt les liaisons hydrogènes qui
unissent les bases complémentaires (A
avec T et C avec G) des deux brins d’ADN.
• Les deux brins d’ADN se séparent alors
complètement formant deux molécules
d’ADN simple brin.

451
3. Procédures de la PCR
3.1.Dénaturation
• En séparant les brins on crée des sites
libres où les amorces peuvent venir
s’hybrider spécifiquement à la
séquence d’ADN que l’on souhaite
amplifier
• La durée de la dénaturation est
généralement courte, de l’ordre de
quelques secondes à quelques dizaines
de secondes

452
3. Procédures de la PCR
3.2.Hybridation
• Cette étape suit la dénaturation. C’est pendant
cette phase que les amorces vont se fixer sur les
brins d’ADN simple brin crées lors de la
dénaturation.
• Apres la dénaturation la température est
abaissée à une valeur spécifique appelée
température d’hybridation. Cette température
est généralement comprise entre 50 et 65°c.

453
3. Procédures de la PCR

3.2.Hybridation
Les amorces par complémentarité de bases vont se
fixer spécifiquement aux séquences d’ADN
auxquelles elles sont conçues pour se lier.
Une amorce se fixe sur chaque brin d’ADN, délimitant
ainsi la région qui sera amplifiée.

454
3. Procédures de la PCR

3.2.Hybridation
• La liaison entre les amorces et l’ADN se fait par des liaisons
hydrogène créant ainsi un hybride ADN-Amorce.
• C’est grâce à l’hybridation spécifique des amorces que l’on
peut amplifier une séquence d’ADN particulière parmi toutes
celles présentées dans un échantillon.

455
3. Procédures de la PCR

3.2.Hybridation
• Les amorces servent de point de départ pour l’ADN
polymérase qui va allonger les brins d’ADN à partir de leur
extrémité 3’.
• Une température trop élevée empêchera les amorces de
s’hybrider, tandis qu’une température trop basse favorisera
des hybridations non spécifiques.

456
3. Procédures de la PCR

3.2.Hybridation
• Une concentration en amorces trop faible peut limiter
l’efficacité de l’hybridation.
• La longueur et la composition en bases des amorces
influencent leur température de fusion et leur
spécificité.
• Une bonne maitrise de l’étape de l’hybridation est
essentielle pour obtenir des résultats fiables et
reproductibles

457
3. Procédures de la PCR

3.3.L’élongation :
• C’est la troisième et dernière étape d’un
cycle de PCR. C’est à ce moment que l’ADN
polymérase entre en jeu pour synthétiser de
nouveaux brins d’ADN complémentaires aux
brins matrices, en utilisant les amorces
comme des courtes séquences d’ADN. Elle
permet l’amplification exponentielle de la
séquence cible et est essentielle pour la
réussite de la réaction.

458
3. Procédures de la PCR

3.3.L’élongation :
Apres l’hybridation, la température est augmentée à la
température optimale d’activité de l’ADN polymérase utilisée,
généralement autour de 72°C.

459
3. Procédures de la PCR
3.3.L’élongation :
• L’ADN polymérase, une enzyme thermostable comme la Taq
polymérase, se lie à l’extrémité 3’ de chaque amorce et commence à
ajouter des nucléotides complémentaires à la matrice d’ADN.
• L’ADN polymérase continue d’allonger les nouveaux brins jusqu’à
atteindre l’extrémité de la matrice ou jusqu’à ce que le cycle soit
terminé.
• C’est pendant l’élongation que la quantité d’ADN double brin est
doublée à chaque cycle, permettent ainsi une amplification
exponentielle de la séquence cible.

460
3. Procédures de la PCR
3.3.L’élongation :
• Les nouveaux brins d’ADN crées serviront de matrice pour les
cycles suivants, permettant ainsi une amplification en chaine.
• La durée de l’élongation dépend de la longueur de la séquence
à amplifier.

461
3. PROCÉDURES
DE LA PCR

462
4. Procédure de réalisation de
l’electrophorese sur gel
4.1.L'utilisation de l'électrophorèse sur gel
• L'électrophorèse sur gel consiste à appliquer un
champ électrique à un gel d'agarose ou de
polyacrylamide. Les fragments d'ADN amplifiés par
PCR sont déposés dans des puits dans le gel. Sous
l'effet du champ électrique, les fragments migrent à
travers le gel à des vitesses différentes, en fonction
de leur taille.
• Pour visualiser les résultats de l'électrophorèse sur
gel lors d'un examen de PCR conventionnelle ou
PCR classique, voici les étapes clées :

463
4. Procédure de réalisation de
l’electrophorèse
4.1.L'utilisation de l'électrophorèse
sur gel
Préparation du gel : Un gel d'agarose est préparé
et versé dans un moule pour former un support
poreux.
Chargement des échantillons : Les produits de
PCR sont mélangés à un colorant de charge, puis
déposés dans les puits du gel.

464
4. Procédure de réalisation de
l’electrophorèse
4.1.L'utilisation de l'électrophorèse sur gel

Application du champ électrique : Un courant électrique est

appliqué, ce qui fait migrer les fragments d'ADN à travers le gel

à des vitesses différentes. Les fragments les plus petits migrent

plus rapidement que les fragments les plus grands.

465
4. Procédure de réalisation de
l’electrophorèse

4.1.L'utilisation de l'électrophorèse sur gel


Visualisation : Après la migration, le gel est coloré avec un agent
fluorescent (comme le bromure d'éthidium ou Gel Green) et
visualisé sous une lumière UV. Les fragments d'ADN
apparaissent sous forme de bandes distinctes.
Utilisation : Cette technique est essentielle pour vérifier le
succès de l'amplification par PCR, déterminer la taille des
fragments d'ADN et quantifier les produits de PCR.

466
4. Procédure de réalisation de
l’électrophorese

4.2.Interprétation des bandes


• L’interprétation des bandes d’ADN est essentielle pour évaluer
les résultats de la PCR. Voici quelques points clés à considérer
lors de cette interprétation
• Taille des Bandes : La position des bandes est comparée à un
marqueur de taille (échelle de poids moléculaire) pour
déterminer la taille des fragments d'ADN amplifiés.

467
4. Procédure de réalisation de
l’électrophorese

4.2.Interprétation des bandes


Intensité des Bandes : L'intensité des bandes peut
donner une indication qualitative de la quantité d'ADN
présente dans chaque bande. Des bandes plus épaisses
ou plus brillantes suggèrent une plus grande quantité
d'ADN amplifié.

468
4. Procédure de réalisation de
l’électrophorese

4.2.Interprétation des bandes


• Nombre de Bandes : Le nombre de bandes indique le
nombre de fragments d'ADN amplifiés. Dans une PCR
spécifique, une bande unique à la bonne taille
suggère un produit PCR spécifique et réussi. Des
bandes supplémentaires peuvent indiquer des
produits non spécifiques ou des contaminations.

469
4. Procédure de réalisation de
l’électrophorese
4.2.Interprétation des bandes d’ADN
 L’interprétation des bandes en
PCR conventionnelle repose sur la
comparaison avec une échelle de
poids moléculaire, l’observation de
l’intensité et du nombre de bandes,
et l’utilisation de contrôles pour
valider les résultats.

470
4. Procédure de réalisation de
l’électrophorese
4.3.Limites de la PCR
• Sensibilité à la contamination : La PCR est très sensible, ce
qui la rend susceptible à la contamination des traces d'ADN
étrangers, ce qui peut conduire à des résultats faux positifs.
• Prérequis de connaissance de la séquence cible : La PCR
nécessite des informations préalables sur la séquence d'ADN
cible pour concevoir les amorces.
• Limitation à l'amplification de séquences connues : La PCR
ne peut pas être utilisée pour amplifier des cibles inconnues.

471
4.Procédure de réalisation de
l’électrophorese
4.3.Limites de la PCR
• Erreurs de la polymérase : Les polymérases utilisées dans la
PCR peuvent introduire des erreurs, entraînant des
mutations dans les produits amplifiés.
• Temps et coût : La PCR conventionnelle peut être longue et
coûteuse, surtout lorsqu'il s'agit de multiples échantillons ou
de grandes quantités de produits amplifiés.

472
4.Procédure de réalisation de
l’électrophorese
4.3.Limites de la PCR
• Manque de quantification : Contrairement à la PCR en temps
réel, la PCR conventionnelle ne permet pas de quantifier
directement la concentration de l'ADN amplifié.

473
4. Procédure de réalisation de
l’électrophorese
4.3.Limites de la PCR
• Risque de formation de dimères d'amorces : Lors de
l'utilisation de plusieurs paires d'amorces, il y a un risque
accru de formation de dimères d'amorces, ce qui peut
interférer avec l'amplification.
• Ces limites montrent que, bien que la PCR conventionnelle
soit une technique puissante, elle présente des limites qui
doivent être prises en compte lors de son utilisation surtout
dans des applications sensibles comme le diagnostic
médical et la recherche génétique.

474
• La PCR classique (Polymerase Chain Reaction) est
une technique fondamentale en biologie moléculaire
avec un domaine d’application très varié .

475
PCR EN TEMPS REEL
(rt-PCR)

476
Principe de la PCR en temps
réel
• La PCR en temps réel est une technologie
est basée sur la détection et la
quantification d’un reporter fluorescent
dont l’émission est directement
proportionnelle à la quantité d’amplicons
générés pendant la réaction de PCR.
Principe de la PCR en temps
réel
• La PCR en temps réel utilise des systèmes
en tubes fermés et la quantification ne
requiert aucune manipulation post-
amplification, les problèmes de
contamination post-PCR par les amplicons
sont ainsi significativement réduits.
• Le processus complet est automatisé du
début à la fin rendant cette technologie très
performante pour des applications
d’analyses à grande échelle.
Sélection des amorces et des sondes

Dans la mise en œuvre de la PCR en temps


réel, le choix des amorces et des sondes est
crucial pour obtenir des résultats fiables et
spécifiques.

 Les amorces :

 Les amorces sont des oligonucléotides courts


qui s’hybrident à l’ADN matrice et délimitent la
région d’ADN à amplifier pendant le cycle de la
qPCR.

479
• Leur extrémité 3’OH libre sert
d’amorce pour l’ADN polymérase.

• Les amorces utilisées pour la qPCR


ont généralement une longueur
comprise entre 17 et 25 paires de
bases.

• Le choix des amorces doit tenir


compte de leur complémentarité
avec les brins d’ADN existants et
de leur orientation pour permettre
la synthèse d’ADN de 5’ en 3’.

480
Les sondes :
 Les sondes sont utilisés principalement
dans la qPCR pour détecter spécifiquement
un produit d’amplification .

 Différentes technologies de sondes


existent :

 Hydrolyse des sondes (Taqman


assay) : utilise une sonde fluorogenique
qui se clive lors de l’amplification.

 Balises moléculaires (molecular


beacons) : une sonde fluorescente
change de conformation lorsqu’elle se lie à
la cible.

481
 Amorces scorpion (scorpion primers) :
une structure en boucle permet la détection
spécifique.

 Hybridation des 2 sondes : deux sondes


se lient à la cible et génèrent un signal
fluorescent.

Exemple: Nous avons l’agent se liant à l’ADN


double brin où on retrouve le SYBR Green I.

482
483
Optimisation des conditions des réactions

La PCR étant une technique puissante pour quantifier l’ADN dans


un échantillon, des conditions optimales sont à prendre pour sa mise
en œuvre. Ces conditions optimales incluent des températures
spécifiques pour les étapes du cycle PCR, des contrôles rigoureux et
une chimie de détection adaptée.

 Température de dénaturation

La première étape consiste à chauffer l’échantillon à une température


de 95°C.

484
 Température d’hybridation

 Pendant cette étape, les amorces spécifiques se lient à leur


séquence cible sur l’ADN.

 La température d’hybridation optimale se situe généralement


entre 50°C et 65°C.

 Température d’extension

 L’ADN polymérase synthétise un nouveau brin d’ADN


complémentaire à partir des amorces.

485
 La température d’extension optimale est généralement autour
de 72°C.
 Les contrôles : contrôles positifs (échantillons avec ADN cible
connu) et négatifs (sans ADN cible)
 Chimie de détection : il y en a deux qui sont couramment
utilisées pour détecter les produits de PCR en temps réel :
 Chimie Taqman : utilise une sonde fluorogénique pour
détecter spécifiquement le produit de PCR au fur et à mesure
qu’il s’accumule.
 Chimie de colorant SYBR Green I utilise un colorant se
liant à l’ADN double brin pour détecter le produit de PCR.
486
Cycle thermique et paramètres de
la machine
Le cycle thermique fait référence aux
étapes de chauffage et de refroidissement
répétées dans une réaction de PCR. Ces
cycles sont nécessaires pour amplifier l’ADN
cible.

 Dénaturation : chauffage à 95° pour


séparer les brins d’ADN.

 Hybridation : refroidissement à une


température plus basse (50-65°C) pour
permettre l’hybridation des amorces à la
séquence cible.

487
 Elongation : chauffage à une
température optimale pour l’ADN
polymérase (72°C) pour
synthétiser un nouveau brin
d’ADN complémentaire.

Les paramètres de la machine


doivent être soigneusement
configurés :

 Température de dénaturation
 Température d’hybridation

488
 Température d’élongation

 Nombre de cycles

 Durée de chaque étape

La configuration précise des


paramètres de la machine est
essentielle pour obtenir des
résultats fiables et
reproductibles.

489
ANALYSE DES DONNEES
L’analyse des données de la PCR en temps réel est une étape
cruciale dans le processus expérimental.

Seuil de détection
Le seuil de détection de la
PCR en temps réel est le plus
petit niveau d’ADN qu’un
instrument peut détecter de
manière fiable

Il est déterminé par la


sensibilité de l’instrument, la
méthode d’analyse des
données et la qualité de

l’échantillon.
490
Il est généralement
défini comme le point
où le signal de
fluorescence généré
par l’amplification
dépasse le bruit de
fond.

Quand ce signal devient


détectable on parle de
cycle de seuil (Ct). 491
Le seuil de détection
peut varier en fonction
de nombreux facteurs :
la qualité de
l’échantillon, la
spécificité des amorces
et des sondes utilisées
ainsi que les conditions
de la réaction de la
PCR.
492
L’analyse quantitative est une
méthode qui consiste à mesurer la
quantité relative ou absolue d’ADN
présentes dans un échantillon.
Par exemple, dans le cas de la
PCR en temps réel l’analyse
quantitative mesure avec précision
l’amplification de l’ADN au fil des
cycles de la PCR ce qui permet de
déterminer la quantité initiale de
matériel génétique dans l’échantillon.

493
Contrôle et standard
 Les contrôles : sont des échantillons utilisés pour vérifier la
validité et la quantité de la réaction de la PCR. Ils comprennent :

• Les contrôles positifs : ce sont des échantillons contenant la


cible d’intérêt dans une concentration connue. Ils servent à vérifier
que la réaction de PCR fonctionne normalement et est capable de
détecter la cible.

• Les contrôles négatifs : ce sont des échantillons qui ne


contiennent pas la cible d’intérêt.

494
Ils sont utilisés pour surveiller la présence de contamination
croisée ou d’autres artéfacts dans la réaction de PCR
• Les contrôles internes : ce sont des échantillons inclus
dans la réaction pour vérifier la quantité de l’extraction de l’ADN
et la performance de l’amplification.
 Les standards : sont des échantillons contenant des quantités
connues de la cible d’intérêt et sont utilisés pour créer une
courbe standard ce qui permet de quantifier la quantité de la
cible dans les échantillons inconnus.

495
Limites de la détection et
efficacité de la PCR
Les Limites de la PCR dépendent
de plusieurs facteurs :

• La sensibilité de l’instrument :
si un instrument est moins sensible,
il aura une limite de détection plus
élevée donc il ne pourra pas
détecter les faibles quantités de
matériel génétique.

• La qualité de l’échantillon : les


échantillons de moindre qualité
peuvent contenir des inhibiteurs de
496
la PCR ou une quantité insuffisante
de matériel génétique cible.
• La spécificité des amorces et des sondes :
elles doivent être spécifiques à la cible d’intérêt pour
éviter de détecter les amplicons non spécifiques.

• Les conditions de la réaction de la PCR : telles


que la température de fusion, la concentration des
réactifs et le temps de réaction peuvent influencer la
sensibilité de détection.

497
RT- PCR
(Reverse transcriptase PCR)

498
RT-PCR (Reverse transcriptase PCR)

- Extrait d’ARN
- Retrotranscription de
l’ARN en ADNc
- Suivie de la PCR

499
Séquençage

500
Technique de Séquençage

• Il existe plusieurs types de techniques de séquençage


qui ont été illustré tout au long de l’histoire jusqu’à nos
jours.

• Par exemple on a :
– SHOTGUN

– SANGER

– MAXAM et GILBERT

– ILLUMINA

– IONS TORRENT
Séquençage Sanger
•Technique de SANGER
Le séquençage de SANGER est une méthode de séquençage mise en point par
FREDERICK SANGER et ses collègues en 1977 pour déterminer la séquence de
base d’un fragment d’ADN donné.
 PRINCIPE
Le principe du séquençage Sanger est basé sur le fait que, dans un premier temps
il est nécessaire d’amplifier l’ADN cible par PCR puis de le dénaturer afin d’obtenir
un simple brin d’ADN. A l’aide d’une amorce spécifique d’un brin étudié, un ADN
polymérase effectue la synthèse de l’ADN complémentaire à partir de cette
amorce. De l’extrémité 5’ vers l’extrémité 3’ cette enzyme ajoute les
désoxyribonucléosides-triphosphates (dNTP) complémentaires et de manière
aléatoire et inconstante des didéoxyribonucléosides triphosphates (ddNTP).
La réaction se faisant dans un seul tube, les ddNTP (ddATP ddGTP ddCTP et
ddTTP) sont marqués à l’aide de fluorophores différents (fluorophore 4couleurs).
.
Lorsque qu’un ddNTP est incorporé à la place d’un dNTP,
l’ADN polymérase ne peut plus continuer sa polymérisation.
Ainsi l’analyse informatique des signaux permet d’obtenir la
séquence étudiée.

ddNTP dNTP
Chapitre VIII :

EXEMPLES DE MALADIES
GENETIQUES
Les Maladies Génétiques

Chapitre 1 : Généralités sur les maladies génétiques

Chapitre 2 : Catégories des maladies génétiques

Chapitre 3: Génétique des maladies multifactorielles

Chapitre 4: Exemple de pathologie génétique: la drépanocytose

Chapitre 5: Fréquences génotypiques et alléliques


De nos jours, plus de 8 000 types de maladies
génétiques ont été identifiées à travers le monde.

Dystrophies musculaires
de Duchenne S. De l’X fragile
Progéria Drépanocytose Achondroplasie

Mucoviscidose Hémophilie Trisomie 21

Phénylcétonurie
(PCU)

Anomalies du
Osteogenese développement des
Rétinoblastome imparfaite gonades
La progéria (vieillissement prématuré)
est également nommée la maladie de
Hutchinson-Gilford (HGPS Hutchinson-
Gilford Progeria Syndrome), d’après les
1er médecins Hutchinson et Gilford qui
ont décrit les 1er cas de progéria en
1886 et 1904 respectivement.

La progéria est une maladie de vieillissement très sévère


d’origine génétique. Depuis 1886, l’année où la progéria a été
décrite puis la découverte de la cause génétique (mutation dans
le gène LMNA) de la maladie en 2003, un nombre total de 150
patients ont été examinés et décrits. Depuis ces découvertes il
existe un test génétique pour le diagnostic de la progéria. Il
existe également des cas de maladies ressemblant à la progéria
ou apparentés au vieillissement, causés par des mutations dans
le gène LMNA.
La progéria ou syndrome de Hutchinson-Gilford (HGPS)
est une maladie génétique rare, de transmission
autosomique dominante, caractérisée par un
vieillissement précoce et accéléré. Son incidence est de 1
à 4 pour 8 millions de naissances.

Sur le plan clinique, les patients présentent une


dysmorphie faciale caractéristique, une atteinte cutanéo-
phanérienne, retards staturo-pondéral, une atteinte
osseuse avec raideur articulaire, ostéolyses (destruction
du tissu osseux), alopécie, et une artériosclérose
(dégénérescence des artères pouvant entrainer des
obstructions par plaques d’athérome) sévère d’apparition
tardive.
Le décès survient entre l’âge de 6 et 20 ans en raison des
complications cardiaques et cérébro-vasculaires.

Le diagnostic est à la fois clinico-radiologique et


moléculaire par la recherche des mutations du gène
LMNA et en premier, la mutation récurrente p.Gly608Gly
retrouvée dans la majorité des cas.

La progéria peut toucher aussi bien les filles que les


garçons.
Prenons l’exemple des cas cliniques suivants :

Trois enfants âgés respectivement de 5, 11 et 12 ans,


adressés en consultation de génétique pour dysmorphie
faciale et retard staturopondéral, chez lesquels le
diagnostic de syndrome de Progéria a été posé sur la
base d’éléments cliniques et paracliniques.

Une analyse moléculaire a été réalisée chez ces 3


patients en recherchant la mutation récurrente c.1824C›T
(p.Gly608Gly) qui a été retrouvée chez l’un d’entre eux.
La dystrophie musculaire de Duchenne
(DMD) est une maladie d'origine génétique
qui touche l'ensemble des muscles de
l'organisme (muscles squelettiques, muscle
cardiaque et certains muscles lisses) : c'est
une myopathie.

C'est une maladie génétique à transmission récessive


liée au chromosome X (le locus responsable est situé sur le
bras court du chromosome X (X p21)), débutant dans l'enfance
et d'évolution grave : seuls les garçons ayant l'anomalie
génétique sur un chromosome X sont atteints.

Les femmes qui ont un chromosome X porteur peuvent


se transmettre à leur descendance (Seuls les garçons sont
atteints et les femmes sont transmettrices).
La dystrophie musculaire de Duchenne n'est pas une
maladie due à un microbe (bactéries ou virus) : elle n'est pas
contagieuse. Elle est liée à une modification de l'ADN : c'est
une maladie génétique due à des anomalies dans le gène
DMD qui code la dystrophine. La dystrophine est une
protéine présente dans les fibres musculaires.

Avec d'autres protéines, elle constitue un lien


mécanique entre l'intérieur de la cellule musculaire et ce
qui l'entoure. Ce dispositif moléculaire protège la
membrane des cellules musculaires, lorsque celles-ci se
raccourcissent et se rallongent lors de la succession des
contractions-relâchements musculaires.
Lorsque la dystrophine est absente, comme dans la
dystrophie musculaire de Duchenne(DMD), les cellules
musculaires sont fragilisées et ont tendance à s'abîmer
quand elles se contractent. Petit à petit, les fibres
musculaires sont détruites et les muscles s'affaiblissent.

La dystrophie musculaire de Duchenne se manifeste rarement


avant l'âge de 3 ans. Il existe parfois un peu de retard dans
l'acquisition de la marche. Le garçon tombe souvent et a
de plus en plus de difficultés à se relever. Au fil des
années, apparaît une faiblesse musculaire progressive
des membres et du tronc. La montée des escaliers, puis
la marche deviennent difficiles puis impossibles.
L'utilisation d'un fauteuil roulant électrique permet de
conserver une autonomie de déplacement.
Le développement d'une scoliose est le plus souvent
stabilisé grâce à une intervention chirurgicale
(arthrodèse vertébrale).

L'utilisation d'aides techniques et la domotique contribue


à pallier les difficultés des membres supérieurs.

L'atteinte des muscles respiratoires rend l'enfant


sensible aux infections broncho-pulmonaires et au
risque de décompensation ventilatoire.
D'où l'importance d'une kinésithérapie respiratoire
précoce et, ultérieurement, de la mise en place d'une
ventilation assistée.

Même si l'atteinte du muscle cardiaque ne se


manifeste que tardivement, elle doit être recherchée
précocement dès l'âge de 6-7 ans.

Son apparition et sa gravité sont prévenues par la


mise en route d'un traitement médicamenteux.
Le syndrome de l'X fragile (FXS) est une
maladie génétique rare associée à un déficit
intellectuel léger à sévère qui peut être
associé à des troubles du comportement et à
des signes physiques caractéristiques.

Le tableau clinique est variable. Dans l'enfance, les garçons


ont un retard des acquisitions motrices et/ou du langage.
Chez les garçons et 50 % des filles, les troubles intellectuels
s'associent à des troubles du comportement et/ou à des
signes dysmorphiques. Otites et sinusites récidivantes et
convulsions sont possibles. Le déficit intellectuel va de
troubles mineurs de l'apprentissage avec QI normal, à un
déficit sévère pouvant toucher la mémoire immédiate et de
travail, les fonctions exécutives, les capacités visuo-spatiales
et mathématiques.
Les troubles du comportement peuvent être discrets
(humeur instable) ou sévères, de type autisme (battements
de mains, contact oculaire pauvre, évitement du regard,
morsures de mains, défense tactile et désinhibition).
Troubles de l'humeur, anxiété et agressivité sont possibles.

Chez les filles, les troubles intellectuels et du comportement


sont en règle discrets, à type de troubles affectifs et de
l'apprentissage. Dans les deux sexes les signes physiques
sont discrets : visage étroit et allongé, oreilles et front
proéminents, hyperlaxité des doigts, pieds plats et macro-
orchidie chez le garçon après la puberté.
La mucoviscidose (ou fibrose kystique) est une maladie
génétique héréditaire qui affecte le fonctionnement
cellulaire de plusieurs organes comme les poumons, le
système ORL, le tube digestif, le foie et les voies
biliaires, le pancréas exocrine et endocrine, et les
organes reproducteurs
L’hémophilie est une maladie hémorragique
héréditaire due à l’absence ou au déficit d’un
facteur de la coagulation. Si c’est le facteur
VIII qui est absent on parle d’hémophilie A, si
c’est le facteur IX on parle d’hémophilie B.

La personne hémophilique ne parvient pas à former un caillot solide au


cours du processus de la coagulation. Elle ne saigne pas plus qu’un autre,
mais plus longtemps car le caillot ne tient pas.

Le taux de facteur VIII ou IX dans le sang peut être très diminué,


modérément diminué ou peu diminué. Cela donne les degrés de gravité de
l’hémophilie. Elle est sévère si ce taux est inférieur à 1% (50% des cas),
modérée s’il se trouve entre 1 et 5% (10 à 20% des cas), mineure
(également appelée frustre) entre 6 et 30% (30 à 40% des cas).
Signes cliniques de l’hémophilie

Les manifestations cliniques sont identiques dans les


deux types d'Hémophilie A ou B.
La fréquence des manifestations hémorragiques et
leur intensité dépendent de la sévérité du déficit
biologique.
Les hémorragies sont habituellement provoquées et
surviennent par poussées avec des périodes
d'accalmie.
Les premières manifestations hémorragiques
apparaissent le plus souvent à la suite de
traumatismes minimes, dans la première année de
vie, le nouveau-né ne saignant
habituellement pas. 527
La forme majeur est caractérisée par :

 Les hémarthroses qui atteignent les


articulations soumises à des pressions
importantes (chevilles, genoux, hanches) ou
peu protégées (poignets, coudes).

On assiste à un tableau d'arthrite aiguë avec


articulation chaude, gonflée, douloureuse et
impotence fonctionnelle.

 Les hématomes peuvent être superficiels et


s'accompagnent d'ecchymoses; ils se résorbent
spontanément plus ou moins vite.
528
 Les hématuries, spontanées et récidivantes sont
moins fréquentes mais peuvent poser des
problèmes de traitement et se compliquer de
coliques néphrétiques.
Les hémarthroses, hématomes et hématuries
constituent les hémorragies caractéristiques de la
maladie.
Il existe des hémorragies non spécifiques comme :
 Les hémorragies provoquées, cutanées par
coupure, buccales par morsure de langue,
postopératoires même pour des gestes minimes
(avulsion dentaire).
 Et les hémorragies viscérales qui sont moins
fréquentes
529
La trisomie 21 ou syndrome de Down est une malformation congénitale.
Elle est due à la présence d'un chromosome surnuméraire sur la 21e paire
de chromosomes c'est à dire qu'au lieu d'avoir au total 46 chromosomes,
la personne porteuse de trisomie 21 en possède 47.

Les hommes et les femmes ordinaires ont 23 paires de chromosomes,


avec deux chromosomes X chez la femme et un X et un Y chez l'homme.
La présence de ces 3 chromosomes 21 a des conséquences mais ne les
prive pas de compétences.
Le diagnostic ne peut être posé que sur l'étude du caryotype, c'est-à-dire
l'étude des chromosomes.
L’ostéogenèse imparfaite, ou
maladie « des os de verre », est
une affection génétique,
généralement dominantes, qui
se manifestent par une fragilité
des os et qui résultent de
mutations des gènes codant
pour les chaînes αl(l) ou α2 qui,
associées en une triple hélice
caractéristique, constituent le
collagène.
Elle affecte les tissus minéralisés, et se caractérise
par une fragilité osseuse et une faible masse osseuse
à l’origine de fractures à répétition, survenant à la
suite de traumatismes bénins.
Chapitre 1
Généralités sur les maladies génétiques
Toutes les caractéristiques physiques d'un enfant
sont définies par les gènes que lui ont transmis
ses parents.
C'est son « héritage génétique ».
Malheureusement, il peut arriver que dans cet
héritage se retrouvent des gènes défectueux.
Ces derniers peuvent alors causer des
maladies génétiques héréditaires.
De nos jours, plus de 6000 maladies héréditaires
ont été identifiées à travers le monde.
I – Comment déterminer une maladie génétique héréditaire

Pour conclure qu’une maladie soit héréditaire:


il faudra connaître sa fréquence génique au
sein de la population qui doit atteindre au
moins un 1%.

Même dans le cas où nous avons 20% de


malade dans une population, nous ne pouvons
pas conclure que la maladie est provoquée par
un gène pathologique héréditaire car elle
pourrait être causée par: une contagion, une
carence alimentaire ou l’environnement.
II - Mais pourquoi certains hétérozygotes sont sains et
d’autres malades ?

A = allèle sauvage; a = allèle muté


5 hypothèses:
1 – L’individu Aa est normal si le produit de “A” peut
suppléer à la carence de production de “a”.

2 – L’individu Aa est malade si:


- A (“a”) produisait un produit essentiel à l’organisme;
- ou “a” produit une substance toxique, nuisible
pour l’organisme.
3 – Si A (“a”) ne produit pas une substance
qui était alors fondamentale pour
l’organisme:
Questions à se poser :
- Sur l’ADN, existe-t-il le gène ?
- Est-il transcrit ?
- La post-transcription: Splicing ?
- La traduction ?
- La post traduction: stabilité, conformation,
repliement de la protéine ?
4 – “a” code pour une substance nuisible
pour l’organisme.

Exemples:
* HbS est produit en grande quantité dans
les érythrocytes.
En situation hypoxie, cette protéine se
précipite, impliquant la falciformation de
l’érythrocyte.
5 – Régulation:

A (“a”) produisait une substance de


régulation.
Cette carence de produit implique une
maladie dominante.
Chapitre 2
Catégories des maladies génétiques
Aberrations chromosomiques

Autosomiques
dominantes
Maladies Autosomiques
mono-géniques récessives

M. Liées au sexe
5 Catégories Récessive-dominante
de Maladies
génétiques M. Multifactorielles
susceptibilité (G + E)

M. génétiques
complexes Prédispositions
génétiques
Altération de l’ADN
mitochondrial
Nous avons des maladies :

- Autosomiques dominantes,

- Autosomiques récessives,

- Liées au sexe

- Liées à l’hérédité mitochondriale

- Les abbérations chromosomiques


I - Autosomiques dominantes,
Les maladies autosomiques dominantes
comprennent de nombreuses pathologies
génétiques de l’adulte dont la symptomatologie
peut être plus ou moins sévère.
Exemples:
- l’hypercholestérolémie familiale (HCF)
- la polypose colique,
- la polykystose rénale,
- la chorée de Huntington
hypercholestérolémie familiale

L'hypercholestérolémie familiale (HCF) est une


dyslipidémie héréditaire caractérisée par une
élévation permanente et isolée des LDL circulantes.
Sa prévalence est estimée à 1/500 dans la forme
hétérozygote à transmission dominante, mais des
formes plus rares existent.
La forme homozygote, très rare (1/1 million) et
sévère, est caractérisée par la présence, chez un
enfant de moins de 2 ans, de dépôts extravasculaires
de cholestérol (xanthomes cutanés, tendineux), de
taux de LDL >3,30 g/L et d'une artériopathie
manifeste avant 10 ans (sténose aortique,
coronaropathie).
La Polypose recto-colique familiale

La Polypose recto-colique familiale est une maladie


héréditaire à transmission autosomique dominante,
prédisposant au cancer du côlon. Des centaines voire
des milliers de polypes coliques apparaissent vers l'âge
de 16 ans en moyenne (fourchette de valeurs 7-36 ans)
qui en l'absence de colectomie (ablation du colon)
dégénèrent systématiquement en cancer qui apparaît
vers l'âge de 39 ans (fourchette de valeurs 34-43 ans).
Les signes extra coliques comprennent des polypes de
l'estomac, des ostéomes, des anomalies des dents,
une hypertrophie de l'épithélium de la rétine, des
tumeurs des muscles, et d'autres cancers.
La polykystose rénale type dominant (PKD)

La polykystose rénale type dominant (PKD) est la


plus fréquente des maladies héréditaires
monogéniques du rein. Elle se caractérise par
l’apparition lente et progressive de kystes
principalement au niveau des reins.

Presque 10 % des individus sous rein artificiel


souffrent de cette maladie. À la différence de la
polykystose rénale type récessif, elle se manifeste
rarement dans la période néonatale. Toutes les
personnes atteintes n'évoluent pas vers l'insuffisance
rénale.
La chorée de Huntington

La Chorée de Huntington est une maladie héréditaire,


qui se traduit par une dégénérescence neurologique
provoquant d’importants troubles moteurs et
cognitifs, et, dans les formes les plus graves, la perte
de l’autonomie et la mort. Plusieurs pistes de
traitements sont actuellement en cours
d’expérimentation.
La maladie se développe chez des personnes âgées
en moyenne de 42-45 ans. Plus rarement, elle se
manifeste sous une forme précoce avec l’apparition
de premiers symptômes entre 15 et 25 ans.
Chorée de Huntington
II - Autosomiques récessives,

Les maladies autosomiques récessives sont


caractérisées par des manifestations
cliniques présentes seulement chez les
individus homozygotes pour le gène muté.

Exemple : la drépanocytose
Ces fiancés avec ses types Hb désirent se marier:

AC AC
AA AA AA AS AC AA

Les Couples AC/AS; AS/AS sont à


risque. Ils ont une probabilité d’avoir
des enfants drépanocytaires SC – SS

AC AS AS AS
F
A A

Genitori M
A AA AA

A AA AA
Figli

AA AA AA AA
Parents

A S

A AA AS

Enfants
A AA AS

AS AS AA AA
F
A A
Parents
M
A AA AA

Enfants
C AC AC

AA AA AC AC
A C
F
M
A AA AC

C AC CC

CC AC AC AA
F
A S
Parents
M

A AA AS

S AS SS
Enfants

SS AS AS AA
F A S
M

A AA AS

C AC SC

AC AA AS SC
canevas de formation sur la drépanocytose:

Les hématies drépanocytaires :


Les hématies
nous notons ici 2 globules
normales
rouges en forme de faucille.
au microscope
Hémoglobine: Les globules rouges ont des éléments appelés hémoglobine qui transportent
l’oxygènes au niveau des poumons vers le cerveau, le foie, les reins, les muscles, bref dans
tout l’organisme. Sans l’oxygène dans le corps, l’individu meurt asphyxié: c’est ce qui
arrive au cours des noyades, des pendaisons…
Hémoglobine A (a2-b2) Hémoglobine A2 (a2-d2)

L’Hémoglobine transporte l’oxygène aux cellules


de l’organisme
Les hémoglobines normales et anormales:
Trois types d’hémoglobines humaines normales: HBA; HBa2; HBF

Hémoglobine A (a2-b2) Hémoglobine A2 (a2-d2) Hémoglobine F (a2-g2)


Hb A : Chaine alpha et beta Hb A2 :Chaine alpha et delta Hb F :Chaine alpha et gamma
Des éléments fondamentaux appelés gènes produisent toutes
les protéines de l’organisme y comprise l’hémoglobine.

1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

Le gène normal produit Le gène anormal produit


Hémoglobine normale Hémoglobine anormale
Osteo - articulaire ischémie Falciformation
hématies

Infarctus
cœur
Insuffisance
renale Hypertrophi
e hépatique
Manifestation
Détachement
de la drépanocytose hyper-
de la rétine
splénomégalie

Douleurs
Ulcère abdominales
Jambes
Crises
Thrombose priapisme Infections
vaso-oclusives
fréquentes
La diffusion des hémoglobinopathies
dans le monde
L’achondroplasie : le nanisme

Maladie génétique héréditaire


autosomique récessive

Sa fréquence est estimée entre


1 :3000 et 1 :10000
Une fille de 14 ans ayant 58 cm
Le nanisme :
maladies
autosomiques
récessives
4 – Les albinos

L’épistasie (Un cas de super-dominance)

1) Un gène à un locus masque l’expression d’un autre


gène à un locus

2) S'il faut 2 gènes épistasiques pour masquer l'autre


gène c'est une épistasie récessive

3) S'il faut 1 gène épistasique pour masquer l'autre


gène c'est une épistasie dominante

Dans l’exemple de l’albinos le gène épistasique rend


albinos car il empêche le dépôt du pigment.
III - Liées au sexe

Les maladies liées à l’X sont dues à des


mutations affectant des gènes localisés sur le
chromosome X. Les gènes mutés liés au
chromosome X s’expriment pleinement chez
les individus mâles qui sont hémizygotes.
Les femelles sont homozygotes pour le
chromosome X; chez elles est activé le
phénomène de la lyonisation.
Exemples:
- L’hémophilie A
- La dystrophie musculaire de Duchenne
(DMD)
- Le déficit de glucose-6-phosphate
déshydrogénase (G6PD)
- Le rachitisme hypophosphatémique
- La sclérose glomérulaire
- Le syndrome de Lesch-Nyhan (HGPRT)
-Le déficit de glucose-6-phosphate
déshydrogénase (G6PD)
Le déficit en G6PD, encore appelé favisme,
est le plus fréquent des déficits héréditaires
enzymatiques du globule rouge.
La Glucose-6-Phosphate Déshydrogénase
(G6PD) est une enzyme indispensable à la
survie des globules rouges.
La maladie est transmise génétiquement sur
le mode récessif, le gène étant situé sur le
chromosome X.
Elle touche en grande majorité les hommes,
dit hémizygotes, tandis que les femmes sont
le plus souvent seulement transmettrices de
l’anomalie (hétérozygotes), à l’exception de
cas de femmes chez lesquelles le déficit
s’exprime (homozygotes).
Le déficit en G6PD (ou favisme) est une
maladie génétique héréditaire qui peut être
responsable d’anémie hémolytique résultant
d’une hémolyse aiguë (destruction des
globules rouges) en cas de stress oxydatif.
Certains aliments ou médicaments oxydants
peuvent provoquer cette hémolyse et sont
donc à éviter.
Principaux symptômes: Quelques heures,
voire quelques jours après la prise d’un agent
déclenchant, une crise brutale d’hémolyse
peut survenir avec :
 fièvre, pâleur, céphalées,
 fatigue ou anorexie inexpliquée,
lipothymie (malaise soudain sans perte de
connaissance) voire perte de
connaissance,
 douleurs abdominales et lombaires,
 émission d’urines foncées en rouge «
porto » voire noir (hémoglobinurie :
élimination d’hémoglobine dans les
urines),
 ictère (jaunisse), lié à l’obstruction des
voies biliaires par des calculs formés par la
bilirubine issue de la destruction par les
macrophages du foie et de la rate des
globules rouges dégradés mais non lysés.
- rachitisme hypophosphatémique
Les rachitismes hypophosphatémiques sont
un groupe de maladies génétiques
caractérisées par un rachitisme, une
hypophosphatémie et une calcémie normale.
Ces maladies comprennent les formes
FGF23-dépendantes (rachitisme
hypophosphatémique dominant lié à l'X,
autosomique dominant, autosomique
récessif)
Elles sont causées par des mutations des
différents gènes impliqués dans la régulation
de la réabsorption rénale du phosphate
induisent une élévation des taux circulants de
FGF23 et les formes FGF23-indépendants,
telles que le rachitisme hypophosphatémique
héréditaire avec hypercalciurie, qui est causé
par des mutations d'un gène codant pour un
transporteur de phosphate de sodium-
dépendant.
-Le syndrome de Lesch-Nyhan
C’est une maladie héréditaire extrêmement rare
d'origine génétique qui affecte le chromosome X.
Maladie liée au chromosome X et récessive.
Elle est due à un déficit de fonctionnement de
l’enzyme Hypoxanthine guanine
phosphoribosyltransférase (HPRT)
Elle ne touche que les garçons. Ce déficit
entraine un retard de développement de l’enfant.
L’enfant souffre d’une atteinte cérébrale, qui se
traduit par un handicap moteur, dont la gravité
varie d’un patient à l’autre.
Le syndrome de Lesch-Nyhan
IV - Liées à l’hérédité mitochondriale

L’hérédité mendélienne décrit la transmission


des gènes portés par les chromosomes
nucléaires.
Les mitochondries possèdent aussi de l’ADN.
Il existe des enzymes mitochondriales
exclusivement codées par le génome
mitochondrial, comme les enzymes de la
chaîne respiratoire localisées à la membrane
interne de la mitochondrie.
Exemples:
myopathie des muscles squelettiques et
cardiaque.

Les hommes et les femmes sont atteints


mais seules les femmes peuvent transmettre
ces pathologies.
V – Maladies liés aux aberrations
chromosomiques

On appelle anomalie chromosomique tout


remaniement du nombre ou de la structure
des chromosomes
Ces remaniements peuvent s'observer de
manière constitutionnelle (ils sont alors
présents dès la naissance) soit de manière
acquise au cours de processus malins (ils ne
sont observés alors qu'au niveau des cellules
tumorales). Ils résultent d'un accident
survenant soit au cours de la méiose, soit au
cours d'une mitose. Ils peuvent impliquer un
ou plusieurs chromosomes.
Exemples : 1 - La trisomie 21
2 – le syndrome de
Turner 45 X
3 – le
syndrome de
Klinefelter's
Syndrome
47, XXY
Génotype Fréquence Phénotype

Femme 47,XXX 1/1000 ♀ Grande taille

Homme 47, XXY 1/600 ♂ Assez normal

Homme 48, XXYY 1/50.000 ♂ Retard mental léger

Homme 47, XYY ♂ Grande taille


agressif
Femme XY
Chapitre 3
Génétique des maladies multifactorielles
Nature vs nurture

E
“The mere existence of the complete reference map and DNA sequence down to
the last nucleotide may lead to to the absurdity of reductionism - the
misconception that we know every thing it means to be human - or to the
absurdity of determinism - that what we are is a direct and inevitable consequence
of what our genome is”.
Victor McKusick, 1991
De nombreuses maladies humaines ont
une tendance à être familiales, mais leur
répartition ne suit pas les classiques lois de
Mendel comme font l’achondroplasie, la
drépanocytose, la mucoviscidose ou la
dystrophie musculaire de Duchenne de
Boulogne: Ce fait concerne en particulier les
maladies communes comme les diabètes, les
maladies cardiovasculaires, certains cancers,
des affections neurologiques ou
psychiatriques et les malformations
congénitales.
Depuis environ 40 ans, les généticiens
essayent d’expliquer cette répartition familiale
en recherchant une composante génétique
dans l’étiologie de ces maladies qui seraient
dues à la conjonction de facteurs génétiques
et de facteurs d’environnement, d’où leur nom
de maladies à déterminisme multifactoriel ou
maladies multifactorielles.
L’action conjointe de ces grands groupes de
facteurs, génétiques et d’environnement, se
retrouve en fait dans tous ces types
pathologies.
Pour étudier ces maladies du point de
vue génétique, la recherche comporte trois
étapes: il faut en effet:

A – Montrer qu’il existe un excès de cas


familiaux;
B – Montrer que cet excès de cas familiaux
est dû à des facteurs génétiques
(composantes génétique)
C – Analyser cette composante génétique.
I - Montrer qu’il existe un excès de cas
familiaux : études familiales

Pour démontrer qu’une maladie est


familiale, on peut montrer que chez les
apparentés du premier degré des malades,
c’est-à-dire leurs parents, leurs frères et
soeurs, ou leurs enfants, la maladie est plus
fréquente que dans la population générale ou
que chez les apparentés du premier degré de
témoins sains.
Chez les apparentés du deuxième degré
(oncles, tantes, grands-parents), voire du
troisième degré (cousins germains), la
fréquence de la maladie est plus faible mais
toujours supérieure à celle observée dans la
population générale.

Il faut noter que le fait de démontrer un


excès de cas familiaux dans une maladie ne
fait que suggérer qu’il faille rechercher une
composante génétique. Cette concentration
pourrait être due au milieu familial commun.
Un milieu familial (hérédité socioculturelle)
peut stimuler une hérédité biologique. C’est ainsi
que dans les familles de sujets atteints de cancer
du poumon qui est lié au tabac, on a montré qu’il
existait chez les apparentés un excès de sujets
atteints de ce cancer, même parmi les non-
fumeurs, mais qu’il était nettement plus grand chez
les apparentés fumeurs.
Cette étude montre qu’il existe à coté du tabac un
autre facteur étiologique, vraisemblablement
génétique.
Pourquoi tous les fumeurs et leurs parents de
premier degré n’ont pas de cancer ? Certes, il y a des
prédispositions au cancer pour certains qui fument.

Les malformations ont


une fréquence différente
d’une famille, d’un groupes
ethniques et raciaux à
l’autre.

Notons qu’à Hawaï, le pied-bot varus équin est six


fois plus fréquent dans la population polynésienne
que dans la caucasienne, et trois fois plus fréquent
dans cette dernière que dans la population chinoise
des îles hawaïennes.
II – Montrer que cet excès de cas familiaux
est dû à des facteurs génétiques :
recherche d’une composante génétique.

•Étude des jumeaux:


C’est la plus ancienne des méthodes utilisées
pour démontrer qu’une composante génétique
est à l’origine de certaines maladies.
On compare le taux de concordance d’une
maladie chez les jumeaux monozygotes (MZ)
et les jumeaux dizygotes (DZ).
Si un trait ou une maladie est
totalement génétiquement déterminé,
100% des jumeaux monozygotes (MZ),
devraient être concordants pour le trait
(les deux ayant ou les deux n’ayant pas le
trait),
et 50% des jumeaux hétérozygotes (DZ)
qui partagent 50% de leur gènes (mais
également un environnement commun)
devraient être concordants.
Si un trait n’a rien de génétique, la concordance
parmi les paires de jumeaux MZ et DZ devra être
grossièrement égale et significativement inférieur à
100%.
Si un trait multifactoriel a une composante génétique
significative mais non exclusive, les jumeaux MZ ne
devraient pas toujours être concordants à 100%,
mais ils le seraient plus souvent que les jumeaux DZ.

Conclusion:
Au-delà d’un certain seuil de tendance
génétique, certains individus développe la maladie,
s’ils sont exposés aux facteurs déclenchants de
l’environnement.
III – Analyse de la composante
génétique d’une pathologie

De nombreuses méthodes sont à la


disposition du généticien pour analyser la
composante génétique d’une pathologie. Il faut
mettre en évidence les gènes susceptibles à
provoquer la maladie. Il ne s’agit pas ici de
gènes délétères tels qu’on les définit dans les
maladies mono factorielles, mais d’allèles
faisant partie des polymorphismes génétiques
non pathologiques.
Il s’agit de variants qui, en association
avec d’autres facteurs génétiques ou de
milieu, accroissent la susceptibilité du sujet
porteur, à la maladie. Ce sont donc des
facteurs de risque. La fréquence de ces
allèles est souvent relativement élevée.

Spécifions que certains allèles peuvent


augmenter le risque d’une maladie et être
facteur de résistance pour une autre.
Susceptibilité familiale des pathologies polygéniques

La susceptibilité à la maladie est sous la


dépendance de nombreux gènes (hérédité
polygénique) et de facteurs de milieu, dont l’effet
individuel est petit.
Il en résulte dans la population générale une
distribution gaussienne de la susceptibilité. Dès
que, pour un individu, elle dépasse un certain seuil,
la maladie apparaît.
Il s’agit donc d’une hérédité polygénique à
seuil qui intègre les facteurs de milieu dans
l’étiologie de la maladie.
Certains critères permettent de reconnaître
qu’une maladie se transmet selon une
hérédité polygénique à seuil :

•Le risque relatif (RR = RM/RT) est d’autant


plus grand que la maladie est plus rare.
•La prévalence (risque de récurrence) décroît
rapidement en fonction du lien de parenté:
1° , 2°, 3° degré de parenté.
•Le risque augmente en fonction du nombre de
sujets atteints : une famille qui a eu 2 enfants
anencéphales a un risque 2 à 3 fois plus grand
d’avoir un 3° enfant atteint que des parents qui
n’ont eu qu’un seul enfant malformé.
Ces faits s’expliquent par le fait que la proportion
de gènes de susceptibilité est plus grande dans
ces familles : les parents sont proches du seuil.

•Les sujets atteints ont un taux moyen de


consanguinité légèrement augmenté par rapport
à celui de la population générale.
Exemple : la pression artérielle dans une
population déterminée : deux gènes A et B
indépendants affectent la pression systolique.
Chacun a 2 allèles: A et a; B et b; p=q=0,5

Si on suppose que la population suit la loi


de HW (HARDY-WEINBERG), la répartition des
trois génotypes pour chaque locus (AA, Aa,
aa et BB, Bb, bb) sera
p2: 2qp: q2= (1/4) : (1/2) : (1/4).
Distribution des fréquences de pression
artérielle systolique

AA Aa aa
¼ ½ ¼
BB AABB (140) AaBB (130) aaBB (120)
¼ 1/16 2/16 1/16
Bb AABb (130) AaBb (120) aaBb (110)
½ 2/16 4/16 2/16
bb AAbb (120) Aabb (110) aabb (100)
¼ 1/16 2/16 1/16
Distribution des fréquences des niveaux de
pression artérielle systolique
Titolo del grafico

3,5

3
3

2,5

2 2
2

1,5

1 1
1

0,5

aabb - aaBb - Aabb - AAbb- AaBb - AABb - AaBB - AABB -


100 110 aaBB 120 130 140
IV- EQUILIBRE DE HARDY-WEINBERG
L'équilibre de Hardy-Weinberg, encore
appelé équilibre panmictique, a été mis en
évidence au début du XXème siècle par
plusieurs chercheurs, en particulier Hardy,
mathématicien et Weinberg, médecin.

L'équilibre de Hardy-Weinberg est le


modèle théorique central de la génétique
des populations. La notion d'équilibre dans
le modèle de Hardy-Weinberg est soumise
aux hypothèses/conditions suivantes:
 La population est panmictique (les couples
se forment au hasard (panmixie), et leurs
gamètes se rencontrent au hasard (pangamie))

 La population est "infinie" (très grande: pour


minimiser les variations d'échantillonnage)

 Il ne doit y avoir ni sélection, ni mutation, ni


migration (pas de perte/gain d'allèle)

 Les générations successives sont discrètes


(pas de croisement entre générations
différentes).
Dans ces conditions, la diversité génétique de
la population se maintient et doit tendre vers un
équilibre stable de la distribution génotypique.

LOI DE HW

Dans une population dont l'effectif est infini (très


grand), panmictique (mariages au hasard), en
l'absence de mutation et de sélection, la
fréquence des génotypes sera le
développement de (p+q)2, p et q étant les
fréquences alléliques.
DEMONSTRATION DE LA LOI de HW

Soit un gène autosomique A dans une


population sous deux formes allèliques A1 et A2
(de fréquences identiques dans les deux sexes).
Comme il y a codominance, la distinction des 3
génotypes est possible (A1A1, A1A2, A2A2).
Sous les hypothèses/conditions de Hardy-
Weinberg (HW), Les individus de la génération
n + 1 seront considérés comme les
descendants de l'union au hasard d'un gamète
mâle et d'un gamète femelle.
Par conséquent, si, à la génération n, la
probabilité de tirer un allèle A1 est p, celle de
produire après la fécondation un zygote A1A1
est p x p = p2 de même pour A2, celle de
produire un zygote A2A2 est q x q = q2.
La probabilité de produire un hétérozygote est
pq + pq = 2pq.
Enfin, p2 + 2pq + q2 = (p+q)2 = 1

A1 (p) A1A1 (p2) A1A2 (pq)


A2 (q) A1A2 (pq) A2A2 (q2)
 Les fréquences allèliques permettent,
seulement sous HW, de calculer les
fréquences génotypiques

 Les fréquences allèliques restent invariantes


d'une génération à l'autre

 Les fréquences génotypiques restent


invariantes d'une génération à l'autre.
CONSEQUENCES DE LA LOI DE HW

 Que l'on soit ou non sous HW, les fréquences


génotypiques (D pour A1A1, H pour A1A2, R
pour A2A2) permettent de calculer les
fréquences alléliques (p,q) , par :
p = D + H/2 , q = R + H/2.
 Par contre, si et seulement si l'on est sous
HW, on peut calculer les fréquences
génotypiques à partir des fréquences
alléliques, par D = p2, H = 2pq, R = q2.
 Les relations de dominance entre allèles
n'ont aucun effet sur l'évolution des
fréquences allèliques

 Les fréquences allèliques restent stables


au cours du temps; les fréquences
génotypiques aussi.

 La ségrégation mendélienne aléatoire des


chromosomes préserve la variabilité
génétique des populations.
 L'"évolution" étant définie par un
changement des fréquences allèliques,
une population diploïde idéale n'évolue
pas.

 Seules les violations des propriétés de la


population idéale permettent le processus
évolutif.
Evolution des fréquences alléliques dans les
population naturelles
IL existe 4 "forces évolutives" qui agissent
en interactions et font évoluer les fréquences
alléliques et génotypiques en populations
naturelles :
 la mutation;
 la dérive génétique (variations
stochastiques des fréquences alléliques
dues aux effets d'échantillonnages);
 la migration (ou flux de gènes);
 la sélection naturelle.
La mutation

La mutation est la source fondamentale de


nouvelle variation génétique
C’est la modification spontanée d’un état
allélique en un autre, par :
– Substitutions nucléotidiques
– Délétions
– Insertion
– Inversions chromosomiques
– Translocations chromosomique
La dérive génétique

Evolution en populations finies :

On a supposé que les populations ont une


taille infinie : par exemple on a supposé que
les fréquences alléliques chez les
descendants étaient exactement égales à
celles des parents en l’absence de mutation
et de migration (modèle déterministe)
 Or dans les populations de taille finie, les
fréquences peuvent varier d’une
génération à l’autre simplement sous
l’effet du hasard (modèle stochastique)

 On appelle cette variation de fréquence


aléatoire, due à l’effet d’échantillonnage
dans une population de taille finie, la
dérive génétique.
La migration
 L’échange d’individus (ou de gamètes)
entre sous populations permet les flux de
gènes. C’est une force de plus forte
intensité que la mutation.
 La migration homogénéise les fréquences
alléliques entre populations
 Le modèle de migration (la façon dont les
individus se déplacent dans l’espace, la
dispersion « en groupe » ou solitaire, etc.)
influence beaucoup la distribution spatiale
du polymorphisme
Chapitre 4
Exemple de pathologie génétique
I - La drépanocytose

A – Génétique
B - Biochimie
C – Clinique
D – Analyses biologiques
E – Thérapie
Hématies
normales

Hématies
falciformes
Introduction:
Aujourd’hui, plus de 6000 types de maladies
génétiques héréditaires sont identifiées.
Chaque année, la population mondiale paie un
lourd tribut aux maladies génétiques :

- dans le monde, 100.000.000 de personnes


sont atteintes de la mutation du gène qui code
pour la G6PD (Glucose-6-phosphate
déshydrogénase), le favisme.

- 242.000.000 de personnes souffrent de


plusieurs types d’anémies liées aux mutations
génétiques.
- en Afrique et en Amérique, sans compter les
pathologies génétiques multifactorielles et
cytogénétiques, la drépanocytose à elle seule tue
près de 100.000 (cent mille) enfants noirs par an
(Barlati S. p. 336 ).
- au Burkina Faso, près de 25 % de la population
présente une mutation de la chaîne de
l’hémoglobine (S ou C). Deux à trois pour cent
des enfants sont atteints du syndrome
drépanocytaire majeur (SDM) de la forme Hb SS
ou Hb SC.
L’anémie falciforme est une maladie génétique
héréditaire de l’hémoglobine qui est très
répandue dans le monde. Elle est transmise selon
le modèle mendélien récessif autosomique.
A – sur le plan génétique :

Il existe plus de 600 variants d’hémoglobine


(formes anormales d’hémoglobine) connues
(Kishnan K. et all., 1994). Le gène qui code pour
l’hémoglobine est localisé sur le bras court du
chromosome 11 en 11p15.5.

Les variants d’hémoglobine apparaissent quand


une mutation (changement) survient dans les
gènes de la globine et provoque une modification
dans les acides aminés constituant la protéine de
la globine.
La forme bs est provoquée par une
unique mutation génétique du sixième
codon du premier exon du gène de la
globine b (GAG  GTG) ;
donnant comme conséquence la
substitution
de l’acide glutamique avec la valine.
Chromosome 16
Quant à la forme bc, elle est due à la
substitution d’un acide glutamique par une
lysine.

Une mutation différente, à l’origine de


l’hémoglobine C (HbC), conduit au
remplacement d’un acide glutamique par
une lysine en position 6.
Ce gène est constitué de trois exons et comporte
1638 paires de bases
Le gène est localisé sur le bras court du
chromosome 11 (11p15.5).

HbS:b6 (GAG  GTG) (transversion)

Glu  Val

HbC: b6 (GAG  AAG) (transition)

Glu  Lys
Les « Syndromes drépanocytaires Majeurs » (SDM)
regroupent 3 génotypes :SS, SC, Sb-thalassémie
(Marie Louise Briard). Les individus homozygotes
SS et double hétérozygotes SC peuvent être
victimes des ischémies suite à une hypoxie. Les
principales complications sont les infections, les
crises douloureuses, les déglobulisations aiguës et
les complications vaso-occlusives sévères.

anoxie
On observe plus rarement les drépanocytoses
hétérozygotes composites

 SDPunjab,

 SOArab,

 SAntillesC, etc….
Nous avons ces génotypes d’hémoglobinopathies:
AS;
AC;
CC;
SC;
SS;
S†b thalassémie

Sont considérés porteurs d’α –thalassémie:


les AS ayant moins de 35 % d’HbS
et les AC moins de 40 % de A2+C.
Les différentes hémoglobines
humaines
Embryonnaires Fœtales Adultes

Hb Gower1 HbF Hb A
(2 e 2) (a2 g2) (a 2 b2)

Hb Gower 2 Hb A2
(a2 e2) (a 2 d2)

Hb Portland
(2 g2)
CARACTERISATION DE L’HAPLOTYPE DREPANOCYTAIRE

Des variations de la séquence nucléotidique, sans


conséquence pathologique directe, sont fréquentes.
Elles sont désignées sous le terme de polymorphisme.

Lorsque ces modifications portent sur des sites


reconnus très spécifiquement par certaines
endonucleases (enzymes de restriction) elles sont
faciles à mettre en évidence par les méthodes de
cartographie génique (polymorphisme de taille des
fragments de restriction) RFLP.
L'association de plusieurs de ces polymorphismes
définit un haplotype (groupe d'allèles de différents loci
situés sur un même chromosome et habituellement
transmis ensemble « génétiquement liés »).

L'un des résultats les plus intéressants des études des


polymorphismes de l'environnement du gène
drépanocytaire a été l'observation d'un déséquilibre de
liaison : les polymorphismes ne sont pas distribués au
hasard mais forment un petit nombre d'haplotypes bien
définis.

Il a été ainsi observé que la mutation drépanocytaire a


été trouvée associée à 5 haplotypes désignées d'après
leur épicentre.
E Gg Ag yb d b

Hinc II XmnI Hind III TaqI HindIII PvuII Hinc II Hinf I Rsa I AvaII HinfI HpaI BamHI

Haplotype HbS
Bénin - - - - - + - + - - + + - +
Bantou - - + + - + - - - + + + + +
Sénégal - + + + - + + + + - + + + +
Arabo Ind. + + + + - + + + - + + - + -
Cameroun - - + + + + - + + - + - + -
B– Du point de vue Biochimique:
2 chaînes b La molécule
d'hémoglobine est
constitué de 2 chaînes
alpha et de 2 chaînes
bêta.
les 4 molécules d'hèmes
sont en orange et les
atomes de fer en rouge.

2 chaînes a
Les 2 chaînes alpha
les 2 chaînes bêta
les 4 molécules d'hèmes sont
en orange
et les tomes de fer en rouge.

Les molécules
d'hémoglobines mutées
s'agglutinent au niveau des
résidus glutamiques. Vu que
l'on a 2 chaînes alors la
polymérisation peut se faire :
une molécule d'hémoglobine
peut être liée à 2 autres.
C - Pathologie:

Les personnes ayant l’hémoglobine AS, AC ou CC ne


sont pas des malades, ils ne sont que des individus
porteurs de traits drépanocytaires. L’analyse de
l’électrophorèse de l’hémoglobine sur acétate
cellulose à pH basique suivie d’une lecture sur un
densitomètre donne ces résultats:

- Hémoglobine A 60 - 55%
- Hémoglobine S 45 - 40%
- Hémoglobine A2 02 - 03%
Les drépanocytaires
homozygotes SS

La maladie commence dès les


premiers mois ou années de vie
quand l’hémoglobine foetale (HbF)
est progressivement substituée
par l’hémoglobine adulte.
Les symptomes cliniques:
- crises vaso-occlusives douloureuses et anémie
hémolytique (anémie constante)
- ictère
- splénomégalie
- croissance staturo-pondérale diverse
- douleurs des articulations, des os...
- ulcères des jambes,
- fièvre de 38-39° quelque fois jusqu’à 40°C,
- sujets aux infections: (méningite, septicémie,
pneumopathie, ostéomyélite, pneumocoque,
salmonelle, hémophilus, meningocoque,
staphylococcies, mycoplasme pneumonie…)
Signes cliniques
· Des signes généraux d'anémie hémolytique
chronique, un syndrome anémique associé à un ictère.
Les patients s'adaptent à l'anémie du fait de la diminution
de l'affinité de l'Hb S pour l'oxygène. Ces symptômes sont
aggravés lors des épisodes infectieux intercurrents et des
poussées de falciformation. Le degré de l'anémie a une
valeur prédictive (accidents vasculaires cérébraux
ischémiques). On observe également une splénomégalie
(avec tendance à la régression au cours de l'évolution du
fait des infarctus spléniques), des lithiases vésiculaires
(pigmentaires) affectant 50% des patients âgés de plus de
20 ans, un retard de croissance. Les signes osseux
radiologiques constants.
GAG  GTG

Glu  Val
D – Analyses biologiques
-Test de la falciformation (test
d’Emmel)
- Electrophorèse de l’hémoglobine:
(Acétate cellulose tampon
basique, agarose, pH acide)

- Electrofocusing
- HPLC,
- Diagnostic moléculaire par PCR
1 - Test di falciformazione
(test d’Emmel)

Hématies
Sens de la migration

Sens de la migration
Abs
234 nm

4 - Chromatographie
des chaînes à la
naissance

Temps
5- Diagnostic moléculaire de la
drépanocytose : RFLP, PCR, ASO
Diagnostic prénatal
Prélèvement de villosités choriales :
choriocentèse

Prélèvement de sang
fœtal au cordon :
cordocentèse

Prélèvement de liquide amniotique:


amniocentèse
5.1 - La technique de la PCR utilisant des primers
spécifiques révèle la présence des différents types d’
primer: hémoglobine

PF :AGGAGCAGGGAGGGCAGGA ;
PR :TCCAAGGGTAGACCACCAGC

v 1 - Cycle PCR : 96 °C 5mn : dénaturation

96 °C 30 s : dénaturation initial entrée du cycle


62 °C 1 mn : appariement des primers 30 cycles à réaliser
72 °C 30s : élongation

72 °C 7mn : élongation final sortie du cycle


15°C 10 nm : refroidissement du mélange réactionnel
Doppio digestione:

I digestione: enzima MnlI


I digestione: enzima MnlI
1 2 3 1 2 3
1 2 3 1 2 3

173 173 1: AC/AS 1:


109 109
2: AA 2:
76
60
76
60 3: CC/SS/SC
3:
II digestione: enzima DdeI

1 2 3 1 2 3

1: SS
331
201 2: CC/AC
130
3: SS/AS
5.2 - RFLP
Le séquençage de l’ADNc des gènes des globines a
permis de connaître les séquences d’acides aminés.

La digestion de l’ADN génomique des personnes


saines et des drépanocytaires par l’enzyme HpaI a
permis d’identifier deux variants (RFLP):

A
7,6 kb
A
7,0 kb
S 13,0 kb
3’
5’
Utilisation de l’enzyme de restriction HpaI pour le
diagnostic prénatal.

Extraction de l’ADN des amniocytes ou des villosités


choriales.

On peut aussi utiliser l’enzyme MstII qui taille l’ADN


dans le site de restriction 5’CCTNAGG3’

Quand nous avons une substitution de A T,


l’enzyme ne taille plus:

5’CCTNAGG3’  5’CCTNTGG3’
bA
1,15 kb
bS
1,33 kb

AA AS SS

1,33 kb
1,15 kb
5.3 – Recherche de mutation avec le système ASO

La technique ASO (Allèle Spécifique Oligonucléotide)


permet d’identifier des mutations punctiformes sur
l’ADN. Cette technique qui utilise des sondes
oligonucléotides marqués permet le diagnostic des
personnes bA; bS; bC.
bA : ---CCT GAG GAG ---
Pro Glu Glu
bS : ---CCT GTG GAG ---
Pro Val Glu

bC : ---CCT AAG GAG ---


Pro Lys Glu
Quand la séquence est connue
séquence normale Allèle A séquence anormale Allèle B
5’ ---GAATCGGGCTATGTA---3’ 5’ ---GAACCGGGCTATGTA---3’ 3’
3’ ---CTTAGCCCGATACAT---5’ ---CTTGGCCCGATACAT---5’

5’ ---GAATCGGGCTATGTA---3’ 5’ ---GAACCGGGCTATGTA---3’

Marqué 5’

5’* ---GAATCGGGCTATGTA---3’ 5’* ---GAACCGGGCTATGTA---3’


AA AS SS AS AA AA AS SS AS AA
Hybridation
+
autoradio-
Nylon (Dot-Blot) graphie
E – Thérapie
La thérapie pour les personnes drépanocytaires
consiste surtout en ce moment à lutter contre les
différentes crises et les infections:
- Prévention, vaccination, prophylaxie
- Cure avec les antalgiques simples (acide
acétylsalicylique, paracétamol,
Diantalvic…)
- Antibiotiques contre les infections
- transfusion
- Hydroxyurée stimulant la synthèse de
l’hémoglobine foetale,
- thérapie génique.
Thérapie génique
Cellules
malades du
Bébé

b
Rétrovirus
désarmé

Les gènes des cellules


du Bébé corrigés

La thérapie génique somatique


MALADIES GENETIQUES ET
CANCERS

• Définition de la cancérogenèse.
– Facteurs environnementaux.
– Facteurs génétiques.
Tout commence par une altération
génétique

• Multiplication anarchique de cellules normales échappant aux


mécanismes de différenciation et de régulation.

• Capacité d’envahir le tissu normal, de le détruire puis de migrer à


distance pour former des métastases.
Le cancer est-il héréditaire?

Localisation des mutations

Tissu Somatique Tissu Germinal

Pas de transmission Transmission à


à la descendance la descendance

Cancer spontané Cancer héréditaire


non héréditaire
FACTEURS CANCEROGENES

FE: facteurs
environnementaux.
FG Cancer FE FG: facteurs
génétiques.

Taux de mutation spontanée pour un gène par division : 10-7

Mutations cumulatives (5-7).


Higginson, J. (1969) Canadian
Cancer Conference 8, 40-75
FACTEURS CANCEROGENES ET EFFETS

• Ultraviolets
• Cancérigènes chimiques (amines Déformation de
aromatiques, mycotoxines, l’hélice d’ADN
hydrocarbures polycycliques)

• Rayonnements
ionnisants Modifications mineures des
bases nucléiques
• Agents alkylants

Pontage entre les


• Mitomycine C
deux brins de
• Agents alkylants l’ADN
bifonctionnels
•Virus Activation des oncogènes
LES RÉPONSES CELLULAIRES FACE AUX DOMMAGES DE L’ADN

Source
endogène ou
exogène de
cellule dommage

Arrêt de la Lésions de l’ADN Arrêt de la


réplication transcription

Réparation Mutagénèse Apoptose


de l’ADN
Cancérogenèse
- Restauration de
la séquence d’ADN
- Reprise du cycle
cellulaire
Facteurs cancerogénes ADN endommagé
(+++)
Reconnaissances du dommage
et signalisation
(ATM/ATR/BRCA1/BRCA2 etc) Synthèse
translesionnelle
hREV3, hRAD30
XPV

Réparation des Excision de Excision de Recombinaison Recombinaison


mésappariements bases nucléotides homologue non homologue

hMLH1 OGG1 XPA-G hRAD50, XRCC4, 5,


51, 52, 6, 7
hMSH2 NTH CSA 54
LIGIV
HAP1 CSB MRE11
NEIL1 NBS1
Pol beta XRCC2, 3
XRCC1 BRCA1, 2
LIG3 BLM
Contrôle génétique de la
division cellulaire

Anti-oncogènes Oncogènes
Inhibition de la division Stimulation de la division
cellulaire cellulaire
(p53, Rb...) (ras, Bcl2, c-myc...)

• La division cellulaire est régulée, positivement et


négativement, par l’expression de nombreux gènes.
• Tout gène pouvant devenir transformant, par mutation ou
par surexpression est un oncogène.
Contrôle génétique de la
divsion cellulaire

Oncogènes
Stimulation de la division
cellulaire
Anti-oncogènes (ras, Bcl2, c-myc...)
Inhibition de la division
cellulaire
(p53, Rb...)

Le cancer est du à des altérations génétiques qui


perturbent l’équilibre entre stimulation et inhibition
de la prolifération cellulaire.
Génes impliqués dans le cancer

Gènes supresseurs
Proto-oncogènes de tumeurs Gènes

Agent Système de Agent Système de Agent Système de


mutagène réparation mutagène -
réparation mutagène réparation
-
-

mutation mutation mutation

récessive dominante dominante récessive


+ +
Seconde Seconde
mutation mutation
-
Cellule
cancéreuse
Cellule morte
Apoptose
ou déficiente
Tumeur
III - Maladie de Huntington
Répétitions de trinucléotides instables dans le génome humain

Maladies Séquence Nombre de


répétitions
Chorée de Huntington (CAG)n 9-35

X fragile site E (CCG)n 6-25

X fragile site A (CGG)n 6-54

X fragile site F (GCC)n 6-29

16 fragile site A (CCG)n 16-49

Dystrophie myotonique (DM) (CTG)n 5-35


Mise en évidence par le neurologue américain
George Huntington en 1872

Elle débute en général en 30 et 45 ans et touche


environ 1 personne sur 5000 en France

Elle atteint indistinctement les hommes et les femmes

Il existe des formes juvéniles (10%) qui débutent avant l’age de


20 ans

L’évolution de cette maladie est irréversible


Affection neurodégénérative
héréditaire autosomique dominante
HUNTINGTON DISEASE

bras court
«p»

Affection neurodégénérative
héréditaire autosomique
dominante

provoquée par un gène


défectueux
bras long situé sur
«q»
le chromosome 4
4p16. 3
Le gène code pour la protéine
huntingtine
La maladie de Huntington est neurodégénérative

Elle atteint de façon prédominante les noyaux gris


centraux, noyaux caudé et putamen

Ces noyaux sont reliés à de nombreuses aires du


cerveau

Ils aident à contrôler

Les mouvements du corps


Les émotions
La pensée
Le comportement
La perception du monde extérieur
Atteinte cérébrale dans la
maladie de Huntington
La dilatation des
ventricules
cérébraux témoigne
de l’atrophie
des tissus cérébraux
Description clinique
Premier stade
1. légers mouvements involontaires
2. état de grande nervosité
3. signes d’impatience
4. mouvements saccadés des mains et des pieds
5. maladresse
6. difficultés à organiser des activités quotidiennes
ou à s’adapter à des nouvelles situations
7. diminution de l’attention
Description clinique
Stades intermédiaires
- tous les signes cliniques précédents s’intensifient
avec en plus des difficultés de la démarche, de
langage et de la déglutition
- démarche titubante
- manque d’articulation au niveau du langage
Stades avancés
- raideur des mouvements
- besoin d’une aide à domicile
- difficulté pour avaler
- difficulté pour communiquer
- perte de poids
- issue fatale après 10 ans
Stratégie adoptée pour l’étude
génétique et moléculaire
Collecte des données généalogiques, prélèvements biologiques
Interrogation des bases de données :OMIM, ORPHANET

Génotypage avec des marqueurs flanquant le gène candidat


Recherche de marqueurs : Ensembl.org, gdb.org
Identification de nouvelles répétitions: logiciel artemis, NCBI

Homozygotie par descendance /Analyse de liaison


Analyse multipoint
Identification d’un éventuel effet fondateur

Analyse mutationnelle
Identifications de nouveaux SNP et mutations par séquençage
direct
Recherche de mutations récurrentes
Prédictions des effets des nouvelles variations

Corrélation phénotype/génotype
Chapitre 5
Phénotypes, génotypes et Fréquences
génotypiques et alléliques
Rappel des concepts:
Gène A ;Allèle : A et B
Génotype: AA; 2AB; BB
Dominance ; si B domine A et A recissif:
Phénotype AA; 2AB; BB : 1A et 3B
A B 0
Co-dominance : ABO A AA AB A0
Génotype: AA; 2AB; 2AO;
B AB BB B0
2BO;BB; OO
0 A0 B0 00
Phénotype: 3A; 2AB; 3B et 1O
Hypothèse de Hardy-Weinberg (HW),
Soit un gène autosomique A dans une
population sous deux formes alléliques :

A1 et A2 . Nous avons 3 génotypes :


A1 A1 ; A1 A2 ; A2 A2

Sous les hypothèses/conditions de Hardy-


Weinberg (HW), Les individus de la
génération n + 1 seront considérés comme
les descendants de l'union au hasard d'un
gamète mâle et d'un gamète femelle.
Par conséquent :
Si, à la génération n, la probabilité de tirer un
allèle A1 est p, celle de produire après la
fécondation un zygote A1A1 est p x p = p2 .
De même pour A2, celle de produire un
zygote A2A2 est q x q = q2.
La probabilité de produire un hétérozygote
est pq + pq = 2pq.
Enfin, p2 + 2pq + q2 = (p+q)2 = 1.
Car p+q =1
Un Gène: A

2 Allèles: A a

3 types de Génotypes : AA; 2Aa; aa

Fréquence de la première descendance:


Fréquence: p2 2pq q2
Dans la génération suivante nous avons :
AA Aa aa AA.AA  p4
AA.Aa  4p3q
AA AAXAA AAXAa AAXaa AA.aa  2p2q2
p4 2p3q p2q2 Aa.Aa  4p2q2
Aa AaXAA AaXAa AaXaa Aa.aa  4pq3
2p3q 4p2q2 2pq3 aa.aa  q4
aa aaXAA aaXAa aaXaa
p2q2 2pq3 q4
p2+2pq+q2 =(p+q)2= (1)2=1
AA: P4+2p3q+p2q2 =P2(p2+2pq+q2)=P2(1)2=p2
Aa: 2p3q+ 4p2q2+2pq3=2pq(p2+2pq+q2)=2pq
aa:p2q2+2pq3+q4= q2(p2+2pq+q2)= q2
Les fréquences zygotiques (génotypiques)
absolues observées drépanocytose

Génotypes Écoles# Villages## Total:

AA 16 098 3 623 19 721

AS 1927 357 2284

AC 4420 992 5412

SS 45 13 58

CC 316 88 404

SC 244 103 347

TOT. 23 050 5 176 28 226


X2 #---> ## : p = 0,0001
LES FREQUENCES zygotiques RELATIVES observées
GENOTYPES ECOLES VILLAGES Total: TOTAL

AA 0,698 0,699 19 721 0,699


AS 0,083 0,069 2285 0,081
AC 0,192 0,192 5413 0,192
SS 0,002 0,003 56 0,002
CC 0,014 0,017 404 0,014
SC 0,011 0,020 347 0,012
TOTAL N :23 050 N: 5 176 N:28 226

Exemple: Fréquence relative de AA = AA/N


19.721/28.226 = 0,699
Calcul des allèles dans les écoles et les villages
Allèles Ecoles° Villages°° Total°°°
bA : Fréq= p 0,8361 0,8303 0,8350
bS : Fréq= r 0,0490 0,0469 0,0487
bC : Fréq= q 0,1149 0,1228 0,1163

X2 °--->°° : p = NS

bA= (2AA+AC+AS)/2N =
(39.442+ 5413+2285)/56.452 = 0,8350
bC = (2CC+AC+SC)/2N = 0,1163
bs = (2SS+AS+SC)/2N = 0,0487

(p+q+r)2= p2+q2+r2+2pq+2pr+2qr
Les fréquences absolues observées
Génotypes Ecoles+villages Ecoles+villages
Fréq Observées Fréq Calculées
AA 19 721 p2N =19.680
AS 2284 2prN = 2295
AC 5412 2pqN = 5482
SS 58 r2N = 67
CC 404 Nq2 = 382
SC 347 2qrN = 320
TOT. 28 226 28 226

X2 obs--->cal : X2 =2,876; 5 grades de liberté; p=0,867 (NS)


Test de l'équilibre de Hardy-Weinberg:

Test du X2 .
Lorsqu’il n’y a pas de différence
statistiquement significative entre la
fréquence génotypique observée et la
fréquence génotypique calculée par le test du
X2, ont conclu que les 2 populations sont
identiques et qu’il y a l’équilibre de HW.
Dans cette situation, les fréquences géniques
et génotypiques ne changent pas de
génération en génération.

Cet équilibre se conserve jusqu’à ce que


surviennent des facteurs comme la sélection,
les mutations ou les dérives génétiques qui
l’interrompent.
Si la population est grande, on utilise un
échantillon représentatif. Mais chaque individu
doit avoir la même probabilité d’être choisi.
p(1-p)
Estimation de l’erreur: e = --------
2N

N = nombre d’individus et 2N=n° des gamètes.


Si p = 0,6000 et N=500  e =0,0155

P=0,6000±0,0155; q = 0,4000 ±0,0155 Quand


N infini; l’e 0; Quand N  0, l’ e infini
On peut aussi fixer e et calculer N
Exercices :
I - phénylcétonurie (autosomique récessive), dont le
gène délétère a une fréquence de 1/100:  q = 1/100
1)Trouver fréquence de la maladie; 2) Trouver la
fréquence de l’allèle normale; 3) la fréquence des
hétérozygotes 2pq
4 Estimation de l’erreur

II – La population blanche des Etats-Unis a une


fréquence de fibrose cystique (FC) de 1/2000. La FC est
une maladie autosomique récessive. 1) calculer la
fréquence génique; 2) calculer la fréquences des
hétérozygotes. Estimation de l’erreur
Exemple : phénylcétonurie (autosomique récessive), dont le
gène délétère a une fréquence de 1/100: --> q = 1/100

1 – Trouver fréquence de la maladie


2 – Trouver fréquence allèle normale
3 – la fréquence des hétérozygotes 2pq
La fréquence de la maladie est q2 = 1/10 000,
L’Allèle normale: p=1-0,01 = 0,99 = 99/100
La fréquence des hétérozygotes est
2pq = 2 x 99/100 x 1/100 ~ 2/100= 1/50
2 x 0,99 x0,01 = 0,0198
II – La population blanche des Etats-Unis a une
fréquence de fibrose cystique (FC) de 1/2000. La FC
est une maladie autosomique récessive. 1) calculer
la fréquence génique; 2) calculer la fréquences des
hétérozygotes.

q2 =1/2000  q = 1/44,72  p =1-1/44,72 = 43/44


 2pq = (43/44)x(1/44)x2 =1/22
Je vous remercie

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