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Vérités Et Mensonges Dans Loeuvre Darendt

Hannah Arendt explore la tension entre vérité et politique, soulignant que la vérité est souvent sacrifiée au profit de la survie politique, ce qui met en danger les fondements moraux de la société. Elle distingue différents types de vérités, notamment rationnelles, philosophiques et de fait, tout en affirmant que la politique est intrinsèquement liée au mensonge et à la manipulation. Arendt illustre ses arguments à travers des exemples historiques, notamment le mensonge du gouvernement américain concernant la guerre du Vietnam, mettant en lumière la fragilité de la vérité face aux intérêts politiques.

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Vérités Et Mensonges Dans Loeuvre Darendt

Hannah Arendt explore la tension entre vérité et politique, soulignant que la vérité est souvent sacrifiée au profit de la survie politique, ce qui met en danger les fondements moraux de la société. Elle distingue différents types de vérités, notamment rationnelles, philosophiques et de fait, tout en affirmant que la politique est intrinsèquement liée au mensonge et à la manipulation. Arendt illustre ses arguments à travers des exemples historiques, notamment le mensonge du gouvernement américain concernant la guerre du Vietnam, mettant en lumière la fragilité de la vérité face aux intérêts politiques.

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Vérités et mensonges chez Arendt

Les croyances chez Arendt : Arendt montre que les


croyances chez certains sont difficiles à ébranler,
tellement elles sont ancrées dans leur esprit et leur
imaginaire. Elle cite donc l’exemple de la sentinelle
qui croit à son mensonge, elle évoque également le
cas des spécialistes de la solution des problèmes
« qui ont été définis comme des hommes très surs
d’eux-mêmes, qui semblent rarement douter de
leur aptitude à s’imposer » p20 MP
I/ La vérité
Les deux écrits ont le même point commun :
l’existence d’une tension entre vérité et politique.
Arendt souligne cette problématique :
a/ d’une part
Danger de dire la vérité dire la vérité est risqué
pour celui qui l’énonce puisqu’il va mettre sa vie en
danger, VP, p10, ( la politique sacrifie la vérité pour
que la cité, la société humaine perdurent ( c’est la
dimension pragmatique de l’univers politique) « les
diseurs de la vérité ont toujours été conscients des
risques qu’ils couraient » Arendt donne l’exemple
de l’allégorie de la caverne de Platon où l’un des
citoyens a voulu « délivrer ses concitoyens de la
fausseté et de l’illusion, celui-là risquait sa vie : «
s’il leur était possible de mettre la main sur un tel
homme ils le tueraient »
b/ d’autre part
Inconvénient de la disparition de la vérité,
selon Arendt l’absence de la vérité met le monde
en danger « (…)se demander si la vie vaudrait la
peine d’être vécue dans un monde privé de notions
telles que la justice et la liberté » (VP :p 10)( il est
inconcevable selon Arendt de fonder un monde sur
le mythe et le mensonge, notamment dans la vie
politique qui a une grande influence sur le destin
des peuples. Arendt considère la vérité comme le
socle de toute société saine moralement. Or pour
l’instaurer la philosophe pense qu’il convient de
sauvegarder la vérité et d’en prendre soin, et ce
par la liberté d’expression, l’accès à une
information fiable. D’autres refuges de la vérité
sont mentionnés comme le pouvoir judiciaire, les
institutions d’enseignement supérieur, l’université,
ainsi que la liberté de la presse « Mais si la presse
devenait jamais réellement le « quatrième pouvoir »
elle devrait être protégée contre le pouvoir du
gouvernement et la pression sociale encore plus
soigneusement que ne l’est le pouvoir judiciaire »
Arendt place en effet ses espoirs dans la défense
de l’amendement ( modification) de la constitution
américaine qui assure la liberté de la parole ou de
la presse. La solidité et la liberté de celle-ci et
l’intégrité de l’enseignement supérieur constituent
un contre-pouvoir qui s’organise face à l’autorité
politique en place. (faire croire contre faire croire)
Les différents types de vérités
Arendt distingue entre différents types de vérités
et leur rapport avec la politique. Ainsi, elle évoque:
a/Les vérités rationnelles
- La vérité mathématique : exemple : « la somme
des angles d’un triangle est égale à deux angles
droits » « deux fois deux font quatre » elle est
coercitive, c’est-à-dire elle constitue une force
contraignante, puisqu’elle est démontrable et
s’impose à la logique et à la raison. Donc « du point
de vue politique, elle a un caractère despotique,
elle est donc haie des tyrans » VP, p 27.
b-/ La vérité philosophique ( l’un des modes de la
vérité rationnelle) « Mieux vaut souffrir le mal que
faire le mal » Socrate,VP p23 « La vérité
philosophique, quand elle apparaît sur la place du
marché, change de nature et devient opinion»
étant donnée qu’elle est objet de débat et de
discussion.
c/ - La vérité de fait :
elle est politique par nature( en rapport avec les
affaires des gens, elle est discutable). VP, p22 : « La
vérité de fait semble souvent souffrir quand elle
est exposée sur la place publique, c’est-dire être
contredite, non seulement par des mensonges et
des falsifications, mais également par l’opinion »
L’opinion se définit comme un jugement que l'on
porte sur un individu, un être vivant, un
phénomène, un fait, un objet ou une chose. Elle
peut être considérée comme bonne ou mauvaise.
L'opinion peut influencer et peut donner de
bonnes ou mauvaises informations sur un sujet
étudié au sein d'un groupe, d'une personne, d'un
objet.
VP, p23 : « La vérité de fait est toujours relative à
plusieurs : elle concerne des événements et des
circonstances dans lesquels beaucoup sont
engagés ; elle est établie par des témoins et repose
sur des témoignages ; elle existe seulement dans la
mesure où on en parle » Les gens selon Arendt
sont constamment inconstants « aux opinions
toujours changeantes du citoyen sur les affaires
humaines » VP, 16.
Selon Arendt, la vérité de fait est « impuissante »,
elle est fragile, car modifiable et effaçable, VP, p 7.
Ainsi le mensonge qui consiste à faire
délibérément quelque chose de faux, peut prendre
la forme de la volonté de faire croire que certains
faits n’ont pas eu lieu, de les transformer ou de les
manipuler. Arendt présente l’exemple de Trotski,
un révolutionnaire russe « qui n’apparaît dans
aucun des livres d’histoire de la Russie soviétique-
nous voyons combien elles sont vulnérables que
toutes les espèces de vérités rationnelles prises
ensemble. » p, 13.
Le conflit entre vérité et politique.
La vérité de fait est proche du politique, puisqu’ils
ont tous deux un lien avec les événements et les
faits. Or, la politique est en conflit avec toute vérité
« la véracité n’a jamais figuré au nombre des
vertus politiques » MP, p13. La politique, qui est le
domaine du mensonge, n’aime pas la vérité.
Cependant, Arendt voit que la politique doit viser
l’impartialité( l’objectivité) qui peut réussir grâce à
la confrontation de différentes opinions.( réunion
de plusieurs opinions identiques est plus ou moins
une vérité)
Opinion et Doxa
En grec, opinion se dit doxa, qui signifie un
ensemble homogène de préjugés populaires,
d’opinions sur lesquels se fonde une
communication d’un groupe social. et qui a le sens
d’une ouverture au monde. La doxa est liée à l’idée
d’un monde partagé, un monde perçu selon une
multiplicité de points de vue : il s’agit en effet du
même monde mais appréhendé( conçu) à chaque
fois de manière singulière. La doxa exprime le fait
que chaque être singulier est limité qu’il ne perçoit
le monde que selon sa perspective. Or, le
philosophe Socrate, concevait qu’il était possible
de faire progresser les opinions afin de tendre vers
une certaine vérité. Comme Socrate, Arendt pense
que le monde commun des hommes est composé
par l’ensemble de tous les logoi, (logos, raison)
( par la discussion, la communication, l’ échange, l’
ouverture il est possible de produire les bonnes
opinions synonyme de vérité)
Fragilité des vérités de fait.
Arendt souligne que le pouvoir politique refuse la
sphère de toute vérité qui est indépendante de lui,
qu’il s’agisse de celle rationnelle ou celle de fait.
VP : 23.
« peut-être de la nature du domaine politique de
nier ou de pervertir toute espèce de vérité » ( la
politique est basée sur le mensonge, le
travestissement( le déguisement, la falsification, la
manipulation) ainsi dans cet univers toutes les
formes de vérités sont susceptibles d’être niées ou
transformées.
« Les faits et les événements sont des choses
infiniment plus fragiles que les axiomes »
II/ Le mensonge
D’abord, à part le volet théorique, Arendt précise
que le gouvernement américain a menti au peuple
américain, en cachant les agissements parfois
inhumains de l’armée américaine au Viet-Nam,
1945-1967.

Les « papiers du Pentagone »

Les « papiers du Pentagone »



Le 13 juin 1971, les
Américains découvrent,
grâce au New York
Times que les présidents qui
se sont succédé depuis 1955
ont menti pour justifier la
guerre au Vietnam. Ainsi
commence une série
d’articles divulguant les
morceaux choisis des
quarante-sept volumes de
l’étude commandée en 1967
par Robert McNamara, alors
secrétaire à la défense. Celui
qu’on nommerait aujourd’hui
lanceur d’alerte, Daniel
Ellsberg, un chercheur
proche du Pentagone, a
apporté au quotidien la copie
de ces documents classifiés.
Le président Richard Nixon
(1969-1974) saisit la justice
afin d’en interdire la
publication, pour atteinte à la
sûreté de l’État.
Le Washington Post qui, huit
jours plus tard, prend le
relais, sera lui aussi
poursuivi, en même temps
que le NYT. Le 30 juin, la
Cour suprême lève
l’interdiction.
Ces « papiers du
Pentagone » (Pentagon
Papers) confirment que le
président démocrate John
Kennedy (1961-1963),
obsédé par la prétendue
invasion communiste, a
envoyé les « premiers
conseillers » américains au
Sud-Vietnam, que son
successeur Lyndon Johnson
(1963-1969) a fait bombarder
dans le plus grand secret le
Laos( pays d’Asie) et mené
une offensive militaire contre
le Nord, tout en prétendant
que ces opérations n’étaient
que défensives. Toujours au
nom de l’endiguement( de
l’anglais « containment »,
action de stopper l’invasion
communisme) le républicain
Richard Nixon bombardera le
Cambodge, intensifiera la
guerre au Vietnam, alors que
généraux, conseillers et
experts alertent sur cette
guerre ingagnable.
Ces « papiers » conforteront
le mouvement pacifiste qui
s’étend dans le pays.
Arendt précise que dans le contexte des relations
entre les Etats-Unis et le Vietnam, le mensonge
n’était pas destiné à la politique extérieure: « la
politique du mensonge ne se proposait nullement
d’abuser l’ennemi » (p25 MP) mais avait une
destination interne aux Etats-unis et s’adressant en
particulier au Congrès( le pouvoir législatif)il ne
s’agit pas de faire croire quelque chose dans le
cadre d’une stratégie internationale, mais de créer
« des images fabriquées pour la consommation
domestique » p 49 : VP.( Mensonge pour embellir
l’image des Etats-unis)
Définition du mensonge d’après Arendt
Arendt distingue entre la fausseté délibérée ou le
mensonge( VP :p40) et la tendance passive( la
possibilité de se tromper, p 13.MP) Or, le fait de
tromper volontairement, autrement le mensonge
qui relève d’une « capacité active voire
agressive »(p :13 : MP) concerne plus
spécifiquement la vérité de fait. Arendt définit le
mensonge par « la négation délibérée de la
réalité » ou la « fausseté délibérée » p 40 VP.
Il consiste à faire croire délibérément quelque
chose qui n’est pas, ou qui est autrement. Le
mensonge peut prendre des formes diverses : il y a
le mensonge involontaire, le mensonge comme
synonyme de la falsification de la vérité, de sa
négation ou de son ignorance, il y a l’auto-
tromperie, du fait de se faire croire à soi- même
quelque chose de faux auquel l’énonciateur s’est
lui-même convaincu, que cet énoncé était
vrai( l’exemple de la sentinelle (p47 VM). Le
mensonge est donc possible dans les vérités de fait
qui reposent sur la contingence et le témoignage.

Les modalités du mensonge.


1/Hannah évoque ce qu’elle appelle « le mensonge
de sang-froid » où le menteur ne fait pas la
distinction entre le vrai et le faux, p48( Lorenzo
dans le même ordre d’idées, dit à Valori, p 71 « ce
que vous dites là est parfaitement vrai et
parfaitement faux, comme tout au monde » Dans
Les liaisons dangereuses Valmont affirme « Vous
voyez , ma belle amie, combien j’étais près de la
vérité » p 125.
2/Le mensonge consiste à faire croire que la vérité
de fait est une opinion( le fait, effectivement passé
devient objet de discussion d’interprétations
subjectives et personnelles).
Il s’agit généralement d’un mensonge non délibéré
et involontaire. En effet, la vérité de fait est fragile,
car elle est fondée sur le témoignage et documents
incertains(p15 :MP) Il est plus facile de croire ou de
faire croire à ce qui n’est pas vrai via de faux
témoignages, (p31,VP.)
Arendt pense que le fait de s’appuyer sur des
témoins constitue la grande faiblesse de la vérité
de fait (P31 VP) le problème rencontré par la
vérité de fait est analogue à celui analogue de la
divergence des opinions, et c’est ce qui explique la
confusion qui existe entre la vérité de fait et
l’opinion( le fait peut devenir l’objet d’une
opinion.)
3/ Une autre modalité du mensonge : faire d’une
vérité de fait un « secret » ( le secret désigne ce qui
est connu que par quelques-uns et à vocation de
rester tel). Il peut également s’agir d’un secret
d’état qui doit rester caché en prétendant
plusieurs raisons. Cette modalité de mensonge
caractérise les régimes totalitaires.
4/Le mensonge comme témoignage d’une liberté
dénaturée.
Le mensonge est une manifestation de la liberté de
l’homme, capable de se détacher de la réalité par
l’imagination ( un écart entre soi et la réalité) Il
peut donc introduire la nouveauté dans le monde
et le transformer. P14 MP. Le mensonge est un
signe d’une liberté mésutilisée (agressée) et
dénaturée » p42 VP
5/ Le mensonge, un acte pour changer la réalité.
Le menteur« dit ce qui n’est pas parce qu’il veut
que les choses soient différentes de ce qu’elles
sont, c’est-à- dire qu’il veut changer le monde »
« la simple narration des faits » n’est pas une
action, et elle ne mène qu’à « l’acceptation des
choses telles qu’elles sont »P 43 VP.
.
Réalité et imaginaire.
Arendt constate l’écart entre la qualité des
informations fournies par les services de
renseignement et le « monde détaché des réalités
(p MP, 34.) Ainsi « on ne déforme pas la réalité
mais on invente quelque chose qui n’a aucun
rapport avec la réalité »( écart entre la réalité et ce
que l’on fait croire. On peut donc distinguer entre
un mensonge qui consiste à faire croire à quelque
chose de faux et qui conserve un lien avec la réalité
du mensonge qui consiste en « l’invention
complète d’une réalité. »
Arendt souligne qu’à travers les documents du
Pentagone, il y a un constat : l’écart entre le
fondement réel sur lequel la politique devrait être
menée( les faits, la réalité) et le fondement sur
lequel elle fut( les hypothèses imaginaires). Les
décisions politiques étaient prises non à partir des
faits réels mais déduites d’hypothèses arbitraires,
p, MP38.

Le problème du secret et de l’ignorance.


La manipulation de masse.
Arendt constate qu’en plus du mensonge politique,
il y a l’émergence d’un phénomène relativement
récent, celui de « la manipulation de masse ».
Le mensonge organisé est basé sur le secret et la
fabrication d’images et offre un substitut complet
de la réalité,( VP p 49). La manipulation de masse
implique que le mensonge soit général et non
particulier, il est synonyme d’ « un complet
réarrangement de toute la texture factuelle »(p
47VP) .Ce mensonge généralisé implique
également l’auto-tromperie, la tromperie de soi-
même par la fabrication d’images, (p50 VP),
tromper les autres ainsi que soi-même est à
l’origine d’un danger d’ « un mensonge complet et
définitif »(p 48 VP)qui efface les vérités de fait.
Troisièmement, le mensonge organisé par les
régimes totalitaires est marqué par la violence, car
le fait de faire croire à une réalité alternative
revient à détruire quelque vérité. La politologue
avance un exemple de la manipulation de masse
chez les régimes totalitaires, c’est celui de Trostki,
personnalité qui n’apparait pas dans les livres
d’histoire soviétiques,
-Il y a le menteur qui est conscient de ses propres
mensonges.(p14/52MP)
- L’autosuggestion se manifeste quand la frontière
entre le vrai et le faux s’évapore.(P52MP)
Dans la guerre du Vietnam l’autosuggestion
« suppose encore que l’on ait distingué au
préalable entre le vrai et le faux », p 54. Etait la
cause que « les trompeurs aient commencé par
s’illusionner eux-mêmes », (p, 52MP). En effet, les
experts ont recours à un système hypothético-
déductif pour appréhender une proposition plutôt
que de la considérer du point de vue de la
contingence et de la liberté humaine.
Arendt parle enfin du mythe de l’omnipotence
chez les américains durant cette période qui se
manifeste dans l’incapacité d’accepter ses propres
« limites »(p 56MP.) Seule l’image du pays est
sacrée, (il ne faut pas la dénaturer) Ce sentiment
d’omnipotence est rattaché à l’illusion chez les
spécialistes qui insèrent les actions, les faits et les
événements
Les limites du mensonge.
Le mensonge le plus organisé ne peut se substituer
à la réalité, car le faux demeure limité « le
mensonge ne peut recouvrir la texture entière du
réel ».
Le mensonge n’est pas une fatalité, il faut le
contrer « Où tout le monde ment sur tout ce qui
est important, le diseur de vérité a commencé
d’agir » VP, p43.

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