« En Jésus, Dieu nous aime avec un cœur de chair » Textes Retraitants

1. Dimanche soir – Introduction à l’esprit de la retraite

L’eau vive du Seigneur

1.1 Jn 4, 10-11

Jn 4, 10 "Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui

qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il
t’aurait donné de l’eau vive. » 11 Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour
puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ?"

1.2 Jn 7, 37-40

Jn 7,37 "Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : «

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, 38 celui qui croit en
moi! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive.»
39
En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui
croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait
pas encore été glorifié. 40 Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les
uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »."

1.3 Etty Hillesum

« Il y a en moi un puits très profond. Et dans ce puits, il y a Dieu. Parfois

je parviens à l’atteindre. Mais plus souvent, des pierres et des gravats
obstruent ce puits, et Dieu est enseveli. Alors il faut le remettre au jour. Il y a
des gens, je suppose, qui prient les yeux levés vers le ciel. Ceux-là cherchent
Dieu en-dehors d’eux. Il en est d’autres qui penchent la tête et la cachent
dans leurs mains, je pense que ceux-ci cherchent Dieu en eux-mêmes. »
Etty Hillesum (1914-1943), Une vie bouleversée, Paris, Seuil, 1995, p.
53 dans Newsletter PRIXM du 31.12.2022

1.4 Prière de la Samaritaine

Quand tu viens t'asseoir au bord du puits, au plein soleil de la lumière,
Mon cœur blessé sort de la nuit, toute ma vie se fait lumière.
J'ai comme soif de tout changer, j'espère tant trouver l'eau vive.
Si ton regard m'a traversé, c'est pour passer sur l'autre rive.
J'ai comme soif de liberté et que ma vie soit de l'eau claire.
C'est en faisant la vérité que je peux naître à la lumière.
J'ai comme soif de rencontrer et d'exister de tout mon être.
C'est dans ta voix que j'ai puisé les mots d'amour qui font renaître.
J'ai le désir de me changer, seul le cœur pur devient fontaine.

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J'ai le désir de commencer, on devient beau dès que l'on aime.
Revue « Prier » dans Sur les pas de Jésus en Terre Sainte… Guide : André
Pons, pp.32-33.

2. Lundi matin - Philippiens 3, 10-21

2.1 Lettre de saint Paul aux Philippiens 3,10-21

10
Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa
résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant
semblable à lui dans sa mort, 11 avec l’espoir de parvenir à la résurrection
d’entre les morts. 12 Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore
atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir,
puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
13
Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule
chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, 14 je cours
vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ
Jésus. 15 Nous tous qui sommes adultes dans la foi, nous devons avoir ces
dispositions-là ; et, si vous en avez d’autres, là-dessus encore Dieu vous
éclairera. 16 En tout cas, du point où nous sommes arrivés, marchons dans la
même direction.
17
Frères, ensemble imitez-moi, et regardez bien ceux qui se conduisent
selon l’exemple que nous vous donnons. 18 Car je vous l’ai souvent dit, et
maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en
ennemis de la croix du Christ. 19 Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur
ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent
qu’aux choses de la terre. 20 Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans
les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, 21 lui
qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la
puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir.

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3. Lundi après-midi

3.1 Commentaire à partir du prologue de l’Evangile selon saint Luc

1⌄ Ἐπειδήπερ πολλοὶ ἐπεχείρησαν ἀνατάξασθαι διήγησιν περὶ τῶν

πεπληροφορημένων ἐν ἡμῖν πραγμάτων, 2⌄ καθὼς παρέδοσαν ἡμῖν οἱ ἀπ’
ἀρχῆς αὐτόπται καὶ ὑπηρέται γενόμενοι τοῦ λόγου, 3⌄ ἔδοξε κἀμοὶ
παρηκολουθηκότι ἄνωθεν πᾶσιν ἀκριβῶς καθεξῆς σοι γράψαι, κράτιστε
Θεόφιλε, 4⌄ ἵνα ἐπιγνῷς περὶ ὧν κατηχήθης λόγων τὴν ἀσφάλειαν.

Lc 1, 1-4 (TOB) : « 1 Puisque beaucoup ont entrepris de composer un

récit des événements accomplis parmi nous, 2 d’après ce que nous ont
transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et qui sont devenus
serviteurs de la parole, 3 il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être
soigneusement informé de tout à partir des origines, d’en écrire pour toi un
récit ordonné, très honorable Théophile, 4 afin que tu puisses constater la
solidité des enseignements que tu as reçus. »

Lc 1, 1-4 (depuis la Vetus Syra1 en Syriaque du IIe s. (descendant de

l’Araméen)) : Parce que beaucoup ont voulu écrire et rapporter ces
événements qui se sont achevés parmi nous, comme nous les ont livrés ceux
qui, depuis le début, ont été témoins oculaires et ministres de la parole, il
m'est apparu, même à moi, qui les ai tous examinés avec soin depuis le
commencement, de te les écrire un par un, excellent Théophile, afin que tu
connaisses la vérité des mots par lesquels tu as été enseigné.

1
E. METENIER, Les quatre évangiles, traduction de la Vetus Syra

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3.2 Proposition de méditer sur la Nativité de Jésus-Christ en Lc 2, 1-21

« 1 Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste,

ordonnant le recensement de tout le monde habité. 2 Ce recensement, le
premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3 Et tous
allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 4 Joseph aussi monta de
Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s’appelle
Bethléem, – parce qu’il était de la maison et de la lignée de David – 5 afin de
se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. 6 Or il advint,
comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. -
7
Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans
une crèche, parce qu’ils manquaient de place dans la salle.
8
Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et
gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit. 9 L’Ange du Seigneur
se tint près d’eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté ; et ils
furent saisis d’une grande crainte. 10 Mais l’ange leur dit : “Soyez sans
crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout
le peuple : 11 aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur,
dans la ville de David. 12 Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un
nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.” 13 Et soudain se
joignit à l’ange une troupe nombreuse de l’armée céleste, qui louait Dieu, en
disant : 14 “Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux
hommes objets de sa complaisance !” 15 Et il advint, quand les anges les
eurent quittés pour le ciel, que les bergers se dirent entre eux : “Allons
jusqu’à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait
connaître.” 16 Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le
nouveau-né couché dans la crèche.
17
Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; 18 et
tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les
bergers.
19
Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant
en son cœur. 20 Puis les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, suivant ce qui leur avait été
annoncé. 21 Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il
fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception. »

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3.3 Le Livre de l'Apocalypse comme un modèle pour la

messe
Le Livre de l'Apocalypse est merveilleux. En plus de présenter de nombreuses
déclarations prophétiques, il contient une vision très précise de la messe comme il se
déroule au ciel. La messe catholique est un écho sur la terre de cette belle cérémonie
céleste.

Élément de Versets Exemple

la messe
L'autel Ap 6,9; « Un autre Ange vint alors se placer près de l'autel, muni
8,3-5; d'une pelle en or. On lui donna beaucoup de parfums pour
9,13; qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel
11,1; d'or placé devant le trône. » Ap 8,3
14,18;
16,17
Habits des Ap 3,5; « L'un des Vieillards prit alors la parole et me dit : « Ces
prêtres 3,18; gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils et d'où viennent-
4,4; ils? » » Ap 7,13... Par conséquent, « C'est pourquoi ils sont
7,13-14; devant le trône de Dieu, le servant jour et nuit dans son
22,14 temple; et Celui qui siège sur le trône étendra sur eux sa
tente. » Ap 7,15

Bougies Ap 4,5 « Du trône partent des éclairs, des voix et des tonnerres, et
sept lampes de feu brûlent devant lui, les sept Esprits de
Dieu. »
Encens et Ap 5,8; « ... Quand il l'eut pris, les quatre Vivants et les 24 Vieillards
les prières 8,3; 8,4 se prosternèrent devant l'Agneau, tenant chacun une harpe et
des saints des coupes d'or pleines de parfums, les prières des saints. »
(Ap 5,8)
Sang de Ap 7,15 « ... C'est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, le servant
l'Agneau jour et nuit dans son temple; et Celui qui siège sur le trône
étendra sur eux sa tente. »
Saint, Ap 4,8 « Les quatre Vivants, portant chacun six ailes, sont constellés
Saint, Saint d'yeux tout autour et en dedans. Ils ne cessent de répéter jour
et nuit : « Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu Maître-de-tout,
Il était, Il est et Il vient.". »
L'acte Ap 2,5; « Allons! Rappelle-toi comment tu accueillis la parole;
pénitentiel 16, 21; garde-la et repens-toi. Car si tu ne veilles pas, je viendrai
3,3; comme un voleur sans que tu saches à quelle heure je te
16,11 surprendrai... » Ap 3,3
Prière Ap 8,1 « ... Et lorsque l'Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un
silencieuse silence dans le ciel, environ une demi-heure... »
après la
communion
Invoquer Ap 5,11 « Et ma vision se poursuivit. J'entendis la voix d'une
les anges multitude d'Anges rassemblés autour du trône, des Vivants et
des Vieillards - ils se comptaient par myriades de myriades et
par milliers de milliers! »
Gloria Ap 1,6; « Et toute créature, dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre,

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4,9-11; et sur la mer, l'univers entier, je l'entendis s'écrier : « À Celui
5,12-13; qui siège sur le trône, ainsi qu'à l'Agneau, la louange,
7,12; l'honneur, la gloire et la puissance dans les siècles des
11,13; siècles! » » Ap 5,13
14,7;
15,4

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Signe de la Ap 7,3- « Attendez, pour malmener la terre et la mer et les
croix 4; 11,1; arbres, que nous ayons marqué au front les serviteurs de
14,1; notre Dieu. » (Ap 7,3) « Puis voici que l'Agneau apparut à
22,4 mes yeux; il se tenait sur le mont Sion, avec 144 000 gens
portant inscrits sur le front leur nom et le nom de leur
père. » (14,1)
Alléluia Ap « Alléluia! Salut et gloire et puissance à notre Dieu… Puis ils
19,1, 3, reprirent : « Alléluia! Oui, sa fumée s'élève pour les siècles
4, 6 des siècles ! » Alors, les 24 Vieillards et les quatre Vivants se
prosternèrent pour adorer Dieu, qui siège sur le trône, en
disant: « Amen, alléluia!... » Alors j'entendis comme le bruit
d'une foule immense, comme le mugissement des grandes
eaux, comme le grondement de violents tonnerres; on
clamait: « Alléluia! Car il a pris possession de son règne, le
Seigneur, le Dieu Maître-de-tout. »
Lectures Ap 5,1 « Et je vis dans la main droite de Celui qui siège sur le trône
liturgiques un livre roulé, écrit au recto ... »
Agneau de Ap 5,12 « Digne est l'Agneau égorgé de recevoir la puissance, la
Dieu richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la
louange! »
Eucharistie Ap 2,17 « Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux
(la manne) Églises: au vainqueur, je donnerai de la manne cachée et je
lui donnerai aussi un caillou blanc, un caillou portant gravé
un nom nouveau que nul ne connaît, hormis celui qui le
reçoit. » (Note: Un article complet sur l’Eucharistie est ici.)
Marie Ap « …une Femme! … douze étoiles couronnent sa tête …
12,1-17 enceinte … la Femme mit au monde un enfant mâle, celui qui
doit mener toutes les nations … et son enfant fut enlevé
jusqu'auprès de Dieu et de son trône … Alors, furieux contre
la Femme, le Dragon s'en alla guerroyer contre le reste de ses
enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et
possèdent le témoignage de Jésus. » (Remarque : une
exploration complète de Marie dans les Saintes Écritures se
trouve ici.)
Les Ap 6,9 « … je vis sous l'autel les âmes de ceux qui furent égorgés
reliques des pour la Parole de Dieu et le témoignage qu'ils avaient
saints sous rendu. »
l'autel

Le but principal de l'Apocalypse est de décrire la cérémonie la plus importante du culte

chrétien, la messe. Il y a aussi beaucoup de références à la messe dans d'autres livres de la
Bible … plus de 90 en tous.

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4. Mardi matin

4.1 Conférence - Questions personnelles

Recevoir la vie
 Où suis-je né, de qui ? Quel contexte ?
 Où en suis-je dans la réception du corps que j'ai ou que je suis? Dans
l'accueil de cette dimension importante de ma vie? Est-ce que je
m'apprécie suffisamment ? Et ce que je ne me regarde pas trop le
nombril?
 Que sais je de ma généalogie ? Comment je me sens relié à cette
histoire familiale ? Proche, distant? Fier, honteux, indifférent ?
 Quelle est ma culture? Traits culturels de ma personnalité? Quel est
mon horizon? Mes cercles habituels? Mes occasions d'ouverture ?

Donner la vie
Jésus a donné l'espérance, l'ouverture d'un possible dans la vie de
beaucoup.
 Et moi, dans quelles situations ai-je eu l'occasion de donner la vie?
Comment je me suis senti à ce moment-là? Comment je me sens en y
repensant maintenant ?
 Ai-je eu des occasions de donner ma vie?

La rencontre du Christ
 Puis je re-rencontrer Jésus comme si c'était la première fois? Comme
s'il était physiquement là?
 Quelles expériences ai-je fait de cette rencontre?
 Ai-je reçu des appels intérieur extérieurs (par des personnes, prêtres,
évêques, autres personnes?)

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4.2 Texte pour la méditation - Lc 2,39-52 (AELF)

39
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils
retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. 40 L’enfant, lui,
grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
41
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la
fête de la Pâque. 42 Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage
suivant la coutume. 43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le
jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.
44
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée
de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. 45 Ne
le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. 46
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au
milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, 47
et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses
réponses.
48
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui
dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et
moi, nous avons souffert en te cherchant ! » 49 Il leur dit : « Comment se
fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être
chez mon Père ? » 50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
51
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. 52 Quant à Jésus, il
grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les
hommes.

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5. Mardi après-midi

5.1 Les conciles du premier millénaire

Les conciles plus tournés vers l'incarnation et l’identité du Christ :

 On se demande ce qu'est l'incarnation et ce qu'elle implique pour comprendre le
mystère du Christ.
 Nicée I 325 (même substance que le Père)
 Constantinople I 381 (vraiment incarné)
 Ephèse 431 (union hypostatique)
 Chalcédoine 451 (une personne en deux natures)
 Constantinople II 553 (union selon la synthèse - personnification)
Les conciles plus tournés vers le mystère pascal et la manière dont Dieu nous sauve :
 et en particulier vers la passion :
 Constantinople III 680 (deux volontés) : comment l'homme participe au
salut, médiation ascendante.
 et en particulier vers la résurrection :
 Nicée II 787 (chair glorifiée) : quel est le statut de la chair glorifiée.

5.2 Concile de Nicée I (325)

Convoqué par : L'empereur Constantin le Grand.

Nombre d'évêques : Environ 318.
Hérésies combattues : Arianisme (déni de la divinité complète du Christ). Adoption du
Credo de Nicée affirmant que Jésus est "de la même substance" (homoousios) que le Père.

5.2.1 Concile de Constantinople I (381)

Convoqué par : L'empereur Théodose Ier.

Nombre d'évêques : Environ 150.
Hérésies combattues :
Arianisme (renforçant les décisions de Nicée).
Pneumatomachisme (dénial de la divinité du Saint-Esprit).
Résultat notable : Extension du Credo de Nicée pour inclure une doctrine claire sur le
Saint-Esprit.

5.2.2 Concile d'Éphèse (431)

Convoqué par : L'empereur Théodose II.

Nombre d'évêques : Environ 200.
Hérésies combattues : Nestorianisme (division entre la nature humaine et divine du
Christ). Déclaration de Marie comme Théotokos ("Mère de Dieu").

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5.2.3 Concile de Chalcédoine (451)

Convoqué par : L'empereur Marcien.

Nombre d'évêques : Environ 520-630.
Hérésies combattues :
Eutychianisme ou monophysisme (une seule nature dans le Christ après
l'incarnation).
Résultat : Définition de Chalcédoine affirmant que le Christ est en deux natures,
pleinement Dieu et pleinement homme, unies sans confusion ni séparation.

5.2.4 Concile de Constantinople II (553)

Convoqué par : L'empereur Justinien Ier.

Nombre d'évêques : Environ 165.
Hérésies combattues :
Enseignements des "Trois Chapitres" (écrits de théologiens soupçonnés de
nestorianisme).
Objectif : Réaffirmer les définitions de Nicée, Éphèse et Chalcédoine tout en apaisant
les tensions avec les monophysites.

5.2.5 Concile de Constantinople III (680-681)

Convoqué par : L'empereur Constantin IV.

Nombre d'évêques : Environ 174.
Hérésies combattues : Monothélisme (Christ n'aurait qu'une seule volonté divine).
Déclaration que le Christ possède deux volontés (humaine et divine) en parfaite harmonie.

5.2.6 Concile de Nicée II (787)

Convoqué par : L'impératrice Irène et son fils Constantin VI.

Nombre d'évêques : Environ 350.
Hérésies combattues : Iconoclasme (rejet et destruction des icônes). Réaffirmation de la
vénération des icônes comme moyen d'honorer, sans adorer, les saints et le Christ.

Ces conciles ont joué un rôle fondamental dans l'élaboration des doctrines chrétiennes et
dans la lutte contre les hérésies qui menaçaient l'unité doctrinale de l'Église.

 Questions : Où en suis-je de ma foi en Jésus-Christ ? Est-elle équilibrée? Est-

elle enracinée dans la foi de l'Eglise? Est-elle éclairée par mes interrogations et ma
recherche de Dieu?

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5.3 Pour la méditation : Le Symbole de Nicée-Constantinople2

Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant,

créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible,

Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,

le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu,
lumière, née de la lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu
Engendré non pas créé,
consubstantiel au Père ;
et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut,
il descendit du ciel;
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie,
et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Ecritures, et il monta au ciel;
il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts
et son règne n’aura pas de fin.

Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie;

il procède du Père et du Fils.
Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire;
il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Amen

2
Il fut promulgué lors du concile de Nicée de 325 (1 er concile œcuménique) et complété lors du concile de
Constantinople de 381.

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6. Mercredi matin

6.1 Conférence

Extraits de Christian BOBIN, L’Homme qui marche, Le Temps qu’il fait, 1998.
Il marche. Sans arrêt il marche. Il va ici et puis là. Il passe sa vie sur quelques
60 km de long, 30 de large. Et il marche. Sans arrêt. On dirait que le repos lui est
interdit.
Ce qu'on sait de lui, on le tient d'un livre. Avec l'oreille un peu plus fine, nous
pourrions nous passer de ce livre et recevoir de ses nouvelles en écoutant le champ des
particules de sable, soulever par ses pieds nus. Rien ne se remet de son passage et son
passage n'en finit pas. 7-8
Que des millions d'hommes ce soient nourris de son nom, qu'ils aient peint son
visage avec de l'or, faire retentir sa parole sous les coupole de marbre, cela ne prouve
rien quant à la vérité de cet homme. On ne peut accorder crédit à sa parole en raison de
la puissance historique qui en est sorti : sa parole n’est vrai que d’être désarmée. Sa
puissance à lui, c’est d’être sans puissance, nu, faible, pauvre – mise à nu par son
amour, affaibli par son amour, appauvri par son amour. Telle est la figure du plus
grand roi d'humanité, du seul souverain qui est jamais appelé ces sujets un homme, à
voix basse de nourrice. Le monde ne pouvait pas l'entendre. Le monde n’entends que là
où il n’y a un peu de bruit ou de puissance. L'amour est un roi sans puissance, dieu
est un homme qui marche bien au-delà de la tombée du jour. 22-23
Quelque chose avant sa venue le pressant. Quelque chose après sa venue se souvient
de lui. La beauté sur la terre est ce quelque chose. La beauté du visible est faite de
l'invisible tremblement des atomes déplacés par son corps en marche. 23

J.-P. SONNET, Le chant des montées

Ignace de Loyola passa une grande partie de sa vie sur les chemins de France et
de Navarre ; il monta à Jérusalem et en revint. Pourtant, c’est dans la prière que ce
« Pèlerin » – c’est ainsi qu’il aimait se nommer – a fait les routes les plus décisives de
sa vie. Il eut à coeur de partager ces pèlerinages intérieurs, invitant quiconque désire «
mieux aimer et suivre » le Christ à faire du livre des Évangiles l’itinéraire de sa liberté.
Il s’agit, en contemplant les mystères de la vie du Christ, de prendre la mesure d’un
chemin offert. Ainsi dans la contemplation de la Nativité : « Voir avec les yeux de
l’imagination le chemin de Nazareth à Bethléem, en considérant sa longueur, sa largeur,
s’il est plat, s’il passe par des vallées ou s’il monte1. » Ignace de Loyola l’avait compris
: s’exposer aux mots de l’Écriture c’est devenir disciples d’un maître itinérant,
nous précédant sur un chemin qu’il est lui-même – « Je suis le chemin » (Jn 14, 6).
Et, désarmés par celui qui nous met la ceinture, c’est aller avec lui là où nous n’aurions
jamais pensé aller. Tant il est vrai qu’en toutes nos marches, il s’agit désormais de «
suivre l’Agneau partout où il va » (Ap 14, 4).

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to-jerusalem/

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6.2 Pour la méditation

Lc 4, 42-44 : « 42 Le jour venu, il sortit et se rendit dans un lieu désert.

Les foules le cherchaient et, l’ayant rejoint, elles voulaient le retenir et
l’empêcher de les quitter. 43 Mais il leur dit : “Aux autres villes aussi il me
faut annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, car c’est pour cela
que j’ai été envoyé.” 44 Et il prêchait dans les synagogues de la Judée. »
Lc 7, 11 : « Et il advint ensuite qu’il se rendit dans une ville appelée
Naïn. Ses disciples et une foule nombreuse faisaient route avec lui. »
Lc 7, 18-19 : « 18 Les disciples de Jean l’informèrent de tout cela.
Appelant à lui deux de ses disciples, Jean 19 les envoya dire au Seigneur :
“Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?” »
Lc 8, 1 : « Et il advint ensuite qu’il cheminait à travers villes et
villages, prêchant et annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu.
Les Douze étaient avec lui, »
Lc 9, 23-27 : « 23 Et il disait à tous : “Si quelqu’un veut venir à ma suite,
qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me
suive. 24 Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à
cause de moi, celui-là la sauvera. 25 Que sert donc à l’homme de gagner le
monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? 26 Car celui qui aura rougi
de moi et de mes paroles, de celui-là le Fils de l’homme rougira, lorsqu’il
viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. 27 “Je vous le
dis vraiment, il en est de présents ici même qui ne goûteront pas la mort,
avant d’avoir vu le Royaume de Dieu.” »
Lc 9, 51-52 : « 51 Or il advint, comme s’accomplissait le temps où il
devait être enlevé, qu’il prit résolument le chemin de Jérusalem 52 et
envoya des messagers en avant de lui. S’étant mis en route, ils entrèrent
dans un village samaritain pour tout lui préparer. »
Lc 24, 15 : « Et il advint, comme ils conversaient et discutaient
ensemble, que Jésus en personne s’approcha, et il faisait route avec
eux ; »

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7. Mercredi après-midi

7.1 Dilexit Nos

7.1.1 Le degré d’autorité des textes pontificaux

Concile, Encyclique, Constitution apostolique, Exhortation apostolique,

Lettre apostolique, Motu proprio, Bulle,

7.1.2 Extraits

60. Le Fils éternel de Dieu, qui me transcende infiniment, a aussi voulu

m’aimer avec un cœur humain. Ses sentiments humains deviennent le
sacrement d’un amour infini et définitif. Son cœur n’est donc pas un
symbole physique qui n’exprimerait qu’une réalité purement spirituelle ou
séparée de la matière. Un regard tourné vers le Cœur du Seigneur contemple
une réalité physique, sa chair humaine qui permet au Christ d’avoir des
émotions et des sentiments bien humains, comme nous, quoi qu’entièrement
transformés par son amour divin. La dévotion doit atteindre l’amour infini
de la personne du Fils de Dieu, mais nous devons dire que cet amour est
inséparable de son amour humain, et nous sommes aidés en cela par l’image
de son cœur de chair.
61. Si aujourd’hui encore le cœur est perçu dans le sentiment populaire
comme le centre affectif de tout être humain, c’est lui qui peut le mieux
signifier l’amour divin du Christ uni pour toujours et inséparablement à son
amour humain. Pie XII rappelait déjà que la Parole de Dieu, « qui décrit les
dispositions du Cœur de Jésus-Christ, ne rend pas seulement compte de la
charité divine mais aussi des sentiments d’affection humaine [...]. Les
battements du Cœur de Jésus-Christ, uni hypostatiquement à la divine
personne du Verbe, ont sans aucun doute été inspirés par l’amour et par
toutes les autres affections sensibles ».
62. Chez les Pères de l’Église, contrairement à d’autres qui niaient ou
relativisaient la véritable humanité du Christ, nous trouvons une forte
affirmation de la réalité concrète et tangible des affections humaines du
Seigneur. Ainsi, saint Basile souligne que l’incarnation n’est pas une chose
imaginaire mais que « le Seigneur a pris sur Lui les passions de la nature ».
Saint Jean Chrysostome propose un exemple : « S’Il n’avait pas eu notre
nature, Il n’aurait jamais été en proie à la douleur ». Saint Ambroise affirme :
« Puisqu’Il a pris une âme, Il a pris les passions de l’âme ». Et saint
Augustin présente les affections humaines comme une réalité qui, une fois
assumée par le Christ, n’est plus étrangère à la vie de la grâce : « Ce qui

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affecte la faiblesse humaine, comme la chair même de l’humaine faiblesse
ainsi que la mort de la chair humaine, le Seigneur Jésus l’a pris non par une
nécessité de sa condition, mais par sa volonté de miséricorde […] afin que,
s’il arrive à quelqu’un d’être affligé et de souffrir au milieux des tentations
humaines, il ne se croie pas pour autant étranger à sa grâce ». Enfin, saint
Jean Damascène considère l’expérience affective réelle du Christ dans son
humanité comme un signe qu’Il a assumé notre nature dans sa totalité et non
partiellement, afin de la racheter et de la transformer entièrement. Le Christ
a donc assumé tous les éléments qui composent la nature humaine, afin que
tous soient sanctifiés.
63. Il vaut la peine d’inclure ici la réflexion d’un théologien qui
reconnaît qu’ « en raison de l’influence de la pensée grecque, la théologie a
longtemps relégué le corps et les sentiments dans le monde du pré-humain,
du sous-humain ou tentateur du véritable humain. Mais ce que la théologie
n’a pas résolu en théorie a été résolu dans la pratique par la spiritualité.
Celle-ci et la religiosité populaire ont maintenu vivante la relation avec les
aspects somatiques, psychologiques et historiques de Jésus. Les Chemins de
Croix, la dévotion aux plaies, la spiritualité du précieux sang, la dévotion au
Cœur de Jésus, les pratiques eucharistiques [...]. Tout cela a suppléé aux
lacunes de la théologie en nourrissant l’imagination et le cœur, l’amour et la
tendresse pour le Christ, l’espérance et la mémoire, le désir et la nostalgie.
La raison et la logique ont pris d’autres chemins ».

Un triple amour
64. Nous n’en restons pas cependant aux seuls sentiments humains,
aussi beaux et émouvants soient-ils. En contemplant le Cœur du Christ, nous
reconnaissons que dans ses sains et nobles sentiments, dans sa tendresse,
dans le tressaillement de son affection humaine, toute la vérité de son amour
divin et infini se manifeste. Benoît XVI l’a exprimé ainsi : « De l’horizon
infini de son amour, Dieu a voulu entrer dans les limites de l’histoire et de la
condition humaine, prenant un corps et un cœur ; si bien que nous pouvons
contempler et rencontrer l’infini dans le fini, le Mystère invisible et ineffable
dans le Cœur humain de Jésus, le Nazaréen ».
65. Dans l’image du Cœur du Seigneur un triple amour est en effet
représenté et nous éblouit. Tout d’abord, l’amour divin infini qui se trouve
dans le Christ. Mais nous pensons aussi à la dimension spirituelle de
l’humanité du Seigneur. De ce point de vue, le cœur est « le symbole de
cette ardente charité qui, infuse dans le Christ, anime sa volonté humaine ».
Enfin, il est « le symbole de son amour sensible ».

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 « En Jésus, Dieu nous aime avec un cœur de chair » Textes Retraitants
68. L’Église enseigne de manière constante et définitive que l’adoration
que nous rendons à sa personne est unique et englobe inséparablement sa
nature divine et sa nature humaine. Depuis les temps anciens, elle a enseigné
que nous devons « adorer un seul et même Christ, Fils de Dieu et Fils
d’homme, de deux natures et en deux natures inséparables et indivisées » ; et
cela d’ « une seule adoration [… ] selon que le Verbe s’est fait chair ». Le
Christ n’est en aucune manière adoré en deux natures, à partir de quoi
seraient introduites deux adorations, mais « d’une seule adoration le Dieu
Verbe incarné avec sa propre chair » est adoré.
70. La dévotion au Cœur de Jésus est nettement christologique. Il s’agit
d’une contemplation directe du Christ qui nous invite à l’union avec Lui.
Cela est légitime si nous gardons à l’esprit ce que demande la Lettre aux
Hébreux : courir notre course « fixant nos yeux sur Jésus » (12, 2).
Cependant, nous ne pouvons pas ignorer que Jésus se présente en même
temps comme le chemin vers le Père : « Je suis le chemin [...]. Nul ne vient
au Père que par moi » ( Jn 14, 6). Il veut nous conduire au Père. On
comprend pourquoi la prédication de l’Église, et cela dès les origines, ne
nous arrête pas à Jésus-Christ, mais nous conduit au Père. C’est Lui qui, en
fin de compte, doit être glorifié en tant que plénitude originelle.
88. Je voudrais ajouter que le Cœur du Christ nous libère en même temps
d’un autre dualisme : celui des communautés et des pasteurs qui se
concentrent uniquement sur les activités extérieures, les réformes
structurelles dépourvues d’Évangile, les organisations obsessionnelles, les
projets mondains, les réflexions sécularisées, les propositions qui se
présentent comme des prescriptions que l’on veut parfois imposer à tous. Il
en résulte souvent un christianisme qui oublie la tendresse de la foi, la joie
du dévouement au service, la ferveur de la mission de personne à personne,
la fascination pour la beauté du Christ, la gratitude passionnée pour l’amitié
qu’Il offre et pour le sens ultime qu’Il donne à la vie. Il s’agit d’une autre
forme de transcendantalisme trompeur, tout aussi désincarné.
90. Devant le Cœur du Christ il est possible de revenir à la synthèse
incarnée de l’Évangile et de vivre ce que je proposais il y a peu, en rappelant
la chère sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « L’attitude la plus appropriée est
de placer la confiance du cœur hors de soi-même, en la miséricorde infinie
d’un Dieu qui aime sans limites et qui a tout donné sur la Croix de Jésus-
Christ ». [80] Elle a vécu cela intensément parce qu’elle avait découvert
dans le cœur du Christ que Dieu est amour : « À moi Il a donné sa
Miséricorde infinie, et c’est à travers elle que je contemple et adore les
autres perfections Divines ». [81] C’est pourquoi la prière la plus populaire,

24 au 30 novembre 2024 La Pomarède Abbé Paul de Tinguy 20 / 38

 « En Jésus, Dieu nous aime avec un cœur de chair » Textes Retraitants
adressée comme une flèche au Cœur du Christ, dit simplement : « J’ai
confiance en toi ». [82] Aucune autre parole n’est nécessaire.

135. Dans une poésie, elle exprime le sens de sa dévotion, faite plus d’amitié
et de confiance que de sécurité dans ses propres sacrifices :

« J’ai besoin d’un cœur brûlant de Devenant mon frère et pouvant

tendresse souffrir !
Restant mon appui sans aucun [...] Ah ! je le sais bien, toutes nos
retour justices
Aimant tout en moi, même ma N’ont devant tes yeux aucune
faiblesse… valeur [...].
Ne me quittant pas, la nuit et le Et moi je choisis pour mon
jour. [...] purgatoire
Il me faut un Dieu prenant ma Ton Amour brûlant, ô Cœur de
nature mon Dieu ».

136. Le texte le plus important pour comprendre le sens de sa dévotion

au Cœur du Christ est sans doute la lettre qu’elle écrivit, trois mois avant sa
mort, à son ami Maurice Bellière :
« Lorsque je vois Madeleine s’avancer devant les nombreux convives,
arroser de ses larmes les pieds de son Maître adoré, qu’elle touche pour la
première fois ; je sens que son cœur a compris les abîmes d’amour et de
miséricorde du Cœur de Jésus, et que toute pécheresse qu’elle est ce Cœur
d’amour est non seulement disposé à lui pardonner, mais encore à lui
prodiguer les bienfaits de son intimité divine, à l’élever jusqu’aux plus hauts
sommets de la contemplation. Ah ! mon cher petit Frère, depuis qu’il m’a été
donné de comprendre aussi l’amour du Cœur de Jésus, je vous avoue qu’il a
chassé de mon cœur toute crainte. Le souvenir de mes fautes m’humilie, me
porte à ne jamais m’appuyer sur ma force qui n’est que faiblesse, mais plus
encore ce souvenir me parle de miséricorde et d’amour ».

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7.2 Introduction aux paraboles

En raison des diverses formes de la parabole (par exemple, raillerie, énigme,

chant funèbre, etc.), il n'y a pas d'accord sur le nombre de paraboles
présentes dans Matthieu, Marc et Luc. Il y a trente formes dans les Évangiles
qui sont spécifiquement étiquetées comme des paraboles, mais celles-ci
incluent des comparaisons (Marc 3:23-29) et des proverbes (Luc 6:39). Voici
les passages de l'Évangile qui sont certainement des paraboles3 :

• Le but des paraboles : Matthieu 13,10-17 ; • La brebis perdue : Matthieu 18:10-14 ;

Marc 4,10-12 ; Luc 8,9-10 Luc 15:3-7
• Le semeur : Matthieu 13:1-9, 18-23 ; • La gestion des esclaves : Luc 17:7-9
Marc 4:1-9, 13-20 ; Luc 8:4-8, 11- • Le serviteur impitoyable : Matthieu 18:23-
15 35
• Les mauvaises herbes : Matthieu 13:24- • Les ouvriers dans la vigne : Matthieu
30, 36-43 ; 20:1-15
Marc 4:26-29 • Les deux fils : Matthieu 21:28-32
• La graine de moutarde : Matthieu 13:31- • Les locataires : Matthieu 21:33-44 ; Marc
32 ; 12:1-11;
Marc 4:30-32 ; Luc 13:18-19 Luc 20:9-18
• Le levain : Mt 13, 33 ; Luc 13:20-21 • Les noces : Matthieu 22:1-14 ; Luc 14:16-
• Les deux maisons : Matthieu 7:24-27 ; 24
Luc 6:48-49 • Les dix vierges : Matthieu 25:1-13
• Les enfants et le marché : Matthieu 11:16- • Les talents : Matthieu 25:14-30 ; Luc
19 ; 19:11-27
Luc 7:31-35 • Le bon Samaritain : Luc 10:29-37
• L'homme et deux débiteurs : Luc 7:41-42 • Le riche insensé : Luc 12:16-21
• L'ami persévérant : Luc 11:5-7 • Le figuier stérile : Luc 13:6-9
• L'homme et le figuier : Luc 13:6-9 • Le festin de noces : Luc 14:7-11
• Le trésor caché : Matthieu 13:44 • La pièce perdue : Luc 15,8-10
• La perle de grande valeur : Matthieu • Le fils prodigue : Luc 15:11-32
13:45-46 • Le manager malhonnête : Luc 16:1-9
• Le filet : Matthieu 13:47-50 • L'homme riche et Lazare : Luc 16:19-31
• Le constructeur de la tour : Luc 14:28-30 • La veuve persistante : Luc 18:1-8
• Le roi guerrier : Luc 14:31-32 • Le pharisien et le publicain : Luc 18:9-14

« Principes pour comprendre les paraboles de Jésus4

Il y a quelques principes de base qui peuvent être suivis pour aider
l'interprète à comprendre les paraboles de Jésus.
1. Comprendre le contexte social, historique et culturel de la parabole. Par
exemple, dans la parabole de la veuve persévérante (Luc 18,1-8), il est utile
de savoir qu'au premier siècle, les veuves ont souvent connu des difficultés
et une oppression importantes.

3
SEAL, D., « Parable », The Concise Lexham Bible Dictionary
4
SEAL, D., « Parable », The Concise Lexham Bible Dictionary

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2. Déterminez le nombre de points que la parabole a pour but d'enseigner.
Cela peut être lié au nombre de personnages principaux de la parabole
(Blomberg, Interpreting the Parables, 174).
3. Considérez à qui s'adresse la parabole. Le public s'adresse-t-il aux
disciples, aux dirigeants juifs ou aux foules ? L'identité de l'auditoire aidera
à indiquer le message que la parabole était censée communiquer.
4. Réalisez que la répétition dans les paraboles a pour but de souligner un
point important.
5. Identifiez le symbolisme type utilisé. Par exemple, Dieu est couramment
dépeint tout au long de la Bible (et dans les paraboles) comme un père, un
roi, un juge, un berger, etc.
6. Notez la conclusion de la parabole. La dernière personne, la dernière
action ou la dernière parole transmet souvent la signification de la parabole.

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7.3 Pour la méditation

Lc 7, 36-42 : « 36 Un Pharisien l’invita à manger avec lui ; il entra dans la
maison du Pharisien et se mit à table. 37 Et voici une femme, qui dans la ville était
une pécheresse. Ayant appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien, elle
avait apporté un vase de parfum. 38 Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en
pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec ses
cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum. 39 A cette vue, le Pharisien
qui l’avait convié se dit en lui-même : “Si cet homme était prophète, il saurait qui
est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse !” 40 Mais, prenant
la parole, Jésus lui dit : “Simon, j’ai quelque chose à te dire” – “Parle, maître”,
répond-il. – 41 “Un créancier avait deux débiteurs ; l’un devait cinq cent deniers,
l’autre cinquante. 42 Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce à tous
deux. Lequel des deux l’en aimera le plus ?” » […]
Lc 10, 25-30 : « 25 Et voici qu’un légiste se leva, et lui dit pour l’éprouver :
Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? 26 Il lui dit :“Dans
la Loi, qu’y-a-t-il d’écrit ? Comment lis-tu ? 27 Celui-ci répondit :“Tu aimeras le
Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout
ton esprit ; et ton prochain comme toi-même” – 28 “Tu as bien répondu, lui dit
Jésus ; fais cela et tu vivras.” 29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : “Et qui
est mon prochain ?” 30 Jésus reprit : “Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba au milieu de brigands qui, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en
allèrent, le laissant à demi mort. » […]
Lc 15, 1-2 : « 1 Cependant tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de
lui pour l’entendre. 2 Et les Pharisiens et les scribes de murmurer : “Cet homme,
disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux !” » […]
Lc 15, 3-4.8.11-13 : « 3 Il leur dit alors cette parabole : 4 Lequel d’entre vous,
s’il a cent brebis et vient à en perdre une, n’abandonne les quatre-vingt neuf autres
dans le désert pour s’en aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait
retrouvée ? [...]
8
Ou bien, quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes et vient à en perdre
une, n’allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu’à ce
qu’elle l’ait retrouvée ?
11
Il dit encore : Un homme avait deux fils. 12 Le plus jeune dit à son père :
Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et le père leur partagea son
bien. 13 Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour
un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l’inconduite. » […]

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8. Jeudi matin - Lc 9, 28-36 La transfiguration

8.1 Conférence

Jean-Pierre Sonnet, Le chant des montées : Marcher à Bible ouverte,

« Si Jésus est, comme on le lira plus loin, « l’homme qui marche », il est aussi
l’homme de la tente. Lors de la transfiguration, Pierre associe d’ailleurs les trois
marcheurs que sont Moïse, Élie et Jésus à la réalité symbolique de la tente – « Faisons
donc trois tentes » (Lc 9, 33) – et sans doute à la fête des Tentes. De manière plus
radicale, le Prologue de l’évangile de Jean associe l’événement du Christ au symbole de
la tente : « Le Verbe s’est fait chair, et il a planté sa tente parmi nous » (Jn 1, 14). Dans
le verbe grec eskènôsen, « il a planté sa tente », s’entend skènè, la « tente » – et donc
aussi la fête des Tentes. Jésus, dans le sanctuaire précaire de sa chair, assume la
symbolique de la tente et de la fête des Tentes. La trajectoire de l’histoire, jusqu’au
désarmement final, est associée à celle de la « tente » du Verbe – une tente vouée à
s’élargir, comme l’annonce Isaïe à Sion : « élargis l’espace de ta tente » (Is 54, 2). Mais
le jeu de mots sur eskènôsen vise aussi la racine hébraïque shakhan, « demeurer », qui
connote l’habitation divine, liée notamment au sanctuaire portable du désert : « Ils me
feront un sanctuaire, et je demeurerai parmi eux » (Ex 25, 8). En Jésus, « plein de grâce
et de vérité », demeure, offerte à nos yeux, la gloire de Dieu (Jn 1, 14) ».5
Cécile DIREZ, « Les théophanies de confirmation chez Luc : une ouverture sur le
cheminement de Jésus », NRT (2024/146-2), p. 195-210., p. 199.
C’est la prière qui motive le déplacement de Jésus sur « la montagne », associée
par Luc à la rencontre avec Dieu. Et c’est alors que Jésus prie que l’aspect de son visage
devient autre et que son vêtement éblouit de blancheur (v. 29). Comme si cette
transfiguration n’était rien d’autre que l’intimité de sa relation au Père qui se
donnait à voir. Ainsi que le rappelle J.-N. Aletti, la question de l’identité de Jésus est
centrale dans le chapitre 9 de l’Évangile selon Luc, et cette péricope – dont l’intrigue de
révélation se centre, tout comme celle du baptême, sur cette identité filiale – la porte à
son apogée. C’est dans sa relation au Père que Luc révèle qui est Jésus. Moïse et
Élie, qui étaient des personnages assez transparents chez Marc comme chez Matthieu,
prennent chez Luc davantage de relief. Ils n’apparaissent pas aux trois disciples, ils
sont là, c’est un fait objectif (v. 30 : « voici deux hommes, Moïse et Élie […] »), et ils se
font voir en gloire. Seul le troisième évangéliste nous précise de quoi ils s’entretiennent
avec Jésus : ils parlent « de son exode qu’il allait accomplir à Jérusalem » (v. 31). 6

5
J.-P. SONNET, Le chant des montées, 21
6
Cécile DIREZ, « Les théophanies de confirmation chez Luc : une ouverture sur le cheminement de Jésus », NRT
(2024/146-2), p. 195-210., p. 199.

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8.2 Méditation La Transfiguration Lc 9,28-36
28
Or il advint, environ huit jours après ces paroles, que, prenant avec lui
Pierre, Jean et Jacques, il gravit la montagne pour prier. 29 Et il advint,
comme il priait, que l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement,
d’une blancheur fulgurante. 30 Et voici que deux hommes s’entretenaient
avec lui : c’étaient Moïse et Elie 31 qui, apparus en gloire, parlaient de son
départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem. 32 Pierre et ses compagnons étaient
accablés de sommeil. S’étant bien réveillés, ils virent sa gloire et les deux
hommes qui se tenaient avec lui. 33 Et il advint, comme ceux-ci se séparaient
de lui, que Pierre dit à Jésus : “Maître, il est heureux que nous soyons ici ;
faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie” : il
ne savait ce qu’il disait. 34 Et pendant qu’il disait cela, survint une nuée qui
les prenait sous son ombre et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée.
35
Et une voix partit de la nuée, qui disait : “Celui-ci est mon Fils, l’Elu,
écoutez-le.” 36 Et quand la voix eut retenti, Jésus se trouva seul. Pour eux, ils
gardèrent le silence et ne rapportèrent rien à personne, en ces jours-là, de ce
qu’ils avaient vu.

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9. Jeudi après-midi – Liturgie

9.1 La liturgie des heures – Prier avec Jésus-Christ, Prier Jésus-Christ, Jésus
Christ, l’homme des psaumes
« Les Évangiles contiennent de nombreuses références aux Psaumes, que ce soit sous
forme de citations directes, de paraphrases ou d’allusions. Voici une liste [non exhaustive]
des passages des Évangiles qui mentionnent les Psaumes ou qui en sont des citations et
allusions7 :
Évangiles Psaume
Mt 21,42 : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures, La pierre qu'ont rejetée ceux qui Ps 118,22-23
bâtissaient est devenue la principale de l'angle, cela vient du Seigneur, et c'est un prodige à nos
yeux ? »
Mt 22,44 : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur, Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de Ps 110,1
tes ennemis ton marchepied. »
Mt 27,46 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Ps 22,1
Mt 26,31 : « Vous tous, vous serez scandalisés à cause de moi cette nuit, car il est écrit, Je Ps 38,7 / Ps
frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. » 88,18
Mc 12,10-11 : « N'avez-vous pas lu cette parole de l'Écriture, La pierre qu'ont rejetée ceux qui Ps 118,22-23
bâtissaient est devenue la principale de l'angle, cela vient du Seigneur, et c'est un prodige à nos
yeux ? »
Mc 14,27 : « Vous serez tous scandalisés, car il est écrit, Je frapperai le berger, et les brebis Ps 38,7
seront dispersées. »
Mc 15,34 : « Et à trois heures, Jésus cria d'une voix forte, Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui Ps 22,1
signifie, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Lc 20,17 : « Mais Jésus les regarda et leur dit, Que signifie donc ce qui est écrit, La pierre qu'ont Ps 118,22-23
rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle ? »
Lc 23,46 : « Jésus cria d'une voix forte, Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Ps 31,6
Lc 24,44 : « Il leur dit, C'est ce que je vous disais quand j'étais encore avec vous, Il faut que tout Ps en général
ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes
s'accomplisse. »
Jn 2,17 : « Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit, L'amour de ta maison me dévore. » Ps 69,10
Jn 12,13 : « Ils prirent des rameaux de palmiers, et allèrent à sa rencontre, en criant, Hosanna, Ps 118,25-26
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël ! »
Jn 15,25 : « Mais cela est arrivé pour que s'accomplisse la parole écrite dans leur loi, Ils m'ont Ps 35,19 / Ps
haï sans cause. » 69,4
Jn 19,24 : « Ils se dirent donc entre eux, Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. » Ps 22,18
Jn 19,28 : « Jésus, sachant que tout était maintenant accompli, dit, afin que l'Écriture fût Ps 69,21
accomplie, J'ai soif. »
Jn 19,36 : « Ces choses sont arrivées afin que l'Écriture fût accomplie, Aucun de ses os ne sera Ps 34,20
brisé. »

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Issue d’une requête sur ChatGPT : Quels sont les passages des évangiles qui mentionnent les psaumes ou qui en
sont des citations, voire des allusions?

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9.2 Liturgie eucharistique

9.2.1 3e Préface des dimanches du Temps ordinaire - Notre humanité sauvée par
l’humanité du Christ

Vraiment il est juste et bon, pour ta gloire et notre salut, de t’offrir notre
action de grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père très saint, Dieu
éternel et tout-puissant.
Nous reconnaissons le signe de ton immense gloire, quand tu portes
secours à la faiblesse humaine par ta puissance divine, mais plus encore
quand ton Fils prend notre condition humaine pour nous guérir de la mort :
ainsi, tu fais de notre existence périssable un passage vers le salut, par le
Christ, notre Seigneur.
Par lui, les anges adorent ta majesté et se réjouissent en ta présence à
jamais. À leur hymne de louange, laisse-nous joindre nos voix pour chanter
et proclamer :

9.2.2 3e Préface de la Nativité du Seigneur - L’échange entre Dieu et les hommes

dans l’Incarnation du Verbe

Vraiment il est juste et bon, pour ta gloire et notre salut, de t’offrir notre
action de grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père très saint, Dieu
éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur.
Par lui resplendit en ce jour l’échange merveilleux où nous sommes
régénérés : lorsque ton Verbe prend sur lui la fragilité humaine, notre
condition mortelle en reçoit une infinie noblesse ; il devient tellement l’un
de nous que nous devenons éternels.
C’est pourquoi, unis au chœur des anges, nous te louons dans la joie en
proclamant :

9.2.3 4e Préface des dimanches du Temps ordinaire - L’histoire du salut

Vraiment il est juste et bon, pour ta gloire et notre salut, de t’offrir notre
action de grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père très saint, Dieu
éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur.
Par sa naissance, il a renouvelé la condition humaine destinée à vieillir ;
par sa passion, il a supprimé nos fautes ; par sa résurrection d’entre les
morts, il a donné accès à la vie éternelle ; et par son ascension auprès de toi,
notre Père, il a ouvert les portes du ciel.
C’est pourquoi, avec la multitude des anges et des saints, nous chantons
l’hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons :

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9.3 Texte pour la méditation

Lc 22, 1.7-8.14-23 : « 1 La fête des Azymes, appelée la Pâque,

approchait. [...] 7 Vint le jour des Azymes, où devait être immolée la pâque, -
8
et il envoya Pierre et Jean en disant : “Allez nous préparer la pâque, que
nous la mangions.” [...]
14
Lorsque l’heure fut venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. 15 Et
il leur dit : “J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous avant de
souffrir ; 16 car je vous le dis, jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle
s’accomplisse dans le Royaume de Dieu.” 17 Puis, ayant reçu une coupe, il
rendit grâces et dit : “Prenez ceci et partagez entre vous ; 18 car, je vous le
dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le
Royaume de Dieu soit venu.” 19 Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le
rompit et le leur donna, en disant : “Ceci est mon corps, donné pour vous ;
faites cela en mémoire de moi.” 20 Il fit de même pour la coupe après le
repas, disant : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour
vous. 21 “Cependant, voici que la main de celui qui me livre est avec moi sur
la table. 22 Le Fils de l’homme, certes, va son chemin selon ce qui a été
arrêté, mais malheur à cet homme-là par qui il est livré !” 23 Et eux se mirent
à se demander entre eux quel était donc parmi eux celui qui allait faire
cela. »

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10. Vendredi matin – La passion selon saint Luc

10.1 Martini, Card. Mario, Et Dieu se fit vulnérable, Les récits de la

Passion, 1995, pp.32-33.

Je voudrais considérer 3 méthodes pour méditer la passion. Elle se

succèdent au cours de notre vie. Certains tempéraments sont davantage
portés vers l'une, d'autres choisissent autrement. Aucune, bien sûr, ne fait le
tour du mystère. Précisément parce que la passion est l'œuvre divine par
excellence. Dieu s'y manifeste avec une puissance telle que nous pouvons en
saisir que des aspects particuliers.
Méthode historico affective
Il y a une façon de méditer qu'on pourrait appeler historico affective.
C'est le chemin de la croix, par exemple, qui se fonde sur les Évangiles ou
sur des traditions, des interprétations, des scènes ajoutées qui rendent
concret le chemin de Jésus jusqu'au calvaire. De stations en station,
d'étape en étape. Cette forme de méditation des souffrances de Jésus fait
bonne part à l'affectivité. [33] Elle est dite historique puisqu'elle s'appuie sur
les Évangiles pour décrire le chemin de la croix, et affective car elle suppose
une participation intime, personnelle aux souffrances du Christ, dans son
humanité.
Méthode existentielle salvifique.
Une 2e méthode de réflexion chère à Saint Paul peut être qualifiée
d'existentielle salvifique. Y est pris en compte surtout le « pour moi » de
la passion, voilà celui qui se donne pour moi et qui, en se donnant, révèle
son amour et sa grâce pour moi et mon péché aussi. Considération de
l'homme pécheur sauvé qui reçoit la révélation de son péché et de son salut
dans le processus de la passion. La passion est le cas limite où éclate la
méchanceté de l'homme, face à laquelle se manifeste la puissance du salut de
Dieu. La première méthode incite à la compassion, celle-ci évoque la
gratitude, la connaissance de la vérité sur son propre péché.
[p.33] Méthode de contemplation trinitaires
La 3e méthode, qu'on pourrait appeler contemplation trinitaire, envisage
la passion sous l'angle de la révélation définitive de Dieu, la passion comme
mystère Pascal. Invitation à l'adoration, à la contemplation de la vérité de
Dieu, d'où résultent aussi, bien sûr, la vérité de l'homme engagé dans cette
action. La vérité contemplée, c'est Dieu qui de puissants s'est fait faible,
Dieu qui est vie et qui entre dans la mort. Mais il s'agit avant tout d'une
contemplation trinitaire : le Père livre son Fils et le Fils est livré dans la
double acception du mot livré (Trahis par les hommes et remis par le père
entre les mains des hommes).

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10.2 Proposition de Méditation : Lc 23,1-49

LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC

(BRÈVE) Lc 23, 1-49
il le revêtit d’un manteau de couleur
L. En ce temps-là, éclatante
l’assemblée tout entière se leva, et le renvoya à Pilate.
et on l’emmena chez Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent
On se mit alors à l’accuser : des amis,
F. « Nous avons trouvé cet homme alors qu’auparavant il y avait de
en train de semer le trouble dans notre l’hostilité entre eux.
nation : L. Alors Pilate convoqua les grands
il empêche de payer l’impôt à prêtres, les chefs et le peuple. Il leur dit :
l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
 « C’est toi-même qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prêtres
et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est
venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si
l’homme était galiléen.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité
d’Hérode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem
en ces jours-là.
L. À la vue de Jésus,
Hérode éprouva une joie extrême :
en effet, depuis longtemps il désirait le
voir
à cause de ce qu’il entendait dire de
lui,
et il espérait lui voir faire un
miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prêtres et les scribes étaient
là,
et ils l’accusaient avec véhémence.
Hérode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de
lui :

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A. « Vous m’avez amené cet homme et se lamentaient sur Jésus.
en l’accusant d’introduire
la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire
devant vous
et, parmi les faits dont vous
l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme
aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, Hérode non plus,
puisqu’il nous l’a renvoyé.
En somme, cet homme n’a rien fait
qui mérite la mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner
une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la
ville,
et pour meurtre. Pilate,
dans son désir de relâcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisième fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à
mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une
correction. »
L. Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur
requête.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
le prisonnier condamné pour émeute
et pour meurtre,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.
L. Comme ils l’emmenaient,
ils prirent un certain Simon de Cyrène,
qui revenait des champs,
et ils le chargèrent de la croix
pour qu’il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait,
ainsi que des femmes
qui se frappaient la poitrine

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Il se retourna et leur dit : après ce que nous avons fait,
 « Filles de Jérusalem, nous avons ce que nous méritons.
ne pleurez pas sur moi ! Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Pleurez plutôt sur vous-mêmes
et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l’on dira :
“Heureuses les femmes stériles,
celles qui n’ont pas enfanté,
celles qui n’ont pas allaité !”
Alors on dira aux montagnes :
“Tombez sur nous”,
et aux collines : “Cachez-nous.”
Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
que deviendra l’arbre sec ? »
L. Ils emmenaient aussi avec Jésus
deux autres, des malfaiteurs, pour
les exécuter.
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le
Crâne (ou Calvaire),
là ils crucifièrent Jésus,
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
Jésus disait :
 « Père, pardonne-leur : ils ne savent
pas ce qu’ils font. »
L. Puis, ils partagèrent ses vêtements
et les tirèrent au sort.
L. Le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et
disaient :
F. « Il en a sauvé d’autres : qu’il se
sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de
lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de
la boisson vinaigrée,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi
toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-
dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L. L’un des malfaiteurs suspendus en
croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs
reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :

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L. Et il disait : il expira.
A. « Jésus, souviens-toi de moi (Ici on fléchit le genou et on s’arrête
quand tu viendras dans ton un instant.)
Royaume. » L. À la vue de ce qui s’était passé,
L. Jésus lui déclara : le centurion rendit gloire à Dieu :
 « Amen, je te le dis : A. « Celui-ci était réellement un
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le homme juste. »
Paradis. » L. Et toute la foule des gens
L. C’était déjà environ la sixième qui s’étaient rassemblés pour ce
heure spectacle,
(c’est-à-dire : midi) ; observant ce qui se passait,
l’obscurité se fit sur toute la terre s’en retournaient
jusqu’à la neuvième heure, en se frappant la poitrine.
car le soleil s’était caché. Tous ses amis,
Le rideau du Sanctuaire se déchira par ainsi que les femmes qui le
le milieu. suivaient depuis la Galilée,
Alors, Jésus poussa un grand cri : se tenaient plus loin pour regarder.
 « Père, entre tes mains je remets
mon esprit. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
L. Et après avoir dit cela,
R/ Louange à toi, Seigneur Jésus !

11. Vendredi après-midi – la Passion selon saint Jean

11.1 Introduction à Jean

11.1.1 Structure

Un prologue (1,1-18) et deux parties : le livre des six signes 1-12, le livre
de la gloire ou de l’heure 13-21.
Livre des signes :
Jn 1,19-2,11 : Galilée : semaine inaugurale (Jean-Baptiste, l’agneau de
Dieu, les 5 premiers disciples, le signe de Cana
Jn 2,12-4,52 : Jérusalem-Galilée, Pâque : de Cana à Cana, purification du
temple, Nicodème, Samaritaine, Guérison du fonctionnaire royal.
Jn 5 : Jérusalem, Pentecôte : Paralytique, discours qui explique le signe.
Jn 6 : Galilée, 2e Pâque : pain de vie, marche sur les eaux, discours à la
synagogue de Capharnaum.
Jn 7-10 : Jérusalem, fête des Tentes, fête de la Dédicace : la lumière,
l’aveugle, le bon Pasteur,
Jn 11-12,36 : Lazare, Onction à Béthanie, Rameaux
Jn 12,37-50 : Jérusalem, Pâque : Epilogue (Isaïe, signes, croire,
professer)
Livre de l’heure – 3e Pâque
Jn 13 Lavement des pied

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Jn 14-17 L’heure dialoguée
Jn 18-21 L’heure racontée
Jn 18-19 Passion : Elévation sur la croix
Jn 20-21 Résurrection : Exaltation dans la gloire
20 Croire
21 Témoigner
Jn 20,30-31 et Jn 21,24-25 : Epilogue

11.1.2 Objectif de l’Evangile

Jn 20, 30-31 : « 30 Jésus a fait sous les yeux de ses disciples encore
beaucoup d’autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre. 31 Ceux-là ont
été mis par écrit, pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de
Dieu, et pour qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. »
Voir aussi le cœur du prologue (construction en chiasme) : Jn 1, 12-13 :
12
« Mais à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné pouvoir de devenir
enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, 13 lui qui ne fut engendré ni
du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu. »

11.1.3 Style

Style en spirale pas totalement chronologique, enrichissant de sens les

termes important au fur et à mesure du récit.
Jean fonctionne beaucoup par petits tableaux.
Puissance et Majesté de Jésus dans sa passion (très différent des
synoptiques).
Evangile où les erreurs d'interprétation sont fréquentes, Jean ne se laisse
pas mettre en système.
Beaucoup de discours, peu de narration par rapport à Marc.
Un miracle est l'occasion d'un discours (multiplication pain, guérison de
l'aveugle.)

La façon dont Jésus parle : vocabulaire très répétitifs, accentuation

doctrinale, peu d'image, peu de paraboles (sauf la semence en Jn 12, 24), les
dialogues deviennent rapidement un monologue (cf. Jn 3,10 Nicodème; "je
te dis, nous (pas "nous" de majesté, "nous" de la communauté parlons)) On
ne sait plus trop qui parle. (l'évangéliste ou Jésus) (cf. Jn 17, 3 : celui que tu
as envoyé, J.-C.).

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1.1.1 Thèmes

Les signes (la foi suit la reconnaissance du signe 8), l’heure, la gloire,
demeurer, Je Suis, vrai, lumière, croire, voir et entendre, marcher/suivre, la
maison, le monde (3 sens : création par Dieu bonne, l’humain bon, aspect
négatif),

1.1.2 Fêtes9

8
Dans les synoptiques, inversement, la foi précède souvent le miracle : « va, ta foi t’a sauvée ».
9
Voir le site bien fourni sur le sujet : http://www.lachristite.eu/archives/2023/05/28/39918156.html et
http://www.lachristite.eu/archives/2023/05/18/39911350.html

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11.2 Prière

Viens boire à la fontaine de mon Cœur10

« Je viens réveiller ta soif Tes lèvres impures seront lavées,
et je te donne mon eau. ton cœur purifié !
Au fond de ton cœur, Oh ! toi qui as soif, viens…
sous les broussailles et les cailloux, Viens greffer la blessure de ton
est cachée, emprisonnés par ton péché
péché, A la blessure de mon amour,
une source. A la blessure de mon Cœur.
Je viens la délivrer. Viens boire à ma fontaine.
Toi qui as soif de l’eau que je te Approche tes lèvres…
donnerai, Et tu verras sourdre en toi une
Viens boire à ma fontaine… source…
Viens n’aie pas peur. »

11.3 Texte de méditation

Jn 19, 28-37 : « 28 Après quoi, sachant que désormais tout était achevé
pour que l’Ecriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit : “J’ai soif.” 29 Un
vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysope une
éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. 30 Quand il eut
pris le vinaigre, Jésus dit : “C’est achevé” et, inclinant la tête, il remit
l’esprit.
31
Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps
restent sur la croix durant le sabbat – car ce sabbat était un grand jour – ,
demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. 32 Les
soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui
avait été crucifié avec lui. 33 Venus à Jésus, quand ils virent était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes, 34 mais l’un des soldats, de sa lance, lui
perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. 35 Celui qui a vu rend
témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai –
pour que vous aussi vous croyiez. 36 Car cela est arrivé afin que l’Ecriture fût
accomplie : Pas un os ne lui sera brisé. 37 Et une autre Ecriture dit encore : Ils
regarderont celui qu’ils ont transpercé. »

10
H. CALDÉLARI, L’homme au coeur de Dieu, 201-202

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12. Samedi matin

Lc 10, 21-24
« 21 A cette heure même, il tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit
Saint et il dit : “Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir
caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits.
Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir.
22
Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne sait qui est le Fils si ce n’est
le Père, ni qui est le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le
révéler.”
23
Puis, se tournant vers ses disciples, il leur dit en particulier : “Heureux
les yeux qui voient ce que vous voyez ! 24 Car je vous dis que beaucoup de
prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu !” »

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