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L’analyse du discours comme méthode de traduction des textes littéraires : Le
roman « ﺴﺤﺮﻳّﺔ
ّ » ﺍﻟﺒّﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟde l’écrivain Algérien Mohamed SARI comme modèle.
Discourse analysis as translation method of literary texts: The novel « ﺴﺤﺮ ّﻳﺔ
ّ » ﺍﻟ ّﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟof
the algerian writer Mohamed SARI as model.
FAHAM Leila*
Date de soumission : 10/04/ 2021 date d’acceptation : 28/08/ 2021
Résumé : Notre article s’inscrit dans le cadre des recherches traductologiques récentes qui
s’intéressent à la traduction en général et la littéraire en particulier. Au cours de ce
processus intellectuel, le traducteur se trouve face à des discours à dominance esthétique et
culturelle. Afin de mener à bien sa tâche, le traducteur devrait veiller à élaborer une
traduction réussie qui transmette fidèlement le vouloir dire de l’auteur en tenant compte
aussi bien des aspects linguistiques qu’extralinguistiques du texte-source.
Pour ce faire, nous avons jugé utile de démontrer à travers cette étude à quel
point «l’approche de l’analyse du discours » serait-elle applicable et dans quelle mesure
pourrait-elle cerner l’aspect culturel ainsi que la dimension sociale dans laquelle baignent
les textes à traduire. A priori, cette méthode sert à analyser les textes sur les plans
linguistique et social en décrivant les mécanismes par ayant permis au traducteur de
comprendre un discours, en saisissant le lien logique entre tous les paramètres du texte,
structure, contexte, cohérence … C’est ce que nous tenterons de confirmer ou d’infirmer
tout au long des pages ci-après.
Mots clés : traduction littéraire- analyse du discours- aspect culturel- contexte social-
processus de traduction.
Abstract: This paper is written in the framework of recent translation studies focusing on
literary translation characterized by the aesthetic and cultural dimensions. When it comes to
deal with literary texts, the translator finds difficulties to perform a good translation that
should reflect both the meaning of the original text and its beauty. In order to accomplish
successfully his task, the translator should be aware of the literary text specificities.
We have chosen “the discourse analysis approach” to sustain our study for we suppose
it’s a suitable method in translating literary texts. In fact, this approach allows
understanding the relationship between the different aspects of the text: structure, cohesion,
coherence … Furthermore, in the following pages, we will try to show to which extent this
approach is able to surrounds the cultural and the social aspects of the source-text.
Keywords: Literary translation- discourse analysis- cultural aspects- social background -
translation process.
1 .Introduction : Le premier objectif de la traduction est de transmettre le sens au lecteur.
Elle est considérée comme un acte communicationnel en premier abord. C’est une
opération complexe dans laquelle le traducteur tend à réécrire un texte conforme à
l’original et rend le même effet communicationnel sur le lecteur de la traduction. Pour ce
faire le traducteur passe par différentes étapes dictées par la théorie qu’il adopte dans son
processus de traduction.
*
, Université Mouloud Maammeri Tizi Ouzou, [email protected], ALGÉRIE (auteur correspondant)
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L’analyse du discours comme méthode de traduction des textes littéraires : Le roman « » ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔ
de l’écrivain Algérien Mohamed SARI comme modèle.
Par ailleurs, le traducteur a besoin de quelques techniques de l’analyse textuelle pour
bien accomplir sa tâche traductionnelle. Parmi les approches qui aident à bien cerner le sens
et éclaircir le chemin du traducteur tout au long de son travail est l’approche de l’analyse du
discours. Elle est l’une des filières de la linguistique apparu avec Harris Zelling au début des
années cinquante. La tâche principale de cette approche est d’examiner les différents
discours : littéraires, politiques, psychologiques ou artistiques.
L’analyse du discours en traduction en générale et la littéraire en particulier s’avère
incontournable, vu que les textes et les discours littéraires expriment un sens dénotatif et
connotatif, implicite et explicite ce qui impose au traducteur d’assimiler leur sens et
signification pour chercher l’équivalent tout en gardant son esthétique, son rythme et ses
rimes. Toutefois il est difficile pour le traducteur de tout rendre avec la même beauté de
l’original.
Le présent article tente de définir l’analyse du discours, ses principes et sa relation
avec la traduction en générale et la littéraire en particulier. L’objectif principal de cette
étude est de montrer l’applicabilité de la méthode de l’analyse du discours de Jean Delisle
sur ce genre de textes avec leurs aspects culturels et idiomatiques. Au cours de cette
recherche nous allons essayer de répondre aux questions suivantes :
- L’analyse du discours serait-elle une méthode raisonnée pour cerner la traduction
littéraire ?
- Qu’elles sont les aptitudes fondamentales autres que linguistiques requises pour
arriver à traduire convenablement l’aspect culturel dans un texte littéraire ?
- Est-ce que l’analyse du discours à elle seule permet de bien traduire l’aspect culturel,
métaphorique et idiomatique dans ce genre de textes ?
2. Analyse du discours et traduction :
L’analyse du discours est une discipline des sciences humaines qui a évolué au fil du
temps. Cette démarche est considérée comme un acte d’intelligence qui ne se ramène pas à
une simple confrontation de systèmes linguistiques comme cela était auparavant mais plutôt
elle exige une grande faculté de compréhension alliée à la capacité de manier la langue. Elle
rend mieux compte de l’activité traduisante que la linguistique générale traditionnelle
(Delisle, 1980).
L’objet d’étude de l’analyse du discours est l’énoncé dans son ensemble. Elle tente
d’expliquer le processus traductionnel afin d’exprimer un vouloir dire qui assure la même
fonction communicative du texte de départ. Le discours constitue un tout cohérent assuré
par l’enchainement des énoncés et leur progression thématique qui permet au lecteur de
comprendre le sens et le sujet traité tout au long de sa lecture du texte.
Tout texte contient des éléments référentiels présupposés connus par le contexte qui
assure sa cohésion dans son ensemble, grâce à cette cohésion le lecteur peut avoir une
représentation mentale du texte. (Adam ,2008)
Le savoir partagé est aussi considérée comme un élément fondamental dans l’analyse
du discours car lorsqu’ on ne possède pas de connaissances préalables du thème, on ne
pourrait pas saisir son sens global ni de comprendre son sous-entendu qui revoie à toutes les
informations susceptibles d’être véhiculées par un énoncé donné. Cette compréhension
dépend de la situation d’énonciation et du savoir cognitif antérieur que possède le lecteur.
(Orecchioni, 1996)
(Adam, 2008) cite Quatre actions discursives accomplies par le texte à savoir :
raconter- décrire- argumenter et expliquer. Dans un texte une seule fonction qui domine et
définit son fonctionnement. Par ailleurs, le discours doit être analysé dans sa relation avec
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les autres discours. Dans ce cas on parle de l’hétérogénéité énonciative car dans un seul
discours on trouve la présence d’une situation d’énonciation dans une autre qui peut
également démontrer le caractère pluridisciplinaire du discours.
L’interdisciplinarité en traductologie nous permet d’étudier et d’analyser les discours
dans plusieurs domaines sur le niveau textuel et linguistique. Chaque traduction est soumise
à une analyse pour assurer une parfaite compréhension du texte source. (Maingueneau, 1991)
L’analyse du discours est un domaine très vaste englobant toutes les spécialités y
compris la traduction, cette dernière a été influencée par l’approche discursive aux années
quatre-vingt-dix. Elle éclaircit le processus de la traduction par la bonne compréhension de
certains aspects extralinguistiques et cognitifs d’un texte. Vu que la traduction est une
opération de comprendre et de faire comprendre, elle nécessite l’établissement des
correspondances syntaxiques entre le texte de départ et celui d’arrivée.
L’un des principaux fondateurs de cette approche est Jean Delisle. Il a proposé une
méthode de traduction fondée sur l’analyse du discours qui vise, selon lui, à analyser le
processus cognitif de l’opération traduisante. Il affirme que cela passe par l’introduction
d’une dose d’interprétation dans l’activité de la traduction permettant aux traducteurs de se
démarquer de l’approche comparative centrée sur la signification. (Delisle, 1980)
Pour bien interpréter il faut prendre en compte la situation de communication et les
conditions de l’énonciation, c’est la première étape de l’activité traduisante. Dans le but de
faciliter la compréhension qui la considère comme partie intégrante de l’interprétation.
Le traducteur ne peut pas échapper à cette étape « Les traducteurs ont souvent
l’impression de comprendre un texte tant qu’ils n’ont pas commencé à le traduire et quand
ils le font ils s’aperçoivent qu’ils ne l’ont pas réellement compris ». (Gile, 2005)
L’analyse du discours en traduction aboutit à une méthode qui permet de cerner le
processus significatif pour de meilleurs résultats de traduction. Elle est un moyen de
compréhension et d’assimilation des significations du texte source qui aide le traducteur à
les faire comprendre aux lecteurs dans la langue d’arrivée.
Les théoriciens de cette nouvelle approche en traductologie ont fait face à plusieurs
obstacles sur plusieurs plans à savoir linguistiques (sons, phonèmes, morphèmes ainsi
qu’aux structures syntaxiques) et culturels. Ces derniers se retrouvent au niveau des lexèmes
et leur connotation par rapport au texte communiquant tout en possédant différents sens et
des connotations diverses d’une langue à l’autre (Delisle, 1980). Ces différences
linguistiques et culturelles dont le traducteur doit tenir en compte apparaissent sur le niveau
discursif pour assurer la cohérence et la cohésion du texte et de ses idées. Leur construction
joue un rôle incontournable dans la réexpression du texte d’arrivée.
Le contexte social considéré comme deuxième fonction dans la compréhension du
discours selon la situation et les évènements dans lesquels le texte a été écrit. A l’instar des
personnages, de l’espace, du temps pour tracer une relation logique entre la structure du
texte et son contexte social qui anime l’ensemble du discours. Les mécanismes de ce
contexte se basent sur la structure sociale pour assurer la cohérence entre l’utilisation de la
langue et sa situation.
Ce qui nous intéresse le plus dans la traduction est la recherche de l’équivalent d’un
aspect culturel. Il faut procéder à l’examen des réalisations écrites de la langue à un niveau
supérieur à celui du mot ou de la phrase. Toutes fois il faut les prendre en compte dans la
transmission du contexte discursif de la société reflétant la pensée de l’auteur. Et pour
traduire ce genre de discours, on doit bien saisir le sens du texte source, la manière dont les
idées sont enchainées et de préserver ce sens en restants fidèle aux intentions de l’auteur.
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L’analyse du discours comme méthode de traduction des textes littéraires : Le roman « » ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔ
de l’écrivain Algérien Mohamed SARI comme modèle.
Pour ce faire l’analyse du discours s’impose pour localiser et analyser le texte de départ
afin d’en trouver l’équivalent dans le texte d’arrivée du traducteur. Ici le traducteur se
retrouve face à un obstacle principal sur le fait d’être objectif (neutre) dans sa traduction
sans qu’il soit influencé par la culture de l’auteur. Pour ce faire l’analyse du discours
propose des critères qui aident à cerner une bonne traduction et les éléments utilisés par le
traducteur dans sa réexpression.
3. Processus de l’analyse du discours chez Jean Delisle :
L’activité traduisante commence en premier lieu par effectuer une lecture
approfondie du texte à traduire pour en bien saisir le sens. En deuxième lieu, le traducteur
analyse la langue et la culture de départ et c’est ici que la nécessité d’avoir un bagage
cognitif assez satisfaisant s’impose au traducteur pour assurer la bonne compréhension et
l’interprétation du sens du discours.
La compréhension du sens est la première étape du processus à travers laquelle le
traducteur essaie d’assimiler la pensée de l’auteur. Cet effort intellectuel est nécessaire pour
réaliser une équivalence de concepts. La simple lecture du message ne suffit pas pour capter
le sens porté par les mots et les énoncés dans un discours. Devant un texte à traduire le
traducteur se trouve dans une situation identique à celle d’un lecteur unilingue qui prend
connaissance du contenu, et pour analyser les rapports sous tendant d’un message,
l’interprétation se révèle indispensable à la compréhension, elle intervient comme un
dialogue entre le traducteur et le texte originale. (Delisle, 1980)
La deuxième étape est la reformulation qui consiste à verbaliser les concepts en les
revêtant à de signifiants pris à une autre langue. Delisle ajoute que la reformulation n’est pas
un banal étiquetage de concept, elle est fondamentalement un acte d’intelligence. L’aspect
créateur du processus cognitif est une création de seconde main et elle est jugée moins noble
d’une création de l’original. Pour trouver un équivalent dans la langue d’arriver
correspondant à son interprétation de l’énoncé, le traducteur procède par faire isoler les
idées puis il les explore dans la langue d’arriver afin de découvrir des signes linguistiques
capable de recouper ces idées. Une fois le sens est saisie sa restitution se fait en fonction des
idées et non pas en fonction des mots en faisant recours au bagage culturel du traducteur.
« Ce cheminement de la reformulation est plus laborieux car il faut provoquer les
rapprochements analogiques et tenter de suivre plus consciemment les méandres de la
pensée réfléchie afin de déclencher le mécanisme conduisant à la découverte d’une
équivalence acceptable » (Idem)
La troisième et la dernière étape de ce cheminement est l’analyse justificative. Elle a
pour but de vérifier l’exactitude des équivalents retenus qui rendent parfaitement tout le sens
de l’énoncé initial ainsi qu’au degré de sa conformité au sens du passage original et son
interprétation personnelle au vouloir dire de l’auteur du texte. L’analyse justificative est une
seconde interprétation dont la première intervient entre la saisie des concepts et leur
réexpréssion. Elle vise à dégager les idées du message pour but de vérifier si les signifiants
retenus rendent bien compte ces idées. L’activité traduisante comporte donc une double
interprétation : l’une se base sur les signes originaux, l’autre sur ceux de la langue d’arrivée.
Le sens est l’unique objet de cette double interprétation (Idem.)
4. Traduction de l’aspect culturel dans le texte littéraire :
Le texte littéraire est le fruit de l’imagination de l’auteur qui porte en premier lieu sur
une sensibilité esthétique. Il est composé de plusieurs genres (poème, théâtre, roman…etc.)
chacun a sa forme stylistique, linguistique et extralinguistique. Dans une œuvre littéraire,
l’écrivain communique sa vision du monde, sa perception personnelle de la réalité qu’il
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choisit de décrire. Il y exprime ses réflexions, ses sentiments et ses émotions qu’il formule
implicitement parfois d’où réside la difficulté de sa traduction.
L’œuvre littéraire se caractérise par son esthétique et sa langue raffinée plus difficile
à analyser : sur le niveau lexical et stylistique. Elle s’écarte de la langue courante et des
formes usuelles de rédaction et met en épreuve la compétence du traducteur car elle lui
exige une compétence qui permet de percevoir tout le poids des sentiments, la résonance des
mots et le symbolisme des images. Autrement dit de rendre tout l’aspect proprement
esthétique d’une œuvre. (Delisle, 1980)
La traduction littéraire contrairement aux autres traductions spécialisées parait plus
difficile au traducteur, car elle met en œuvre certains processus cognitifs et intellectuels qui
ne se sont pris en charge que par le traducteur littéraire. Ce dernier devrait suivre la
démarche de la pensée de l’auteur et attacher plus d’importance à l’auteur lui-même pour
pouvoir interpréter ses intentions et reproduire le même effet chez le récepteur de sa
traduction.
La traduction littéraire poursuit un idéal de fidélité et de beauté à travers des formes
d’expression souvent renouvelées. Pour réussir sa traduction, le traducteur doit mesurer sa
communication esthétique avec la concordance établie entre la forme et le contenu ainsi
qu’aux réactions cognitives et affectives produites sur le lecteur, il doit se soucier de son
destinataire en soignant le style pour réussir à créer l’atmosphère dans laquelle ont baigné
les sentiments qu’il relate dans ses écrits littéraires (poème, roman, nouvelle, épopée …etc.)
4.1 Corpus choisi pour l’application de la méthode :
Pour illustrer notre étude, nous avons tenté d’analyser l’aspect culturel, métaphorique
et idiomatique dans des exemples tirés du roman algérien postcolonial, écrit en langue arabe
par le romancier et l’écrivain algérien Mohamed SARI Intitulé « » ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔdans lequel
il parle des faux militants algériens après la guerre de libération nationale. À travers son
roman l’auteur montre que malgré l’indépendance, des gens ont essayé de changer l’histoire
pour s’acheter une nouvelle identité. Il a voulu montrer la réalité tragique qu’a connue le
pays après l’indépendance.
Dans son roman l’auteur a traité plusieurs thèmes : la trahison, l’amour, la guerre, le
nationalisme dont principal s’agit du conflit entre l’attitude opposée de deux personnages
principaux, Mustapha AMROUCHE qui était fidèle à sa patrie et refusait de déshonorer son
nationalisme et Ahmed TACOUCHT le Sergent qui voulait acheter la carte de militant. Il y
avait une haine entre les deux personnages qui datait depuis la révolution car Mustapha
voyait Ahmed comme traitre qui mérite la mort.
Vu la sensibilité de ce sujet dans la société, la publication du roman a tardé dix-ans
depuis 1987 à 1997, puis il a été publié dans « » ﺍﺗﺤﺎﺩ ﻛﺘﺎﺏ ﺍﻟﻌﺮﺏà Damas.
Le présent roman, objet de notre analyse, n’a pas été traduit auparavant. Nous avons
essayé de proposer notre traduction des exemples qu’on a tirés pour montrer l’applicabilité
de la méthode sur le texte littéraire.
Après avoir procédé par une lecture approfondie du roman, et une analyse
justificative considérée pour Delisle (1980) comme une seconde interprétation et
vérification de sens de l’énoncé original, exercée sur des segments textuels et des énoncés
successifs du discours par rapport à un ensemble significatif structuré. Afin d’atteindre
l’objectif optimal qui porte sur la reconstitution d’un second texte aussi fonctionnel que
l’original du point de vue de la communication.
Nous sommes arrivés à saisir le sens dénotatif et connotatif du récit ainsi que celui du
contexte socioculturel linguistique et extralinguistique de l’histoire. Nous avons extrait
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L’analyse du discours comme méthode de traduction des textes littéraires : Le roman « » ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔ
de l’écrivain Algérien Mohamed SARI comme modèle.
quelques énoncés du roman que nous avons jugé utiles pour les analyser et proposer leur
traduction en langue francelaise.
Quant à l’interprétation de ce discours dans un contexte social, sa compréhension
sera bien saisie lorsqu’on comprend la situation et les évènements dans lesquelles le texte a
été écrit ainsi qu’aux personnages, l’espace, le temps... Cela se fait dans le but de tracer une
relation logique entre la structure et le contexte social qui animent le discours dans son
entier assurent la cohérence entre son utilisation et ses motivations sociales afin de
transmettre un message, informer et exprimer son point de vue et sa culture pour un groupe
ou une société en procédant par une analyse du discours et la valeur que porte ces concepts.
Cette analyse du contexte est incontournable car comme on a dit ci-dessus la
traduction ne se ramène pas à une simple conversion d’unité mais elle consiste en analyse de
la situation générale dans laquelle s’inscrit le message afin de dégager l’intention de l’auteur,
rendre correctement le sens et de faire une traduction réfléchie. Ici le traducteur analyseur
du discours fait appel à son bagage cognitif et intellectuel c’est-à-dire les connaissances
qu’il partage avec l’auteur et évite au maximum la traduction littérale qui peut l’amener à un
contre sens ou un faux sens.
En traduction littéraire l’approche discursive s’impose pour assurer la bonne
compréhension et interprétation du sens exprimé dans le texte de départ. Ainsi qu’à sa
structure esthétique rythmée et rimée. Le traducteur de sa part se trouve face à des
difficultés sur les deux niveaux de la traduction. Il affronte un double travail : analyser la
langue et la culture source et leur transmission dans la langue cible tout en restant fidèle au
sens voulu par l’auteur avec la même beauté de l’original. Chose qui nécessite un bagage
cognitif assez bon surtout en ce qui concerne la traduction de l’aspect culturel et les
expressions métaphoriques employées par l’auteur.
De ce fait Delisle accorde beaucoup d’importance à la lecture car pour lui elle est la
clé pour la bonne compréhension et pour surmonter les difficultés rencontrées surtout
lorsqu’il s’agit d’un discours littéraire incluant des termes spécifiques à une culture bien
précise. Il est difficile au traducteur de trouver leurs équivalents dans la langue est la culture
d’arrivée.
Cette difficulté de compréhension oblige le traducteur de se référer à l’analyse des
discours et des textes littéraires qui exigent à leur part, contrairement aux textes
pragmatiques et spécialisés, un climat particulier et des conditions précises pour que sa
traduction réussisse et sera bien accueillie par les lecteurs. (Maingueneau, 1991)
La traduction de l’aspect culturel dans un texte littéraire est considérée comme une
opération de décodage. Elle suit un ensemble de paramètres non linguistiques qui lui
confèrent le sens. Il ne suffit pas de dégager les signifiés mais plutôt de saisir la trame des
relations abstraites qui unissent les mots des phrases et d’en faire une analyse lexico-
grammaticale qui peut rendre la traduction grammaticalement correcte. Cette solution
demeurerait insatisfaisante voire insuffisante du point de vue sémantique. La saisie du sens
consiste à définir plus précisément le contour conceptuel d’un énoncé en l’enrichissant du
contexte référentiel dans lequel il baigne, leur traduction consiste à réexprimer non des
signes mais des concepts, des idées (Delisle, 1980)
On peut illustrer cette idée par un exemple pris du corpus :
(1997 ،ﻣﻨﺪ ﺗﻠﻚ ﺍﻟﻤﺮﺓ ﺍﻟﺘﻲ ﻭﺟﺪﻩ ﻳﻨﺘﻈﺮ ﺧﺎﺭﺝ ﺍﻟﻤﺴﺠﺪ ﺑﻌﺪ ﺻﻼﺓ ﺍﻟﺠﻤﻌﺔ)ﺳﺎﺭﻱ
Cet énoncé reflète la religion du peuple algérien et le mot ﺻﻼﺓchez les musulmans
est l’équivalent de prière chez les chrétiens qui est un acte sacramental par lequel on
s’adresse à Dieu. Chez les musulmans cet acte obéit à des règles dictées par la religion. Le
musulman pratique cinq prières par jour dans leur temps précis.
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Et ﺻﻼﺓ ﺍﻟﺠﻤﻌﺔest aussi une prière qu’on pratique chaque vendredi à la mosquée.
Bien qu’El-Djoumouaa ait son équivalent en langue française Vendredi, le traducteur
opte pour rendre l’expression arabe littéralement pour montrer l’importance de cette prière
dans la culture et la religion musulmane, car s’il garde vendredi cela ne donnera pas le sens
approprié voulu par l’auteur. On peut traduire cet énoncé ainsi :
• Depuis la fois où il le retrouva à l’attendre à la sortie de la mosquée, après la
prière d’El-Djoumouaa.
Car selon Delisle (Idem) « l’équivalence de la pensée ne peut être trouvée que par
une récréation contextuelle… l’intention de communication imprime dans le choix des
moyens d’expression »
En traduisant l’aspect culturel à manifestation religieuse, l’analyse du discours se fait sur
le texte de départ et celui d’arrivée, toutefois quand il s’agit d’un texte littéraire, son analyse
se base sur l’intention exprimée par l’auteur et la bonne interprétation de sa réflexion surtout
en transformant des concepts culturels entre deux sociétés aux croyances différentes voire
étrangères l’une à l’autre.
Pour ce faire, le traducteur littéraire est appelé à enrichir son bagage cognitif
davantage en s’intéressant aux éléments extralinguistiques qui jouent un rôle important dans
la clarification de l’intention de l’auteur. Une fois que le traducteur aurait identifié le texte
de départ dans toutes ses dimensions : stylistiques, esthétique et culturelles il met en branle
toutes ses connaissances intellectuelles, culturelles et affectives pour remplacer un énoncé
dans un contexte donné. Ces éléments extralinguistiques ont une relation directe avec la
culture de l’auteur, l’emploi des expressions idiomatiques et figées spécifiques à une société
donnée.
En traductologie la traduction de dimensions culturelles constitue un palier
fondamental dans le transfert de la culture d’une langue à une autre que ce soit sur le plan
linguistique ou extralinguistique des discours spécialisés ou littéraires en particulier. Dans
ce cas (Nida ,2006) affirme que pour comprendre une série de concepts surtout ceux qui
sont nouveaux pour le destinataire, il faut distinguer soigneusement entre les différentes
significations de ces termes pour faciliter leurs interprétations et de tirer au clair leurs
ambiguïtés. En respectant son agencement dans le texte, et de comprendre le texte de départ
dans son large contexte surtout en ce qui concerne les concepts culturels dont le sens devient
plus clair, de le mettre en relation avec le contexte culturel de la langue à laquelle on traduit.
Nida a cité dans ce cas deux types d’équivalences formelles et dynamiques : la première
concerne la forme linguistique et la structure syntaxique du texte. Quant à la deuxième, elle
renvoie surtout aux sensations et à l’émotion que la traduction, à l’instar du texte source,
doit susciter chez le lecteur ; le traducteur réussit cet exploit par la maitrise de la langue et
de la culture cible d’où il tire des équivalences culturelles, esthétiques et linguistiques
pertinentes et en mesure de donner à sa traduction de textes littéraires une littérarité
importante.
Delisle a également expliqué ce fait pour montrer l’importance de l’opération
cognitive continue des idées et des déductions raisonnées. Il affirme que pour arriver à
découvrir le sens d’un énoncé en situation de communication et à le réexprimer dans une
autre langue le traducteur procède par raisonnement analogique. Ce travail de prospection
des ressources expressives de la langue d’arrivée consiste à procéder à des associations
successives d’idées et à des déductions logiques avancées par des étapes successives mais
sans nécessairement suivre une trajectoire rectiligne. (Delisle, 1980)
La première tâche qu’on aborde en analyse d’un discours littéraire est de relever les mots
clés qui construisent le texte et qui nous indiquent le rôle du discours. Leur description se
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L’analyse du discours comme méthode de traduction des textes littéraires : Le roman « » ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔ
de l’écrivain Algérien Mohamed SARI comme modèle.
fait par le choix des mots, le temps verbal dominant, le registre de langue et les éléments
linguistiques qui assurent l’organisation des idées du texte comme un produit final. Leur
valeur est purement structurale qui exige du traducteur un effort particulier pour la découvrir
sur le plan de la désignation en procédant par l’analyse de la langue. (Idem)
Afin de décrire la société à laquelle on traduit on se réfère au sens du texte de départ qui
est constitué à son tour des éléments linguistiques qui formulent le sens et constituent la
source des aspects culturels dont leur traduction s’avère plus difficile surtout lorsqu’il s’agit
d’un concept à plusieurs significations ou synonymes. Dans ce cas le traducteur choisit le
mot qui le voit plus adéquat et qui se rapproche de l’intention de l’auteur.
En plus de l’aspect culturel, la structure syntaxique et grammaticale offre également
différentes possibilités de traduction au traducteur et éclaircit l’expression du texte au
traducteur. Lorsqu’ un concept culturel n’a pas d’équivalent dans la langue et la culture
cible le traducteur cherche à y mettre une expression qui rapproche le même sens et la
même réalité exprimée par l’auteur.
Dans ce cas le traducteur essaie de préserver le sens de l’original et de trouver les
éléments sociaux qui produisent la même signification dans la langue d’arrivée car parfois la
même structure linguistique et les mêmes idées transmises n’aboutissent pas au même sens
voulu par l’auteur du texte de départ.
Dans ce cas, on peut citer à titre d’exemple, un énoncé pris de notre corpus
(1997 ،ﻭﻛﺎﺩ ﺍﻟﻐﻀﺐ ﻳﻨﺴﻴﻨﻲ ﻟﺒﺎﺱ ﺍﻟﺤﺎﻳﻚ )ﺳﺎﺭﻱ
Dans le présent exemple l’auteur a utilisé un terme qui est typiquement algérien ﺍﻟﺤﺎﻳﻚ
est un vêtement ample qui constitue la pièce principale du costume traditionnel féminin en
Algérie, c’est un habit que mettaient les femmes algériennes et algéroises en grande
majorité quand elles sortent pour couvrir leur corps et personne ne pourra les reconnaitre.
Vu que ce style vestimentaire n’existe pas dans la langue et la culture d’arrivée, le
traducteur doit procéder par l’équivalent le plus proche, car l’utilisation d’un autre vêtement
ne rend pas le sens voulu par l’auteur. Alors le traducteur peut garder le mot et le transcrit
dans la langue d’arrivée. Comme il peut aussi procéder par une traduction explicative
comme note de bas de page pour bien éclaircir l’image dans l’imaginaire du récepteur
francelais car ce dernier ne le voit pas de la même façon qu’un lecteur algérien.
La traduction qu’on peut proposer pour cet énoncé est :
• La colère faillit me faire oublier de mette le haik.
Quant à la traduction des expressions idiomatiques ou métaphoriques, elle ne se limite
pas à leur compréhension et leur transposition littérale dans la langue cible. Il faut chercher
leurs équivalents dans la culture cible vu qu’elles reflètent le vécu de son interlocuteur dans
une société donnée. Chaque langue ayant son génie, ce qui est courant dans l’un peut être
rare voire inexistant dans l’autre. Un traducteur peut donc parfaitement estimer qu’une
traduction soignée doit fournir pour une phrase idiomatique figée une phrase également
figée et conserver ainsi une contrainte analogue au niveau lexicologique.
Le premier axe de la traduction de ces expressions concerne le niveau de la langue et
le second l’équivalence stylistique concernant les variantes régionales. L’équivalence
rythmique dans la langue d’arrivée ne doit pas être forcément équivalente. Dans le cas
où le traducteur désire le conserver, il lui faudrait chercher une traduction possédant
également une structure rythmique conforme aux schémas de la langue d’arrivée. (Idem :
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Traduire une métaphore ou une expression sentencieuse n’exige pas uniquement de
rendre l’effet poétique et littéraire mais aussi les effets de style et de sens sémantique,
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comique… etc. Ici il est nécessaire de traduire ce que pense l’auteur pour pouvoir rendre
son vouloir dire, vu que leur restitution littérale détruit l’unité de pensée véhiculant une
culture qui risque d’être mal saisie si le traducteur ne démasque pas l’intention
fondatrice psychologique de l’auteur. (Ladmiral, 1979)
Pour ce faire le traducteur littéraire doit procéder par une recherche sur le patrimoine
culturel de la langue vers laquelle il traduit afin d’éviter la traduction littérale. Puis il
cherche l’équivalence des expressions socioculturelles qui prouve la différence de
perception de réalité non linguistique effectuée par chaque langue et sa pratique sociale.
Ainsi qu’aux expériences humaines qui diffèrent d’une société à une autre. Le traducteur
doit aussi se montrer concerné par le sens et tous les aspects linguistiques et culturels
lors de processus de traduction.
Dans ce sens, nous avons choisi un exemple du même corpus :
(1997 ،ﺩﻗﻨﺎ ﺍﻟﻤﻠﺢ ﻣﻌﺎ)ﺳﺎﺭﻱ
Il s’agit d’une expression idiomatique dans la langue et la culture algérienne, où le sel
est un signe d’amitié et d’union, comme il peut exprimer le sens de partage et de générosité
qui qualifie les algériens. Pour sa traduction, le traducteur peut procéder par équivalence
afin d’aboutir à garder le sens exact et reéxprimer l’intention de l’auteur.
La traduction proposée pour cette expression est la suivante :
• Avec qui nous avons partagé le pain dans les moments de galère.
Nous avons gardé le même sens pour éclaircir la valeur culturelle locale et pour porter
connaissance au lecteur francelais que la consommation et le partage du pain est une
métaphore pour montrer le lien de fraternité.
Un autre exemple exprimant une métaphore :
(1997 ،ﻳﺄﻛﻞ ﻧﻔﺴﻪ)ﺳﺎﺭﻱ
Cette expression métaphorique en langue arabe montre l’intensité de la colère,
qu’une personne nerveuse éprouve, vu que cette expression n’existe pas dans la langue
francelaise, le traducteur procède par traduire le sens et l’adapter à la langue d’arrivée à une
équivalence de situation.
Nous avons proposé la traduction :
• Il est extrêmement en colère !
Car comme dit (Delisle, 1980) « une traduction calquée sur les signes originaux sera
boiteuse, si le raccordement des concepts de la langue d’arrivée est mal fait ».
Dans un discours une métaphore ou une sentence joue un rôle important dans la
cohésion et l’enchaînement de ses idées. Pour trouver leur équivalent adéquat nécessite
une connaissance approfondie de ces expressions et des proverbes dans les deux langues
pour pouvoir concilier la forme et le fond dans leur traduction. Car dans le cas échéant le
traducteur se retrouve dans l’obligation de traduire un proverbe par explication comme
solution naturelle pour se centrer sur le destinataire en transférant l’information au
détriment de la forme et de la lettre. Si on procède ainsi on risque de perdre son effet
d’évocation et il sera complètement raté, ce qui peut entrainer la perte stylistique du
discours vu que la bonne réception du texte de départ est fondée sur la perception
esthétique.
5. Conclusion :
En conclusion on peut dire que la traductologie s’est élargie grâce aux dimensions
culturelles. Auparavant elle était limitée à la langue, le contexte et le texte, mais aujourd’hui
elle a dépassé cela pour aller vers l’analyse de la culture de la langue et de la société du
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L’analyse du discours comme méthode de traduction des textes littéraires : Le roman « » ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔ
de l’écrivain Algérien Mohamed SARI comme modèle.
discours source et cible. Pour but de faire adapter le public récepteur de traduction et de
s’ouvrir sur la culture de l’autre.
A travers cette étude nous avons démontré l’importance de l’analyse du discours dans
la traduction des textes littéraires et les différents aspects qui les composent. Le passage du
sens d’une langue à une autre est un processus complexe. Ainsi la traduction des textes
littéraires dans laquelle le traducteur est censé se rapporter à l’original en suivant les règles
que dicte l’analyse du discours. Afin d’assurer l’exactitude de son interprétation initiale et
que ces concepts auront le même poids dénotatif et connotatif dans la transmission du
vouloir-dire de l’auteur sur le plan linguistique est extralinguistique.
Pour conclure il convient de noter que la traduction et l’analyse du discours ont des
points communs car les deux stratégies suivent les mêmes étapes pour décortiquer un texte.
Autrement dit l’analyse du discours est considérée comme une traduction indirecte à travers
l’évaluation et description des évènements, des personnages et des acteurs.
Quant à son application sur la traduction des textes littéraires. L’analyse du discours
ne permet pas à elle seule de bien traduire l’aspect culturel, il faut s’appuyer sur d’autres
théories de traduction, telles que : la théorie interprétative de Lederer et Selescovitch et la
théorie de l’équivalence de Nida.
6. Références bibliographiques:
Catherine KERBRAT-ORECCHIONI. La connotation, (presses universitaires de
Lyon, 3ème éd, Lyon, 1996), P 132.
Daniel, GILE, La Traduction : La comprendre, L’apprendre, (Presses universitaires
de France, Paris, 2005), p 48
Dominique Maingueneau, L’analyse du discours : Introduction aux lectures de
l’archive, (Hachette, Paris, 1991), PP 15-17
Jean DELISLE, L’analyse du discours comme méthode de traduction, théorie et
pratique, (Ottawa, 1980), pp 30- 68- 71- 78
Jean-Michel ADAM, La linguistique textuelle – introduction à l’analyse textuel des
discours, (Armand Colin, 2ème éd, Paris, 2008), PP 53-43
Jean René LADMIRAL, Traduire, Théorèmes pour la Traduction, (Paris, 1979), p 66
Eugene NIDA, Theories of translation, (Pliegos de Yuste, I, 2006), P 173
15 ،7 ،16 ﺹ،(1997 ، ﺩﻣﺸﻖ، )ﻣﻨﺸﻮﺭﺍﺕ ﺍﺗﺤﺎﺩ ﻛﺘﺎﺏ ﺍﻟﻌﺮﺏ، ﺍﻟﺒﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺴﺤﺮﻳﺔ،ﺳﺎﺭﻱ ﻣﺤﻤﺪ
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