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L'article aborde la question de la compétence judiciaire en matière de réparation du préjudice exceptionnel en République Démocratique du Congo, soulignant que le Conseil d'État est chargé de traiter ces demandes lorsque d'autres juridictions ne sont pas compétentes. Il insiste sur l'importance de l'équité dans les décisions judiciaires et appelle à l'établissement de tribunaux administratifs pour mieux protéger les droits des citoyens. L'auteur plaide pour une meilleure reconnaissance des préjudices causés par les autorités publiques et l'instauration d'un cadre juridique adéquat pour leur réparation.

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L'article aborde la question de la compétence judiciaire en matière de réparation du préjudice exceptionnel en République Démocratique du Congo, soulignant que le Conseil d'État est chargé de traiter ces demandes lorsque d'autres juridictions ne sont pas compétentes. Il insiste sur l'importance de l'équité dans les décisions judiciaires et appelle à l'établissement de tribunaux administratifs pour mieux protéger les droits des citoyens. L'auteur plaide pour une meilleure reconnaissance des préjudices causés par les autorités publiques et l'instauration d'un cadre juridique adéquat pour leur réparation.

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International Journal of Innovation and Scientific Research

ISSN 2351-8014 Vol. 36 No. 1 Apr. 2018, pp. 53-65


© 2018 Innovative Space of Scientific Research Journals
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Avec quel juge règlera-t-on le contentieux de réparation du préjudice exceptionnel


dans l’ordonnancement juridique de la République Démocratique du Congo?

Makaka Pap’Ekaka J. Collins

Assistant de deuxième mandat, Université de Lisala, Province de la Mongala, RD Congo

Copyright © 2018 ISSR Journals. This is an open access article distributed under the Creative Commons Attribution License,
which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.

ABSTRACT: La Constitution Confère au juge les compétences de sanctionner toutes les violations de ladite constitution, des
traités et accords internationaux, lois ainsi que des règlements. Toujours dans la soutenance de l’Etat droit et des droits
humains, le constituant dispose que dans le cas où il n’existe pas d’autres juridictions compétentes, de demande d’indemnités
relative à la réparation du dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure prise ou redonnées par les
autorités de la République. Il se prononce en tenant compte de l’équité.
Nous aspirons que l’installation des juridictions de l’ordre administratif soit matérialisé. La majorité des congolais ne se limite
à revendiquer leur droit que par devant les juge judicaire oubliant que dans le domaine administratif, il y a des mesures prises
ou ordonnées par les autorités de la République leur préjudiciant matériellement et moralement. L’avènement des tribunaux
administratifs serait une avancée très importante dans la promotion de l’Etat de droit et dans la promotion des droits humains
en République Démocratique du Congo.

KEYWORDS: contentieux, réparation, préjudice, RD Congo.

1 INTRODUCTION

La République Démocratique du Congo est en train de devenir un Etat de Droit (1). C’est ainsi qu’elle soumet toutes les
autorités au respect de la Constitution, des traités et accords internationaux dument ratifiés, des lois et des règlements (2). Sa
Constitution confère au juge les compétences de sanctionner toutes les violations de ladite Constitution, des traités et accords
internationaux, lois ainsi que des règlements (3). Toujours pour l’établissement de l’Etat de droit, le constituant à voulu que le
conseil d’Etat connaisse, dans les cas où il n'existe pas d'autres juridictions compétentes, de demandes d'indemnités relatives
à la réparation d'un dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d'une mesure prise ou ordonnée par les autorités de
la République. Il se prononce en équité en tenant compte de toutes les circonstances d'intérêt public ou privé (4).

1 Lire l’article 1èrde la constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 telle que révisée par la loi n°11/002 du 20

janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution du 18 février 2006, in J.O. RDC, n° spécial 52ème année, Kinshasa 5 février
2011 et F.VUNDUAWE te PEMAKO, décris les conditions d’admission d’un Etat de droit dans son Traité de droit administratif, édition Afrique
Larcier Bruxelles, 2007, page 117. En ces termes :
- Que toutes les autorités du pays soient soumises aux lois,
- Que la violation d’une règle de droit donné soit toujours sanctionnée par le juge,
- L’existence de pluralisme politique.
2Lire l’article 12 de la constitution.
3 Lire les articles 149, 150, 164 de la constitution
4 Lire l’article 155 alinéa 3 de la constitution qui dispose que le Conseil d’Etat connaît, dans les cas où il n’existe pas d’autres juridictions

compétentes, de demandes d’indemnités relatives à la réparation d’un dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure

Corresponding Author: Makaka Pap’Ekaka J. Collins 53


Avec quel juge règlera-t-on le contentieux de réparation du préjudice exceptionnel dans l’ordonnancement juridique de la
République Démocratique du Congo?

La même Constitution dispose en son article 12 que ; tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale
protection des lois et, l’article 34 dispose que La propriété privée est sacrée. L’Etat garantit le droit à la propriété individuelle
ou collective, acquis conformément à la loi ou à la coutume, il encourage et veille à la sécurité des investissements privés,
nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et
préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu’en vertu d’une décision
prise par une autorité judiciaire compétente.
L’on est cependant sans ignorer que l’Administration se caractérise par la poursuite de l’intérêt général, c’est ainsi qu’elle
bénéficie d’un privilège de déroger au droit commun. Au sens matériel, l’Administration est une activité de gestion visant la
satisfaction de l’intérêt général (5). Au sens organique et formel par contre, l’Administration est un ensemble organisé
d’hommes et des services publics en un appareil de gestion dont le rôle est d’assurer la réalisation concrète et pratique de
l’action du pouvoir exécutif par des procédés de puissance publique (6).
De ces deux sens, l’on peut s’appesantir aisément sur la primauté du critère organique et formel sur le critère matériel et
fonctionnel, d’où l’Administration se définit comme l’appareil de gestion des affaires publiques de l’Etat dont le rôle est
d’assurer la réalisation concrète et pratique des objectifs définis par le pouvoir politique suivant les procédés de puissance
publique. En droit congolais pour servir l’intérêt général, les autorités politico-administratives compétentes prennent les actes,
décisions ou règlements suivant que le constituant congolais a structuré administrativement l’Etat congolais en 25 Provinces
plus la Ville de Kinshasa, à l’intérieur desquelles se meuvent des Entités Territoriales décentralisées, toutes dotées de la
personnalité juridique (deux échelons de pouvoir avec compétences spécifiques) (7). Ces actes se présentent de la manière
suivante :

 Les actes des autorités du Gouvernement central :

1. Le Président de la République statue par Ordonnance présidentielle, article 79, alinéa 3 de la Constitution ;
2. Le Premier Ministre par statue par décret, article 92, alinéa 2 de la constitution ;
3. Les Ministres statuent par Arrêté, article 93, alinéa 2 de la constitution ;
4. Les Président du Senat et de l’Assemblée Nationale statuent par décision (8).
1. Comme autorités juridictionnelles ou chefs d’offices, en vertu du principe général de droit du doublement fonctionnel,
les autorités suivantes, outres les rédactions et correspondances administratives, statuent par voie d’ordonnances
(9):
5. Le Président de la Cour constitutionnelle ;
6. Le Procureur Général près la Cour constitutionnelle ;
7. Le Premier Président de la Cour de cassation ;
8. Le Procureur général près la Cour de cassation ;
9. Le Premier Président du Conseil d’Etat ;
10. Le Procureur Général près le Conseil d’Etat ;
11. Le Premier Président de la Haute Cour militaire;
12. L’Auditeur Général près la Haute Cour militaire ;

prise ou ordonnée par les autorités de la République. Il se prononce en équité en tenant compte de toutes les circonstances d’intérêt public
ou privé.
5VUNDUAWE te PEMAKO, F, Op-cit, p et article 91 alinéa 4 la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 telle

que révisée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution du 18 février 2006, in J.O. RDC, n°
spécial 52ème année, Kinshasa 5 février 2011).
6 Ibidem et article 92 alinéa 1èr et 2ème de la Constitution précitée.
7Les articles 2, 3, 202, 203 et 204 de la Constitution.
8 Lire les règlements Intérieurs des chacune de chambres.
9lire la Loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l'ordre

judiciaire et l'ordonnance-loi n°82-020 du 31 mars 1982 portant Code de l'Organisation et de la Compétence Judiciaires, telle que modifiée à
ce jour.

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Makaka Pap’Ekaka J. Collins

 Les actes des autorités Provinciales

1. Les Présidents des Assemblées Provinciales, statuent par voie des décisions (10) ;
2. Les Gouverneurs des Provinces, statuent par voie d’arrêté provincial, article 28, alinéa 7 de la loi sur la Libre
administration des Provinces ;
3. Les Ministres Provinciaux, statuent par arrêté du Ministre Provincial, Article 29, 3 de la même loi.
4. Les Administrateurs des Territoires, statuent par de décision comme autorités juridictionnelles ou chefs d’offices, en
vertu du principe général de droit de doublement fonctionnel, les autorités suivantes outre les rédactions et
correspondances administratives, statuent par voie des ordonnances (11):
5. Le Premier Président de la Cour d’Appel ;
6. Le Procureur Général près le Cour d’Appel ;
7. les Premiers Présidents des Cours administratives d’Appel ;
8. Le Procureur Général près le Cour administrative d’Appel ;

 Les actes des autorités des Entités Territoriales Décentralisées

1. 1. Le Maire de Ville, statue par voie de décision ; article 12, alinéa 5 de la loi Organique n°08/016 du 07 octobre
2008, portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports
avec l’Etat et les Provinces ;
2. Les échevins, statuent par voie de décision ;
3. Les Présidents des Conseils Urbains, statuent par voie de décision ;
4. Le Bourgmestre, statue par d’arrêté communal, article 62 ;
5. Le Président du Conseil Communal, statue par voie de décision ;
6. Le Chef de Secteur ou de Chefferie, statue par arrêté de Secteur ou de Chefferie article 89 ;
7. Le président du conseil de Secteur ou de Chefferie, statue par voie de décision.
8. Le Président du Tribunal de Grande Instance statue par ordonnance ;
9. Le Procureur près le Tribunal de Grande Instance statue par ordonnance
10. Le Président du tribunal de Paix, statue par ordonnance.
En prenant leurs mesures ou en les ordonnant, il arrive que certains administrés soient dépouillés du bénéfice de la
protection de la loi par rapport à leur propriétés privées ou collectives ainsi qu’à leur vies humaines et sont jetés en rupture
d’égalité. Certes, cette situation crée une atteinte aux caractéristiques d’un Etat de droit à l’instar de la République
Démocratique du Congo et engendre un dommage exceptionnel. Sur ce, notre préoccupation reste celle de savoir qu’avec quel
juge réglera t - on le contentieux de réparation du préjudice exceptionnel dans l’ordonnancement juridique de la République
Démocratique du Congo?
Néanmoins, Pour atteindre cet objectif de l’égalité des congolais, il a été institué deux ordres de juridiction (12) et une cour
constitutionnelle (13). Il est connu de tous que le pouvoir judiciaire est le garant des libertés publiques et individuelles
autrement dit que le droit congolais est un droit essentiellement juridictionnel. Pour ce, dans sa mission de dire le droit, le juge
congolais n’est soumis à l’exercice de ses fonctions qu’à l’autorité de la loi (14). A quel moment considérera t - on que la mesure
prise ou ordonnée par l’autorité se trouve inéquitablement défavorable par rapport aux autres citoyens et n’a jeté qu’un ou
plusieurs administrés en rupture d’égalité ? Quelle sera alors la base juridique qui fonderait la conviction du juge de réparation
pour préjudice ou dommage exceptionnel ? Quelles sont les compétences contentieuses du juge administratif congolais au cas

10Lire les règlements intérieurs des Assemblées Provinciales


11lire la Loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l'ordre
judiciaire et l'ordonnance-loi n°82-020 du 31 mars 1982 portant Code de l'Organisation et de la Compétence Judiciaires, telle que modifiée à
ce jour.
12 Article 153 de la constitution institue institué un ordre de juridictions judiciaires, composé des cours et tribunaux civils et militaires placés

sous le contrôle de la Cour de cassation.


Article 154 de la constitution institue un ordre de juridictions administratives composé du Conseil d’Etat et des Cours et tribunaux
administratifs.
13 Article 157 de la constitution institue une Cour constitutionnelle.
14Article 150, alinéa 3 de la Constitution.

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République Démocratique du Congo?

où le juge de réparation pour préjudice exceptionnel se déclare matériellement incompétent? Le requérant en réparation pour
préjudice exceptionnel sera-t-il soumis à la réunion des conditions (15) relative à la saisine des juridictions de droit commun en
droit congolais ?
D’emblée, l’on dira que pour la réparation du préjudice exceptionnel, les compétences du juge ne se tirent pas dans la loi,
elles ne sont aperçues que pour des réparations échappant à la compétence de toutes les juridictions (les juridictions de l’ordre
judiciaire, les juridictions de l’ordre administratif et la cour constitutionnelle).
La réparation du préjudice exceptionnel est un contentieux subjectif mais accessoire et du type spécial, il résulte du fait ou
des actes des autorités de la République (16). Ce faisant, nous nous évertuerons à dégager les circonstances permettant
l’ouverture du contentieux de réparation pour préjudice exceptionnel (1) les conditions de recevabilité de ce contentieux (2),
la procédure proprement dite applicable devant le juge (3) et la forme de l’acte ou le fait de l’autorité ayant jeté l’administré
en rupture d’égalité (4).

2 CIRCONSTANCES PERMETTANT L’OUVERTURE DU CONTENTIEUX DE RÉPARATION POUR PRÉJUDICE EXCEPTIONNEL

Trois circonstances doivent être cumulativement réunies : une demande de réparation au titre de l’équité, raison du
caractère exceptionnel d’abord, ensuite s’apercevoir de l’absence d’autres juridictions compétentes et enfin que, le dommage
causé soit le fait d’une autorité de la République.

2.1 DEMANDE DE RÉPARATION AU TITRE DE L’ÉQUITÉ

Le Conseil d’Etat connaît, dans les cas où il n’existe pas d’autres juridictions compétentes, des demandes d’indemnités
relatives à la réparation d’un dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure prise ou ordonnée par les
autorités de la République. Il se prononce en équité en tenant compte de toutes les circonstances d’intérêt public ou privé (17).
Il ressort que le Conseil d’Etat ne doit se prononcer qu’en équité et l’arrêt à intervenir doit tenir compte des circonstances
de l’intérêt public ou privé.

2.1.1 LE CONSEIL D’ETAT DOIT SE PRONONCER EN SE FONDANT SUR L’ÉQUITÉ

Pour quoi l’exigence de l’équité du moment que l’intime conviction du juge congolais est présidée soit par le principe de
légalité des peines et des délits en matière pénale (18) soit de la disposition : tout fait quelconque de l’homme qui cause un
préjudice à autrui, oblige celui par la faute duquel il est arrivée à le réparer (19) ou soit enfin le principe des conventions
légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites…(20)établies ?
Incontestablement, l’équité est une source du droit, elle s’applique et s’impose au juge et aux parties en l’absence des
textes ou d’autres sources de droit administratif. En sus, l’arrêt rendu en réparation du préjudice exceptionnel rétablit dans
ses droits un administré devant la défaillance des autorités de la République l’ayant jeté en rupture d’égalité devant les charges
publiques (21). Lorsque l’arrêt est favorable au requérant, il lui confère un droit subjectif qui ne sera recouvrer qu’à l’amiable

15 MUKADI BONYI et KATUALA KABA KASHALA, Procédure civile, éd Batena Ntambwa, Kinshasa, 1999, p 38.
16BOTAKILE BATANGA N ; Précis du contentieux administratif congolais, éd Académia ; l’harmattan ; 2014, pp. 61-62.
17Article 155 alinéa 3 de la Constitution
18KALONGO MBIKAY, Droit civil III : les Obligations, cours assuré à l’UNIKIN en G3 droit, 2009-2010, inédit, lire aussi les articles 256, 257 et

258 du décret du Roi Souverain …


19 NYABIRUNGU MWENE SONGA, Cours de la Procédure pénale assuré à l’UNIKIN, G2 droit, 2008-2009, inédit.
20 Lire l’article 33 CCLIII.
21Les autorités de la République dont question ici :

- Pour le Gouvernement central comme personne morale de droit public par excellence, sont le Président de la République, les Membres du
Gouvernement, les autorités juridictionnelles, les autorités du parlement, ainsi que le personnel diplomatiques qui travaillent pour le compte
du pays à l’étranger ;
- Pour les provinces sont le Gouverneur de Provinces et les Ministres Provinciaux et les autorités des Assemblées Provinciales ;
- Pour les Entités Territoriales Décentralisées, les Maires et Conseillers urbains, les Bourgmestres et les conseillers communaux, les Chefs de
Secteurs ou les Chefs de Chefferies et les conseillers de Secteurs ou des Chefferies ainsi que les Echevins.

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(22). La constitution ne s’est pas limitée qu’à sacraliser l’égalité des congolais devant la loi et leur égalité à la protection des
droits et des lois (23), mais elle a prévu le mécanisme de rétablissement des congolais jetés en rupture d’égalité (24). L’on
retiendra donc que l’équité est le soubassement de la procédure de réparation du préjudice exceptionnel. Il sera imprudent
pour le requérant d’évoquer les expressions « violation de la loi » car le juge exceptionnel sera directement dépouillé des
compétences matérielles. Voyons à présent la portée de l’arrêt.

2.1.2 L’ARRÊT EN RÉPARATION DU PRÉJUDICE EXCEPTIONNEL DOIT TENIR COMPTE DES TOUTES LES CIRCONSTANCES DE L’INTÉRÊT PUBLIC OU PRIVÉ

Nous disions que la décision du juge est en encadrée par le principe général du droit : « la légalité des peines et des délits
ou de tout fait quelconque… ». Ces principes voudraient que dans l’infliction des sanctions, que le juge ne se contente que des
marges de manœuvres prévues par la loi. Il ne peut pas aller au-delà ou en deçà. Précisons qu’en matière de réparation du
préjudice exceptionnel, les ci-haut principes sont non opérationnels. En effet, quand le constituant congolais demande au juge
de tenir compte des circonstances de l’intérêt public ou privé, il lui présente la marge de manouvre pouvant lui permettre
d’évaluer le montant, que le requérant en réparation du préjudice exceptionnel, a postulé.
Cela étant, Par intérêt public, l’on voit l’intérêt général du Gouvernement central, des Provinces, des Entités Territoriales
Décentralisées, les Etablissements publics et des administrations dépourvues de la personnalité juridique. L’arrêt allouant les
indemnités, ne peut pas les appauvrir car poursuivant l’intérêt général.
Par contre, l’intérêt privé, renferme, les personnes physiques ou personnes morales de droit privé ou public. Pourtant,
l’Arrêt allouant les indemnités en réparation du préjudice exceptionnel ne peut pas les enrichir (25). Mais quel juge compétent
l’administré victime du préjudice exceptionnel devra-t-il saisir pour être rétabli dans ses droits?

2.1.3 S’APERCEVOIR DE L’ABSENCE D’AUTRES JURIDICTIONS COMPÉTENTES

Sur quelle base se fonde-t-elle la conception de « l’absence d’autres juridictions compétentes » dans la procédure de
réparation du préjudice exceptionnel ?

2.1.3.1 FONDEMENT JURIDIQUE

En matière de réparation du préjudice exceptionnel, le juge administratif congolais du Conseil d’Etat est soumis à l’unique
condition, celle de ne se déclarer saisie que lorsqu’il n’existe pas d’autre juridiction compétente. Donc, le droit à la réparation
du préjudice exceptionnel disparait lorsqu’un préjudice né est susceptible d’être écarté par un autre juge (26). Il ressort de cette
notion que les compétences du Conseil d’Etat en sont résiduaires ou accessoires et il importe de les analyser.

2.1.3.2 LES COMPÉTENCES DU JUGE ADMINISTRATIF CONGOLAIS EN RÉPARATION DU PRÉJUDICE EXCEPTIONNEL

Le juge administratif de dommage exceptionnel a une compétence à la fois résiduaire et accessoire en matière de
réparation du préjudice. La compétence du juge administratif du conseil d’Etat est résiduaire. Elle s’efface dès que la demande

- Dans le cadre de la déconcentration, l’on citera, les Administrateurs du Territoire, les Chefs de Quartiers et les Chefs de Village.
22BOTAKILE BATANGA N, Domaine de l’Etat, Aménagement du Territoire et Urbanisme, Cours assuré à l’Université de Lisala, L1droit, 2015,

inédit.
23Article 12 de la constitution.
24L’article 155, alinéa 3 de la Constitution dispose que le conseil d’Etat connaît, dans les cas où il n’existe pas d’autres juridictions compétentes,

de demandes d’indemnités relatives à la réparation d’un dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure prise ou ordonnée
par les autorités de la République. Il se prononce en équité en tenant compte de toutes les circonstances d’intérêt public ou privé.
25La Constitution elle-même a circonscrire l’appréciation du juge de réparation pour préjudice exceptionnel dans l’allocation des D.I lorsqu’elle

lui renvoie à l’équité comme mettre ruban de l’évaluation du dommage tant matériel que moral. De ce fait, nous avons estimé que dans la
prise de position, le juge ne peut pas accorder les avantages aux victimes sans motif valable, car un tel agissement approuverait l’Etat. Une
victime qui n’apporte pas les preuves de dommage met la cour en difficulté de répondre à sa requête, mais l’équité conduirait la Cour à
l’indemniser sur base des doléances dument prouvées par les témoignages.
26 BOTAKILE BATANGA N, Op-cit, p.62.

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République Démocratique du Congo?

en réparation peut être portée devant un autre juge compétent (27). Le Conseil d’Etat doit ainsi rechercher, à titre préalable, si
la demande de réparation ne rentre pas dans les attributions d’un autre juge. Son appréciation peut être poursuivie, le cas
échéant, à la Cour Constitutionnelle en tant que juge des conflits d’attributions (28).
En effet, la prospection préparatoire imposée au Conseil d’Etat s’avère fort délicate. Le constituant ne fixe nettement la
limite des droits subjectifs garantis contre les actes ou décision des autorités de la République. Ceci oblige le Conseil d’Etat à
déterminer sa compétence en s’alignant fidèlement sur les dispositions législatives concernant l’organisation et la compétence
judiciaire. Dès lors, l’élargissement du domaine d’intervention des Cours et Tribunaux de droit commun en matière de
réparation, limite en proportion identique la part de compétence du conseil d’Etat.

2.1.3.2.1 EN CAS D’ABSENCE DE JURIDICTION COMPÉTENTE EN MATIÈRE DE RÉPARATION

Les auteurs ont recommandé de vérifier l’absence, dans le chef du demandeur, d’un droit susceptible d’être sanctionné par
une action juridictionnelle lorsqu’on veut s’assurer du pouvoir d’intervention du Conseil d’Etat au contentieux de l’indemnité
pour préjudice exceptionnel. Ainsi, on conclurait à la compétence du conseil d’Etat, au sens de l’Article 155, alinéa 3 de la
constitution du 18 février 2006, si le requérant se prévaut d’un simple intérêt dont la lésion n’était susceptible de réparation
que pour des motifs d’équité (29).
On s’en doute pareil démarche ne peut être considérée comme absolument adéquate. Elle laisse planer une certaine
ambiguïté. Si non, quel est le droit dont il s’agit de constater l’absence de garantie juridictionnelle dans le chef du requérant :
 S’agit-il du droit à réparation qui nait uniquement de la réunion dans son chef des éléments visés à l’article 258 du Code
Civil Congolais Livre III, ou de l’application d’un régime de responsabilité pour rupture d’égalité devant les charges
publiques ?
 S’agit-il du droit dont la lésion est alléguée pour établir l’une des conditions nécessaires à l’indemnisation, à savoir
l’existence du dommage ?
Ces questions ne semblent pas être suffisamment rencontrées par le seul constant d’absence de juridiction ; il en faut un
supplément. Toutefois, le juge judiciaire reste compétent dès qu’une personne titulaire d’un droit subjectif, allègue qu’une
atteinte a été portée à ce droit et qu’elle en demande réparation.

2.1.3.2.2 COMPETENCE DU CONSEIL D’ETAT EN CAS DE DENI DE REPARATION

La Constitution du 18 février 2006 sacralise la Propriété privée et consacre l’égalité des congolais devant la loi (30). Il n’est
pas possible de refuser à la victime toute action en réparation devant le Conseil d’Etat, alors garant par excellence contre des
atteintes des droits subjectifs, uniquement parce qu’un autre juge a été ou, plus simplement, a pu être saisi, lors même qu’il
est évident que ce juge n’a pu ou ne pourra donner satisfaction au requérant quant au fond. Nous avons dit que le dommage
exceptionnel résulte du fait ou des actes des autorités de la République, de quelle catégorie d’autorité s’agit-il?

3 LA FORME DE L’ACTE ET LE FAIT DE L’AUTORITÉ AYANT JETÉ L’ADMINISTRÉ EN RUPTURE D’ÉGALITÉ

3.1 LA FORME DE L’ACTE

Il est connu de tous les juristes et praticiens du droit qu’en droit administratif, les compétences sont toujours d’attribution.
Ces compétences peuvent être constitutionnelles, législatives ou règlementaires. En droit congolais, les autorités imputables
des faits ou des mesures prises ou ordonnée ayant créé le dommage exceptionnel sont celles que nous avons citées

27C’est le cas en Belgique, le caractère résiduel de l’attribution du conseil d’Etat a été voulu par les Parlementaires pour couper court à toute

concurrence entre le conseil d’Etat et juge judiciaire.


28 Lire l’article 161. Alinéa 4 de la Constitution de la RDC en vigueur.
29M. UYTTENDAELE, Précis du droit constitutionnel Belge, Regard sur un système institutionnel paradoxal, 3è éd, Bruxelles, Bruylant, collection

« précis de la Faculté de droit de lULB », 2005, P.420, n°295.


30Lire les articles 12 et 34 de la Constitution du 18 février 2006.

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précédemment. Néanmoins en prenant ou en ordonnant des mesures des décisions pour l’intérêt général, l’acte administratif
s’y rapportant doit prendre la forme écrite.
Ce faisant, lorsqu’au nom et pour le compte de l’intérêt général, une autorité compétente ordonne ou prend une mesure
verbale en lieu et place de l’acte administratif qu’il pouvait légalement prendre, il ressortira de cette décision un traitement
anormal et inéquitable.

3.2 LE FAIT DE L’AUTORITÉ

Ici, la mesure verbale prise ou ordonnée a soit dépouillé l’administré de son patrimoine en violation de l’article 34 de la
constitution (31) pour servir l’intérêt général, soit sa vie privée est exposée pour sauvegarder l’intérêt général ou soit en fin, sa
morale est démoralisée par cette mesure anormale et inéquitable (32).

4 LA PROCÉDURE PROPREMENT DITE APPLICABLE DEVANT LE JUGE DE RÉPARATION DU DOMMAGE EXCEPTIONNEL

En réalité, il s’agit du contrôle juridictionnel sur l'agissement des autorités administratives dans la protection des administrés
contre la décision inéquitable et défavorable par rapport aux autres citoyens en droit congolais. Nous allons à cet effet,
présenter la position du problème, la base juridique du juge du contentieux de dommage exceptionnel, les conditions
préalables et obligatoires à réunir avant la saisine du juge, le contenu de la requête introductive d’instance et les conséquences
qui peuvent découler des irrégularités qui entacheraient la démarche du requérant.

4.1 POSITION DU PROBLÈME

Lorsqu’un particulier, personne physique ou morale, de droit privé ou de droit public, estime avoir subi un dommage
exceptionnel résultant d’une mesure prise ou ordonnée par les autorités de la République Démocratique du Congo (33), et qu’il
n’existe aucune juridiction compétente pour connaitre de sa demande de réparation du préjudice subi, il peut introduire par
voie de requête une demande d’indemnité devant la Cour.
La question qui nous vient à l’Esprit est celle de savoir, comment le particulier, victime du rejet, en rupture d’égalité, saura-
t-il qu’aucune juridiction n’est compétente pour le rétablir dans ces droits ? Il est évident de penser que la majorité des
congolais ne connaissent pas le droit de leur pays (droit objectif), ils ne connaissent pas comment revendiquer leurs droits
(droits subjectifs). Pour les amener à identifier l’absence du juge compétent en matière sous examen nous proposons à la
victime de retenir que la mesure prise ou ordonnée soit verbale, c’est-à-dire une mesure prise ou ordonnée, qui n’est ni
Ordonnance, ni Décret, ni Arrêté et moins encore une Décision couchée dans un texte.
Notre position se justifie par le fait que la compétence contentieuse du juge administratif congolais porte sur l’annulation
pour excès de pouvoir, annulation et réparation du préjudice ordinaire ainsi que la réparation du dommage exceptionnel (34).

4.1.1 S’AGISSANT DE LA COMPÉTENCE D’ANNULATION DES ACTES, DÉCISIONS OU RÈGLEMENTS ILLÉGAUX

Dans ce contentieux, le juge doit baser sa décision sur une disposition écrite entachée d’illégalité pour excès de pouvoir. Ce
contentieux est dirigé contre un acte administratif qui a fait grief, c’est-à-dire l’acte administratif qui a modifié la situation

31La propriété privée est sacrée, l’Etat garantit le droit à la propriété individuelle ou collective, acquis conformément à la loi ou à la coutume.
Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause
d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses
biens qu’en vertu d’une décision prise par une autorité judiciaire compétente.
32 La personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique

ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit
d’autrui et des bonnes mœurs. Elle ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement
cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire.
33Lire la citation 8, pp 2-3, Op-cit
34 Lire le projet de loi organique en discussion au parlement entend élargir les compétences contentieuses du juge Administratif aux plein

contentieux contractuel, quasi-contractuels, électoral, fiscal et douanier.

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République Démocratique du Congo?

juridique d’un particulier, personne physique ou personne morale ou d’un personnel de l’Administration (35). Il s’agit d’un
contentieux de la légalité, de la juridicité ou de la régularité juridique. Il ne vise comme résultat que l’annulation de l’acte écrit
ou matériel administratif contesté pour illégalité (36).

4.1.2 CONCERNANT LA COMPÉTENCE D’ANNULATION ET RÉPARATION DU PRÉJUDICE ORDINAIRE

Il ressort que l’Administration ainsi que l’auteur de l’acte forment un seul corps, un organe, responsable des actes
administratifs ainsi posés (37). En effet, l’administré victime de la faute, l’illégalité d’un acte administratif, a le choix pour obtenir
réparation du préjudice encouru, soit directement devant le juge de l’annulation, le juge administratif, soit devant le juge civil,
juge judiciaire, à l’issue d’une procédure d’annulation engagée devant le juge administratif. Donc, c’est à cause des
inconvénients de ce deuxième choix laissé à l’administré devant le juge civil (perte du temps et de l’argent à la suite
certainement des longs procès) que le législateur congolais du code de l’organisation et de la compétence judiciaires a bien
voulu transposer devant le juge administratif, un principe général de droit tiré de la solution de réparation d’office organisée
devant le juge répressif (38).
Ici deux demandes sont introduites en même temps, à titre principal, c’est le contentieux de pleine juridiction qui veut que
l’une postule l’annulation d’une mesure prise ou ordonnée couchée ou écrite sur un acte administratif et l’autre postule la
réparation (39) devant le juge administratif compétent : la section administrative de la Cour d’Appel pour les autorités
administratives des Provinces et Entités Territoriales Décentralisées et la section administrative de la Cour suprême de justice
pour les actes des autorités administratives centrales (40).

4.1.3 CONCERNANT LA COMPÉTENCE DE RÉPARATION POUR DOMMAGE EXCEPTIONNEL

Il s’agit d’un contentieux du type spécial, il ne s’intéresse qu’à des contestations qui se rapportent à l’équité et non au droit.
En effet, en matière de dommage exceptionnel, les litiges ne portent pas sur les droit subjectifs, ni civil, bien sûr ni même
politique. Il ne soulève non plus aucun problème de droit objectif dont la cohérence n’est pas en cause. Seules sont en
discussion, les questions de savoir s’il est équitable qu’une personne ou quelques-unes subissent un préjudice important en
raison de l’action juridiquement non critiquable de pouvoir public. Si la réponse est négative, les pouvoirs publics en cause
doivent indemniser.
La décision du juge d’indemnité fait naitre un droit subjectif à charge du pouvoir public en cause, une créance d’indemnité,
de nature politique car intimement liée au fonctionnement de la puissance publique. La contestation ne porte pas pour autant

35 La Cour d’Appel connait en premier ressort des recours en annulation pour violation de la loi, formés contre les actes, ou décisions des
autorités administratives, régionales et locales et des organismes décentralisés placés sous la tutelle de ces autorités. Il est apparu nécessaire
de laisser te Cour d'appel et la Cour suprême de justice exercer les compétences leur dévolues en matière administrative par l'Ordonnance-
loi n°82-020 du 31 mars 1982 portant code de l'organisation et de la compétence judiciaires jusqu'à installation des juridictions de l'Ordre
administratif. De même, la Cour d'appel continuera de connaître du contentieux fiscal, en attendant l'installation effective de la Cour
administrative d'appel.
36J.RIVERO et J.WALINE, Droit administratif, 19ème éd, Paris, Dalloz, 2002, pp 277-282, p 279, n°288.
37KABANGE NTABALA C ; Droit administratif congolais, tI, publications des Facultés de droit des Universités du Congo (RDC), UNIKIN, Kinshasa,

2005, p. 182
38Lire l’article 107, alinéa 1èr de la loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant Organisation, Fonctionnement et compétences des

juridictions de l’ordre judiciaire « l’action en réapparition du dommage causé par une infraction peut être poursuivie en même temps que
l’action publique et devant le même juge »
39Lire RA 149 du 27 novembre 1987, en cause MATALI MUHIHRI c/République Démocratique du Zaire, in JURICONGO, Jurisprudence de la

Cour suprême de justice : contentieux constitutionnel et législatif, Tome V, « collection Juridoc », Juricongo, Kinshasa, 2011, pp 46-49, lire
également RA 182/186/191 du 1èr juillet 1990, en cause citoyen NGBENZI NZOMBI M’OKOBA et Consorts c/ la République du Zaire, in ibidem
pp. 50-52
40Les Provinces et les Entités Territoriales Décentralisées de la République Démocratique du Congo sont dotées de la personnalité juridique et

sont gérées par les organes locaux. Ces Entités Territoriales Décentralisées sont la Ville, la Commune, le Secteur et la Chefferie. Elles jouissent
de la libre administration et de l’autonomie de gestion de leurs ressources humaines, économiques, financières et techniques.

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sur un tel droit, qui n’existe pas avant la décision. Le débat ne concerne pas une existence. Sa substance est faite d’appréciation
en équité (41).
Le dommage exceptionnel résulte exclusivement du fait des autorités de la République compétente qui sont répertoriées
ci-haut. Seule est en cause, la défaillance desdites autorités ayant jeté l’administré en rupture d’égalité devant les charges
publiques.

4.2 LES BASES JURIDIQUES DU JUGE DU CONTENTIEUX DE DOMMAGE EXCEPTIONNEL

C’est le juge administratif de la haute juridiction appelé Conseil d’Etat qui en est compétent. Pour y parvenir, il se ressource
dans les textes suivants :

4.2.1 LA CONSTITUTION DE LA RDC DU 18 FÉVRIER 2006

- Article 149 : Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.
Il est dévolu aux Cours et Tribunaux qui sont : la Cour constitutionnelle, la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, la Haute
Cour militaire, les cours et tribunaux civils et militaires ainsi que les parquets rattachés à ces juridictions.
- Article 150 : Le pouvoir judiciaire est le garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens.
Les juges ne sont soumis dans l’exercice de leur fonction qu’à l’autorité de la loi.
- Article 154 : Il est institué un ordre de juridictions administratives composé du Conseil d’Etat et des Cours et Tribunaux
administratifs.
- Article 155 : Sans préjudice des autres compétences que lui reconnaît la Constitution ou la loi, le Conseil d’Etat connaît, en
premier et dernier ressort, des recours pour violation de la loi, formés contre les actes, règlements et décisions des autorités
administratives centrales.
Il connaît en appel des recours contre les décisions des Cours administratives d’appel.
Il connaît, dans les cas où il n’existe pas d’autres juridictions compétentes, de demandes d’indemnités relatives à la
réparation d’un dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure prise ou ordonnée par les autorités de la
République. Il se prononce en équité en tenant compte de toutes les circonstances d’intérêt public ou privé.
L’organisation, la compétence et le fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif sont fixés par une loi organique,
encore en discussion au parlement.

4.2.2 ORDONNANCE-LOI N°82-017 DU 31 MARS 1982 RELATIVE À LA PROCÉDURE DEVANT LA COUR SUPRÊME DE JUSTICE

Ici, ce sont les articles 94-96

4.2.3 L'ORDONNANCE LOI N°82-020 DU 31 MARS 1982 PORTANT CODE DE L'ORGANISATION ET DE LA COMPÉTENCE JUDICIAIRES

- Article. 147 : La section administrative de la Cour suprême de justice connaît, en premier et dernier ressort, des recours en
annulation pour violation de la loi, formés contre les actes, règlements et décisions des autorités centrales et des
organismes décentralisés placés sous la tutelle de ces autorités.
- Art. 148 : Elle connaît de l’appel des décisions rendues par les cours d’appel sur recours en annulation formés pour violation
de la loi contre les actes, règlements et décisions des autorités administratives, régionales et locales.
- Art. 149 : L’action en réparation du préjudice causé par un acte, un règlement ou une décision illégal peut être portée en
même temps que la demande en annulation devant la même Cour, lorsque le préjudice subi ne peut être entièrement
réparé par l’acte d’annulation.

41LEROY.M ; Contentieux administratif, 3ème éd, Bruxelles, Bruylant, 2004, p 861.

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République Démocratique du Congo?

4.2.3.1 LOI ORGANIQUE N°13/011-B DU 11 AVRIL 2013 PORTANT ORGANISATION, FONCTIONNEMENT ET COMPÉTENCES DES JURIDICTIONS
DE L'ORDRE JUDICIAIRE

- Article 154 : En attendant l'installation des juridictions de l'ordre administratif la Cour Suprême de Justice et la Cour
d'Appel exercent les attributions dévolues respectivement au Conseil d'État et à la Cour Administrative d'Appel prévus
par la Constitution et appliquent, chacune, les règles de compétence définies par les articles 146 à 149 de l'ordonnance
loi n°82-020 du 31 mars 1982 portant code de l'organisation et de la compétence judiciaires.

4.3 LES CONDITIONS PRÉALABLES ET OBLIGATOIRES À RÉUNIR AVANT LA SAISINE DU JUGE RÉPARATION DU DOMMAGE EXCEPTIONNEL

La saisine du conseil en matière du dommage exceptionnel est soumise aux mêmes conditions que toutes les procédures
judiciaires sauf la condition dite droit. Mais les plus strictes sont la qualité et l’objet En effet, un administré victime du rejet en
rupture d’égalité peut ne pas recourir au Ministère d’Avocat. Cependant, il doit justifier :

4.3.1 DE LA QUALITÉ DU REQUÉRANT (42)

Certes, à côté de la victime principale du dommage, il peut exister, d’autres plus éloignées, qui souffrent matériellement ou
moralement du dommage survenu à celle-là. C’est le cas des successibles (héritiers) à l’intérieur desquels il ya des ayant droits
légaux ; conjoint, enfant et parents d’abord, en suite les ayants droits coutumiers ; neveux, oncles et tantes et enfin
éventuellement, des ayant causes ; toute personne justifiant d’un intérêt.
Ces personnes avant de pourvoir en action en pour préjudice exceptionnel doivent se prémunir des documents de l’Officier
de l’Etat civil, du Procès-verbal de conseil de famille et du jugement d’investiture de liquidataire en vue de justifier leur liens
familiaux avec la victime principale. Par ailleurs, lorsque le Ministère d’Avocat est requis, ce dernier doit être porteur d’une
procuration spéciale.

4.3.2 DE L’OBJET (43)

Pour exister, la demande en justice doit nécessairement avoir un objet, c’est-à-dire quelle doit tendre à obtenir quelques
chose du juge, l’objet est le résultat auquel un plaideur désire aboutir en intentant l’action en justice. Ce faisant, une victime
des mesures prises ou ordonnées par les autorités établies en République Démocratique du Congo, doit justifier le dégât
matériel ou moral dument constaté par les Officiers de Polices Judiciaires, le Ministère Public ou les experts attitrés. Qu’elle est
La forme, le contenu et le délai de la requête préalable ?
Certes, lorsqu’un particulier estime avoir subi un dommage exceptionnel résultant d’une mesure prise ou ordonnée par les
autorités de la République, des Régions, ou des Collectivités locales et qu’il n’existe aucune juridiction compétente pour
connaitre de la demande de réparation du préjudice subi, il est obligé d’introduire préalablement une requête auprès de
l’autorité compétente(44). Ce faisant, aucune forme particulière n’est généralement prescrite pour la requête préalable. Il suffit
qu’elle soit seulement dépourvue d’ambigüité. Elle est écrite en toute précision.
En sus, elle doit indiquer clairement le montant du dommage subi et formuler l’exigence du paiement d’une somme
déterminée de sorte que le juge de l’indemnité ne saura statuer ultra petita, c’est-à-dire en dehors du montant demandé. Par
ailleurs, l’introduction de la requête préalable devant l’autorité à laquelle le dommage est imputé n’est soumise à aucun délai.
Cette requête préalable pourra ainsi avoir pour objet la réparation d’un préjudice ancien mais postérieur à l’entrée en vigueur
de la Constitution de la RDC du 18 février 2006. Il est évident que les preuves du dommage soient annexées à la requête.
Notamment les Procès-verbaux de constat dressés par les OPJ, les rapports des experts requis par les autorités judiciaires
évaluant la valeur vénale des biens ou des mutilations.

42MWANZO.I.A, Régime matrimoniaux, Succession et libéralité, Cours assuré l’Université de Lisala, L1 droit, 2013, inédit.
43MUKADI BONYI et KATUALA KABA KASHALA, Procédure civile, éd Batena Ntmbua, Kinshasa I, 1999, p.38
44Article 95 d’Ordonnance-loi n°82-017 du 31 mars 1982 relative à la procédure devant la Cour suprême de justice.

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Cela étant, l’Administration dispose de trois mois calendrier pour répondre à l’administré. Lorsqu’à l’épuisement de trois
mois, l’Administration ne donne aucune suite, la victime constatera seulement rejet, ce qui lui donne possibilité d’introduire
une requête d’instance.

5 LA FORME, LE CONTENU ET LE DÉLAI DE LA REQUÊTE INTRODUCTIVE D’INSTANCE

5.1 LA FORME

Nous parlions qu’avant d’entamer la procédure contentieuse proprement dite, le requérant doit adresser à l’Administration
une requête par laquelle il sollicite le versement d’une indemnité. Aucune forme particulière n’est généralement prescrite pour
la requête préalable (45). La jurisprudence Belge a toujours, par exemple exigé qu’elle soit dépourvue d’ambiguïté. Elle est écrite
que précise possible.

5.2 LE CONTENU

La requête introductive d’instance doit indiquer clairement le montant du dommage subi et formuler l’exigence de
payement d’une somme déterminée de sorte que le juge de l’indemnité ne saura statuer ultra petita, c’est-à-dire en dehors du
montant demandé. A l’appui de ses prétentions, il joindra les preuves du dommage. Notamment les Procès-verbaux de constat
dressés par les OPJ, les rapports des experts requis par les autorités judiciaires évaluant la valeur vénale des biens ou des
mutilations.

5.3 LE DÉLAI

Couramment la requête préalable peut aboutir à une transaction entre la victime et l’autorité de la République qui est à la
base de la mesure prise ou ordonnée ayant causé le dommage. C’est dans l’hypothèse où l’Administration rejette totalement
ou partiellement la requête, ou néglige de statuer à son sujet que débat peut poursuivre devant le juge de l’indemnité pour
dommage exceptionnel.
En droit congolais, le code de procédure devant la Cour suprême de justice, en son article 86 prévoit un délai de 3mois
entièrement pour la saisine du juge administratif, lequel délai commencera à courir à partir de la date du rejet total ou partiel
du recours préalable de l’indemnité a été notifié par l’autorité de la République à laquelle on impute le dommage. Le délai de
trois mois dans la procédure de demande d’indemnité pour préjudice exceptionnel n’est pas possible du fait que de l’exclusion
de toute autre juridiction compétente. Cette procédure exige beaucoup du temps convié à la recherche du juge compétent.
Dans ces conditions, le recours au droit belge qui est large en cette matière s’imposerait aux fins d’accorder à la victime la
chance d’être alaise dans les démarches.
En effet, en droit belge, un mécanisme a été mis en place pour permettre à la victime de saisir le conseil d’Etat :
 L’Administration dispose de 60 jours pour répondre à la requête préalable ; avec comme conséquence, tout recours
introduit devant le juge de réparation avant l’épuisement de 60 jours, sera frappé d’irrecevabilité pour prématurité.
 A l’épuisement de 60 jours, si l’Administration n’a pas statué, le requérant dispose de 3 ans prenant court à la date de
l’introduction de la requête préalable pour saisir le conseil d’Etat.

45Sur ce point, la jurisprudence Belge est intransigeante, l’absence de la requête préalable, condamne le recours en indemnité à l’irrecevabilité.

De même, il n’est pas permis de demander au Conseil d’Etat plus qu’il n’a été demandé dans la requête préalable. Le seul tempérament à
cette règle est que le montant réclamé dans la requête préalable peut être majoré de la même manière qu’une demande devant les tribunaux
judiciaires est majoré d’intérêt. Devant le Conseil d’Etat, il ne s’agit pas à proprement parler d’intérêt judiciaire ; ceux-ci sont une forme de
dommages et intérêts versés pour compenser le préjudice qui consiste à avoir été irrégulièrement privé de la jouissance d’une somme
d’argent ; d’une part, le conseil d’Etat n’est pas compétent pour accorder des dommages et intérêts ; d’autre part, l’Arrêt du Conseil d’Etat
qui accorde une indemnité est constitutif de droit, et non déclaratif comme les sont les décisions des juridictions l’ordre judiciaires qui
condamne à réparer un préjudice ; la créance d’indemnité ne nait que de l’Arrêt et le requérant ne peut soutenir qu’il en a été privé avant
qu’elle ne naisse aussi ce que le conseil d’Etat accorde s’analyse non en intérêt mais en un complément d’indemnité accordé en équité afin de
couvrir un préjudice subi.

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République Démocratique du Congo?

 En cas d’action judiciaire portant sur le même objet intenté dans les délais de soixante jours, ou de trois ans susmentionnés,
ces délais ne commencent à courir qu’à la fin des instances judiciaires, conformément à l’article 4, alinéa 2 de l’Arrêté du
Régiment du 23 aout 1948.
Voilà en peu des phrases notre contribution dans les démarches des congolaises et des congolais victimes des mesures
prises ou ordonnées par les autorités de la République démocratique du Congo qui les ayant traités inéquitablement et
injustement en les jetant en rupture d’égalité portant ainsi atteinte à l’Etat de Droit et aux droits humains.

6 CONCLUSION

Nous avons tenté d’apprécier positivement que le chantier de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo dans
le secteur judiciaire, en dépit des quelques implications politiques et des immixtions de l’exécutif. La Constitution Confère au
juge les compétences de sanctionner toutes les violations de ladite constitution, des traités et accords internationaux, lois ainsi
que des règlements. Toujours dans la soutenance de l’Etat droit et des droits humains, le constituant dispose que dans le cas
où il n’existe pas d’autres juridictions compétentes, de demande d’indemnités relative à la réparation du dommage
exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure prise ou redonnées par les autorités de la République. Il se prononce
en tenant compte de l’équité.
Nous aspirons que l’installation des juridictions de l’ordre administratif soit matérialisé. La majorité des congolais ne se
limite à revendiquer leur droit que par devant les juge judicaire oubliant que dans le domaine administratif, il y a des mesures
prises ou ordonnées par les autorités de la République leur préjudiciant matériellement et moralement. L’avènement des
tribunaux administratifs serait une avancée très importante dans la promotion de l’Etat de droit et dans la promotion des droits
humains en République Démocratique du Congo.

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REFERENCES

[1] La Constitution de la République Démocratique du Congo du 24 juin 1967, telle que révisée par la loi n°90-002 du 5 juillet
1990, in J.O.RDZ…
[2] Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 telle que révisée par la loi n°11/002 du 20
janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution du 18 février 2006, in J.O.RDC, n° spécial 52ème année,
Kinshasa 5 février 2011.
[3] L'Ordonnance-loi n°82-020 du 31 mars 1982 portant code de l'organisation et de la compétence judiciaire, in J.O.RDZ,
23ème Année n°07, 1èr Avril 1982.
[4] L’Ordonnance-loi n°82-017 du 31 mars 1982 relative à la procédure devant la Cour suprême de justice, in J.O.RDZ, 23ème
Année n°07, 1èr Avril 1982.
[5] Code de la Famille
[6] Loi organique n°13/11-B du 11/04/2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre
judiciaires, in J.O.RDC, n° spécial, 04/05/2013.
[7] RA 149 du 27 novembre 1987, en cause MATALI MUHIHRI c/République Démocratique du Zaïre, in JURICONGO,
Jurisprudence de la Cour suprême de Justice : contentieux constitutionnel et législatif, Tome V, « collection Juridoc »,
Juricongo, Kinshasa, 2011.
[8] RA 182/186/191 du 1èr juillet 1990, en cause citoyen NGBENZI NZOMBI M’OKOBA et Consorts c/ la République du Zaïre,
in JURICONGO, Jurisprudence de la Cour suprême de justice : contentieux constitutionnel et législatif, Tome V,
« collection Juridoc », Juricongo, Kinshasa, 2011.
[9] VUNDUAWE te PEMAKO F, Traité de droit administratif, édition Afrique Larcier Bruxelles, 2007.
[10] MUKADI BONYI et KATUALA KABA KASHALA, Procédure civile, éd Batena Ntambwa, Kinshasa, 1999.
[11] BOTAKILE BATANGA N, Précis du contentieux administratif congolais, tI, éd Académia, Harmattan, 2014.
[12] M. UYTTENDAELE, Précis du droit constitutionnel Belge, Regard sur un système institutionnel paradoxal, 3è éd, Bruxelles,
Bruylant, collection « précis de la Faculté de droit de lULB », 2005, n°295.
[13] J.RIVERO et J.WALINE, Droit administratif, 19ème éd, Paris, Dalloz, 2002, n°288.
[14] KABANGE NTABALA C, Droit administratif congolais, tI, publications des Facultés de droit des Universités du Congo (RDC),
UNIKIN, Kinshasa, 2005.
[15] LEROY.M, Contentieux administratif, 3ème éd, Bruxelles, Bruylant, 2004.
[16] KALONGO MBIKAY, Droit civil III : les Obligations, cours assuré à l’UNIKIN en G3 Droit, 2009-2010, inédit.
[17] NYABIRUNGU MWENE SONGA, Cours de la Procédure pénale assuré à l’UNIKIN, G2 Droit, 2008-2009, Inédit.
[18] MWANZO.I.A, Régimes matrimoniaux, Succession et libéralité, Cours assuré à l’Université de Lisala, L1 droit, 2013, inédit.
[19] BOTAKILE BATANGA N, Domaine de l’Etat, Aménagement du Territoire et Urbanisme, Cours assuré à l’Université de Lisala,
L1 droit, 2015, inédit.

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