Resume Irpp Et Is
Resume Irpp Et Is
PHYSIQUES ET
L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉ
L’impôt sur le revenu des personnes physiques comporte deux régimes d’imposition :
un régime réel d’imposition et un régime forfaitaire d’imposition1.
Il constitue le régime général. L’impôt frappe le montant du revenu annuel réalisé par
les personnes physiques. Il s’agit du revenu global obtenu en additionnant, d’un côté, d’une
manière algébrique, les divers revenus nets réalisés par le contribuable au niveau des
différentes catégories de revenues et en appliquant, d’un autre côté, des déductions dites
communes.
Le revenu imposable comprend les revenus réalisés directement par le contribuable lui-
même ou par ses enfants à charge ainsi que les revenus correspondant à la part des bénéfices
sociaux provenant d’une société non passible de l’impôt sur les sociétés, telle qu’une société
en nom collectif ou une société de fait et ce en sa qualité d’associé dans cette société.
Toutefois, pour les contribuables soumis à une vérification fiscale, le revenu global
imposable peut être évalué d’une manière forfaitaire sur la base des éléments de train de vie
ou d’après les dépenses personnelles ostensibles et notoires ou selon l’accroissement du
patrimoine.
Dans tous les cas, le revenu global est soumis à l’impôt sur le revenu à un taux
progressif.
1
( ) Les dispositions du §4 de l’article 63 de la loi n°2012-27 du 29 décembre 2012 portant loi de finances pour
l’année 2013 telles que modifiées et complétées par la loi n°2013-54 du 30 décembre 2013 portant loi de
finances pour l’année 2014 ont créé une redevance au profit de la caisse générale compensation exigible sur le
revenu net annuel dépassant 20.000 dinars des personnes physiques, et ce, au taux de 1% du revenu annuel net.
La redevance est applicable au titre des années 2012, 2013 2014 et 2015.
II - Le régime forfaitaire d’imposition
L’impôt est fixé sur la base du chiffre d’affaires et par application d’un taux
proportionnel qui varie avec la nature de l’activité.
PARTIE I - LE RÉGIME RÉEL D’IMPOSITION DU REVENU
Le droit interne énonce deux critères d’imposition des personnes physiques, le critère de
la résidence habituelle de la personne et le critère de la source du revenu.
Une personne est considérée comme résidente en Tunisie dans la mesure où elle relève
de l’un des trois cas suivants2 :
L’habitation principale couvre toute forme d’habitation, à savoir une maison, une villa,
un appartement, une chambre ou tout autre local qui sont la propriété de l’intéressé ou pris en
location meublés ou non meublés. La permanence de l’habitation signifie que l’intéressé fait
le nécessaire pour avoir le logement à sa disposition en tout temps, d’une manière continue et
non occasionnelle.
La durée de séjour doit être décomptée année par année. C’est ainsi qu’une personne qui
séjourne en Tunisie pendant une ou des périodes qui ne sont pas au moins égales à 183 jours
au cours d’une année civile n’est pas considérée comme ayant séjourné en Tunisie d’une
2
( ) Article 2 du code de l’IRPP et de l’IS
manière principale au titre de cette année même si son séjour se prolonge durant l’année
suivante et que le total du séjour au titre des deux années atteigne ou dépasse 183 jours. Au
titre de la deuxième année, cette personne ne sera pas toujours considérée comme résidente en
Tunisie si son séjour au cours de cette année n’atteigne pas 183 jours.
3 – Lorsque la personne a le statut d’agent de l’Etat qui exerce son activité dans un pays
étranger et qui n’est pas soumise dans ce pays à un impôt personnel sur l’ensemble de ses
revenus, c’est à dire lorsqu’elle est exonérée ou imposée sur une partie de ses revenus dans le
pays où elle exerce ses fonctions.
Les personnes n’ayant pas une résidence habituelle en Tunisie peuvent y être soumises à
l’impôt sur le revenu dans la mesure où elles perçoivent ou réalisent des revenus ou bénéfices
en Tunisie et ce dans la limite de ces derniers.
L’article 3 du code de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés a énoncé d’une
manière générale les personnes soumises à l’impôt en raison de la source tunisienne, il prévoit
que l’impôt est également dû par les personnes physiques non résidentes qui réalisent des
revenus de source tunisienne ou qui réalisent une plus-value dans les conditions prévues par
l’article 27 § 2 du code de l’IRPP et de l’IS. L’impôt s’applique aussi à la plus-value
provenant de la cession ou de la rétrocession des actions ou des parts sociales ou des parts des
parts des fonds prévus par la législation les régissant ou aux droits relatifs aux titres précités
ou leur rétrocession et ce, pour les opérations de cessions intervenant à partir du 1 er janvier
2011.
En absence de convention, les modalités d’imposition des revenus réalisés par les
personnes non résidentes en Tunisie sont fixées par le droit interne, celles-ci varient avec la
nature du revenu.
Toutefois, dans le cas où il s’agit de résidents de pays ayant signé une convention de
non double imposition avec la Tunisie, les dispositions de la convention sont applicables, les
dispositions de droit interne doivent être écartées sauf si elles sont plus favorables.
SECTION II – L’IMPOSITION DES PERSONNES MORALES NON SOUMISES À L’IMPÔT SUR
LES SOCIÉTÉS
Les sociétés de personnes et assimilées ne sont pas soumises en tant que telles ni à
l’impôt sur les sociétés ni à l’impôt sur le revenu. Les bénéfices qu’elles réalisent sont
imposables entre les mains de leurs associés pour la part des bénéfices correspondant à leurs
droits sociaux dans le capital de la société ayant une exploitation en Tunisie.
3
() Ajouté par le § 6 de l’article 19 de la loi n°2015-53 du 25 décembre 2015 portant loi de finances pour l’année
2016
§ 2 – les membres des groupements d’intérêt économique
Le code des sociétés commerciales promulgué par la loi n°2000-83 du 3 novembre 2000
a institué une nouvelle forme de personnes morales, le groupement d’intérêt économique.
En vertu de l’article 439 du code des sociétés commerciales, le groupement d’intérêt
économique est constitué de deux ou de plusieurs personnes physiques ou morales pour une
durée déterminée en vue de faciliter ou de développer l’activité économique de ses membres
et d’améliorer ou d’accroître les résultats de cette activité. Le groupement ne vise pas la
réalisation de bénéfices pour son propre compte.
Il s’ensuit que sont personnellement soumis à l’impôt sur le revenu, les membres des
groupements d’intérêt économique ayant la qualité de personnes physiques.
De leur côté, les membres des groupements d’intérêt économique ayant la forme de
personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés sont personnellement soumis à cet
impôt.
Le revenu ou bénéfice imposable est égal pour chaque membre à sa part dans les
bénéfices réalisés par le groupement.
Sont exonérés de l’impôt sur le revenu, les agents diplomatiques, les consuls et agents
consulaires de nationalité étrangère et ce dans la mesure où le pays qu’ils représentent consent
des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires Tunisiens4.
4
( ) Article 5 du code de l’IRPP et de l’IS
CHAPITRE II : LA NOTION DE REVENU IMPOSABLE
En principe, l’impôt sur le revenu est exigible, chaque année, sur l’ensemble des
revenus perçus ou réalisés l’année précédente après déduction des charges et dépenses
effectuées en vue de l’acquisition de ces revenus.
En premier lieu, le revenu est global du fait qu’en principe, il comporte tous les
revenus réalisés par le contribuable qu’elle que soit leur catégorie et leur nature et ce sauf
exonérations expressément prévues par la loi. Cette règle connait deux exceptions, la première
concerne la plus-value immobilière et la seconde concerne la plus-value provenant de la
cession d’actions et de parts sociales.
Ainsi, et sauf exonération, le total algébrique des revenus du contribuable est soumis à
l’impôt sur le revenu. Ces revenus sont classés en sept catégories :
Cependant, le revenu est imposé d’une manière distincte dans deux cas particuliers :
Ainsi, l’impôt sur le revenu n’est pas, en réalité, un impôt unique qui frappe le revenu
dit global, l’impôt sur le revenu frappe distinctement le revenu dit global, le revenu provenant
de la plus-value immobilière en tant que revenu foncier, le revenu provenant de la plus-value
de cession d’actions ou de parts sociales en tant que revenu de valeurs mobilières, le revenu
provenant des jeux de pari, de hasard et de loterie en tant qu’autres revenus.
En deuxième lieu, le revenu est global du fait qu’il comporte les revenus personnels
réalisés par le contribuable en sa qualité de chef de famille et ceux réalisés par ses enfants
fiscalement à sa charge à l’exclusion de ceux réalisés par le conjoint qui sont imposés
séparément.
Toutefois l’imposition du chef de famille pour les ressources autres que personnelles ne
constitue pas une règle absolue. Ce dernier peut demander l’imposition distincte de ses
enfants mineurs à sa charge lorsque ces derniers réalisent des revenus de quelle que nature
que se soit.
- l’époux ;
- le divorcé qui à la garde des enfants ;
- le veuf ;
- l’adoptant ;
Toutefois, l’épouse peut être considérée comme chef de famille dans deux hypothèses :
- lorsqu’elle justifie que le mari ne dispose d’aucune source de revenu durant l’année
précédant celle de l’imposition.
- lorsque remariée, elle a la garde d’enfants issus d’un précédent mariage.
En troisième lieu : le revenu est global du fait qu’il comporte l’ensemble des revenus
du chef de famille ayant sa résidence en Tunisie et ce, que les revenus soient de source
tunisienne ou étrangère. Ainsi, les revenus ayant leur source hors de Tunisie sont, passibles de
l’impôt au même titre que les revenus de source Tunisienne.
Néanmoins, les conventions bilatérales et les traités internationaux signés par la Tunisie
comportent des dispositions ayant pour but d’éviter la double imposition aux revenus ayant
été imposés dans l’Etat de la source.
Le revenu net imposable est déterminé en appliquant à la somme algébrique des revenus
nets catégoriels une série de déductions dites communes et de déductions accordées dans le
cadre d’incitations fiscales.
Le revenu catégoriel faisant partie du revenu global imposable est lui-même un revenu
net, il est déterminé en fonction de règles distinctes prévues au niveau de chaque catégorie de
revenu.
En cas de déficit subi par le contribuable et dégagé au niveau de l’une des catégories de
revenus, l’article 8 du code de l’IRPP et de l’IS prévoit que le revenu global constitué tient
compte du déficit constaté dans l’une des catégories du revenu dégagé par une comptabilité
tenue conformément au système comptable des entreprises. Si le revenu global n’est pas
suffisant pour que l’imputation puisse être intégralement opérée, le reliquat est reporté
successivement sur le revenu global des années suivantes jusqu’à la cinquième année
inclusivement. Toutefois, il est à préciser que les déficits non imputés sur les années suivant
celle ayant enregistré le déficit sont perdus et ce, dans la limite des revenus réalisés.
En effet le §IX de l’article 48 du même code prévoit que le déficit enregistré au titre
d'un exercice et dégagé par une comptabilité conforme à la législation comptable des
entreprises est déduit successivement des résultats des exercices suivants et ce jusqu’à la
quatrième année inclusivement.
Le même §IX de l’article 48 ajoute que, pour tout exercice bénéficiaire, la déduction des
déficits et des amortissements s'effectue selon l'ordre suivant :
- les déficits reportables ;
- les amortissements de l’exercice ;
- les amortissements réputés différés en périodes déficitaires.
Par contre, les amortissements ne sont déductibles que des résultats de la catégorie du
revenu auquel sont rattachés les actifs objets de l’amortissement. En conséquence, l’ordre
d’imputation prévu par le §IX de l’article 48 du code de l’IRPP et de l’IS ne peut pas être
adopté par les personnes physiques réalisant plus d’une catégorie de revenu.
Toutefois, dans la mesure où le revenu global d’une personne physique se limite à une
seule catégorie de revenu déterminé conformément au système comptable des entreprise,
l’ordre d’imputation prévu par le §IX de l’article 48 du code de l’IRPP et de l’IS peut être
adopté par les personnes physiques réalisant cette catégorie de revenu.
L’impôt sur le revenu est dû au premier janvier de chaque année sur l’ensemble des
revenus réalisés ou perçus pendant l’année précédente. Il s’agit du principe de l’annualité de
l’impôt.
Toutefois, pour les personnes soumises à l’IR au titre de revenus déterminé à partir
d’une comptabilité et dans le cas où l’exercice comptable ne coïncide pas avec l’année civile,
le revenu imposable est constitué par :
- les résultats réalisés pendant la période de douze mois ayant servi à l’établissement du
bilan clos au cours de l’année d’imposition si l’exercice est de douze mois, mais ne coïncidant
pas avec l’année civile ;
- les résultats de l’exercice clos au cours de l’année d’imposition si cet exercice s’étend
sur une période de plus ou moins de douze mois. C’est le cas, à titre d’exemple, du
changement de la date de clôture du bilan ou d’une entreprise nouvelle ;
- les résultats de la période écoulée depuis la fin de la dernière période imposée si aucun
bilan n’a été dressé au cours de l’année d’imposition. Dans ce cas, ces mêmes résultats
viennent ensuite en déduction des résultats du bilan dans lequel ils sont compris ;
- le total des résultats ayant servi à l’établissement des bilans au cours de l’année à titre
de laquelle l’impôt est dû lorsque plusieurs bilans ont été dressés au cours de ladite année.
- La troisième exception : En cas de décès, l'impôt est établi à raison des revenus dont
le contribuable a disposé ou qu'il a réalisés jusqu'au jour de son décès. Dans ce cas, la
législation en vigueur au premier Janvier de l'année du décès est applicable.
CHAPITRE III - DÉTERMINATION DU REVENU NET IMPOSABLE.
Le revenu global net des contribuables est constitué par la différence entre d’un côté, la
somme algébrique des différentes catégories de revenus nets prévues par le code de l’IRPP et
de l’IS et d’un autre côté, les déductions dites communes et les déductions accordées par le
législateur dans le cadre des avantages fiscaux.
§ 1 - Définition
De leur côté, les dispositions du dernier paragraphe du même article 2 prévoient que la
qualité de commerçant n’est pas attribuée à quiconque exerce une profession agricole dans la
mesure où l’intéressé ne fait que transformer et vendre les produits de son fonds6.
Le code de commerce n’a pas traité de l’activité artisanale, il est resté muet sur le statut
de l’artisan. C’est la loi n° 2005-15 du 18 février 2005 qui a défini les petits métiers, elle a
traité de leur organisation et elle a institué des conseils des métiers, un conseil national de
l’artisanat et la fonction de l’amine7.
Aux termes de la loi n° 2005-15 du 18 février 2005, sont réputés petits métiers, toutes
activités de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services
essentiellement manuelles8.
L’artisan est toute personne physique exerçant pour son propre compte une activité de
métier10.
L’entreprise de métier est toute personne morale exerçant l’activité de métier sous la
forme de coopérative ou de société conformément aux dispositions du code des sociétés
commerciales. Cependant, n’est pas considérée comme entreprise de métiers, pour les
activités de petits métiers, toute entreprise ayant la forme de société anonyme 11.
6
() En ce qui concerne les dispositions de l’article 2 du code du commerce : voir :
Nabila Mezghannni, Droit commercial : actes de commerce, commerçants, fonds de commerce, Centre de
Publication Universitaire, 1999, p.43 et s.
Chritine Labastie Dahdouh et Habib Dahdouh, Droit commercial, Volume I, Introduction générale au droit
commercial, Actes de commerce et commerçants, Les biens des commerçants, Imprimerie Officielle de la
République Tunisienne, 2002, p. 123 et s.
Emérentienne De Gaudin Delagrange : les notions de commerçants et d’actes de commerce dans les articles 1 er à
4 du code de commerce, Revue Tunisienne de Droit 1963-1965, p. 13
Mohamed Naceur Loued : Observations à propos de l’article 2 alinéa final du code du commerce relatif à la
nature juridique de l’activité agricole en droit tnisien, Actualités Juridiques tunisiennes, 1994,n°8, p. 79.
7
() La loi n° 2005-15 du 18 février 2005 a, notamment, abrogé la loi n°83-106 du 3 décembre 1983 portant statut
de l’artisan et la loi n°86-62 du 12 juillet 1986 instituant des conseils de la profession dans le secteur des
activités artisanales et des petits métiers et règlementant la fonction d’amine
8
() Article 12 de la loi n° 2005-15 du 18 février 2005
9
() Article 16 de la loi n° 2005-15 du 18 février 2005
10
() Article 4 de la loi n° 2005-15 du 18 février 2005
11
() Article 5 de la loi n° 2005-15 du 18 février 2005
La liste des activités des petits métiers et de l’artisanat est fixée par le décret du 29
novembre 200512.
Sur le plan fiscal, la doctrine administrative a étendu le régime des bénéfices industriels
et commerciaux aux revenus réalisés par les personnes exerçant une activité artisanale. Dans
ce cadre, malgré le fait que l’article 44 bis 13 du code de l’IRPP et de l’IS prévoit d’une
manière expresse que l’impôt sur le revenu selon le régime forfaitaire d’imposition est
applicable aux entreprises individuelles qui réalisent des revenus de la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux, la doctrine administrative considère que l’entreprise artisanale
peut être soumise au régime forfaitaire d’imposition dans la mesure où les conditions
d’application du régime forfaitaire d’imposition prévues par l’article 44 bis du code de l’IRPP
et de l’IS se trouvent remplies. Ainsi, cette doctrine considère que coiffeur pour dame ainsi
que le mécanicien qui remplissent les conditions prévues par les dispositions de l’article 44
bis du code de l’IRPP et de l’IS peuvent être soumis au régime forfaitaire d’imposition 14.
Dans ces conditions, il ya lieu de conclure que toutes les personnes exerçant une activité
artisanale qui ne remplissent pas les conditions prévues par les dispositions de l’article 44 bis
du code de l’IRPP et de l’IS sont obligatoirement soumises au régime réel d’imposition
applicable aux entreprises individuelles qui réalisent des revenus de la catégorie des bénéfices
industriels et commerciaux.
Sous réserve des conventions bilatérales tendant à éliminer les doubles impositions, les
bénéfices industriels et commerciaux soumis à l’impôt sur le revenu comprennent aussi bien
les résultats obtenus à l’étranger que ceux obtenus en Tunisie.
En pratique le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat avant impôt dégagé
par une comptabilité tenue conformément au système comptable des entreprises corrigé d’une
manière extracomptable en déduisant, d’une part, certains produits comptabilisés mais
considérés non imposables sur le plan fiscal et en réintégrant, d’autre part, certaines charges
comptabilisés mais considérés non déductibles sur le plan fiscal
12
() JO n° 97 du 6 décembre 2005
13
() L’article 37 de la loi n°2010-58 du 17 décembre 2010 a prévu l’abrogation des dispositions de l’article 44 §
IV du code de l’IRPP et de l’IS fixant les conditions d’application du régime forfaitaire d’imposition ; celles-ci
sont désormais fixées par les dispositions de l’article 44bis du code de l’IRPP et de l’IS introduites par l’article
32 de la loi n°2010-58 du 17 décembre 2010.
14
() La doctrine administrative parlant de l’une des conditions énoncée par l’article 44 § IV du code de l’IRPP et
de l’IS pour bénéficier du régime forfaitaire d’imposition relative à l’exercice d’une activite unique (cette
condition est supprmée au niveau du noveau texte de l’article 44 bis du code de l’IRPP et de l’IS) a précisé
que : « En ce qui concerne les services, l’expression activité unique désigne l’exercice d’une seule activité.
Toutefois, en cas d’exercice de plusieurs activités, ces dernières doivent être intégrées, c'est-à-dire dépendantes
les unes des aures, c’est le cas notamment d’un mécanicien qui assure à la fois les services de réparation
mécanique, de tollerie et de peinture.
Il s’en suit que l’exercice de plusieurs activités de services dont la dépendance n’est pas établie ne confère pas au
contribuable le droit au bénéfice du régime fofaitaire, c’est le cas notamment de l’exploitation d’un salon de
coiffure pour dame dont l’exploitant se livre à la location de robe de mariages et articles accessoires ».
Bénéfice imposable = Résultat comptable avant impôt - Produits non imposables +
Charges non déductibles fiscalement.
15
( ) Annexe 1 à la note commune n° 26 / 2016
Le résultat comptable doit être déterminé conformément aux dispositions prévues par le
système comptable des entreprises. Les déductions des produits et la réintégration des charges
doivent obéir aux dispositions fiscales. Il y a lieu traiter ces dispositions aussi bien au niveau
des produits qu’au niveau des charges.
Sur le plan comptable, les charges pouvant entrainer la diminution des produits réalisés
par l’entreprise sont classées de la manière suivante :
- achats
- variation de stocks (approvisionnement et marchandises)
- services extérieurs
- autres services extérieurs
- charges diverses ordinaires
- charges de personnel
- charges financières
- impôts, taxes et versements assimilés
- Pertes extraordinaires
- dotations aux amortissements et aux provisions
- impôt sur les bénéfices
Sur le plan fiscal, l’article 62 du code de l’IRPP et de l’IS a énoncé l’obligation de tenir
une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises. Cette obligation n’a pas
empêché le législateur à exclure de la déduction certaines charges ou à les soumettre à des
conditions générales de fonds ou de forme et à des conditions spécifiques. Il s’agit de la
divergence entre les règles énoncées par la législation comptable et celles énoncées par la
législation fiscale.
2 - Les charges doivent être engagées dans l’intérêt de l’entreprise, ce qui exclut, à titre
exemple, les dépenses à caractère personnel du dirigeant ou de sa famille.
3 - Les charges doivent se traduire par une diminution de l’actif, tel n’est pas le cas, à
titre exemple, des fonds de commerce ou des terrains.
4 - Les charges ne doivent pas être exclues du résultat fiscal par une disposition
expresse de la loi, c’est le cas, à titre exemple, des dépenses liées à l’acquisition, à l’entretien
ou à la location des voitures de tourisme d’une puissance fiscale dépassant 9 chevaux ou
encore des résidences secondaires ne constituant pas l’objet de l’entreprise.
Dans le but de consolider la lutte contre l’évasion fiscale, le législateur fiscal a prévu la
non déduction des charges relatives aux montants payés aux personnes résidentes ou établies
dans un Etat ou un territoire dont le régime fiscal est privilégié.
Les personnes sont considérés résidentes ou établies dans un Etat ou un territoire dont
le régime fiscale est privilégié, lorsque l’impôt dû dans cet Etat ou territoire est inférieur à 50
% de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû en Tunisie au titre de la même
activité. La liste des Etats et territoires dont le régime fiscal est privilégié est fixée par un
arrêté du ministre chargé des finances.
2 – Les charges doivent être appuyées de justifications suffisantes. Il s’agit des factures
ou tout autre document apportant la preuve de la réalité de ces frais.
3 - Les charges désignées par la législation doivent être portées sur un état à joindre à la
déclaration annuelle de l’impôt sur les revenus, c’est le cas, à titre d’exemple, des dons, des
subventions, des provisions.
4 - Les charges désignées par la législation doivent être portées sur une déclaration dans
les conditions et délais prévues par la législation en vigueur, c’est le cas, à titre d’exemple, de
la déclaration prévue par le § III de l’article 55 du code de l’IRPP et de l’IS dite déclaration de
l’employeur.
a - La non déduction des charges dont le montant est supérieur ou égal à 5.000 dinars
hors taxe sur la valeur ajoutée et dont la contrepartie est payée en espèces.
b - La non déduction des actifs dont le coût d’acquisition est supérieur ou égal à 5.000
dinars hors taxe sur la valeur ajoutée et dont la contrepartie est payée en espèces.
c - La non déduction de la TVA ayant grevé les marchandises, biens et services dont le
montant est supérieur ou égal à 5.000 dinars hors taxe sur la valeur ajoutée et dont la
contrepartie est payée en espèces.
Il s’agit des achats effectués au cours de l’exercice, même s’ils ne sont pas payés à la
date du bilan.
Le montant des achats comprend aussi bien le prix d’achat que les frais accessoires
d’acquisition tels que les droits de douane, les frais de transport, de manutention,
d’assurances. Celui-ci ne comprend pas la TVA ou encore les droits de consommation ayant
donné lieu à déduction.
Dans le même sens, les loyers, les dépenses d’entretien et toutes autres dépenses
engagées au titre des véhicules de tourisme d’une puissance fiscales supérieur à 9 chevaux ne
sont pas déductibles, et ce, à l’exception des véhicules faisant l’objet principal de
l’exploitation.
En revanche, est exclue la prime payée au titre de l’assurance - vie contractée sur la tête
du dirigeant de l’entreprise ou de l’un de ses principaux collaborateurs, le risque couvert, le
jour où il se réaliserait, n’entraîne pas une diminution de l’actif.
4 - Les redevances payées pour l’utilisation de brevets d’invention, de dessin de
modèles, de procédés de fabrication ou autres sont déductibles.
Les commissions, les courages, les ristournes commerciales ou non, les honoraires
d’avocats, de conseils fiscaux, d’ingénieurs conseils, d’architectes, les rémunérations payées
en contrepartie de la performance dans la prestation de services, les rémunérations payées aux
salariés et aux non-salariés en contrepartie d’un travail occasionnel en dehors de leur activité
principale sont déductibles.
L’expression « dons et subventions » couvre aussi bien les sommes payées en espèces
que les dons et subventions accordés en nature. Dans ce dernier cas et pour la détermination
du montant déductible les dons et subventions sont évalués à leur prix de revient.
Les personnes morales et les personnes physiques soumises à l'impôt sur le revenu selon
le régime réel, sont soumises à l'obligation de joindre à leur de la déclaration annuelle un
relevé détaillé des dons, des subventions et des mécénats accordés indiquant l’identité des
bénéficiaires et les montants qui leur ont été accordés ainsi que le coût d’acquisition ou de
construction des logements à la date de leur octroi aux bénéficiaires.
Il en est de même des rémunérations attribuées aux dirigeants associés des sociétés de
personnes.
Le régime fiscal des intérêts alloués aux sommes prêtées à l’entreprise diffère selon que
ces sommes sont prêtées par des tiers ou par les propriétaires de l’entreprise.
Les intérêts des capitaux empruntés à des tiers sont déductibles quel que soit leur mode
de calcul, à condition que l’emprunt ait été effectué pour les besoins et dans l’intérêt de
l’entreprise.
Les exceptions au principe de la déductibilité des impôts et taxes sont énoncées par les
articles 13 et 14 du code de l’IRPP et de l’IS. Ces impôts et taxes ne constituent pas des
charges déductibles pour la détermination du bénéfice imposable.
1 ère exception :
Tout impôt se rapportant aux résidences secondaires, avions et bateau de plaisance.
2 ème exception :
Les dépenses de vignette engagées au titre des véhicules de tourisme d’une puissance
fiscale supérieure à 9 chevaux à l’exception de ceux constituant l’objet pricipal de
l’exploitation.
3 ème exception :
L’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés y compris la retenue à la source y
afférente, supportés à la place du redevable réel.
4 ème exception :
La taxe sur les voyages à l’étranger.
5 ème exception :
Les transactions, amendes, confiscations et pénalités de toute nature mises à la charge
des contrevenants à la législation en matière de prix, de commercialisation, de répartition des
divers produits, de contrôle de changes, d’assiette des impôts, contribution ou de taxes et de
manière générale toute infraction à la législation en vigueur.
Dans le cas où une coopérative ou une société ne procède pas à la répartition entre ses
salariés coopérateurs ou non coopérateurs de tout ou partie du fonds d’intéressement du
personnel prévu par les lois particulières à chaque catégorie de coopérative, la coopérative
sera soumise à une cotisation spéciale et forfaitaire représentative de l’impôt sur les
traitements et salaires et de la Contribution personnelle d‘Etat 17, calculée au taux uniforme de
7% sur le montant du fonds non réparti.
Le prix de revient de cet élément de l’actif immobilisé ne peut donner lieu qu’à des
amortissements.
Sur le plan fiscal, l’amortissement est une déduction opérée sur les bénéfices en raison
de la dépréciation subie au cours de l’exercice par la plupart des éléments de l’actif
immobilisé.
17
() L’impôt sur les traitements et salaires et la Contribution personnelle d‘Etat ont été remplacés par l’impôt sur
le revenu des personnes physiques
Les nouvelles dispositions ayant modifié et complété le régime fiscal des
amortissements ont consacré un régime général, des régimes particuliers et des exclusions.
1 – Le régime général
a – Le mode d’amortissement
En réalité, il est à noter que l’harmonisation des règles fiscales avec les règles
comptables en matière d’amortissement avancée dans ce cadre n’est qu’apparente. En effet, le
même § I de l’article 12bis du code de l'IRPP et de l'IS ajoute que le montant déductible sur le
plan fiscal ne doit pas dépasser les annuités d'amortissement linéaires calculées sur la base de
taux maximum. Les annuités d’amortissement admises en déduction sur le plan fiscal doivent
être linéaires et ne doivent pas dépasser les taux fixés par le décret n° 2008-492 du 25 février
2008.
Les taux prévus par ce décret sont des taux maximums qu’on ne peut pas dépasser sous
peine de réintégration dans le bénéfice imposable de la partie exagérée des amortissements
comptabilisés.
Toutefois, l’entreprise a la possibilité d’appliquer des taux inférieurs sur une période
plus longue. Dans ce cas il s’agit d’une décision de gestion opposable à l’entreprise et les taux
choisis doivent rester constants et irrévocables jusqu’à amortissement total des biens
considérés.
Exemple :
A la fin de la 5ème année, la machine est totalement amortie sur le plan comptable, elle
n’est amortie sur le plan fiscal qu’à concurrence de 75.000D, le montant de (5.000D x 5) =
25.000D a fait l’objet de réintégrations. La question qui se pose à cet égard concerne le sort de
ces montants non déduits sur le plan fiscal ?
Pour résoudre, cette question, deux mesures ont été prévues par les §VI et IV de l’article
12bis du code de l'IRPP et de l'IS.
Ainsi, dans le cadre de l’exemple précédent, étant donné que l’entreprise “X” a constaté
conformément aux règles comptables des amortissement pour des montants de 100.000D, elle
va pouvoir déduire, pour la détermination du résultat fiscal et d’une manière extracomptable,
le montant de 15.000D au titre de l’exercice 2022 et le montant de 10.000D au titre de
l’exercice 2023.
Ainsi, dans le cadre de l’exemple précédent, l’entreprise “X” va pouvoir déduire, pour
la détermination du résultat fiscal et d’une manière extracomptable, le montant de 25.000D au
titre de l’exercice 2022 dans la mesure où la machine est mise au rebut et que l’entreprise “X”
présente les pièces justifiant cette mise au rebut.
- pour les stations des sites GSM l’amortissement est calculé à compter de la date de la
réception du procès-verbal de réception définitive desdites stations.
Une série de régimes particuliers sont prévus par les dispositions des articles 12bis et 13
du code de l'IRPP et de l'IS.
a - L’amortissement intégral
Les entreprises ont la possibilité de pratiquer un amortissement intégral pour les biens
immobilisés de faible valeur qui ne dépasse pas 500 dinars , au cours de l’exercice de leur
acquisition quel que soit leur nombre à condition de les inscrire à l’actif de l’entreprise.
Dans ce cas, étant donné que le taux d’amortissement correspondant aux machines, aux
matériels et aux équipements tel que fixé par l’article 1er du décret n°2008-492 du 25 févier
2008 est 15%, et que le coefficient est de 1,5 dans le cas où le matériel fonctionne à deux
équipes soit 16 heures sur 24 heures, le taux de l’amortissement accéléré est de 22,5% (15% x
1,5). Dans le cas où le matériel fonctionne à trois équipes soit 24 heures sur 24 heures et
que le coefficient est de 2 le taux d’amortissement accéléré est de 30% (15% x 2).
Exemple 1
Une entreprise industrielle manufacturières, non saisonnières et autorisées à
fonctionner avec 2 équipes a acheté le 2 janvier 2017 une machine, matériels et équipements
industriels figurant au point 1.a du paragraphe IV du tableau prévu par l’article 1 er du décret
n°2008-492 du 25 févier 2008 pour le prix de 100.000D hors TVA.
Dans ce cas le coefficient de 1,5 est appliqué au taux d’amortissement correspondant à la
dite machine, le taux d’amortissement applicable est de 22,5% et les amortissements annuels
au titre de l’exercice 2017 et des années ultérieures se calculent comme suit :
2017 : 100.000D x 22,5% = 22.500D
2018 : 100.000D x 22,5% = 22.500D
2019: 100.000D x 22,5% = 22.500D
2020 : 100.000D x 22,5% = 22.500D
2021 : Le reliquat : 10.000D
Exemple 2
Les mêmes données que celles de l’exemple 1 sauf que l’entreprise est autorisée à
fonctionner avec 3 équipes.
Sur le plan fiscal, le législateur a adopté une harmonisation entre les règles comptables
et les règles fiscales au niveau de la prééminence de l'économique sur le juridique et des
règles de comptabilisation pour les contrats de leasing conclus à partir du premier janvier
2008 ; mais il a préconisé des règles particulières en matière d’amortissement 18.
Les amortissements des actifs immobilisés exploités dans le cadre des contrats de
leasing sont calculés à partir de la date de leur mise en service sur la base du prix de revient
d’acquisition par les établissements de leasing majoré de toutes les dépenses nécessitées pour la
mise en service des actifs qu’elles soient engagées par les entreprises exerçant l’activité de
leasing ou par l’exploitant des actifs.
18
( ) Articles 41, 42, 43 et 44 de la loi n°2007-70 du 27 décembre 2007 portant loi de finances pour l’année 2008.
L’annuité d’amortissement déductible est déterminée sur la base de la durée de
location prévue par le contrat de leasing. Toutefois, Cette durée ne doit pas être inférieure à la
durée minimale fixée en fonction de la nature des actifs par le décret n°2008-492 du 25 février
2008 à savoir :
- 7 ans, pour les constructions à l’exception de la valeur des terrains,
- 4 ans, pour les matériels, machines et équipements,
- 3 ans, pour le matériel de transport.
Néanmoins, étant donné que l’annuité d’amortissement est une annuité maximale,
l’entreprise peut déduire une annuité inférieure sous réserve de respecter la même annuité
pour toute la durée d’utilisation des actifs.
En pratique, étant donné qu’en application des règles comptables, les amortissements
des immobilisations exploités dans le cadre des contrats de leasing sont déterminés selon
les méthodes normales d’amortissement applicables à des actifs similaires c’est à dire compte
tenu des avantages économiques futurs et qu’en application de la législation fiscale les annuités
d’amortissement déductibles sont fixées en ce qui concerne lesdites immobilisations en
fonction de la durée du contrat de leasing ou de la durée minimale fixée par le décret n°2008-
492 du 25 février 2008, les amortissements déductibles de l’assiette imposable peuvent
excéder les amortissements constatés en comptabilité et la question qui se pose à cet égard
concerne le sort fiscal de cette différence ?
Pour répondre à cette question, l’alinéa 2 du § III de l’article 12 bis du code de l’IRPP et
de l’IS précise que dans le cas où le montant des amortissements fixés conformément aux
dispositions fiscales dépasse les amortissements enregistrés en comptabilité, le différentiel
d'amortissement sera déduit de l'assiette de l'impôt à condition que le montant des
amortissements déduits et le montant des amortissements enregistrés en comptabilité soient
portés au tableau d'amortissement et au livre d'inventaire.
Exemple
L’entreprise “X” a acheté, le 2 janvier 2017, un immeuble dans le cadre d’un contrat
de leasing, le prix de revient d’acquisition majoré des dépenses engagées en hors TVA
s’élève à 400.000D, la valeur du terrain est arrêtée à 120.000D, la durée du contrat de
leasing est fixée à 6 ans alors que le taux d’amortissement estimée conformément aux
normes comptables est de 5%.
Les amortissements relatifs à cet immeuble sont calculés sur la base de la valeur des
constructions sans tenir compte de la valeur du terrain et de la TVA comme suit :
- L’amortissement de l’exercice 2017 enregistré en comptabilité au taux de 5 % est
égal à : (400.000D - 120.000D) x 5% = 280.000D x 5% = 14.000D
- Etant donné que la durée du contrat de leasing, 6ans, est inférieure à la durée
minimale prévue par le décret n°2008-492 du 25 février 2008 fixée à 7 ans,
l’amortissement déductible pour la détermination du bénéfice imposable de l’exercice
20107 est de : 280.000D / 7 = 40.000D
Il est à préciser que dès lors que l’entreprise exploitant des immobilisations dans le
cadre de contrats de leasing déduit les amortissements y relatifs, l’article 43 de la loi de
finances pour l’année 2007, en ajoutant un n°10 de l’article 14 du code de l’IRPP et de l’IS,
prévoit la non déduction, pour la détermination du bénéfice imposable, de la quote-part des
charges des loyers exigibles par les preneurs des actifs immobilisés objet des contrats de
leasing au titre du remboursement du prix de revient d’acquisition des actifs en question par
les établissements de leasing.
Les contrats d’ijâra appliqués par les banques islamiques n’ont été ni définis ni
règlementés par des dispositions spécifiques. Sur le plan fiscal et en matière d’amortissement,
le § 1 de l’article 36 de la loi n°2011-7 du 31 décembre 2011 portant loi de finances pour
l’année 2012 en ajoutant au § III de l’article 12 bis du code de l’IRPP et de l’IS l’expression
«les dispositions de ce § s’appliquent aux actifs immobilisés exploités dans le cadre de contrat
d’ijâra » a assimilé les opérations d’ijâra aux opérations de leasing.
L’exercice est considéré fiscalement déficitaire lorsqu’il accuse soit une perte soit un
bénéfice qui se traduit par une perte en cas de déduction des amortissements calculés d’après
les dispositions fiscales.
Les amortissements réputés différés en période déficitaire sont reportés sans limitation
de durée sur les premiers exercices suivants qui dégagent un bénéfice suffisant pour la
déduction de ces amortissements. En cas de cumul de reports déficitaires et d’amortissements
différés, le report déficitaire s’impute sur les résultats du premier exercice bénéficiaire avant
les amortissements différés. Toutefois, l’entreprise perd le droit du report de ces
amortissements en cas de réalisation de bénéfices et de non utilisation de ces bénéfices pour
résorber les amortissements différés et ce dans la limite des bénéfices réalisés.
1 - La première condition : l’immeuble doit être destiné pour les 3/4 au moins de sa
superficie au logement du personnel.
Pour l’application de ce régime de faveur, ne sont pas considérés comme faisant partie
du personnel de l’entreprise :
* l’exploitant individuel ;
* les associés des sociétés de personnes ;
* les membres des associations en participation ;
* les gérants des sociétés responsabilité limitée ou des sociétés en commandite par
actions ;
* les membres du conseil d’administration des sociétés anonymes
* le conjoint et les enfants non émancipés des personnes précitées.
Les amortissements concernant les biens réévalués légalement seront échelonnés sur 5
années au moins pour le matériel et sur 20 années au moins pour les immeubles, sous réserve
du droit pour les entreprises d’effectuer en une seule fois l’amortissement correspondant à la
valeur résiduelle des éléments détruits ou mis hors service au cours d’un exercice.
les entreprises autres que celles exerçant dans le secteur financier, les secteurs de
l’énergie à l’exception des énergies renouvelables, des mines, de la promotion immobilière,
de la consommation sur place, du commerce et des opérateurs de télécommunication
bénéficient d’une déduction supplémentaire au taux de 30% au titre des amortissements des
19
() La réévaluation légale a été supprimée depuis le 1er janvier 2000. La loi n°99-1999 du 31 décembre 1999 a
abrogé les articles 16 à 20 du code de l’IRPP et de l’IS.
machines, du matériel et des équipements destinés à l’exploitation, à l’exception des voitures
de tourisme autres que celles constituant l’objet principal de l’exploitation, acquis ou
fabriqués dans le cadre d’opérations d’extension ou de renouvellement au sens de l'article 3 de
la loi d'investissement , de l’assiette de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû
au titre de la première année à partir de la date d’acquisition, de fabrication ou du
commencement de l’utilisation, selon le cas.
L'article 1520 du code de l'IRPP et de l'IS a énuméré les biens ne donnant pas droit à
déduction de leur amortissement. Il s'agit :
- des terrains,
- des fonds de commerce,
- des avions et bateaux de plaisance mis à la disposition des dirigeants ou employés de
l'entreprise et dont l'utilisation ne concerne pas directement l'objet de l'entreprise,
- des résidences secondaires,
- des véhicules de tourisme d'une puissance fiscale supérieure à 9 chevaux vapeur à
l'exception de ceux constituant l'objet principal de l'exploitation,
- Les actifs dont le coût d’acquisition est supérieur ou égal à 5.000 dinars hors taxe sur
la valeur ajoutée et dont la contrepartie est payée en espèces. (Ajouté Art. 34 LF 2013-54 du
30/12/2013
- des actifs acquis auprès des personnes résidentes ou établies dans un Etat ou un
territoire dont le régime fiscal est privilégié au sens du n° 12 de l’article 14 du code de l’IRPP
et de l’IS.
Sur le plan fiscal, les provisions ne constituent pas nécessairement une charge
déductible même si leur constitution est justifiée sur le plan comptable. La déduction fiscale
ne concerne que les provisions pour créances douteuses pour lesquelles une action en justice
est engagée, les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente et les provisions
pour dépréciation des actions cotées à la bourse des valeurs mobilières de Tunis. En outre, la
déduction des provisions, pour la détermination du bénéfice imposable, est soumise à une
série de conditions et elle est effectuée selon des modalités et dans les limites fixées par la loi.
20
( ) L’article 15 du code de l’IRPP et de l’IS tel que complété et modifié par le § 2 de l’article 34 de la loi
n°2016-78 du 17 décembre 2016 et le § 3 de 1’article 35 de la loi n°2018-56 du 27 décembre 2018
Les provisions pour créances douteuses sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice imposable dans la mesure où elles remplissent des conditions de
fonds et à des conditions de forme.
Dans le cas où l’une des conditions de fonds ou de forme n’est pas remplie, la provision
constituée n’est pas déductible et elle doit être réintégrée d’une manière extra comptable pour
la détermination du bénéfice imposable.
- Conditions de fonds
Pour que la provision soit admise en déduction deux conditions de fonds doivent être
remplies :
- Conditions de forme
Pour être déductibles, les provisions pour créances douteuses doivent être :
Le défaut de production de cet état entraîne, outre-la non admission de la déduction des
provisions constituées, l’application d’une amende.
2 - Le montant à provisionner
Les provisions ainsi réintégrées peuvent être reconstituées par prélèvement sur les
bénéfices imposables de cette année et ce en dehors de la limite de 50 %.
Les provisions sont considérées, au moment de leur constitution, comme une perte
probable ; leur déduction est donc provisoire en attendant l’aboutissement de l’affaire à
laquelle les dites provisions se rapportent.
Une fois l’affaire se rapportant aux créances ayant donné lieu à la constitution des
provisions est tranchée, deux cas peuvent se présenter :
- Second cas : La provision devient totalement ou partiellement sans objet, elle doit être
totalement ou partiellement réintégrée dans les bénéfices de l’exercice au cours duquel elle est
devenue sans objet.
Exemple
Une entreprise industrielle a réalisé au cours de l’exercice N un bénéfice fiscal de
50.000 D après déduction des provisions pour créances douteuses d’un montant de 60.000 D
constituées au cours de cette même année, ces créances ont fait l’objet d’une action en justice.
6 - Régime particulier des créances douteuses dont le nominal n’excède pas 100
dinars.
Les créances douteuses dont le nominal n’excède pas 100 dinars sont déductibles du
bénéfice imposable. Le montant de 100 dinars s’apprécie par rapport à l’ensemble des
créances par client. Il en découle que si l’entreprise détient sur un client des créances dont le
total est supérieur à 100 dinars, leur déduction n’est pas possible même si le nominal de
chacune est inférieur à ce montant.
- L’entreprise ne doit pas continuer à entretenir des relations d’affaires avec le débiteur.
Les créances à la charge des clients avec lesquels l’entreprise continue à entretenir des
relations d’affaires ne peuvent pas bénéficier de ce régime particulier.
La reprise par l’entreprise des relations d’affaires avec les débiteurs ou le versement par
ceux-ci de leurs dettes entraîne la réintégration des créances déduites au bénéfice imposable.
Les stocks sont définis21 comme étant des éléments d’actif détenus par l’entreprise pour
être vendus dans le cours normal de l’exploitation ; ou bien en cours de production pour une
telle vente ; ou bien sous forme de matières ou de fournitures devant être consommées au
cours du processus de production ou de la prestation de services.
21
() La norme comptable tunisienne n° 4 relative aux stocks, Arrêté du ministre des
finances du 31 décembre 1996, N°5.
a – Les conditions de déduction des provisions
- Conditions de fonds
Les stocks pouvant faire l’objet de provisions déductibles sont constitués par les
produits destinés à la vente. Il s’agit donc des stocks de produits achetés en vue de leur
revente et des stocks de produits finis détenus par l’entreprise pour être vendus dans le cadre
de la réalisation de son objet social.
- Conditions de forme
Le défaut de production de cet état entraîne, outre la non déduction des provisions
constituées, l’application d’une amende.
Le montant des provisions déductibles au titre de la dépréciation des stocks est constitué
par la différence entre le prix de revient du produit constaté en comptabilité et la valeur de
réalisation nette connue à la date de clôture du bilan de l’exercice au titre duquel les
provisions sont constituées sans tenir compte des frais non réalisés et ce, sans que ce montant
ne dépasse 50% du prix de revient du produit.
En matière de provisions pour dépréciation des stocks, deux limites sont prévues, l’une
est spécifique, elle s’applique aux provisions pour dépréciation de stocks, l’autre est générale,
elle s’applique à toutes les provisions déductibles.
*- La limite spécifique
La limite spécifique est fixée par rapport au prix de revient. Lorsque la dépréciation
constatée des stocks dépasse 50% du prix de revient des marchandises, le montant des
provisions déductibles, est limité à 50% du prix de revient ; le reliquat des provisions
constituées n’est susceptible ni de déduction au titre de l’exercice de constatation des
provisions ni de report sur les exercices ultérieurs.
* - La limite générale
Les provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente, sont déductibles dans la
limite de 50% du bénéfice imposable. Il est à noter qu’en présence de provisions pour
créances douteuses et de provisions pour dépréciation des stocks, la limite de 50% concerne le
montant total provenant des deux catégories de provisions.
Exemple :
Le prix de revient des produits détenus en stocks est égal à 90.000D alors que le prix de
vente connu au 31 décembre de l’exercice N est de 30.000D, la détermination des provisions
déductibles et du bénéfice imposable s’effectue comme suit:
Le reliquat des provisions qui n’a pu être déduit soit (55.000D - 45.000D) = 10.000D
est perdu pour la société et n’est pas susceptible de report sur les exercices ultérieurs.
- Conditions de fonds
Les titres donnant droit à déduction doivent être des actions cotées à la bourse des
valeurs mobilières de Tunis.
La dépréciation des actions cotées à la bourse des valeurs mobilières de Tunis peut être
constatée par voie de provisions, lorsque, à la clôture de l’exercice leur cours moyen
journalier de la bourse du dernier mois dudit exercice est inférieur à leur coût d’acquisition ou
de souscription et libération.
- Conditions de forme
Le défaut de production de cet état entraîne, outre la non déduction des provisions
constituées, l’application d’une amende.
Pour la détermination du montant des provisions déductibles, les actions sont évaluées
d’après le cours moyen journalier à la bourse des valeurs mobilières de Tunis du dernier mois
de l’exercice au titre duquel les provisions sont constituées.
Les provisions constituées au titre des créances douteuses, au titre de la dépréciation des
stocks destinés à la vente et au titre de la dépréciation des actions cotées en bourse sont
déductibles dans la limite de 50% du bénéfice imposable.
Ainsi, le montant global à déduire au titre des provisions pour créances douteuses, des
provisions pour dépréciation des stocks destinés à la vente et des provisions pour dépréciation
des actions cotées en bourse ne peut pas excéder 50% du bénéfice imposable.
La fraction de provisions qui n’a pas pu être déduite du fait de la limite de 50% est
reportable sur les bénéfices des exercices ultérieurs et dans la même limite.
Exemple n°1
1 - Des provisions pour créances douteuses ayant fait l’objet d’une action en justice,
pour un montant de 70.000D.
2 - Des provisions pour créances douteuses n’ayant pas fait l’objet d’une action en
justice, pour un montant de 10.000D.
3 - Des provisions pour dépréciation des stocks de produits destinés à la vente pour un
montant de 60.000D. Le prix de revient comptabilisé des produits détenus en stock est de
l00.000D. La valeur de réalisation nette connue au 31 décembre de l’exercice N est de
40.000D.
4 - Des provisions pour dépréciation des actions cotées à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis pour un montant de 20.000D. Le prix d’acquisition comptabilisé des
actions est de 120 000D. Le cours moyen journalier des actions à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis du mois de décembre de l’exercice N est de 100 000D.
5 - Des provisions pour dépréciation de parts sociales pour un montant de 40.000D.
1 - Déduction des provisions pour créances douteuses ayant fait l’objet d’une action en
justice pour le montant de 70.000D dans la limite autorisée = 800.000D x 50% = 400.000D ;
provisions à déduire : 70 000D
2 - Les provisions pour créances douteuses n’ayant pas fait l’objet d’une action en
justice pour le montant de 10.000D ne sont pas déductibles sur le plan fiscal.
3 - Déduction des provisions pour dépréciation des stocks de produits destinés à la vente
pour le montant de 60.000D : les provisions constituées : 60.000D ; la limite générale
autorisée : (800.000D x 50%) — 70 000D = 330 000D; sans dépasser la limite spécifique
autorisée 50% du prix de revient = 100.000D x 50% = 50.000D; provisions à déduire :
50 000D.
4- Déduction des provisions pour dépréciation d’actions actions cotées à la bourse des
valeurs mobilières de Tunis pour un montant de 20.000D ; provisions constituées : 20 000D ;
la limite générale autorisée : (800.000D x 50%) — (70 000D + 50.000D) = 280.000D sans
dépasser la limite spécifique autorisée égale à la différence entre leur coût d’acquisition ou et
leur cours moyen journalier à la bourse du dernier mois de l’exercice au titre duquel les
provisions sont constituées : 120 000D – 100.000D = 20.000D ; provisions à déduire :
20 000D.
- Le montant total des provisions déductibles sur le plan fiscal: 70 000 + 50.000 + 20
000 = 140 000D.
Il est à noter que le reliquat des provisions pour dépréciation des stocks qui n’a pas pu
être déduit soit : 60.000D - 50.000D = 10.000D n’est pas susceptible de report sur les
exercices ultérieurs.
Exemple n°2
L’entreprise « X » a réalisé au titre de l’exercice N un bénéfice comptable pour le
montant de 200.000D après imputation des provisions déductibles sur le plan comptable. Les
provisions constatées dans sa comptabilité au titre du même exercice :
1 - Des provisions pour créances douteuses ayant fait l’objet d’une action en justice,
pour un montant de 130.000D.
2 - Des provisions pour créances douteuses n’ayant pas fait l’objet d’une action en
justice, pour un montant de 7.000D.
3 - Des provisions pour dépréciation des stocks de produits destinés à la vente pour un
montant de 80.000D. Le prix de revient comptabilisé des produits détenus en stock est de
200.000D. La valeur de réalisation nette connue au 31 décembre de l’exercice N est de
120.000D.
4 - Des provisions pour dépréciation des actions cotées à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis pour un montant de 20.000D. Le prix d’acquisition comptabilisé des
actions est de 110 000D. Le cours moyen journalier des actions à la bourse des valeurs
mobilières de Tunis du mois de décembre de l’exercice N est de 90.000D.
5 - Des provisions pour dépréciation de parts sociales pour un montant de 3.000D.
1 - Déduction des provisions pour créances douteuses ayant fait l’objet d’une action en
justice pour le montant de 130.000D dans la limite autorisée = 440.000D x 50% = 220.000D ;
provisions à déduire : 130 000D
2 - Les provisions pour créances douteuses n’ayant pas fait l’objet d’une action en
justice pour le montant de 7.000D ne sont pas déductibles sur le plan fiscal.
3 - Déduction des provisions pour dépréciation des stocks de produits destinés à la vente
pour le montant de 80.000D : les provisions constituées : 60.000D ; la limite générale
autorisée : (440.000D x 50%) — 130 000D = 90 000D; sans dépasser la limite spécifique
autorisée 50% du prix de revient = 200.000D x 50% = 100.000D; provisions à déduire :
80 000D.
4- Déduction des provisions pour dépréciation d’actions actions cotées à la bourse des
valeurs mobilières de Tunis pour un montant de 20.000D ; provisions constituées : 20 000D ;
la limite générale autorisée : (440.000D x 50%) — (130.000D + 80.000D) = 10.000D sans
dépasser la limite spécifique autorisée égale à la différence entre leur coût d’acquisition ou et
leur cours moyen journalier à la bourse du dernier mois de l’exercice au titre duquel les
provisions sont constituées : 120 000D – 100.000D = 20.000D ; les provisions à déduire sont
limitées à : 10 000D, le reliquat : 10.000D est à reporter sur l’exercice N + 1 et le cas
échéant, sur les exercices suivants dabs les mêmes conditions et limites.
5 - Les provisions pour dépréciation de parts sociales pour le montant de 3.000D ne sont
pas déductibles sur le plan fiscal.
- Le montant total des provisions déductibles sur le plan fiscal : 130.000D + 80.000D +
10.000D = 220.000D.
- Le bénéfice net imposable : 440.000D –220.000D = 220.000D
Les provisions constituées et devenues sans objet au cours d’un exercice sont
réintégrées au résultat de cet exercice 22. C’est le cas par exemple de la cession des stocks
ayant fait l’objet de provisions ou encore le cas de l’augmentation de la valeur des actions
cotées en bourse.
Exemple :
Une entreprise a réalisé au cours de l’exercice N un bénéfice avant réintégration des
provisions devenues sans objet de 300.000D. Au cours de cet exercice, l’entreprise a cédé,
pour la valeur de 90 000D des stocks comptabilisés pour leur prix de revient de 120 000D et
ayant donné lieu à la déduction, au titre de l’exercice N-1, d’une provision pour dépréciation
de stocks pour un montant de 50.000D. En outre, au cours du mois de décembre de l’exercice
N+1, le cours moyen journalier à la bourse des actions qu’elle détient dans son portefeuille est
de 20.000D. Ces titres ont été achetés et comptabilisés au cours de l’exercice N-2 pour la
valeur de 25.000D et ont donné lieu à la déduction, au titre de l’exercice N, d’une provision
pour dépréciation d’actions pour un montant de 9.000D.
22
( ) Le paragraphe 4 de l’article 12 du code de l’IRPP et de l’IS
Sous § 2- Le traitement fiscal des produits
Les produits comportent des produits d’exploitation ordinaire, des produits accessoires
et des produits exceptionnels.
Les produits d’exploitation ordinaire, sont constitués par les ventes, les prestations de
services et les travaux.
Il s’agit des sommes reçues et des créances acquises pendant la période d’imposition
dont le résultat doit servir de base d’imposition en contrepartie des marchandises cédées, des
services rendus ou des travaux effectués.
Ces profits doivent être, en principe, rattachés aux produits d’exploitation ordinaires et
sont évalués selon les mêmes règles applicables au profit principal. Il s'agit du principe de
rattachement des produits accessoires aux produits d’exploitation ordinaire.
Les revenus des immeubles figurant à l’actif de l’entreprise sont considérés comme
produits accessoires et imposés comme des bénéfices industriels et commerciaux.
En revanche, dans le cas où les immeubles ne sont pas portés à l’actif du bilan, c’est à
dire ils dépendent du patrimoine privé de l’entrepreneur individuel, les revenus de cette
provenance ne sont pas rattachés aux résultats de l’entreprise mais ils sont imposés dans le
cadre du revenu global de l’entrepreneur individuel dans la catégorie des revenus fonciers.
Il s’agit des revenus provenant des intérêts des créances, des dépôts, des cautionnements
des obligations figurant à l’actif de l’entreprise.
Ces dispositions s’appliquent aux revenus des capitaux mobiliers réalisés par les fonds
d’amorçage et les fonds commun de placement à risque prévus par la législation en vigueur.
En revanche, ces dispositions ne s’appliquent pas aux revenus des capitaux mobiliers
en devises ou en dinars convertibles.
Sur le plan fiscal ces revenus étaient expressément exonérés, ils sont exclus de la base
imposable. La loi n°2013-54 du 30 décembre 2013 en abrogeant a supprimé l’exonération des
dividendes et a prévu l’application d’une retenue à la source au taux de 5% (ce taux est porté
à 10% à partir de 2018) au titre de ces dividendes.
Cette retenue est déductible de l’impôt sur le revenu annuel exigible, ou est restituable,
et ce, pour les personnes physiques dont les revenus distribués ne dépassent pas 10.000 dinars
par an.
Les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre reçues par les entreprises
constituent un élément du bénéfice imposable de l’exercice de leur encaissement.
Ils sont constitués par les plus-values de cession des éléments de l’actif.
Les plus-values réalisées par des entreprises sont en principe imposées comme les
bénéfices. Ce principe connaît une série d’exceptions.
Il est à préciser que seules les plus-values professionnelles sont considérées comme des
bénéfices industriels et commerciaux. Les plus-values non professionnelles réalisées par les
particuliers dans la gestion de leur patrimoine privé sont traitées comme un revenu pouvant
relever de l’une des catégories de revenus, c’est le cas de la plus-value provenant de la cession
d’immeubles qui doit être soumise à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus
fonciers.
Sur un autre plan, il est à noter que les moins-values constituent une charge déductible.
Toutefois, dans le but de rationaliser les règles de déduction des moins-values de cession des
actions et des parts des organismes de placement collectif en valeurs mobilières, l'article 53 de
la loi de finances pour l'année 2008, en complétant l'alinéa 1 er du §I de l'article 11 du code de
l'IRPP et de l'IS, prévoit la non déduction de la moins-value provenant de la cession des
actions ou des parts des organismes des placements collectifs en valeurs mobilières prévus par
le code des organismes des placements collectifs promulgué par la loi n°2001-83 du 24 juillet
2001, telle que modifiée et complétée par les textes subséquents, et ce, dans la limite de la
dépréciation de la valeur liquidative résultant de la distribution des bénéfices ou revenus.
23
( ) Alinéa 1 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
B - Les exceptions : Les déductions extracomptables des plus-values
Certaines plus-values ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu, elles donnent lieu à
déduction du bénéfice imposable.
Elle concerne les plus values de réévaluation légale réalisées à l’occasion de la cession
des éléments de l’actif ayant fait l’objet d’une réévaluation légale, et ce à concurrence de la
plus value de réévaluation dégagée.
La réévaluation est dite légale dans le cas où elle est réalisée dans les conditions
énoncées par la loi. Elle est dite libre dans la mesure où elle est réalisée en dehors des
dispositions légales.
- Les parts des fonds d’amorçage prévus par la loi n°2005-58 du 18 juillet 2005 et les
parts des fonds communs de placement à risque prévus par l’article 22 ter du code des
organismes de placement collectifs promulgué par la loi n°2001-83 du 24 juillet 2001 qui
emploient leurs actifs dans la souscription aux parts de fonds d’amorçage susvisés
conformément à la législation les régissant;
- Les parts des fonds communs de placement à risque souscrites dans le cadre du
paragraphe II de l’article 77 du code de l’IRPP et de l’IS lorsque la cession ou la rétrocession
a lieu après l’expiration de la cinquième année suivant celle de la libération des parts, et ce,
dans la limite de 50% de la plus value réalisée;
- les parts des fonds communs de placement à risque souscrites dans le cadre du
paragraphe IV de l’article 77 du code de l’IRPP et de l’IS26.
24
( ) Alinéa 2 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
25
( ) Alinéa 3 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
26
( ) Alinéa 4 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
4 - La quatrième exception :
Les entreprises ayant bénéficié de cette déduction seront tenues au paiement de l’impôt
non acquitté au titre de la plus-value déduite à ce titre majoré des pénalités de retard exigibles
conformément à la législation en vigueur et ce, en cas de non dépôt, au centre ou au bureau de
contrôle des impôts compétent, d’une attestation prouvant l’introduction de la société mère ou
la société holding ayant bénéficié de l’apport, à la bourse des valeurs mobilières de Tunis
dans un délai ne dépassant pas le troisième mois suivant l’expiration du délai susvisé.
Les pénalités de retard ne seront pas exigibles en cas de présentation d’une attestation
délivrée par le conseil du marché financier prouvant que la non introduction de la société
mère ou de la société holding à la bourse des valeurs mobilières de Tunis est due à des motifs
qui ne lui sont pas imputables27.
27
( ) Alinéa 5 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
28
( ) §II de l’article 11 bis du code de l’IRPP et de l’IS
Cette exception prévoit l’application des dispositions prévues de l’article 49 décies du
code de l’IRPP et de l’IS en matière de plus value provenant des fusions aux opérations de
participation par apport d’entreprises individuelles au capital des sociétés soumises à l’IS.
Dans le cas de cession de ces éléments avant l’expiration de la 5 ème année à compter de
l’année de l’apport, la fraction de la plus-value non encore imposée est réintégrée aux
résultats de l’année de la cession.
§ 1 - Définition
Les bénéfices d’une profession non commerciale sont définis comme des bénéfices
provenant de l’exercice d’une profession non commerciale ou comme des bénéfices réalisés
par les professions libérales, par les charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de
commerçant et par toute autre occupation ou exploitation non commerciale 29.
- les revenu des professions libérales : Il s’agit notamment des revenus réalisés par les
médecins, les avocats, les experts quelle que soit leur spécialisation, les conseils, les
architectes.
- les produits réalisés par les titulaires de charges et offices. Ce sont notamment les
huissiers, les notaires. En revanche, les courtiers et les agents de changes exercent une activité
commerciale et à ce titre, ils sont imposables dans la catégorie des B.I.C.
- Les revenus réalisés dans le cadre de toute autre activité non commerciale et qui ne
trouvent pas place dans une autre catégorie de revenu définie par le code. Il s’agit notamment
des revenus réalisés par les établissements d’enseignement ou de formation.
Le bénéfice net de la catégorie est déterminé selon deux régimes : le régime réel de
détermination de l’assiette et le régime forfaitaire de détermination de l’assiette.
Toutefois, les entreprises individuelles qui réalisent des revenus de la catégorie des
bénéfices des professions non commerciales peuvent tenir une comptabilité simplifiée
conformément à la législation comptable des entreprises et ce, lorsque leur chiffre d’affaires
ne dépasse pas 150 mille dinars sont dispenses de la tenue d’une comptabilité conforme au
système comptable des entreprises. Néanmoins, ces entreprises sont soumises à l’obligation
de tenir une comptabilité simplifiée.
Toutefois, il est à noter que dans le cas où le contribuable n’a pas opté au cours d’une
année pour le régime de détermination forfaitaire et qu’il a été soumis au titre de cette année à
l’impôt sur le revenu selon le régime réel, ledit régime demeure définitif et ne peut faire
l’objet de renonciation.
§ 1 - Définition
I - Traitements et salaires
Les traitements sont les rémunérations payées par l’Etat ou les collectivités publiques
locales aux fonctionnaires nommés par un acte administratif. Les salaires sont les
rémunérations payées par un employeur à ses employés en application d’un contrat de travail.
L’article 25 du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur
les sociétés, a prévu (à partir de 2011) le classement des rémunérations, des primes et des
autres avantages accordés aux gérants des sociétés à responsabilité limitée parmi les
traitements et salaires. Ainsi, ces rémunérations sont désormais soumises à l'impôt sur le
revenu dans la catégorie des traitements, salaires, pensions et rentes viagères.
Les traitements, salaires, émoluments, indemnités et autres avantages s’y rattachant y
compris les avantages en nature peuvent prendre les formes les plus diverses et recevoir les
appellations les plus variées, ils peuvent prendre la forme d’appointements, d’indemnités de
toute nature, de primes de toute nature, d’heures supplémentaires, de gratifications de toute
nature, de pourboires des garçons de café ou de restaurant, d’avantages en nature.
II – Les pensions
Les pensions sont des allocations périodiques qui ne représentent pas la rémunération de
services actuels mais de services passés.
Les pensions peuvent être servies en raison d’une décision de justice, c’est le cas, à titre
d’exemple, des obligations alimentaires entre époux ou entre parents en ligne directe.
Les rentes viagères sont des versements périodiques effectués au profit du bénéficiaire,
jusqu’à son décès et ce, en exécution d’un engagement contractuel ou d’une décision
judiciaire.
Le montant du revenu net imposable est déterminé en appliquant au montant brut des
traitements, salaires, émoluments, indemnités et autres avantages une série de déductions.
I – Le revenu brut
Le revenu brut est constitué par les traitements, salaires, émoluments, indemnités et
autres avantages s’y rattachant y compris les avantages en nature. Il est à noter que si le
législateur a défini les règles d’évaluation des avantages en nature, il est resté muet quant à la
définition des éléments de la base brute.
Pour faire face à ce vide juridique, la doctrine administrative 30 a énuméré les indemnités
et avantages en nature non imposables.
Les avantages en nature ne sont pas imposables lorsqu'ils sont octroyés par nécessité de
service. Il s’agit :
d- du matériel de sécurité, tel que les casques, les lunettes, les gants.
e- des avantages octroyés pour des raisons de protection sanitaire du salarié, tels que
fourniture de lait et produits d'hygiène.
g- de tous autres avantages prélevés sur le fonds social, les bénéfices et les réserves
ayant déjà supporté l'impôt c’est le cas des tickets de restaurants ou de cantines.
Toutefois, la prestation de nourriture octroyée au personnel astreint à rester sur les lieux
du travail durant les heures de repas n'est pas considérée comme un avantage imposable et ce
même dans le cas où elle affecte le bénéfice imposable de l'entreprise.
Ces remboursements peuvent, selon le cas, intervenir soit sur justifications produites par
le salarié telles que factures d'hébergement, de restauration, ou de transport, soit sur la base
d'un forfait fixé par des textes réglementaires (Décret, Conventions collectives…).
Le même précédé est retenu en cas d’utilisation d’une voiture de service pour des
besoins personnels.
1 – Le Principe
Cette règle s'applique à tous les avantages qu'ils portent sur des biens ou des services.
C’est le cas, notamment des repas, du voyage attribué gratuitement aux salariés, des
consommations gratuites d'électricité, de gaz ou d'eau, des bons d’essence.
Les consommations gratuites d'électricité, de gaz ou d'eau seront prises en compte pour
leur montant réel tel qu'il ressort des relevés de consommation.
Pour les bons d’essence, la valeur à prendre en considération est la valeur réelle des
bons servis d'une manière définitive et dont l'utilisation est cernée.
Il est à noter que dans le cas où les bons d’essence sont servis sans contingentement, il y
a lieu de les soumettre sur la base de la valeur du quota servi au personnel de l'Etat occupant
une fonction similaire.
2 – Les exceptions
Les exceptions concernent l'avantage en nature attribué sous forme de logement et sous
forme de voitures de fonction utilisées par les salariés à des fins personnelles.
Il est à noter que dans le cas où l’une des deux conditions énoncées n’est pas remplie, en
l’occurrence, le logement ou la voiture ne sont pas la propriété de l’employeur mais sont pris
en location ou encore le salarié ne bénéficie pas statutairement d’une indemnité de logement
ou de transport, le logement ou la voiture sont évalués pour leur valeur réelle.
Pour le personnel du secteur privé et en l'absence d'indemnité servant de référence pour
l'évaluation des avantages, l'équivalent en indemnité imposable au titre des voitures de
fonction ou de service est déterminé par référence à l'indemnité servie à leurs homologues
dans la fonction publique. L'assimilation par rapport au personnel de l'Etat doit être faite sur la
base du tableau de concordance.
La valeur de cet avantage à retenir pour ce salarié est constituée par le montant de
l'indemnité de logement de 150D par mois et ce quelle que soit la valeur locative réelle du
logement qu'il occupe.
Il arrive que dans certaines professions, le salarié bénéficie d’un remboursement de frais
professionnels, c’est le cas par exemple des remboursements de frais de déplacement. Dans
cette hypothèse, ces montants ne doivent pas être compris dans le revenu imposable. Ils ne
font donc pas partie de la base de calcul de l’abattement de 10 %.
Pour les personnes bénéficiaires de pensions et des rentes viagères, elles bénéficient
d’un abattement fixé par la loi à 25 %.
§ - 1 - Définition
Les revenus fonciers comprennent les montant provenant de la location des propriétés
bâties et des propriétés non bâties y compris les terrains de carrière appartenant au
contribuable et à ses enfants à charge.
Les présentes dispositions ne sont pas applicables aux opérations de cession faites :
- au conjoint, ascendants, ou descendants,
- au bénéficiaire du droit de propriété d’achat à l’intérieur des périmètres de réserves
foncières créées conformément aux dispositions des articles 40 et 41 du code de
l’aménagement du territoire et d’urbanisme, ou
- dans le cadre d’une expropriation pour cause d’utilité publique, ou
- d’un seul local à usage d’habitation dans la limite d’une superficie globale ne
dépassant pas 1000 m2 y compris les dépendances bâties et non bâties, et ce, pour la première
opération de cession.
Les règles de détermination du revenu net diffèrent selon qu’il s’agisse de revenus
provenant de la location des propriétés bâties ou non bâties ou de revenus provenant de plus-
values.
Le revenu net des propriétés bâties est déterminé d’une manière forfaitaire en appliquant
au revenu brut une série de déductions.
Toutefois, l’évaluation du revenu net des propriétés bâties ou non bâties, peut être faite
selon le régime du bénéfice réel dans la mesure où les contribuables détiennent une
comptabilité régulière. Dans ce cas les règles applicables sont les mêmes que celles énoncées
en matière de détermination du bénéfice dans la catégorie des B.IC.
Le revenu brut des propriétés bâties ou non bâties lorsque ces propriétés sont données
en location est constitué par la somme des loyers effectivement touchés par le propriétaire.
A cet égard, il est à noter qu’au total des sommes encaissées par le propriétaire à titre de
loyers en principal il y a lieu le cas échéant :
Le revenu doit comporter également toute somme accessoire résultant de la location tel
que le droit d’entrée ou provenant du droit d’affichage ou de la concession du droit de
propriété ou d’usufruit.
2 – Les déductions
Le revenu net des propriétés bâties est déterminé en appliquant au revenu brut les
déductions suivantes :
- une déduction égale au montant des travaux exécutés pour la réparation et l’entretien
des immeubles. Ces dépenses doivent être justifiées. En revanche, les dépenses donnant une
plus-value aux immeubles et permettant d’accroître leur rendement, telles que les extensions
et les améliorations intérieures, ne sont pas considérées comme de frais d’entretien,
La plus-value imposable est égale à la différence entre d’une part le prix de cession
déclaré des biens visés ou celui révisé suite aux opérations de vérifications fiscales selon les
procédures applicables en matière de droits d’enregistrement et d’autre part le prix de revient
d’acquisition, de donation, d’échange ou de construction y compris la valeur des terrains,
majoré des montants justifiés des impenses et de 10 % par année de détention.
Pour les donations, les échanges, les biens hérités, le prix de revient est déterminé à
partir des valeurs déclarées dans les actes de donation ou d’échange ou dans les déclarations
de succession
Le prix de cession est constitué par la valeur en espèce ou en nature payée par
l’acquéreur en contrepartie du terrain à bâtir, des immeubles bâtis ou des droits sociaux cédés.
Il s’agit du prix déclaré dans l’acte de cession ou du prix révisé et retenu suite à une
opération de contrôle.
En cas d’échange ou de donation le prix de cession est constitué par la valeur déclarée
du bien reçu et de la soulte au cas où elle existe dans l’acte d’échange.
Le prix de cession peut être le prix de vente, la valeur d’échange ou de donation déclaré
dans l’acte ou révisé suite à un contrôle fiscal selon les procédures en matière de droits
d’enregistrement
b- Le prix d’acquisition déclaré ou révisé ou de revient
Selon la doctrine administrative, pour être admises en déduction, ces dépenses doivent
être justifiées et ne doivent pas correspondre à des dépenses normales d’entretien. Seules les
dépenses effectuées par le cédant au titre des travaux exécutés et qui sont justifiés par les
actes et les pièces nécessaires et notamment les factures et les notes d’honoraires des
ingénieurs, des courtiers ou des commissionnaires sont admisses en déduction du prix de
cession.
Exemple N° 1
Ali a cédé par contrat en date du 10 juin 2017 pour le prix de 200.000 D une maison
secondaire qu’il avait achetée le 12 mars 2006 à 40.000 D. Il a payé des honoraires et des
commissions pour un montant de 3.000 D et a acquitté des droits d’enregistrement et la taxe
au profit de la conservation foncière pour 2.400 D.
Il a effectué une extension pour un montant de 18.000 D, les travaux ont été réalisés
pendant la période allant du 2 décembre 2009 au 25 mars 2010.
La plus value immobilière résultant de cette opération de cession s’établit comme suit :
Exemple n° 2 :
II est à noter que les pénalités et les intérêts de retard dus au titre de la régularisation
sont calculés conformément aux dispositions du code des droits et procédures fiscaux.
§ 1 – Définition
Tout bénéfice distribué par une société soumise à l’impôt sur les sociétés a, en principe,
le caractère de revenu de valeurs mobilières.
Les bénéfices réalisés par les sociétés de personnes sont directement et pour leur totalité
soumis à l’IR frappant les revenus des associés personnes physiques et l’IS frappant les
bénéfices des associés société de capitaux. Ces bénéfices sont imposés entre les mains des
associés qu’il y ait ou non fait l’objet d’une distribution, c’est à dire qu’ils aient été mis en
réserve ou appréhendés par le ou les propriétaires du capital.
Sur le plan fiscal, la notion de bénéfice distribué n’existe donc qu’à l’égard des produits
distribués par les seules personnes morales passibles de l’impôt sur les sociétés.
Il s’agit des bénéfices qui sont mis en distribution par les personnes morales soumises à
l’IS ainsi que par les coopératives et leurs unions ; par les sociétés en participation qui
revêtent en fait une forme juridique qui les rendrait soumises à l’IS et par les établissements
tunisiens de sociétés étrangères ayant la forme d’une société soumise à l’IS.
Ainsi, ne sont susceptibles d’être considérées comme distribuées que les sommes qui ne
restent pas investies dans l’entreprise. Le désinvestissement constitue un critère important de
la distribution.
1 - Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés directement ou
par personnes interposées, à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes à l’exception de celles
servies entre la société mère et ses filiales.
Il est à préciser que la preuve du contraire ne peut pas résulter du seul fait de présenter
un contrat de prêt constaté, à l’origine, par un acte de prêt régulier, ayant date certaine par son
enregistrement, contenant les stipulations d’usage relatives aux taux d’intérêt et aux modalités
de remboursement, la preuve du remboursement est nécessaire.
De son côté, l’administration admet que lorsqu’une avance non imposée a été
intégralement remboursée avant l’intervention d’un vérificateur, elle ne peut pas être
considérée comme un revenu distribué.
b- Bénéfices occultes :
Sont considérés bénéfices occultes et donc revenus distribués notamment :
- la prise en charge par la société de dépenses personnelles d’un associé;
- le détournement commis par un associé;
- l’indemnité d’expropriation allouée à une société et dont le gérant a personnellement
disposé ;
- l’appropriation d’un matériel par un associé ;
4 - Les bénéfices réalisés par les établissements tunisiens de sociétés étrangères soumis
à l’impôt sur les sociétés. Ces bénéfices sont présumés être distribués au profit des associés
non domiciliés en Tunisie.
5 - les bénéfices et réserves cumulés incorporés au capital depuis moins de 5 ans par une
entreprise dans la mesure où cette dernière cesse d’être soumise à l’IS. Ces bénéfices et
réserves sont réputés distribués aux associés en proportion de leurs droits. A ce titre, constitue
un cas de cessation d’activité, la réunion des actions ou parts sociales entre les mains d’un
seul associé et ce, à l’exception du cas des sociétés à responsabilité limitée unipersonnelle.
La plus-value réalisée sur la cession d'actions et de parts sociales est soumise à l’impôt
sur le revenu à un taux proportionnel de 10% de son montant. La déclaration est annuelle, et
elle doit être déposée au plus tard le 25 février de l’année qui suit celle de la réalisation des
opérations de cession.
Il est à rappeler que la plus-value prévue par le deuxième paragraphe de l’article 3 et par
l’article 31 bis du présent code est égale à la différence entre le prix de cession ou de
rétrocession des titres ou des droits y relatifs d’une part, et leur valeur de souscription ou
d’acquisition d’autre part et provenant des opérations de cession ou de rétrocession réalisées
au cours de l’année précédant celle de l’imposition après déduction de la moins-value
résultant des opérations susvisées.
§ 1- Définition
1 - les intérêts, les arrérages, les lots et primes de remboursement et autres produits des
obligations, effets publics et autres titres d’emprunt négociables émis par l’Etat, les
collectivités publiques locales, les établissements publics les associations de toute nature et les
sociétés civiles et commerciales,
2 - les intérêts des créances,
3 - les intérêts et les revenus31 des dépôts des sommes d’argent,
4 - les intérêts et les rémunérations32 des cautionnements,
5 – les produits des comptes courants,
6 – les revenus des parts et le boni de liquidation du fonds commun de créances prévu
par la loi n°2001-83 du 24 juillet 2003 portant promulgation du code des organismes de
placement collectif,
7 – le bénéfice net des sukuks et leurs revenus ainsi que les produits de liquidation du
fonds commun des sukuk prévu par la législation les régissant33.
Le revenu net est constitué par les intérêts effectivement perçus l’année précédente sans
distinction entre ceux afférents à ladite année et ceux payés par anticipation ou à titre
d’arriérés.
Une exception est prévue à cet égard, elle concerne les traitements salaires pensions et
rentes viagères de source étrangère, ceux-ci sont déterminés conformément aux dispositions
de l’article 26 du code de l’IRPP et de l’IS.
Exemple n° 1
Une personne physique résidente en Tunisie a exercé pendant une période de 4 mois une
activité salariale à l’étranger, moyennant un salaire brut mensuel de 5000 dinars.
Dans la mesure où l’intéressé n’a pas subi l’impôt sur le revenu au titre dudit salaire à
l’étranger, le revenu imposable est calculé comme suit :
Exemple n° 2
Une personne physique résidente en Tunisie perçoit auprès d’un Etat étranger une
pension de retraite de 900D par mois, au titre d’un emploi antérieur exercé dans cet Etat
étranger. L’Etat en question a conclu avec la Tunisie une convention de non double
imposition en vertu de laquelle les pensions ne sont imposables que dans l’Etat de la résidence
du bénéficiaire.
3 - Les traitements, salaires et indemnités servis par les Etats étrangers au profit
du personnel détaché auprès du gouvernement Tunisien dans le cadre de la coopération
technique.
4 -- Les allocations, indemnités et prestations servies, sous quelle que forme que ce
soit en application de la législation relative à l’assistance, à l’assurance et à la sécurité
sociale : c’est le cas notamment des allocations familiales, du salaire unique, des pensions
temporaires d’orphelins, des allocations versées aux infirmes.
Exemple n° 1
Exemple n° 2
- salaire brut mensuel après déduction des cotisations sociales et ce avant son
détachement à l’étranger : 900 D
- Indemnité d’expatriation mensuelle 2.400 D
- Salaire annuel : 900 D x 12 =10.800 D
- Indemnité d’expatriation exonérée : 2.400 D x 4 = 9.600 D
- Revenu brut global : 10.800 D + 9.600 D = 20.400 D
- Revenu brut imposable : 20.400 D – 9.600 D =10.800 D
11 - Les intérêts des comptes d’épargne pour les études ouverts auprès des banques
par les parents au profit de leurs enfants
Les conditions d’application de cette mesure sont fixées par le décret n°99-1923 du 31
août 1999.
12 – Les cotisations payées par les employeurs dans le cadre des contrats collectifs
d’assurance vie.
Les cotisations de l’employeur aux contrats collectifs d’assurance vie conclus dans les
conditions prévues par l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS sont exonérées, elles ne font
partie ni de l’assiette soumise à la retenue à la source ni de celle soumise à l’impôt sur le
revenu.
Exemple n° 1
Une entreprise a souscrit au profit de ses employés un contrat collectif d’assurance vie
conformément aux dispositions de l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS.
Dans ce cas le revenu net imposable de l’intéressé au titre de l’année 2017 est déterminé
comme suit :
L’exonération concerne les sommes payées dans le cadre de l'exécution des contrats
d’assurance-vie ou des contrats d’assurance-vie Takaful visés au § 2 du § I de l’article 39 du
code de l’IRPP et de l’IS, à l'exception des sommes payées dans le cadre de l'exécution des
contrats d’assurance-vie ou des contrats d’assurance-vie Takaful et des contrats de
capitalisation ou des contrats de capitalisation Takaful en exécution des obligations du
souscripteur uo de l'adhérent prévues par la législation en vigueur.
15 – La plus- value de cession d’actions
Les sommes provenant des jeux de paris mutuels sur les courses de chevaux et des
concours de pronostics sportifs de tous genres organisés par les établissements publics
conformément à la législation les régissant ou qui sont organisés par d’autres entreprises au
profit des entreprises publiques visées dans le cadre de contrats de concession ou de contrats
de partenariat entre le secteur public et le secteur privé ainsi que les sommes provenant des
jeux de hasard et de chance prévus par l’article 24 de la loi n°2020-46 du 23 décembre 2020
portant loi de finances pour l’année 202134.
Il s’agit des arrérages payés au titre de rentes constituées à titre obligatoire et gratuit. Le
contribuable doit justifier de l’existence de l’acte l’obligeant au versement de ces arrérages et
de leur payement effectif.
- garantie d’un capital ou d’une rente au profit de l’assuré, de son conjoint, de ses
ascendants ou de ses descendants d’une durée effective au moins égale à huit ans;
- garantie des unités de compte rente au profit de l’assuré, de son conjoint, de ses
ascendants ou de ses descendants servies après une durée minimale qui ne doit pas être
inférieure à huit ans ;
- garantie d’un capital ou d’une rente en cas de décès de l’assuré au profit du conjoint,
des ascendants ou des descendants.
En effet, dans le but de réduire la pression fiscale pour les personnes à revenu limité, le
§1 de l’article 39 de la loi de finances pour l’année 2010, en ajoutant un n°4 au § I de l’article
39 du code de l’IRPP et de l’IS prévoit la déduction des intérêts payés au titre des prêts
relatifs à l'acquisition ou à la construction d'un logement social au sens de la législation
relative aux interventions du fonds de promotion du logement pour les salaries.42
Ces dispositions s'appliquent aussi aux opérations d'acquisition dans le cadre des contrats
Murabaha.
Ces dispositions s'appliquent aux montants dont la date de remboursement aura lieu à partir
er
du 1 janvier 2016.
38
( ) Ajouté par le § 5 de l’article 12 de la loi n°2019-78 du 23 décembre 2019
39
( ) Ajouté par le § 3 de l’article 12 de la loi n°2019-78 du 23 décembre 2019
40
( ) Le n°3 du §I de l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS
41
( ) Le n°4 du §I de l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS
42
( ) - Loi n°77-54 du 3 août 1977 portant institution du fonds de promotion du logement pour les salariés.
- Décret n°77-965 du 24 novembre 1977 pris en application de la loi n°77-54 du 3 août 1977 portant institution
du fonds de promotion du logement pour les salariés.
- Décret n°99-96 du 11 janvier 1996 portant institution d’un régime spécial au titre des interventions du fonds de
promotion du logement pour les salariés.
- Arrêté du ministre de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire du 2 décembre 2009 portant
approbation des prix des logements neufs réalisés par les promoteurs immobiliers et financés par le fonds de
promotion du logement pour les salariés.
Pour l’application de ces dispositions la doctrine administrative 43 considère que le
bénéfice de la déduction susmentionnée est subordonné au respect des conditions suivantes:
La mesure s’applique aux crédits accordés par les personnes et entités habilitées à
octroyer des crédits immobiliers tel que les établissements de crédit, les caisses sociales, les
employeurs.
§ 5 - Déduction des cotisations payées par les travailleurs non salariés affiliés à l’un
des régimes légaux de la sécurité sociale44.
Désormais, la déduction se fait, dans la limite d’un montant annuel de cinq mille dinars
5.000 D (10.000D à partir de 2022) sans que cette déduction n’excède trois mille dinars 3.000
D( 5.000D à partir de 2022) pour les intérêts provenant des comptes spéciaux d’épargne
ouverts auprès des banques et auprès de la Caisse d’Epargne Nationale de Tunisie.
43
() Note commune N°18 / 12015
44
( ) Le n°5 du §I de l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS
45
( ) Le §II de l’article 39 du code de l’IRPP et de l’IS
46
( ) Le §I de l’article 40 du code de l’IRPP et de l’IS
§ 8 - Déduction pour enfants à charge47 100D / par enfant
2000D/ enfant infirme
1000D/enfant étudiant
Il est à noter que cette déduction est accordée exclusivement au titre des quatre premiers
enfants à la charge du contribuable et que si l’un de ces quatre premiers enfants vient à
atteindre sa majorité ou à décéder, la déduction dont il bénéficiait ne peut être reconduite au
titre du cinquième enfant.
Tout contribuable a droit à une déduction au titre de chaque parent à charge dans la
limite de 5% du revenu net soumis à l’impôt avec un maximum de 450 dinars par parent à
charge. Cette déduction est soumise aux conditions suivantes :
Lorsque la charge des parents est assurée par plus d’un enfant, le montant de la
déduction est réparti entre tous les enfants.
Dans ce cas, et pour des considérations pratiques, l’administration admet que le dépôt
de la déclaration du ou des parents peut s’effectuer en même temps que celui d’un seul enfant.
Les autres enfants fournissent simplement à l’appui de leurs déclarations de revenus une copie
de cette déclaration.
Il est à noter que l’épouse ayant des parents à charge peut prétendre à la même
déduction et dans les mêmes conditions.
47
( ) Les §II et III de l’article 40 du code de l’IRPP et de l’IS
48
( ) Le §IV de l’article 40 du code de l’IRPP et de l’IS
CHAPITRE IV- EVALUATION FORFAITAIRE DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE.
Deux méthodes d’évaluation forfaitaires du revenu imposable sont prévues par les
dispositions du code de l’IRPP et de l’IS à savoir l’évaluation basée sur les éléments de train
de vie et l’évaluation selon les dépenses personnelles ostensible et notoires et selon
l’accroissement du patrimoine.
Le régime est prévu par l’article 42 du code de l’IRPP et de l’IS, il permet aux
vérificateurs de substituer un régime particulier d’imposition au régime de droit commun et ce
en cas de disproportion marquée entre le train de vie d’un contribuable et ses revenus
déclarés. Dans ce cas et sauf justification contraire du contribuable, le revenu global
imposable ne peut être inférieur à une somme forfaitaire déterminée en appliquant à des
éléments de train de vie du contribuable le barème figurant à l’annexe I du code de l’IRPP et
de l’IS.
La détermination de l’assiette sur la base des éléments de train de vie est soumise à la
condition de l’existence d’une disproportion marquée entre le train de vie du contribuable et
ses revenus déclarés tant pour l’année d’imposition que pour l’année précédente.
L’importance de la disproportion est définie par le législateur, elle est établie dans le cas
où la somme forfaitaire, établie à partir du train de vie, excède d’au moins 40%, le montant du
revenu net global déclaré et ce aussi bien pour l’année d’imposition que pour l’année
précédente.
La détermination de l’assiette se fait par application aux éléments de train de vie dont
dispose le contribuable du barème suivant :
Les dispositions de cet article s’appliquent aux revenus réalisés à compter du 1er janvier
2018
Il est à noter que dans le cadre de l’application du barème, le législateur a prévu que la
valeur locative réelle est déterminée soit au moyen de baux écrits ou des déclarations de
locations verbales dûment enregistrées soit par comparaison avec d’autres locaux dont le
loyer aura été régulièrement constaté ou sera notoirement connu.
Les éléments, dont il est fait état pour la détermination de la base d’imposition d’un
contribuable, comprennent ceux des personnes considérées comme étant à la charge du
contribuable lorsque ces dernières ne déclarent pas de revenu propre.
Les revenus expressément exonérés ainsi que ceux du conjoint sont, en cas d’imposition
forfaitaire, déduits de la base imposable déterminée en application du barème.
Exemple n° 1 :
Une personne physique exerçant une profession libérale a déclaré au cours de l’année
2019 un revenu net global de 50.000 D alors que le revenu déclaré au cours de l’année 2018
n’est que de 40.000 D.
Cette personne a fait l’objet d’une vérification approfondie sur la base de présomptions
et des éléments de train de vie.
TOTAL = 107.721,744 D
L’application de la majoration de 40% aux revenus déclarés en 2019 et 2018 donne lieu
à un montant égal à :
Il est à noter que cette procédure d’évaluation ne peut pas être retenue dans la mesure où
le revenu déclaré au cours de l’année 2019 ou de 2018 majoré de 40% dépasse le revenu
déterminé à partir de l’application du barème.
Le régime est prévu par l’article 43 du code de l’IRPP et de l’IS. Cette procédure est
applicable à tout contribuable.
Exemple n° 1 :
A supposer que la même personne de l’exemple précédent ait acheté au cours de l’année
2018 un immeuble pour la valeur de 170.000 D et que les frais d’acquisition se sont élevés à
6.000 D.
Ainsi, pour l’année 2019 et en cas d’acquiescement, la base imposable est égale à :
150.810 + (176.000 / 4) = 194.810 D.
Il est à préciser que pour les années antérieures non prescrites, les vérificateurs vont
déterminer la base en application de la procédure des éléments de train de vie et vont
appliquer la majoration du quart de 176.000 D soit 44.000 D.
Ce régime s’applique aux personnes soumises à l’impôt sur le revenu autres que celles
qui sont éligibles au régime d’imposition forfaitaire.
Toutefois, l’impôt ainsi calculé ne peut être inférieur à un minimum d’impôt général
applicable aux personnes exerçant une activité commerciale ou non commerciale et un
minimum d’impôt applicable aux personnes bénéficiant d’avantages fiscaux.
L’impôt annuel ne peut être inférieur pour les activités commerciales et les activités non
commerciales, à un minimum d’impôt prévu par les dispositions du §II de l’article 44 du code
de l’IRPP et égal à :
- 0,2% du chiffre d’affaires brut local ou des recettes brutes avec un minimum égal à
300 dinars, exigible même en cas de non réalisation d’un chiffre d’affaires,
- 0,1% du chiffre d’affaires ou des recettes dont les revenus en provenant bénéficient
d’une déduction de deux tiers ou de sa moitié conformément au présent code et du chiffre
d’affaires réalisé par les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit
des non résidents, prévus par la loi n° 2001-94 du 7 août 2001, et provenant de leurs
opérations avec les non résidents ou réalisé de la commercialisation de produits ou de services
soumis au régime de l’homologation administrative des prix et dont la marge bénéficiaire
brute ne dépasse pas 6% conformément à la législation et aux réglementations en vigueur,
avec un minimum égal à 200 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre
d’affaires.
Il a été constaté que le minimum d’impôt appliqué aux personnes physiques exerçant
une profession non commerciale est insuffisant par rapport à l’impôt sur le revenu du par les
personnes exerçant la même activité dans le secteur public.
L’impôt annuel exigible ne doit pas être inférieur, pour les personnes visées au
paragraphe II de l’article 22 du présent code et qui exercent une activité ayant un similaire
dans le secteur public, à l’impôt exigible par les personnes exerçant la même activité et selon
le même grade dans ladite activité.
Le minimum d’impôt s’applique aux entreprises en cessation d’activité et qui n’ont pas
déposé la déclaration prévue par le paragraphe I de l’article 58 du présent code.
Le minimum d’impôt visé par le présent paragraphe est majoré de 50% en cas de
paiement après 30 jours de l’expiration des délais légaux.
Pour le cas particulier des sociétés de personnes et assimilées, les bénéfices qu’elles
réalisent sont soumis à l’impôt sur le revenu entre les mains des associés chacun selon sa part
ou ses droits dans la société, le minimum d’impôt dû sur la base du chiffre d’affaires réalisé
par la société est également dû par les associés chacun dans la limite de sa part ou ses droits
dans la société.
Exemple
* Concernant l’associé « A »
* Concernant l’associé « B »
* Concernant l’associé « C »
L’associé « C » a réalisé un bénéfice net de son activité non commerciale de 28.800D,
son impôt sur le revenu exigible serait déterminé ainsi :
- revenu net activité non commerciale : 28.800D
- sa part des bénéfices de la société (2.000D x 60%) 1.200D
- revenu global net : 30.000D
- IR dû en application du taux de l’impôt : 5.000D x 0 % + 15.000D x 26 % + 10.000D
x 28% = 6.700D
-Sa part du minimum d’impôt : 8.000D x 60% =4.800D
Dans ce cas, le montant de l’impôt dû est supérieur à sa part du minimum d’impôt, le
montant de 6.700D est exigible.
Les plus-values immobilières ne sont pas comprises dans le revenu global soumis à
l’impôt sur le revenu. Elles sont soumises à l’impôt sur le revenu à des taux spécifiques fixés
selon la nature de la plus-value concernée comme suit :
a- 25% : lorsque la vente est faite aux Agences Foncières Touristiques, industrielles, et
de l’habitat ou à la Société Nationale Immobilière de Tunisie ou à la société de promotion des
logements sociaux ou à des personnes qui s’engagent dans le contrat de cession à réserver les
terres objet de la cession pour l’aménagement d’une zone industrielle conformément à la
législation en vigueur, durant les cinq années qui suivent la date d’acquisition. En cas de non
respect de ces conditions, l’acquéreur supporte la différence entre l’impôt du au taux de 50%
et l’impôt payé ainsi que les pénalités exigibles conformément à la législation en vigueur.
b- 50% : lorsque la vente est faite à d’autres personnes.
L’impôt payé au titre de ces plus-values est libératoire de l’impôt sur le revenu.
LF 2023 art 42
L’imposition des titres non cotees en bourse
Si la cession intervient après l'expiration de l'année suivant celle de leur acquisition ou
souscription: 10%
- Si la cession intervient avant l'expiration de l'année suivant celle de leur acquisition ou
souscription: 15%
Ces mesures s’appliquent aussi sur la plus-value réalisée par les personnes physiques
non résidentes en Tunisie, et ce dans le cas où la convention bilatérale ne prévoit pas un taux
inférieur.
L’impôt payé au titre de ces plus-values est libératoire de l’impôt sur le revenu.
TITRE II - LE RÉGIME FORFAITAIRE DE L’IMPÔT SUR LE REVENU
En application de l'article 44 bis, sont soumises à l'impôt sur le revenu selon le régime
forfaitaire d'imposition, les entreprises individuelles qui réalisent des revenus de la catégorie
des bénéfices industriels et commerciaux dans le cadre d’un établissement unique, lorsqu'il
s'agit d'entreprises :
- Non importatrices,
- Non rémunérées par des commissions,
- Ne fabricant pas de produits à base d'alcool,
- N'exerçant pas l'activité de commerce de gros,
- Ne possédant pas plus d'un véhicule de transport en commun de personnes ou de
transport de marchandises dont la charge utile ne dépasse pas 3 tonnes et demi,
- Dont les exploitants ne réalisent pas des revenus de la catégorie des bénéfices des
professions non commerciales,
- Non soumises à la taxe sur la valeur ajoutée selon le régime réel,
- N’ayant pas été soumises à l'impôt sur le revenu des personnes physiques selon le
régime réel suite à une vérification fiscale,
- Dont le chiffre d'affaires annuel n’excède pas 100 mille dinars. Le régime forfaitaire
d’imposition s’applique à toutes les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel n’excède pas100 mille
dinars que leur activité soit une activité d’achat en vue de la revente, de transformation, de
consommation sur place ou de services.
Ce régime est accordé pour une période de 6 ans à compter de la date du dépôt de la
déclaration d’existence prévue par l’article 56 du présent code renouvelable en cas de
présentation des données nécessaires concernant l’activité prévues par le paragraphe V de
l’article 59 du présent code et qui justifient l’éligibilité au bénéfice dudit régime.
Le dernier § de l’article 44 bis au code de l’IRPP et de l’IS prévoit que, sont exclues du
bénéfice de ce régime les entreprises qui exercent dans les zones communales conformément
aux limites territoriales des communes en vigueur avant le 1 er janvier 2015 des activités qui
sont fixées par décret.
L’annexe au décret n°2014-2939 du 1er août 2014 a fixé la liste des activités exercées
par les entreprises dans les zones communales qui sont exclues du régime forfaitaire
d’imposition prévu par l’article 44 bis du code de l’IRPP et de l’IS.
1- Activités industrielles
- fabrication de savon et détergents,
- industrie de parfumerie et produits cosmétiques.
- industrie aluminium.
- fabrication des matelas et mousse,
- fabrication des tuiles et briques,
- fabrication des articles de papeterie,
- fabrication de peinture, vernis et produits connexes.
- industrie de rhabillement,
- industrie maroquinerie et cuir,
- industrie de pâtisserie,
- fabrication des prothèses dentaires,
- fabrication des aliments pour animaux.
2- Activités de commerce
- commerce d'habillement et prêt à porter,
- commerce de produits textiles,
- vente de produits de parfumerie et de cosmétique.
- vente des articles sanitaires,
- commerce de meubles et ameublement,
- commerce de bois et dérivés.
- commerce de lustreries,
- commerce de matériel médical et scientifique,
- vente de produits parapharmaceutiques,
- commerce des articles en or,
- commerce de matériel bureautique et accessoire.
- commerce de matériel informatique et accessoire,
- commerce de téléphones et accessoires,
- vente des pièces électroniques,
- commerce des appareils électroménager,
- vente du matériel et équipement électrique,
- vente des équipements d'hôtels, restaurants et cafés,
- vente des équipements de chauffage et de climatisation,
- vente des équipements de sécurité et anti-incendie,
- commerce de produits de quincaillerie,
- vente de matériaux de construction,
- vente des pneumatiques,
- vente des accessoires autos,
- vente des vitres autos,
- vente de la peinture autos,
- vente des équipements industriels et accessoires,
- vente des pièces de rechange et autres équipements et matériels,
- vente des pompes électriques et accessoires,
- vente de cycles et de motocycles,
- commerce des pièces de rechange autos et agricoles,
- vente de matériel d'irrigation et accessoires,
- vente de matériel et produits nécessaires à l'agriculture,
- commerce des équipements agricoles et de travaux,
- vente du marbre,
- vente des produits de carrières,
3- Activités de services
- location des robes de mariées,
- exploitation des salles de fête,
- impresario,
- exploitation des salons d'esthétique,
- exploitation des salons de thé,
- exploitation des laboratoires photo,
- opticien,
- imprimerie,
- torréfaction de café,
- activité thermale et thalassothérapie,
- exploitation des hôtels non classés touristiques,
- organisation des séminaires,
- agents de joueurs,
- reproduction des enregistrements informatiques,
- location de voitures,
- exploitation des entreposages frigorifiques.
- transport, manutention et entreposage,
- location de matériel et engins de travaux,
- entreprises de bâtiment.
- travaux publics,
- constructions métalliques.
Les alinéas 1 et 2 de l’article 44 ter du code de l’IRPP et de l'IS a fixé les règles
relatives à la liquidation au taux de l'impôt forfaitaire
L’impôt forfaitaire est déterminé sur la base du chiffre d’affaires annuel à un taux qui
varie selon le secteur de l’activité. Ce taux est fixé comme suit :
- 200 dinars par an pour les entreprises implantées dans les zones communales
conformément aux limites territoriales des communes en vigueur avant le 1 er janvier 2015, ce
montant est réduit de 50% pour les entreprises implantées dans les autres zones, et ce, pour
un chiffre d’affaires égal ou inférieur à 10 mille dinars.
Toutefois, l’impôt forfaitaire annuel ne peut pas être inférieur à 75 dinars pour les
entreprises implantées en dehors des zones communales et à 150 dinars pour les autres
entreprises.
Ainsi, pour une entreprise implantée dans une zone communale qui réalise un chiffre
d’affaires annuel de 80.000D, l’impôt forfaitaire est déterminé comme suit :
- Pour le chiffre d’affaires égal à 10 mille dinars: 200 dinars
- Pour le chiffre d’affaires entre 10 mille dinars et 100 mille dinars: 70.000D x 3% =
2.100 dinars
- L’impôt forfaitaire du est égal à : 200D +2.100D = 2.300 dinars
L’article 44 quater prévoit que l'impôt forfaitaire est libératoire de la taxe sur la valeur
ajoutée au régime réel, de l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et
commerciaux et il comprend la taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial
ou professionnel.
L'impôt forfaitaire est déductible de l’impôt sur le revenu ou de la taxe sur la valeur
ajoutée pour les personnes qui sont classées dans le régime réel suite à une vérification
fiscale. La taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou
professionnel est également déductible de la même taxe due au régime réel.
Exemple
Ali est marié, il n’a pas d’enfants à charge. Il exerce l’activité de vente, d’installation
et de réparation de climatiseurs, il est installé à Bizerte. Au cours de l’année 2020, il a
réalisé un chiffre d’affaires total de 90.000D provenant de la réparation de
climatiseurs.
Au cours de la même année, Ali a perçu les loyers de sa villa pour le montant de
6.000D.
Etant donné que le chiffre d’affaires total ne dépasse pas 100.000 D, il est égal à
90.000D, Ali peut bénéficier du régime forfaitaire et ce nonobstant l’autres catégorie
de revenu qu’il a réalisé tant qu’il ne réalise pas des revenus dans la catégorie des bénéfices des professions
non commerciales.
L’impôt ainsi déterminé comprend la taxe sur les établissements à caractère industriel,
commercial ou professionnel dans la limite de 20% de son montant soit 2.600 D × 20% =
520D
Ces revenus sont soumis à l’impôt dans le revenu global comme suit :
L’article 44 sexies a énoncé les règles relatives aux procédures de retrait du régime
forfaitaire d'imposition.
Le régime forfaitaire est retiré par décision motivée du directeur général des impôts ou
le chef du centre régional de contrôle des impôts, et ce dans le cas de non respect de l'une des
conditions prévues à l’article 44 bis du code de l'IRPP et de l'IS autre que celle relative au
chiffre d'affaires.
Le contribuable est tenu au respect des obligations fiscales pour le régime réel à partir
du 1er janvier de l'année qui suit celle du retrait.
L’impôt forfaitaire est payé en deux étapes, d’un côté, l’avance comportant une avance
spécifique et une retenue à la source et d’un autre côté, la régularisation. Il à préciser que des
personnes soumises à l’impôt forfaitaire sont exonérées du paiement des acomptes
provisionnels
Les personnes soumises au régime forfaitaire sont exemptées du paiement des acomptes
provisionnels50.
50
( ) a- Le §1 de l'article 35 de la loi n°2010- 58 du 17 décembre 2010 portant loi de finances pour
l’année 2011, en modifiant les dispositions du paragraphe I de l’article 51 du code de l’impôt sur le revenu des
personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés, a prévu qu' à l'exception des exploitants dans les secteurs de
l'agriculture et de la pêche et des entreprises individuelles soumises à l’impôt forfaitaire prévu par l'article 44 bis
II - La retenue à la source
La retenue à la source au taux de 1,5% sur les montants des ventes de marchandises,
matériel, équipements et de services supérieurs ou égaux à 1.000 D réalisées au profit de
l’Etat, des établissements et entreprises publics et des collectivités locales ou supérieurs ou
égaux à 2.000 D réalisées au profit des personnes morales ou des personnes physiques
soumises à l’impôt sur le revenu selon le régime réel,
du présent code, les personnes morales passibles de l'impôt sur les sociétés et les personnes physiques soumises à
l'impôt sur le revenu exerçant une activité commerciale ou une profession non commerciale sont soumises au
payement des trois avances au titre de l'impôt dû en raison de leurs revenus ou bénéfices globaux appelés
« acomptes provisionnels »
Le §2 de l'article 35 de la loi n°2010- 58 du 17 décembre 2010 portant loi de finances pour l’année 2011 a
prévu l'abrogation des dispositions des troisième et quatrième alinéas du paragraphe II de l’article 51 du code de
l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les qui prévoyaient : « Nonobstant les
dispositions de l'article 54 du présent code, les acomptes provisionnels sont perçues selon trois échéances
forfaitaires égales chacune à 30 % du montant de l'impôt forfaitaire pour les personnes visées au§ IV de l'article
44 du code de l'IRPP et de l'IS.
Les acomptes provisionnels susvisés sont dus dans le cas où l'impôt sur le revenu est du conformément
aux dispositions de l’alinéa 3 du § IV de l'article 44 du code de l'IRPP et de l'IS sur la base du montant de l'impôt
forfaitaire qui serait exigible en absence de l'opération de cession de fonds de commerce ».
titre de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux sont dispensées de l’obligation
de tenir les documents prévus par la législation comptable.
Néanmoins, ces personnes doivent tenir un registre coté et paraphé par les services de
contrôle des impôts sur lequel sont portés au jour le jour, les recettes et les dépenses.
En outre, les personnes soumises au régime forfaitaire, sont tenues d’appuyer leurs
dépenses par les pièces justificatives51, soit par des factures ou tout autre document en tenant
lieu y compris les reçus délivrés par les personnes non soumises à l’obligation d’établir des
factures à condition de comporter les mentions obligatoires suivantes:
- Date de l’opération
- Identité du client, son adresse et le numéro de sa carte d’identité
- La nature des services ou des marchandises avec leurs quantités et leurs prix.
51
() L'article 33 de la loi n°2010- 58 du 17 décembre 2010 portant loi de finances pour l’année 2011, en ajoutant
au numéro 2 du paragraphe III de l’article 62 du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l’impôt sur les sociétés l’expression « sur la base des pièces justificatives », a prévu l'obligation de tenir des
pièces justificatives
TITRE III : L'IMPOSITION DES SOCIETES DE CAPITAUX ET ASSIMILEES : L'IMPÔT SUR
LES SOCIÉTÉS
L’impôt sur les sociétés est un impôt unique et global, il frappe l’ensemble des
bénéfices réalisés par les sociétés de capitaux et les autres personnes morales qui leur sont
assimilées sur le plan fiscal.
52
Articles 49bis à 49 nonies du code de l’IRPP et de l’IS
CHAPITRE I – LE CHAMP D'APPLICATION
L’impôt sur les sociétés s’applique aux sociétés de capitaux et autres personnes morales
exerçant leur activité en Tunisie en raison de leur forme juridique indépendamment de leur
objet. Cependant, les personnes morales non domiciliées ni établies en Tunisie ne sont
soumises à cet impôt que pour les bénéfices provenant de certaines opérations particulières
expressément désignées par la loi.
Toutefois, les conventions bilatérales de non double imposition peuvent prévoir des
dérogations au principe de l’imposition.
Les § II et III de l’article 45 du code de l’IRPP et de l’IS prévoit que l’impôt sur les
sociétés est également dû par les personnes morales non établies ni domiciliées en Tunisie.
Il s’agit des sociétés à responsabilité limitée, des sociétés anonymes et des sociétés en
commandite par actions.
L’impôt est à la charge directe des sociétés ; les associés et les actionnaires de ces
sociétés ne sont donc pas personnellement imposés à raison des bénéfices réalisés et ce par
opposition aux sociétés de personnes qui s’effacent devant les associés qui doivent supporter
personnellement l’impôt sur les bénéfices sociaux.
Les sociétés civiles sont soumises à l’IS lorsqu’il est établi qu’elles présentent en fait les
caractéristiques des sociétés de capitaux.
Il en est ainsi non seulement lorsque la société est constituée en la forme d’une société
de capitaux mais encore lorsque le statut de la société présente les caractéristiques d’une
société de capitaux c’est à dire lorsque les trois conditions suivantes sont simultanément
remplies :
- le capital social est divisé en parts cessibles et négociables c’est à dire que les
membres ont la liberté statutaire de céder leurs parts sociales
- la responsabilité des membres est limitée vis à vis des tiers à leurs apports ;
- la société n’est pas dissoute à cause du décès de l’un des associés.
Les associations en participation ne sont pas assujetties à 1’I.S en leur nom, mais
chacun de leurs membres est personnellement imposable, pour sa part dans les bénéfices à
l’IS et ce lorsque ces membres sont des personnes morales passibles de cet impôt.
Les membres des groupements d’intérêt économique et des coparticipants des fonds
communs des créances lorsqu’ils ont la forme de personnes morales soumises à l’IS.
L’impôt sur les sociétés est également dû par les personnes morales non établies ni
domiciliées en Tunisie qui réalisent des bénéfices tels que définis par l’article 3 du code de
l’IRPP et de l’IS, de source tunisienne ou une plus-value de cession d’immeubles sis en
Tunisie ou des droits y relatifs ou de droits sociaux dans les sociétés civiles immobilières non
rattachés à des établissements situés en Tunisie et ce à raison des seuls revenus ou plus-
values ou encore une plus-value de cession de titres.
Pour les personnes morales non résidentes et non établies en Tunisie, le champ
d’application de l’IS couvre :
- Les bénéfices des activités commerciales et des prestations de services, les
commissions, les courtages réalisés par les personnes morales non résidentes et non établies
en Tunisie.
- Les revenus des valeurs mobilières non exonérés expressément par la loi.
- Les plus-values immobilières réalisées en Tunisie par les personnes morales non
résidentes et non établies, elles sont considérées comme des gains exceptionnels réalisés en
Tunisie et sont soumis à l’impôt sur les sociétés à ce titre.
- Les plus-values sur cession de titres réalisées en Tunisie par les personnes morales non
résidentes et non établies
53
L’article 201 du code des assurances promulgué par la loi n° 92-24 du 9 mars 1992 tel que modifié par
la loi n° 2014-47 du 24 juillet 2014 prévoit que l'assurance Takaful est un régime contractuel par lequel un
groupe de personnes appelées « adhérents» s'engage à s'entraider en cas de réalisation du risque ou au terme fixé
au contrat d'assurance Takaful et ce à travers le paiement d'une somme en guise de donation appelée « cotisation
».
La somme des cotisations constitue « le fonds des adhérents» qui sera dédié au paiement des
indemnisations tout en étant totalement séparé des comptes de l'entreprise d'assurance Takaful.
Il est à noter que l’IS n’est pas dû au titre des mêmes catégories de revenus non soumis
à l’IR en application de l’article 3 du code de l’IRPP et de l’IS. Il s’agit des bénéfices
suivants :
- les intérêts des dépôts et des titres en devises ou en dinars convertibles.
- Les rémunérations pour affrètement de navires ou d’aéronefs affectés au trafic
international.
Les modalités d’imposition des bénéfices réalisés par les non résidents diffèrent selon
qu’il s’agisse de non résidents et non établis ou de non résidents et établis en Tunisie.
Les bénéfices réalisés par les non résidents mais établis en Tunisie sont soumis au
régime fiscal et comptable prévu par la législation en vigueur pour les résidents établis.
Dans ce cas, les non résidents et établis sont tenus de respecter toutes les obligations
fiscales et comptables qui incombent aux entreprises établies en Tunisie.
Les personnes morales sont considérées comme établies en Tunisie lorsqu’elles exercent
leur activité dans le cadre d’établissements situés en Tunisie, ou lorsqu’elles y disposent de
chantiers de construction ou qui réalisent des opérations de montage ou des activités de
surveillance s’y rattachant conformément aux conventions de non double imposition conclues
par la Tunisie54.
Sous réserve des conventions de non double imposition conclues entre la Tunisie et
certains pays, les revenus réalisés par les personnes non résidentes et non établies en Tunisie
sont imposables par voie de retenue à la source libératoire de l’IS et ce, aux taux suivants :
- 5% pour les intérêts des prêts bancaires.
- 20% au titre des revenus de capitaux mobiliers et des jetons de présence.
- 15% au titre des redevances.
Les personnes exonérées de l’IS sont expressément énumérées par les dispositions de
l’article 46 du code de l’IRPP et de l’IS.
Les revenus de capitaux mobiliers réalisés par les SICAV sont soumis à une retenue à
la source libératoire au taux de 20%, et ce, conformément aux dispositions de l’article 52 dudit
code.
CHAPITRE II - DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE
Etant donné que les dispositions prévues par les articles 10 à 20 du code sont
applicables en matière d’IS, le bénéfice passible de 1’IS est déterminé d’après les règles
fixées pour l’établissement de l’IR en ce qui concerne les bénéfices industriels et
commerciaux évalués d’une manière réelle.
55
( ) Annexe 2 à la note commune n° 26 / 2016
SECTION I - LES RÈGLES SPÉCIFIQUES EN MATIÈRE DE CHARGES
Le régime fiscal des charges en matière d’impôt sur les sociétés est énoncé par l’article
48 du code de l’IRPP et de l’IS.
Ainsi les développements qui suivent se limitent à l’étude des dispositions particulières.
§ 1 - Les provisions
Les provisions sont admises en déduction du bénéfice imposable dans les mêmes
conditions qu’en matière de bénéfices industriels et commerciaux. Cependant les
établissements de crédit, les sociétés d’investissement à capital risque, les entreprises
d’assurance et les sociétés fusionnantes bénéficient d’un régime particulier en matière de
provisions.
Pour la déduction des provisions au titre des créance douteuses par les établissements de
crédit et la déduction des provisions au titre des créances douteuses de l’Etat, des collectivités
locales et des établissements et des entreprises publics, la condition relative à l’engagement de
l’engagement d’une action en justice prévue par le § 4 de l’article 12 du présent code n’est pas
applicable.
Lorsque les dirigeants ont la qualité de salariés, les rémunérations qui leur sont versées
sont déductibles du bénéfice imposable dans les conditions générales.
Ces rémunérations sont soumises, entre les mains des dirigeants à l’IR dans la catégorie
« traitements et salaires ».
Sur le plan droit des sociétés, les articles 204 et 246 du code des sociétés commerciales
prévoient que l’assemblée générale peut allouer des jetons de présence aux membres du
conseil d’administration ou du conseil de surveillance. Ces jetons de présence sont portés aux
charges d’exploitation.
Le n°3 de l’article 30 du code de l’IRPP et de I’IS assimile à des revenus distribués les
jetons de présence attribués aux membres du conseil d’administration ou du conseil de
surveillance en leur dite qualité.
Les sommes allouées aux administrateurs d’une société, destinées à rémunérer un travail
effectif à un taux normalement appliqué dans la région, doivent être déduites des bénéfices
imposables. Ces traitements doivent toutefois avoir un caractère obligatoire pour la société et
ne doivent pas dépendre de la seule volonté du conseil d’administration ou de l’assemblée
générale56.
Ces rémunérations sont imposables entre les mains des bénéficiaires. Au cas où ces
rémunérations sont considérées comme anormales, la fraction estimée exagérée, n’est pas
admise en déduction du bénéfice soumis à l’IS ; elle est considérée comme revenu de valeurs
mobilières soumise à l’impôt sur le revenu entre les mains des bénéficiaires.
Les intérêts servis aux actionnaires ou associés, à raison des sommes qu’ils laissent ou
qu’ils versent à la société, en sus de leurs parts dans le capital social, sont déductibles dans la
limite de 8% l’an sous la condition que le montant des sommes productives d’intérêts
n’excèdent pas 50% du capital social et que ce dernier soit antérieurement libéré.
Les intérêts ainsi admis en déduction du bénéfice imposable constituent, pour leurs
bénéficiaires, des revenus classés dans la catégorie « revenus de capitaux mobiliers »
imposables à l’IR ou à l’IS selon le cas et donne lieu à la retenue à la source, au taux de 20%.
Quant aux intérêts non admis en déduction du bénéfice imposable, ils sont considérés
comme une distribution irrégulière de bénéfice et à ce titre sont classés dans la catégorie
« revenus de valeurs immobilières » et soumis à 1’IR ou à 1’IS.
Exemple
Une société anonyme au capital entièrement libéré de 100.000 D dans laquelle deux de
ses actionnaires ont déposé en comptes courants d’actionnaires la somme de 60.000 D
rémunérée par un intérêt annuel au taux de 14 %.
56
La commission spéciale de taxation, BODI n° 6 p. 31, décisions n° 592-593
S’agissant d’une société anonyme dont le capital entièrement libéré, la déduction des
intérêts des sommes déposées en comptes courants d’actionnaires est soumise aux deux
conditions suivantes :
- Une première condition : les sommes déposées ne doivent pas dépasser 50% du
capital social, la réintégration porte sur les intérêts rémunérant la part des sommes déposées
par les deux actionnaires qui excède 50 % du montant du capital, soit : (60.000 D - 50.000 D)
x 14 % = 1. 400 D.
En cas de renonciation à l’abandon des créances pour quelque motif que ce soit, les
sommes déduites dans ces conditions sont à réintégrer dans les résultats de l’exercice au cours
duquel a eu lieu la renonciation.
Les établissements bancaires peuvent radier de leurs bilans les créances irrécouvrables
ayant fait l’objet des provisions requises.
Exemple 1
Un établissement bancaire a réalisé au titre de l’année 2020 un bénéfice imposable de
3.000.000D, et compte radier des créances irrécouvrables d’un montant de 400 000D.
Dans ce cas, et dans la mesure où toutes les conditions de radiation sont remplies,
l’opération de radiation s’effectue comme suit :
Exemple 2
Dans ce cas, et dès lors que la radiation de la quote-part de la créance couverte par la
garantie aboutirait à la diminution du bénéfice imposable de l’exercice de la radiation à
concurrence du montant de la garantie, l’établissement de crédit ne peut qu’effectuer une
radiation partielle, soit dans la limite du montant couvert par les provisions.
Pour la détermination de l’assiette servant de base pour le calcul de l’impôt sur les
sociétés, le déficit enregistré au titre d’un exercice donné par une personne morale soumise à
l’IS et dégagé par une comptabilité conforme à la législation comptable des entreprises est
reporté successivement sur le bénéfice des années suivantes jusqu’à la la cinquième année
inclusivement57.
Exemple
La société anonyme « B » a dégagé au cours de l’année 2011 un bénéfice comptable
de 100.000 D et un déficit fiscal de 30.000 D ; celui-ci provient de la déduction :
- des dividendes pour un montant de 50.000 D provenant de sa participation au
capital d’une SARL établie en Tunisie,
- d’une plus-value pour un montant de 80.000 D provenant de la cession
d’actions cotées à la bourse de valeurs mobilières de Tunis acquises en 2008.
57
( ) Le § IX de l’article 48 du code de l’IRPP et de l’IS modifié par le § 1 de l'article 37 de la loi n° 2012-1 du
16 mai 2012 portant loi de finances complémentaire pour l’année 2012
Toutefois, cette plus-value est réintégrée aux résultats de la société ayant reçu les actifs
dans le cadre de l'opération de fusion et de scission totale dans la limite de 50% de son
montant et ce à raison d’un cinquième par année à compter de l’année l’opération.
Pour chacune des sociétés ayant reçu les éléments d’actif dans le cadre d’une opération
de scission totale, les déficits et les amortissements réputés différés sont déductibles dans la
limite des actifs nets reçus de la société scindée par rapport au total des actifs nets objet de la
scission.
58
( ) Le § 3 de l’article 88 de la loi n°2013-54 du 30 décembre 2013 portant loi de finances pour l’année 2014 en
abrogeant le §III de l’article 49 decies du code de l’IRPP et de l’IS a supprimé l’obligation de déposer au centre
ou au bureau de contrôle des impôts compétent, dans un délai ne dépassant pas la fin du troisième mois à
compter de la date de la tenue de la dernière assemblée générale extraordinaire ayant approuvé l'opération de
fusion ou l'opération de scission :
-une copie du procès-verbal de ladite assemblée et une copie des documents visés à l'article 418 ou à l'article 429
du code des sociétés commerciales selon le cas ;
-une liste des éléments d'actif objet de l'apport, comportant leur valeur d'origine, le total des amortissements, leur
valeur comptable nette, la valeur d'apport et la plus-value ou la moins-value résultant de l'opération de fusion ou
de l'opération de scission ;
-une liste comportant les éléments d'actif objet des provisions et les provisions constituées à ce titre.
59
( ) Ajouté par l'article 52 de la loi n° 2012-8 du 16 mai 2012 portant loi de finances complémentaire pour
l’année 2012
SECTION II - LES RÈGLES SPÉCIFIQUES EN MATERE DE PRODUITS
Les revenus de valeurs mobilières réalisés par une société dans le cadre normal de son
activité sont déduits de ses bénéfices à l’exclusion :
La déduction des revenus des valeurs mobilières s’opère sur les résultats de l’exercice
au cours duquel ces revenus sont devenus effectivement disponibles ou définitivement acquis.
Etant donné que les bénéfices distribués à partir du 1 er janvier 2015 au profit des
personnes morales établies ou domiciliées en Tunisie sont admis en déduction pour la
détermination du bénéfice imposable, ils ne doivent pas faire l’objet de la retenue à la source
au taux de 5% portée à 10% par l’article 3 de la loi n° 2017-66 du 18 décembre 2017.
60
( ) Le § II de l’article 48-II du code de l’IRPP et de l’IS dispose que : « sont admis en déduction pour la
détermination du bénéfice imposable, les revenus distribués au sens des dispositions de l'alinéa "a" du
paragraphe II et du paragraphe II bis de l'article 29, du paragraphe 3 de l'article 30 à l'exclusion des jetons de
présence et de l'article 31 du présent code ».
Le § 1 de l’article 48 decies accorde aux sociétés exerçant dans le secteur de l'industrie
la possibilité de procéder, à la réévaluation des éléments corporels de leur actif immobilisé tel
que défini par la législation comptable des entreprises à l'exception des immeubles bâtis et
non bâtis, selon leur valeur réelle, et ce, dans les conditions indiquées aux paragraphes
suivants du présent article.
Les plus-values provenant de la cession des éléments de l'actif réévalués ne sont pas
soumises à l'impôt sur les sociétés, et ce, à concurrence du montant de la plus-value provenant
de leur réévaluation.
La plus-value provenant des opérations de cession des parts des fonds d’amorçage ne
sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés.
4- La plus-value provenant des opérations de cession des parts des fonds communs
de placement à risque
La plus-value provenant des opérations de cession des parts des fonds communs de
placement à risque ne sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés63.
61
( ) Alinéa 2 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
62
( ) Alinéa 3 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
63
( ) Alinéa 4 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
bourse des valeurs mobilières de Tunis au plus tard à la fin de l’année suivant celle de la
déduction. Cet engagement doit être visé par le conseil du marché financier.
Les entreprises ayant bénéficié de cette déduction seront tenues au paiement de l’impôt
non acquitté au titre de la plus-value déduite à ce titre majoré des pénalités de retard exigibles
conformément à la législation en vigueur et ce, en cas de non dépôt, au centre ou au bureau de
contrôle des impôts compétent, d’une attestation prouvant l’introduction de la société mère ou
la société holding ayant bénéficié de l’apport, à la bourse des valeurs mobilières de Tunis
dans un délai ne dépassant pas le troisième mois suivant l’expiration du délai susvisé.
Les pénalités de retard ne seront pas exigibles en cas de présentation d’une attestation
délivrée par le conseil du marché financier prouvant que la non introduction de la société
mère ou de la société holding à la bourse des valeurs mobilières de Tunis est due à des motifs
qui ne lui sont pas imputables64.
Dans le cas de cession de ces éléments avant l’expiration de la 5 ème année à compter de
l’année de l’apport, la fraction de la plus-value non encore imposée est réintégrée aux
résultats de l’année de la cession.
64
( ) Alinéa 5 du § I de l’article 11 du code de l’IRPP et de l’IS
65
( ) §II de l’article 11 bis du code de l’IRPP et de l’IS
Les réintégrations ne sont pas applicables dans le cas où les plus-values réalisées par
l’entreprise apporteuse sont déductibles ou exonérés de l’impôt en vertu de la législation en
vigueur
- l’entreprise individuelle doit être soumise à l’impôt sur le revenu selon le régime
réel et les actifs objets de l’apport doivent être inscrits à l’actif du bilan à la date de l’apport.
- la société bénéficiaire de l’apport doit poursuivre l’exploitation de l’entreprise objet
de l’apport pendant une période de 3 ans au moins à compter du premier janvier de l’année
qui suit celle de l’apport. Le non-respect de cette condition entraîne le paiement par le
bénéficiaire de la déduction de l’impôt non acquitté conformément aux dispositions de ce
paragraphe majoré des pénalités de retard exigibles conformément à la législation en vigueur.
Toutefois, la plus-value en question doit être réintégrée, dans la limite de 50% de son
montant, aux résultats imposables de la société ayant reçu les actifs dans le cadre de
l’opération de fusion ou de l’opération de scission, et ce, à raison de un cinquième par année à
compter de l'année de la fusion ou de la scission.
Les dispositions relatives à l’imposition des plus-values réalisées par les sociétés
fusionnantes ou ayant fait l’objet de scission ne s’appliquent pas dès lors qu’elles sont, par
ailleurs, déductibles de l’assiette imposable ou exonérées de l'impôt sur les sociétés en vertu
de la législation en vigueur.
66
( ) §III de l’article 11 bis du code de l’IRPP et de l’IS
67
( ) § I de l’article 49 decies du code de l'IRPP et de l'IS
La réintégration aux résultats de ces sociétés ne concerne que la plus-value de fusion
ayant bénéficié de la déduction de l’assiette imposable au niveau des sociétés apporteuses en
vertu des dispositions de l’article 49 decies du code de l’IRPP et de l’IS. En conséquence, ne
sont pas concernées par la réintégration, les plus-values de fusion réalisées au titre des
marchandises, biens et valeurs objet de l’exploitation.
§ 4 - les intérêts relatifs aux sommes mises par la société à la disposition des
associés
Les intérêts non décomptés ou décomptés à un taux inférieur à 8% au titre des sommes
mises par la société à la disposition de ses associés sont inclus, au taux de 8%, au résultat
soumis à l’impôt. Ces dispositions ne sont pas applicables aux établissements de crédits. Dans
ce cas, le taux d’intérêt à prendre en considération est celui pratiqué par ces établissements au
titre des crédits accordés aux tiers.
Ne font pas partie des résultats imposables, les intérêts non décomptés par les
entreprises d’assurance takaful sur le prêt sans intérêt octroyé au profit du fonds des adhérents
conformément aux dispositions du code des assurances tel que modifié et complété par les
textes subséquents dont notamment la loi n°2014-47 du 24 juillet 2014.
CHAPITRE III – LA LIQUIDATION DE L'IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS
L’impôt sur les sociétés est appliqué au bénéfice imposable arrondi au dinar inférieur.
Néanmoins, l’impôt sur les sociétés ne peut être inférieur à un minimum applicable à toute
entreprise soumise à l’IS et à un minimum d’impôt applicable aux personnes morales
bénéficiaires d’avantages fiscaux.
I – Le taux de 25%
Le taux de l’impôt sur les sociétés, appliqué au bénéfice imposable arrondi au dinar
inférieur est fixé à 25%, réduit à 15% à partir de 2021 applicable aux bénéfices à
déclarer en 2022.
Toutefois, le taux de l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices provenant de l'activité
principale ainsi que les bénéfices exceptionnels mentionnés au paragraphe I bis de l'article 11
du présent code et selon les mêmes conditions est fixé à :
II - Le taux de 10%
1er tiret - les entreprises exerçant une activité artisanale, agricole, de pêche ou
d'armement de bateaux de pêche,
2ème tiret - les bénéfices provenant des investissements dans le secteur agricole et de
pêche, et ce, après l'expiration de la période de déduction totale prévue à l’article 65 du
présent code,
3ème tiret - les bénéfices provenant des investissements réalisés dans les zones de
développement régional, et ce, après l'expiration de la période de déduction totale prévue à
l’article 63 du présent code,
4ème tiret - les bénéfices provenant des investissements dans les activités de soutien et de
lutte contre la pollution prévue à l’article 70 du présent code,
5ème tiret - les centrales d'achat des entreprises de vente au détail organisées sous forme
de coopératives de services régies par le statut général de la coopération,
6ème tiret - les coopératives de services constituées entre les producteurs pour la vente en
gros de leur production,
2ème tiret - les établissements de crédit non-résidents exerçant dans le cadre du code de
prestation des services financiers aux non-résidents,
3ème tiret - les sociétés d’investissement prévues par la loi n°88-92 du 2 août 1988 telle
que modifiée et complétée par les textes subséquents et notamment la loi n°2005-104 du 19
décembre 2005,
6ème tiret - les opérateurs de réseaux des télécommunications prévus par le code de
télécommunications promulgué par la loi n°2001-1 du 15 janvier 2001 tel que modifié et
complété par la loi n°2002-46 du 7 mai 2002,
Le 7ème tiret (nouveau) – les bénéfices provenant de la prestation des services prévus à
l’article 130.1 du code des hydrocarbures promulgué par la loi n°99-93 du 17 août 1999 tel
que modifié et complété par les textes subséquents et de la prestation des services de transport
des hydrocarbures au profit des sociétés exerçant dans le cadre de la législation relative aux
hydrocarbures,
8ème tiret - les entreprises exerçant dans le secteur de production et de transport des
hydrocarbures et soumises à un régime fiscal dans le cadre de conventions particulières et les
entreprises de transport des produits pétroliers par pipeline,
9ème tiret - les entreprises exerçant dans le secteur de raffinage du pétrole et de vente des
produits pétroliers en gros prévues par la loi n°91-45 du 1 er juillet 1991 relative aux produits
pétroliers,
13ème tiret - les franchisés d'une marque ou d'une enseigne commerciale étrangère
prévus par la loi n° 2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distribution à
l'exception des entreprises dont le taux d'intégration est égal ou supérieur à 30%.
Le taux de l’impôt sur les sociétés fixé à 35% prévu à l’article 49 du code de l’impôt sur
le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés est réduit à 20% pour les
sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions ordinaires à la cote de la bourse des
valeurs mobilières de Tunis à condition que le taux d’ouverture du capital au public soit au
moins égal à 30%, et ce, pendant cinq ans à partir de l’année de l’admission.
Cette réduction est accordée aux sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions
ordinaires à la cote de la bourse des valeurs mobilières de Tunis au cours de la période allant
du 1er janvier 2010 jusqu’au 31 décembre 2024.
Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux entreprises visées aux
sixième, huitième et neuvième tirets du paragraphe 3 du quatrième paragraphe du paragraphe
I de l’article 49 du code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les
sociétés et aussi aux sociétés de services dans le secteur des hydrocarbures prévues par
l’article 130.1 du code des hydrocarbures.
68
()Il est à noter que l’article 29 de la loi n° 2017-66 du 18 décembre 2017 portant loi de
finances pour l’année 2018 ajoute au quatrième paragraphe du paragraphe I de l'article 49 du code de
l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés les 11ème , 12ème et 13ème
tirets suivants :
- les grandes surfaces commerciales prévues au code de l'aménagement du territoire et de
l'urbanisme tel que modifié et complété par les textes subséquents et notamment par la loi n° 2003-78
du 29 décembre 2003,
- les concessionnaires automobiles,
- les franchisés d'une marque ou d'une enseigne commerciale étrangère prévus par la loi n°
2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distribution à l'exception des entreprises dont le
taux d'intégration est égal ou supérieur à 30%.
Le § 4 de l’article 67 de la loi n° 2017-66 du 18 décembre 2017 portant loi de finances pour
l’année 2018 remet l’application des dispositions de cet article 29 au 1er janvier 2019 et ainsi
l’augmentation du taux de l’IS à 35% n’aura lieu qu’à compter du 1er janvier 2019.
L’article 89 de la loi n°2018-56 du 27 décembre 2018 portant loi de finances pour l’année 2019
prévoit la modification des dispositions du paragraphe 4 de l'article 67 de la loi n°2017 - 66 du 18
décembre 2017 portant loi de finances pour l’année 2018 comme suit :
4 - Les dispositions du premier tiret de l'article 29 de la présente loi s’appliquent aux bénéfices
réalisés à partir du 1er janvier 2020. Les dispositions des deuxième et troisième tirets de l'article 29 et
les dispositions de l'article 54 de la présente loi s'appliquent aux revenus et bénéfices réalisés à partir
du 1er janvier 2019.
SECTION II - L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS MINIMUM
L’impôt sur les sociétés ne peut être inférieur à un minimum applicable à toute
entreprise soumise à l’IS et à un minimum d’impôt applicable aux personnes morales
bénéficiaires d’avantages fiscaux.
- 0.2% du chiffre d’affaires brut avec un minimum égal à 500 dinars exigible même en
cas de non réalisation de chiffre d’affaires pour les sociétés non soumises à l’impôt sur les
sociétés au taux de 10%.
- 0,1% du chiffre d’affaires dont les bénéfices y provenant sont soumis à l’impôt sur les
sociétés au taux de 10% ou le chiffre d’affaires réalisé de la commercialisation de produits ou
de services soumis au régime de l’homologation administrative des prix et dont la marge
bénéficiaire brute ne dépasse pas 6% conformément à la législation et aux réglementations en
vigueur avec un minimum égal à 300 dinars exigible même en cas de non réalisation de
chiffre d’affaires.
Toutefois ce minimum d’impôt n’est pas applicable chaque fois où une disposition
législative le prévoit expressément.