CPGE-Thiès PCSI - TD n°13 page 1/3

−
→ − → 5. Quelle est la vitesse v2 du proton lorsqu’il pénètre dans le Dee Da ? Déterminer le rayon
TD n°13 : Mouvement d’une particule chargée dans des champs E et B .
R2 du demi-cercle décrit par le proton dans le Dee. La trajectoire du proton ressemble donc
à une sorte de spirale divergente, le rayon du demi-cercle dans chaque Dee augmentant à
chaque accélération par le champ électrique.
EX 1 – Proteus One
6. Les protons devenant très énergétiques, l’évolution de leur masse m suit la loi relativiste :
Le synchrocyclotron Proteus One, mis en service en 2016 au Centre Antoine Lacassagne de m = γm0 avec γ = q 1 v2 . Montrer que la fréquence fc′ de parcours des demi-cercles
Nice permet de réaliser des traitements en protonthérapie de haute énergie (235 MeV). Le prin- 1− c2
cipe de fonctionnement simplifié du cyclotron est présenté sur la figure ci-dessous. Les deux n’est alors plus constante. Comment évolue-t-elle lorsque la vitesse des protons augmente ?
Dans un synchrocyclotron, la fréquence f évolue ainsi au fur et à mesure de l’augmentation
de la vitesse des particules accélérées.

EX 2 – Imprimante à jet d’encre

Dans un dispositif d’impression industriel, les gouttelettes d’encre sont chargées puis déviées
de manière contrôlée par un déflecteur électrostatique avant d’atteindre le support d’impression.
Une gouttelette de volume V = 10 pL, de charge q = 3, 4.10−15 C et de vitesse v0 = 20
m.s−1 entre en O dans le déflecteur constitué de deux électrodes planes portées aux potentiels
électriques V1 et V2 générant un champ électrostatique uniforme E ⃗ = E⃗uy avec E = 5, 0.105
−1
V.m . La longueur du déflecteur est L1 = 5, 0 cm. Le support d’impression se trouve à la
distance L2 = 20 cm de la sortie du déflecteur. L’encre est essentiellement constituée d’eau de
masse volumique µ = 1, 0.103 kg.m−3 .

demi-cylindres horizontaux (« Dees » Da et Db ) sont creux. Dans un vide très poussé, il y règne
un champ magnétique B ⃗ (avec B = 5, 0 T ) uniforme et permanent. Dans le mince espace entre
les deux Dees, une tension alternative u de haute fréquence f et de valeur maximale UM = 100
kV crée un champ électrique alternatif E ⃗ perpendiculaire aux faces en regard des Dees.
Le proton possède une masse m0 = 1, 67.10−27 kg et une charge e = 1, 6.10−19 C. La vitesse
de la lumière dans le vide est c = 3, 00.108 m.s−1 . Il est rappelé que 1eV = 1, 60.10−19 J.
1. On considère un proton introduit en O avec une vitesse négligeable. La tension u appliquée
est alors u = UM . Dessiner le champ électrique E ⃗ associé et montrer que le mouvement du
proton est rectiligne et uniformément accéléré jusqu’à l’entrée du Dee Db . Par une méthode
énergétique, déterminer puis calculer sa vitesse v1 à l’entrée du Dee Db . 1. Quel est le signe de V1 − V2 pour que la gouttelette d’encre soit effectivement déviée dans
2. Le proton décrit alors un demi-cercle de rayon R1 dans le Dee Db soumis au champ magné- le sens des y croissants.
⃗ Montrer que la norme de la vitesse du proton n’évolue pas dans le Dee. Déterminer
tique B. 2. Calculer la masse m de la gouttelette et montrer que l’on peut négliger son poids devant la
et calculer R1 . force électrique de Lorentz. On donne g = 9, 8 m.s−2 .
3. Montrer que la durée de la trajectoire dans le Dee ne dépend pas de la vitesse de la particule. 3. Appliquer le principe fondamental de la dynamique à la gouttelette entre les électrodes et
eB déterminer l’équation de sa trajectoire. En déduire le déplacement Y1 en sortie du déflecteur.
On introduira la fréquence cyclotron fc = 2πm 0
.
⃗
4. Lorsque le proton ressort du Dee Db , il est de nouveau soumis au champ électrique E. 4. Caractériser la trajectoire de la gouttelette après sa sortie du déflecteur, en négligeant son
Quelle fréquence f doit posséder ce champ pour que le proton soit de nouveau accéléré ? poids.
Calculer f . 5. Exprimer puis calculer la déflexion angulaire θ. En déduire le déplacement Y2 .

G. Dieye 2023–2024
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EX 3 – Spectromètre de masse a. Sous quelle condition les ions peuvent-ils avoir une trajectoire rectiligne les amenant
de F2 à F3 ?
Le spectromètre de masse permet de mesurer la masse des particules chargées avec une telle E1
précision qu’il peut servir à déterminer des compositions isotopiques. Dans cet exercice, on b. En déduire que seuls les ions de vitesse v0 = B 1
parviennent en F3 .
montre qu’il permet de déterminer la composition isotopique du mercure. Une source émet des c. Calculer numériquement cette vitesse et en déduire quel isotope du mercure parvient
ions mercure 200 2+
et 202 2+ en F3 avec ces réglages.
80 Hg 80 Hg . Ces ions passent dans le spectromètre de masse où ils sont
accélérés puis séparés afin de mesurer leur rapport isotopique. Pour mesurer la composition isotopique du mercure, on règle la valeur de E ⃗ 1 pour assurer
Données : d = 1, 00 m ; U = 1, 00.104 V ; e = 1, 60.10−19 C ; unité de masse atomique le passage de 80 Hg pendant 1 min puis on change sa valeur pour que les ions 202
200 2+ 2+
80 Hg
1u = 1, 67.10−27 kg (masse d’un nucléon) ; E1 = 5, 30.104 V.m−1 ; B1 = 0, 383 T ; B2 = ⃗
passent pendant 1 min. Pendant cette opération, la valeur de B1 reste constante.
0, 200 T ; F3 O1 = 1, 44 m ; F3 O2 = 1, 45 m.
3. Séparation des ions.
1. Accélération des ions. Après F3 , les ions pénètrent dans une région où ne règne qu’un champ magnétique uniforme
Des ions de masse m et de charge q > 0 sont émis par une source située en F1 , sans vitesse ⃗ 2 normal au plan du schéma. Ils sont déviés vers les collecteurs C1 et C2 .
B
initiale. Ils sont accélérés entre F1 et F2 par une différence de potentiel U appliquée entre
les plaques conductrices P1 et P2 . a. Montrer que le mouvement d’un ion dans cette région est uniforme.
b. Sachant que la trajectoire des ions est circulaire, déterminer son rayon R1 pour les ions
a. Préciser la plaque de potentiel le plus élevé et représenter sur le schéma le champ 200 2+
⃗ 0 qui règne dans l’entrefer séparant P1 et P2 . Calculer numériquement 80 Hg et R2 pour les ions 202
80 Hg
2+
.
accélérateur E
⃗
||E0 ||. c. Déterminer le collecteur (C1 ou C2 ) qui reçoit 200
80 Hg
2+
et celui qui reçoit 202
80 Hg
2+
.
d. La distance δ qui sépare les points O1 et O2 paraît-elle suffisante pour installer des
b. Établir l’expression littérale de la vitesse v0 des ions sur la plaque P2 .
détecteurs de particules.
c. Calculer numériquement v01 et v02 , les vitesses respectives des ions 200 80 Hg
2+
et
202 2+ e. Les quantités d’électricité reçues en 1 minute par les collecteurs C1 et C2 sont Q1 =
80 Hg à leur arrivée en F2 .
1, 20.10−7 C et Q1 = 3, 5.10−8 C. Déterminer la composition du mélange d’ion et en
Étant donné que l’hypothèse de vitesse nulle en F1 est difficile à réaliser en pratique, il déduire la masse atomique du mercure.
existe une certaine dispersion des vitesses en F2 et il est nécessaire de réaliser un filtrage
en vitesse pour améliorer les performances de l’appareil. →
− →
−
EX 4 – Champs E et B orthogonaux.
2. Filtre de vitesse.
Dans le référentiel R de repère Oxyz, on considère une particule de masse m et de charge q,
Les ions traversent la plaque P2 par la fente F2 avec un vecteur vitesse perpendiculaire à
ayant une vitesse nulle et se trouvant au point O à l’instant t = 0 On établit à cet instant deux
P2 . Ils entrent dans l’espace séparant P2 et P3 où règnent : →
− →
−
champs uniformes et indépendants du temps : B = B → −
ez et E = E →−
ey .
- un champ E ⃗ 1 uniforme situé dans le plan du schéma et parallèle à P2 ; qB E
On pose ω = m et A = Bω .
- un champ B ⃗ 1 uniforme perpendiculaire au plan du schéma.
1. Établir les équations différentielles régissant le mouvement de la particule.
2. Déterminer les équations horaires du mouvement de la particule.
3. Dessiner l’allure de la trajectoire (elle est appelée cycloïde).
4. a. Déterminer l’expression de la norme de la vitesse v(t).
b. Exprimer la valeur de la vitesse à l’instant t = ωπ en fonction de E et B. Retrouver ce
résultat en utilisant le théorème de l’énergie cinétique.
c. Exprimer la vitesse moyenne de la particule, appelée vitesse de dérive →−vd , en fonction
de E et B et du vecteur unitaire adéquat.

EX 5 – Affichage par tube cathodique.

Nous allons étudier les principaux éléments d’un modèle simplifié de tube cathodique.

G. Dieye 2023–2024
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A. Canon à électrons. être dévié au maximum de ±4, 5 mm selon les deux axes. Calculer numériquement la
valeur maximale des composantes Bx et By .
Le canon à électrons est constitué d’une électrode métallique plane (appelée cathode) chauf- 8. On cherche dans cette question à évaluer la qualité de l’approximation faite en B.3..
fée et émettant des électrons par effet thermoélectronique. La cathode est au potentiel 0 V .
Les électrons sont émis avec une vitesse négligeable et sont ensuite accélérés sous l’effet a. En intégrant directement et sans approximation les équations différentielles régis-
d’un champ électrique, créé par la différence de potentiel régnant entre la cathode émettrice sant les composantes vx (t) et vy (t), que pouvez-vous dire des composantes vxf
et une seconde électrode métallique plane (l’anode), parallèle à la cathode, portée au poten- et vxf de la vitesse d’un électron à la sortie de la zone de champ magnétique non
tiel V0 = 2 kV . On suppose, pour l’instant, que le faisceau électronique est parfaitement nul ?
parallèle à l’axe de révolution Oz du tube cathodique, perpendiculaire aux deux électrodes b. Toujours sans faire d’approximation, montrer que vz (t) est régie par une équation
et de diamètre négligeable. L’anode est percée en son centre pour permettre au faisceau de différentielle du second ordre et donner l’expression de vz (t). On pourra intro-
la traverser. duire la grandeur ωc définie par :

1. Faire un schéma clair du dispositif. Vous ferez apparaître le champ électrique et la eq 2

ωc = Bx + By2
force électrique. m
2. Exprimer la vitesse v0 acquise par les électrons lorsqu’ils franchissent l’anode en fonc- .
tion de V0 , m et e, où m désigne la masse de l’électron et e la charge élémentaire. c. En déduire que le temps de vol ∆t de l’électron dans la zone de champ magnétique
3. Calculer v0 numériquement. non nul est donné par l’équation :
B. Dispositif de déviation du faisceau. lωc
sin(ωc ∆t) =
v0
Le faisceau sortant du canon à électrons est supposé homocinétique (de vitesse v0 ) et est
.
confondu avec l’axe de révolution Oz du tube cathodique. Nous étudions ici le dispositif
permettant de dévier le faisceau dans le but de lui faire frapper un point quelconque d’un d. Déduire de ce qui précède l’expression et la valeur numérique de la composante
écran perpendiculaire à Oz et situé à une distance d de la sortie. Ce dispositif est constitué vzf à la sortie de la zone de champ magnétique non nul. On utilisera les valeurs
de deux paires de bobines plates identiques d’axes respectifs Ox et Oy dites "de Helmholtz" de Bx et By calculée en 7. Conclure.
permettant de soumettre le faisceau à un champ magnétique constant et uniforme dans une
zone de longueur l = 5, 0 mm. Le faisceau traverse ainsi une zone plongée dans un champ
magnétique constant et uniforme
→
−
B = Bx →
−
u x + By →
−
uy

. On admettra qu’en dehors de cette zone, le champ magnétique est nul.

4. Faire un schéma.
5. Écrire et projeter l’équation du mouvement d’un électron traversant cette zone.
6. On suppose que les composantes de vitesse vx et vy sont très petites devant vz . Quelle
est alors la valeur de vz ? En déduire l’expression des composantes vxf et vyf de la
vitesse d’un électron à la sortie de la zone de champ magnétique non nul, ainsi que
l’expression des déviations transversales ∆xmag et ∆ymag subies par un électron du
fait du champ magnétique. On donnera ces expressions en fonction de e, m, l, Bx et/ou
By et éventuellement de v0 .
7. Entre la sortie de la zone de déviation et l’écran, l’électron traverse une zone de lon-
gueur d = 2, 0 cm où le champ magnétique est nul. Le spot obtenu sur l’écran peut

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