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Pratiques Des Techniques Bancaires

Le document présente l'histoire et les spécificités de l'entreprise bancaire, en soulignant son rôle d'intermédiation, de création monétaire et de gestion des paiements. Il décrit également les opérations bancaires, notamment la réception de fonds, les crédits et les moyens de paiement. Enfin, il aborde les caractéristiques qui font des banques des entreprises particulières, avec un cadre juridique et des activités diversifiées.
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Pratiques Des Techniques Bancaires

Le document présente l'histoire et les spécificités de l'entreprise bancaire, en soulignant son rôle d'intermédiation, de création monétaire et de gestion des paiements. Il décrit également les opérations bancaires, notamment la réception de fonds, les crédits et les moyens de paiement. Enfin, il aborde les caractéristiques qui font des banques des entreprises particulières, avec un cadre juridique et des activités diversifiées.
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PARTIE I :

CONNAISSANCE DE LA BANQUE ET DE SES


PRODUITS

CHAPITRE I : L’ENTREPRISE BANCAIRE ET SON ENVIRONNEMENT


CHAPITRE III : LES PRODUITS ET SERVICES BANCAIRES

1
CHAPITRE I : L’ENTREPRISE BANCAIRE ET SON
ENVIRONNEMENT

SECTION 1 : HISTOIRE DE LA BANQUE

L’histoire de l’activité bancaire remonte depuis l’apparition de la monnaie.


3000 ans avant J.-C., on trouve des traces d'activités bancaires en Mésopotamie. Dans
la Grèce antique, chaque citée était indépendante et frappait sa propre monnaie. Des
monnaies différentes étaient donc en circulation dans un même pays.
A cette époque, pour faciliter le développement du commerce, il a fallu l’apparition
des changeurs qui avaient pour rôle de changer (moyennant paiement) la monnaie de
celui qui arrivait de l'extérieur de la ville contre de la monnaie utilisée dans la ville.
Ces changeurs étaient installés sur la grande place de la cité. C'est ensuite à Rome que
les activités bancaires se sont vraiment développées et que les bases juridiques des
opérations financières ont été posées. Les changeurs installés dans les cités étaient assis
sur des bancs en bois pour exercer leurs activités. C’est ainsi que pour les désigner le
mot « banque » dérivé de « banca » en italien a été employé.
Les premiers banquiers de cette époque étaient donc les changeurs. Progressivement,
cette activité va connaitre de véritables changements. Ainsi suite aux conquêtes
militaires, Rome devrait faire face aux problèmes de change des monnaies, de levée et
transfert des impôts. Il est apparu alors, sur le modèle grec des banques privées
(argentarii) qui font fonction tout à la fois d’agents de change, de changeurs, de
notaires et de commissaires-priseurs. Ils installent leurs tables (banca) sur le Forum, et
par la suite se fixent dans des comptoirs donnés en location par l’État. – des banques
publiques (mensae) dispersées à travers les provinces mais qui disposent d’une caisse
centrale à Rome. Elles sont chargées de collecter les impôts, d’émettre de la monnaie
et de contrôler les cours de changes. Après le démembrement de l’empire romain, il
faut attendre le Moyen Âge pour assister à un renouveau de l’activité bancaire avec le
développement du négoce. Au milieu du XIe siècle, les marchands de Venise, Pise et
Gênes, appelés Lombards, établissent des comptoirs commerciaux en Orient et en
Afrique du Nord. Les foires deviennent un lieu de rencontre et d’échange entre
marchands italiens et flamands. Pour les paiements au comptant, le changeur, qui
s’appelle désormais banquier, doit établir le cours entre les monnaies de divers pays.
2
Les Lombards établissent des bureaux de change en France, en Flandres et même en
Angleterre. Pour les paiements à terme, un nouveau moyen de paiement voit le jour :
la lettre de change (lettera di pagamento). C’est une reconnaissance de dette, par
laquelle, un commerçant A s’engage à verser à une date convenue le montant dû à un
commerçant B, soit à une prochaine foire, soit à son banquier qui se chargera d’en
verser le montant au banquier du commerçant B. L’activité fondamentale de la banque,
le crédit, trouve ici son origine : grâce au crédit accordé par l’intermédiaire de la lettre
de change, la banque contribue à la création de monnaie.
A partir du 17ème siècle la naissance du papier-monnaie révolutionne le monde de la
banque et de la finance. Les banques centrales font leur apparition pour financer les
Etats et pour contrôler l'émission d'argent. Peu à peu leur rôle a été précisé et elles sont
devenues en quelque sorte la banque des banques dans chaque pays.
Le 19ème siècle est une période de croissance et de stabilité des banques. C'est à cette
période que vont se développer la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale. Après
la guerre 1914-18, l'histoire de la banque est conditionnée par le développement de
l'économie et l'organisation des systèmes bancaires. Les Etats jouent un rôle de plus en
plus important dans le système bancaire. Depuis cette époque la banque est un
établissement de crédit pouvant effectuer toutes opérations de banque : recevoir des
dépôts, accorder des crédits à tout type de clientèle et pour toute durée, mettre en place
et gérer des moyens de paiement, effectuer des opérations connexes à son activité
principale : change, conseils et gestion en matière de placement, conseils et gestion en
matière de patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des
entreprises.

3
SECTION 2 : NOTION DE BANQUE

« Sont considérées comme banques les entreprises qui font profession habituelle de
recevoir des fonds dont il peut être disposé par chèques ou virements et qu'elles
emploient, pour leur propre compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de
crédit ou de placement 1».
De cette définition consacrée par la loi cadre portant réglementation bancaire, il faut
préciser que les banques sont avant tout, des Entreprises sans omettre qu’elles ont des
spécificités qui font d’elles des Entreprises particulières.

SOUS-SECTION 1 : LA BANQUE EST UNE ENTREPRISE


Plusieurs courants de pensées appréhendent l’Entreprise de manières différentes selon
les caractéristiques qu’ils veulent faire ressortir. Dans le cadre de ce cours nous
retenons la notion la plus simple selon laquelle l’entreprise peut être perçue comme
une entité qui combine des facteurs de production (travail, matériels…) en vue de
produire des biens et services marchands pour en tirer le maximum de profit.
Suivant l’aspect juridique, l’Entreprise est perçue par l’établissement d’un contrat
engageant des personnes qui conviennent d’affecter à une activité des biens en vue de
partager le profit ou de bénéficier de l’économie qui peut en résulter.
Il ressort de ces perceptions quelques éléments caractéristiques qui définissent
l’Entreprise :
- Un contrat de société : l’entreprise est un regroupement de personnes qui mettent
ensemble des biens…
- Une organisation structurée : ce regroupement de personnes possède une
organisation structure pour réguler son fonctionnement…
- Un système ouvert : cette organisation est en relation avec son environnement, elle
possède un marché…
- Un système finalisé : cette organisation (entreprise) a un but, une finalité celle de
réaliser des profits…
De ces perceptions, la banque peut être considérée comme une Entreprise puisqu’elle :
- regroupe des personnes formalisé par un contrat de société,

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1 LOI PORTANT REGLEMENTATION BANCAIRE
- possède une organisation et une structure qui emploie des ressources humaines
(capital humain), utilise des infrastructures (facteur matériel) et une matière
première (monnaie) : combinaison de facteurs de production.
- a un environnement constitué de particuliers, d’Etats et d’autres organisations
- a une finalité : réaliser du profit (matérialisé par son bénéfice).

SOUS-SECTION 2 : LES SPECIFICITES DE L’ENTREPRISE


BANCAIRE

Les principales spécificités de l’Entreprise bancaire se situent au niveau de son


business model ; il s’agit essentiellement de ses activités :
- de son rôle d’intermédiation (bancaire)
- de création monétaire
- de fonctionnement du système des paiements.

■ l’intermédiation bancaire
Elle consiste à garantir aux déposants la sécurité du dépôt et sa restitution, et à
l’emprunteur qui bénéficie momentanément du dépôt précédent, la mise à disposition
du prêt jusqu’aux échéances convenues ; autrement dit, la banque est fournisseur de
liquidité, et s’y engage quoi qu’il arrive, à l’un ou à l’autre. Cette sécurité absolue
offerte aux deux clients (sauf défaut de la banque) est connue sous la dénomination de
transformation des risques, des échéances et de l’information.
■ La création monétaire
Elle se traduit lorsque la banque accorde du crédit à son client en créditant son compte.
Cette création monétaire est scripturale, c'est-à-dire qu'elle se fait via des écritures
comptables et non par l'impression de nouveaux billets.
■ Le fonctionnement du système des paiements
C’est un ensemble de systèmes électroniques aux caractéristiques complémentaires,
permettant de véhiculer les capitaux (et d’autres informations selon le système) entre
banques, tant au niveau national que régional ou mondial. Dans chaque pays, la
surveillance des systèmes de règlement est dévolue à la banque centrale.

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SOUS-SECTION 3 : LA BANQUE INTERMEDIAIRE SUR LE
MARCHE DES CAPITAUX
La banque intervient sur le marché des capitaux à deux niveaux :
- Sur le marché monétaire ou interbancaire directement
- Et sur le marché financier (bourse) par l’intermédiaire des SGI
Sur le marché monétaire ou interbancaire elle peut se porter prêteur ou emprunteur à
travers des titres de créance négociables à court terme. Sur ce marché, les banques
disposant d’excédents de réserves prêtent de la monnaie banque centrale à celles qui
sont momentanément en déficit. Le marché interbancaire à un double rôle :
- C’est le lieu où les banques gèrent leur trésorerie
- C’est aussi le lieu où la banque centrale intervient pour réguler la liquidité des
banques en fonction de la politique monétaire.

SECTION 3 : LES OPERATIONS DE BANQUE

Constituent des opérations de banque, la réception des fonds du public, les


opérations de crédit, ainsi que la mise à disposition à la clientèle de moyens de
paiement et sa gestion.

« Sont considérées comme opérations de crédit les opérations de prêt, d'escompte, de


prise en pension, d'acquisition de créances, de garantie, de financement de ventes à
crédit et de crédit-bail. Sont considérées comme opérations de placement les prises
de participation dans des entreprises existantes ou en formation et toutes
acquisitions de valeurs mobilières émises par des personnes publiques ou privées ».

SOUS-SECTION 1 : RECEPTION DE FONDS DU PUBLIC


Sont considérés comme fonds reçus du public, les fonds qu'une personne recueille d'un
tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit d'en disposer pour son propre
compte, mais à charge pour elle de les restituer.
À chaque fois qu’elle le peut la banque emprunte à ses clients qui deviennent ainsi ses
fournisseurs ; cette activité est appelée la collecte de dépôts. On entend par dépôts,
l’ensemble des disponibilités confiées par la clientèle au banquier.

6
Ces dépôts peuvent être effectués à vue, c’est-à-dire avec possibilité de retrait à tout
moment ou à terme, le retrait n’étant alors, en principe, possible qu’à une échéance
déterminée d’avance. Il est imposé à la banque de restituer au déposant la chose
déposée après en avoir assuré la garde ; entre-temps, la banque peut utiliser ces dépôts
pour son propre compte. Seules les banques à réseau ou certaines banques de siège à
clientèle haut de gamme sont à même de collecter des fonds auprès de leur clientèle.

Si la collecte des fonds est insuffisante, la banque peut emprunter sur le marché
monétaire qui est le marché des capitaux à court terme. Les prêteurs sont des banques,
des compagnies d’assurance, des caisses de retraite, des organismes de placement
collectif en valeurs mobilières (SICAV et fonds communs de placement), la Banque
centrale. Elle peut aussi, pour disposer de ressources, emprunter sur le marché
financier en émettant des emprunts obligataires.

SOUS-SECTION 2 : LES OPERATIONS DE CREDIT


Constitue une opération de crédit, tout acte par lequel une personne, agissant à titre
onéreux :
- met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne ;
- prend, dans l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un
cautionnement ou une garantie.
C’est aussi une assistance financière de la banque à l’égard de son client. Lorsqu’il
donne lieu à mise à disposition de fonds, on parle alors de crédits par décaissement
(ex : découvert). Lorsqu’il donne lieu à un engagement de la banque d’honorer la
signature de son client en cas de défaillance de ce dernier, on parle alors de crédits par
signature (ex. cautions). Les crédits par décaissement peuvent être à court, moyen ou
long terme. Les crédits par signature sont le plus souvent à court terme et appelés,
dans le langage courant, des cautions.
Les opérations de crédit peuvent apparaître sous différentes formes telles que :

7
- Le prêt : c’est le fait pour la banque, de proposer une solution de financement, en
mettant à disposition des fonds à un bénéficiaire, sans en exiger le remboursement
immédiat.
- L’escompte : c’est une forme de crédit professionnel à court terme qui permet à une
entreprise d'obtenir le paiement immédiat d'un effet de commerce, sans attendre
sa date d'échéance.
- La prise en pension : c’est une opération par laquelle un cessionnaire reçoit de la
part d'un cédant des effets ou des titres moyennant un prêt de liquidités
rémunérés.
- L’acquisition de créance : c’est une opération par laquelle une entité cède à la
banque des créances moyennant une rémunération.
- L’octroi de garantie : c’est l’engagement de la banque envers sa clientèle d’honorer
une dette si cette dernière n’y parvient.
- Le financement de vente à crédit : c’est l’opération par laquelle une entité tierce
intervient par une assistance financière dans une transaction effectuée à crédit.
- Le crédit-bail ou la location assortie d'une option d'achat: c’est une opération
financière par laquelle une entité utilise un bien (mobilier ou immobilier) payé par
la banque qui reçoit en retour des versements périodiques (loyers) pendant une
durée définie à la fin de laquelle l’entité peut devenir propriétaire.

SOUS-SECTION 3 : LA MISE A DISPOSITION ET LA GESTION


DE MOYENS DE PAIEMENT
Sont considérés comme moyens de paiement, tous les instruments qui, quel que soit le
support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de transférer des
fonds. Il s’agit notamment des chèques bancaires, chèques de voyage, cartes de
paiement et de retrait, virements ou avis de prélèvement, cartes de crédit et transferts
électroniques de fonds.

- Chèque : c’est un écrit par lequel une personne dénommée le tireur donne l’ordre
à une autre personne dénommée le tiré de payer une certaine somme au titulaire
ou à un tiers, appelé le bénéficiaire à concurrence des fonds déposés chez le tiré.

8
- Carte de paiement et de retrait : la carte de paiement est un support informatique
qui permet au titulaire ou au détenteur d’effectuer des règlements ou paiement au
guichet d’une entreprise commerciale. La plupart des cartes de paiement peuvent
permettre d’accéder à un système de crédit personnel lié à la possession de cette
carte (Cartes de crédit).
La cartes de retrait est un support informatique utilisée que pour retirer de l’argent
dans les distributeurs de billets ou au guichet des établissements émetteurs ou
affiliés.
- Virement : On appelle virement l’opération qui consiste à débiter un compte pour
en créditer un autre. L’ordre de virement peut être donné par écrit sur papier libre,
ou au moyen de formules délivrées par la banque.
- Prélèvement : c’est une procédure par laquelle le titulaire d’un compte autorise un
créancier à prélever sur son compte toute somme due à ce dernier.
- Transferts électroniques de fonds : ce sont des transactions financières effectuées
de manière électronique ou virtuelle en débitant un compte pour approvisionner
ou alimenter un autre compte.

SOUS-SECTION 4 : LES OPERATIONS CONNEXES AUX


OPERATIONS DE BANQUE
Les banques sont également habilités à effectuer les opérations suivantes, considérées
comme connexes à leurs activités :
 opérations sur or et métaux précieux ;
 opérations de change manuel ou scriptural ; -
 opérations de placement, à savoir les prises de participation dans des entreprises
existantes ou en formation et toutes acquisitions de valeurs mobilières émises par
des personnes publiques ou privées ;
 opérations de conseil et d’assistance en matière de gestion financière, gestion de
patrimoine, gestion et placement de valeurs mobilières et produits financiers,
opérations d’ingénierie financière et, de manière générale, toutes opérations
destinées à faciliter la création et le développement des entreprises, notamment la
recherche de financements et de partenaires ;

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 opérations de location simple de biens mobiliers ou immobiliers par les
établissements financiers à caractère bancaire, habilités à effectuer des opérations
de crédit-bail ;
 opérations d’intermédiation en tant que commissionnaires, courtiers ou autrement
dans tout ou partie des opérations de banque

SECTION IV : L’ENVIRONNEMENT BANCAIRE DE L’UMOA

SOUS-SECTION I : ORGANES DE GOUVERNANCE DU SYSTEME


BANCAIRE DE L’UMOA

 LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT


Les Chefs d’Etat et de Gouvernement des états membres de l’UMOA réunis en
Conférence constituent l’autorité suprême de l’Union Monétaire.
La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement :
 Définit les grandes orientations de la politique de l’UMOA
 Décide de l’adhésion de nouveaux Etats membres, de l’exclusion d’un membre
de l’UMOA, et prend acte du retrait d’un membre
 Fixe le siège de l’Institut d’émission commun
 Tranche toute question n’ayant pu trouver une solution par accord unanime du
Conseil des Ministres de l’UMOA et que celui-ci soumet à sa décision
Les décisions de la Conférence, dénommées "actes de la Conférence", sont prises à
l’unanimité.

 LE CONSEIL DES MINISTRES DE L’UMOA


La direction de l’Union Monétaire est assurée par le Conseil des Ministres de l’UMOA.
Chacun des Etats membres est représenté au Conseil par deux Ministres et n’y dispose
que d’une voix exprimée par son Ministre chargé des Finances.
Le Conseil choisit l’un des Ministres chargés des Finances de l’UMOA pour présider
ses travaux. Cette élection, faite ès qualité, doit appeler les Ministres chargés des
Finances de l’UMOA à présider à tour de rôle le Conseil. La durée du mandat du
Président est de deux ans.

10
Le Président du Conseil des Ministres convoque et préside les réunions du Conseil. Il
veille à la préparation des rapports et des propositions de décisions qui lui sont soumis
et à la suite qui leur est donnée.

 LA BCEAO

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est un établissement


public international dont le siège est fixé à Dakar, au Sénégal. Elle est l’Institut
d’émission commun aux Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine
(UMOA) que sont : Bénin, Burkina, Côte d’ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal
et Togo. Sa création date du 12 mai 1962 et elle est investie des missions fondamentales
suivantes :
 définir et mettre en œuvre la politique monétaire au sein de l’UMOA ;
 veiller à la stabilité du système bancaire et financier de l’UMOA ;
 promouvoir le bon fonctionnement et assurer la supervision et la sécurité des
systèmes de paiement dans l’UMOA ;
 mettre en œuvre la politique de change de l’UMOA dans les conditions arrêtées
par le Conseil des Ministres ;
 gérer les réserves officielles de change des Etats membres de l’UMOA.
Ses organes de gouvernance sont :
 Le Gouverneur
 Le Comité de Politique Monétaire
 Le Conseil d’Administration
 Le Comité d’Audit
 Les Conseils Nationaux du Crédit

 LA COMMISSION BANCAIRE DE L’UMOA

La Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a été créée


par une convention signée par les Ministres des Finances des Etats membres de
l’UMOA le 24 avril 1990 à Ouagadougou, dans le but de "contribuer à assurer une

11
surveillance uniforme et plus efficace de l’activité bancaire et une intégration de
l’espace bancaire dans l’UMOA". Ces pouvoirs se rapportent notamment :
 A l’agrément et au retrait d’agrément des établissements de crédit
 Au contrôle des établissements de crédit et des systèmes financiers décentralisés
 Aux mesures administratives et sanctions disciplinaires à l’encontre des
établissements assujettis ou des dirigeants responsables
 A la nomination d’administrateur provisoire ou de liquidateur d’établissement de
crédit
La Commission Bancaire de l’UMOA se compose :
 Du Gouverneur de la Banque Centrale, qui en est le Président,
 D’un représentant désigné ou nommé par chaque Etat membre de l’UMOA,
 D’un représentant de l’Etat assurant la garantie de la convertibilité de la monnaie
commune,
 Des membres nommés par le Conseil de la Banque Centrale, en raison de leur
compétence essentiellement en matière bancaire.

 AUTORITE DES MARCHE FINANCIERS (AMF)

Anciennement désigné sous le nom de Conseil Régional de l'Epargne Publique et des


Marchés Financiers (CREPMF), l’AMF est un organe de l'Union Monétaire Ouest
Africaine (UMOA). Il a été créé le 3 juillet 1996 par décision du Conseil des Ministres de
l'UMOA, dans le cadre de la mise en place du marché financier régional dont il assure
la tutelle. Il est chargé d’une mission générale de protection de l’épargne investie en
valeurs mobilières et en tout autre placement donnant lieu à une procédure d’appel
public à l’épargne dans l’ensemble des Etats membres de l’Union. Son siège est à
Abidjan, en Côte d'Ivoire.

12
SOUS-SECTION II : CONDITIONS D’EXERCICE DE L’ACTIVITE
BANCAIRE : L’AGREMENT

La procédure d’obtention de l’agrément est régie par les articles 8 et 9 de la loi bancaire.
Les différentes étapes s’articulent comme suit :
 être régulièrement constitué sous forme de société autorisée (articles 20, 21 et 22 de
la loi bancaire) ;
 procéder à la libération intégrale du capital social ;
 adresser au Ministre chargé des Finances, un dossier de demande d’agrément
 déposer ledit dossier en cinq (5) exemplaires auprès de la Direction Nationale de la
BCEAO pour le pays d’implantation. La Banque Centrale instruit le dossier et le
transmet à la Commission Bancaire. Le Ministre chargé des Finances du pays
concerné prend l’arrêté d’agrément, après avis conforme favorable de ladite
Commission.
L’agrément est constaté par l’inscription sur la liste des banques ou sur celle des
établissements financiers (article 9 de la loi bancaire). Le capital social doit être
intégralement libéré au jour de l’agrément à concurrence du montant minimum exigé
dans la décision d’agrément (article 23 de la loi bancaire). L’établissement doit par
ailleurs adhérer à l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements
Financiers (APBEF), dans un délai d’un mois suivant son inscription (article 59 de la
loi bancaire). Il convient de rappeler que l’agrément est réputé avoir été refusé, s’il
n’est pas prononcé dans un délai de six mois à compter de la réception du dossier
complet de la demande par la BCEAO.

SOUS-SECTION III : CLASSIFICATION DES BANQUES

 CLASSIFICATION SELON LEURS ROLES

L’ensemble des banques, chapeauté par la banque centrale, forme le système bancaire
d’une zone monétaire. On distingue ainsi différents types de banques selon leur rôle :

o la banque centrale, comme la BCEAO, a pour rôle : de réglementer et


superviser les opérations des différentes banques, en veillant notamment
à leur solvabilité à l'égard des déposants, et en particulier de superviser
13
la production de monnaie par ces banques, et d’en réguler l’usage par le
biais des taux d’intérêt directeurs. La théorie économique y voit un
moyen de réguler la croissance, via l’incitation à l’épargne ou à la
consommation, et d’agir sur l’inflation.
o les banques de dépôt (en anglais : commercial banks) travaillent
essentiellement avec leurs clients, particuliers, professionnels et
entreprises, reçoivent des dépôts, accordent des prêts et sont
traditionnellement séparées entre : banques de détail, (en anglais : retail
banks) destinées aux particuliers, aux professionnels et aux PME (petites
et moyennes entreprises) et banques d’affaires, (en anglais : wholesale
banks) destinées aux moyennes et grandes entreprises mais il s’agit là
souvent de deux départements de la même banque
o les banques d’investissement (en anglais : investment banks) travaillent
essentiellement sur les marchés financiers. De plus en plus, les banques
de détail et d’investissement sont de simples filiales de groupes
bancaires diversifiés, qui souvent s’occupent aussi d’assurance et
d’autres activités financières. Fréquemment, ceux-ci rattachent à la filiale
banque d’investissement les activités dites de banque d’affaires. Aux
États-Unis, une incompatibilité a été créée par le Banking Act de 1933,
plus connu sous le nom de Glass-Steagall Act, entre les activités de :
banque commerciale, qui reçoit les dépôts et qui effectue des prêts et
banque d’investissement, qui réalise des opérations sur titres et valeurs
mobilières. Adoptée à l’apogée de la crise économique de 1929, cette loi
visait à interdire la répétition de ce qui, à l’époque, était perçu dans
l’opinion comme l’une des causes de la bulle boursière : la spéculation
sur les actions par les banques de détail. Battu en brèche depuis la
déréglementation des marchés financiers américains le 1er mai 1975, le
Glass-Steagal Act est tombé progressivement en désuétude et a fini par
disparaître à l’automne 1999 pour permettre la constitution aux États-
Unis de grandes banques universelles, à commencer par Citigroup.

14
 CLASSIFICATION SELON LEUR ACTIONNARIAT
Par ailleurs, on distingue entre les banques suivant leur actionnariat. Les banques de
détail sont généralement soit mutualistes soit commerciales.
o Une banque mutualiste, un système très développé en Europe
continentale, est possédée par ses sociétaires, qui sont souvent ses clients.
C’est un régime qui provient de l’esprit coopératif initié notamment par
le milieu agricole (voir coopérative et mutualité et également Caisse
d'épargne).
o Les banques commerciales sont des sociétés dont le capital est détenu
par des actionnaires et qui sont généralement cotées en Bourse Il existe
néanmoins des systèmes mixtes de banques mutualistes ayant une partie
de leur capital sous forme d’actions cotées en bourse.
 CLASSIFICATION SELON LE SEGMENT D’ACTIVITE
Enfin, il existe des banques spécialisées dans un segment d’activité spécifique:
banques spécialistes du crédit à la consommation, ou au contraire, banque
spécialisées dans la gestion de fortune, banques spécialisées dans le crédit
immobilier, banques spécialisées dans le crédit-bail aux entreprises, banques
spécialisées dans le financement d’une activité économique particulière
(agriculture, cafés restaurants, commerce de l’art, pétrole, etc.).

SOUS-SECTION IV : LA BANQUE A RESAU

- LA BANQUE A RESEAU NATIONAL


Selon leur stratégie de proximité et leur capacité, certaines banques se proposent
d’émailler zones géographiques à l’intérieur des Etats. Ainsi, elles déploient leurs
agences sur l’ensemble du territoire national, exemple : La SGCI
- LA BANQUE A RESEAU INTERNATIONAL
Afin de proposer des services entre les Etats et de dominer des marchés sous-
regionales, des banques étendent leur réseau à l’échelle internationale, exemple : la SG
FRANCE –CI –SENEGAL - BURKINA, BOA, ECOBANK…

15
CHAPITRE II : LES OFFRES DE PRODUITS ET SERVICES
BANCAIRES

Les offres de produits et services bancaires sont présentées par les banques en fonction
de leurs politiques commerciales et du comportement de la clientèle qu’elle cible.
Chaque banque propose des formules de financement adaptées à sa clientèle.

SECTION 1 : LES COMPTES BANCAIRES


SOUS-SECTION 1 : OUVERTURE ET TENUE
DU COMPTE
Le compte peut être défini comme un état comptable sur lequel est inscrit l’ensemble
des opérations effectuées entre la banque et son client.
Pour le particulier, le compte de dépôts de fonds sert essentiellement à déposer des
disponibilités à l’abri de tout risque et à les prélever au fur et à mesure de ses
besoins, le plus souvent avec des chèques, ce qui fait appeler ces comptes « comptes
chèques ».
Les opérations inscrites au crédit sont : les remises, versements sous toutes les formes,
(espèces, chèques et virements reçus, etc.). Les opérations inscrites au débit sont : les
retraits, par différents moyens également (chèques émis, prélèvements espèces, frais
divers dus, virements, prélèvements automatiques). La différence entre le total des
sommes portées au crédit et le total des sommes portées au débit est appelée le solde
(solde créditeur en cas d’avoir du client chez le banquier ; solde débiteur si le titulaire
du compte doit de l’argent à son banquier). Les opérations sont enregistrées au moyen
de pièces comptables et le client est informé de certaines opérations par des avis de
débit ou de crédit. L’ensemble des opérations est repris sur un relevé ou extrait de
compte.

16
SOUS-SECTION 1 : LE COMPTE CHEQUE
Le Compte Chèque, appelé également compte à vue ou compte courant est utilisé
comme support, pour les opérations de versement, retrait, virement, prélèvement ou
paiement, et encaissement de chèque.
Il peut être ouvert à toute personne physique âgée de 18 ans et plus, Fonctionnaire,
salarié du privé, non salarié, justifiant une activité génératrice de revenus.
les opérations possibles sur le Compte Chèque sont :
- Reception du salaire ou de tout autre revenu ;
- Retraits aux guichets automatiques du réseau
- Versements d'espèces à les différentes caisses de la banque
- Virements de compte à compte et vers tiers bénéficiaire ;
- Domiciliation des factures (eau, électricité, téléphone,)
Les avantages pour le client sont :
- mise à disposition d'un carnet de chèques pour les paiements ;
- possibilité d’effectuer et recevoir des virements sur le plan national et
international ;

- Accès à des solutions d'épargne, notamment : Plan Épargne Crédit (PEC),


Plan Épargne Logement (PEL), Dépôt à Terme (DAT), profiter des
formules de financements (Prêt Immobilier - Prêt Ordinaire, Prêt à la
consommation ; - Etc.

- Accéder à des solutions de Bancassurance (ETUDES, RETRAITE,)

SOUS-SECTION 2 : LE COMPTE EPARGNE


L’épargne peut être placée à vue ou à terme :
- Placer son épargne à vue c’est déposer des fonds avec la possibilité de les
retirer à tout moment et sans préavis. La principale qualité de l’épargne à
vue est la disponibilité, son principal défaut est sa faible rentabilité.
- placer son épargne à terme, c’est s’engager à la laisser à la disposition du
dépositaire pendant un certain délai. La principale qualité de l’épargne à
terme est en principe sa rentabilité, son principal défaut est son
indisponibilité.
17
SOUS-SECTION 3 : LE COMPTE COURANT
La nature de ce compte qui est ouvert aux entreprises est différente de celle du compte
de dépôts de fonds ou compte de chèques ouvert aux particuliers.
Les comptes courants reçoivent les mêmes opérations que les comptes de dépôts. De
plus, ils offrent à leurs titulaires la possibilité d’opérations de crédit telles que les
remises d’effets à l’escompte, les facilités de caisse, les avances de fonds, etc., suivant
conventions intervenues entre le titulaire et le banquier

SECTION 2 : LES DIFFERENTES FORMULES DE DEPOT


Il s’agit principalement :
- des dépôts à vue : l’épargnant peut déposer les montants de son choix,
aux époques de son choix et de disposer sans formalités de son épargne
s’il le désire. L’épargnant peut recevoir, dans certains cas, un livret sur
lequel la banque inscrit au fur et à mesure les versements et les retraits.
- des dépôts à terme : du bon de caisse, du bon d’épargne, , le certificat de
dépôt, le bon à moyen terme négociable, le plan d’épargne-logement, le
livret d’épargne-entreprise et le plan d’épargne populaire.

SECTION 3 : LES DIFFERENTES FORMULES DE PRET


SOUS-SECTION 1 : PRET AUX PARTICULIERS
En fonction des besoins de sa clientèle (particuliers), la banque peut proposer
différentes formules de prêt :
- les crédits à la consommation : les facilités de caisse, les découverts…
- les prêts immobiliers
SOUS-SECTION 2 : PRET AUX ENTREPRISES
Il s’agit des formules accordées par la banque aux entreprises pour financer leurs
activités :
- crédits par caisse
- crédit de financement des créances professionnelles
- les crédits par signature

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SECTION 4 : LES AUTRES OFFRES DE SERVICES BANCAIRES
SOUS-SECTION 1 : LES OPERATIONS DE CHANGE
Dans n’importe Etat, la monnaie nationale est la seule admise, en principe, en
règlement des achats ou prestations perçues. Lorsqu’un résident désire aller à
l’étranger, il devra donc se procurer des devises, c’est-à-dire la monnaie du pays
concerné. On appelle, en effet, devises toutes les monnaies autres que celle du pays du
résident. De même, un étranger peut désirer échanger ses devises contre la monnaie
locale. La banque est à même d’assurer à ces deux types de clientèle ce service appelé
change manuel : vente de devises aux nationaux ou résidents ou achats de devises aux
étrangers ou non-résidents
SOUS-SECTION 2 : LA BANQUE EN LIGNE ET
LES CARTES BANCAIRES
Compte tenu des préoccupations et les avantages à en tirer, les banques ont développé
par l’intermédiaire d’Internet la banque à distance ou en ligne. Les services offerts sur
le Net sont les mêmes qu’en agence, mais les internautes n’ont pas à se déplacer ni à
faire la queue. L’internaute doit tout simplement justifier de son identité en fournissant
un code client et un code personnel qu’il aura choisi. Il peut alors :
 consulter le détail de toutes les opérations passées sur le compte courant ;
 effectuer un virement ;
 commander un chéquier ;
 imprimer un RIB ;
 envoyer un mail à son chargé de clientèle ;
 accéder au service « Bourse » ;
 enregistrer une opposition ;
 etc.
Ainsi, la banque va donc avoir la possibilité de fidéliser la clientèle, d’accéder à des
marchés plus larges et de gagner en productivité.
Le paiement par chèque présentant un certain nombre d’inconvénients, le recours aux
cartes de paiement est de plus en plus développé. En effet, le particulier peut utiliser
des cartes de paiement pour régler la plupart de ses achats chez les commerçants. La
plus connue de ces cartes est la carte bancaire. En pratique, il existe deux types

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principaux de cartes bancaires : les cartes de retrait qui sont utilisées que pour retirer
de l’argent dans les distributeurs de billets ou au guichet des établissements émetteurs
ou affiliés.et les cartes de paiement qui sont utilisées pour effectuer des règlements à
un fournisseur.
SOUS-SECTION 3 : LA LOCATION DE COFFRE
La location de coffre en agence est un service proposé dans la plupart des agences
bancaires, permettant de déposer des objets personnels (valeurs, documents…) et
bénéficier de cette façon de la protection de la chambre forte (salle des coffres)
sécurisée de la banque ; sécurisation par des moyens de protection de type alarme,
détecteur de présence, caméras… Le client signe un contrat de location qui lui permet
de bénéficier de la mise à disposition d’un compartiment pour une durée généralement
d’un an, renouvelable par tacite reconduction.
Les banques, mais également des sociétés indépendantes non bancaires, proposent
désormais des coffres virtuels dénommés « e-coffre » permettant d’enregistrer des
documents sur une base de données sécurisée. Le principe consiste à adresser à l’aide
d’un support informatique ou par télétransmission, les documents que l’on souhaite
mettre à l’abri de tout risque de perte, de destruction, de vol. Ce service permet de
pouvoir retrouver instantanément et de façon durable un document utile, important,
officiel grâce à un accès confidentiel et protégé.

SOUS-SECTION 4 : LE CONSEIL ET LA GESTION D’ACTIF


Si les banques interviennent fréquemment pour apporter leur soutien financier aux
PME, elles interviennent souvent pour faciliter l’évaluation de ces entreprises et leur
cession que ce soit à titre gratuit par la transmission ou à titre onéreux par la cession.
Elles offrent aussi à leurs clients chefs d’entreprises la possibilité de développer leur
activité à l’international avec l’assistance de leur réseau ou de leurs correspondants à
l’étranger.
La banque peut non seulement conseiller sa clientèle mais gérer en son nom et pour
son propre compte un portefeuille de valeurs mobilières, ou l’orienter vers des
formules plus simples telles que les sociétés d’investissement à capital variable
(SICAV) ou les fonds communs de placement (FCP).

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