Banaga Guida-Mamane Sani
Banaga Guida-Mamane Sani
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UNIVERSITE ABDOU
MOUMOUNI
FACULTE D’AGRONOMIE
B.P: 10960-Tél : 20.31.52.37- Fax :
20.31.52.37
E-mail: [email protected]
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NIAMEY-NIGER
Mémoire de fin d’études
En vue de l’obtention du diplôme de Master 2 ès-Sciences Agronomiques
Option: Foresterie et Gestion Durable des Ressources Naturelles
Thème: « Évaluation de la rentabilité socioéconomique de la pratique de la
Régénération Naturelle Assistée (RNA) dans les parcs agroforestiers de la
région de Maradi: cas des terroirs villageois de Garin Badjini, Guidan
Bawa, Tchéton Raye et Kibia ».
Année : 2021-2022
Table des matières
Liste des tableaux .................................................................................................................... iv
Liste des figures ........................................................................................................................ v
Liste de photos ......................................................................................................................... vi
Remerciements ....................................................................................................................... vii
Dédicaces ................................................................................................................................ viii
Sigles et Abréviations .............................................................................................................. ix
Résumé ...................................................................................................................................... x
Abstract .................................................................................................................................... xi
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................... 4
1.1. Présentation des zones d’étude ..................................................................................... 4
1.1.1. Situation géographique ........................................................................................... 4
1.1.3.2. Agriculture............................................................................................................ 8
i
1.1.5.3. Etapes de mise en œuvre de la RNA ................................................................. 14
2.2.8. Prix unitaire moyen d’un fagot du bois et bois de service issus de la RNA. .... 26
2.2.9. Détermination des facteurs influençant le profit tiré de la vente du bois ........ 26
ii
3.1.6. Perceptions paysannes sur la pratique de la RNA................................................. 41
3.1.6.1. Age de la pratique de la RNA ........................................................................... 41
3.1.6.4. Changements introduits par la RNA dans les conditions de l’élevage .......... 44
3.1.10. Facteurs influençant sur le profit net issu de la vente du bois ........................ 50
iii
Liste des tableaux
Tableau 1 : Réalisation des activités de RNA par département de 2011 à 2021 .................... 15
Tableau 2: Répartition de personnes enquêtées par site et par zone ....................................... 19
Tableau 3 : Composition floristique par zone agro écologique .............................................. 27
Tableau 4 : Diversité ligneuse par zone agro écologique ....................................................... 29
Tableau 5 : Indice de Valeur d’Importance (IVI%) des espèces par zone .............................. 30
Tableau 6 : Paramètres dendrométriques suivant les zones .................................................... 31
Tableau 7 : Densité de régénération par souche et par semis en fonction de la zone ............. 32
Tableau 8 : Quantité de la biomasse et du carbone séquestré au niveau de chaque zone ....... 37
Tableau 9 : Espèces exploitées par les paysans pour la pharmacopée traditionnelle ............. 38
Tableau 10 : Caractéristiques des enquêtés par zone .............................................................. 39
Tableau 11: Matériel utilisé par les enquêtés en fonction de la zone ..................................... 48
Tableau 12 : Rentabilité liée à la vente du bois issu de la RNA ............................................. 49
Tableau 13 : Variables influençant le profit dans la zone sud sahélienne .............................. 50
Tableau 14 : Variables influençant le profit dans la zone nord sahélienne............................. 50
Tableau 15 : Variables influençant le profit au niveau global ................................................ 51
iv
Liste des figures
Figure 1: Carte de la région de Maradi avec la localisation des zones d’étude ........................ 5
Figure 2 : Organisation de l’échantillonnage par transects radiaires autour du village .......... 18
Figure 3: Structure en diamètre du peuplement ligneux et de l’espèce dominante par zone .. 34
Figure 4 : Structure en hauteur du peuplement ligneux et de l’espèce dominante par zone ... 35
Figure 5 : Changements perçus dans les exploitations avec la pratique de la RNA ............... 36
Figure 6 : Types du bois issus de la RNA au niveau des exploitations .................................. 37
Figure 7 : Mode d’acquisition des terres par zone .................................................................. 40
Figure 8 : Cultures pratiquées dans les exploitations en fonction de la zone ......................... 41
Figure 9 : Age de pratique de la RNA selon les exploitations par zone ................................. 42
Figure 10 : Raisons de la pratique de la RNA selon les exploitations enquêtées par zone ..... 43
Figure 11 : Variantes de la RNA pratiquées par les personnes enquêtées .............................. 43
Figure 12 : Changements introduits par la RNA dans les conditions l’élevage ...................... 44
Figure 13 : Période de vente du bois ....................................................................................... 46
Figure 14 : Affectation du revenu tiré de la vente du bois ...................................................... 47
Figure 15 : Raisons de la vente du bois à domicile ................................................................. 48
v
Liste de photos
Photo 1: Entretien individuel avec les exploitants pratiquant la RNA .................................... 20
Photo 2 : Vue de mesure d’un arbre à 1,30 m du sol .............................................................. 23
Photo 3: Vue de la pesé d’un fagot du bois ............................................................................. 26
Photo 4 : Champ sous RNA dans le nord sahel à gauche et dans le sud sahel à droite........... 44
Photo 5 : Feuilles du G. senegalensis prélevées par une femme ............................................. 45
vi
Remerciements
La réalisation de ce document a bénéficié d’une manière ou d’une autre, de la contribution de
plusieurs personnes auxquelles je témoigne toute ma reconnaissance et mes sincères
remerciements. Nos remerciements vont particulièrement à l’endroit de:
vii
Dédicaces
Je dédie ce travail à :
Ma défunte mère Talata Gouna, pour m'avoir éduqué et prodigué des sages conseils qui m'ont
aidé dans ma vie de tous les jours, qu’Allah l’accueille dans son paradis éternel;
Mon père, Banaga Guida, pour m’avoir donné le goût de l’effort du travail bien fait et d’avoir
guidé mes premiers pas à l’école;
viii
Sigles et Abréviations
AGB: Above Ground Biomass
FA : Faculté d’Agronomie
RN : Régénération Naturelle
SC : Stock de Carbone
ix
Résumé
Les variabilités climatiques et les activités anthropiques ont depuis longtemps impacté les
ressources forestières conduisant ainsi à leur amenuisement. Néanmoins, les producteurs font
recours à plusieurs techniques, notamment la régénération naturelle assistée (RNA), en vue de
s’adapter à la situation. La présente étude a été menée dans la région de Maradi dans deux (2)
zones différentes à savoir la zone nord sahélienne (Commune de Sabon Machi) et sud
sahélienne (Commune de Sarkin Yamma). Cette étude vise à caractériser la végétation ligneuse,
d’évaluer les principaux services écosystémiques ainsi que la rentabilité liée à l’exploitation du
bois issus de la RNA dans la région de Maradi. La méthodologie adoptée était basée sur un
inventaire floristique, des mesures dendrométriques et des enquêtes au niveau des exploitants
pratiquant la RNA. L’étude a répertorié trente-quatre (34) espèces réparties en vingt-sept (27)
genres et dix-sept (17) familles. L’espèce Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst. domine le
peuplement avec 38,36% et présente un taux de régénération le plus élevé avec une densité
globale de 456,23 rejets/ha. L’analyse de variance des indices de diversité de Shannon-Weaver
montre qu’il n’y a pas de différence significative entre les zones (P ˃ 0,05). Par contre pour les
indices d’équitabilité de Pielou, une différence significative a été observée entre les deux (2)
zones (P < 0,05). Le diamètre moyen du peuplement est de 18,95±11,24 cm contre un
recouvrement moyen de 5,02±1,99%. La densité moyenne des arbres est de 15,5±9,43 ind/ha
pour une surface basale de 2,23±0,44m2/ha pour l’ensemble de la zone. La structure en hauteur
et en diamètre des espèces a montré que le peuplement est juvénile sur l’ensemble de la zone
d’étude. Aussi, l’étude a montré que l’amélioration de la fertilité du champ est le service le plus
ressenti par les paysans avec une proportion de 40,93%, suivi de la réduction de l’érosion avec
un taux de 38,12%. La biomasse moyenne s’élève à 4,53 t/ha pour un stock moyen de carbone
de 2,28 t/ha. Le bois de chauffe et de service sont les plus exploités par les paysans avec une
proportion moyenne respective de 34,88% et 65%. Onze (11) espèces sont utilisées pour le
traitement des diverses maladies. Ainsi, avec un coût moyen de mise en œuvre (3775,88 ±
1712,47F), les exploitants arrivent à engranger un profit net de 27432,05 ± 15138,67 F/an/ ha
avec une marge nette de 86,71±8,59% à travers la vente du bois issus de la RNA. Cette dernière
a contribué d’une manière globale à la diversification des ligneux dans les exploitations
fournissant divers produits et services et contribuant à l’amélioration des conditions de vie de
la population.
x
Abstract
Climate variability and human activities have long impacted forest resources, leading to their
depletion. Nevertheless, producers are using several techniques, including assisted natural
regeneration (ANR), to adapt to the situation. The present study was conducted in the Maradi
region in two (2) different zones, namely the northern Sahelian zone (Commune of Sabon
Machi) and the southern Sahelian zone (Commune of Sarkin Yamma). This study aims to
characterize the woody vegetation, to evaluate the main ecosystem services and to determine
the profitability of the exploitation of wood from the ANR in the Maradi region. The
methodology adopted was based on a floristic inventory, dendrometric measurements and
surveys of ANR farmers. The study recorded thirty-four (34) species divided into twenty-seven
(27) genera and seventeen (17) families. The species Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst.
dominates the stand with 38.36% and has the highest regeneration rate with an overall density
of 456.23 rejections/ha. Analysis of variance Shannon-Weaver diversity indices shows that
there is no significant difference between areas (P ˃ 0.05). On the other hand for Pielou's
equitability indices, a significant difference was observed between the two (2) zones (P < 0.05).
The average diameter of the stand is 18.95±11.24 cm against an average cover of 5.02±1.99%.
The average tree density was 15.5±9.43 ind/ha for a basal area of 2.23±0.44m2/ha. The height
and diameter structure of the species shows that the stand is juvenile throughout the study area.
Also, the study showed that the improvement of field fertility is the service most felt by the
farmers with a proportion of 40.93%, followed by the reduction of erosion with a rate of
38.12%. The average overall biomass was 4.53 t/ha for an average carbon stock of 2.26 t/ha.
Fuelwood and service wood are the most exploited by the farmers with an average proportion
of 34.88% and 65% respectively. Eleven (11) species are used for the treatment of various
diseases. Thus, with an average cost of implementation (3775.88 ± 1712.47F), the farmers
manage to make a net profit of 27432.05 ± 15138.67 F/ha with a net margin of 86.71±8.59%
through the sale of wood from the ANR.
The latter has contributed in a global way to the diversification of woody plants in the farms
providing various products and services and contributing to the improvement of the living
conditions of the population.
xi
INTRODUCTION
Contexte et justification
La dégradation des sols, la désertification et la sécheresse sont des phénomènes mondiaux qui
représentent une menace croissante pour l’avenir de notre environnement (FAO, 2016). Elles
provoquent la perte des services fournis par les écosystèmes qui sont indispensables pour les
populations et le développement économique du pays (Harou, 2020). La production
alimentaire, la disponibilité hydrique, la sécurité énergétique et d’autres services fournis par les
écosystèmes intacts sont compromis par la perte continue des terres et des sols (Jangorzo et al.,
2019).
Au Sahel, depuis les années 1970, les ressources naturelles qui constituent le capital de base
pour la production agricole dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest subissent une intense
détérioration suite à des facteurs d’ordre physique, agro-climatique et/ou anthropique. En effet,
ces phénomènes récurrents auxquels s’ajoutent la pratique d’une agriculture extensive et
l’accroissement démographique sont les raisons fondamentales d’une surexploitation des terres
(Baggnian et al., 2013). Les formations végétales sont dans un état de dégradation avancé suite
aux prélèvements excessifs de bois liés à une croissance démographique sans cesse grandissante
(Drame et Berti, 2008; Sanogo et al., 2019).
Cependant, au Niger, les espèces ligneuses jouent un rôle prépondérant dans la vie socio-
économique et culturelle de la population surtout rurale à plus de 80%. Cette dernière dépend
à 90% des ressources naturelles pour la satisfaction de ses besoins vitaux (Larwanou et al.,
2004; Yamba, 2012; Dan Guimbo et al., 2016; Douma, 2016). Elles rentrent aussi dans le cycle
biogéochimique des systèmes de production par apport de la biomasse et/ou de la nécro masse,
la création de microclimat favorable aux cultures et la protection des sols contre les érosions
hydrique et éolienne (Massaoudou et al., 2015; Douma, 2016 ). De plus, elles constituent des
apports importants en alimentation humaine et animale surtout pendant les périodes difficiles
de l’année au Sahel. Au-delà, elles sont une source principale d’énergie et procurent du bois de
service, du bois d’œuvre et des produits de la pharmacopée traditionnelle (Massaoudou et al.,
2015).
Face à cette situation, la protection des ressources naturelles en particulier les espèces végétales
a fini par s’imposer dans les pratiques agricoles. C’est ainsi que les paysans ont adopté des
techniques de conservation des ressources dont la Régénération Naturelle Assistée (RNA), qui
est une technique d’agroforesterie consistant à planter et/ou protéger et gérer les repousses
1
naturelles (pousses) que produisent les souches d’arbres et arbustes dans les champs (Botonio
et al., 2010). Cette pratique a connu des progrès incroyables, car elle a permis une augmentation
du couvert végétal sur environ cinq millions d’hectares entre 1983 et 2005 dans la bande Sud
du Niger, principalement dans les régions de Maradi et de Zinder (Lawali et al., 2018). Elle
contribue aussi à la séquestration du carbone à environ 7,7 t/ha et elle est réalisable à moindre
coût avec entre 4000 à 7000 FCFA par ha. Les producteurs ont massivement adopté cette
pratique basant sur des souches existantes où des rejets naturels sont sélectionnés, élagués et
protégés pour accélérer leur croissance, contrairement à la pratique conventionnelle des paysans
qui était de couper systématiquement les rejets lors de la préparation des champs (Larwanou et
al., 2010).
Au Niger, beaucoup d’études ont montré que le reverdissement a lieu grâce aux efforts de
réhabilitation effectués par les différents acteurs, parmi lesquels les agriculteurs grâce à la
régénération naturelle assistée et avec l’appui technique et financier des partenaires surtout
dans les régions de Maradi et Zinder (Baggnian et al., 2013). C’est dans le but d’apprécier la
contribution de la RNA à la diversification et à la protection des espèces ligneuses ainsi que
dans l’amélioration de l’économie des ménages, que s’inscrit la présente étude.
Objectifs
Objectif global
L’objectif général poursuivi par cette étude est de caractériser la végétation ligneuse et
d’évaluer les principaux services écosystémiques ainsi que la rentabilité de l’exploitation du
bois issus de la RNA dans les parcs agroforestiers du centre nord et sud Maradi.
Objectifs spécifiques
2
Hypothèses de Recherche
H 1: Le peuplement ligneux de la zone d’étude est caractérisé par une diversité spécifique et
structurale suivant la zone;
H 2: La pratique de la RNA offre une multitude des services écosystémiques qui sont
bénéfiques pour les populations locales ;
H 3: Les bénéfices tirés de l’exploitation du bois issu de la RNA sont supérieurs aux coûts liés
à la mise en œuvre de la RNA.
3
CHAPITRE 1: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Présentation des zones d’étude
1.1.1. Situation géographique
L’étude a été réalisée dans la région de Maradi située entre les latitudes 13° et 15° 26’ Nord et
les longitudes 6°16’ et 18° 36’ Est. Elle couvre une superficie de 41 796 km² soit 3,3% de la
superficie totale du pays (Zounon, 2021). La région de Maradi est limitée à l’Est par la région
de Zinder, à l’Ouest par région de Tahoua, au Nord par la région d’Agadez et au Sud par la
République Fédérale du Nigeria (Zounon, 2021). Deux (2) zones ont fait l’objet de cette étude :
la zone nord sahélienne et la zone sud sahélienne (figure 1).
La commune rurale de Sarkin Yamma (zone sud sahélienne) est l’une des 6 communes qui
composent le département de Madarounfa dans la région de Maradi. Elle est située au Sud à
15km de Maradi et couvre une superficie de 218 Km2, soit 6,23 % du département de
Madarounfa (3 500 Km²) et 0,52 % de la région de Maradi (41796Km²). Quant à la Commune
Rurale de Sabon Machi (zone nord sahélienne), elle est située dans la partie sud de département
de Dakoro. Son chef-lieu est situé à environ 45 km de la ville de Maradi et à 78 km de Dakoro
et couvre une superficie d’environ 656 Km².
4
Figure 1: Carte de la région de Maradi avec la localisation des zones d’étude
1.1.2.2. Végétation
La végétation pour l’ensemble de la zone sud sahélienne est structurée en trois (3) grandes
unités : on observe une dominance des savanes arborées à arbustives, des steppes dans la partie
nord de la commune et des galeries forestières le long des cours d’eau (Zounon, 2021).
5
Les parcs agro-forestiers sont relativement denses caractérisés par des boisements
volontairement épargnés par les agriculteurs dans leurs exploitations agricoles. Les forêts
villageoises de Sarkin Yamma Sofoua et Moullé Sofoua sont composées principalement des
combrétaceaes et mises sous aménagement depuis 1996. Il s’agit des portions de la forêt de
Baban Rafi Sud, rétrocédées aux communautés locales et gérées suivant la stratégie énergie
domestique sous formes des marchés ruraux de bois énergie (PDC, 2021).
Dans la zone nord sahélienne, le secteur environnemental est caractérisé par la présence d’un
parc agroforestier moyennement riche mais il n’est pas à l’abri des actions entropiques. La
coupe abusive du bois est une pratique permanente dans la zone. La présence de points de vente
du bois illustre l’importance de ces pratiques destructrices de l’environnement. Cela est
accentué par l’absence d’agent forestier dans la commune (Seydou, 2015).
1.1.2.3. Faune
La faune est rare dans toute la zone d’étude. Mais, on y rencontre dans la zone sud sahélienne
tout comme dans la zone nord sahélienne, des écureuils, des hérissons, des souris, des reptiles
et une importante gamme d’avifaune comprenant des éperviers, des tourterelles et d’autres
oiseaux granivores comme Quelea - quelea etc. Les lions, panthère, hyène…, avant visible dans
les communes, ont migré vers d’autres endroits du fait de la suppression de leur habitat, du
braconnage, de la sécheresse et les actions anthropiques (PDC, 2021).
1.1.2.3. Sols
La structure du sol est liée à la nature du relief. On distingue deux types de sols :
- Les sols argileux (Fadama) situés à l’Est de la commune, qui subissent les effets de
l’érosion hydrique (ravinement, ensablement et sapement des berges) ;
- Les sols dunaires ou ferrugineux tropicaux lessivés (Jigawa) situés à l’Ouest qui sont
les plus dominants, mais subissent les effets de l’érosion éolienne. En plus, il s’agit des
sols à faible productivité agricole (Zounon, 2021).
La pédologie de la zone nord sahélienne est composée de trois grands ensembles : la zone
dunaire ou «jigawa», la zone latéritique ou «Gueza» et la zone de vallée formant le goulbin
kaba qui traverse la commune d’Est en Ouest.
- Les sols sableux ou «jigawa» ce sont des sols ferrugineux tropicaux sur sable (erg
ancien). De texture sableuse, ils ont une fertilité chimique très faible, facile à travailler
et leur comportement vis-à-vis de l’eau est un atout considérable. Ces sols ont une bonne
perméabilité, assurent un stockage de l’eau en profondeur et sont faciles à restituer. Les
sols sableux sont sensibles à l’érosion éolienne et les cultures résistent à la sècheresse.
6
Aujourd’hui occupés avec une forte pression démographique particulièrement élevée
dans le département de Dakoro fait que pour augmenter les productions agricoles la
nécessité des pratiques de restitution s’impose (fumure organique ou minérale) (Seydou,
2015).
- Les sols lourds ou «Gueza», plus connus sous le nom des sols sur placages argilo-
sableux. En saison de pluie leur comportement hydrique donne de zone de battance. Ils
ont une faible perméabilité et fertilité chimique et que le ruissellement au cours de la
pluie déstructure le sol. Par contre leur travail demande l’utilisation d’un matériel
moderne. Ils contiennent 0,4% de matière organique et ont une capacité de rétention
élevée. Dans des tels sols l’évaporation l’emporte sur l’infiltration, le point de
flétrissement est vite atteint et les plantes ne peuvent supporter des périodes, mêmes
courtes d’interruptions des précipitations (Seydou, 2015).
- Les sols de bas-fonds «Fadama» plus connus sous le nom de sols hydro morphes sur
alluvions argilo-sableux localisés dans la zone de vallée formant le goulbi qui traverse
la commune. Ils sont cohérents et argileux, très riches en matière organiques et sensibles
à l’érosion hydrique. Leur fertilité chimique est moyenne et son comportement hydrique
est marqué par : des fentes de retrait en sec et engorgement en humidité. Dans cette la
zone ces sols font l’objet de très forte pression liée au manque de terres des cultures
(Seydou, 2015).
1.1.2.4. Hydrographie
Le réseau hydrographique de la zone sud sahélienne est constitué d’une seule mare semi-
permanente dans la vallée du Goulbi (Tapkin Hajarou) et quelques mares temporaires menacées
d’ensablement (Kolia, Garin Gaja). En plus de ces eaux de surface, cette zone dispose d’un
potentiel hydrogéologique constitué de nappes phréatiques et aquifères profonds. Ces deux (2)
séries de nappes permettent la réalisation des points d’eau favorables à la consommation et la
pratique de maraîchage le long de la vallée du Goulbi. Au niveau des zones dunaires, la
profondeur de la nappe avoisine 50 m. Quant aux zones de vallée, elle est de 8 à 10 m (PDC,
2021). La zone nord sahélienne dispose de quelques mares temporaires qui servent à abreuver
les animaux et à la confection des briques pour le besoin des constructions. Il est aussi traversé
par le goulbi de tarka qui divise la Commune en deux pendant la saison de pluie (Seydou, 2015).
7
1.1.3. Caractéristiques socioéconomiques
1.1.3.1. Population
Selon les résultats du Quatrième (4e) Recensement Général de la Population et de l’Habitat
(RGP/H), l’effectif de la population de la Commune de Sarkin Yamma était de 46844 hbts dont
23046 hommes et 23797 femmes. Elle est constituée d’Haoussa, de Touareg et de peulhs (INS,
2019). Elle est estimée à 46115 habitants dans la Commune de Sabon Machi dont 22688
hommes et 23427 femmes. La composition ethnique de cette population est dominée par les
hausa suivi des peulhs (INS, 2019).
1.1.3.2. Agriculture
L’agriculture constitue la principale activité des populations dans la zone sud sahélienne. On y
distingue deux types principaux qui sont : les cultures pluviales et les cultures de contre saison.
Les cultures pluviales sont pratiquées sur des sols sableux et argileux. Les différentes
spéculations sont: le mil et le niébé en association, l’arachide, le sorgho, et voandzou. La
production est pour l’essentiel autoconsommée, une petite partie est vendue pour satisfaire
d’autres besoins : cérémonie de mariage, habillement…etc.
Les cultures irriguées, quant à elles sont surtout pratiquées au niveau des bas-fonds et sur le lit
du Goulbi. Les spéculations sont : laitue, tomate, oignon, chou, patate, piment, le tabac, poivron
et Moringa. La production est pour l’essentiel vendue sur place et sur les marchés riverains.
8
aires de pâturage par Sida cordifolia, avancement des zones de culture sur les zones d’élevage),
l’insuffisance des structures d’accompagnement de l’élevage comme les Banques Aliments
Bétail et une insuffisance d’encadrement : un seul agent avec des moyens d’intervention limités
(PDC, 2014).
1.1.3.4. Commerce
Le commerce est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes. La commune ne
dispose que de trois marchés hebdomadaires. Le caractère informel de cette activité, fait qu’il
est difficile d’établir une situation claire des différents acteurs. Les marchés de grande
animation entourent la commune. C’est ainsi qu’on peut citer les marchés fréquentés par la
population qui sont Moullé et Sarkin Yamma Saboua (chef-lieu de la Commune), le marché
central de Maradi (PDC, 2021).
Dans la zone nord sahélienne les transactions commerciales sont dominées par les produits
agricoles, les produits et sous-produits animaux exportés vers les marchés régionaux ou au
Nigéria. La Commune compte quatre (4) marchés hebdomadaires classés par ordre
d’importance comme suit : Sabon Machi, Dara, Boka et Kalgo. En dehors des marchés internes,
les commerçants de la commune fréquentent certains marchés aussi d’importance comme
Dakoro, Maradi, Guidan Roumdji, etc (PDC, 2014).
1.1.3.5. Artisanat
Dans la zone nord sahélienne, l’artisanat peut être subdivisé en deux groupes :
L’artisanat traditionnel qui regroupe les forgerons, les cordonniers, les bûcherons, les potières,
vannerie, la maroquinerie, les sculpteurs…etc. et l’artisanat dit moderne qui regroupe la
menuiserie, la maçonnerie etc… (PDC, 2021).
Cependant, on distingue plusieurs types d’artisanats dans la zone nord sahélienne: l’artisanat
de services, l’artisanat de production et l’artisanat d’art qui est plus stratifié que les deux autres
types de métiers. Mais il n’existe pas un type d’artisanat qui fait la renommée de la commune.
C’est une activité généralement fonction de la stratification sociale, bien que de nos jours
l’évolution de la société a mis une croix à cette croyance (Seydou, 2015).
1.1.3.6. Transport
Les moyens de transport fréquemment utilisés par la population de la zone d’étude sont les
véhicules de transport des personnes, les véhicules de transport des marchandises, les charrettes,
les animaux (ânes, chevaux, chameaux) et les taxi-moto (PDC, 2021 ; Seydou, 2015).
9
1.1.4. Définition des concepts
Régénération Naturelle (RN)
La régénération naturelle utilise le cycle naturel de reproduction des peuplements en place. Elle
correspond à l’ensemble des interventions de renouvellement d’un peuplement forestier par
semences issues des arbres sur pied. Les semis se développent à partir des graines provenant de
ces arbres (arbres semenciers) qui sont progressivement élevés (Waziri, 2016). Elle permet de
constituer un peuplement de qualité, bien adapté aux conditions locales et ainsi moins
vulnérable aux changements climatiques (Sehidou, 2018).
Selon UICN (2009), la Régénération Naturelle Assistée est une approche agroforestière dont le
but est de provoquer ou de stimuler la régénération naturelle d’espèces ligneuses à but multiples
et/ou leur développement et leur intégration dans l’espace agricole pour qu’elles puissent
augmenter le rendement total de cet espace.
Kagne (2012) définie la RNA comme étant une technique adoptée par les producteurs agricoles
pour améliorer le mode de conservation et de gestion des parcs agroforestiers. C’est une
technique agroforestière mise en place pour récupérer des terres dégradées, qui consiste à
entretenir des plants et des racines émergées naturellement dans les champs des paysans (Reij
et Dennis 2016).
Défrichement amélioré
Cette pratique paysanne consiste « à ne pas déraciner, brûler ni couper au ras du sol des arbustes
ou des arbrisseaux au cours de la préparation des champs et lors des sarclages et à gérer ensuite
rationnellement les rejets issus des pieds des végétaux ligneux ainsi protégés » (Hama, 2020).
Cette pratique a fait l’objet d’expérimentation et de vulgarisation dans certains projets au cours
des années 1980. Le défrichement amélioré correspond en fait à une pratique de régénération
naturelle assistée (Sehidou, 2018).
10
Agroforesterie
Selon ICRAF (1994), cité par Dan Guimbo (2011),l’agroforesterie est un terme collectif pour
désigner des systèmes et des techniques d’utilisation des terres dans lesquels des plantes
ligneuses pérennes sont délibérément cultivées ou conservées sur des parcelles également
exploitées pour des productions agricoles et/ou dans un arrangement spatial ou temporel
déterminé et où existent à la fois des interactions d’ordre écologique et économique entre les
éléments ligneux et les éléments non ligneux (Dan Guimbo, 2011).
Pratiques agroforestières
Les pratiques agroforestières sont des activités élémentaires, les manières de faire réaliser dans
une optique de production ou les manières concrètes d’agir des agriculteurs. La pratique
agroforestière est donc une action qui englobe les façons de faire des agriculteurs dans toute
leur diversité (Hama, 2020). Parmi ces pratiques agroforestières, il y a la régénération naturelle
assistée (RNA) qui a eu un terrain conciliable dans le contexte nigérien, surtout dans les régions
de Maradi et Zinder.
Parc agroforestier
Selon l’ICRAF (1994), on désigne par parc agroforestier, un système d’utilisation des terres
dans lequel les végétaux ligneux pérennes sont délibérément conservés en association avec les
cultures et/ou les animaux dans un arrangement spatial dispersé et où existent à la fois des
interactions écologiques et économiques entre les ligneux et les autres composantes du système.
Rejet
C’est une nouvelle pousse vigoureuse née de la base de végétaux vivaces ou ligneux, en
particulier au site d'un recépage (Hama, 2020).
Les produits forestiers non ligneux sont des biens d’origine biologique autres que le bois,
provenant des forêts, d’autres terrains boisés ou provenant d’arbres hors forêts (FAO, 2014).
11
Services écosystémiques (SE)
Selon MEA (2005) les services écosystémiques sont les conditions et les processus par lesquels
les écosystèmes naturels et les espèces qui les composent rendent possible la vie humaine et
son émancipation. Ils maintiennent la biodiversité et la production de biens par les écosystèmes,
tels que les fruits, le bois de chauffage, les fibres naturelles et de nombreux produits
pharmaceutiques, produits industriels et leurs précurseurs (Costanza et al., 1997). Le concept
de service écosystémiques permet de mettre en exergue l’ensemble des bénéfices matériels et
immatériels que les écosystèmes fournissent aux hommes.
A partir de 2005, le MEA (Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire) sur la base de sa
définition des Services Ecosystémiques (SE) et celle des auteurs antérieurs a établi une
classification en quatre (4) grands groupes des services écosystémiques dont les limites sont
parfois difficiles à cerner. Il s’agit :
Les services d’approvisionnement sont des produits directement utilisables par les paysans
comme le bois, les matériaux de construction, les cultures de rente (arachide, niébé), les cultures
de subsistance (mil, sorgho) et le fourrage (chaume de mil et de sorgho, fanes d’arachide et de
niébé) (Abdou et al, 2019).
Des services de régulation (regulating) : ce sont les bénéfices découlant des fonctions
régulatrices des écosystèmes : régulation du climat local et de la qualité de l’air,
séquestration et stockage du carbone, atténuation des phénomènes extrêmes, traitement
des eaux usées, prévention de l’érosion et maintien de la fertilité des sols, la pollinisation
et contrôle biologique (Ibrahima, 2020);
Des services culturels : ils concernent les bénéfices non matériels que les humains
tirent de contacts avec les écosystèmes : divertissement, tourisme, effets sur la santé
12
mentale et physique, valeur esthétique et source d’inspiration pour la culture, l’art et le
design, expérience spirituelle et sérénité (Larwanou, 2021);
Des services support ou de soutien (Supporting): sont le support et les mécanismes
fonctionnels des écosystèmes qui permettent à la biodiversité de produire des services
utiles à l’être humain. Ils regroupent la quasi-totalité des autres services et comprennent
les habitats des espèces et le maintien de la diversité génétique, la formation du sol, la
photosynthèse, le recyclage des substances fertilisantes, la production primaire de
biomasse (Abdou et al, 2019).
Séquestration du carbone
Rentabilité
- Rentabilité financière : elle exprime le revenu financier (profit, intérêt) d'un agent
économique. En d’autres termes, la rentabilité financière est le rapport entre le profit net et
l'actif.
- Rentabilité économique : exprime les avantages ou les gains pour la collectivité dans son
ensemble.
13
1.1.5. Généralité sur la pratique de la RNA
1.1.5.1. Historique de la RNA
Au moment de graves sécheresses et famines dans les années 1970, un certain nombre d'agences
humanitaires et de développement ont reconnu une tendance de dégradation de l'environnement
dans le Sahel qui présageait un avenir sombre sauf si les tendances actuelles de la déforestation
et de la surexploitation des terres pourraient être modifiées (Baggnian, 2014). En raison de ces
sècheresses, mais aussi de la pratique agricole extensive et l’accroissement démographique, les
ressources naturelles ont été champs et sur les terres dégradées. En effet, cette période marque
aussi l’ère des projets dits de première génération (Projet forestier ; Projet Gommeraie ; les
premiers projets de ceinture intensément dégradées et la plupart des arbres présents dans les
champs ont disparu, laissant les cultures fortement vulnérables à l’érosion éolienne) (Reij et al,
2009). À ce moment, la lutte contre cette désertification se résumait principalement à une
plantation d'essences exotiques dans les verte autour des grandes villes (Baggnian, 2014).
Toujours face à cette crise environnementale et économique et afin de lutter contre la
désertification, les agriculteurs ont commencé à protéger les arbustes, les buissons et les
repousses issus de la régénération naturelle assistée (Reij et al, 2015). Cette pratique peu
onéreuse appelée régénération naturelle assistée encourage la croissance naturelle et spontanée
des arbres et arbustes, source de nourriture, bois de chauffe, et du fourrage pour les bétails. Au
cours des 30 dernières années, cette pratique s’est répandue entre les agriculteurs et a permis de
réhabiliter environ 3 millions d’hectares (30 000 km²) de terres agricoles dans les régions de
Maradi et Zinder (Zounon, 2021).
14
Etape 1: le repérage des souches et jeunes plants à protéger (sans distinction d'âge). Il s’agit
d’identifier les rejets à épargner et ceux qui pourront être éliminés;
Etape 2: la sélection de 2 à 3 rejets vigoureux;
Etape 3: l’élagage des petites branches, pour favoriser la croissance du rejet;
Etape 4: la protection et l’entretien annuels des rejets sélectionnés. Il s’agit d’élaguer les plants
et de confectionner tout autour des cuvettes. Ensuite on pose de tuteurs au besoin, suivi
sanitaire; nettoyage autour des plants sur 1 mètre de diamètre et clôture pour éviter les dents du
bétail (Rinaudo, 2010).
15
D’après des enquêtes réalisées dans quatre pays à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le
Sénégal, le constat est que les arbres augmentent le rendement des cultures vivrières de 15 à
30%, selon le lieu, l’essence et le type de culture. Selon ce même auteur les revenus générés
par la vente du bois sont estimés en 5 ans à plus 1.000.000 FCFA soit pour le bois de chauffe
et de service (Hékoye, 2020).
Selon Boukar (2012) cité par Issiakou (2020) dans le département d’Aguié la RNA a permis :
Une augmentation des rendements en grains du mil à Dan Saga variant de 32 à 165kg/ha pour
une RNA de moins de 3 ans, 59 à 221,5 kg/ha pour une RNA de 6 ans et de l’ordre de 120 à
209,5kg/ha pour la RNA de 6 ans à plus ;
Une amélioration de la disponibilité de fourrage et du bois pour les ménages adoptants, avec 30
à 45 kg de matière fraiche du fourrage aérien par jour,
Un accroissement des revenus des ménages (9000FCFA par ha) par la vente des produits et
sous-produits de la RNA ;
La satisfaction des besoins en bois énergie et bois de service constitue une école pour la
restauration de l’environnement.
1.1.5.6. Avantages et contraintes liés à la pratique de la RNA
Selon le PPILDA (2012), la RNA présente des multiples avantages telles que : l’amélioration
de la fertilité des sols, la protection des cultures contre l’érosion, la réduction des pertes en
semences, l’augmentation des rendements, la disponibilité des produits ligneux et non ligneux
pour la satisfaction des besoins, la lutte contre l’exode rural des jeunes, l’amélioration de la
disponibilité de fourrage et de bois pour les ménages etc. Elle contribue aussi à la séquestration
du carbone à environ 7,7 t/ha et réalisable à moindre coût avec entre 4000 à 7000 FCFA par ha.
16
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
Le matériel nécessaire pour la conduite de cette étude est essentiellement composé de:
2.2. Méthodologie
2.2.1. Recherche documentaire
Cette étape de base a consisté à une exploitation des documents en lien avec le thème de notre
étude en vue de mieux comprendre et avoir une idée sur l’intérêt qu’elle porte. Elle a été
conduite au niveau de la bibliothèque de la Faculté d’Agronomie, de la Faculté des Lettres et
Sciences Humaines (Département de Géographie) de l’Université Abdou Moumouni de
Niamey, sur l’internet, les archives des différents services concernés par la recherche telles que
les services communaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage. Une importante
documentation a été reçue de la part de certaines personnes ressources. Cela a permis d’établir
une base de données qui a servi d’élaborer le questionnaire
17
celle du triangle rectangle où la somme des carrés des côtés adjacent et opposé = au carré de
l’hypoténuse). L’équidistance entre le village et la première placette a été de 300 m et 200m
entre les placettes le long de tous les transects, afin de capter l’hétérogénéité du milieu.
Les mensurations ont été portées sur tous les individus de toutes espèces ligneuses de diamètre
supérieur ou égal à 5 cm considérés comme adultes (Soumaila, 2019). Les paramètres
dendrométriques ayant fait l’objet des mesures sont : la hauteur totale, la circonférence à 1,30
m du sol, les deux (2) diamètres perpendiculaires du houppier. Enfin, les sujets ayant un
diamètre inférieur à 5 cm ont été considérés comme juvéniles (Soumaila, 2019 ; Rabiou, 2021)
et comptés dans chaque placette ainsi, leur mode de régénération a été évalué. La figure 2 ci-
après illustre le dispositif radiaire de l’inventaire mis en place pour la collecte des données.
200m
18
2.2.3. Choix du site
Deux (2) zones agro écologiques ont été choisies dans le but de faire une comparaison suivant
un gradient pluviométrique Nord-Sud Maradi. Il s’agit de la zone nord sahélienne (Commune
de Sabon Machi) et de la zone Sud sahélienne (Commune de Sarkin Yamma), qui sont
respectivement comprises entre l’isohyète 300-400 mm et 400-500 mm. Ensuite à l’intérieur de
chaque zone, deux (2) villages ont été retenus à savoir Kibia et Tchéton Raye (Commune de
Sabon Machi) ; Garin Badjini, Guidan Bawa (Commune de Sarkin Yamma). Le choix de ses
quatre (4) sites a été fait sur la base de la pratique développée de la RNA par les paysans mais
aussi de l’accessibilité de ses villages.
2.2.4. Échantillonnage des personnes enquêtées
Sur les sites de l’étude, lors d’une pré-enquête, 568 chefs d’exploitations pratiquant de la RNA
ont été recensés. Ces chefs d’exploitations ont été regroupés dans quatre (4) villages. Il faut
noter que cette pré-enquête a été conduite avec au moins un des membres du comité gestion au
de la RNA sein chaque village.
Pour la détermination de l’échantillon global au sein des 568 chefs d’exploitations pratiquant
de la RNA, la méthode d’échantillonnage aléatoire simple (chaque chef d’exploitation
pratiquant de la RNA a la même chance que les autres d'être inclus dans l'échantillon) a été
appliquée. La probabilité de sélection pour chaque chef d’exploitation pratiquant de la RNA est
la même. Il a été choisi un échantillon de 30% dans le cadre de ce travail, soit 170 chefs
d’exploitations à enquêter. La répartition de l’échantillon par village a été faite à la proportion
du nombre des chefs d’exploitations pratiquant la RNA par village. La taille de l’échantillon de
chaque village est donnée dans le tableau 2 ci-après.
Tableau 2: Répartition de personnes enquêtées par site et par zone
19
2.2.5. Entretiens individuels
A cette étape, la méthode de porte-à-porte a été utilisée pour réaliser un entretien semi-structuré
où la majeure partie des questions a été ouverte aux chefs d’exploitations (annexe 2). Ce
questionnaire d’enquête clairement formulé, compréhensible a été destiné aux chefs
d’exploitations pratiquant la RNA afin de recueillir des informations nécessaires sur la pratique
de la RNA dans leurs champs.
D’une manière générale, ces informations ont été liées à la caractérisation des exploitations
enquêtées et de l’expérience qu’ils ont en matière de la pratique de la RNA dans les parcs
agroforestiers. Ce questionnaire traite essentiellement sur les questions du coût lié à la mise en
œuvre de la pratique de la RNA, des services écosystémiques fournis par cette dernière, le mode
de commercialisation des produits et l’utilisation des revenus tirés de cette pratique. La photo
1 illustre l’entretien avec les exploitants pratiquant la RNA au niveau de la zone d’étude.
A B
Photo 1: Entretien individuel avec les exploitants pratiquant la RNA
20
2.2.6. Traitement et analyse des données
Les données récoltées à l’aide des fiches d’inventaire et d’enquête ont été transférées dans une
base de données pour être traitées au moyen du tableur Excel et du logiciel statistique Minitab
version 16.
La richesse spécifique (S) qui est le nombre d’espèces présentes sur un site étudié.
La fréquence spécifique (FS) est le nombre d’individus d’une espèce donnée.
La fréquence relative (FR) est calculée pour rendre compte du rapport du nombre
d’individus d’une espèce (n) par rapport à l’effectif total des espèces recensées (N).
La diversité spécifique est un indicateur d’information sur les différentes espèces présentes dans
𝒏𝒊
un milieu. H=-∑𝐬𝐢=𝟏 𝐩𝐢 𝐥𝐨𝐠₂ 𝐩𝐢 (Pi = avec Pi: fréquence de l’espèce i, ni: nombre d'individus
𝑵
La diversité est faible lorsque H est inférieur à 3 bits ; moyenne si H est compris entre 3 et 4
bits; élevé quand H est supérieur ou égal à 4 bits (Garba et al., 2017). Il est utilisé pour apprécier
l’hétérogénéité et la diversité d’un biotope.
Equitabilité de Piélou (E) traduit la manière dont les individus sont distribués à travers
les espèces. Elle correspond au rapport entre la diversité effective (H) et la diversité
𝐇
maximale théorique (H max) E =𝐇𝐦𝐚𝐱.
L’indice de diversité maximale (Hmax)= Log2S ; S étant le nombre total d’espèces dans une
communauté (Richesse spécifique).
Si E ∈ [0 -0,6] alors l’équitabilité de Pielou est faible (phénomène de dominance existant dans
la communauté).
Si E ∈ [0,7 -0,8[alors l’équitabilité de Pielou est moyenne (Garba et al., 2017).
21
Si E ∈ [0,8 -1] alors l’équitabilité de Pielou est élevée (absence de dominance dans la
communauté) (Garba et al., 2017).
Indice de valeur d’importance (IVI permet de déterminer les espèces les plus
importantes du peuplement. IVI = Fr relative (%) + Fr dominance basale (%) + Fr
dominance relative (%). Il varie de 0 à 300%. Fr relative est la fréquence relative de
l’espèce, Fr dominance basale est la fréquence de surface terrière de l’espèce et Fr
dominance relative est la fréquence de recouvrement formé par l’espèce (Moussa,
2021). Les espèces dominantes sont celles qui ont les plus grands indices de valeur
d’importance (IVI).
∏
al., 2009): G=𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎𝑿𝑺 ∑𝒏𝒊=𝟏 𝒅𝒊𝟐
𝐑𝐦 𝝅
R= 𝑋 100 avec Rm = 𝟒 ∑𝒏𝒊=𝟏 𝒅𝒊𝟐
𝐒
Densité moyenne en tiges (N) exprimée en tiges par hectare (ind/ha) est déterminée par
𝐧
le nombre total d’individus dans chaque placette suivant la formule : N = 𝐒
22
2.2.6.1.3. Structure du peuplement
L’étude du regroupement des tiges par catégorie de grosseur présente un grand intérêt en
matière de gestion forestière car elle est une expression de la structure du peuplement (Rondeux,
1999). Des individus de diamètre supérieur ou égal à 5 cm de toutes les espèces recensées et de
l’espèce la plus importante de la zone d’étude ont été répartis par classes de diamètre
d’amplitude 4 cm. Ainsi, les densités d’individus (individus/ha) par classe de diamètre ont été
déterminées. La photo 2 ci-dessous donne une vue de mesure de la circonférence à 1,30 m du
sol.
Les différentes structures construites ont été ajustés au modèle de Weibull à 3 paramètres (a, b
et c) à l’aide du logiciel Minitab 16. Ce modèle a été choisi pour sa grande flexibilité (Bonou
et al., 2009). La fonction de densité de probabilité de la distribution de Weibull, se présente
sous la forme de l’équation suivante (Rondeux, 1999)
𝒄 𝒙−𝒂 c-1 𝒙−𝒂 c
F(x) =𝒃 ( ) exp {-( )}
𝒃 𝒃
23
Où x est la circonférence (diamètre ou hauteur) des arbres et F(x) sa valeur de densité de
probabilité ; a est le paramètre de position, il est égal à 0 si toutes les catégories d’arbres sont
considérées (des plantules jusqu'aux semenciers) lors de l’inventaire, il est non nul si les arbres
considérés ont un diamètre (circonférence) ou hauteur supérieur ou égal à a ; b est le paramètre
d'échelle ou de taille ; il est lié à la valeur centrale des diamètres (circonférences) ou hauteur
des arbres du peuplement considéré et c le paramètre de forme lié à la structure en diamètre
(circonférence) ou hauteur considérée. La comparaison des structures en diamètre et en hauteur
des espèces a été réalisée sur la base du paramètre de forme (Bonou et al., 2009). En fonction
de la valeur c, la distribution de Weibull peut prendre plusieurs formes :
Pour calculer le stock de carbone (SC), la biomasse totale (AGB) a été multipliée par le facteur
de conversion qui est 0,5 (Moussa, 2021) selon la formule suivante : SC = AGB x 0,5.
24
2.2.6.2. Données d’enquêtes
2.2.6.2.1. Détermination de la rentabilité du bois issu de la RNA
Pour déterminer la rentabilité liée à l’exploitation du bois issu de la RNA par rapport au coût
de sa mise en œuvre, des relations simples entre les variables suivantes ont été appliquées.
Charge matériel (CM) : est la charge liée à l’achat des matériels. Ce matériel regroupe
les outils utilisés par les paysans pour la mise en œuvre de la RNA ;
Autorisation de la coupe (AC) : est l’autorisation de la coupe du bois au sein d’une
exploitation. Quand les paysans veulent exploiter du bois dans leurs champs, ils
prennent une autorisation afin d’éviter d’être surpris par la patrouille ;
Charges totales (CT) : est la somme de charge liée à l’achat des matériels plus
l’autorisation de la coupe. CT= CM + AC ;
Revenu brut (RB) : est le revenu brut issu de la vente du bois ;
Profit net (PN): est le revenu brut tiré de la vente (RB) moins la charge totale (CT).
PN = RB - CM
Marge nette (MN): permet d’évaluer la rentabilité liée à l’exploitation du bois issu de la
RNA. MN = PN * 100 / RB. (Massaoudou et al, 2020).
Au cours de nos enquêtes réalisées auprès des exploitants enquêtés, il a été identifié deux (2)
types du bois issu de la RNA exploités par les paysans à savoir le bois de chauffe et le bois de
service. Ces produits sont destinés soit à la vente pour générer de revenu soit pour utilisation
familiale. Dans la zone sud sahélienne, la quantité du bois de chauffe produite est donnée en
stère tandis qu’au niveau de la zone nord sahélienne, elle est obtenue en fagot. Ce qui a permis
de faire des conversions des unités.
Un fagot du bois pèse en moyenne 26kg. Ce poids varie en fonction de la qualité de bois selon
les enquêtés. La photo 3 illustre une vue de mesure et conversion d’un stère du bois en fagot.
25
Photo 3: Vue de la pesé d’un fagot du bois
Pour le bois de service la quantité a été donnée en nombre sur l’ensemble de la zone d’étude.
2.2.8. Prix unitaire moyen d’un fagot du bois et bois de service issus de la RNA.
Les prix du fagot de bois de chauffe et de service ont été déterminés par la méthode du prix sur
le marché. Ainsi selon les enquêtés: 1 fagot du bois = 500F ; 1 piquet pour la construction des
hangars = en moyenne 500F ; 1 traverse (utilisé pour la clôture des maisons) = 200 F ; 1 grande
charpente utilisée pour construction des maisons = en moyenne 2000F
26
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Caractérisation de la végétation ligneuse des parcs
3.1.1.1. Composition floristique
L'inventaire floristique de la végétation ligneuse a permis de recenser trente-quatre (34) espèces
réparties en dix-sept (17) familles et vingt-sept (27) genres sur l’ensemble de la zone d’étude
(tableau 3). Ces espèces se répartissent en vingt-quatre (24) espèces regroupées dans quatorze
(14) familles dans la zone nord sahélienne et trente (30) espèces réparties dans treize (13)
familles au niveau de la zone sud sahélienne. En effet, dans la zone sud sahélienne, les familles
des Mimosaceae et Caesalpiniaceae sont les plus dominantes. Tant disque pour la zone nord
sahélienne, ce sont les Mimosaceae et Combretaceae qui dominent. Mais, globalement sur
l’ensemble des sites la famille des Mimosaceae est la plus dominante avec dix (10) et sept (7)
espèces respectivement dans la zone sud sahélienne et nord sahélienne.
27
Cassia sieberiana - 0,28 0,14
Caesalpinia Cassia Cassia singueana 1,74 3,99 2,86
ceae
Detarium Detarium - 0,14 0,07
microcarpum
Piliostigm Piliostigma 29,54 47,18 38,36
a reticulatum
Capparidace Maerua Maerua crassifolia 2,12 - 1,06
ae
Combretu Combretum 11,39 4,68 8,03
m glutinosum
Combretace
ae Combretum 0,19 0,14 0,16
micranthum
Guierra Guierra 19,69 10,04 14,86
senegalensis
Loganiacea Strychnos Strychnos spinosa - 0,14 0,07
e
Meliaceae Azadiracth Azadiractha indica 3,67 0,41 2,04
a
Acacia holosericea 2,32 0,14 1,23
Acacia - 0,28 1,14
macrostachya
Acacia
Acacia nilotica 0,39 0,55 0,47
28
Rhamnacea Ziziphus spina- - 1,38 0,69
e christi
Verbenacea Vitex Vitex doniana - 0,14 0,07
e
17 27 34 100 100 100
-: veut dire l’espèce n’est pas présente dans la zone.
Paramètres S Hmax H E
29
60 dans la zone sud sahélienne tandis que F. albida a une valeur plus élevée dans la zone nord
sahélienne (30,47) que dans la zone sud sahélienne (20,52). Les espèces les moins importantes
avec des indices inférieurs à 0,30% sont C. seiberiana (0,20), S. hunthiamum (0,19), V. doniana
(0,18) et S. spinosa (0,18). Mais ces espèces ne sont pas présentes dans la zone nord sahélienne.
30
3.1.1.4. Paramètres dendrométriques
Le tableau 6 donne une comparaison des moyennes des paramètres dendrométriques entre les
deux (2) zones d’étude. Il ressort de l’analyse globale du tableau qu’il existe une différence
significative (P < 0,05) entre les deux (2) zones pour les paramètres recouvrement et la densité
des individus adultes tandis que pour les autres paramètres à savoir la surface terrière et le
diamètre moyen, le test n’a relevé aucune différence significative (P > 0,05). Néanmoins, on
constate qu’à l’exception du diamètre moyen, tous les autres paramètres sont plus importants
dans la zone sud sahélienne.
31
Tableau 7 : Densité de régénération par souche et par semis en fonction de la zone
32
3.1.1.6. Structure du peuplement
Structure de diamètre
Structure en hauteur
La figure 4 illustre les structures en hauteur des différents peuplements ligneux et de l’espèce
dominante au niveau de chaque zone. Il ressort de l’analyse de la figure 4 que le peuplement
ligneux, dans les deux zones présente globalement une distribution asymétrique. Cette
distribution observée s’ajuste à la distribution théorique de Weibull, avec un paramètre de forme
c =2,199, c = 2,484, c = 1,903 respectivement pour le diamètre global, ZNS et ZSS,
caractéristique des peuplements monos spécifiques avec prédominance d’individus jeunes ou
de faible diamètre « 1 < C < 3,6 ». La majorité des espèces ont une hauteur comprise entre 3 et
5 m au niveau de toute la zone d’étude. Par ailleurs, pour la structure en hauteur de l’espèce
dominante l’analyse de la figure 4 montre que la structure en hauteur dans ZNS présente une
allure en "J Renversé", avec un paramètre de forme c < 1. Cette situation est caractéristique
des peuplements à fort potentiel de régénération ou des peuplements multi spécifiques et ou
inéquiennes. Mais des allures en forme de cloche, avec des valeurs c comprises entre 1 et 3,6
sont obtenues au niveau de la ZSS et au niveau de la hauteur globale. Elles sont caractéristiques
d’une distribution asymétrique négative ou asymétrique gauche, caractéristique des
peuplements monos spécifiques avec prédominance d’individus jeunes ou de petits diamètres.
33
2,5 Densité obs/hectare Densité obs/hectare 5
Densité (arbre/hectare)
4 Globale 0,012
Densitéobs/hectare
Densité (arbre/hectare)
Densité (arbre/hectare)
3,5 2 0,01 4
3 Weibull/hectare 0,008
1,5 Weibull/hectare
2,5 a=4,603 b=15,88 3
Weibull/hectare 0,006
2 1 c=1,324 a=4,729 b=14,90
a=4,719 b=15,16 2
1,5 0,004 c=1,225
c=1,247
1 0,5 1
0,002
0,5 0 0 0
0
9_14
4_9
14_19
19_24
24_29
29_34
34_39
39_44
44_49
49_54
54_59
59_64
Classe de diamètre ZSS Classe de diamètre
Classe de diamètre(cm) ZNS
Densité (arbre/hectare)
Weibull/hectare a=4,082
4
1 b=18,18 c=1,620
3,5
Densité (arbre/hectare)
1,2 Weibull/hectare a=4,082 3
0,8 Weibull/hectare
Densité (arbre/hectare)
34
0,03 Densité ZSS
Globale Densitéobs/hectare ZNS obs/hectare 0,06 Densité obs/hectare
Densité (arbre/hectare)
10 0,025
Densité (arbre/hectare)
Densité (arbre/hectare)
1,015 0,05
8 Weibull/hectare
0,02 b=3,951 a=1,470 b=3,098
Weibull/hectare 0,04
6 c=2,484 c=1,903
a=1,163 b=3,565 0,015 0,03
c=2,199
4 0,01 0,02
2
0,005 0,01
0 0
0
1_3 3_5 5_7 7_99_11 1_3 3_5 5_7 7_9 1_3 3_5 5_7 7_9 9_11
Classe en hauteur(m) Classe de hauteur(m)
Classe de hauteur(m)
6 P. reticulatum 16 P. reticulatum
Globale Densité obs/hectare ZNS ZSS
Densité
14 Densité obs/hectare
5 obs/hectare
Weibull/hectarea=1,1
42 b=3,122 c=2,431 2,5
Densité (arbre/hectare)
Densité (arbre/hectare)
12
4 Weibull/hectare Weibull/hectare
Densité (arbre/hectare)
2 6
1
4
1
0,5
2
0 0
1_3 3_5 5_7 7_9 0
1_3 3_5 5_7 7_9
Classe en hauteur(m) 1_3 3_5 5_7 7_9
Classe en hauteur(m) Classe en hauteur(m)
35
L’étude de la végétation ligneuse a montré une diversité de ligneux dans les parcs
agroforestiers. Il est donc important de connaitre les services écosystémiques fournis par cette
multitude des ligneux issus de la RNA.
0 10 20 30 40 50
Pourcentage(%)
36
Tableau 8 : Quantité de la biomasse et du carbone séquestré au niveau de chaque zone
3.1.2.1.2. Approvisionnement
a) Bois de chauffe et de service issus de la RNA dans les exploitations
La figure 6 présente les types du bois issus de la RNA faisant aussi l’objet du commerce par les
exploitants enquêtés en fonction de la zone. Les résultats issus de l’analyse de la figure donnent
deux (2) catégories du bois exploités par les paysans sur l’ensemble de la zone d’étude. Il s’agit
du bois de chauffe et du bois de service. On constate que le bois de service est beaucoup plus
exploité par les paysans dans les deux (2) zones avec une proportion moyenne de 65%.
70
60
Pourcentage(%)
50
40
30
20
10
0
Nord Sahel Sud Sahel
Types du bois
37
à la boule ou de la bouillie. Les maladies les plus traitées sont : hémorroïde, tension,
drépanocytose, ulcère.
Il ressort de ce tableau que 88,41% et 84,16% des enquêtés, respectivement de la zone nord
sahélienne et sud sahélienne sont de sexe masculin, soit une moyenne de 86,28%. Dans les deux
(2) zones, plus de 50% des pratiquants de la RNA ont un âge compris entre 35 et 60 ans avec
une moyenne de 59,15%. Malgré la diversité du niveau d’instruction, l’école coranique est le
niveau d’instruction le plus étudié par les enquêtés pour l’ensemble de la zone d’étude dont
76,81% pour la zone nord sahélienne et 58,42% pour la zone sud sahélienne. Il ressort toujours
du tableau que la principale activité économique des paysans enquêtés reste et demeure
l’agriculture avec une proportion de 100 % pour la zone nord sahélienne et 88,12% pour la zone
sud sahélienne. Après l’agriculture, c’est l’élevage qui constitue la deuxième activité
économique de ces paysans enquêtés, suivi du commerce. La majorité des exploitants enquêtés
(98,55%) pour la zone nord sahélienne et (98,02%) pour la zone sud sahélienne sont de l’ethnie
38
haoussa et mariés. Cependant, en ce qui concerne le nombre d’actif agricole, l’analyse montre
qu’il n’y pas une différence significative entre les deux zones. Les personnes enquêtées ont un
nombre d’actif agricole moyen de 4±3. Néanmoins une légère différence est observée au niveau
des nombres des personnes en charge, (9±5) pour la zone nord sahélienne contre (8±7) au
niveau de zone sud sahélienne soit une moyenne de (8±5) par exploitant.
39
3.1.4. Mode d’acquisition de terre
Le mode d’accès à la terre des exploitants enquêtés dans l’ensemble de site de deux zones est
donné par la figure 7 ci-après. L’héritage constitue le principal mode d’acquisition des champs
pour les ménages enquêtés. Ils sont dans l’ordre de 77,92% et 67,54% pour la zone nord
sahélienne et sud sahélienne. Les autres modes tels que la location, le don et l’achat ont été cités
par les enquêtés mais avec des proportions relativement faibles
50
40
30
20
10
0
Achat Don Héritage Location
Mode
40
35
30
Pourcentage(%) 25
20
15
10
5
0
Arachide Mil Nièbé Oseille Sésame Sorgho
Speculations
Cependant, on constate des particularités dans la durée de l’adoption de la RNA. C’est ainsi
que dans la zone nord sahélienne 37,14% des enquêtés et 30, 69% dans zone sud sahélienne
adoptent la RNA dans l’intervalle de 10 à 15ans. Dans la zone sud sahélienne c’est seulement
3,96% des enquêtés ont mis en œuvre la RNA dans un intervalle de 0 à 5 ans tandis qu’aucun
exploitant enquêté n’a pratiqué la RNA dans cet intervalle au niveau de la zone nord sahélienne.
41
40
35
30
Pourcentage(%)
25
20
15
10
5
0
0-5ans 5-10ans 10-15ans 15 à plus
Classe d'age
Nord Sahel Sud Sahel
42
Protection contre l'erosion
Production du bois
Raisons
Fertilisation du sol
Augmentation du rendement
0 10 20 30 40 50
Pourcentage
Figure 10 : Raisons de la pratique de la RNA selon les exploitations enquêtées par zone
40
Pourcentage(%)
30
20
10
0
Elagage et Epargne des Plantation
entretien des jeunes pousses d'arbres
vieux arbres
Variantes de RNA
43
Photo 4 : Champ sous RNA dans le nord sahel à gauche et dans le sud sahel à droite
0 10 20 30 40 50
Pourcentage(%)
44
La photo 5 illustre une femme avec les feuilles du G. senegalensis pendant la période où la
disponibilité du pâturage est difficile (mois du mai).
L’évaluation des services écosystémiques a relevé plusieurs produits et services offerts par les
espèces ligneuses issues de la RNA dont le plus important est le bois. Il s’avère indispensable
de faire une évaluation de la rentabilité liée à l’exploitation du bois issu de la RNA.
45
(achats des vivres). En effet 35,6% des enquêtés de la zone sud sahélienne choisissent la période
de soudure pour ventre leurs bois et 35,71% dans la zone nord sahélienne.
60
50
Pourcentage(%)
40
30
20
10
0
Nord sahel Sud sahel
Période de vente
Il ressort de cette figure cinq (5) formes d’affections de revenu issu de la vente du bois. On
constate que les paysans consacrent beaucoup plus leurs revenus dans l’achat des vivres
(54,69% et 46,76% des enquêtés) respectivement dans la zone nord sahélienne et sud
sahélienne. La deuxième préoccupation est relative aux soins sanitaires avec un pourcentage
40,63% des répondants dans la zone nord sahélienne et 34,72% dans la zone sud sahélienne.
Cependant, on observe très peu ou pas des paysans qui affectent leurs revenus dans la scolarité
de leurs enfants, l’achat des animaux ou d’équipements agricoles.
46
60
Pourcentage(%) 50
40
30
20
10
0
Affectation
47
70
Pourcentage(%)
60
50
40
30
20
10
0
Cout de Manque de Taxe sur le Taxe sur les
transport moyen de marché postes de
transport contrôle
Raisons
L’analyse du tableau fait ressortir deux (2) principaux outils qu’utilisent les paysans interrogés
pour la pratique de la RNA. Il s’agit de la hache (48,15% et 45,93% des enquêtés) et la houe
(32, 69% et 38,78% des enquêtés) respectivement dans la zone nord sahélienne et sud
sahélienne. Le coupe-coupe est le troisième matériel employé par les exploitants avec une
proportion élevée (24,05%) dans le sud sahel contre 5, 19% dans le nord sahel. Cependant aucun
exploitant enquêté n’a utilisé la faucille dans le sud sahel tandis qu’au niveau du nord sahel
personne n’a employé le râteau comme outil dans la pratique de la RNA.
48
3.1.9. Analyse économique
Il est observable sur le tableau 12 que le coût lié à la mise en œuvre de la RNA est nettement
inférieur au profit tiré uniquement de la vente du bois de chauffe et de service au niveau de
toute la zone d’étude. Cependant, il n’existe pas une différence significative de la charge totale
(3775,88±1712,47 FCFA) entre les deux (2) zones, mais cette dernière a été légèrement
remarquée au niveau du profit net et de la marge nette. C’est ainsi que dans la zone sud
sahélienne il a été obtenu après la vente du bois un profit net de 27929,5±16389,22 FCFA avec
une marge nette 87,67±7,94% alors qu’il est de 26721,42±13231,04 FCFA pour une marge
nette 85,35±9,34% au niveau la zone nord sahélienne.
Tableau 12 : Rentabilité liée à la vente du bois issu de la RNA
49
3.1.10. Facteurs influençant sur le profit net issu de la vente du bois
Dans la zone sud sahélienne
L’équation de régression est donnée par: LnPN = - 0,852 - -67 LnAge - 0, 0222 LnAA - -87
LnSup - 0,174 LnCH + 1, 21 LnRB. Pour la zone nord sahélienne l’analyse du tableau 14
montre qu’à exception de la variable superficie qui présente un VIF loin de 1 (1,8), toutes les
autres variables n’ont pas une influence sur le profit tiré de la vente du bois
50
Niveau global
Il ressort du tableau 15 que les variables comme l’âge, la superficie et la charge au niveau global
ne sont pas corrélées car leur VIF est proche de 1. Par conséquence ces variables n’ont pas une
influence significative sur le profit net. Mais, on constate pour la variable l’actif agricole le VIF
est supérieur à 2, il existe donc une faible corrélation entre ses variables.
51
3.2. Discussion
3.2.1. Données de la végétation
L’inventaire floristique de la végétation ligneuse a permis de recenser 34 espèces réparties dans
17 familles sur l’ensemble des sites d’étude. Ce résultat est diffèrent à ceux obtenus par
Baggnian et Idi (2014) qui ont respectivement recensé 38 espèces ligneuses appartenant à 22
familles et 37 espèces réparties dans 20 familles dans la région de Maradi. Il est similaire à celui
obtenu par Dan Guimbo (2011), qui a inventorié 35 espèces réparties dans 25 familles dans le
parc à V. paradoxa et 22 espèces réparties dans 15 pour le parc à N. macrophylla dans la région
de Dosso. La richesse spécifique est plus importante dans la zone sud sahélienne (30 espèces,
13 familles) que dans la zone nord sahélienne (24 espèces, 14 familles). Le résultat obtenu dans
la zone sud sahélienne pour la richesse spécifique est supérieur à ceux obtenus par Moussa et
al., (2015) dont l’étude a permis de recenser 20 espèces réparties dans 17 familles et Zounon et
al., (2019) 24 espèces réparties en 14 familles dans la même zone. Mais, Il est inférieur à celui
obtenu par Samaila (2020) qui est de 38 espèces réparties dans 19 familles dans la même zone.
L’indice de diversité de Shannon (H) montre que la diversité est faible dans toutes les deux (2)
zones (H inférieure à 3 bits). Les faibles valeurs de l’indice de Shannon dans les deux (2) zones
témoignent des phénomènes de dominance d’une espèce ou un groupe d’espèces à savoir P.
reticulatum. Mais, on constate que la diversité est légèrement plus importante dans la zone sud
sahélienne (2,88 bits) par rapport à celle du nord sahélienne (2,14 bits). Cette différence pourrait
être s’expliquée par l’intervention accrue des projets, ONGs, des services de l’environnement
et la détermination des comités villageois pour surveillance de la RNA dans la zone sud
sahélienne qu’au niveau de la zone nord sahélienne (Zounon et al, 2019). La variation de la
diversité végétale entre les zones est aussi tributaire de la densité de la population et des
conditions édapho-climatique de la région (Larwanou et al, 2012; Moussa et al, 2015; Zounon
et al, 2019 et Samaila, 2020). L’indice d’equitabilité est de 0,37 à 0,46 respectivement dans la
zone nord sahélienne et sud sahélienne. Cet indice est faible, ce qui signifie une irrégularité et
une inéquitable répartition des espèces au niveau des zones. Cet indice est inférieur à celui
obtenu par Moussa et al. (2015) qui rapporte que l’indice d’équitabilité de Piélou variant de
0,56 et 0,57 dans les parcs à P. africana et à F. albida dans la région de Maradi. Ce même
indice est supérieur à celui obtenu par Hama en (2020) dans le département d’Aguié qui est de
0,32 à 0,37 respectivement dans la région de Maradi.
Le diamètre moyen est plus important dans la zone nord sahélienne (19,24±10,94) que dans la
zone sud sahélienne (18,66±11,55). La surface terrière est de 1,84±0,21 dans la zone nord
52
sahélienne contre 2,62±0,68 dans la zone sud sahélienne. Ces résultats sont similaires à ceux
obtenus par Zounon (2019) qui a trouvé un diamètre de 19,5±10,3 et 18,8±8,8 pour une surface
terrière de (1,3±3,1 et 1,4±1) respectivement dans la zone sahélienne stricte et nord soudanienne
dans la région de Maradi. Le recouvrement est plus élevé dans la zone sud sahélienne
(5,88±2,35) contre 4,16±1,64 dans la zone nord sahélienne. La densité des individus adultes est
de 10,24± 10,94 et 20,80±12,33 respectivement dans la zone nord sahélienne et sud sahélienne.
Ces paramètres sont comparables à ceux d’Idi (2014) dans le département d’Aguié. Elle a
obtenu un recouvrement moyen de 12, ±1,90 avec une densité moyenne des individus moyenne
de 4,40±2,13. Ainsi, les différences observées entre les paramètres dendrométriques des
deux(2) zones peuvent être dues aux conditions climatiques plus favorables de la zone sud
sahélienne. A exception du diamètre moyen tous les autres paramètres sont plus importants
dans la zone sud sahélienne et cette exception pourrait être liée à une forte exploitation du bois.
Dans la zone d’étude, les quantités de la biomasse et du carbone sont plus importantes dans la
zone sud sahélienne (6,10 t/ha de la biomasse pour 3,05 t/ha du carbone) qu’au niveau de la
zone nord sahélienne (3,05 t/ha de la biomasse pour 1, 47 t/ha du carbone). Cette différence
serait fondée car les valeurs des stocks de carbone varient en fonction de l’activité
physiologique de l’arbre, du rythme et de la longueur de la période de croissance ainsi que de
la durée de la saison de feuillaison. La biomasse moyenne s’élevé à 4,53 t/ha pour un stock
moyen de carbone de 2,26 t/ha. Ce résultat est nettement supérieur à celui obtenu par Moussa
53
(2021) qui est de 3,70 t/ha de la biomasse pour un stock de carbone de 1,85 t/ha dans la même
région.
Dans la zone le bois constitue la principale cause de la pratique de la RNA. Environ 40% des
enquêtés de la zone d’étude pratiquent la RNA pour se procurer du bois, suivi de la fertilisation
du sol. Ce résultat a été aussi souligné par Larwanou et al (2010) dans la même région. Ces
derniers affirment que la production de bois est un des rôles importants des ligneux qui motive
les paysans à entretenir et à protéger les arbres dans leurs champs. Les principales variantes de
la pratique de la RNA sont l’élagage et entretien des vieux arbres et épargne des jeunes pousses
dans les exploitations pour environ 50% des exploitants enquêtés. Ce constat a été fait par Dan
ladi (2018) qui rapporte que «l’élagage et entretien des arbres » et « l’épargne des jeunes
pousses » paraissent les modalités les plus rencontrées et mises en œuvre par l’ensemble des
paysans enquêtés avec respectivement 100% et 96,14.
55
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
La présente étude menée dans le centre nord et sud de la région de Maradi a permis de mettre
en évidence la biodiversité ligneuse des parcs agroforestiers. Ainsi, trente-quatre (34) espèces
réparties en vingt-neuf (27) genres et dix-huit(17) familles ont été recensées. Il en résulte que,
les arbres se trouvant dans les exploitations sont majoritairement dominées par l’espèce
Piliostigma reticulatum. La richesse spécifique est plus élevée dans la zone sud sahélienne (30
espèces, 14 familles) que dans la zone nord sahélienne (24 espèces, 15 familles). La diversité
est plus importante dans la zone sud sahélienne. La structure en hauteur et en diamètre des
espèces a démontré que le peuplement est juvénile. Elle a permis aussi de calculer la quantité
de la biomasse et du carbone séquestré par des individus sur pieds, qui est plus élevée dans la
zone sud sahélienne.
Il ressort de cette étude à travers les enquêtes effectuées que la RNA a contribué de façon
significative à l’amélioration de la fertilité du sol et à la lutte contre l’érosion. Aussi, beaucoup
d’espèces ligneuses ont été utilisées dans la pharmacopée traditionnelle. Un autre constat est
celui de la fourniture du fourrage par ces espèces ligneuses aux animaux pendant les périodes
difficiles. Grâce à la vente du bois de chauffe et du bois de service issu de cette pratique, les
paysans ont tiré des revenus hautement supérieurs aux dépenses effectuées, qui contribuent sans
nul doute à l’amélioration de l’économie des ménages.
Cette étude constitue une étape préliminaire à d’autres qui devraient être menées pour pouvoir
disposer d’une base des données complète sur l’ensemble de la région de Maradi en particulier
et du pays en général. Ainsi, les perspectives suivantes ont été formulées :
Il est souhaitable que cette étude soit poursuivie sur l’ensemble de la région de Maradi
et dans d’autres régions du Niger;
De faire une évaluation économique de tous les produits et services écosystémiques
fournis par la RNA ;
De continuer la préservation des ressources ligneuses en dépit de toutes les contraintes
climatiques.
56
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63
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d’inventaire et de relevé des données dendrométriques des ligneux
Date ……………………Transects Nº…………… Placette Nº……………………………….
Localisation : Département ……………… Commune ………………… Site ………………
Coordonnées géographiques (GPS) : N…………………. E………………. Altitude…………
Texture du sol : Sableux Argileux Limoneux Sablo-argileux Sablo-limoneux
Type de formation végétale ……………………………………………………………………
Nom Hauteur (m) D (1,30) (cm) Diamètre du (cm) Régénération
vernaculaire houppier.
de l’espèce
Département…………………Commune………………. Village…………………………….
3. Ethnie : /…../
2. Pratique de la RNA
………………………………………………………………………………………………….
a) épargne des jeunes pousses dans les champs lors des défrichements
B
e) autres (à préciser)………………………………………………………………..
4) autre à préciser…………………………………………………………..
Au sein de l'exploitation, qui s'occupe des travaux de la RNA (l'épargne et/ou plantation et de
l'entretien des arbres dans le champ) ?
C
4. Résultats de la RNA dans les exploitations
Existe-t-il dans le village des cas de vol et/ou d'exploitation des produits du champ à l'insu des
propriétaires?
a) oui b) non
Si oui, quelles sont les dispositions prises par l'exploitation pour assurer la sécurité des produits
du champ ?
……………………………………………………………………………………………
D
Si au marché, comment s'effectue le déplacement?
FCFA
……………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………….
Ecoulement des produits Comment apprécier-vous l'écoulement des produits au niveau local?
a) moins rentable b) rentable c) très rentable
Justifier…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
E
Achats d’équipements agricoles
Achats d’animaux pour l’élevage
Achats moyens de déplacement
Construction
Autres
Légende. *: moitié, un tiers, un quart, totalité, etc.
En production animale
a) oui b) non
Quels sont les changements introduits par la RNA dans les conditions d'élevage de
l'exploitation?
En production végétale
Avec la pratique de la RNA, quel sont les changements perçus dans votre champ de culture? 1)
Augmentation du couvert végétal 2) Amélioration de la fertilité des champs 3) Maintien
de l'eau à la parcelle 4) Réduction de l'érosion éolienne et hydrique 5) Diversité
d'espèces d'arbres dans les champs 6) Autre……………………………………………