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Philosophie Canevs Des Séries S

Le canevas de correction pour l'épreuve de philosophie vise à harmoniser l'évaluation et à réduire les disparités dans la notation. Il aborde deux sujets principaux : la dévalorisation de la philosophie en raison de ses exigences intellectuelles et la question de la neutralité de la science face aux croyances. Les candidats doivent démontrer leur capacité à problématiser, conceptualiser, argumenter et communiquer sur ces thèmes.

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Le canevas de correction pour l'épreuve de philosophie vise à harmoniser l'évaluation et à réduire les disparités dans la notation. Il aborde deux sujets principaux : la dévalorisation de la philosophie en raison de ses exigences intellectuelles et la question de la neutralité de la science face aux croyances. Les candidats doivent démontrer leur capacité à problématiser, conceptualiser, argumenter et communiquer sur ces thèmes.

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Composition du second semestre

Épreuve de Philosophie

Canevas de correction

Le canevas de correction participe à l’harmonisation de l’évaluation. Il permet de réduire les disparités


dans la compréhension des sujets mais également dans la notation. Il doit être discuté dans les cellules
d’établissement pour être enrichi et faire l’objet d’une meilleure appropriation par les correcteurs.
C’est dire qu’il ne saurait être considéré comme une œuvre achevée.
Il convient de rappeler que les compétences évaluées, transversales à la dissertation et au commentaire
de texte, sont les suivantes :

- l’aptitude à problématiser ;
- l’aptitude à conceptualiser ;
- l’aptitude à argumenter ;
- l’aptitude à communiquer.

Sujet 1 : On méprise la philosophie non parce qu’elle n’apporte rien, mais parce qu’elle est
exigeante.
On : l'opinion commune, la société, l'homme du sens commun, le regard courant, le vulgaire,
etc.
Mépriser : manquer de considération pour, dédaigner, déprécier, mésestimer, dévaloriser,
dénigrer...
Philosophie : amour de la sagesse, quête rationnelle du savoir, réflexion critique voire
autocritique, exercice du doute, sagesse théorique et/ou pratique etc...
Non parce que : ce n’est pas pour cela, cela ne s’explique pas par, ce n’est pas la raison pour
laquelle etc.
Elle n'apporte rien : elle est inutile, elle est purement théorique, ne produit aucun résultat,
etc.
Mais parce que : le vrai motif...c'est plutôt pour la raison que, au contraire c'est dû au fait
que, cela se justifie plutôt par...
Exigeante : rigoureuse, fastidieuse, requiert plus d’efforts intellectuels que d’habitude,
nécessite un effort critique permanent etc.
REFORMULATION : La philosophie n’est pas dénigrée à cause de son inefficacité, mais du
fait de la rigueur et des efforts qu’elle exige ou impose.
PROBLÉMATIQUE :
Le sujet invite à réfléchir sur le non-dit de la dévalorisation de la philosophie. Autrement dit,
il questionne la pertinence de l’argument de l’inutilité de la philosophie avancé par l’homme
du commun, par ses détracteurs. Il postule que l’entreprise de dénigrement de la philosophie
1
découlerait davantage de son caractère exigeant, des rigueurs qu’elle impose au sujet et à son
environnement. L’inefficacité supposée de la philosophie serait-elle un faux prétexte pour
masquer la paresse intellectuelle et le manque de courage du vulgaire ? La philosophie ne
revendiquerait-elle pas aussi, en tant que pensée désintéressée ou spéculation pure, son droit à
l’inefficacité ?

Dans la phase de validation, le candidat ou la candidate devra montrer que la philosophie est
décrédibilisée, dévalorisée, non pas à cause de son inutilité mais plutôt du fait de ses hautes
exigences sur le plan intellectuel : entre autres, s'étonner, avoir le courage du questionnement
par rapport aux évidences établies, entreprendre une autocritique. L'entreprise philosophique
nécessite donc, d'une part, une rupture avec soi-même, avec ses propres connaissances, ses
propres convictions, ce qui peut être source de déstabilisation, de bouleversement ; et d'autre
part, elle exige le divorce d'avec le décret social, la pensée commune, ce qui comporte le
risque de marginalisation. Le courage d’assumer ces risques est hautement plus important que
l’argument de l’inefficacité.

Dans la phase critique, le candidat ou la candidate pourrait se demander si ce n'est pas trop
simpliste ou réducteur de ne justifier le mépris pour la philosophie que par le caractère
rebutant de ses exigences. En effet, sa dimension abstraite, son incapacité à produire des
certitudes ou son impuissance à apporter des solutions aux problèmes du quotidien, ne sont-
elles pas entre autres raisons pour lesquelles la philosophie n'a pas, aux yeux de l'opinion
commune, le même prestige que les autres modes de savoir ?

On appréciera particulièrement le candidat ou la candidate qui irait jusqu'à montrer que peu
importe la raison pour laquelle elle est méprisée, la philosophie a ceci de remarquable qu'elle
ne cède pas aux caprices de la société : au milieu des critiques et autres tentatives de
déstabilisation ou de dévalorisation, la philosophie reste elle-même, une recherche courageuse
du savoir. En outre, la philosophie antique (Platon, Aristote, Epictète) a souvent évalué sa
dignité à l’aune de son caractère désintéressé et son aptitude à réfléchir sur la problématique
de la valeur et de la dignité de l’homme.

SUJET 2 : Le travail de la science est-il libéré de toute croyance ?

Compétences attendues

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L’élève devra procéder à l’analyse des notions clés suivantes :

Travail de la science : activité scientifique, la démarche ou recherche scientifique,

la pratique de la science, etc.

Libérer de : délivrer de, affranchir de ; échapper à ; débarrasser de ; décharger de

etc.

Croyance : attitude de l’esprit qui affirme, accepte ou se soumet sans justification,

sans preuve ; une tendance à la naïveté, l’acte de se fier à des idées, théories ou

dogmes sans s’interroger, l’adhésion première à des principes sans recul critique ou

analyse.

Reformulation : La science est-elle dépourvue de croyance, de l’adhésion à des

principes soustraits à l’analyse ?

Le sujet invite à réfléchir sur la posture de l’homme de science. Il le considère

comme neutre, objectif, détaché de toute subjectivité, donc de toute croyance.

L’homme de science est pourtant, comme tout être humain, doté d’une

subjectivité ; il est socialement, historiquement et psychologiquement situé. En

clair, il subit d’une manière ou d’une autre l’influence de son environnement

socioculturel et historique ; ce qui pourrait peser sur son activité. Se pose alors la

question de savoir si l’idéal d’une connaissance entièrement rationnelle, délivrée de

toute croyance, est réalisable. La neutralité axiologique (Weber) n’est-elle pas au

fond une utopie (un idéal jamais atteint) ?

Dans la phase de validation, le candidat ou la candidate va montrer comment

l’exigence d’objectivité justifie le dépassement de la croyance. Celle-ci est par

ailleurs rangée dans les obstacles épistémologiques, c’est-à-dire les sources de

régression ou de stagnation de la connaissance (Bachelard).

3
Dans la phase critique, le candidat ou la candidate pourrait montrer comment la

neutralité axiologique apparait comme une utopie. La critique de vérités

scientifiques consacrées, à un certain moment de l’histoire et les changements de

paradigmes autorisent à penser que l’homme de science n’est pas totalement à

l’abri de la croyance. Il ou elle pourrait également montrer qu’au cœur du travail

de la science, il y a des connaissances, des principes, des réalités qui ne sont pas

démontrés par la raison (les axiomes, les postulats, l’idée de prédictibilité etc) ;

pourtant ils sont pris pour des vérités premières à partir desquels le scientifique

élabore sa réflexion.

On appréciera particulièrement le candidat ou la candidate qui aura réussi à montrer

que le scientifique devra sans cesse lutter contre la croyance et par-delà contre toute

forme de subjectivité. C’est à ce prix que la science évolue et produit des

performances.

Il ne sera toléré du candidat ou de la candidate qu’il ou qu’elle fasse une restitution

mécanique du cours sur la spécificité de la connaissance scientifique.


Commentaire de texte :

Dans ce texte, Lucien Malson pose le problème de la spécificité de l’homme ; à la naissance il


ne serait qu’un ensemble de virtualités. L’auteur présente l’homme comme un être particulier
dont l’existence se construit à travers un ensemble de possibilités contrairement à l’animal qui
demeure dans une nature figée. Il montre d’abord que l’homme est différent de l’animal dans
leurs rapports à l’inné : alors que l’animal a une vie close, l’homme est un ensemble de
possibilités indéfinies. Ensuite, il met en évidence l’idée qu’en raison de ce caractère
indéterminé, l’humanité se réalise sous des formes différentes (dans le temps et l’espace) au
contact des autres.

Dans la phase critique, le candidat pourrait questionner la pertinence de la position de


l’auteur. En faisant de l’homme un être sans détermination particulière, l’auteur le pose
comme un être en situation, un être dont l’humanité ne prendrait forme que dans et par la
culture. Il est serait in fine ce que son environnement culturel ferait de lui. Il semble ainsi
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ravaler les déterminations naturelles en réalités secondaires (sans grande importance), réduites
à un simple système de besoins et de fonctions biologiques. L’inné ne serait-il pas le support
des capacités de l’homme (notamment intellectuelles et physiologiques), le fondement de
l’existence humaine ? Peut-on penser le devenir si on ne reconnait pas à l’homme un donné
biologique ?

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