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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
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FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,
DE GESTION et de SOCIOLOGIE
DEPARTEMENT DROIT
LA PROTECTION JURIDIQUE DE L’ENFANCE
A MADAGASCAR
Présentée par : RAKOTONDRAINIBE Nivoaly Fanomezantsoa
Date de Soutenance : 25 Septembre 2008
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INTRODUCTION
Le Malgache attache à la venue d’un enfant dans sa famille le souci d’assurer la survie
du groupe familial et la nécessité de maintenir le patrimoine ancestral dans la famille.
L’enfant est toute personne mineure protégée par la loi. Du fait de sa vulnérabilité, la loi leur
assure une protection juridique particulière.
La jeunesse étant considérée comme un capital précieux et doit être protégée contre les
atteintes qui peuvent compromettre son épanouissement.
La meilleure protection de l’enfant dans la tradition malgache est de lui donner la nourriture et
l’éducation. Sous l’empire de la tradition, la protection de l’enfant a pu être assurée sans que
le Souverain ait eu à intervenir.
Plusieurs lois particulières concernant l’enfance avaient été promulguées à Madagascar
que la loi du 24 juillet 1889 sur la protection des enfants maltraités et moralement
abandonnés, la loi du 2 juillet 1907 sur la tutelle, la loi du 16 novembre 1912 sur la recherche
de paternité et la loi du 27 juillet 1917 instituant pupilles de la Nation.
La loi assure la protection à tout enfant sans discrimination qu’il soit rattaché à une famille
légitime ou né hors mariage. Mais, on constate de plus en plus la maltraitance à l’égard des
enfants.
Madagascar ayant ratifié la convention internationale des Droits de l’enfant et la question qui
se pose est de savoir si la protection de l’enfant reflète t-elle la réalité aujourd’hui ?
Ainsi, notre travail va comporter quatre grandes parties :
Dans la première partie, nous allons parler de la protection de l’enfant au sein de la famille.
Dans la deuxième partie, nous allons entamer la protection de l’enfant en cas de dissolution
du lien matrimonial.
Dans la troisième partie, nous aborderons la protection de l’enfant au sein de la société.
Et nous terminerons dans une quatrième partie par la responsabilité pénale des mineurs.
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PREMIERE PARTIE : LA PROTECTION DE L’ENFANT
AU SEIN DE LA FAMILLE
Chapitre 1 : La personnalité juridique de l’enfant
Section 1 : L’acquisition de la personnalité juridique avant la naissance
Section 2 : L’incapacité du mineur : incapacité de protection
Chapitre 2 : Quelques Droits reconnus aux enfants
Section 1 : Droit à un nom et à une famille
Section 2 : Droit à l’intégrité physique
Paragraphe 1 : Droit à l’alimentation
Paragraphe 2 : Droit aux soins médicaux
Section 3 : Droit à l’épanouissement intellectuel
Paragraphe 1 : Droit à l’éducation
Paragraphe 2 : Droit aux loisirs
Section 4 : Droit à un logement adéquat
Chapitre 3 : La discipline familiale : l’autorité parentale
Section 1 : La protection de la personne de l’enfant par l’autorité parentale
Section 2 : L’exercice de l’autorité parentale
Section 3 : Les effets de l’autorité parentale
A- La garde
B- La direction de l’enfant
1) direction morale et matérielle
2) l’entretien, l’éducation et l’instruction
Chapitre 4 : Les personnes chargées de la protection de la personne de l’enfant
Section 1 : Les personnes investies de l’autorité parentale
Section 2 : La protection au sein de la famille légitime
Section 3 : La protection des enfants nés hors mariage
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DEUXIEME PARTIE : LA PROTECTION DE L’ENFANT
EN CAS DE DISSOLUTION DU LIEN MATRIMONIAL
Chapitre 1 : La situation des enfants lors d’une séparation de fait
Premier cas : Les parents vivent sous le même toit
Deuxième cas : Les parents ne cohabitent plus
Chapitre 2 : La situation des enfants lors d’un divorce
Section 1 : Les mesures prises en cours de procédure
Section 2 : La situation des enfants après le prononcé du divorce
Paragraphe 1 : La direction morale et matérielle
Paragraphe2 : Le devoir d’entretien, d’éducation et d’instruction
Paragraphe 3 : Le droit de garde
Paragraphe 4 : Le droit de visite
Paragraphe 5 : La contribution aux charges résultant de l’entretien des enfants : la pension
alimentaire
Chapitre 3 : La situation des enfants après le décès des parents
Section 1 : Le tuteur
Paragraphe 1 : Les attributions du tuteur
A- L’exercice de la puissance paternelle
B- La protection de la personne du mineur orphelin
C- L’administration des biens du mineur orphelin
Paragraphe 2 : Les modes de désignation du tuteur
Section 2 : Le conseil de famille
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TROISIEME PARTIE : LA PROTECTION DE L’ENFANT
AU SEIN DE LA SOCIETE
Chapitre 1 : La protection des enfants dont l’intégrité corporelle est menacée
Chapitre 2 : La protection des enfants dont la santé est menacée
Chapitre 3 : La protection des enfants au travail
Section 1 : L’âge minimum d’emploi
a) 15 ans pour tout emploi simple
b) 18 ans pour tout emploi pouvant nuire à sa santé
Section 2 : Les travaux interdits aux enfants
a) le travail de nuit
b) les heures supplémentaires
c) les travaux excédant leurs forces
Section 3 : Les modes de protection des enfants au travail
Chapitre 4 : Les obstacles à l’application des Droits de l’enfant
QUATRIEME PARTIE : LA RESPONSABILITE PENALE
DES MINEURS
Chapitre1 : La juridiction compétente
Section 1 : Le juge des enfants
Paragraphe1 : La compétence et la saisine du juge des enfants
A- L’instruction
B- L’enquête sociale
Paragraphe 2 : La décision du juge des enfants
Section 2 : L’intervention des juridictions répressives
Paragraphe 1 : Le tribunal pour enfants
Paragraphe 2 : La cour criminelle des mineurs
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Chapitre 2 : Les mesures d’assistance éducative
Section 1 : La remise du mineur à ses parents ou à son représentant légal
Section 2 : La remise du mineur à une personne digne de confiance
Section 3 : La remise du mineur à une institution agréée par l’Etat
Section 4 : Le placement dans un centre de rééducation
Section 5 : La liberté surveillance
Chapitre 3 : La protection des mineurs délinquants
Section 1 : L’excuse de minorité
Section 2 : L’exécution des peines
Section 3 : Les mentions au casier judiciaire
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CONCLUSION
Si minime que soit la place que l’enfant occupe au sein de la société, ces Droits ont pour
but de l’aider à devenir membre utile de la société.
Certes, il ne peut les exercer qu’en remplissant certaines modalités et à l’intérieur de
certaines limites. La loi le considère comme un incapable.
« L’enfant en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle a besoin d’une
protection spéciale et des soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée,
avant comme après la naissance. »
La Déclaration des Droits de l’enfant prend tout son sens pour que les Gouvernements
prennent conscience de l’urgence des mesures à prendre pour leurs futurs citoyens.
Il ne suffit pas de consacrer les Droits qui y sont énoncés, encore faudrait- il posséder
les moyens nécessaires pour les réaliser.
Le Droit à l’éducation par exemple serait une utopie si les écoles venaient à manquer.
Si la violation des Droits de l’homme donne lieu à des rapports soumis à la commission des
Droits de l’homme, celle de l’enfant n’est pas pour le moment protégée par la société
internationale.
La concrétisation des Droits attribués à l’enfant se réalise difficilement. Quant à la société
malgache respectueuse des enfants, le problème ne se pose guère. En effet, ces Droits sont
Considérés comme naturels.
Quoi qu’il en soit, la Déclaration des Droits de l’enfant a été approuvé par plusieurs Etats. On
ne peut plus douter alors de la volonté universelle de réserver un sort favorable à l’enfant.
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BIBLIOGRAPHIE
Loi n° 2003-044 du 28 Juillet 2004, portant Code du Travail
Loi n° 2007-023 du 20 Août 2007 sur les droits et la protection des enfants
AYDALOT, LAILI, L’ENFANT ET LE DROIT
HENRI, RAHARIJAONA, LA PROTECTION DE LA PERSONNE DE L’ENFANT
DANS LE DROIT POSITIF MALGACHE