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Les Droits de La Personne Protégée

Le document traite des droits des personnes protégées en vertu de la loi du 23 mars 2019, en mettant l'accent sur la protection de leur personne et de leurs biens tout en respectant leurs libertés individuelles et leur dignité. Il précise les modalités de protection selon différents statuts (sauvegarde de justice, curatelle, tutelle) et les droits associés, notamment en matière de consentement, de liberté d'aller et venir, et de relations personnelles. Enfin, il souligne l'importance de l'autonomie et de l'information pour les personnes protégées dans le cadre de leur prise en charge.

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Les Droits de La Personne Protégée

Le document traite des droits des personnes protégées en vertu de la loi du 23 mars 2019, en mettant l'accent sur la protection de leur personne et de leurs biens tout en respectant leurs libertés individuelles et leur dignité. Il précise les modalités de protection selon différents statuts (sauvegarde de justice, curatelle, tutelle) et les droits associés, notamment en matière de consentement, de liberté d'aller et venir, et de relations personnelles. Enfin, il souligne l'importance de l'autonomie et de l'information pour les personnes protégées dans le cadre de leur prise en charge.

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Les droits La santé Le patrimoine

de la personne protégée
à jour de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice.

Version 3 - mise à jour au 1er octobre 2022


UNAPEI - LES DROITS DE LA PERSONNE PROTÉGÉE 2

Les droits
de la personne protégée
« Les personnes majeures reçoivent la protection de leur personne et de leurs biens que leur état ou leur situation
rend nécessaire. Cette protection est instaurée et assurée dans le respect des libertés individuelles, des droits
fondamentaux et de la dignité de la personne. Elle a pour finalité l’intérêt de la personne protégée. Elle favorise, dans
la mesure du possible, l’autonomie de celle-ci. Elle est un devoir des familles et de la collectivité publique. » [Art. 415
du code civil]
« La personne protégée reçoit de la personne chargée de sa protection, selon des modalités adaptées à son état et
sans préjudice des informations que les tiers sont tenus de lui dispenser en vertu de la loi, toutes informations sur
sa situation personnelle, les actes concernés, leur utilité, leur degré d’urgence, leurs effets et les conséquences d’un
refus de sa part. » [Art. 457-1 du code civil].

La CIDPH pose comme principe que la personne protégée dispose de la capacité juridique universelle, elle bénéficie
comme tous les citoyens de la présomption légale d’agir pour elle même dans la vie civile.
La mission de la personne chargée de la mesure de protection est de prendre toutes mesures appropriées pour
accompagner la personne protégée et ainsi s’assurer qu’elle n’est pas privée de ses droits sous couvert de la
protéger d’une erreur ou d’un éventuel abus d’influence.
L’expression de la volonté peut se faire par oral, écrit, gestes ou pictogrammes.
La personne protégée est considérée comme étant hors d’état d’exprimer sa volonté lorsque qu’elle ne peut exprimer
verbalement ou d’une quelconque autre façon son désaccord ou sa satisfaction.
TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte La personne n’est pas apte
CURATELLE
à consentir à consentir à consentir
(simple ou renforcée)
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la et son jugement prévoit la
et HABILITATION EN
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil 459 du code civil
Statut personnel de la personne u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle/ u La personne en tutelle/ u Aucune représentation n’est u Notifié dans le jugement comme ceci
protégée (ne déroge pas aux de justice prend seule les habilitation en assistance prend habilitation en représentation possible pour les actes relatifs « Donne en application de l’article 459
dispositions particulières prévues décisions relatives à sa seule les décisions relatives à sa prend seule les décisions relatives à la personne si le juge n’a pas alinéa 2 du code civil mission à [nom du
par le code de la santé publique et personne dans la mesure où son personne dans la mesure où son à sa personne dans la mesure où donné au tuteur/personne habilitée tuteur/personne habilitée] de représenter
le code de l’action sociale et des état le permet. état le permet. son état le permet en représentation la mission de ou assister [nom de la personne protégée]
familles) u L’information qui lui est u L’information qui lui est u L’information qui lui est représentation de la personne. pour l’ensemble des décisions en matière
[Art. 459 du code civil] délivrée est adaptée en fonction délivrée est adaptée en fonction délivrée est adaptée en fonction u Le tuteur /personne habilitée en personnelle ».
de sa capacité de discernement. de sa capacité de discernement. de sa capacité de discernement. représentation ne peut pas autoriser ni u Le juge des contentieux de la protection
u Sa décision doit être respectée. u Sa décision doit être respectée. u Sa décision doit être respectée. effectuer l’acte. peut prévoir dès l’ouverture de la mesure
u Le juge peut être saisi par que la personne chargée de la protection
u Si la personne en curatelle/ pourra accomplir tous les actes nécessaires
en habilitation en assistance le tuteur/personne habilitée en
représentation d’une demande de à la protection de la personne du majeur
n’est manifestement pas apte à protégé.
consentir, le curateur/ personne renforcement de la mesure si la
habilitée en assistance demande, personne n’est pas apte à exprimer u Le juge n’est saisi qu’en cas de
si la situation le justifie, un son consentement et si sa situation le désaccord entre le tuteur/personne
renforcement de la mesure. nécessite. habilitée en représentation et la personne
en tutelle/habilitation en représentation.
u Dans l’attente l’acte ne peut
être effectué. u Le juge est saisi par l’un ou l’autre des
intéressés mais il peut également statuer
d’office quand il est averti d’une opposition
d’intérêts.
u Il lui appartient alors d’autoriser le
tuteur/personne habilitée en représentation
ou la personne en tutelle/habilitation
en représentation à prendre la décision
litigieuse.
u Le tuteur/personne habilitée en
représentation ne peut toutefois pas
prendre seul les décisions portant
gravement atteinte à l’intimité de la vie
privée de la personne protégée (= acte
personnel comportant une immixtion dans
la vie affective ou concernant le droit à
l’image).
u L’autorisation du juge doit être sollicitée.
u La personne chargée de la protection de la personne protégée peut prendre à l’égard de celle-ci les mesures de protection strictement nécessaires pour mettre fin au danger que son propre
comportement ferait courir à l’intéressée. Elle en informe sans délai le juge ou le conseil de famille s’il a été constitué.

Unapei - Les droits de la personne protégée 3


Unapei - Les droits de la personne protégée 4

TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil
Droit à l’image u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle u Le tuteur/personne habilitée en u Le tuteur /personne habilitée u Le tuteur/personne habilitée en
[Art. 459 du code civil], [Art 9 du code de justice consent seule. ou habilitation en assistance représentation doit s’entretenir avec en représentation s’entretient avec représentation doit s’entretenir avec
civil] u Le mandataire spécial doit consent seule. le majeur pour vérifier le caractère la personne en tutelle/habilitation la personne en tutelle/habilitation en
1/ Atteinte limitée au droit à l’image. s’entretenir avec la personne pour u Le curateur/personne habilitée éclairé du consentement à la en représentation pour vérifier le représentation pour vérifier l’absence
• Diffusion de l’image sur support vérifier le caractère éclairé du en assistance doit s’entretenir diffusion de son image. caractère éclairé du consentement à de caractère éclairé du consentement
photo ou vidéo consentement à la diffusion de son avec la personne pour vérifier u La personne en tutelle/ la diffusion de son image. à la diffusion de son image et vérifier la
• Et dans un cercle limité à un image. le caractère éclairé du habilitation en représentation u L’acte ne peut se faire si la conformité du projet de diffusion avec
établissement, une association, un consentement à la diffusion de consent seule. personne n’est pas apte à manifester l’intérêt de la personne.
club pour un projet déterminé son image. son consentement éclairé. u Le tuteur/personne habilitée prend
(ex : exposition, publication u Le tuteur/personne habilitée en alors la décision et signe seul l’acte.
associative) représentation doit demander, si la
• Et pour une durée déterminée. situation le justifie, un renforcement de
la mesure de protection et doits’assurer
que l’image ne fait pas l’objet d’une
diffusion non autorisée.
2/ Atteinte grave au droit à l’image. u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle/ u La personne en tutelle/ u Le tuteur /personne habilitée u Le tuteur /personne habilitée en
• Diffusion de l’image dans tout autre de justice consent seule. bénéficiaire d’une habilitation en bénéficiaire d’une habilitation en en représentation s’entretient avec représentation doit s’entretenir avec
cadre d’utilisation et notamment... u Le mandataire spécial, s’il a été assistance consent seule. représentation consent seule. la personne en tutelle/habilitation la personne en tutelle/habilitation en
internet, réseaux sociaux (ex : nommé pour cela, doit s’entretenir u Le curateur /personne u Le tuteur /personne habilitée en en représentation pour vérifier le représentation pour vérifier l’absence
Facebook®, Youtube®, etc...), banques avec le majeur pour vérifier le habilitée en assistance doit représentation doit s’entretenir avec caractère éclairé du consentement à de caractère éclairé du consentement à
de données, presse généraliste locale caractère éclairé du consentement s’entretenir avec le majeur pour le majeur pour vérifier le caractère la diffusion de son image. la diffusion de son image et vérifier la
ou nationale... à la diffusion de son image. vérifier le caractère éclairé du éclairé du consentement à la u L’acte ne peut se faire si la conformité du projet et de sa diffusion
consentement à la diffusion de diffusion de son image. personne n’est pas apte à manifester dans l’intérêt de la personne en tutelle/
son image. son consentement éclairé. Le tuteur/ habilitation en représentation.
personne habilitée en représentation u L’acte doit être autorisé par le juge.
doit demander, si la situation le justifie, u La requête doit préciser en quoi, en
un renforcement de la mesure de dépit de la gravité de l’atteinte, la diffusion
protection et s’assurer que l’image présente un intérêt pour la personne.
ne fait pas l’objet d’une diffusion non
autorisée.
Liberté d’aller et venir
[Art. 4 de la Déclaration des droits de u Le représentant légal ne peut en aucun cas limiter la liberté d’aller et venir de la personne protégée ni la contraindre à demeurer en un lieu.
l’homme et du citoyen de 1789-Art. 66 de
la constitution du 4 octobre 1958-Art. 415 u Le représentant légal est le garant du respect de cette liberté au profit de la personne protégée.
du cciv.]
Droits civiques u La personne en sauvegarde de u La personne en curatelle/tutelle/bénéficiaire d’une habilitation familiale en assistance ou de représentation est inéligible
[Art. L.72-1 et art. L.64 du code électoral] justice est éligible et électrice.
1/ Eligibilité
TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil
2/ Electrice /droit de vote u Toute personne protégée exerce personnellement son droit de vote c’est-à-dire qu’elle choisit librement.
u Le représentant légal doit l’informer de ce droit et mettre en œuvre ce qui est nécessaire pour que ce droit soit effectif .
u Pour les inscriptions sur les listes électorales, la personne protégée peut donner mandat, notamment à son représentant légal ou personne habilitée pour y procéder
(en télé procédure ou en mairie).
Ce mandat doit être formalisé par écrit.
u Pour les procurations : les personnes protégées sont libres de donner procuration à la personne de leur choix pour procéder au vote y compris au représentant légal familial,
hormis les exceptions suivantes :
- Mandataires judiciaires à la protection des majeurs (tuteur ou curateur professionnel),
- Toutes personnes travaillant ou étant bénévoles dans les établissements médico-sociale ou établissements de santé.
- Les services qui accompagnent la personne protégée (ex : aide à domicile …).
Choix du lieu de vie u La personne protégée choisit le lieu de sa résidence.
[Art. 459-2 du code civil] u En cas de difficulté, le juge ou le conseil de famille s’il a été constitué statue.
Domicile légal u La personne en sauvegarde de justice ou une curatelle ou habilitation u La personne en tutelle/habilitation en représentation est domiciliée chez son tuteur/personne habilitée
[Art. 108-3 du code civil.] en assistance est domiciliée à son adresse réelle. en représentation.

Relations avec les autres, vie Principe : Toute personne protégée a le droit d’entretenir librement des relations personnelles avec tout tiers, parent ou non, ainsi que le droit d’être visitée et, le cas échéant,
affective hébergée par ceux-ci.
[Art. 459-2 et article 415 du code civil] Exception : En cas de difficulté, le juge ou le conseil de famille, s’il a été constitué, statue.
[Art. 8.2 de la CIDPH] u Dans la mesure où le comportement d’une relation de la personne protégée a pour effet d’accroître la vulnérabilité de la personne protégée et de compromettre son rétablissement ou du moins, sa
[Art. 4 et 5 de la charte des droits et stabilité le représentant légal peut saisir le juge afin que soit ordonné toutes mesures qu’il estime nécessaires et conformes à l’intérêt du majeur, y compris écarter un parent proche.
libertés de la personne protégée]
Actes strictement personnels u Sous réserve des dispositions particulières prévues par la loi, l’accomplissement des actes dont la nature implique un consentement strictement personnel ne peut jamais donner lieu à assistance ou
[Art. 458 du code civil] représentation de la personne protégée.
1/ Déclaration de naissance d’un u Les actes strictement personnels sortent du champ d’intervention du juge des contentieux de la protection.
enfant - Si le majeur est apte à exercer une volonté libre et éclairée concernant ces décisions, il peut accomplir les actes.
2/ Reconnaissance d’un enfant
3/ Exercice de l’autorité parentale - Si le majeur protégé n’est pas en état de prendre la décision, l’acte est tout simplement impossible (quand bien même cette inaction serait préjudiciable au majeur).
4/ Déclaration de choix ou de u II ne reste pour la personne chargée de la protection que l’obligation générale d’informations.
changement du nom de l’enfant u Cette liste n’est pas limitative et d’autres cas peuvent par conséquent être qualifiés comme tels par les juges.
5/ Consentement à sa propre adoption
ou à celle de son enfant
Mariage u Le mariage de la personne en u Le curateur/tuteur/personne habilitée est préalablement informée du projet de mariage du majeur qu’il assiste ou représente.
[Art. 460 du code civil] sauvegarde de justice relève du u La publication par voie d’affiche qui doit être effectuée par l’officier d’état civil prévue avant la célébration du mariage est subordonnée à l’information de la
[Art. 63 & art. 175 du code civil] droit commun et n’exige aucune personne chargée de la mesure de protection.
autorisation préalable.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée peut former opposition au mariage de la personne qu’il assiste ou représente.
Convention matrimoniale u la signature d’une convention u Lorsque l’un ou l’autre des époux fait l’objet d’une mesure de protection juridique, le changement ou la modification du régime matrimonial est soumis à
[Art. 1397 al. 7 & 1399 du code civil] matrimoniale ou son changement l’autorisation préalable du juge ou du conseil de famille s’il a été constitué.
par la personne en sauvegarde de u Le majeur en tutelle ou en curatelle ne peut passer de conventions matrimoniales sans être assisté, dans le contrat, par son tuteur ou son curateur.
justice relève du droit commun A défaut dans l’année qui suit le curateur ou le tuteur peut demander l’annulation peut être demandée.
et n’exige aucune autorisation
préalable. u Le curateur ou le tuteur peut saisir le juge pour être autorisée à conclure seule une convention matrimoniale, en vue de préserver les intérêts
de la personne protégée.

Unapei - Les droits de la personne protégée 5


Unapei - Les droits de la personne protégée 6

TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil
Pacte civil de solidarité (PACS) u La personne en sauvegarde de u La personne curatelle/en u La personne en tutelle/bénéficiaire d’une habilitation en représentation est assistée de son tuteur/personne habilitée en
[Art. 461, 462 & 515-7 du code civil] justice peut contracter un pacte habilitation en assistance ne peut, représentation lors de la signature de la convention par laquelle elle conclut un pacte civil de solidarité.
civil de solidarité selon les sans l’assistance du curateur/ u Aucune assistance ni représentation ne sont requises lors de la déclaration conjointe au greffe du tribunal ou
conditions du droit commun. personne habilité en assistance, devant le notaire instrumentaire prévue au premier alinéa de l’article 515-3 du code civil.
signer la convention par laquelle elle
conclut un pacte civil de solidarité. u Les mêmes exigences existent en cas de modification de la convention.
u Aucune assistance n’est u La personne en tutelle/habilitation en représentation peut rompre le pacte civil de solidarité par déclaration conjointe
requise lors de la déclaration ou par décision unilatérale. Lorsque l’initiative de la rupture émane de l’autre partenaire, cette signification est faite à
conjointe au greffe du tribunal ou la personne du tuteur/personne habilitée en représentation.
devant le notaire instrumentaire. u La rupture unilatérale du pacte civil de solidarité peut également intervenir sur l’initiative du tuteur/personne
u Les mêmes exigences existent habilitée en représentation, autorisé par le juge ou le conseil de famille s’il a été constitué, après audition de
en cas de modification de la l’intéressé et recueil, le cas échéant, de l’avis des parents et de l’entourage.
convention. u Aucune assistance ni représentation ne sont requises pour l’accomplissement des formalités relatives à la rupture
u La personne en curatelle/ par déclaration conjointe.
habilitation en assistance peut u Le tuteur/personne habilitée en représentation est réputé en opposition d’intérêts avec la personne protégée lorsque la
rompre le pacte civil de solidarité tutelle/mesure d’habilitation en représentation est confiée à son partenaire.
par déclaration conjointe ou par
décision unilatérale. L’assistance
de son curateur/ personne habilité
en assistance n’est requise que
pour procéder à la signification.
u Le curateur/ personne habilité
en assistance est réputé en
opposition d’intérêts avec la
personne en curatelle/habilitation
en assistance lorsque la curatelle/
habilitation en assistance est
confiée à son partenaire.
Divorce u La demande en divorce ne u Lorsque l’un des époux bénéficie d’une tutelle, curatelle, ou habilitation familiale aucune demande en divorce par consentement mutuel n’est possible.
[Art. 249 et suivants du code civil] peut être examinée qu’à la fin u Toutefois, la personne qui bénéficie d’une tutelle, curatelle, ou habilitation familiale peut accepter seule le principe de la rupture du mariage sans
de la mesure de sauvegarde de considération des faits à l’origine de celle-ci.
justice ou après organisation de
la tutelle ou de la curatelle. u Dans l’instance en divorce, le u Dans l’instance en divorce, le majeur en tutelle/habilitation en représentation est représenté par son tuteur/personne
u Si une demande de mesure de majeur en curatelle/habilitation habilitée en représentation.
protection juridique est déposée ou en assistance exerce l’action
en cours, la demande en divorce lui-même, avec l’assistance de son
ne peut être examinée qu’après curateur/la personne habilitée en
l’intervention du jugement se assistance.
prononçant sur la mise en place u Un tuteur ou un curateur ad hoc est nommé lorsque la tutelle ou la curatelle avait été confiée au conjoint de la
de cette mesure. personne en tutelle ou curatelle.
u Toutefois, le juge peut prendre u Dans le cadre d’une habilitation familiale la personne habilitée doit saisir le juge de ce conflit d’intérêts qui est un motif
les mesures provisoires et de modification de la mesure de protection ou de la personne l’exerçant.
urgentes (notamment relatives
aux enfants : médiation familiale,
résidence séparée, fixation de
pension alimentaire, …).
TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil

Participation au jury d’une cour


d’assises u La personne protégée, quelle que soit sa mesure, ne peut être juré d’une cour d’assises.
[Art. 256 du code de procédure pénale]
Ester en justice u La personne en sauvegarde u L’assistance du curateur/ u La personne en tutelle/bénéficiaire d’une habilitation en représentation est représentée en justice par le tuteur/personne
[Art. 468 al.3 & 475 du code civil] de justice agit seule en justice à personne habilitée en assistance habilitée en représentation.
moins d’une nomination à cet effet est requise pour introduire une u Celui-ci ne peut agir, en demande ou en défense, pour faire valoir les droits extra-patrimoniaux de la personne en tutelle/
d’un mandataire spécial. action en justice ou se défendre. habilitation en représentation qu’après autorisation ou sur injonction du juge ou du conseil de famille s’il a été constitué.
Le juge ou le conseil de famille peut enjoindre également au tuteur/personne habilitée en représentation de se désister de
l’instance ou de l’action ou de transiger.
Responsabilité civile u La mesure de protection, quelle qu’elle soit, est sans incidence sur la responsabilité civile de la personne protégée, auteur d’un dommage volontaire ou non.
[Art. 414-3 du code civil] Obligation pour la personne protégée d’indemniser la victime du dommage à hauteur du préjudice subi.

Responsabilité pénale u Le procureur de la u La mesure de protection, est sans incidence sur la Ainsi :
[Art. 122-1 du code pénal] République ou le juge responsabilité pénale de la personne protégée, auteur u Le procureur de la République ou le juge d’instruction avise le curateur/tuteur/
[Art. 706-112 et suivants du code de d’instruction avise le juge des d’une infraction. personne habilité, ainsi que le juge, des poursuites dont la personne fait l’objet. Il
procédure pénale] contentieux de la protection L’élément qui sera déterminant pour l’établir est lié au en est de même si la personne fait l’objet d’une alternative aux poursuites consistant en
des poursuites concernant discernement et au contrôle de ses actes au moment des la réparation du dommage ou en une médiation, d’une composition pénale ou d’une
une personne dont il est établi faits reprochés. comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ou si elle est entendue
qu’elle bénéficie d’une mesure Ainsi : comme témoin assisté.
de sauvegarde de justice.
u N’est pas pénalement responsable la personne qui était u Le curateur/tuteur/personne habilité peut prendre connaissance des pièces de la
u Le juge peut alors désigner un atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou procédure dans les mêmes conditions que celles prévues pour la personne poursuivie.
mandataire spécial qui dispose, neuropsychique ayant aboli son discernement ou le
au cours de la procédure, des u Si la personne est placée en détention provisoire, le curateur/tuteur/personne habilité
contrôle de ses actes. bénéficie de plein droit d’un permis de visite.
prérogatives confiées au curateur
ou au tuteur en la matière. u En revanche, la personne qui était atteinte, au moment u Le procureur de la République ou le juge d’instruction avise le curateur/tuteur/personne
des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant habilité des décisions de non-lieu, de relaxe, d’acquittement, d’irresponsabilité pénale
altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses pour cause de trouble mental, ou de condamnation dont la personne fait l’objet.
actes demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient
compte de cette circonstance lorsqu’elle détermine la peine u Le curateur/tuteur/personne habilité est avisé de la date d’audience. Lorsqu’il est
et en fixe le régime. présent à l’audience, il est entendu par la juridiction en qualité de témoin.
u La mesure de protection accorde en revanche des u La personne protégée poursuivie doit être soumise avant tout jugement au fond à
garanties puisque sont intégrées des règles spécifiques de une expertise médicale afin d’évaluer sa responsabilité pénale au moment des faits.
procédures applicables à la poursuite, à l’instruction et au u La personne protégée poursuivie doit être assistée par un avocat. A défaut de choix
jugement des infractions commises par la personne protégée. d’un avocat par la personne poursuivie ou, le curateur/tuteur/personne habilitée le
Procureur de la République ou le juge d’instruction fait désigner par le bâtonnier un avocat.
Les frais sont à sa charge sauf s’il remplit les conditions d’accès à l’aide juridictionnelle.

Unapei - Les droits de la personne protégée 7


Unapei - Les droits de la personne protégée 8

TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil

Assurance civile ou aux biens u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle/ u Il revient au tuteur/personne habilitée en représentation de conclure ou renouveler un contrat d’assurance aux biens
[Décret n°2008-1484 du 22 décembre de justice peut seule conclure habilitation en assistance peut ou de responsabilité civile pour le compte de la personne en tutelle/habilitation en représentation (assurance multirisque
2008] et renouveler un contrat seule conclure et renouveler un habitation, assurance automobile obligatoire, …).
d’assurance de biens ou de contrat d’assurance de biens ou u Plus qu’un pouvoir, la conclusion ou le renouvellement de tels contrats peut être considéré comme un devoir incombant au
responsabilité civile. de responsabilité civile. tuteur/personne habilitée en représentation dont le manquement serait susceptible d’engager sa responsabilité.
u Toutefois, le curateur/personne
habilitée en assistance peut,
s’il constate que la personne
compromet gravement ses intérêts,
saisir le juge pour être autorisé à
accomplir seul un acte déterminé
ou provoquer l’ouverture de la
tutelle.
u Si en raison d’un défaut
d’assurance, la personne en
curatelle/habilitation en assistance
court un danger le curateur/
personne habilité en assistance
peut prendre à l’égard de celle-
ci les mesures de protection
strictement nécessaires pour
mettre fin au danger que son
propre comportement ferait courir
à l’intéressé. Le curateur/personne
habilitée en assistance en informe
sans délai le juge ou le conseil de
famille s’il a été constitué.
Droits garantis lorsque la personne L’exercice des droits et libertés individuels est garanti à toute personne, prise en charge 6° Une information sur ses droits fondamentaux et les protections particulières légales et
protégée est accueillie en tant par des établissements et services sociaux et médico-sociaux. contractuelles dont elle bénéficie, ainsi que sur les voies de recours à sa disposition ;
qu’usager d’un établissement social Sont assurés : 7° La participation directe ou avec l’aide de son tuteur/personne habilitée en représentation à la
ou médico-social 1° Le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de conception et à la mise en œuvre du projet d’accueil et d’accompagnement qui la concerne.
[Art. 311-3, 311-4, 311-5, 311-6, 311-7, sa sécurité. Afin de garantir l’exercice effectif de ces droits et notamment de prévenir tout risque de maltraitance,
311-8, 311-9 & 311-10 et D.311-0-1, lors de son accueil dans un établissement ou dans un service social ou médico-social, il est remis à
D.311-0-2, R.311-1, R.311-2, D.311-3 à 2° Le libre choix entre les prestations adaptées qui lui sont offertes soit dans le
cadre d’un service à son domicile, soit dans le cadre d’une admission au sein d’un la personne protégée ou le cas échéant à son tuteur/personne habilitée en représentation un
D.311-38 du code de l’action sociale et livret d’accueil auquel sont annexés une charte des droits et libertés de la personne accueillie et le
des familles] établissement spécialisé.
règlement de fonctionnement. Un contrat de séjour est conclu ou un document individuel de prise
3° Une prise en charge et un accompagnement individualisé de qualité favorisant en charge est élaboré avec la participation de la personne accueillie ou le cas échéant de son
son développement, son autonomie et son insertion, adaptés à son âge et à ses besoins, tuteur/ personne habilitée en représentation. La personne protégée et le tuteur/ personne habilitée
respectant son consentement en représentation peuvent saisir la personne qualifiée en cas de difficultés avec l’établissement.
éclairé qui doit systématiquement être recherché lorsque la personne est apte Le tuteur/ personne habilitée en représentation /participe si nécessaire à la conception et la mise
à exprimer sa volonté et à participer à la décision. A défaut, le consentement du en œuvre du projet d’accueil et d’accompagnement de la personne protégée. Enfin la personne
représentant légal doit être recherché. protégée peut siéger au sein du Conseil de la Vie Sociale de l’établissement, tout comme le tuteur/
4° La confidentialité des informations la concernant. personne habilitée en représentation.
5° L’accès à toute information ou document relatif à sa prise en charge, sauf
dispositions législatives contraires.
TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil

Droits garantis à la personne u Les associations MJPM entrent dans la nomenclature des services sociaux et médico-sociaux. Ils intègrent donc le champ du médico-social et par conséquent se voient appliquer la loi du 2 janvier
protégée par le service mandataire 2002 et notamment les garanties dues au nom du droit des usagers. Ainsi, quel que soit la mesure, l’association ou le service MJPM doit :
judiciaire à la protection des - Remettre à la personne protégée, immédiatement accompagnée, des explications nécessaires à sa compréhension une notice d’information sur le mandataire (à défaut, elle est remise au Conseil
majeurs (MJPM) de famille, à un parent, un allié, une personne de l’entourage connue). Doit y être annexée la charte des droits et libertés de la personne protégée. Est remis dans les mêmes conditions, le règlement
[Art. 311-4, 311-7, 471-6, 471-7 & de fonctionnement du service.
471-8 et D.471-7, D.471-8, D.471- - Construire puis signer avec la personne protégée le document individuel de protection des majeurs (DIPM) dont le contenu doit lui être expliqué. A défaut d’en comprendre la portée : élaboration,
10, D.471-11 & D.471-12 du code de contresignature et remise au Conseil de famille ou parent, allié ou personne de l’entourage connue. Le DIPM est remis au plus tard dans les 3 mois qui suivent la date de la notification du jugement qui
l’action sociale et des familles.] confie la mesure de protection.
- La personne protégée peut faire appel à une personne qualifiée en vue de l’aider à faire valoir ses droits.
- La personne protégée est associée au fonctionnement de l’association ou service MJPM (consultation, groupe d’expression, CVS, enquête de satisfaction,...).
Délivrance d’un passeport u Le droit commun s’applique à la personne protégée par une u La demande de passeport faite au nom d’une personne en tutelle est présentée par son tuteur/personne
[Décret n°2005-1726 du 30 décembre sauvegarde de justice ou une curatelle. habilitée en représentation qui doit justifier de sa qualité.
2005] u La personne en tutelle/habilitation en représentation doit être présente lors de la remise du passeport.
Demande ou renouvellement de la u La personne protégée fait seule les démarches auprès du service u La personne en tutelle/habilitation en représentation peut déposer seule sa demande ou son renouvellement
carte nationale d’identité de l’état civil. de titre d’identité.
[Décret n° 55-1397 du 22 octobre 1955] u La procédure de droit commun s’applique. u Une attestation écrite du tuteur/personne habilitée en représentation, indiquant qu’il est informé des démarches, doit
[Décret n°2021-279 du 13 mars 2021] toutefois être remise au service de l’état civil (pièce nécessaire à l’instruction de la demande).
[Arrêté du 13 mars 2021] u Le tuteur/personne habilitée en représentation effectue les démarches si cela est nécessaire et signe si la personne en
tutelle/bénéficiaire d’une habilitation en représentation n’a pas la capacité de le faire.
u Le représentant légal doit cependant fournir tous les documents utiles à cette demande et conseiller la personne protégée sur les démarches à effectuer.
u Il doit conseiller et orienter la personne protégée dans ses démarches.
Permis de conduire u La personne protégée, quel que soit sa mesure, est libre de conduire dès lors qu’elle est titulaire du permis de conduire. En cas de conduite dangereuse, le représentant légal doit informer sans
[Art. R. 221-14 du code de la route] délai le juge des contentieux de la protection. La personne chargée de la protection peut saisir le préfet postérieurement à la délivrance du permis. Ce dernier peut prescrire un examen médical dans le
cas où les informations en sa possession lui permettent d’estimer que l’état du titulaire du permis peut être incompatible avec le maintien de ce permis de conduire. Cet examen médical doit être réalisé
par la commission médicale des permis de conduire. Au vu du certificat médical, le préfet prononce, s’il y a lieu, soit la restriction de validité, la suspension ou l’annulation du permis de conduire, soit
le changement de catégorie de ce titre. Lorsque le titulaire du permis de conduire néglige ou refuse de se soumettre, dans les délais qui lui sont prescrits, à l’une des visites médicales, le préfet peut
prononcer ou maintenir la suspension du permis de conduire jusqu’à production d’un certificat médical favorable délivré à la demande de l’intéressé par la commission médicale.

Unapei - Les droits de la personne protégée 9


Unapei - Les droits de la personne protégée 10

TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil

Conclusion et rupture d’un contrat u La personne protégée par u La personne en curatelle/ u Le tuteur/personne habilitée en représentation procède seul à l’embauche ou au licenciement pour le compte de
de travail une sauvegarde de justice peut habilitation en assistance peut la personne protégée par une tutelle/habilitation en représentation en qualité d’employeur à moins que les circonstances
[Art. 415 & 504 du code civil] procéder seule à la conclusion en principe procéder, sans d’espèces invitent le tuteur/personne habilitée en représentation à demander une autorisation préalable au juge des
[Art. L. 1221-1 du code du travail] d’un contrat de travail en qualité l’assistance de son curateur/ contentieux de la protection.
[Décret n°2008-1484 du 22 décembre de salarié tout comme à sa personne habilité en assistance, u S’agissant de la conclusion et de la rupture du contrat de travail pour la personne protégée par une tutelle/habilitation
2008] démission sauf nomination d’un à la conclusion d’un contrat en représentation en qualité de salarié, le tuteur/personne habilitée en représentation représente la personne protégée à moins
mandataire spécial. de travail en qualité de salarié que les circonstances d’espèces invitent le tuteur/personne habilitée en représentation à demander une autorisation préalable
tout comme à sa démission. La au juge.
personne en curatelle/habilitation
en assistance peut procéder u L’importance de l’acte de licenciement (= enjeux financiers et risques juridiques) de même que le fait que le tuteur/
seule à la conclusion du contrat personne habilitée en représentation soit intéressé par l’acte de licenciement justifie la saisine du juge des contentieux de la
de travail ou au licenciement protection.
lorsqu’elle a la qualité u L’exercice d’une activité professionnelle requérant un minimum d’autonomie, sans compter l’implication personnelle que
d’employeur. suppose la prestation de travail, font qu’il est impossible que la conclusion ou la rupture d’un contrat de travail pour le
u Le contrat signé par la seule compte de la personne en tutelle/bénéficiaire d’une habilitation en représentation se fasse par le tuteur/personne
personne en curatelle/habilitation habilitée en représentation seul sans l’accord de cette dernière.
en assistance peut être rescindé
pour simple lésion ou réduits en
cas d’excès, à moins qu’il ait été
expressément autorisé par le juge
ou par le conseil de famille s’il a
été constitué.
u Le contrat peut en raison des
circonstances d’espèce être
requalifié par le curateur/personne
habilité en assistance comme un
acte nécessitant son assistance.
Devenir membre d’une association u La personne placée sous u La personne en curatelle/ u La personne en tutelle /bénéficiaire d’une habilitation en représentation prend seule la décision d’adhérer ou non à une
- Faire partie du conseil sauvegarde de justice garde sa habilitation en assistance peut association.
d’administration d’une association pleine capacité juridique, si bien prendre seule la décision u Si elle souhaite candidater aux fonctions d’administrateur, l’autorisation du juge des contentieux de la protection est
(Décret n°2008-1484 du 22 décembre qu’elle peut adhérer à une d’adhérer à une association. nécessaire.
2008) association ou faire partie d’un u Le curateur/personne habilité
conseil d’administration sans u Le tuteur/personne habilitée en représentation devra la représenter dans tous les actes liés à cette charge
en assistance devra cependant d’administrateur.
formalités supplémentaires liées à assister la personne protégée
la mesure de sauvegarde. dans sa candidature aux fonctions
d’administrateur.
u Le curateur/personne habilité
en assistance devra l’assister
dans tous les actes liés à cette
charge d’administrateur.
TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil

Permis de chasse, détention u La personne protégée par une sauvegarde ou une curatelle/ u La personne en tutelle /bénéficiaire d’une habilitation en représentation ne peut obtenir la délivrance d’un permis de
d’armes, et chiens d’attaque habilitation en assistance se voit appliquer le droit commun en matière chasser, à moins qu’elle ne soit autorisée à chasser par le juge.
[Art. 423-11 du code de l’environnement] de délivrance de permis de chasse et de port d’arme. u La personne en tutelle/habilitation en représentation demandant la délivrance d’un permis de chasser alors qu’elle n’y est
[Art. 2336-1 & 2336-3 du code de la u La personne en sauvegarde de justice ou curatelle/habilitation pas autorisée encourt une peine délictuelle de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.
défense] en assistance peut détenir un chien dit d’attaque, de garde ou de u La personne en tutelle /bénéficiaire d’une habilitation en représentation ne peut détenir un chien dit d’attaque ou de
[Art. 211-11 & 211-13 du code rural et défense selon les conditions de droit commun. La propriété ou la garde garde et défense à moins qu’elle n’y ait été autorisée par le juge des contentieux de la protection.
maritime] d’un chien peut être retirée à la demande du maire ou du préfet dès lors
que l’animal est susceptible, compte tenu des modalités de sa garde, de
présenter un danger pour les personnes ou les animaux domestiques.
u Il peut être imposé à son propriétaire ou à son détenteur de suivre la
formation et d’obtenir l’attestation d’aptitude, tout comme il peut être
décidé de placer l’animal dans un lieu de dépôt adapté à l’accueil et à la
garde de celui-ci.
Déposer une plainte u La personne en sauvegarde de u La personne en curatelle/ u Aucune disposition légale n’impose au tuteur/personne habilité en représentation d’être présent lors du dépôt de
au commissariat justice peut se présenter seule habilitation en assistance peut se plainte par la personne en tutelle/bénéficiaire d’une habilitation en représentation.
[Art. 15-3 du code de procédure pénale] au commissariat pour déposer présenter seule au commissariat u La personne en tutelle/bénéficiaire d’une habilitation en représentation peut donc déposer plainte seule d’autant plus
plainte. pour déposer plainte. lorsque la plainte est dirigée contre son tuteur/ personne habilité en représentation.
u L’officier de police judiciaire ne u L’officier de police judiciaire u Dans tous les cas, le tuteur/ personne habilité en représentation doit être avisé des suites de la procédure pénale
peut pas refuser la plainte. ne peut pas refuser la plainte. concernant la personne protégée.
u En cas de refus de dépôt de u En cas de refus de dépôt de plainte, le tuteur/personne habilitée en représentation assiste de manière à ce que celle-ci
plainte, le curateur/ personne puisse exercer son droit à déposer une plainte ou une main courante.
habilitée en assistance, fait valoir
les droits de la personne, de
manière à ce que celle-ci puisse
exercer son droit à déposer une
plainte ou une main courante.
Garde à vue u Lorsqu’une personne en u Lorsqu’une personne en curatelle/tutelle/habilitation est en garde à vue, l’officier ou l’agent de police judiciaire en avise
[Art. 706-112-1 du code de procédure sauvegarde de justice est le curateur/tuteur/personne habilitée.
pénale] en garde à vue, l’officier ou
l’agent de police judiciaire
avise s’il y a lieu le mandataire
spécial désigné par le juge des
contentieux de la protection.
u Sauf en cas de circonstance insurmontable, qui doit être mentionnée au procès-verbal, ces démarches incombant aux enquêteurs doivent intervenir au plus tard dans un délai de six heures à
compter du moment où est apparue l’existence d’une mesure de protection juridique.
u Le procureur de la République peut, à la demande de l’officier de police judiciaire, décider que l’avis délivré au représentant légal, sera différé ou ne sera pas délivré si cette décision est, au regard des
circonstances, indispensable afin de permettre le recueil ou la conservation des preuves ou de prévenir une atteinte grave à la vie, à la liberté ou à l’intégrité physique d’une personne.
u Si la personne n’est pas assistée d’un avocat ou n’a pas fait l’objet d’un examen médical, le représentant légal ou le mandataire spécial peuvent désigner un avocat ou demander qu’un avocat soit
désigné par le bâtonnier, et ils peuvent demander que la personne soit examinée par un médecin.

Unapei - Les droits de la personne protégée 11


Unapei - Les droits de la personne protégée 12

TUTELLE et HABILITATION EN REPRÉSENTATION

La personne est apte La personne n’est pas apte


CURATELLE La personne n’est pas apte
à consentir à consentir
(simple ou renforcée) à consentir
SAUVEGARDE DE JUSTICE et son jugement ne fait pas et son jugement ne fait pas état de la
et HABILITATION EN et son jugement prévoit la représentation
état de la représentation de la représentation de la personne de l’art
ASSISTANCE de la personne de l’art 459 du code civil
personne de l’art 459 du code civil 459 du code civil

Audition libre dans le cadre d’une u Les garanties dues à la u Lorsqu’une personne en curatelle/tutelle/habilitation doit être entendue librement dans le cadre d’une procédure pénale de flagrance, car il existe
enquête pénale de flagrance, personne sous sauvegarde de des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement, l’officier ou
lorsque la personne est soupçonnée justice qui est entendue librement l’agent de police judiciaire en avise par tout moyen le curateur ou le tuteur, personne habilitée, qui peut désigner un avocat ou demander qu’un avocat
d’avoir commis un crime ou délit dans le cadre d’une procédure soit désigné par le bâtonnier pour assister la personne lors de son audition. Si le tuteur ou le curateur, personne habilitée n’a pu être avisé et si la personne
[Art 706-112-2 & 61-1 du code de pénale de flagrance, car il entendue n’a pas été assistée par un avocat, les déclarations de cette personne ne peuvent servir de seul fondement à sa condamnation.
procédure pénale] existe des raisons plausibles de
soupçonner qu’elle a commis
ou tenté de commettre un crime
ou un délit puni d’une peine
d’emprisonnement, sont les
garanties de droit commun.
La santé
de la personne protégée
« […] Cette protection est instaurée et assurée dans le respect des libertés individuelles, des droits fondamentaux
et de la dignité de la personne. Elle a pour finalité l’intérêt de la personne protégée. Elle favorise, dans la mesure
du possible, l’autonomie de celle-ci. Elle est un devoir des familles et de la collectivité publique. » [Art. 415 du code
civil]
« La personne protégée reçoit de la personne chargée de sa protection, selon des modalités adaptées à son état et
sans préjudice des informations que les tiers sont tenus de lui dispenser en vertu de la loi, toutes informations sur
sa situation personnelle, les actes concernés, leur utilité, leur degré d’urgence, leurs effets et les conséquences d’un
refus de sa part. » [Art. 457-1 du code civil]

La CIDPH pose comme principe que la personne protégée dispose de la capacité juridique universelle, elle bénéficie
comme tous les citoyens de la présomption légale d’agir pour elle même dans la vie civile.
La mission de la personne chargée de la mesure de protection est de prendre toutes mesures appropriées pour
accompagner la personne protégée et ainsi s’assurer qu’elle n’est pas privée de ses droits sous couvert de la
protéger d’une erreur ou d’un éventuel abus d’influence.
L’expression de la volonté peut se faire par oral, écrit, gestes ou pictogrammes.
La personne protégée est considérée comme étant hors d’état d’exprimer sa volonté lorsqu’elle ne peut exprimer
verbalement ou d’une quelconque autre façon son désaccord ou sa satisfaction.
Toutes les mesures sont traitées dans le même tableau étant donné que c’est la capacité de la personne protégée à consentir
qui permet de déterminer le rôle du représentant légal dans les actes de soins et non la nature de la mesure de protection.

UNAPEI - LA SANTÉ DE LA PERSONNE PROTÉGÉE 13


Unapei - La santé de la personne protégée 14

Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Décisions relatives u La personne protégée prend seule les décisions relatives à sa u Aucune représentation n’est possible pour les actes relatifs Notifié dans le jugement comme ceci :
à sa personne par la personne dans la mesure où son état le permet. à la personne si le juge n’a pas donné au curateur/tuteur/habilité u « Donne en application de l’article 459 alinéa 2 du code civil
personne protégée u L’information qui lui est délivrée est adaptée en fonction de sa familial la mission de représentation de la personne. mission à [nom du tuteur] de représenter ou assister [nom de la
[Art. 459 du code civil] capacité de discernement. u Le curateur/tuteur/habilité familiale ne peut pas autoriser l’acte qui personne protégée] pour l’ensemble des décisions en matière
u Sa décision doit être respectée. ne peut donc être effectué. personnelle ».
u Le juge peut être saisi par le curateur/tuteur/habilité familial d’une u Le juge des contentieux de la protection peut prévoir dès
demande de renforcement de la mesure si la personne n’est pas l’ouverture de la mesure que la personne chargée de la protection
apte à exprimer son consentement et si sa situation le nécessite. pourra accomplir tous les actes nécessaires à la protection de la
personne du majeur protégé.
Cependant : Le curateur/tuteur/habilité familiale peut prendre à l’égard de la personne protégée les mesures strictement nécessaires pour mettre
fin au danger que son propre comportement ferait courir à l’intéressé. u Le juge n’est saisi qu’en cas de désaccord entre la personne
chargée de la protection et le majeur protégé.
Elle en informe sans délai le juge ou le conseil de famille s’il a été constitué.art 459 al 3 du code civil.
u Le juge est saisi par l’un ou l’autre des intéressés mais il peut
également statuer d’office quand il est averti d’une opposition
d’intérêts.
u Le juge autorise le tuteur /personne habilitée en représentation
de la protection ou le majeur protégé à prendre la décision
litigieuse.
u Le tuteur /personne habilitée en représentation ne peut
toutefois pas prendre seule les décisions portant gravement
atteinte à l’intimité de la vie privée de la personne protégée
(actes médicaux importants touchant les organes vitaux, le
cerveau, amputation…), il doit solliciter l’autorisation du juge des
contentieux de la protection.
Choix du médecin u La personne protégée choisit son médecin. Le droit du malade u Pas de représentation ou d’assistance possible. u Le tuteur/personne habilitée en représentation assiste ou
référent au libre choix de son praticien et de son établissement de santé est un u Le représentant légal doit s’assurer que l’information a bien été représente le bénéficiaire de la mesure de représentation de la
[Art. L.1110-8 du code de principe fondamental de la législation sanitaire. délivrée en fonction des capacités de discernement. personne dans son choix relatif au médecin traitant en tenant
santé] u L’acte de choix ne peut avoir lieu. compte de son avis et en le respectant dans la mesure du
possible.
Droit à l’information u Toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. u Il n’existe aucune disposition spécifique. u Le tuteur/personne habilitée en représentation reçoit
médicale Cette information porte sur les différentes investigations, traitements u La personne protégée a le droit de recevoir une information sur l’information médicale nécessaire et la transmet au
[Art. L. 1111-2 du code de ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence sa situation médicale. bénéficiaire de la mesure de représentation de la personne de
santé publique] éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves manière adaptée à sa capacité de discernement.
normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres u Elle doit être adaptée en fonction de sa capacité de discernement.
solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. u Le curateur/tuteur/personne habilitée doit s’assurer que l’informa-
Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le tion a bien été délivrée en fonction des capacités de discernement.
cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles
qui lui sont applicables. Seules l’urgence ou l’impossibilité d’informer
peuvent l’en dispenser.
u Cette information est délivrée au cours d’un entretien individuel.
u La volonté d’une personne d’être tenue dans l’ignorance d’un
diagnostic ou d’un pronostic doit être respectée, sauf lorsque des tiers
sont exposés à un risque de transmission.
u L’information doit être adaptée à sa capacité de discernement.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée s’assure que la personne
protégée a reçu une information adaptée à sa capacité de
discernement.
Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Consentement aux u La personne protégée reçoit de la part du personnel médical u L’information médicale lui est délivrée par le personnel médical. u Si le bénéficiant de la représentation à la personne (art. 459
soins une information adaptée à son état de santé et à son degré de u Cette information est adaptée à sa capacité de discernement et du code civil) n’est pas en capacité d’exprimer son consentement
[Art. L. 1111-4 du code de compréhension. son consentement est recherché. le tuteur/personne habilitée en représentation investi de la
santé publique] u Son consentement doit être systématiquement recherché et mission de représentation de la personne prend la décision.
u C’est au personnel médical de définir sa capacité à consentir.
[Art. 459 du code civil] pris en compte quel que soit l’acte de soin (ce qui inclut l’acte de u Pour cela, il doit avoir reçu l’information médicale, pris en
vacciner). u Si la personne sous mesure de protection n’est manifestement compte l’avis de la personne en tutelle (qui a pu l’exprimer
pas en capacité d’exprimer sa volonté, le curateur/tuteur/personne ultérieurement ou à l’instant T).
u Elle prend seule et signe seule les décisions en matière médicale. habilitée saisit le juge des contentieux de la protection d’une demande
u Le médecin doit respecter la volonté de la personne protégée d’aggravation de mesure. u Le personnel médical respecte la décision prise par le tuteur/
après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Aucun acte personne habilitée en représentation.
u Dans l’attente, l’acte médical non urgent ne peut être effectué.
médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement
libre et éclairé de la personne protégée et ce consentement peut être
retiré à tout moment.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée s’assure de l’effectivité de
l’information et du respect de la décision de la personne protégée.
S’il est question d’urgence vitale, le professionnel de santé passe outre le consentement.
Accès au dossier u Seule la personne protégée peut se voir communiquer son u Le curateur/tuteur/personne habilitée ne peut avoir accès au u Le tuteur/personne habilitée en représentation dans la mesure
médical dossier médical. dossier médical de la personne protégée qui n’est pas apte à lui en où cela est utile à sa mission, peut demander et obtenir
[Art. L. 1111-7 & R. 1111-1 u La personne protégée peut autoriser son représentant légal à donner l’autorisation. l’accès au dossier médical de la personne en tutelle/habilitation
du code de santé publique] prendre connaissance d’une partie de son dossier médical si la en représentation.
[Conseil de la CADA du 27 situation le nécessite.
juin 2002] u Le curateur/tuteur/personne habilitée peut aider le majeur protégé à
obtenir l’accès effectif à son dossier médical si celle-ci le lui demande.
Désignation d’une u La personne protégée peut désigner une personne de confiance u Dans la mesure où la personne protégée n’est manifestement pas u Le bénéficiaire de la représentation à la personne peut
personne de confiance qui peut être un parent, un proche ou le médecin traitant, et qui sera capable de désigner une personne de confiance, cette désignation désigner une personne de confiance avec l’autorisation du
[Art. L. 1111-6 du code de consultée au cas où elle-même serait hors d’état d’exprimer sa volonté ne peut avoir lieu. juge ou du conseil de famille s’il a été constitué. Dans l’hypothèse
santé publique] et de recevoir l’information nécessaire à cette fin. Cette désignation u Le curateur/tuteur/personne habilitée pourra à cette occasion si la où la personne de confiance a été désignée antérieurement à la
est faite par écrit. Elle est révocable à tout moment. Si le malade le situation le justifie demander un renforcement de la mesure. mesure de tutelle, le conseil de famille, ou le juge peut confirmer
souhaite, la personne de confiance l’accompagne dans ses démarches et la désignation de cette personne ou la révoquer.
assiste aux entretiens médicaux afin de l’aider dans ses décisions.
u La personne protégée est libre de désigner le curateur/tuteur/
personne habilitée comme personne de confiance.

Unapei - La santé de la personne protégée 15


Unapei - La santé de la personne protégée 16

Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Refus de soin u Dès lors que la volonté de la personne protégée est de refuser ou u Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué u Le consentement de la personne bénéficiaire de la mesure
Arrêt des soins d’interrompre tout traitement, et cela même si ce refus met sa vie en sans le consentement libre et éclairé de la personne. de représentation de la personne doit être obtenu si elle est
[Art. L. 1111-4 du code de danger, le médecin est tenu de respecter sa volonté. u Lorsque la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté, aucune apte à exprimer sa volonté, au besoin avec l’assistance de la
santé publique] u Le médecin doit l’informer de sa situation et des conséquences de intervention ou investigation ne peut être réalisée, sauf urgence ou personne chargée de sa protection.
[Art L. 1110-5-1 code de son refus. impossibilité, sans que la personne de confiance prévue à l’article L. u Lorsque cette condition n’est pas remplie, il appartient
santé publique] u Il doit alors tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les 1111-6 du code de la santé publique, ou la famille, ou à défaut, un de à la personne chargée de la mesure de protection
soins indispensables. Il peut faire appel à un autre membre du corps ses proches aient été consultés. juridique avec représentation relative à la personne
médical. u Lorsque la personne est hors d’état d’exprimer sa volonté, la de donner son autorisation en tenant compte de l’avis
limitation ou l’arrêt de traitement susceptible d’entraîner son décès exprimé antérieurement par la personne bénéficiant de la
u Dans tous les cas, le malade doit réitérer sa décision après un représentation de personne.
délai raisonnable. Celle-ci est inscrite dans son dossier médical. Le ne peut être réalisé sans avoir respecté la procédure collégiale
médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa fin mentionnée à l’article L. 1110-5-1 du code de la santé publique et les u Sauf urgence, en cas de désaccord entre le bénéficiaire
de vie. directives anticipées ou, à défaut, sans que la personne de confiance de la représentation à la personne et la personne chargée
prévue à l’article L. 1111-6 du code de la santé publique ou, à défaut de sa protection, le juge autorise l’un ou l’autre à prendre la
u Le curateur/tuteur/personne habilitée s’assure que la personne a bien la famille ou les proches, aient été consultés. décision.
reçu une information adaptée à sa capacité de discernement et met
tout en œuvre pour que sa décision soit respectée. u Le curateur/tuteur/personne habilitée s’assure du respect de la u Dans le cas où le refus d’un traitement par le tuteur/
volonté antérieure de la personne protégée. personne habilitée avec représentation de la personne risque
d’entraîner des conséquences graves pour la santé de la
personne bénéficiaire d’une représentation à la personne, le
médecin délivre les soins indispensables.
u Pour cela strictes conditions cumulatives strictes :
- l’acte doit être accompli dans le but de sauver le patient (notion
d’urgence).
- le patient doit se trouver dans une situation extrême mettant en
jeu le pronostic vital.
- l’acte médical doit constituer un acte indispensable et pro-
portionné à l’état de santé du patient (absence d’alternatives
thérapeutiques).
Directives anticipées u Toute personne protégée, sans représentation la personne de l’article 459 du code civil, peut rédiger des directives anticipées u Lorsqu’une personne fait l’objet d’une mesure de protection
[Art. L1111-11 du code de pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté. juridique avec représentation relative à la personne, elle peut
la santé publique] Ces directives anticipées expriment la volonté de la personne relative à sa fin de vie en ce qui concerne les conditions de la poursuite, rédiger des directives anticipées avec l’autorisation du juge
de limitation, d’arrêt ou du refus de traitement ou d’acte médicaux. ou du conseil de famille s’il a été constitué. La personne
u Le curateur/tuteur/mandataire spécial/personne habilitée informe le corps médical de l’existence des directives de fin de vie chargée de la mesure de protection ne peut ni l’assister ni la
lorsque cela est nécessaire. représenter à cette occasion.
u Le tuteur /personne habilitée en représentation informe
le corps médical de l’existence des directives de fin de vie
lorsque cela est nécessaire.
Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Prélèvement d’organe u Une personne protégée sans représentation de la personne peut u La procédure de prélèvement d’organe de son vivant veut que la u Aucun prélèvement d’organes, en vue d’un don, ne peut
en vue donner ses organes de son vivant : personne soit reçue par un comité d’expert qui s’assure de son libre avoir lieu sur une personne vivante majeure faisant l’objet
d’un don, sur personne Don au sein de la famille : Elle peut donner ou recevoir un organe consentement et de sa capacité. d’une mesure de protection juridique avec représentation à la
vivante de : son père ou sa mère ; son fils ou sa fille ; son frère ou sa sœur ; ses u Ensuite le donneur doit, de sa propre initiative, exprimer son personne.
[Art. L. 1231-2 du code de grands-parents, oncles ou tantes, cousins ou cousines germaines ; la consentement par écrit devant le président du tribunal ou un
santé publique] personne avec laquelle elle vit en couple depuis au moins 2 ans ; toute magistrat désigné
personne avec laquelle elle entretient un lien affectif étroit et stable depuis par lui.
au moins 2 ans. u Sans capacité à consentir, l’acte de don d’organe de son vivant
Don croisé : En cas d’incompatibilité, le donneur et le receveur ne peut avoir lieu.
peuvent se voir proposer le recours à un don croisé d’organes.
La procédure : Avant d’exprimer son consentement, le donneur doit
être informé des : risques qu’elle encourt ; conséquences éventuelles
du prélèvement (prévisibles d’ordre physique ou psychologique,
répercussions éventuelles sur sa vie personnelle, familiale et
professionnelle) ; résultats qui peuvent être attendus de la greffe pour le
receveur et des conditions d’un don croisé.
u Elle est reçue par un comité d’experts. Le comité s’assure que son
choix est libre et qu’elle a conscience des enjeux et des risques
éventuels de l’opération.
Recueil du consentement :
u Elle doit, de sa propre initiative, exprimer son consentement par
écrit devant le président du tribunal ou un magistrat désigné par lui.
Il peut revenir sur sa décision à tout moment.
u L’information qui lui est délivrée est adaptée en fonction de sa
capacité de discernement.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée peut lui expliquer la procédure
si elle le demande.
Prélèvement d’organe à u Les organes d’une personne protégée prélevés à l’occasion d’une u Les organes d’une personne protégée prélevés à l’occasion u Le prélèvement d’organe à des fins thérapeutiques, sur
des fins thérapeutiques, intervention chirurgicale, peuvent être utilisés à des fins thérapeutiques d’une intervention chirurgicale, peuvent être utilisés à des fins une personne vivante bénéficiant d’une représentation de
sur personne vivante ou scientifiques. thérapeutiques ou scientifiques. la personne (article 459 du code civil) est subordonné à
[Art. L.1235-2 du code de la l’absence d’opposition de la personne investie de la mission de
santé publique] protection.
Dans tous les cas, le refus de la personne protégée fait obstacle à cette utilisation.
Prélèvement d’organe u Le prélèvement d’organe et don d’organe d’une personne protégée relève du droit commun et est autorisé à des fins thérapeutiques ou scientifiques.
en vue d’un don sur u Le médecin informe les proches du défunt, préalablement au prélèvement, de sa nature et de sa finalité,
personne décédée u Il s’agit d’une présomption d’acceptation de prélèvement et de don étant donné que le prélèvement peut être pratiqué sur une personne majeure dès lors qu’elle n’a pas fait connaître, de son vivant,
[Art. L.1232-2 code de la son refus d’un tel prélèvement, principalement par l’inscription sur un registre national automatisé prévu à cet effet.
santé publique]
u Ce refus est révocable à tout moment.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée ne doit rien autoriser.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée informe la personne protégée qu’en cas de refus de don de ses organes post mortem elle peut le faire savoir en l’enregistrant sur le site internet prévu à cet effet.
u Une fois la personne protégée décédée, le représentant légal peut faire connaitre la volonté de la personne protégée à l’équipe médicale et/ou à la famille.

Unapei - La santé de la personne protégée 17


Unapei - La santé de la personne protégée 18

Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Don et prélèvement de Principe : Toutes les personnes protégées sans représentation de Exception : Le personnel médical ne peut pas effectuer de u Aucun prélèvement de sang ou de ses composants en vue
sang la personne peuvent donner leur sang. prélèvement de sang s’il détermine objectivement que la personne d’une utilisation thérapeutique pour autrui ne peut avoir lieu sur
[Art. L1211-6-1du code de u Le prélèvement de sang ou de ses composants en vue d’une n’est manifestement pas en capacité de consentir à ce une personne majeure faisant l’objet d’une mesure de protection
la santé publique utilisation thérapeutique pour autrui est possible dès lors que la prélèvement et don. juridique avec représentation relative à la personne.
[Art. L. 1221-5 code de la personne bénéficiaire de mesure de protection y consent.
santé publique] u Elles reçoivent de la part du corps médical une information
adaptée à leur capacité.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée n’a pas à intervenir dans
l’acte de don du sang si ce n’est pour assurer le respect du droit de la
personne protéger à effectuer un don du sang.
Contraception / IMG/ u Ce sont des décisions personnelles relevant des libertés individuelles de la personne protégée.
IVG u En aucun cas, le représentant légal n’est amené à donner son autorisation auprès du corps médical.
[Art. 458 du code civil] u Sa mission est de s’assurer que les droits et la volonté et les intérêts de la personne protégée sont bien respectés.
u Le représentant légal ne peut signer aucun acte en représentation ou en assistance que la personne protégée bénéficie ou non de la protection de la personne de l’article 459 du code civil.
Prélèvement et don de u Un tel prélèvement ne peut avoir lieu si la femme ayant subi l’interruption de grossesse est bénéficiaire d’une mesure de protection, sauf s’il s’agit de rechercher les causes de l’interruption de grossesse.
tissus embryonnaires et u Dans ce cas, la personne protégée doit avoir reçu auparavant une information sur son droit de s’opposer à un tel prélèvement.
fœtaux u Le représentant légal s’assure que la personne a reçu une information adaptée en fonction de sa capacité de discernement et que sa décision est respectée.
[Art. L. 1241-5 du code de
santé publique] u Le représentant légal ne peut signer aucun acte en représentation ou en assistance que la personne protégée bénéficie ou non de la protection de la personne de l’article 459 du code civil.

Prélèvement de cellules u Lorsqu’une personne protégée sans représentation de la personne u Si le juge des contentieux de la protection estime que la personne u Par dérogation aux dispositions de l’article L. 1241-2 du code
issues de la moelle souhaite faire l’objet d’un prélèvement de cellules hématopoïétiques protégée n’a pas la faculté de consentir au prélèvement, il saisit par de la santé publique, en l’absence d’autre solution thérapeutique,
osseuse recueillies dans la moelle osseuse ou le sang périphérique, elle exprime tous moyens le comité d’experts mentionné à l’article L. 1231-3 du un prélèvement de cellules hématopoïétiques recueillies par
[Art. L.1231-3 & L.1232-2 son consentement devant le président du tribunal judiciaire ou son code de la santé publique afin qu’il formule son avis sur la requête. prélèvement dans la moelle osseuse ou dans le sang périphérique
& L.1241-1 & L.1241-2 délégué dans les conditions définies aux articles R. 1231-2 et R. 1231-3 u Le juge autorise le prélèvement après avoir recueilli l’avis de la peut être fait sur une personne vivante majeure faisant l’objet
& L.1241-3 & L.1241-4 du code de la santé publique. personne concernée lorsque cela est possible, de la personne chargée d’une mesure de protection juridique avec représentation relative
& L.1241-6 du code de la u En cas d’urgence vitale, le consentement est recueilli par le procureur de la mesure de protection, du comité d’experts et, le cas échéant, de à la personne au bénéfice de son frère ou de sa sœur.
santé publique] de la République dans les conditions définies à l’article R. 1231-4 du l’administrateur ad hoc. u En l’absence d’autre solution thérapeutique appropriée, le
[Art. R.1231-2 & R.1231-3 code de la santé publique. u Tout doit avoir été mis en œuvre pour trouver un donneur majeur prélèvement de cellules hématopoïétiques issues de la moelle
& R.1241-5 & R.1241-6 & u Si le juge estime, après avoir entendu la personne protégée, qu’elle non protégé compatible avec le receveur. osseuse ou du sang périphérique peut, à titre exceptionnel, être
R.1241-7 & R.1241-8 du a la faculté de consentir librement et façon éclairée au prélèvement, effectué sur une personne vivante majeure faisant l’objet d’une
code de la santé publique] il reçoit ce consentement. Le prélèvement ne sera ensuite réalisé mesure de protection juridique avec représentation relative à
qu’après autorisation du comité d’experts. la personne, au bénéfice de l’un de ses parents, de l’un de ses
enfants, de son cousin germain ou de sa cousine germaine, de son
u Le rôle du curateur/tuteur/personne habilitée est de s’assurer oncle ou de sa tante, de son neveu ou de sa nièce.
que la personne protégée puisse exercer son droit et que sa
décision soit respectée. u Si le juge estime, après avoir entendu la personne en
tutelle/en habilitation en représentation, qu’elle a la faculté de
consentir librement et façon éclairée au prélèvement, il reçoit ce
consentement, lequel ne peut être réalisé qu’après autorisation du
comité d’experts.
u Dans le cas contraire, le juge autorise le prélèvement après
avoir recueilli l’avis de la personne protegée lorsque cela est
possible, de la personne chargée de la mesure de protection, du
comité d’experts et, le cas échéant, de l’administrateur ad hoc.
Le refus de la personne protégée fait obstacle au prélèvement.
Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Greffe d’organes, de u Toutes les personnes protégées sont soumises au droit commun et peuvent bénéficier, sans aucune autorisation de leur représentant légal, d’une greffe d’organes,
cornées ou tissus de cornée ou d’autres tissus dont la liste est fixée par arrêté, après avis de l’Agence de la biomédecine.
[Art. 16-8 du code civil] u La personne protégée devra figurer sur cette liste en vue d’une greffe.
[Art. L. 1251-1 du code de
santé publique]
Recherches Principe : Une personne faisant l’objet d’une mesure de protection sans Principe : Une personne faisant l’objet d’une mesure de sauvegarde Principe : Lorsqu’une recherche impliquant la personne humaine
biomédicales représentation de la personne ne peut être sollicitée aux fins de participer de justice ne peut être sollicitée aux fins de participer à une recherche est effectuée sur une personne bénéficiaire d’une représentation
[Art. L.1121-1 & L.1121-2 à une recherche impliquant la personne humaine. impliquant la personne humaine. relative à la personne, l’autorisation est donnée par la personne
& L.1121-7 & L. 1121-8 & Exception : Si elle ne bénéficie pas d’une sauvegarde de justice, elle Exception : Elle ne peut être sollicitée que si des recherches d’une chargée de la représenter. Le consentement de la personne doit
L.1121-11 L.1122-2.II al peut toutefois être sollicitée si des recherches d’une efficacité comparable efficacité comparable ne peuvent être effectuées sur une autre être recherché et respecté. L’information qui lui est délivrée doit
6,7 et 8 et Art R.1123-14 ne peuvent être effectuées sur une autre catégorie de la population. catégorie de la population. être adaptée.
du code de santé publique] 1/ les risques prévisibles et les contraintes que comporte la recherche u Si la personne n’est manifestement pas en capacité de consentir, Exception : Dans le cas où la recherche comporte, par
doivent présenter un caractère minimal ; le juge contentieux de la protection est saisi aux fins de s’assurer de l’importance des contraintes ou par la spécificité des interventions
l’aptitude à consentir du majeur. auxquelles elle conduit, un risque sérieux d’atteinte à la vie privée
u Le consentement à participer à la recherche est donné par la ou à l’intégrité du corps humain, alors l’autorisation est donnée
personne en curatelle assistée de son représentant légal. u En cas d’inaptitude, le juge prend la décision d’autoriser ou non la par le conseil de famille s’il a été constitué ou par le juge des
2/ la recherche conduit à un risque sérieux d’atteinte à la vie privée ou à recherche impliquant la personne humaine. contentions de la protection.
l’intégrité du corps humain.
u Le juge est saisi aux fins de s’assurer de l’aptitude à consentir du majeur.
u L’intérêt des personnes prime toujours sur les seuls intérêts de la science et de la société. L’information délivrée par le corps médical, le représentant légal et le juge prend particulièrement en compte la
capacité de compréhension des personnes qu’ils soient ou non hors d’état d’exprimer leur consentement. Le rôle du représentant légal est de délivrer l’information de manière particulièrement adapté, de s’assurer
que les droits de la personne sont respectés et que c’est bien son intérêt qui prime.
Le refus de la personne protégée fait obstacle à la participation à une recherche biomédicale.
u Le versement d’une indemnité est interdit dans le cas des recherches effectuées sur des personnes qui font l’objet d’une mesure de protection juridique.
Assistance médicale u Tout couple formé d’un homme et d’une femme ou de deux femmes ou toute femme non mariée ont accès à l’assistance médicale à la procréation après des entretiens particuliers avec l’équipe
à la procréation médicale clinico-biologique et accord médical pour poursuivre le parcours de l’AMP. Cet accord résulte de la probabilité de succès de la démarche d’AMP et de la réunion des conditions propices à l’accueil d’un
[Art. L.2141-2 & L. 2141-3 enfant dans de bonnes conditions.
& L.1241-4 & L.1241-7 & u Cet accord ne fait l’objet d’aucune restriction liée à l’existence d’une mesure de protection.
L.2141-10 du code de la u Les personnes protégées peuvent donc avoir recours à l’AMP après accord de l’équipe médicale.
santé publique]
u Le représentant légal n’intervient pas dans cette procédure si ce n’est pour faire respecter les droits de la personne protégée.
Prélèvement et u Les personnes protégées sans protection de la personne dont la prise u La personne protégée sans représentation de la personne reçoit u Pour les personnes majeures faisant l’objet d’une mesure de
conservation des en charge médicale est susceptible d’altérer la fertilité ou dont la fertilité elle-même l’information et consent seule au prélèvement et à la protection juridique avec représentation relative à la personne,
gamètes risque d’être prématurément altérée peuvent bénéficier du recueil ou conservation de ses gamètes. l’article 458 du code civil s’applique.
[Art. L.1241-11 de code de du prélèvement et de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus u Le personnel médical peut ne pas effectuer de prélèvement de C’est donc un acte strictement personnel.
santé publique] germinaux en vue de la réalisation ultérieure, à son bénéfice, d’une gamètes s’il détermine objectivement que la personne protégée u La personne bénéficiaire de la représentation de la
assistance médicale à la procréation, en vue de la préservation ou de la n’est manifestement pas en capacité de consentir à cet acte personne reçoit elle-même l’information et consent seule au
restauration de sa fertilité ou en vue du rétablissement d’une fonction médical. prélèvement et à la conservation de ses gamètes.
hormonale.
u Le curateur/tuteur/personne habilitée s‘assure que la personne a u Le personnel médical peut ne pas effectuer de prélèvement
u La personne protégée reçoit elle-même l’information et consent seule reçu une information adaptée à ses capacités mais ne peut signer de gamètes s’il détermine que la personne bénéficiaire de la
au prélèvement et à la conservation de ses gamètes. aucun acte . représentation de la personne n’est manifestement pas en
u Le curateur/tuteur/personne habilitée s‘assure que la personne a u En cas de litige sur la capacité à consentir, le curateur/tuteur/ capacité de consentir à cet acte médical.
reçu une information adaptée à ses capacités. personne habilitée, peut assister la personne protégée pour faire u Le tuteur/personne habilitée en représentation s‘assure que la
valoir ses droits. personne bénéficiaire de la représentation de la personne a reçu une
information adaptée à ses capacités.
u Le tuteur/personne habilitée en représentation ne peut
signer aucun acte.

Unapei - La santé de la personne protégée 19


Unapei - La santé de la personne protégée 20

Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Examen des u L’examen des caractéristiques génétiques d’une personne à des fins médicales a pour objet soit de confirmer ou infirmer le diagnostic de maladie génétique chez une personne qui en présente les symptômes, soit
caractéristiques de rechercher chez une personne asymptomatique les caractéristiques d’un ou plusieurs gènes susceptibles d’entraîner à terme le développement d’une maladie chez la personne elle-même ou sa descendance.
génétiques de la u La loi assimile cet examen à un acte de soin même si l’obligation d’information est renforcée (information sur les caractéristiques de la maladie recherchée, les moyens de la détecter, les possibilités
personne protégée de prévention et de traitement).
[Art. 16-10 & 16-11 du u Il faut donc appliquer les principes relatifs au consentement et refus de soins.
code civil]
[Art. L.1110-4 & L.1111-2
& L.1111-5 & L.1111-7 &
L.1131-1-2 & L.1131-5 &
L.1131-14 & L.1141-1 du
code de santé publique]
Stérilisation à visée u La ligature des trompes ou des canaux déférents à visée contraceptive ne peut être pratiquée sur une personne majeure dont l’altération des u L’intervention doit être autorisée par le juge saisi par
contraceptive facultés mentales a justifié l’instauration d’une mesure de protection juridique que lorsqu’il existe une contre-indication médicale absolue aux la personne chargée de la mesure de protection avec
[Art. L2123-1 & 2123-2 du méthodes de contraception ou une impossibilité avérée de les mettre en œuvre efficacement. représentation de la personne.
code de santé publique] u L’intervention doit être autorisée par le juge des contentieux de la protection saisi par la personne concernée lorsqu’elle ne bénéficie pas u Le refus de la personne bénéficiaire de la représentation de la
de la représentation de la personne.. personne fait obstacle à la saisine du juge.
u Le juge se prononce après avoir entendu la personne concernée. Son consentement doit être systématiquement recherché et pris en compte u Le juge se prononce après avoir entendu la personne
après que lui a été donnée une information adaptée à son degré de compréhension. concernée. Si elle est apte à exprimer sa volonté, son
u Il ne peut être passé outre son refus ou la révocation de son consentement. consentement doit être systématiquement recherché et pris en
compte après que lui a été donnée une information adaptée à son
u Le juge entend la personne chargée d’une mesure de protection juridique ainsi que toute personne dont l’audition lui paraît utile. degré de compréhension.
u Il recueille l’avis d’un comité d’experts composé de personnes qualifiées sur le plan médical et de représentants d’associations de u Il ne peut être passé outre son refus ou à la révocation de
personnes handicapées. Ce comité apprécie la justification médicale de l’intervention, ses risques ainsi que ses conséquences normalement son consentement.
prévisibles sur le plan physique et psychologique.
u Le juge entend la personne chargée d’une mesure de protection
juridique avec représentation relative à la personne ainsi que toute
personne dont l’audition lui paraît utile.
u Il recueille l’avis d’un comité d’experts composé de
personnes qualifiées sur le plan médical et de représentants
d’associations de personnes handicapées. Ce comité apprécie
la justification médicale de l’intervention, ses risques ainsi que ses
conséquences normalement prévisibles sur le plan physique et
psychologique.
Droits des personnes u Une personne protégée sans représentation de la personne ne peut u La personne protégée reçoit elle-même l’information et consent u Une personne bénéficiaire d’une représentation de la
faisant l’objet d’une sans son consentement faire l’objet de soins psychiatriques. seule à l’hospitalisation. personne ne peut sans son consentement faire l’objet de soins
admission pour soins u Elle dispose des mêmes droits liés à l’exercice des libertés u Si le personnel médical détermine que la personne n’est pas apte à psychiatriques, hormis les cas prévus ci dessous.
psychiatriques non individuelles que ceux qui sont reconnus aux malades soignés pour consentir, et que l’hospitalisation est nécessaire et urgente elle devra u Elle dispose des mêmes droits liés à l’exercice des libertés
contraints une autre cause. être faite sous le régime de la contrainte. individuelles que ceux qui sont reconnus aux malades
[Art. L. 3211-1 à L. 3211- u Le curateur/tuteur/personne habilitée ne peut donner aucune soignés pour une autre cause.
13, art. L. 3212-1 à L. autorisation mais pourra demander le renforcement de la mesure. u La personne chargée de la mission de représentation de la
3212-12, art. L. 3213-1 à L. personne s’assure qu’une information adaptée lui a été délivrée
3213-11, art. L. 3214-1 à L. ,de l’effectivité de son consentement et du respect des ses choix.
3214-5 du code de la santé
publique]
Personnes aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir Personnes qui ne sont pas aptes à consentir
Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, et habilitation Tutelle et habilitation familiale en représentation
familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 familiale (sans représentation de la personne de l’article 459 (qui bénéficient de la représentation de la personne de
du code civil mentionnée dans le jugement) du code civil mentionnée dans le jugement) l’article 459 du code civil mentionnée dans le jugement)
Droit des personnes Il existe plusieurs types d’admission en soins psychiatriques sous contrainte d’une personne protégée :
faisant l’objet Le représentant légal peut notamment être à l’initiative d’une :
de soins sans 1/ Demande de tiers avec admission par décision du directeur d’établissement sur la foi de deux certificats médicaux attestant que les critères sont bien réunis :
consentement 1° Les troubles mentaux rendent impossible le consentement de la personne.
[Art. L. 3211-12 & art. L. 2° Son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière en ambulatoire.
3222-5-1 du code de la
santé publique] 2/ D’une saisine du représentant de l’état ou de l’autorité judiciaire afin qu’une admission sous contrainte soit prononcée en cas de péril imminent ou de trouble grave à l’ordre public.
Dans tous les types d’admission et pour toutes les personnes bénéficiant d’une mesure de protection, le représentant légal doit assurer une information adaptée à la personne protégée et faire assurer
le respect de ses droits et libertés à savoir :
u Être informé le plus rapidement possible et d’une manière appropriée à son état, de la décision d’admission, ainsi que des raisons qui les motivent.
u Dès l’admission ou aussitôt que son état le permet et, par la suite, à sa demande, de sa situation juridique, de ses droits, des voies de recours qui lui sont ouvertes et des garanties qui lui sont offertes.
u Recueillir l’avis de la personne sur les modalités des soins et s’assurer que son avis soit pris en compte par l’équipe médicale.
u Informer la personne protégée de ses droits et en assurer le respect et l’assister ou le représenter le cas échéant dans les démarches qu’il souhaite mettre en œuvre ou que le représentant légal juge
nécessaire à savoir.
u Communiquer avec certaines autorités (Préfet de département, procureur,...).
u Saisir la commission départementale des soins psychiatriques ou la commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge.
u Porter à la connaissance du Contrôleur général des lieux de privation de liberté des faits ou situations susceptibles de relever de sa compétence.
u Prendre conseil d’un médecin ou d’un avocat de son choix.
u Emettre ou de recevoir des courriers.
u Consulter le règlement intérieur de l’établissement et de recevoir les explications qui s’y rapportent.
u Exercer son droit de vote.
u Se livrer aux activités religieuses ou philosophiques de son choix.
Le représentant légal doit s’assurer du respect strict de délais de la procédure par l’établissement de santé et le JLD.
u Dans les 24 heures suivant l’admission, un médecin réalise un examen complet de la personne et un psychiatre de l’établissement d’accueil (qui ne peut être celui qui établit le certificat de demande
d’admission) établit un certificat médical constatant son état mental et confirmant ou non la nécessité de maintenir les soins.
u Dans les 72 heures suivant l’admission, un nouveau certificat médical est établi ; un psychiatre propose dans un avis motivé, établi la forme de la prise en charge et, le cas échéant, le programme de soins.
Dans le cas contraire, il n’y a plus d’hospitalisation sous contrainte.
u Pour le contrôle systématique : pour les hospitalisation complètes uniquement : • Le JLD est saisi par le directeur de l’établissement dans les cas où l’admission a été prononcée à la demande d’un tiers ou en
cas de péril imminent ou par le représentant de l’Etat dans les autres cas dans les 72 heures de l’admission en hospitalisation complète sous contrainte. • Le JLD doit rendre sa décision dans les 15 jours suivant
l’admission en hospitalisation complète sous contrainte.
• Dans les 15 jours à compter de toute décision de modification de la forme de prise en charge du patient. • Dans les 6 mois pour les admissions sur décision judiciaire, et pour toute décision du juge des libertés et
de la détention rendue dans le cadre du recours facultatif ou d’un précédent contrôle, à condition que le patient ait été maintenu en hospitalisation complète depuis cette décision.
u Pour le recours facultatif qui est ouvert à notamment à la personne protégée hospitalisée et son représentant légal : • Dans les 15 jours suivant l’enregistrement de la requête ou suivant la décision d’admission
sous contrainte (à l’exception des admissions sur décision judiciaire). • Le JLD doit rendre sa décision dans les 12 jours de la requête, reportée à 25 jours si une expertise a été demandée.
u Les décisions du JLD sont susceptibles d’appel dans un délai de 10 jours à compter de leur notification. L’appel n’est pas suspensif sauf sur demande du procureur de la République.
u S’assurer qu’il a bien été informe et convoqué par tous moyens sous peine de nullité de la saisine du premier président en charge du contrôle de l’hospitalisation sans consentement de la personne bénéficiant
d’une mesure de protection juridique .
u Assurer la défense des droits, libertés, intérêts, dignité et intégrité de la personne protégée par tous moyens en lui permettant d’être représenté et assisté aux audiences avec le JLD notamment par un avocat.
Le non-respect des exigences procédurales est sanctionné par la main levée de la mesure d’hospitalisation sous contrainte.

Unapei - La santé de la personne protégée 21


UNAPEI - LE PATRIMOINE DE LA PERSONNE PROTÉGÉE 22

Le patrimoine
de la personne protégée
« Toute personne dans l’impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts en raison d’une altération, médicalement
constatée, soit de ses facultés mentales, soit de ses facultés corporelles de nature à empêcher l’expression de sa
volonté peut bénéficier d’une mesure de protection juridique ... » [Art. 425 du code civil]

La personne bénéficie d’une protection de ses biens, si dans le jugement le juge n’apporte aucune précision quant à la
nature de cette protection ou alors, si sont visés expressément ses biens ou ses intérêts patrimoniaux.
Une information systématique et adaptée doit être délivrée à la personne protégée en fonction de son degré de
compréhension. Le consentement ou la recherche de consentement de la personne protégée sont des préalables
indispensables à tout acte de gestion du patrimoine de la personne protégée par le représentant légal, et ce dans la
cadre de la préservation ou du renforcement de son autonomie.
Les intérêts de la personne protégée guident systématiquement l’action du représentant légal.
Le respect de la volonté et des décisions de la personne protégée en matière de gestion de son patrimoine sont des
principes qui guident également l’action du représentant légal.
SAUVEGARDE DE JUSTICE CURATELLE (simple ou renforcée) et CURATELLE aux BIENS TUTELLE et TUTELLES AUX BIENS

Ouverture d’un u Sauf désignation d’un u La personne en curatelle simple peut procéder seule à l’ouverture d’un compte ou u Seul le tuteur peut ouvrir un compte ou livret au nom de la personne en tutelle.
compte ou livret mandataire spécial, la d’un livret dès lors qu’il n’existe aucune autorisation de découvert. Elle peut être détentrice u Si la personne en tutelle n’est titulaire d’aucun compte ou livret, le tuteur lui en ouvre
bancaire personne en sauvegarde d’un chéquier et d’une carte de retrait. Elle ne peut en revanche avoir de carte de crédit un.
Utilisation de justice procède seule permettant des découverts bancaires ou des dépassements de plafond, sauf accord du
à l’ouverture d’un compte curateur. u Seul le tuteur peut tirer et encaisser des chèques pour le compte de la personne en
d’instruments tutelle.
bancaires ou d’un livret. Elle peut u Pour la curatelle renforcée, l’usage du chéquier de la personne en curatelle revient au
[Art. 427 du code être détentrice et utiliser un curateur. La personne en curatelle ne peut obtenir une carte de retrait qu’avec l’accord de u La personne en tutelle peut bénéficier d’une carte de retrait sur demande du tuteur si
civil] chéquier, une carte de crédit son curateur. elle le désire.
[Décret n°2008-1484. ou de retrait.
Attention : Le jugement peut prévoir expressément que la personne en curatelle dispose
22 dec.2008] de ses moyens de paiement pour certaines transactions.
Principe : Si la personne protégée dispose déjà de comptes ou livrets ouverts, la personne chargée de la mesure de protection ne peut pas procéder à la clôture des comptes ou livrets ouverts, avant le
prononcé de la mesure, au nom de la personne protégée.
u Elle ne peut pas non plus procéder à l’ouverture d’un autre compte ou livret auprès d’un nouvel établissement habilité à recevoir des fonds du public. Elle peut procéder à l’ouverture d’un autre compte
auprès du même établissement bancaire.
Exception : Avec l’autorisation du juge, la personne chargée de la mesure de protection peut procéder à l’ouverture d’un compte dans un nouvel établissement bancaire, si l’intérêt de la personne protégée
le commande.
u Un compte est ouvert au nom de la personne protégée auprès de la Caisse des dépôts et consignations par la personne chargée de la protection si le juge l’estime nécessaire.
u Si la personne protégée a fait l’objet d’une interdiction d’émettre des chèques, la personne chargée de la mesure de protection peut néanmoins, avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille s’il a été constitué,
faire fonctionner sous sa signature les comptes dont la personne protégée est titulaire et disposer de tous les moyens de paiement habituels.
Gestion des u La personne en sauvegarde u Dans le cadre d’une curatelle dite simple, la personne gère seule ses comptes. u La personne en tutelle est représentée par le tuteur dans les actes nécessaires à la
comptes bancaires de justice conserve l’exercice u Si la curatelle est dite renforcée, c’est le curateur qui perçoit seul les revenus de la gestion de ses comptes .
[Art. 427, 435, 472, de ses droits, et gère donc personne en curatelle renforcée sur un compte ouvert au nom de cette dernière. Il assure u Il est tenu d’apporter, dans celle-ci, des soins prudents, diligents et avisés, dans le seul
474, 496, 504 & 505 elle-même ses comptes lui-même le règlement des dépenses auprès des tiers et dépose l’excédent sur un intérêt de la personne en tutelle.
du code civil] sauf nomination à cet effet compte laissé à la disposition de la personne en curatelle renforcée ou le verse entre
d’un mandataire spécial par u Le tuteur accomplit seul les actes conservatoires et les actes d’administration
ses mains. nécessaires à la gestion du patrimoine de la personne en tutelle.
le juge des contentieux de la
protection. Attention : le jugement de mise sous protection peut en décider autrement, dans cette u Le tuteur ne peut pas faire d’actes de disposition au nom de la personne en tutelle,
hypothèse il faut se référer au jugement. sans y être autorisé par le conseil de famille ou le juge.
u Dans ce cas la personne
en sauvegarde de justice ne u Le tuteur agit seul en justice pour faire valoir les droits patrimoniaux de la personne en
peut, à peine de nullité, faire un tutelle.
acte pour lequel un mandataire
spécial a été désigné.
u Les opérations bancaires d’encaissement, de paiement et de gestion patrimoniale effectuées au nom et pour le compte de la personne protégée sont réalisées exclusivement au moyen des comptes ouverts
au nom de celle-ci.
u Les fruits, produits et plus-values générés par les fonds et les valeurs appartenant à la personne protégée lui reviennent exclusivement.

Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 23


Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 24

SAUVEGARDE DE JUSTICE CURATELLE (simple ou renforcée) et CURATELLE aux BIENS TUTELLE et TUTELLES AUX BIENS

Gestion des u La personne en sauvegarde u Les capitaux revenant à la personne en curatelle sont versés directement sur un compte u Le conseil de famille ou, à défaut, le juge détermine la somme à partir de laquelle
capitaux de justice gère elle-même ses ouvert à son seul nom et mentionnant son régime de protection, auprès d’un établissement commence, pour le tuteur, l’obligation d’employer les capitaux liquides et l’excédent des
(hors assurance- capitaux. habilité à recevoir des fonds du public. revenus de la personne en tutelle. Le tuteur peut toutefois, sans autorisation, placer des
vie) u La personne en curatelle ne peut, sans l’assistance du curateur conclure un contrat fonds sur un compte. Le juge prescrit toutes les mesures qu’il juge utiles quant à
[Art. 468 & 501 du de fiducie ni faire emploi de ses capitaux. l’emploi ou au remploi des fonds soit par avance, soit à l’occasion de chaque opération.
code civil] L’emploi ou le remploi est réalisé par le tuteur dans le délai fixé par la décision qui
l’ordonne et de la manière qu’elle prescrit. Passé ce délai, le tuteur peut être déclaré
débiteur des intérêts.
u Le conseil de famille ou, à défaut, le juge peut ordonner que certains fonds soient
déposés sur un compte indisponible.
Compte de gestion u La personne en sauvegarde I/ Etablissement d’un compte de gestion : I/ Etablissement d’un compte de gestion :
[Art. 510 et 512 à 514 de justice gérant seule ses Principe : Chaque année, le curateur établit un compte de gestion et fournit toutes les Principe : Chaque année, le tuteur établit un compte de gestion et fournit toutes les
du code civil] ressources, aucun compte de pièces justificatives. Il s’agit d’un document qui retrace les opérations (dépenses, recettes) pièces justificatives. Il s’agit d’un document qui retrace les opérations (dépenses, recettes)
gestion n’est demandé. qui ont été effectuées durant 1 an. Pour les comptes bancaires ouverts au nom de la qui ont été effectuées durant 1 an.
personne protégée, le curateur doit demander un relevé annuel. Pour les comptes bancaires ouverts au nom de la personne protégée, le tuteur doit
Les établissements bancaires ne peuvent pas lui opposer le secret professionnel. demander un relevé annuel.
Exception : Les établissements bancaires ne peuvent pas lui opposer le secret professionnel.
1/ Le juge peut décider de dispenser le curateur de soumettre le compte de gestion Exception :
à approbation en considération de la modicité des revenus ou du patrimoine de la 1/ Le juge peut décider de dispenser le curateur de soumettre le compte de gestion
personne en curatelle. à approbation en considération de la modicité des revenus ou du patrimoine de la
2/ Lorsque la curatelle a été confiée à la famille ou à un proche le juge peut dispenser le personne en tutelle.
curateur familial d’établir le compte de gestion. 2/ Lorsque la tutelle a été confiée à la famille ou à un proche le juge peut dispenser le
3/ Dans le cadre d’une curatelle dite simple le curateur n’est pas tenu d’établir un compte de tuteur familial d’établir le compte de gestion.
gestion annuel. II/ Vérification du compte de gestion
II/ Vérification du compte de gestion : Principe : Chaque année, le tuteur, en l’absence de subrogé tuteur, doit transmettre
Principe : Chaque année, le curateur, en l’absence de subrogé curateur, doit une copie du compte de gestion au directeur des services de greffe du tribunal judiciaire
transmettre une copie du compte de gestion au directeur des services de greffe du ou de proximité pour vérification et acceptation.
tribunal judiciaire ou de proximité pour vérification et acceptation. Exception :
Exception : 1/Si un subrogé tuteur a été nommé le tuteur doit lui remettre une copie du compte de
1/ Si un subrogé curateur a été nommé, le curateur doit lui remettre une copie du compte de gestion et les pièces justificatives. Le subrogé tuteur vérifie le compte puis le transmet,
gestion et les pièces justificatives. Le subrogé curateur vérifie le compte puis le transmet, éventuellement avec ses observations, au directeur des services de greffe du tribunal
éventuellement avec ses observations, au directeur des services de greffe du tribunal judiciaire ou de proximité.
judiciaire ou de proximité. 2/Le juge des contentieux et de la protection peut décider que la mission de vérification et
2/ Le juge des contentieux de la protection peut décider que la mission de vérification et d’approbation du compte de gestion soit exercée, à la place du directeur des services
d’approbation du compte de gestion sera exercée, à la place du directeur des services de de greffe du tribunal par un professionnel :
greffe du tribunal par un professionnel : - dès réception du compte de gestion, le juge peut décider, compte tenu de
- dès réception du compte de gestion, le juge peut décider compte tenu de l’importance l’importance et de la complexité des ressources et du patrimoine de la personne en
et de la complexité des ressources et du patrimoine de la personne en curatelle de confier tutelle de confier cette mission à un expert-comptable ou un commissaire de justice.
cette mission à un expert-comptable ou un commissaire de justice. Son intervention sera Son intervention sera à la charge du majeur protégé.
à la charge du majeur protégé. - dès réception de l’inventaire et du budget prévisionnel, le juge peut désigner,
- dès réception de l’inventaire et du budget prévisionnel, le juge peut désigner compte compte tenu de l’importance et de la complexité des ressources et du patrimoine
tenu, de l’importance et de la complexité des ressources et du patrimoine de la de la personne en tutelle un professionnel qualifié chargé de la vérification et de
personne en curatelle, un professionnel qualifié chargé de la vérification et de l’approbation des comptes. Le juge fixe dans sa décision les modalités selon lesquelles
l’approbation des comptes. Le juge fixe dans sa décision les modalités selon lesquelles le tuteur soumet à ce professionnel le compte de gestion, accompagné des pièces
le curateur soumet à ce professionnel le compte de gestion, accompagné des pièces justificatives, en vue de ces opérations. Le cout de son intervention sera à la charge du
justificatives, en vue de ces opérations. Son intervention sera à la charge du majeur protégé. majeur protégé.
SAUVEGARDE DE JUSTICE CURATELLE (simple ou renforcée) et CURATELLE aux BIENS TUTELLE et TUTELLES AUX BIENS
III/ Communication du compte de gestion : III/ Communication du compte de gestion :
Chaque année le curateur remet à la personne en curatelle une copie de son compte de Chaque année le tuteur remet à la personne en tutelle une copie de son compte de
gestion. Le curateur est tenu d’assurer la confidentialité du compte de gestion. gestion. Le tuteur est tenu d’assurer la confidentialité du compte de gestion.
Cependant, après avoir entendu la personne protégée et obtenu son accord, le juge peut Cependant, après avoir entendu la personne protégée et obtenu son accord, le juge peut
autoriser d’autres personnes, à se faire communiquer une copie de tout ou partie du compte autoriser d’autres personnes, à se faire communiquer une copie de tout ou partie du
de gestion et/ou des pièces justificatives. Il s’agit, en principe, de l’époux(se), le ou la compte de gestion et/ou des pièces justificatives. Il s’agit, en principe, de l’époux(se), le
partenaire de Pacs, un parent, un allié : personnes liées par des liens résultant du mariage ou la partenaire de Pacs, un parent, un allié : personnes liées par des liens résultant du
et non du sang (par exemple, beau-frère, belle-mère) ou un proche. Ces personnes doivent mariage et non du sang (par exemple, beau-frère belle-mère) ou un proche. Ces personnes
justifier d’un intérêt certain et reconnu. doivent justifier d’un intérêt certain et reconnu
IV/ Approbation du compte de gestion : IV/ Approbation du compte de gestion :
À l’issue de la vérification du compte de gestion, un exemplaire est versé sans délai au À l’issue de la vérification du compte de gestion, un exemplaire est versé sans délai au
dossier du tribunal par la personne chargée de cette mission. dossier du tribunal par la personne chargée de cette mission.
En cas de refus d’approbation des comptes, le juge est saisi par un rapport de difficulté et En cas de refus d’approbation des comptes, le juge est saisi par un rapport de difficulté et
statue sur la conformité du compte. statue sur la conformité du compte.
V/ Clôture définitive du compte de gestion : V/ Clôture définitive du compte de gestion :
Lorsque sa mission prend fin, le curateur établit un compte de gestion des opérations Lorsque sa mission prend fin, le tuteur établit un compte de gestion des opérations
intervenues depuis le dernier compte de gestion annuel. intervenues depuis le dernier compte de gestion annuel.
Dans les 3 mois qui suivent la fin de sa mission, le curateur remet une copie des 5 derniers Dans les 3 mois qui suivent la fin de sa mission, le tuteur remet une copie des 5 derniers
comptes de gestion. Selon les cas, ce rapport est remis : comptes de gestion. Selon les cas, ce rapport est remis :
- Soit à la personne anciennement protégée, - Soit à la personne anciennement protégée,
- Soit au nouveau curateur désigné, - Soit au nouveau tuteur désigné,
- Soit aux héritiers de la personne protégée. - Soit aux héritiers de la personne protégée.
Le logement de la u Le logement de la personne protégée et les meubles dont il est garni, qu’il s’agisse de sa résidence principale ou de sa résidence secondaire, sont conservés à la disposition de celle-ci
personne protégée aussi longtemps qu’il est possible.
[Art. 426 du code civil] u Le pouvoir d’administrer le logement ne permet que des conventions de jouissance précaire qui cessent, malgré toutes dispositions ou stipulations contraires, dès le retour de la personne protégée dans son logement.
u S’il devient nécessaire ou s’il est de l’intérêt de la personne protégée qu’il soit disposé des droits relatifs à son logement ou à son mobilier par l’aliénation, la résiliation ou la conclusion d’un bail,
l’acte est autorisé par le juge ou par le conseil de famille s’il a été constitué, sans préjudice des formalités que peut requérir la nature des biens.
u L’avis préalable du médecin agréé est requis si l’acte a pour finalité l’accueil de l’intéressé dans un établissement.
u Dans tous les cas, les souvenirs, les objets à caractère personnel, ceux indispensables aux personnes handicapées ou destinés aux soins des personnes malades sont gardés à la disposition
de l’intéressé, le cas échéant par les soins de l’établissement dans lequel celui-ci est hébergé.

Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 25


Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 26

SAUVEGARDE DE JUSTICE CURATELLE (simple ou renforcée) et CURATELLE aux BIENS TUTELLE et TUTELLES AUX BIENS

Achat ou vente d’un u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle ne peut acheter ou vendre un bien immobilier autre que sa u La personne en tutelle est représentée par son tuteur mais ce dernier ne peut,
bien immobilier de justice peut acheter résidence (principale ou secondaire) sans l’assistance du curateur. sans y être autorisé au préalable par le juge, faire des actes d’achat ou de vente
autre que le ou vendre seule un bien u Lors de la conclusion d’un acte écrit, l’assistance du curateur se manifeste par relatifs à un bien immobilier au nom de la personne protégée.
logement de la immobilier dès lors que l’apposition de sa signature à côté de celle de la personne protégée. u L’autorisation détermine les stipulations et, le cas échéant, le prix ou la mise à prix pour
personne protégée ce dernier ne constitue pas lequel l’acte est passé. L’autorisation n’est pas exigée en cas de vente forcée sur décision
sa résidence principale ou u A peine de nullité, toute signification faite à cette dernière l’est également au curateur.
[Art. 467, 469 & 505 judiciaire ou en cas de vente amiable sur autorisation du juge. L’acceptation d’une
du code civil] secondaire. u Le curateur ne peut se substituer à la personne en curatelle pour agir en son promesse d’acquisition d’un immeuble ou l’acceptation d’une promesse de vente
u Cependant, la personne étant nom. Toutefois, le curateur peut, s’il constate que la personne en curatelle compromet d’un immeuble doit être autorisée par le juge des contentieux de la protection.
protégée, les actes qu’elle a gravement ses intérêts, saisir le juge pour être autorisé à accomplir seul un acte déterminé
ou provoquer l’ouverture de la tutelle. u L’autorisation de vendre ou d’apporter en société un immeuble, un fond de commerce
passés et les engagements ou des instruments financiers non admis à la négociation sur un marché réglementé
qu’elle a contractés pendant u Si le curateur refuse son assistance à un acte pour lequel son concours est requis, la ne peut être donnée qu’après la réalisation d’une mesure d’instruction exécutée par un
la durée de la mesure peuvent personne en curatelle peut demander au juge l’autorisation de l’accomplir seule. technicien ou le recueil de l’avis d’au moins 2 professionnels qualifiés.
être rescindés pour simple u Le juge peut autoriser le curateur à conclure seul un bail d’habitation ou une convention
lésion ou réduits en cas u A titre exceptionnel et dans l’intérêt de la personne en tutelle, le tuteur qui n’est pas
d’hébergement assurant le logement de la personne protégée. mandataire judiciaire à la protection des majeurs peut, sur autorisation du conseil de
d’excès alors même qu’ils
pourraient être annulés en vertu famille ou, à défaut, du juge, acheter les biens de celle-ci ou les prendre à bail ou à ferme.
du principe que pour faire un Pour la conclusion de l’acte, le tuteur est réputé être en opposition d’intérêts avec la
acte valable, il faut être sain personne protégée.
d’esprit. Les tribunaux prennent
notamment en considération
l’utilité ou l’inutilité de
l’opération, l’importance ou la
consistance du patrimoine de la
personne protégée et la bonne
ou mauvaise foi de ceux avec
qui elle a contracté.
u L’action en nullité, en
rescision ou en réduction
n’appartient qu’à la personne
protégée et, après sa mort, à
ses héritiers. Elle s’éteint par le
délai de 5 ans.
Bail d’un bien u Que la personne en sauvegarde de justice ou en curatelle donne ou prenne à bail, la conclusion et le renouvellement u Dès lors que le bail ne porte pas sur le logement de la personne en tutelle,
immobilier autre d’un bail de 9 ans au plus, portant sur un immeuble autre que le logement de la personne protégée, sont réalisés par la la conclusion et le renouvellement d’un bail de 9 ans au plus pour la personne
que le logement personne protégée. Il en est de même pour la personne en sauvegarde de justice ou en curatelle lorsqu’il s’agit de résilier le protégée, sont réalisés par le tuteur. La même règle s’applique lorsqu’il s’agit de résilier
de la personne bail en tant que bailleur. le bail en tant que bailleur de l’immeuble de la personne en tutelle.
protégée u Les baux de 9 ans au plus que le tuteur seul a passés ou renouvelés plus de 2 ans
[Art. 426, 504, 595 & avant l’expiration du bail courant s’il s’agit de maisons, sont sans effet, à moins que leur
1718 du code civil] exécution n’ait commencé avant la cessation de la protection.
u La conclusion et le u Que la personne en curatelle donne ou prenne à bail, la conclusion et le renouvellement u Que la personne en tutelle donne ou prenne à bail, la conclusion et le renouvellement
renouvellement d’un bail de d’un bail de plus de 9 ans, portant sur un immeuble autre que le logement de la personne d’un bail de plus de 9 ans, portant sur un immeuble autre que le logement de la personne
plus de 9 ans, ou ceux assortis protégée, nécessitent l’assistance du curateur. protégée, ou comportant un droit au renouvellement ou au maintien dans les lieux du
d’un droit au renouvellement u La même règle s’applique pour les baux assortis d’un droit au renouvellement ou au preneur, nécessitent l’autorisation préalable du juge.
ou au maintien dans les lieux maintien dans les lieux au profit du preneur. u Les baux consentis par le tuteur ne confèrent au preneur, à l’encontre de la personne
au profit du preneur, portant protégée en tutelle devenue capable, aucun droit de renouvellement et aucun droit à
sur un immeuble autre que se maintenir dans les lieux à l’expiration du bail, quand bien même il existerait des
le logement de la personne dispositions légales contraires. Ces dispositions ne sont toutefois pas applicables aux baux
protégée, sont réalisés par la consentis avant l’ouverture de la tutelle et renouvelés par le tuteur.
personne en sauvegarde de
justice.
SAUVEGARDE DE JUSTICE CURATELLE (simple ou renforcée) et CURATELLE aux BIENS TUTELLE et TUTELLES AUX BIENS

Bail rural, u La personne en u Tout acte grave, notamment la conclusion et le renouvellement du bail, relatif aux u Tout acte grave, notamment la conclusion et le renouvellement du bail, relatif aux baux
commercial, sauvegarde de justice baux ruraux, commerciaux, industriels, artisanaux, professionnels et mixtes nécessite ruraux, commerciaux, industriels, artisanaux, professionnels et mixtes nécessite pour
industriel, artisanal, conclut seule le bail, le l’assistance du curateur. le tuteur l’autorisation préalable du juge des contentieux de la protection. Les baux
professionnel, renouvelle ou y met un terme de 9 ans ou au-dessous que le tuteur seul a passés ou renouvelés plus de 3 ans avant
mixte à moins qu’un mandataire l’expiration du bail courant s’il s’agit de biens ruraux, sont sans effet, à moins que leur
[Art. 504 du code civil] spécial ait été nommé à cet exécution n’ait commencé avant la cessation de la protection.
[Décret n°2008-1484. effet.
22 dec.2008]
Assurance vie u L’assurance sur la vie est un contrat par lequel, en échange d’une prime, l’assureur s’engage envers le souscripteur à verser au bénéficiaire, un capital ou une rente en cas de décès de la personne assurée
[Art. L. 132-4-1 du ou de sa survie à une époque déterminée.
code des assurances]
u La personne en u La personne en curatelle ne peut effectuer aucun acte relatif à une assurance vie u Le tuteur ne peut effectuer aucun acte relatif à une assurance vie sans
[Article L. 2223-33-
sauvegarde de justice est sans l’assistance de son curateur (double signature), ainsi : la souscription, le rachat l’autorisation du juge des contentieux de la protection ou du conseil de famille s’il a
1 du code général
libre de souscrire seule un d’un contrat d’assurance sur la vie ainsi que la désignation ou la substitution du été constitué.
des collectivités
contrat d’assurance vie. bénéficiaire ne peuvent être accomplis qu’avec l’assistance du curateur même u La souscription ou le rachat d’un contrat d’assurance sur la vie ainsi que la
territoriales]
lorsqu’elle est effectuée par voie testamentaire. désignation ou la substitution du bénéficiaire ne peuvent être accomplis qu’avec
u Lorsque le bénéficiaire du contrat d’assurance sur la vie est le curateur, il est réputé être l’autorisation du juge. Par exception, aucune autorisation n’est requise pour les formules
en opposition d’intérêts avec la personne protégée. de financement d’obsèques souscrites sur la tête d’un majeur en tutelle.
u L’acceptation du bénéfice d’un contrat d’assurance sur la vie conclue moins de 2 ans u Lorsque le bénéficiaire du contrat d’assurance sur la vie est le tuteur, il est réputé être
avant la publicité du jugement d’ouverture de la curatelle peut être annulée sur la seule en opposition d’intérêts avec la personne protégée.
preuve que l’incapacité était notoire ou connue du cocontractant à l’époque où les actes ont u L’acceptation du bénéfice d’un contrat d’assurance sur la vie conclue moins de 2 ans
été passés. avant la publicité du jugement d’ouverture de la tutelle peut être annulée sur la seule
preuve que l’incapacité était notoire ou connue du cocontractant à l’époque où les actes
ont été passés.
Assurance décès u L’assurance décès est un contrat par lequel l’assureur s’engage, en échange du paiement d’une prime qui peut être unique ou périodique, à verser au décès de l’assuré
[Art. L. 132-3 & L. un capital déterminé au bénéficiaire qui se trouve désigné dans le contrat.
132-4-1 du code des
u Il est défendu à toute personne de contracter une assurance en cas de décès sur
assurances]
la tête d’une personne protégée en tutelle.
[Article L. 223-6, L.
223-7-1 du code de la u Toutefois, cette prohibition n’est pas applicable aux formules de financement
mutualité] d’obsèques souscrites sur la tête d’un majeur en tutelle.
[Article L. 2223-33- u Toute assurance contractée en violation de cette prohibition est nulle. La nullité est
1 du code général u La personne en sauvegarde de justice ou en curatelle peut souscrire une assurance décès. prononcée sur la demande de l’assureur, du souscripteur de la police ou du représentant
des collectivités légal. Les primes payées doivent être intégralement restituées.
territoriales] u Le tuteur d’une personne protégée peut adhérer au nom de celle-ci à un contrat collectif
afférent au risque décès conclu pour l’exécution d’une convention de travail ou d’un accord
d’entreprise, d’un accord ratifié par la majorité des intéressés ou d’une décision unilatérale
de l’employeur.
Assurance u La personne en u Le tuteur peut conclure un contrat obsèques sans autorisation du juge des
obsèques sauvegarde de justice tutelles.
[Art. L 132-3 du code peut librement conclure un Attention :
des assurances] contrat obsèques.
u La conclusion d’un contrat obsèques est subordonnée à l’assistance du curateur. u Cette formule de financement doit prévoir expressément, sous peine de nullité et
d’amende, que le capital versé au bénéficiaire sera affecté exclusivement à la réalisation
des obsèques de la personne en tutelle, à concurrence de leur coût.
u Le contrat d’assurance obsèques est conforme aux intérêts et à la volonté de la
personne en tutelle.

Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 27


Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 28

SAUVEGARDE DE JUSTICE CURATELLE (simple ou renforcée) et CURATELLE aux BIENS TUTELLE et TUTELLES AUX BIENS

Gestion de valeurs u La personne en sauvegarde u La conclusion d’un contrat de gestion de valeurs mobilières est subordonnée à u Sous sa propre responsabilité, le tuteur peut inclure dans les frais de gestion la
mobilières de justice peut librement l’assistance du curateur. rémunération des administrateurs particuliers dont il demande le concours.
[Art. 500 du code civil] conclure un contrat u La résiliation de ce contrat est possible par la personne en curatelle seule. u Si le tuteur conclut un contrat avec un tiers pour la gestion des valeurs mobilières
de gestion de valeurs et instruments financiers de la personne protégée, il choisit le tiers contractant en
mobilières. considération de son expérience professionnelle et de sa solvabilité. Le contrat peut, à
tout moment et nonobstant toute stipulation contraire, être résilié au nom de la personne
protégée.
Prêt & Emprunt u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle ne peut prêter et emprunter qu’avec l’assistance de son u Le tuteur ne peut accorder des prêts au nom de la personne en tutelle, tout comme
[Article 501 & 505 du de justice peut librement curateur. contracter un emprunt pour son compte sans l’autorisation préalable du juge des
code civil] prêter et emprunter. contentieux de la protection. Cette soumission à l’autorisation du juge ou du conseil de
[Décret n°2008-1484 famille implique que celle-ci fixe le montant de la somme à rembourser ou à encaisser, le
du 22 décembre 2008] taux d’intérêt ainsi que la date de remboursement.

Donation u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle ne peut faire de donation qu’avec l’assistance de son u La personne protégée en tutelle peut, avec l'autorisation du juge ou du conseil de
[Art. 470 & 476 du de justice peut librement faire curateur. Le curateur est réputé en opposition d'intérêts avec la personne protégée lorsqu'il famille s'il a été constitué, être assistée ou au besoin représentée par le tuteur pour
code civil] une donation. est bénéficiaire de la donation. faire des donations.

Testament u La personne en sauvegarde u La personne en curatelle peut librement tester sous réserve des dispositions imposant u La personne en tutelle ne peut faire seule son testament après l’ouverture de la
[Art. 470 & 476 du de justice peut librement que pour faire une libéralité, il faut être sain d'esprit. tutelle qu’avec l’autorisation du juge, à peine de nullité de l’acte. Le tuteur ne peut ni
code civil] tester. u La libéralité est nulle lorsque le consentement a été vicié par l'erreur, le dol ou la l’assister ni la représenter à cette occasion.
violence. u Le tuteur doit cependant si la personne le souhaite, l’assister pour saisir le juge de cette
demande.
u La personne en tutelle peut seule révoquer le testament fait avant ou après
l’ouverture de la tutelle.
u Le testament fait antérieurement à l’ouverture de la tutelle reste valable à moins
qu’il ne soit établi que, depuis cette ouverture, la cause qui avait déterminé le
testateur à disposer a disparu.
Succession u L’acceptation et u Accepter purement et simplement la succession u Accepter purement et simplement la succession
[Art. 467, 507-1 & la renonciation à une Le majeur sous curatelle peut accepter purement et simplement la succession avec Le tuteur peut accepter purement et simplement la succession pour le compte de la
507-2 du code civil] succession échue incombent l’assistance de son curateur. personne en tutelle sans autorisation du juge dans la mesure où le notaire chargé du
[Décret 22 décembre à la personne en sauvegarde règlement de la succession lui établit une attestation selon laquelle l’actif de la succession
de justice à moins qu’un u Accepter la succession à concurrence de l’actif net
2008] est manifestement supérieur à son passif. Dans le cas contraire, l’autorisation du juge est
mandataire spécial ait été Le majeur en curatelle effectue seul la déclaration d’acceptation d’une succession à nécessaire.
nommé pour cela. concurrence de l’actif net auprès du notaire ou du greffe du tribunal du domicile du défunt.
Le curateur est tenu de régler les frais afférents à la publicité de cet acte. u Accepter la succession à concurrence de l’actif net
u Renonciation à succession Le tuteur effectue seul la déclaration d’acceptation d’une succession à concurrence de
l’actif net auprès du notaire ou du greffe du tribunal du domicile du défunt. L’acte doit être
La personne en curatelle assistée de son curateur remplit le formulaire cerfa de renonciation fait dans l’intérêt exclusif de la personne protégée.
à la succession 15830*03 et l’envoie au greffe du tribunal du dernier domicile du défunt.
u Renonciation à succession
Le tuteur ne peut renoncer à une succession échue à la personne en tutelle sans une
autorisation du juge.
Il remplit et signe le formulaire cerfa de renonciation à la succession 15812*03 et l’envoie
au greffe du tribunal du dernier domicile du défunt.
Dans le cas où la succession à laquelle il a été renoncée au nom de la personne en
tutelle n’a pas été acceptée par un autre héritier et tant que l’Etat n’a pas été envoyé en
possession, la renonciation peut être révoquée soit par le tuteur autorisé à cet effet par une
nouvelle délibération du conseil de famille ou, à défaut, une nouvelle décision du juge, soit
par la personne en tutelle devenue capable.
Focus sur les particularités patrimoniales
de l’habilitation familiale avec protection des biens
[Art. 494-6 & 494-7 & 509 du code civil]

L’habilitation familiale ayant vocation à être plus souple que les autres mesures de protection, la personne habilitée bénéficie d’un allégement de la procédure dans la gestion des actes patrimoniaux.
L’analogie ne peut être faite avec les mesures de curatelle et de tutelle.
Les obligations pesant sur la personne habilitée en matière de gestion patrimoniale se trouvent renforcées envers la personne protégée :
u Une information systématique et adaptée doit être délivrée à la personne protégée en fonction de son degré de compréhension.
u Le recueil du consentement ou la recherche de consentement de la personne protégée sont des préalables indispensables à tout acte de gestion du patrimoine de la personne protégée par la personne
habilitée, et ce dans la cadre de la préservation ou de renforcement de son autonomie.
u Les intérêts de la personne protégée guident systématiquement l’action de la personne habilitée.
u Le respect de la volonté et des décisions de la personne protégée en matière de gestion de son patrimoine sont également des principes qui guident l’action de la personne habilitée.

Habilitation familiale
limitée à des actes
Habilitation familiale Actes soumis à autorisation
Habilitation familiale en assistance énumérés pour la
en représentation avec systématique du juge /
pour la protection des biens protection des biens
protection des biens Actes interdits
énumérés dans le
jugement
Actes u La personne habilitée en assistance peut exercer tous les actes nécessaires à la conservation u La personne habilitée u La personne habilitée en Actes soumis systématiquement par la loi
conservatoires du patrimoine de la personne protégée. limitativement peut exercer représentation peut exercer à l’autorisation du juge DU CONTENTIEUX et
u Si un conflit existe entre la personne habilitée en assistance et la personne en habilitation en tous les actes nécessaires à la tous les actes nécessaires à la des protections quelle que soit la nature
assistance concernant cet acte conservatoire, la personne habilitée en assistance uniquement en conservation du patrimoine de conservation du patrimoine de la de l’habilitation
cas de péril imminent effectue l’acte et en informe par la suite le juge. la personne protégée. personne protégée. 1/ Acte pour lesquels la personne habilitée est en
Attention : la mesure d’habilitation ne met pas fin automatiquement aux procurations données u Il en informe le juge. Attention : la mesure opposition d’intérêts avec la personne bénéficiaire
antérieurement à la mesure. Attention : la mesure d’habilitation ne met pas de l’habilitation.
d’habilitation ne met pas fin automatiquement aux - Donation ou vente par le majeur protégé de biens
fin automatiquement aux procurations données à ses proches parmi lesquels figure la personne
procurations données antérieurement à la mesure. habilitée ;
antérieurement à la mesure. - Acceptation ou renonciation à une succession à
laquelle la personne habilitée est également appelée ;
- Souscription ou versement sur un contrat
d’assurance vie dans lequel la personne habilitée est
nommément désignée comme bénéficiaire ;
- Accepter un partage concernant la personne
protégée mais également la personne habilitée.

Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 29


Unapei - Le patrimoine de la personne protégée 30

Habilitation
familiale limitée à
Habilitation familiale Actes soumis à autorisation
Habilitation familiale en assistance des actes énumérés
en représentation avec systématique du juge /
pour la protection des biens pour la protection
protection des biens Actes interdits
des biens énumérés
dans le jugement
Actes La personne bénéficiaire de l’habilitation en assistance est présumée capable, et agir seule pour u La personne Principe : 2/ Acte de disposition portant sur la résidence
d’administration tous les actes non soumis à l’assistance de la personne habilitée, c’est-à-dire pour tous les actes habilitée La personne exerçant une principale ou secondaire du majeur protégé :
d’administration. limitativement ne peut habilitation générale en - Conclusion/résiliation d’un contrat de bail.
La personne habilitée en assistance doit lui apporter son aide et l’informer des actes qu’elle doit effectuer. effectuer que les actes représentation des biens de la - Achat ou vente de l’immeuble.
Actes administratifs courants : listés dans le jugement personne protégée peut exercer - Vente, débarras ou don des meubles meublants
- Remplir une déclaration fiscale d’habilitation limitée. tous les actes conservatoires, de la personne protégée.
- Compléter un formulaire administratif u La personne d’administration et de - Cessation d’un usufruit.
Actes de gestion courante du patrimoine : bénéficiaire de disposition en représentation - Rupture d’un contrat de séjour.
- Tester et révoquer son testament l’habilitation limitée de la personne bénéficiaire de 3/ Action en nullité ou en réduction (article
- Déclarer une succession est apte à accomplir l’habilitation en représentation 494-9 du Code Civil).
- Accepter des legs universel ou à titre universel à concurrence de l’actif net tous les autres actes. sans autorisation du juge. 4/ Acte pour lequel le jugement prévoit une
- Accepter des legs à titre particulier et des donations non grevés de charge u En cas d’opposition Exceptions : autorisation spécifique du juge.
- Conclure un bail inférieur à 9 ans entre la personne
- Résilier un bail d’habitation en tant que bailleur u Les actes mentionnés par Actes interdits par la loi
habilitée et la personne la loi (détaillés dans la dernière
- Effectuer les travaux d’amélioration utiles dans son logement bénéficiaire de 1/ Acheter les biens de la personne protégée
- Disposer librement de ses souvenirs et objets personnels colonne). ainsi que les prendre à bail ou à ferme, sous
l’habilitation limitative, le
- Disposer librement du solde de son compte courant une fois le budget respecté juge peut être saisi. u Les actes mentionnés réserve des dispositions de l’article 508 du
- Résilier des contrats de gestion de valeurs financières et avoirs financiers spécifiquement dans le code civil (exception si autorisation du juge
u Si la personne jugement. lorsque cela est dans l’intérêt de la personne
Actes de La personne habilitée à assister la personne protégée 3/ Gérer les placements financiers/investissements bénéficiaire de
agira comme un curateur pour les actes de disposition. de la personne protégée : Ouvrir/clôturer un compte u La mission de protégée) ;
disposition l’habilitation limitative
L’assistance repose sur l’adhésion et le respect d’épargne et tout autre placement financier n’est manifestement pas représentation de la 2/ Donner procuration sur les comptes
de la volonté et des intérêts seuls de la personne 4/ Assurance-vie souscrire un nouveau contrat/ en capacité d’effectuer personne habilitée en bancaires de la personne protégée à
protégée. clôturer un contrat, faire des rachats, SAUF si la représentation se traduit quiconque ;
personne habilitée en assistance intéressée demande les actes et que la
En cas d’opposition entre la personne habilitée en situation le nécessite par l’accomplissement et 3/ Accomplir des actes qui emportent une
assistance et la personne bénéficiaire de l’habilitation l’autorisation du juge la signature de la seule
5/ Vendre ou acquérir des valeurs mobilières, signer la personne habilitée aliénation gratuite des biens ou des droits
le juge doit être saisi. personne habilitée en de la personne protégée, tels que la remise
un contrat de gestion de valeurs mobilières ou de peut demander au juge
Il faut donc se référer au tableau ci-dessus (colonne un renforcement de la représentation. de dette, la renonciation gratuite à un droit
curatelle) pour savoir dans quelles situations la patrimoine
personne habilitée en assistance intervient et dans 6/ Gérer l’immobilier de la personne protégée (à mesure. u Dans un souci d’autonomie acquis, la renonciation anticipée à l’action
quels cas la personne bénéficiant d’une habilitation en l’exception de ses résidences principale et secondaire de la personne protégée sa en réduction (articles 929 à 930-5 du code
assistance agit seule. autorisation préalable du juge) signature est acceptée en civil), la mainlevée d’hypothèque ou de sûreté
Exemples non exhaustifs d’assistance de la 7/ Donner à bail un immeuble appartenant au majeur sus de celle de la personne sans paiement ou la constitution gratuite
personne habilitée : protégé (ex : louer un garage, un box) - Acheter/ vendre habilitée en représentation d’une servitude ou d’une sûreté pour garantir
un immeuble ou un fonds de commerce la dette d’un tiers.
1/ Gérer les démarches administratives de la personne u Dans la mesure où la
protégée visant à la remplir de ses droits et à faire face 8/ Vendre un bien ou un objet précieux - Souscrire une personne bénéficiaire de 4/ Acquérir d’un tiers un droit ou une créance
à ses obligations assurance habitation
l’habilitation en représentation est que ce dernier détient contre la personne
2/ Gérer les comptes bancaires de la personne protégée 9/ Faire exécuter les réparations nécessaires à
l’entretien du patrimoine immobilier du majeur protégé en désaccord avec la personne protégée.
- Ouvrir, clôturer ou transférer vers une autre banque (sauf si la personne habilitée en assistance est-elle habilitée à la représenter elle 5/Exercer le commerce ou une profession
ou agence un compte bancaire même partie des droits sur le bien objet des travaux, le peut saisir le juge. libérale au nom de la personne protégée.
- Recevoir les capitaux/revenus du majeur juge doit être saisi) Les actes doivent être
- Faire des virements de compte à compte 6/ Transférer dans un patrimoine fiduciaire les
10/ Gérer les autres éléments du patrimoine de la effectués dans l’intérêt et
personne protégée biens ou droits d’un majeur protégé.
- Verser l’excédent des revenus sur tout produit le respect de la volonté de
d’épargne ouvert ou à ouvrir au nom du majeur protégé 11/ Etablir la déclaration d’impôts du majeur protégé la personne bénéficiaire La personne habilitée doit informer dans un
- Désolidariser le compte joint si nécessaire 12/ Acheter/vendre des biens, à l’exception de la vente de l’habilitation en langage adapté à sa compréhension la personne
- Payer les charges courantes (EDF, Gaz, eau, impôts, des meubles meublant la résidence principale ou représentation et après l’en protégée des actes pour lesquels elle sollicite
ainsi que les éventuelles dettes) secondaire avoir informée et recueilli l’autorisation du juge, recueillir son consentement
- Obtenir une carte de retrait voire éventuellement une 13/ Procéder à l’inscription d’une hypothèque au nom son consentement dans la dans la mesure du possible et l’informer de son
carte de paiement (plafonnée sans découvert autorisé du majeur protégé pour garantir exclusivement une droit à être reçue par le juge afin que celui puisse
dette du majeur protégé mesure du possible.
avec interrogation automatique du solde) ou non recueillir son consentement à l’acte.
CIDPH :
Convention internationale du droit des personnes handicapées
Personne habilitée en représentation :
personne qui exerce l’habilitation familiale avec représentation
Personne habilitée en assistance :
personne qui exerce l’habilitation familiale en assistance
Personne en habilitation en représentation :
personne majeure qui est bénéficiaire d’une mesure d’habilitation familiale en représentation
Personne en habilitation en assistance :
personne majeure qui est bénéficiaire d’une mesure d’habilitation familiale en représentation
Personne en habilitation :
personne majeure bénéficiaire d’une mesure d’habilitation familiale
Personne habilitée :
personne qui exerce une mesure de protection familiale
RL : représentant légal :
personne physique ou morale qui assiste ou représente la personne protégée quelle que soit la mesure de protection et
quel que soit le type d’exercice professionnel ou familiale
JCP :
juge des contentieux de la protection qui est la nouvelle appellation du juge des tutelles
MJPM :
mandataire judiciaire à la protection des majeurs
Les droits La santé Le patrimoine
de la personne protégée
À jour de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice.

Compétence juridictionnelle à compter du 1er janvier 2020 [art. L. 213-4-1 et L. 213-4-2 du code de l’organisation judiciaire].
Au sein du tribunal judiciaire, un ou plusieurs juges exercent les fonctions de juge des contentieuxde la protection. Le juge des contentieux de la protection
exerce les fonctions de juge des tutelles des majeurs. Ce juge des contentieux de la protection est compétent notamment en matière de sauvegarde de justice,
de curatelle, de tutelle des majeurs, de mesure d’accompagnement judiciaire, des actions relatives à l’exercice du mandat de protection future, des demandes de
désignation d’une personne habilitée et des actions relatives à l’habilitation familiale.

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