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Des Origines de L'irja A La Salafiyya

Le document explore les origines et les implications des doctrines des Khawarij et des Murji'ah, en mettant en lumière les influences juives et chrétiennes sur l'irja. Il examine les différentes catégories de Murji'a et leurs croyances, ainsi que les critiques d'Imams comme Ahmad Ibn Hanbal contre ces idéologies. Enfin, il souligne que l'irja, bien qu'hétérodoxe, a infiltré la pensée contemporaine musulmane sans se revendiquer ouvertement.

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Des Origines de L'irja A La Salafiyya

Le document explore les origines et les implications des doctrines des Khawarij et des Murji'ah, en mettant en lumière les influences juives et chrétiennes sur l'irja. Il examine les différentes catégories de Murji'a et leurs croyances, ainsi que les critiques d'Imams comme Ahmad Ibn Hanbal contre ces idéologies. Enfin, il souligne que l'irja, bien qu'hétérodoxe, a infiltré la pensée contemporaine musulmane sans se revendiquer ouvertement.

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Les Khawarij et les

Murji’ah
Qui suit leurs voies
Aujourd’hui ?
Recherche scientifique
avec preuves à l’appui

Des origines de l'irja à la Salafiyya


'Abd Allah Ibn 'Abbas(ra) a dit:
"Craignez al-irja car c'est une branche du
christianisme"
Sa'id Ibn Jubayr(ra) a dit:
"Les murji'a sont les juifs de la Qibla"
Muhammad Ibn 'Ali(ra) a dit:
""La nuit comme la nuit, et le jour comme le jour,
personne ne ressemble
plus aux juifs que les murji'a"

Selon Ibn Taymiyya(ra) les branches de la


formation idéologique et philosophique de l'irja
sont parfaitement identifiable:
1.La Branche Juifs: Labib ben al 'assam (qui fut le
juifs qui tenta d'empoisonner le Prophète‫ )ﷺ‬eu
pour élève Talout (son neveu) qui pris a son tour
pour élève Bayan ibn sama'an le professeur de
Ja'd Ibn Dirham.
2.La Branche Chrétienne:Youhna An Nasrâni (un
chrétien) eu pour élève Sawsan (chrétien qui nié
le destin "qadari") qui eu lui-même pour élèves
Ma’bad Ibn ‘Abdillah Ibn ‘Oukaym al-Jouhri qui eu
pour élève Ghaylan, qui eu a son tour pour élève
Ja'd Ibn dirham.
Jahm ibn Safwan est l'élève de :Ghaylan et de
Ja'd ibn dirham. L'influence chrétienne chez Jahm
ibn Safwan est tel qu'Abu Muhammad al Maqdissi
à dit:"D'après tout cela, je n’exagérerais pas si je
dis que Paul de Tarse est l'un des premiers
prédicateur de l'irja dans le monde et dans
l'histoire chrétienne."(al tuhfa al-maqdissiya fi
mukhtassar an Nasraniyya)

Le cheminement vers l'égarement de Jahm ibn


Safwan:
Jahm fut le premier grand propagateur de l’idée
de la création du Qur’an, que le discours d’Allah
Exalté est créé, puisque tous les Attributs qui Lui
sont attribués et qui sont partagées par la
création sont créés aussi. Il rejeta chaque Attribut
mentionné dans la Révélation de peur
d’anthropomorphisme (en répulsion au croyance
chrétiennes sur Dieu et leurs
anthropomorphisme, il adopta une position
négationniste, car imprégnés de leurs croyance
et de la philosophie, il s'imaginé des attributs
d'essences et qualité, en les faisant ressemblé au
créatures, il fut donc anthropomorphiste puis nia
totalement les attribue d'Allah par répulsion). Les
seuls Attributs qu’il accepta sont ceux de la
création et la puissance. Il estima que la création
et la puissance sont les seuls Attributs qui
appartiennent en propre à Allah Exalté et que la
puissance relative aux humains l’est
métaphoriquement et non pas littéralement.
Cette dernière croyance le conduira à la doctrine
du fatalisme (al-jabr (contrainte)) dont les
partisans seront nommés al-moujbirah. Il fonda
sa théologie sur une pensée philosophique qu’il
emprunta à des philosophes grecs. L’Imam
Ahmad Ibn Hanbal, puisse Allah Exalté lui faire
miséricorde, réfuta de manière éclatante cette
philosophie corrompue. Sa doctrine du fatalisme
le poussa à rejetés et expulsé les actes de la Foi,
car selon sa croyance corrompu, L'être humain
n'est aucunement responsable de ces actes et n'a
donc aucune volonté propre: "Les Imams
(Ahmad(ra), malik(ra) etc...) ont développé des
discours pour dissiper les fausses 'Aqida nées au
1er et 2eme siècle de l'hégire. Par exemple, sur la
nature créé ou incréé du Qur'an, la question
n'avait jamais été poser clairement car poser la
question en soit été un égarement et une erreur.
L'exemple de l'Imam Ahmad(ra) dans son combat
contre les Jahmiyah est prodigieux Il disait
que:"Jahm et ses adeptes appelaient à suivre les
passages "polysémiques" (Mutashabihates) du
Qur'an et du hadiths. Ils s'égarent eux même et
égarent une multitudes"(Ahmad, Radd 'ala al
Jahmiyya wa Zanadiqa p 92)
Dans la 2eme partie de son épitre. Ahmad explique
que l'origine des égarement de toutes sortes
réside dans les synonymes et les homonymes:"La
raison de tous cela tient au fait qu'Allah (awj) utilise
parfois 2 ou 3 mots pour désigner une seule
chose (il s'agit d'un synonymes) et parfois un seul
mot pour désigner 2 choses".(Ahmad, Radd 'ala al
Jahmiyya wa Zanadiqa) p 108)
Les sectaires peuvent utiliser les "confessions"
(qu'ils créent) que peu susciter les réemploi d'un
même mot pour d'écrire des choses différentes,
comme dénoncé ici :"Les gens, donc, qui ont au
cœur une inclinaison vers l'égarement, mettent
l'accent sur les versets à équivoque, cherchant la
dissension en essayant de leur trouver une
interprétation, alors que nul n'en connaît
l'interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont
bien enracinés dans la science disent: "Nous y
croyons: tout est de la part de notre Seigneur!"
Mais, seuls les doués d'intelligence s'en
rappellent.s3v7 Ceux dont les cœurs sont
déviants utilisent les versets homonymiques
(matashabaha minha) avec l'intention de susciter
ces troubles et avec l'intention d'en trouver
l’explication".
Sur la basse de ce verset, Ibn Taymiyya(ra) avait
théorisé le fait que l'ensemble des erreurs et des
déviances doctrinales reposent sur des
problèmes terminologiques. La mauvaise
définition des termes ou l'absence de distinction
entre les divers sens d'un même concepts, sont à
l'origine de toutes les sectes (...). En
conséquences Ibn Taymiyya(ra) s'imposait comme
règles de débuter tout débats par des
considérations linguistiques, pour développer une
longue analyse du mot concerné, déterminer ses
multiples acceptations et ce qu'il pouvait
comporter de vrai et de faux:"Il n'appartient à
personnes d'utiliser ou rejeter une terminologie
(lafdh) ou de suivre ou renier la terminologie d'un
tiers, avant d'avoir déterminé son sens voulu. S'il
entent par ce mot un sens véridique, il doit être
accepté s'il entend par la un sens faux, il doit être
récusé (...) Les termes doivent être mis de côté et
leurs sens doivent être analysés"(Ibn
Taymiyya(ra), les lettre palmyriennes p99)
Le dogme de la "création du Qur'an" élaboré par
les Jahmiyya pouvait se résumer au syllogisme
suivant:"Le Qur'an est-il Dieu ou non? Si la
réponse est non, dans ce cas, on sait que tout ce
qui n'est pas Dieu à été créé donc le Qur'an est
créé". L’erreur dans cette analogie réside dans le
simplisme et le Binarisme des catégories
logiques. Ils jouent sur la pauvreté du vocabulaire
pour imposé une conclusion fausse logiques. Pour
contrer cette idéologie, Ahmad(ra) leur répondait
que le monde n'est pas seulement divisé entre
créer et créant sans mais création (khalq) et
ordre (Amr) comme l'indique le verset qui établie
une distinction entre "al Khalq" et "Al Amr":"al
Khalq (la création) et al Amr (le commandement,
l'ordre) n'appartiennent qu'à Lui"s7v54 La parole
divine ne procède pas d'une création matérielle
mais d'un Ordre divin. A ce titre le Qur'an ne peut
être qualifié de "créé" mais "d'inspiré ou révélé" Il
ajoute également que la question n'est pas de
savoir si le Qur'an est ou n'est pas Dieu. Il précise
que les qualités attribué à Dieu (notamment la
parole) ne sont pas "chose créées"
indépendantes d'Allah mais bien des attributs
(siffat). Ainsi Ahmad(ra) à pu dissiper la confusion
créer par Al Jahmiyyah, en introduisant dans la
pensée islamique un distinction conceptuelle
entre l'essence (adh dhat) et les attributs (as
siffat).(le Califa d'Adam(as) p93-96)

Les catégories de Murji'a


Les Murji'a Jahmiyya:
Eux disent que "la Foi est la connaissance
(d'Allah) par le cœur"
Une reconnaissance de seulement du cœur
(conviction) sans même les actes du cœur
(l'amour, la soumission , l'intention de Lui Obéir,
etc...)
L'Imam Ahmad Ibn Hanbal(ra)a dit:"Al Jahmiyya
disent qu'il suffit de connaître son Seigneur par le
cœur même sans accomplir d'action, Or,
(affirmer) cela est une mécréance (car même)
Shaytan (Iblis) à la connaissance de son
Seigneur"
Il en est de même pour pharaon et des juifs qui
avaient la conviction du cœur:"Ils les nièrent
injustement et orgueilleusement, tandis qu'en
eux-mêmes ils y croyaient avec certitude"s27v14
et :"Ceux à qui Nous avons donné le Livre, le
reconnaissent comme ils reconnaissent leurs
enfants..."s2v146 et s6v20
Les Murji'a Mutakalimoun:
Eux comme nous le rappel An Nawawi(ra):
"Soutiennent que la Foi est la profession verbale
sans considération de l'assentiment du cœur"
Pour les anciens, il n'y a pas de différence notable
entre les Jahmiyya et les murji'a dans les
principes. Ibn Waki' Al Jarah(ra) disait: "Il n'y a pas
entre les paroles des Jahmiyya et des murji'a une
grande différence, les Jahmites ont dit:'la Foi c'est
la connaissance dans le cœur' et les murji'a
disent :'la Foi c'est la reconnaissance de la
langue'".
Ce qu'il faut avoir à l’esprit, c'est que le courant
idéologique murjites 'Jahmite' qui s'est cristallisé
en prenant le nom de son plus illustre
représentant Jahm, à sûrement pris forme bien
avant Jahm (dans le christianisme). Pour c'est
murji'a il n'y a pas d'hypocrites car ils
disent :"Nous croyons en Allah et au Four
dernier"s2v8...
Les Murji'a Fuqaha:
Chez Abu Hanifa(ra) et son écoles, les actes ne
sont pas textuellement cité, ils sont considéré
tous de même faisant partie de gens de la sunna
car bien qu'il cite pas les actes dans la définition
de la Foi, ils les inclus dans la définition de
l'islam, ont ne peut donc affirmer qu'il est
fondamentalement adepte de l'irja tel que nous
l'avons défini. Certains hanafites (à la différence
de leurs maître) cite même les actes dans la
définition de la Foi.
Les Murji'a Jabarite:
Les jabarite nie toutes volonté à l'homme et donc
le déresponsabilise totalement, contraint ils
n'agissent que comme les mort retourné pour
leurs lavage sans aucun pouvoir sur leurs
membres.
Un récit rapporte que ma'bad rencontra un jour le
grand ascète et savant Al Hassan Al Basri (ra) et lui
dit:"Ô Abou Sa'id, ces dirigeants font couler le
sang des musulmans et fond des choses graves
et ils disent que leurs actes sont issus du décret
(destin) d'Allah".
Hassan(ra) répondit:"Les ennemis d'Allah! Ce sont
des menteurs".
Ils renvoient (irja) donc tout à Son décret comme
cause et excuse finale. Finalement, l'homme ne
peut donc pas être jugé pour ce qu'il fait comme
pour ce qu'il ne fait pas (Allah Seul peut juger)...
D'autres Murji'a:
D'autre Murji'a ont la même définition de la foi
que les gens de la Sunna, or, c'est dans
l'implication de cette définition que le
dévoilement de leurs réalité s'effectue. Ibn Rajab
al Hanbali(ra) a dit:"Une partie des murji'a disaient,
'la Foi est parole et action' en conformité avec ahl
al hadith (sunnites) mais ensuite, ils expliquent
l'action par la parole et ils disent ce n'est (que)
l'action de la parole"
Ils une définition correcte, or lorsqu'ils voient un
acte clair de mécréance, renvoie l'affaire a
Allah(awj) prétextant que Seul Allah connaît sont
cas etc... D'autre disent que les actes sont une
implication de la Foi dans le cœur et non la Foi
elle même alors que les actes furent appelé Iman
(dans s2v143)....
Ibn Jawzi(ra) dit:
"Les Murji'a se sont divisés en douze parties:
-Les Târikites: Ils ont déclaré:"Allah n'a prescrit à
Ses serviteurs aucune Obligation, excepté la Foi.
Celui qui croit en Lui et Le connaît, peut faire ce
qu'il veut"
-Les Sâbi'Ites: Ils ont déclaré:"Allah Le très Haut à
fait naître ses serviteurs afin de faire ce qu'ils
veulent"
-Les Râjites: Ils ont déclaré:"Nous ne nommons
pas celui qui obéit "l'obéissant" ni celui qui
désobéit "le désobéissant" parce que nous ne
savons pas ce qu'il en est pour lui auprès d'Allah"
-Les Bahisites: Ils ont déclaré:"La foi c'est la
connaissance. Celui qui ne distingue pas la vérité
du faux et le licite de l'illicite, est un mécréant".
-Les Manqûstes: Ils ont déclaré:"La foi
n'augmente pas et ne diminue pas"
-Les Mutahannites: Ils ont nié l'exception dans la
Foi"
-Les Muchabbihites: Ils ont déclaré:"Allah possède
une vue comme la mienne et une main comme la
mienne"
-Les Hachuwites: Ils ont fait du statut des hadiths,
un seul et même statut. Selon eux, celui qui
abandonne un acte surérogatoire est comme
celui qui abandonne un acte obligatoire.
-Les Zahirites: Ce sont ceux qui ont nié l'analogie.
-Les Bida'ites: Ce sont les premiers à avoir créé
des innovations dans cette communauté."
Les Néo-Murji'a:
Toutefois, il faut rappeler qu'à l'heure actuelle,
l'irja hétérodoxe en tant que mouvement sectaire
n'existe pas dans le monde arabo-musulman
majoritairement sunnite: c'est-à-dire qu'il n'existe
pas de personne ou groupe religieux qui se
revendique clairement comme adepte de l'irja et
comme faisant siennes, de manière publique et
affichée, les thèses dogmatiques de l'irja .L'Irja
est aujourd'hui plus un phénomène inconscient,
involontaire et instinctif, dont l’esprit et la logique
ont pénétré dans le corps de la Oumma par
d'innombrables causes et moyen:
"L'idéologie de l'irja domine notre réalité
contemporaine. L'idéologie de l'irja est un
phénomène qui a émergé et s'est développé au
point d'être une réalité qui s'impose à tout
mouvement de renouveau (tajdid).(..)L'Irja est
devenu un phénomène conscient qui vise à
délaisser nos actions, notre pratique extérieure et
d'obéissance..."(Al Hawali)
D'ailleurs, c'est parce que les principes de l'irja se
sont tellement diffusés de manière "invisible" au
sein des sociétés musulmanes que son existence,
formelle en tant que mouvement religieux
identifiable, est totalement inutile.
L'autre raison expliquant l'inexistence de ce
mouvement religieux est de nature historique: il
est quasi impossible dans les pays de tradition
sunnite de se réclamer ouvertement de l'irja sans
finir par être marginalisé dans une argumentation
religieuse. Mais l'irja en tant que pensée
informelle, historiquement et culturellement
infiltrée au sein des sociétés musulmanes, en est
paradoxalement plus renforcé. C'est ainsi que
lorsque l'on dissèque la vision de l'islam de
beaucoup de théologiens, prédicateurs, imams,
'intellectuels' et politiques contemporains, on
remarque aisément qu'il ont adopté des points de
vue totalement assimilables à ceux de l'irja
hétérodoxe. Cela sans même s'en apercevoir, car
justement là est toute la problématique.
Les Salafiste-Quiétistes:
L'analyse de l'irja au sein de ce courant est par
contre très révélateurs des mécanismes par
lequel ce phénomène arrive tout de même à faire
amorcer un processus de "sécularisation laïque"
au sein d'un environnement plus rigide en terme
de Dogme.
Étonnant, lorsqu'on sait que ce Salafisme
quiétiste contemporain est originellement issu de
la prédication de théologiens de la péninsule
arabique, souvent dénommé "Wahhabites":Or,
justement ces derniers(rah) en tant que Hanbalites,
sont traditionnellement les plus éloignés et les
plus radicalement hostiles à l'irja et à ses
principes... L'Arabie Saloulite (saoudite, pour un
petit temps in sha Allah) fut le vecteur historique
du courant salafiste dans sa version Wahhabite,
puisqu'elle lui doit sa propre création. Ce serait,
encore une fois, entrer dans un vaste champ
d'étude hors de notre sujet, que de vouloir
présenter ici les multiples raisons historico-
politiques qui expliquent pourquoi le régime
saoudien a délibérément forcé ce néo-hanbalisme
Wahhabite à se transformer en idéologie à son
seul service: un outil de propagande servant au
maintient de l'ordre intérieur et outil de
géopolitique extérieure: "Les raisons politique
pour lesquelles la monarchie saoudienne
cautionne le dogme wahhabite officiel sont très
claires. C'est ce discours religieux qui bloque le
débat politique et fait obstacle aux appels à la
réforme et à la participation qui pourrais tant se
faire entendre dans le pays. En accord avec la
répression étatique, ce discours impose des
interprétations des textes religieux qui invitent
les musulmans pieux à ne pas contester l'autorité
publique et à faire preuve d'une soumission totale
à l'égard des dirigeants. Les même discours
interdit également toute critique publique des
dirigeants et fait un crime (religieux aussi bien
que politique) toute mise en question de leur
politique. Les interprétations religieuses en
Arabie 'saloulite' fabrique des "sujets
consentants" plutôt que de citoyen libres
engagés dans la vie publique"(Madawi Al
Rasheed 'La Démocratie est-elle soluble dans
l'islam)
Il est étonnant de voir inscrit, dans les
programmes d'études religieuses des universités
islamiques saoudiennes, l'obéissance au régime
des Saoud comme un point du dogme. Sous
couvert d'argument théologiques, est légitimée
une soumission aux autorités temporelles sans
aucun recul, objectivité et honnêteté vis-a-vis des
sources islamiques invoquées: le but est donc
véritablement ici de former des religieux
domestiqués au service de l'État et non
indépendants au service de l'islam et des
musulmans. Cette insistance a rappelé que le
principe d'obéissance s'est fait de plus en plus
croissant au rythme des crises que subit l’Arabie
Saoudite: le prise de la Mecque en 1979 par des
révoltés(rah), la crises de 1990 lors de l'entrée des
troupes US sur le territoire saoudien, la crise de
l'après 11 Septembre lors de la coopération
absolue avec l'administration Bush contre l'émirat
islamique des Talibans en Afghanistan. Nuançons
toutefois les choses: si le salafisme officiellement
véhiculé par l'Arabie Saoudite ne peut pas être
totalement exonéré du phénomène que nous
allons présenter, il faut dire que l'infiltration de
l'irja (et donc d'une certaines forme de Laïcité) y
est beaucoup moins criante que dans d'autres
régions (Notamment dans le salafisme
conformiste Jordanien).
L'insistance quasi-dogmatique sur cette
obligation d'obéissance est poussée loin jusque
dans la caricature, à tel point qu'elle en devient
une caractéristique fondamentale qui permet à
tous les auteurs qui ont abordé le sujet, de
distinguer ce salafisme des autres:"D'autre part
leurs enseignements sont extrêmement
favorables aux pouvoirs établis,(...) Il est
inconcevable de remettre en cause la personne
du chef de l'exécutif, les croyants doivent se
soumettre inconditionnellement à sa volonté, et
nulle opposition au prince n'est tolérée(...)
(Antoine basbous "l'islamisme: une révolution
avorté)
Il se défend de faire de la politique et prône
l'obéissance aux gouvernements en
place."(Guillaume Dasquie Al Qaïda vaincra)
Dans une argumentation théologique classique, il
serait aisé de démontrer par exemple, que
l'obéissance politique est relative et
conditionnelle à un type bien particulier et
spécifique d'autorité qui dispose d'un minimum
de légitimité. (Ibn al Qayyim(ra) a dit:"Sache que
l'homme ne peut être appelé Imam dans la
religion que lorsqu'il est un leader dans l'appel au
Tawhid et qu'il fixe son alliance et son désaveu
(hostilité) en fonction de cela"(Rawdah al
muhibbîn 1/475)
Mais comprenons aussi que c'est déjà la
soumission absolue aux détenteurs du pouvoir
qui peut-être directement assimilé au fondement
de l'irja sans même discuter de ses effets.
L'imam Ibn Taymiyya(ra) rappelle d'ailleurs très
bien cette connivence entre irja et obéissance
quand il met en garde contre "la voie des
murjites et de leurs semblables parmi ceux qui
ont adopté le principe d'obéissance absolue aux
dirigeants même s'ils ne sont pas des pieux"
Dans le chapitre "Ce qui a été rapporté
concernant l'égarement des murji'a"
L'imam al Lalaka'i rapporte: "Tawous à
demandé:'Ô gens d'Irak, est-ce que vous
prétendez qu'al Hajjaj est un croyant? Je suis
surpris que nos frères d'Irak disent qu'al Hajjaj est
un croyant'.
Le fait que l'imam Lalaka'i ait choisi de placer ce
récit dans ce chapitre est révélateur.
L'élément particulièrement étonnant est que ce
salafisme semble avoir intériorisé la sacro-sainte
division entre les affaires religieuses, domaine
des savants et théologiens, et les affaires
politiques réservées aux détenteurs de l'autorité
publique, pour lesquels ces oulémas ne jouent
plus que le simple rôle théorique de "conseillers"
(et uniquement quand leur avis est demandé ou
lorsqu’ils sont autorisés à émettre un avis,
puisqu'ils ont été dépouillés de tout pouvoir
décisionnel et normatif). Tel sont les
enseignements généraux que l'on peut tirer de
l'aveu même de nombreux auteurs salafistes les
plus symptomatiques de cette déviance:"Nous
avons les gouverneurs et ceux qui font partie de
l'autorité, et il est obligatoire de les écouter et de
leur obéir, et autour de nos gouverneurs il y a
ceux qui détiennent la science, et l'expérience,
spécialement dans les affaires politiques. Ainsi,
nous ne les sous-estimons pas, et nous avons
déjà dit précédemment que les affaires générales
ne sont pas (données à être jugé) par n'importe
qui ? Pour ceux qui ont le pouvoir..."(Cheykh
'Obeyd al jabiri)
Cette posture laïque (d'une séparation du pouvoir
temporelle et religieux) inconsciente est une
porte ouverte au processus de sécularisation, et
le salafisme quiétistes , avec ses apparences
d'orthodoxie puritaine, ne semble pas s'en
apercevoir:"Les quiétistes peuvent mieux
s'accommoder d'emblée d'un islam nationalisé,
parce qu'ils ont procédé à une disjonction relative
entre le religieux et le politique et qu'ils
s'inscrivent dans une logique de la demande
d'État." A l'instar des principes de la laïcité, dans
la pratique ce salafisme ne fait plus de
l'application de la Shari'a politique une nécessité
impérieuse et immédiate (même s'il reconnaît
toujours en théorie sa validité) puisque cela le
ferait entrer en confrontation immédiate avec les
pouvoirs séculiers. Donc par cette dévaluation, il
rejoint de fait le souhait des esprits laïques en
permettant qu'elle ne soit pas vue comme une
priorité absolue pour ses adeptes, mais aussi
pour l'ensemble de la population musulmane,
jusqu'à revêtir l'aspect d'une lointaine utopie, ou
en faisant croire qu'un minimum d'ordre
islamique est appliqué et donc suffisant...
En effet, les partisans des idéologies séculières
dans le monde arabo-musulman énoncent aussi,
dans le même état d'esprit, que le Tawhid,
comme la Shari'a (et d'ailleurs comme l'Islam
tout entier), se limite à la sphère privée
(al-'Ibâda) et que c'est elle la seule plus
importante à préserver. Car bien évidement la
sphère publique (al-Mu'amalat) leur appartient.
La non application de l'ordre temporel islamique,
son annulation et son remplacement par un ordre
temporel séculier constituent clairement un acte
niant les principes fondamentaux de l'Islam de la
part du/des détenteurs de l'autorité politique.
C'est donc pourquoi ce salafisme a dû fatalement
utiliser les thèses murjites habillées d'orthodoxie
sunnite pour dédouaner les gouvernants et leurs
régimes, afin de les protéger contre les
accusations d'apostasie, ou même, contre la
simple remise en cause de leur pouvoir: "Ils
affirment que nous ne pouvons pas dire de
quelqu'un qu'il est un croyant ou non, la décision
doit être reportée jusqu'à ce que Dieu seul
décide. Nous devons, disent-ils, utiliser le même
principe pour étudier la possibilité d'une révolte
politique contre les autorités laïques. Seul Dieu
peut vraiment savoir si un régime est légitime ou
non, et donc nous ne devrions pas permettre que
des conflits surviennent entre nous et un régime,
aussi accablantes peuvent être leurs apparences.
La tendance murjit tend à être politiquement
quiétiste, sur la base que Dieu seul peut décider
dans quels conflits politiques il vaut la peine
d'être engagé, et que Dieu seul saura résoudre
tout conflit"(Mehdi Faridzadeh)
Comprenons ici que ce salafisme qui s'est
sécularisé, a développé une vision de la foi
tendant à divers degrés vers celle des murjites,
Cela même si parfois leur définition de la foi et de
l'apostasie sont totalement conformes à celle de
l'orthodoxie sunnite: c'est dans la compréhension
effective, et dans les implications qui en
découlent que l'irja apparaît alors, Nous avons vu
qu'il ne suffit pas de définir correctement la foi et
ces éléments pour s'affranchir de l'irja, mais
d'être en cohérence avec la juste compréhension
et implication de ces définitions.
Le principe d'obéissance aux autorités, dans la
compréhension qu'en développe ce salafisme est
même doublement problématique quand il ajoute
à cette soumission/allégeance, l'obéissance aux
autorités religieuses. Car si, toujours en théorie,il
récuse et combat le suivisme aveugle des
oulémas (ce qu'il stigmatise à juste titre chez les
autre courants: le soufisme ou au delà avec le
chiisme) en pratique, encore une fois, il sacralise
ce suivisme en niant toute remise en cause des
avis, positions et choix des théologiens de ce
courant. L'argument étant ici que les oulémas ont
le privilège exclusif de la détention du savoir
sacré et de la science religieuse... Le piège est
double car en réalité l'obéissance à la science des
oulémas est une obéissance in fine à l'ordre
séculier des gouvernants puisque ces oulémas
sont soit des fonctionnaires officiels (ou des
affiliés), soit des prédicateurs-théologiens ayant
intériorisé cette soumission et travaillant à
propager cette soumission: tous ont fait
"Islamiquement" allégeance au détenteur du
pouvoir et à son régime.
Lorsque l'on sait que ce salafisme quiétiste
sécularisé stigmatise toute critique envers les
autorités et parallèlement à cela, qu'il tait et qu'il
protège toutes leurs déviances politiques par une
argumentation théologique, il n'est pas sans
rappeler les dérives du clergé catholique en
France dont les ex-membres émettaient des
critiques qui peuvent être complètement
récupérées pour illustrer le cas des théologiens
fonctionnaires:"Et en plus, vous vilipendez le
pauvre peuple, vous le menacez de l'enfer éternel
pour des peccadilles, et vous ne dites rien contre
les voleries publiques, ni contre les injustices
criantes de ceux qui gouvernent les peuples, qui
les pillent, qui les foulent, qui les ruinent, qui les
oppriment et qui sont la cause de tous les maux,
et de toutes les misères qui les
accablent"(Veronac p15)
Comme nous l'avons expliqué, l'irja permet de
considérer n'importe quel individu comme
musulmane par la simple déclaration verbale
sans validation par des actes. L'irja du salafisme
sécularisé procède de la même compréhension
mais concerne ici uniquement les personnes
morales de Droit Public: c'est-à-dire
l'État/Régime/Gouvernement ainsi que les
individus qui les symbolisent par leurs fonctions.
Cette forme de salafisme se contente alors très
souvent d'un minimum d'indice censé prouver
leurs natures musulmanes, en occultant la réalité
de la pratique juridique et politique. Cet irja à
géométrie variable est donc bien issue d'un choix
très opportuniste en faveur des élites politiques,
puisque par contre pour statuer et juger des
individus du commun (ou les Mujahidin qui
contreviennent à leurs intérêts car ils cherche a
élevé la Parole d'Allah(awj), ceux qui rabaisse
automatiquement la leurs, car ils sont sur le
chemin opposé en voulant accaparés l'espace
politico/sociale/publique) , ce salafisme n'est par
contre pas adepte des positions laxiste de l'irja et
revient à des positions orthodoxes... Dès lors, ces
différentes postures de cette religiosité sont
pertinemment définies par certains comme une
spiritualité totalement sécularisée:" Le salafisme
cheykhisme: une religiosité de sortie du
politique"(rapport n°172 du crisis group)
Ce fondamentalisme sécularisé ne se focalise
alors donc plus que sur la rigueur d'une foi
ritualisée, personnelle et privée chez ces affiliés,
sans jamais inscrire cette foi dans son véritable
ordre politique, juridique et social. Il finit par se
crispé sur les seuls signes visibles d'une foi
individuelle et délaisse toutes les autres
problématique impliquant et engageant
l'ensemble de la société musulmane:
"L'insistance sur le rituel, la longueur des
vêtements et les ablutions est aussi une manière
de détourner les jeunes de la politique..."
De plus, en détruisant la fibre politique du
musulman et sa vision politico-sociale (ordre
terrestre) issue de sa Foi musulmane, il libère
parallèlement l'expression sur l'espace public
(autrefois plutôt réservée aux affaires collectives
de la communauté et à sa vie) de ses seules
aspirations égoïstes, ce salafisme devient
fatalement un individualisme exacerbé sous
couvert de justification religieuse ("ascétisme
intra mondain").
"Un nouveau type d'idéologie fondée sur le
besoin de devenir quelqu'un, à savoir
l'émancipation sociale en montant une affaire et
en acquérant prestige social et respectabilité au
sein de leur propre communauté"(Ali Kacangil)
Au vu de tout ceci, les adeptes du salafisme
sécularisé contaminé par l'irja, peuvent même
combattre obstinément l'idéologie laïque et tous
les principes qui en découlent comme l'a fait l'un
de ses leaders: "La doctrine de la laïcité
représente un grand danger pour l'Islam et les
musulmans. La majorité des musulmans ignore
sa réalité car elle porte plusieurs masques tels
que: le patriotisme, le socialisme, le nationalisme
et autres, tout comme elle se dissimule derrière
des théories destructives telles que le freudisme,
le darwinisme ou l'évolutionnisme et autres. Ses
partisans prétendent s'appuyer sur des preuves
scientifiques attestées, alors qu'elle ne sont que
des arguments spécieux et déficients réfutés par
la raison et l'étude de la réalité".(Muhammad Ali
Ferkouss)
Tout en étant pourtant exactement le mêmes qui
appellent dans le monde arabo-musulman à la
soumission au pouvoir temporel séculier, qui ne
font pas des actes une condition obligatoire de la
foi et qui séparent le principe de souveraineté
politique et législative de Dieu de la nation
absolue de Tawhid. On comprend donc bien que
très souvent ces théologiens "anti-laïcité" (à juste
titre) sont devenus eux-mêmes des laïcs qui
s'ignorent, à force d'incohérences et des
conséquences de celles-ci: "... Beaucoup de
savants et prêcheurs contemporains sont
influencés par la laïcité puisque cela fait plus d'un
siècle, que la laïcité les encercle de tous les côtés
et qu'elle gouverne les pays (musulmans) et les
croyants (de l'islam) sous une multitude
d'appellations et de slogans. Donc, même si ces
savants et prêcheurs refusent la laïcité en tant
qu'idéologie et affiliation, même s'ils ne s'affilent
pas à la laïcité et aux laïcs, leurs paroles, leurs
actions et leurs prises de position, témoignent du
fait qu'ils sont (bel et bien) laïcs, ou du moins,
qu'ils sont (empoisonnés par l'air) pollué de la
laïcité. Ils sont (définitivement) atteints par son
mal et influencés par elle, et ce, au plus haut
point". (At Tartoussi)
L'irja de ce salafisme est donc très particulier à
saisir et même assez paradoxale au vu de ce que
nous avons présenté sur cette doctrine. L'irja vise
à délaisser ou minimiser les actes, leur
importance dans la notion de foi et la qualité de
"musulman", mais l'irja de ce salafisme est plus
subtil. Puisque cette religiosité est issue de
l'orthodoxie sunnite faisant siens, tous ses
fondements, en aucune manière il ne promeut
l'irja à sa base, et insiste sur la pratique rigoriste
des actes en définissant souvent la foi de
manière très canonique. L'irja de ce salafisme est
un irja à échelle variable ne visant qu'une
catégorie bien précise d'individus: celle qui
possède le pouvoir politique. Dans ce sens, ce
salafisme sécularisé, dont certaines tendances
rejoignent même désormais les courants laïques
par leurs positions extrêmes, est comme l'irja
hétérodoxe médiéval: une religiosité sur-mesure
qui plaît aux "rois"...
Finalement, autant on avait pu assimiler le
soufisme hétérodoxe au monachisme chrétien et
à sa spiritualité, autant il semble évident que ce
salafisme sécularisé laisse apparaître de
nombreuses similitudes avec le judaïsme antique
que nous avions décrit comme l'ancêtre de l'irja
car:
-Comme les Pharisiens, les membres de ce
salafisme sont adeptes d'un ritualisme qui leur
donne l'apparence de suivre scrupuleusement la
Loi/Shari'a.
-Comme les Pharisiens envers leurs rabbins, ils
développent un fort attachement aux positions et
avis des "Professionnels" de la religion, au
détriment de la Loi elle-même (Qur'an et Sunna).
-Comme avec les Pharisiens, ils renversent l'ordre
hiérarchique des priorités religieuses, tout en
étant intransigeants avec leurs semblables pour
les manquements dans les rites personnels, et
silencieux et/ou tolérants pour la disparition de
l'ensemble de l'ordre temporel islamique.
-Comme pour les Pharisiens, toutes ces
contradictions permettent finalement d'annuler
politiquement la Loi, tout en croyant la suivre et
la défendre individuellement.
-Comme les Sadducéens, les théologiens
prédicateurs et imamas de ce salafisme
sécularisé sont avant tout soucieux des postes
d'autorité, des positions hiérarchiques, du pouvoir
symbolique que la science religieuse leur permet
d'acquérir auprès d'un auditoire, ainsi que garder
une proximité avec les cercles du pouvoir.
-Comme pour les hérodiens; les leaders les plus
jusqu'au-boutistes de ce salafisme sécularisé
justifient la soumission absolue aux autorisés
politiques même quand celles-ci sont soumises à
leur tour aux puissances non-musulmanes et
collaborent sciemment avec elles contre les
intérêts de l'islam.
Nous connaissons désormais très bien le rôle
crucial que ce salafisme quiétiste apolitique
contaminé pas l'irja a pu jouer dans certains
conflits intérieurs mettant en avant des régimes
en proie à une contestation politico-religieuse.
Notamment en Algérie (1988/1991) en prenant
position contre le FIS (front islamique du salut
'des égaré qui ont pris une voie de mécréance
pour parvenir au Califat)et pour l'État-FLN
(gouvernement ouvertement Laïque et
Irréligieux). On sait aussi que c'est le même rôle
joué en Arabi Saloulite contre les théologiens et
militants du courant issu de la Sahwa. Mais aussi
en Libye, en faveur de régime de kadhafi contre
les révolutionnaires dès le début de la
contestation, avant de faire volte-face alors que
le rapport de force s'est définitivement modifié.
Exactement de même en Égypte, en faveur du
maintien de Hosni Moubarak avant de
s'accommoder de la réalité changeante, puis de
soutenir le coup d'État militaire: tout cela avec un
pragmatisme à faire pâlir les politiciens les plus
cyniques... Notons que certaines grandes
autorités Saoudiennes de ce salafisme avaient
pris implicitement parti pour le maintien du
Président Ben Ali en Tunisie contre les
contestataires (Ce dernier profitant d'ailleurs
paisiblement d'une retraite dorée dans leur
pays...) et pour les militaires alliés aux laïques
contre les islamiques en Égypte. C'est pour cela
que l'on peut constater que les "révolutions"
arabes ont mis en évidence aux yeux de
beaucoup les contradictions et les incohérence
d'un courant se prétendant de l'islam déconnecté
des réalités politiques et sociales des sociétés
musulmanes contemporaines, puisque certains
des plus grands noms de ce courant, se sont très
clairement manifestés en faveur des régimes
dictatoriaux et autoritaires (avec des armées qui
n'ont jamais tuer un mécréant des pays de leurs
maître occidentaux et qui ne sont réservés
qu'aux musulmans qui ne supporte pas de voir la
mécréance et ses gens prospérer dans
d'anciennes terre d'islam....) dont la vision
politique et sociale est aux antipodes du modèle
islamique.

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