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Fiscalité Des Personnes Morales

Le document traite de la fiscalité des personnes morales en Algérie, en se concentrant sur l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et les obligations fiscales associées. Il détaille les catégories de sociétés soumises à l'IBS, les exonérations permanentes et temporaires, ainsi que les charges déductibles pour déterminer le bénéfice imposable. Les entreprises doivent respecter des obligations déclaratives et comptables pour se conformer à la législation fiscale en vigueur.

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Fiscalité Des Personnes Morales

Le document traite de la fiscalité des personnes morales en Algérie, en se concentrant sur l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et les obligations fiscales associées. Il détaille les catégories de sociétés soumises à l'IBS, les exonérations permanentes et temporaires, ainsi que les charges déductibles pour déterminer le bénéfice imposable. Les entreprises doivent respecter des obligations déclaratives et comptables pour se conformer à la législation fiscale en vigueur.

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Fiscalité des personnes morales

Mise à jour 2024 par le formateur S. HADJ AMEUR

L’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) est un impôt annuel destiné aux
personnes morales soumises au régime du réel. Il est calculé sur le bénéfice réalisé par
l’entreprise durant un exercice comptable (c’est-à-dire du 01/01/N au 31/12/N).

Qui est soumis à l’IBS ?


Selon l’article 136 et 148 du CIDTA, les sociétés de capitaux quel que soient
leur chiffre d’affaires, leur forme et leur objet (EURL, SARL, SPA, SCA, EPE-
entreprises publiques économiques, EPIC – établissements publics à caractère
industriel et commercial), sont de facto soumises au régime de l’IBS.
Les sociétés de personnes (SNC, SCS, société en participation) et les sociétés
civiles sont exclues de l’IBS sauf lorsque ces sociétés optent pour l’imposition à l’IBS.
La demande d’option doit être annexée à la déclaration de l’IBS. Elle est irrévocable
pour toute la durée de vie de la société.) Les groupements n’entrent pas dans le champ
d’application de l’IBS( .

Qui est exonéré de l’IBS à titre permanent ?


Selon l’article 138 du CIDTA, bénéficient d’une exonération permanente de
l’IBS :
- Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics ;
- Les entreprises relevant des associations de personnes à besoins spécifiques
agréées ainsi que les structures qui en dépendent ;
- Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et
d’assurances réalisées exclusivement avec leurs sociétaires ;
- Les coopératives agricoles d’approvisionnement et d’achat ainsi que leurs
unions bénéficiant d’un agrément délivré par les services habilités du ministère chargé
de l’agriculture et fonctionnant conformément aux dispositions légales et réglementaires
qui les régissent, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non sociétaires ;
- Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente
de produits agricoles et leurs unions agréées dans les mêmes conditions que celles visées
ci-dessus, et fonctionnant conformément aux dispositions légales ou réglementaires qui
les régissent, sauf pour les opérations désignées ci-après :
 les ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement
principal ;

1
 les opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres
que ceux destinés à l’alimentation humaine et animale ou pouvant être utilisés à
titre de matière première dans l’agriculture ou l’industrie ;
 les opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives
ont été autorisées ou astreintes à accepter.
Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de
céréales et leurs unions avec l’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC)
relativement à l’achat, la vente, la transformation, ou le transport de céréales ; il en est
de même pour les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec
d’autres coopératives de céréales dans le cadre de programmes élaborés par l’office ou
avec son autorisation.
- Les revenus issus des activités portant sur le lait cru ;
- Les opérations d’exportation de biens et de services à l’exception de celles
réalisées par les entreprises de transports terrestres, maritimes, aériens, les réassurances,
les banques ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile, les titulaires d’autorisation
d’établissement et d’exploitation de service de transfert de la voix sur IP (internet)
et les entreprises intervenant en amont ou en aval dans le domaine minier par rapport
aux opérations d’exportation des produits miniers en l’état brut ou après
transformation. Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base des chiffres d’affaires
réalisés en devises.
- Les coopératives de la pêche et de l’aquaculture ainsi que leurs unions.
Qui est exonéré de l’IBS à titre temporaire ?
Selon l’article 138 du CIDTA, bénéficient d’une exonération temporaire :
- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements éligibles à
l’aide de « l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat »
ou du « Fonds national de soutien au « microcrédit » ou de la « Caisse nationale
d’assurance-chômage », pour une période de trois (3) années, à compter de leur mise
en exploitation.
Si les activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période
d’exonération est portée à six (6) années, et ce, à partir de la date de mise en exploitation.
Cette période d’exonération est prorogée de deux (2) années lorsque les
promoteurs d’investissements s’engagent à recruter, au moins, trois (3) employés à
durée indéterminée. Si les activités exercées sont implantées dans une zone du Sud
bénéficiant de l’aide du « Fonds de gestion des opérations d’investissements publics
inscrites au titre du budget d’équipement de l’Etat et de développement des régions du
Sud et des Hauts-Plateaux », la période de l’exonération est portée à dix(10) années, à
compter de la mise en exploitation.
- Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à
l’exception des agences de tourisme et de voyages pour une période de dix (10) ans.

2
- Les agences de tourisme et de voyages ainsi que les établissements hôteliers,
pour une période de trois (3) années, à compter du début d’exercice de l’activité.
Le bénéfice exonéré est déterminé sur la base du chiffre d’affaires réalisé en
devises.
- les entreprises qui disposent du label « Startup» sont exonérées de l’IBS pour
une durée de quatre (4) ans, à compter de la date d’obtention du label « Startup », avec
une (1) année supplémentaire, en cas de renouvellement.
- les entreprises qui disposent du label « incubateur» sont exonérées IBS pour
une durée de deux (2) ans à compter de la date d‘obtention du label «incubateur».
- Les bénéfices des impôts des comptes d’investissement effectués dans le cadre
des opérations bancaires liées à la finance islamique pour une durée de cinq (5) ans, à
compter du premier janvier 2023.
- Les investissements régis par le régime général énoncé aux termes de
l’ordonnance 06-08 du 15 juillet 2006 modifiant et complétant l’ordonnance n° 01-03
du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement, bénéficient au titre de
la phase d’exploitation de l’exonération de l’IBS, pour une période de trois (03) ans
après constat de l’entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de
l’investisseur pour les investissements créant jusqu’à cent (100) emplois. Cette
période est portée à cinq (05) ans pour les investissements créant plus de 100 emplois
au démarrage de l’activité.
Les investissements implantés dans les localités éligibles au Fonds Spécial du Sud
et des Hauts Plateaux de la condition de création d’emplois sont dispensés de la
condition de création d’emplois.
- Les investissements dans les filières stratégiques dont la liste est fixée par le
Conseil national de l’investissement bénéficient de l’exonération de l’impôt sur le
bénéfice des sociétés (IBS) pendant une durée de cinq ans sans condition de création
d’emploi.
- Les investissements régis par le régime dérogatoire énoncé aux termes de
l’ordonnance 06-08 du 15 juillet 2006 modifiant et complétant l’ordonnance n°01-03
du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement bénéficient au titre de la
phase d’exploitation de l’exonération de l’IBS, pour une période de dix (10) ans, après
constat de l’entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de
l’investisseur.
- Les investissements réalisés dans certaines activités relevant des filières
industrielles bénéficient d’une exonération temporaire pour une période de cinq (05)
ans, de l’(IBS). Les activités liées à ces filières sont définies par le Conseil National de
l’Investissement.

3
Les obligations fiscales d’une entreprise soumise à l’IBS ?
Les sociétés soumises à l’IBS sont tenues à souscrire au plus tard le 30 avril de
chaque année à l’inspection des impôts ou au CDI du lieu du siège social de la société
ou du principal établissement :
- Une déclaration du montant du bénéfice imposable de l’entreprise, se rapportant
à l’exercice précédent (série G n°4).
- La liasse fiscale « Série G N°02 » : La liasse fiscale est constituée du bilan (actif
et passif), d’un compte de résultat modifié et de treize (13) tableaux annexes à
renseigner.
- Les contribuables sont dans l’obligation de présenter aux services des impôts
sur support dématérialisé ou par télé- déclaration « SI-JIBAYATIC» l’annexe n°12
relative aux frais de sous-traitances, d’études, de locations de matériels, de mise à
disposition de personnel, de loyers de toute nature et autres rémunérations de quelle que
nature que ce soit, en mentionnant le service fiscal gestionnaire du dossier de chaque
bénéficiaire.
- La déclaration annuelle des salariés « Série G N°29 » : Il s’agit d’une déclaration
qui doit être présentée aux services des impôts en format papier et sur support
dématérialisé (CD ou clé USB).
- Un état récapitulatif annuel (ERA) pour les contribuables relevant des structures
dotées du système d’information « SI-JIBAYATIC », comportant des informations
devant être extraites des déclarations précitées et des états annexes.

Comment déterminer la base de l’IBS ?


L’IBS est dû à raison des bénéfices réalisés en Algérie au nom des personnes
morales au lieu de leur siège social ou de leur principal établissement. L’IBS est
déterminé suivant le régime de l’imposition du bénéfice réel, quel que soit le montant
du chiffre d’affaires réalisé.
Le bénéfice réel est déterminé sur la base d’une comptabilité tenue conformément
aux lois et règlements en vigueur.
Il est déterminé à partir du résultat comptable en prenant en considération les
corrections (retraitements) extracomptables à des fins fiscales.
Les corrections extracomptables servent à déterminer le résultat fiscal de
l’entreprise dans le tableau 9 de la liasse fiscale.
Résultat fiscal = résultat comptable + réintégration des charges non déductibles
et des charges dont la déduction est limitée fiscalement – déduction complémentaire.
Le résultat comptable, égal à la différence entre les produits perçus et les charges
supportées par le contribuable.

4
1- Les charges déductibles pour la détermination du bénéfice imposable :
La déductibilité des charges est subordonnée au respect des conditions ci-après :
 La charge doit être exposée dans l’intérêt direct de l’exploitation et se rattacher à
la gestion normale de l’entreprise ;
 La charge doit être effective et appuyée de pièces justificatives dûment établies ;
 La charge doit se traduire par la diminution de l’actif net ;
 La charge doit être comptabilisée et comprise dans le résultat de l’exercice de son
engagement.
Le résultat fiscal est établi sous déduction de toutes charges qui comprenant
notamment :
a. Les frais généraux de toute nature : Ils concernent de manière générale :
 Les achats de matière et de marchandises, comptabilisées pour leur coût réel,
augmenté des frais accessoires d’achats tels que frais de transport, assurances,
droits de douane et éventuellement diminué des remises consenties par les
fournisseurs.
 Les frais d’entretien, de chauffage, d’éclairage de locaux professionnels, les frais
de réparation et d’entretien du matériel et du mobilier commercial et industriel ;
 Les loyers des locaux et du matériel dont le contribuable est locataire ;
 Les dépenses du personnel : les rémunérations, salaires, indemnités, les charges
sociales, etc...
b. Les frais financiers : Les redevances pour brevets, licences, marques de
fabrique, les frais d’assistance technique, les frais de siège, les intérêts, les agios, ainsi
que les honoraires.
Lorsqu’ils sont payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur
déductibilité est, pour les entreprises qui en effectuent le paiement, subordonnée à
l’agrément de transfert (autorisation de transfert) délivré par les autorités financières
compétentes (Banque d’Algérie)
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles au cours de
l’exercice correspondant à leur engagement.
Lorsque les redevances pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais
d’assistance technique, les frais de siège et les honoraires sont payables en
monnaie nationale, leur déductibilité est subordonnée à leur paiement effectif au cours
de l’exercice.
c. Les impôts et taxes : Les impôts et taxes à caractère professionnel supportés
à titre définitif par le contribuable à l’exception de l’IBS. Ces impôts doivent être
déduits des résultats de l’exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou
sont devenus exigibles (la taxe foncière, la TAP, la TLS, la taxe d’assainissement).

5
d. Les amortissements: réellement effectués dans la limite de ceux qui sont
généralement admis d’après les usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou
d’exploitation prévus par la législation et la réglementaire fiscales en vigueur.
Remarque :
 La base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour, ce
qui est des véhicules de tourisme à une valeur d’acquisition unitaire de 3.000.000
DA. Ce plafond ne s’applique pas lorsque le véhicule constitue l’outil principal
de l’activité de l’entreprise ;
 Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 60.000 DA
peuvent être constatés comme charge déductible de l’exercice de leur
attachement ;
 Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
e. Les provisions : constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de
valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement précisées.
g. Le report déficitaire : Le déficit subit pendant un exercice est considéré
comme charge de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au
quatrième (04) exercice qui suit l’exercice déficitaire, au- delà, il est perdu.
Sont également considérés comme charges déductibles :
 Les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes, sous réserve d’être dûment
justifiées, à hauteur de 10% du chiffre d’affaires de l’exercice de l’activité et dans
la limite d’un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA), ainsi que les
activités à vocation culturelle définies par la législation fiscale en vigueur ;
 Les dépenses liées à la promotion médicale des produits pharmaceutiques et
parapharmaceutiques, à concurrence de 1 % du chiffre d’affaires annuel ainsi que
les frais inhérents au lancement des produits.
Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les
charges suivantes :
 Les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne
sont pas directement affectés à l’exploitation ;
 Les cadeaux de toute autre nature, à l’exclusion de ceux ayant un caractère
publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 1.000 DA, dans la limite
d’un montant global de cinq cent mille dinars (500.000 DA) ;
 Les subventions et les dons à l’exception de ceux consentis au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire, lorsqu’ils ne dépassent pas
un montant annuel de quatre millions de dinars (4.000.000 DA) ;

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 Les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d’hôtel et de spectacle, à
l’exception de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés
directement à l’exploitation de l’entreprise ;
 Les charges, remplissant les conditions de déductibilité, dont le paiement est
effectué en espèce lorsque le montant de la facture excède trois cent mille dinars
(1.000.000 DA) en TTC ;
 Les frais pris en charge par une entreprise à la place d’une tierce personne sans
lien avec l’activité exercée.
 Les transactions, amendes, confiscations, pénalités d’assiette et de recouvrement,
de quelle que nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux
dispositions légales, ainsi que les pénalités contractuelles lorsqu’elles sont
versées à des personnes non imposables en Algérie
 les fractions des loyers des véhicules de tourisme supérieur à 200.000 DA par
année, ainsi que celle des dépenses d’entretien et de réparation des véhicules de
tourisme ne constituant pas l’outil principal de l’activité, supérieures à 20.000
DA par véhicule
 La taxe de formation professionnelle et la taxe d’apprentissage.
 Le montant des dépenses de fonctionnement exposé, dans des opérations de
recherches scientifiques ou techniques, est déductible à concurrence de 30% du
montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d’un plafond de deux cents
millions de dinars (200.000.000DA) :

2- Les produits retenus pour la détermination du bénéfice imposable :


Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent
principalement :
a. Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de
services : Ils sont constitués par le prix des marchandises vendues, des travaux effectués
ou des services fournis par l’entreprise. Les produits à retenir à ce titre pour chaque
période d’imposition sont ceux qui se rapportent aux opérations ayant donné naissance
au cours de la période, à une créance acquise.
Remarque : lorsque les ventes réalisées par des grossistes et concessionnaires
sont faites en devises, les factures doivent être libellées en devises avec mention de la
contrevaleur en dinars déterminée par l’application du taux de change en vigueur au
moment de la facturation.
b. Les subventions : Les subventions reçues entraînent une augmentation de
l’actif net, elles constituent un élément du bénéfice imposable. Le régime de
rattachement de ces produits au bénéfice imposable diffère selon la nature des
subventions :

7
 Les subventions d’exploitation et d’équilibre sont rattachées au résultat de
l’exercice de leur encaissement.
 Les subventions d’équipement : accordées aux entreprises par l’Etat ou les
collectivités territoriales, sont rattachées à leurs résultats :
♦ suivant la durée d’amortissement, pour celles destinées à l’acquisition de biens
amortissables ;
♦ Sur une durée de cinq (05) ans, par fractions égales, pour celles destinées à
l’acquisition de biens non amortissables.
En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, et
pour la détermination de la plus-value ou de la moins-value, la fraction de la subvention
non encore rapporté aux bases de l’impôt est retranchée selon le cas :
♦ De la valeur comptable nette, pour les biens amortissables ;
♦ Du prix d’acquisition des immobilisations pour les biens non amortissables
c. produits divers : Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer,
notamment :
 Les remises de dettes consenties par les créanciers de l’entreprise.
 Les dégrèvements accordés au titre d’impôt antérieurement admis dans les
charges déductibles et dont le montant doit être compris dans les recettes de
l’exercice au cours duquel le bénéficiaire est avisé de leur ordonnancement.
 Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui
sont déterminés à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de
change.
 Les indemnités diverses telles que les indemnités d’assurance allouées à la suite
d’un vol de tout ou partie d’un stock de marchandises.
Toutefois ne constitue pas une recette imposable l’indemnité d’assurance perçue
par une entreprise à titre de compensation d’une partie ou d’une charge qui n’est pas par
nature déductible, telle que les pénalités d’assiettes.
d. Les plus-values provenant de la cession de biens faisant partie de l’actif
immobilisé sont imposées différemment selon qu’elles sont à court terme ou à long
terme.
Les plus-values à court terme proviennent de la cession d’éléments acquis ou
créés depuis trois (03) ans ou moins. Leur montant est compté dans le bénéfice
imposable, pour 70 %;
Les plus-values à long terme sont celles qui proviennent de la cession d’éléments
acquis ou créés depuis plus de trois (03) ans. Leur montant est compté pour 35 %.
Ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt :

8
1. Les plus-values ci-dessus réalisées entre des sociétés d’un même groupe,
telles que définies à l’article 173-3 du CIDTA.
2. Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit
preneur au crédit bailleur dans son contrat de crédit-bail de type lease Back.
3. Les plus-values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le
crédit bailleur au profit du crédit preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier.
4. Les plus-values réalisées par les banques et les établissements financiers,
lors de la cession d’un élément d’actif dans le cadre des contrats de financement de
Mourabaha et d’Ijara Mountahia Bitamlik.

Quels sont les taux de l’IBS?


Les taux par défaut de l’IBS (article 150 CIDTA) sont :
19 % : Pour les activités de production de biens (Les activités de production de
biens s’entendent de celles qui consistent en l’extraction, la fabrication, le façonnage ou
la transformation de produits à l’exclusion des activités de conditionnement ou de
présentation commerciale en vue de la revente) ;
23 % : Pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydrauliques (les
activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au
paiement des cotisations sociales spécifiques au secteur) ainsi que les activités
touristiques et thermales à l’exclusion des agences de voyages.
26 % : Pour les autres activités
10 % : Un taux réduit (préférentiel) IBS pour les entreprises de production
lorsqu’elles procèdent :
-Au cours de l’exercice dudit bénéfice, à l’acquisition de biens d’équipements de
production en relation avec l’activité exercée, bénéficie d’un taux réduit IBS de 10%.
-A l’acquisition d’actions, de parts sociales ou titres assimilés, à hauteur d’au
moins 90% dans le capital d’une autre société de productions de biens, de travaux ou de
services, sous réserve de la libération de la totalité du montant réinvesti.
- Un précompte IBS de 2% applicable sur les importations de marchandises
destinées exclusivement à la revente en l’état. (Article 113 de la loi de finances 2022)
L’assiette de calcul de ce précompte est constituée par la valeur globale des
marchandises importées y compris les droits et taxes à l’importation à l’exception de du
DAPS (droit additionnel provisoire de sauvegarde). Le paiement de ce précompte se fait
en douane dans les mêmes conditions que la TVA. Il est déductible du montant de l’IBS
dû.

9
Attention
En cas de l’exercice concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux,
les bénéfices imposables au titre de chaque taux, sont déterminés suivant la quote-part
des chiffres d’affaires déclarés ou imposés pour chaque activité.

Comment s’effectue le paiement de l’IBS?


Le paiement de se fait selon deux systèmes :
- Le paiement spontané : c’est au contribuable de calculer le montant à payer (qui
se fait à travers trois (03) acomptes provisionnels et un solde de liquidation IBS) et
de le verser au lieu d’imposition dont relève l’entreprise.
- La retenue à la source : elle concerne les revenus réalisés par les entreprises
étrangères et les revenus de capitaux mobiliers.

Quelles sont les échéances de paiement des acomptes provisionnels et du


solde de liquidation IBS ?
Voici les échéances de paiement des acomptes (article 356-1 CIDTA) :
1er acompte provisionnel : au plus tard le 20 mars (G N°50 février)
2ème acompte provisionnel : au plus tard le 20 juin (G N°50 mai)
3ème acompte provisionnel : au plus tard le 20 novembre (G N°50 octobre)
Le solde de liquidation doit être déposé à travers la G N°50 au plus tard le 20 mai
de chaque année.

Comment calculer les acomptes provisionnels et le solde de liquidation


IBS ?
Le montant de chaque acompte est égal à 30 % de l’impôt afférent au bénéfice du
dernier exercice clos à la date de son échéance, ou lorsqu’aucun exercice n’a été clos
au cours d’une année, au bénéfice de la dernière période d’imposition. (Article 356-3
du CIDTA).
Les acomptes provisionnels sont calculés sur l’IBS de l’exercice précédent (N-1)
(exercice de référence). Ceci dit, il se peut qu’au moment du calcul du 1er acompte
provisionnel (qui doit être versé au plus tard, le 20 mars de l’année N), le bénéfice de
l’année de référence (N-1) n’est pas encore connu vu que l’entreprise
dispose jusqu’au 30 avril de l’année (N) pour déposer son bilan et déclarer l’IBS (à
travers le dépôt de G N°04). Dans ce cas précis, l’entreprise prendra comme année de

10
référence l’avant dernière année (exercice N-2) pour le calcul du 1er acompte
provisionnel et le montant versé de ce précompte devra être régularisé dans le 2ème
acompte provisionnel (qui doit être versé entre au plus tard le 20 juin de l’année N).
Voici la formule de calcul des acomptes provisionnels :
1er Acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfices de l’année N-1 ou N-
2) (si le calcul se fait sur l’année de référence N-2 (l’avant dernier exercice).
2ème acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfices de l’année N-1)
(si le 1er acompte a été calculé sur la base IBS de l’année de référence (N-2), ce
précompte devra être régularisé dans le 2ème acompte provisionnel.
Voici la formule : 2ème acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfices de
l’année N-1) + ajustement du 1er acompte provisionnel (qui est égale à : 2ème acompte
provisionnel – 1er acompte provisionnel)
3eme acompte provisionnel = (30% x taux IBS x bénéfices de l’année N-1)
Pour ce qui est du solde de liquidation IBS, ce dernier résulte de la différence
entre le montant de l’impôt calculé sur la base du bénéfice de l’exercice considéré et le
montant des acomptes provisionnels versés et le précompte IBS de 2%.
 Soit un complément d’impôt à acquitter ;
 Soit un excédent de versement qui reporté sur le prochain versement ;
Information
Le montant minimum de l’IBS à payer est fixé à 10.000 DA quel que soit le
bénéfice réalisé.
Lorsque les acomptes payés sont supérieurs à l’IBS dû de l’exercice, la différence
donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains acomptes
ou sollicité, le cas échéant, en remboursement.
Exemple :
La SARL ALPHA créée le 02/02/2016 active dans le secteur des services. Elle a
réalisé durant les trois dernières années les bénéfices suivant :
Bénéfice 2021 (N-2) = 3.000.000 DA
Bénéfice 2022 (N-1) = 4.000.000 DA (le bénéfice a été déterminé le 10/04/2023)
Bénéfice 2023 (N) = 5.000.000 DA (le bénéfice a été déterminé le 25/04/2024)
Calculer les trois (03) acomptes provisionnels ainsi que le solde de liquidation
pour l’exercice 2023 ?
Réponse :
Le taux IBS = 26% (il s’agit d’une entreprise de service)

11
Calcul du 1er acompte provisionnel 2023 :
1er Acompte provisionnel (au plus tard le 20 mars) = (30% x taux IBS x bénéfices
de l’année N-1 ou N-2). Dans ce cas, le 1er acompte sera calculé sur le bénéfice de 2021
(N-2) et non pas sur le bénéfice de 2022 (N-1) vu que ce dernier a été déterminé le
10/04/2023.
1er Acompte provisionnel = (30% x 26% x 3.000.000) = 234.000 DA
Calcul du 2ème acompte provisionnel 2023 :
2ème acompte provisionnel (au plus tard le 20 juin) = (30% x taux IBS x bénéfices
de l’année N-1).
Vu que le 1er acompte a été calculé sur la base IBS de l’année de référence 2022
(N-2), comme repris plus haut, ce précompte devra être régularisé dans le 2ème
acompte provisionnel suivant la formule suivante :
2ème acompte provisionnel = (30% x 26% x 4.000.000) = 312.000 DA +
(312.000 DA – 234.000 DA) = 312.000 DA + 78.000 DA = 390.000 DA
Calcul du 3ème acompte provisionnel :
3ème acompte provisionnel (au plus tard le 20 novembre) = (30% x taux IBS x
bénéfice de l’année N-1)
3ème acompte provisionnel = (30% x 26% x 4.000.000) = 312.000 DA
Calcul du solde de liquidation IBS pour 2023 :
Solde de liquidation IBS (au plus tard le 20 mai) = IBS 2023 – le total des trois
acomptes payés en 2023
Solde de liquidation IBS = (26% x 5.000.000) – (234.000 DA + 390.000 DA +
312.000 DA) = 364.000 DA (complément d’impôt à payer)
L’entreprise ALPHA doit procéder au paiement (sur G N°50) d’un solde de
liquidation de IBS 2023 de 364.000 DA.
Comment calculer les acomptes provisionnels IBS d’une entreprise
déficitaire ?
Le calcul de chaque acompte provisionnel doit se faire d’après la formule suivante
: 30% x 10.000 DA = 3.000 DA pour chaque acompte (Article 356 CIDTA)
Comment calculer les acomptes provisionnels IBS d’une entreprise
nouvellement créée ?
En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées, chaque acompte est
calculé selon la formule suivante (capital social x 5% x taux IBS x 30%).

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Quels sont les taux des retenues à la source de l’IBS ?
L’article 150 du CIDTA a fixé les taux des retenues à la source de l’IBS comme
suit :
-5% pour les revenus distribués (dividendes) aux personnes morales résidentes.
-10%, pour les revenus des créances, dépôts, et cautionnements. La retenue y
relative constitue un crédit d’impôt qui s’impute sur l’imposition définitive.
-40%, pour les revenus provenant des titres anonymes ou au porteur. Cette retenue
revêt un caractère libératoire.
-20%, pour les sommes perçues par les entreprises dans le cadre d’un contrat de
management dont l’imposition est opérée par voie de retenue à la source. La retenue
revêt un caractère libératoire.
-30%, pour :
*les sommes perçues par les entreprises étrangères n’ayant pas en Algérie
d’installation professionnelle permanente dans le cadre de marchés de prestations de
service.
*les sommes payées en rémunération de prestations de toute nature fournies ou
utilisées en Algérie
*les produits versés à des inventeurs situés à l’étranger au titre, soit de la
concession de licence de l’exploitation de leurs brevets, soit de la cession ou concession
de marque de fabrique, procédé ou formule de fabrication.
-10%, pour les sommes perçues par les sociétés étrangères de transport maritime,
lorsque leur pays d’origine imposent les entreprises algériennes de transport
maritime. Toutefois, dès lors que lesdits pays appliquent un taux supérieur ou inférieur,
la règle de réciprocité sera appliquée.
-15%, libératoires d’impôt, pour les produits des actions ou parts sociales ainsi
que les revenus assimilés, réalisés par les personnes morales n’ayant pas d’installation
professionnelle permanente en Algérie.
-20%, sur les plus-values de cession d’actions, de parts sociales ou titres assimilés
réalisées par les entreprises étrangères n’ayant pas d’installation en Algérie (article
149 bis du CIDTA).

Informations
Les contribuables qui bénéficient d’exonérations ou de réductions d’impôt sur les
bénéfices des sociétés , accordées dans la phase d’exploitation dans le cadre des
dispositifs de soutien à l’investissement sont tenus de réinvestir 30% la part des
bénéfices correspondant à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre ans à

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compter de la date de la clôture de l’exercice dont les résultats ont été soumis au régime
préférentiel.
Un impôt complémentaire sur les bénéfices des sociétés est applicable aux
sociétés de fabrication de tabacs. L’assiette d’imposition de cet impôt est celle soumise
à l’impôt sur les bénéfices des sociétés. Il est recouvré dans les mêmes conditions que
l’impôt sur les bénéfices des sociétés. (Article 150 bis du CIDTA).
Le taux de cet impôt est fixé à :
 16%, lorsque le taux d'intégration est égal ou supérieur à 40%, ainsi que
pour les fabricants nouvellement agréés ;
 20%, lorsque le taux d'intégration est inférieur à 40%.
Les entreprises soumis au régime d’imposition suivant le bénéfice réel, doivent
conserver pendant une durée de dix (10) ans les livres légaux, les documents comptables
ainsi que toutes pièces justificatives (facture de ventes, achats…).
Les groupes de sociétés
Selon l’article 138 bis, le groupe des sociétés s’entend de toute entité économique
de deux ou plusieurs sociétés par actions juridiquement indépendantes, dont l’une,
appelée « société – mère » tient les autres appelées « membres » sous sa détention directe
de 90% ou plus du capital social et le capital ne peut être détenu en totalité ou en partie
par ces sociétés ou à raison de 90% ou plus par une société tierce éligible en tant que
société mère.
Les sociétés membres doivent être sous la forme juridique d’une société par
actions « SPA ».
Les groupes de sociétés à l’exclusion des sociétés pétrolières peuvent opter pour
le régime du bilan consolidé. La consolidation s’entend de celle de l’ensemble des
comptes du bilan.
L’option est faite par la société mère et acceptée par l’ensemble des sociétés
membres. Elle est irrévocable pour une durée de quatre (4) ans. En cas de l’exercice
concomitant de plusieurs activités relevant de différents taux par les sociétés membres
du groupe, les bénéfices résultant de la consolidation sont imposables au titre de chaque
taux, suivant la quote-part des chiffres d’affaires déclarés pour chaque segment
d’activité.

Information
Les bénéfices et les pertes réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du contrat
du groupement sont rattachés au résultat fiscal de chacune des sociétés membres, au
titre de l‘exercice de leur survenance, dans la limite de leurs droits fixés dans le contrat
du groupement ou à défaut, à parts égales.

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