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La Qualité en Recherche

La recherche en médecine générale en France est en pleine expansion, avec une augmentation des travaux et des communications, mais la qualité reste un enjeu majeur. Les moyens financiers et humains sont essentiels pour améliorer la recherche, et la constitution d'équipes multidisciplinaires est cruciale pour garantir la pertinence et la faisabilité des études. La critique et la reconnaissance des travaux de recherche passent par leur soumission à des revues et des congrès, permettant ainsi aux praticiens de bénéficier des résultats.

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La recherche en médecine générale en France est en pleine expansion, avec une augmentation des travaux et des communications, mais la qualité reste un enjeu majeur. Les moyens financiers et humains sont essentiels pour améliorer la recherche, et la constitution d'équipes multidisciplinaires est cruciale pour garantir la pertinence et la faisabilité des études. La critique et la reconnaissance des travaux de recherche passent par leur soumission à des revues et des congrès, permettant ainsi aux praticiens de bénéficier des résultats.

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Exercer_82:Exercer_82 29/04/08 17:27 Page 65

Éditorial

Dominique Huas

La qualité en recherche UFR Paris 7 –


Denis Diderot

exercer 2008;82:65.
[email protected]
La recherche est un élément fondamental de la connaissance de la discipline. En France, qu’ils utilisent une
méthode qualitative ou quantitative, le nombre de travaux de recherche en médecine générale augmente, ce qui
témoigne de la prise de conscience des médecins généralistes. Les communications nationales et internationales
se multiplient, comme en témoignent les 450 résumés de travaux français soumis au congrès de la WONCA en
octobre 2007, à Paris.
Néanmoins, au même titre que pour les autres disciplines, quantité ne rime pas toujours avec qualité. Il
faut rappeler ici la difficulté à concilier recherche et paiement à l’acte, et la pauvreté des moyens mis à la
disposition de la médecine générale à l’université, lieu théoriquement privilégié pour former des cher-
cheurs et initier des travaux. Malgré tout, de nombreuses équipes se forment et diffusent leurs travaux. La
récente création du GROUM-F (Groupe universitaire de recherche qualitative médicale francophone) est
le témoin de la volonté de promouvoir la recherche qualitative. En revanche, il est regrettable que les cher-
cheurs généralistes bénéficiant de contrats CNAM-INSERM soient aussi peu nombreux, et que la durée
des contrats permette à peine l’aboutissement des projets (7 contrats en 6 ans, pour une durée de 3 ans non
renouvelable).
En attendant que la nouvelle génération des chefs de clinique de médecine générale arrive à maturité avec une
formation théorique solide (Master 2 et Doctorat ès Sciences), il importe que les études effectuées soient de la
meilleure qualité possible.
Le bénévolat ne le permet pas souvent. Les moyens financiers et humains sont indispensables pour dégager du
temps et recourir à des compétences extérieures. Si l’hypothèse et la question de recherche dépendent des
connaissances et des compétences en médecine générale, cela ne veut pas dire qu’elles soient l’apanage unique
des médecins généralistes. La médecine générale doit maîtriser sa recherche. En même temps, la constitution
d’une équipe multidisciplinaire est le socle de la pertinence, de la faisabilité, de la réalisation et de la publica-
tion qui, par les apports et les critiques de tous, contribue à la qualité de la recherche1.
La qualité du recueil des données est un des éléments qui concourent à la pertinence d’une étude. La
multitude des motifs et des résultats de consultations disperse l’intérêt de l’investigateur. De plus, contrai-
rement à la recherche dans les autres spécialités (quasi exclusivement hospitalière), les sujets d’étude (le
plus souvent les patients) sont disséminés sur autant de sites qu’il y a d’investigateurs, ce qui nécessite
souvent d’en recruter un grand nombre. En cela, le réseau CNGE-Recherche (ce n’est pas le seul) est un
gage de qualité, car la motivation des investigateurs est sous-tendue par la notion bien admise que le statut
universitaire inclut la participation à des travaux de recherche. Le bon déroulement actuel de l’étude
ESCAPE en est un signe2.
Le travail en amont aboutissant à l’élaboration d’une hypothèse et d’une question de recherche repose d’abord
sur l’analyse de la pratique, puis sur une analyse de la littérature. Celle-ci est primordiale mais chronophage.
Une veille bibliographique spécifique à la médecine générale mise à la disposition de tous les chercheurs est
indispensable.
Le rapport éthique avec les patients et les financeurs est évident mais nécessite une vigilance permanente.
Comment juger de la qualité d’un travail de recherche ? Il doit être soumis à la critique, à la fois pour qu’il soit
connu et éventuellement reconnu, et pour recueillir les remarques, critiques argumentées et suggestions. Pour
cela, il y a deux moyens : la soumission dans une revue à comité de lecture dans laquelle la médecine générale
est reconnue comme une spécialité à part entière, et les communications orales ou affichées lors des congrès,
qu’ils soient de médecine générale ou d’autres spécialités.
Enfin, le témoin ultime de la qualité d’un travail de recherche tient dans la capacité du lecteur généraliste à se
retrouver dans la question et à en utiliser les résultats dans sa pratique.

Références
1. Beasley JW, Starfield B, van Weel C, Rosser WW, Haq CL. Global health and primary care research. J Am Board Fam Med
2007;20:518-26.
2. Huas D, Chevallier P, Pouchain D. Les données d’inclusion dans l’étude ESCAPE. exercer 2008;80:17-8.

Volume 19 N° 82 exer cer la r evue française de médecine générale 65

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