Séance : compréhension de l’écrit 1
Supports/matériels : « le vizir », récit égyptien
Objectifs :
Texte :
Le vizir
En ce temps-là, vivait au Caire un puissant vizir du roi. Il était puissant mais il était
criblé de dettes. Il avait vendu tout ce qu’il possédait. Il ne lui restait que sa maison
vide, un unique serviteur et une seule épée. Angoissé, il se promenait dans sa maison
vide, n’ayant même plus le nécessaire pour s’allonger et s’asseoir. Il avait vendu tous
les sièges, les divans, les coussins, les tapis.
Une nuit où il errait dans sa maison, ne pouvant trouver le sommeil à cause de
toutes ses dettes, on frappe à sa porte.
Le vizir empoigna son épée et se rendit devant la porte qu’il ouvrit brusquement. Il
vit un homme qui tenait une épée à la main et avait un couteau à la ceinture. Derrière
lui se tenait une troupe de jeunes gens tous aussi effrayants.
Sur un ton sévère, le vizir leur demanda qui ils étaient « Nous sommes des voleurs »,
lui répondirent-ils, comme s’il n’y avait rien d’étrange à cela- « Nous sommes des
voleurs, et cette nuit nous avons pris un butin exceptionnel. Comme nous savons que
tes affaires vont mal et que tu es criblé de dettes, nous sommes venus t’offrir notre
prise ».
Surpris, le vizir se mit à poser le pour et le contre et finit par accepter une quantité
de vaisselle d’or et d’argent. Puis, comblé de joie, il remercia ses bienfaiteurs qui
prirent congé de lui.
Depuis ce jour-là, les voleurs de la ville pouvaient en toute tranquillité accomplir
leurs méfaits sans être inquiétés par le puissant personnage.
Récit égyptien.
I. Observation globale :
1) Les éléments périphériques :
a- Titre : le vizir
b- Source : récit égyptien
c- Nombre de paragraphes : 6 paragraphes
- D’après ces éléments périphériques de quoi parlerait l’auteur dans ce texte ?
2) Les hypothèses de sens :
a- Un vizir puisant qui vivait l’Egypte et perdu sa richesse
b- Un vizir qui a gagné une bataille
c- Un roi qui vivait l’Egypte connu par sa justesse
d- Un roi qui mal traitait son peuple
Cochez la bonne réponse
- Pour confirmer ou infirmer l’une des hypothèses faites une lecture silencieuse.
3) Lecture silencieuse :
Consigne :
Soulignez en vert les pronoms personnels
Soulignez en rouge les verbes conjugués
4) Vérification des hypothèses :
Le texte parle d’un vizir puisant qui vivait l’Egypte et perdu sa richesse
II. Analyse :
1) Qui sont les personnages de cette histoire ?
Le vizir et les voleurs
2) Où se passe l’histoire ?
Au Caire
3) C’est la capitale de quel pays ?
L’Egypte
4) Pourquoi le vizir avait vendu tous ce qu’il possédait ?
- Parce qu’il avait peu des voleurs
- Parce qu’il était couvert de dettes
- Parce qu’il était puissant
Cochez la bonne réponse.
5) Relevez du texte le champ lexical du mot « roi »
6) A qui renvoient les mots soulignés dans le texte ?
Il : le vizir
Bienfaiteurs : les voleurs
7) Complétez le tableau ci-dessous par les mots suivants : angoissé/ bienfaiteurs/
puissant/ effrayants/ criblé des dettes/
Caractérisation du vizir Caractérisation des voleurs
Angoissé/ puissant/ criblé de dettes Bienfaiteurs/ effrayants
8) Quels sont les temps dominat dans le texte ? Justifiez leurs emploient ?
L’imparfait et le passé simple
9) Comment vous justifiez l’usage du présent de l’indicatif dans le 4éme paragraphe ?
C’est le présent de narration
10) Est-ce que l’auteur (le narrateur) est présent dans le texte ?
Non, l’auteur (le narrateur) n’est pas présent dans l’histoire il nous raconte les
évènements de manière objectif
III. Synthèse : complétez le passage lacunaire ci-dessous par les mots suivant :
Fantastique, brièvement, personnages, récit, réaliste
La nouvelle réaliste est un court récit, écrit en prose. Elle peut être réaliste ou fantastique.
Les personnages d’une nouvelle réaliste sont peu nombreux et brièvement décrits.
IV. Situation d’intégration : faites le résumé de cette histoire
Épouser une jolie femme c’est un risque
Fatoumata était une belle femme, on aurait dit une perle de diamant, sucée et crachée par
Dieu en personne.
Elle habitait avec son mari Moussa, une cabane située dans la forêt, la forêt non loin de
Keur Mour, mon village. Moussa était un grand chasseur. En ce temps là toute la région
faisait partie du royaume du roi tout puissant "Bour doley".
Un jour, le roi "Bour doley" se promenait sur son cheval, il aperçoit Fatoumata, qui était
habillée d'une robe en soie, elle était coiffée d'un foulard assorti, elle était là assise sur le seuil
de la porte de sa cabane en train de préparer du couscous pour le repas du soir. Son mari
Moussa était encore à la chasse. Ce jour là Le roi manqua de tomber de son cheval en voyant
cette beauté si rare. Ses courtisans l'aidèrent à continuer son chemin. A cette époque le
royaume était en guerre contre un autre royaume. Le lendemain, le roi Bour doley envoie le
mari de Fatoumata au front.
Tous les jours qui suivent, le roi passe voir Fatoumata et lui apporte des cadeaux. Une
nuit, il va voir Fatoumata dans sa cabane et lui dit:
- « Je ne peux plus m'empêcher de te le dire, je suis follement amoureux de toi, je veux que tu
sois ma maîtresse maintenant et toute suite, et si ton mari ne revient pas de la guerre, je te
prendrai comme une seconde épouse et tu seras ma reine favorite, tu vivras avec moi dans
mon palais».
Fatoumata, calmement, répond :
« - Sire, vous avez le droit de vie et de mort sur tous les citoyens de votre royaume y compris
sur moi bien sûr, si vous voulez me prendre par la force je ne peux pas vous résister. Mais si
vous me demandez mon avis, j'aime un homme c'est mon mari ! »
À ces paroles le roi reste comme pétrifié sur le lit où il était assis. Au bout d'un long
moment de silence, il se lève et rentre chez lui. Mais ce que ni le roi, ni Fatoumata ne savaient
c'est que Moussa était revenu de la guerre, il était revenu juste au moment où le roi entrait
dans la cabane et qu'il a tout entendu.
Après le départ du roi, Moussa passe le reste de la nuit dehors avec ses soucis.
Au matin, il entre dans la case et réveille sa femme et lui apprend que la guerre est finie.
Fatoumata, jubile, embrasse son mari de tous les côtés mais ce dernier reste silencieux et
calme.
Elle s'inquiète, lui pose des questions sur sa santé, surtout mais lui reste calme. Au bout
d'un moment Moussa dit à sa femme : « rentre- chez tes parents jusqu'à ce que je y voie plus
clair ».
- Pourquoi, répond cette dernière, qu'est-ce que je t’ai fait ?
Mais là aussi pas de réponse précise…
Fatoumata fait son sac et rentre chez ses parents. Une semaine deux trois semaines passent
et Moussa ne va pas donner d’explication à la famille de Fatoumata. Les parents de Fatoumata
décident d'amener l'affaire chez le juge. En ce temps là le roi était aussi le juge. Le roi reçoit
les deux parties et donne d’abord la parole à Fatoumata qui dit :
- Moi, je n'ai rien compris, mon mari est parti au front, j’étais contente et pressée de le voir
rentrer, mais le jour où il est arrivé il m'a tout simplement dit de partir chez mes parents. Alors
le roi se tourne vers Moussa, et lui dit :
- Mais toi, tu n'aimes pas cette femme.
-Si, repend moussa Je l'aime aujourd’hui plus qu'hier.
- Alors, pourquoi tu lui as demandé de partir chez ses parents, reprend le roi.
- C'est parce que j'ai peur, continue Moussa.
- Peur de quoi, demandent le roi et ses notables qui l'entouraient.
- Une nuit, continue Moussa, j'ai vu les traces d'un lion dans ma maison. Comme je n’ai pas la
force de protéger ma femme, je lui ai demandé de partir chez ses parents. A ces mots le roi
reste longtemps silencieux, et calme lui aussi, puis il se tourne vers Moussa et lui dit :
- Est-ce que tu as remarqué des dégâts après le passage du lion ?
- Non, repend ce dernier.
-Alors retournez chez vous tous les deux ; le lion ne viendra plus vous déranger.