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Effet Du Stress Hydrique Sur La Fixation Et L'assimilation de L'azote Chez Le Pois Chiche

Un stress hydrique progressif affecte la fixation et l'assimilation de l'azote chez le pois-chiche, avec une diminution plus marquée de la fixation au stade végétatif. L'assimilation des nitrates est moins influencée, sauf en cas de stress sévère, où une chute brutale de l'activité est observée. La reprise de l'arrosage après stress permet un retour des activités, sauf pour les plantes ayant subi un stress sévère.

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Effet Du Stress Hydrique Sur La Fixation Et L'assimilation de L'azote Chez Le Pois Chiche

Un stress hydrique progressif affecte la fixation et l'assimilation de l'azote chez le pois-chiche, avec une diminution plus marquée de la fixation au stade végétatif. L'assimilation des nitrates est moins influencée, sauf en cas de stress sévère, où une chute brutale de l'activité est observée. La reprise de l'arrosage après stress permet un retour des activités, sauf pour les plantes ayant subi un stress sévère.

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Annales de l’Institut National Agronomique - El Hafrach, Vol. 19, N” 1 et 2, 1998 114

EFFET DU STRESS HYDRIQUE SUR LA FIXATION ET


L’ASSIMILATION DE L’AZOTE CHEZ LE POIS-CHICHE

OUNANE S. M.
Institut National Agronomique - El Harrach, Alger

Rt%umé : :Un stress hydrique progressif, obtenu par arrêt de l’arrosage et appliqué
aux trois stades phénologiques (végétatif, floraison et gousse), provoque des
modifications importantes au niveau de la nutrition azotée chez le pois-chiche. La
fixation symbiotique de l’azote atmosphérique et l’assimilation des nitrates du sol
subissent une diminution plus ou moins importante en fonction de l’intensité de la
contrainte hydrique. La fixation est affectée en premier lieu et de façon plus
importante au stade végétatif où nous observons une diminution de cette activité,
accompagnée par une perte rapide de la réserve en eau des nodules. Au stade
floraison et gousse, cette activité est moins affectée tout au moins quand nous
avons appliqué des stress faibles ou modérés.
L’assimilation des nitrates est moins influencée sauf pour les stress sévères
qui provoquent d’abord une légère augmentation de I’ANR, suivie d’une chute
brutale de cette activité.
L’évolution des deux activités montre une compensation par I’ANR qui s’établit
lorsque la fixation est déficiente sous une contrainte hydrique.
La levée de la contrainte par le rétablissement de l’arrosage permet une reprise de
ces deux activités sauf pour les plantes qui ont subi un stress sévère.

Mots clés : Stress hydrique, fixation symbiotique de l’azote, assimilation des


nitrates, pois-chiche.

Hydrous stress effect on fixation and assimilation


nitrogen by chik-pea

Abstract : gradua1 hydrous stress obtained by shopping watering and applied to


three phenologic stage ( vegetative ,flowerining and pod ) induces important
changes at the of nitrogenous nutrition in chick-pea.The symbiotic fixation of
atmosphéric nitrogen and soil nitrates assimilation undergo a more or less
diminution according to the intensity of hydrous strain the fixation is affected in the
fïrst instance and in a more important manner in the vegetative stage in which we
cari notice a diminution of this activity coupled with a rapid loss of nodules water
reserve.. During the flowering and pod stage,this activity is less affected at least,
when weak or moderated stresses have been applied.Nitrates assimilation is less
influenced excepling for severe stress which induce in the first instance a low
increase of RNA followed by a sudden drop of this activity Both activity evolution
shows a RNA compensation which is established when the fixation is deficient
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Annales de /‘Institut National Agronomique - El Harach, Vol. 19, N” 1 et 2, 1998 115

under a hydrous strain.The drawing out of the strain by re-estabiishing watering


enables a renawal of these two activities excepting for plants that have undergone
a severe stress.

Keys words : hydrous stress, nitrogen symbiotique fixation, nitrogen assimilation,


chik-pea

INTRODUCTION

Le développement de la culture du pois-chiche reste largement tributaire des


disponibilités en eau , dans les régions à vocation céréalière, où elle remplacerait
avantageusement la jachère dans une rotation avec le blé. II n’en demeure pas
moins que c’est une espèce peu exigeante en eau ,sauf pendant le stade floraison
,où elle exprime le maximum de ses potentialités. En semis de printemps, ce stade
coïncide généralement avec la saison où les risques de sécheresse sont fréquents
dans ces regions. De ce fait, les rendements sont genéralement faibles, et les
charges qui se greffent à cette culture limitent considerablement son extension (
Ministère de l’agriculture, 1996 ). L’augmentation des rendements passerait
obligatoirement par l’utilisation de varietés adaptées aux contraintes hydriques. Les
recherches entreprises en Algérie, dans ce domaine, ont été orientees
essentiellement vers le comportement de variétés introduites et possédant le
caractère de tolérance à la sécheresse. II est cependant aussi intéressant d’étudier
les paramètres ou les mecanismes physiologiques lies à ce caractere , et pouvant
servir de base à des critéres de sélection de cette espèce , très appréciée pour sa
capacité de fixer l’azote atmosphérique ,et pour la richesse de ses graines en
protéines . Le pois-chiche assure sa nutrition azotée par deux voies , la fixation de
l’azote de l’air ou /et l’assimilation de l’azote combiné du sol. Ces deux voies
peuvent etre concurrentielles ou complémentaires ,et réagissent différemment aux
conditions du milieu . Le stress hydrique se traduit généralement par une reduction
de la croissance , mais aussi des échanges gazeux et du métabolisme général de
la plante. Dans ce travail nous nous sommes intéressé à l’influence du stress
hydrique croissant, applique à trois stades phénologiques, sur la fixation et
l’assimilation de l’azote. Nous avons aussi étudié la réaction de ces deux activités
après la levée de la contrainte hydrique.

MATERIEL ET METHODES

Le pois - chiche (ILC 3279) est cultivé en pot sous serre en conditions
semi-controlées. Les pots d’une contenance de 8 litres sont remplis d’un mélange
composé en volumes équivalents de terre, de sable et de terreau.
Les stress hydriques sont provoqués par un tarissement en eau du sol (arrêt de
l’arrosage) correspondant à 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90% de la réserve utile (
RU ). La mesure du taux de tarissement se fait par pesee. Pour chaque pot nous
avons calculé la réserve totale (RT ) et la RU ( RU=1/2 RT ) , La réserve totale est
mesurée à partir de quatre échantillons du substrat utilisé. Ils sont ramenés à la
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Annales de l’Institut National Agronomique - El Harrach, Vol. 19, N” 1 et 2, 1998 116

capacité au champs ,pesés, séchés à 105°C pendant 48 heures, puis repesés. La


différence entre le poids fais et le poids sec nous donne la réserve totale ( Ducroq M.,
1990 ). Les stress hydriques sont appliqués aux trois stades phénologiques critiques :
stade végétatif, stade floraison , et stade gousse.

La fixation de l’azote est estimée par la mesure de l’activité réductrice


d’acétylène (ARA) directement dans le pot. Le dispositif utilisé pour cette mesure est
une adaptation de la méthode de Balandreau et. Dommergues (1971). Un couvercle
en bois comportant une fente est glissé sur la partie supérieure du pot, pour isoler le
système racinaire du reste de la plante qui demeure à l’air libre. L’étanchéité étant
assurée par ‘du mastic. Le volume réactionnel du pot correspond au volume interstitiel
ou macroporosité du sol. Après 30 minutes d’incubation, nous prélevons 5 ml de gaz
qui seront stockés dans des tubes venoject. L’éthylène produit est dosé par
chromatographie en phase gazeuse.

L’assimilation de l’azote est estimée par la mesure de l’activité nitrate-réductase


avec la méthode in-situ de Robin et al ( 1983 ) . La dernière feuille du sommet
entièrement formée est placée en anoxie et à l’obscurité permettant ainsi le blocage
de la nitrite-réductase ( obscurité ) tout en maintenant l’activité de la nitrate-
réductase, grâce à I’anoxie et à un apport de nitrate exogène au cours de l’incubation.
Le nitrite accumulé dans les tissus est extrait par de l’eau bouillante et dosé après
diazotation à 540 qrn .

Nos résultats ont fait l’objet d’une analyse de la variante avec cinq répétitions
L’intervalle de confiance est représenté sur les courbes quand c’est n&essaire

RESULTATS ET DISCUSSION

1- Effet du stress hydrique sur 1’A.N.R.

La figure 1 montre bien un effet dépressif du stress hydrique sur l’activité de


la nitrate réductase . Cet effet ne s’observe pas de la même façon en fonction de
l’intensité de la contrainte et du stade de développement de la plante. En effet
,nous remarquons au stade végétatif ( fig. 1 A ) une diminution de 1’A.N.R. mais
uniquement à partir de 40% de la R.U. Cette chute s’observe aussi aux deux
autres stades ( fig.1 B et C) mais à des stress plus sévères ( 20% R.U. ) .

Nous remarquons par ailteurs aux SkideS floraison et gousse une augmentation
de 1’A.N.R. entre 60 et 30% de la RU suivie par une diminution assez brutale de
cette activité mais sans jamais s’annuler complètement.. Hsiao (1973 ) a pu
montrer depuis longtemps que le déficit hydrique provoque une diminution du
potentiel hydrique du végétal et des troubles métaboliques au niveau cellulaire .
D’autres auteurs ont pu observer une forte diminution de 1’A.N.R. sous l’effet des
stress hydriques sévères chez le trèfle (Wery et al, 1986 ) et chez le dactyle
(Triboî-Blonde1 ,1978 )
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Annales de l’Institut National Agronomique - El Han-ech, Vol. 19, N” 1 et 2, 1998 117

La levée de la contrainte ( réarrosage ) se traduit dans le premier stade par


une reprise de 1’A.N.R. jusqu’à atteindre le niveau du témoins et meme le dépasser
quand les plantes subissent un stress sévère ( fig.1 A) Ce dépassement a été
expliqué par Smirnoff et al (1984 ) sur la base d’une accumulation importante de
nitrates au niveau de la vacuole pendant le stress ,formant ainsi un grand pool
rapidement disponible pour l’enzyme au moment de la levée de la contrainte. Le
rétablissement de l’arrosage provoquerait un flux d’eau fortement chargée en ions,
notamment des nitrates nécessaires à la synthese et à 1’ activité de la nitrate-
réductase.

Dans les deux autres stade le réarrosage semble produire peu d’effet sur
1’A.N.R. sauf pour les stress severes où nous observons une faible reprise ,qui
pourrait signifier une détérioration plus ou moins importante des structures
enzymatiques, sous l’effet de la contrainte hydrique ( fig.1 B et C )

Z- Effet du stress hydrique sur 1’A.R.A.

La figure 1 montre bien un effet dépressif du stress hydrique sur I’activite de


la nitrogénase qui s’annule pratiquement quand les plantes sont soumises à un
déficit sévère . IL est plus ou moins important en fonction du stade phénologique et
de I’intensite de la contrainte. Au stade végétatif ( fig.1 D ) nous observons une
diminution très forte dés l’application des premiers niveaux de stress . Aux stress
sévères la fixation est fortement déprimée et s’annule pratiquement au delà de
30%de la RU. Aux deux autres stades (fig.1 E et F ), 1’A.R.A. semble moins
affecter et les premiers effets du stress n’apparaissent que plus tard, notamment au
stade gousse où la diminution ne s’observe qu’à partir de 50%de la RU .

La figure 1, montre aussi une évolution de I’ARA comparable a celle du poids


frais des nodosités. Cette relation a été dejà mise en évidence chez le soja par
Johnson et Hume (1973) Finn et Brun (1980) et Sprent (1981). D’autres auteurs ont
trouvé aussi une corrélation entre le contenu en eau des nodules, leur taille et I’ARA.
Ils ont pu montrer que les gros nodules possèdent une proportion de matière sèche
très faible par rapport a celle de l’eau, traduisant ainsi une présence plus importante
en Iéghémoglobine et l’existence d’espaces intracellulaires plus grands, favorables &
la circulation des gaz (Denison et al, 1985 ; Durand et al, 1987).

La sensibilité du Pois chiche, soumis au stress hydrique, pendant la phase


végétative peut s’expliquer par la présence d‘une proportion plus importante .de
nodules de petite taille qui se dessécheraient plus rapidement que les autres. La perte
en eau provoque leur rétrécissement, et une diminution de la porosité de leur
épiderme dont la conséquence est une mauvaise circulation de I’oxygene nécessaire
aux bactéroïdes (Durand et al, 1987). En effet, le comptage des nodules que nous
avons réalisé sur des plants non stressés nous a permis de constater que pour un
même poids frais, le nombre de nodules au stade végétatif est trois fois superieur à
celui du stade gousse.
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Annales de I’lnstitut National Agronomique - El Harrach, Vol. 19, N” 1 et 2, 1998 118

Aux deux autres stades, nous avons pu observer la présence de nodules de taille
plus grande, qui aurait permis une meilleure protection contre le dessèchement. Leur
parenchyme cortical plus épais, réduit dans une certaine mesure la perte de leur
contenu en eau, leur permettant ainsi de conserver une bonne activité fixatrice lors
d’un déficit hydrique faible ou modéré (Sall, 1987).

D’autres auteurs ont mis en Evidence chez des génotypes de soja , une relation
directe entre la fixation de l’azote et la taille ou le volume de leurs nodules ( Paul et
Planchon , 1990 ; Burias et al, 1990 ) .

Le Pois chiche, réalimenté en eau à la RU après avoir subi un stress hydrique,


développe un ARA qui varie en fonction de l’intensité du stress, et du cycle végétatif
de la plante (Fig. 1). Pendant le premier stade ( Fig.1 D ), la realimentation permet
une reprise de I’ARA pouvant atteindre, le niveau du témoin pour les stress modérés
(90 à 40% de la RU), mais reste faible quand les stress sont sévères . Aux stades
floraison et formation de gousses la reprise de I’ARA rejoint aussi le niveau du
témoin,tout au moins jusqu’à 40% de la RU ( Fig.1 EetF ). Au delà, les contraintes
sévères ne permettent plus de reprise de cette activité.

Ces résultats suggèrent une bonne conservation des structures cellulaires des
nodules, soumis a un déficit hydrique modéré ,qui leur permet de reprendre
facilement une activité fixatrice après un réarrosage. Par contre les stress sévères
semblent entraîner une destruction partielle de la nitrogénase, plus importante au
stade végétatif. La grande sensibilité à ce stade pourrait Btre expliquee aussi par la
presence de petits nodules. En effet Sprent (1972) et Sall (1987) ont pu montrer que
les nodules de petite taille perdent rapidement leur réserve d’eau, provoquant ainsi
une destruction du tissus central où sont localisés les bactéroïdes. De plus Sprent
(1971) a obtenu une inhibition irréversible de I’ARA, lorsque les nodules subissaient
une perte en eau supérieure à 20% du poids frais.

3- Effet du stress hydrique sur 1’A.R.A. et 1’A.N.R.

La figure 2 montre l’évolution des deux activités enzymatiques, chez des plantes
soumises aux mêmes contraintes hydriques. Nous remarquons d’abord que le stress
affecte plus 1’A.R.A. que 1’A.N.R. Cette tendance est plus marquée au stade végétatif
où nous pouvons observer une chute de 1’A.R.A. dés l’application des premiers
niveaux de stress ( fig 2A ) .La sensibilité de la fixation aux déficit hydrique a été
montrée par plusieurs auteurs, notamment chez le soja (Obaton et al. , 1982 ) chez
le pois-chiche ( Wery et al., 1988 ) .Ces chercheurs expliquent cette sensibilité par le
fait que le nodule, ne possède aucun mécanisme lui permettant de s’adapter aux
contraintes hydriques.De plus, leur localisation dans le profil de surface du sol les
expose en premier, aux effets de la sécheresse . Par contre les deux autres stades ,
présentent une évolution différente où nous observons une compensation entre les
deux activites ( fg 2 BetC ) .En effet l‘activité de la nitrate reductase augmente
fortement quand 1’A.R.A. diminue , tout au moins pendant les stress modérés ( entre
80% et 30%de la RU ). Ce comportement suggère une réponse du pois-chiche au
contraintes hydriques par une alimentation à dominante nitrique capable de
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Annales de I’lnsfitut National Agronomique - El Harrach, Vol. 19, N’ 1 et 2, 1998

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Figure 1. Effet du stress hydrique sur la fixation (ARA),I’assimilation (ANR) et ’


le poids frais des nodules chez le pois-chiche,aux trois stades phénologiques
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Annales de l’Institut National Agronomique - El Hamxh, Vol. 19, N” 1 et 2, 1998 120

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Figure 2. Evolution de la fixation (ARA) et de l’assimilation (ANR) chez le


pois-chiche soumis aux contraintes hÿdriques aux trois stades phénologiques
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Annales de l’institut National Agronomique - El Hamch, Vol. 19, N” f et 2, 1998 121

compenser le déficit provoqué par la baisse de la fixation. Les stress sévères


provoquent généralement une forte diminution des deux activités qui s’annulent
pratiquement àlO% de la RU

CONCLUSION

Le développement de la culture du pois-chiche dans les régions


méditerranéennes où le déficit hydrique est fréquent, reste largement dependant de
ses capacités à utiliser les réserves hydriques du sol grâce à un système racinaire
dense et profond, ou à maintenir au niveau des tissus, une bonne turgescence en
diminuant le potentiel osmotique ( Sloanne et ai.,1990 ) . La nutrition azotée
constitue aussi un paramètre important à prendre en charge pour la compréhension
des mécanismes impliqués dans la réponse de la plante au stress hydrique.

Nous avons pu montrer que le stress hydrique provoque une diminution des
deux activités enzymatiques et du poids des nodules. Pour la fixation ,la diminution
est plus importante au stade végétatif qui semble représenter une phase très
sensible du cycle de la plante.Cette sensibilité se manifeste d’abord par une perte
rapide de la réserve en eau des nodules et une baisse concomitante de la fixation.
La relation entre l’état hydrique des nodules et la fixation a été démontrée à
plusieurs reprise, sans pour autant constituer la principale cause de la baisse de
1’A.R.A. En effet ,d’autres relations ont été mises en évidence notamment entre la
photosynthèse et la fixation (Vignes et al., 1966 ).

L’application d’une contrainte progressive nous a permis de constater que le


stress modéré affectait moins 1’A.R.A. pendant la floraison et la formation des
gousses .Nous avons pu expliquer ce fait par la pr&ence en plus grand nombre,
de gros nodules capables de développer une meilleure résistance à la
déshydratation et de conserver une bonne activité nitrogénase.

L’assimilation des nitrates est moins déprimée par le stress hydrique, tout au
moins pour les contraintes faibles ou modéré. Par contre les contraintes sévéres
provoquent d’abord une légère augmentation, de 1’A.N.R. suivie par une chute
brutale.

La levée de la contrainte se traduit par une reprise de l’activité nitrogénase et


nitrate réductase quand le stress est faible ou modéré alors le stress sévère
provoque une inhibition irréversibles de ces deux activités

La comparaison des deux activités sous une contrainte hydrique laisse


entrevoir une sensibilité plus grande de la fixation par rapport à l’assimilation et une
compensation qui s’établit pour assurer une alimentation régulière en azote de la
plante. La plante réajuste sa nutrition par une augmentation de 1’A.N.R. au moment
où la fixation diminue sous l’effet du stress hydrique. Encore faut-il qu’à ce moment
là ,la plante puisse disposer de suffisamment de nitrate dans le sol pour équilibrer
sa nutrition azotée. Mais dans tous les cas la plante finit par se dessécher si la
contrainte se prolonge au delà d’une certaine limite.
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Annales de I’lnsfitut National Agronomique - El tfanach, Vol. 79, N” 7 et 2, 1998 122

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