Cours de Géophysique Fondamentale DR KAFANDO S
Cours de Géophysique Fondamentale DR KAFANDO S
I LA SISMOLOGIE
II GRAVIMETRIE ET ISOSTASIE
III MAGNETISME ET PALEOMAGNETISME
IV CHALEUR ET TECTONIQUE DES PLAQUES
Dr Kafando. S
1
I. LA SISMOLOGIE
I.1 histoire
I.2 les disciplines de la sismologie
I.3 Les causes des séismes
I.4 les ondes sismiques
I.5 Propagation des ondes de volume
I.6 Intensité et magnitude d’un séisme
I.7 Prévision des séismes
I.8 Réflexion et réfraction des ondes de volume sur une
discontinuité
I.9 Modèle sismologique de la Terre
I.10 La tomographie sismique
2
I.1 histoire
Les tremblements de terre ont été longtemps été considérés comme des
messages divins:
‐ Chez les chinois, c’était un signe que les Dieux désavouaient la légitimité
de l’empereur ainsi les Chinois ont accordé aux séismes et à leur
fréquence une importance: ils notèrent consciencieusement les différents
tremblements de terre, le premier à être noté date de ‐780 et le pire en
perte humaine est celui de 1556 avec plus de 830 000 victimes.
3
I.1 histoire
‐ Dans la religion grecque antique, c’était Poséidon le responsable des
tremblements de terre. Mais des grecs comme Thalès et surtout Aristote
ont pensé que les séismes ont une origine naturelle. Selon Thalès ce sont
les éruptions d’eau chaude qui sont les causes. Aristote établit la théorie
pneumatique dans laquelle le pneuma (souffle) serait la cause des
séismes. Le pneuma est produit par la chaleur de la terre ou par les
rayons solaires: lorsque que le pneuma est dirigé vers l’extérieur on a les
vents mais lorsqu’il s’enfonce dans la terre et s’accumule; il produit un
tremblement de terre.
4
I.1 suite
‐ Pierre Gassendi vers 1760 pensait que c’était des poches de gaz qui
explosaient.
6
I.2 Les disciplines de la sismologie
7
I.2 Les disciplines de la sismologie
8
I.3 les causes des séismes
9
10
I.4 les ondes sismiques
‐ Milieux traversés
12
I.4 suite
Les ondes de volume trouvent leur explication dans la théorie de l’élasticité. Elles se
on distingue:
‐ Les ondes P ou ondes premières qui se propagent dans tous les milieux, ce sont
Les ondes S ou ondes secondes qui ne se propagent pas dans les milieux
liquides. Ce sont des ondes de cisaillement = ondes transversales; le
déplacement des particules est perpendiculaire à la direction de
propagation de l’onde Vs = µ/ρ puissance½
14
15
I.4 suite
la propagation de fronts d’onde qui sont les surfaces séparant une région
encore. Les rais sismiques sont les trajectoires orthogonales aux fronts
d’ondes
17
I.5 Propagation des ondes de volume
profondeur
18
19
20
I.6 Intensité et magnitude d’un séisme
L‘intensité d’un séisme est définie en un lieu par rapport aux effets produits
par ce séisme : réveil, chute d’objets, fissures, dégâts aux constructions
etc… On parle d’effets macrosismiques.
21
I.6 Intensité et magnitude d’un séisme
I.6.1 Intensité d’un séisme
Pour un séisme on donne souvent uniquement l’intensité à l’épicentre, la plus
forte en général. Plusieurs échelles d’intensité ont été définies:
‐ l’échelle de Mercalli établie en 1902; modifié en 1931
‐ L’échelle MSK créée en 1964 par Medvedev, Sponheur et Karnik.
‐ Échelle macrosismique européenne ou EMS 98 European Marosismic
Scale
22
I.6.1 suite
Exemple: échelle de Mercalli 1902
Intensité II : les vibrations ne sont perceptibles que pour les personnes au repos et
dans les étages supérieurs
Intensité IV : bruits dus aux objets qui s’entrechoquent (vaisselle, portes, fenêtres )
Intensité V : réveil des personnes endormis, les portes claquent la vaisselle se brise,
les petits objets se déplacent, les arbres oscillent
Intensité VI : les gens ont des troubles de l’équilibre, les objets muraux tombent. Les
23
vieux bâtiments se lézardent
I.6.1 suite
Exemple échelle de Mercalli 1902
Intensité VII: la station debout pose problème, des meubles peuvent se briser, les
dommages sont modéré aux bâtiments
Intensité VIII : les structures hautes peuvent se tordre et se briser. La structure des
bâtiments solides ne soufre pas les autres subissent de sévères. Les branches
des arbres se cassent
Intensité IX : tous les immeubles subissent de gros dommages. Les maisons sans
fondations se déplacent. La terre se fissure.
Intensité X : la plupart des bâtiments sont détruits ainsi que les ouvrages d’art. les
barrages sont endommagés. L’eau est détournée de son lit, de larges fissures
dans le sol
Intensité XI : la plupart des constructions s’effondrent. Les rails des chemins de fer
se courbent
Intensité XII : toute construction est détruite. Le sol ondule des failles se
produisent 24
I.6.1 suite
Échelle EMS 98
II : à peine ressentie les vibrations ne sont ressenties que par quelques individus au
repos dans leur habitation surtout aux étages supérieurs
III : faible l’intensité de la secousse est faible et n’est ressentie que par quelques
personnes à l’intérieur des constructions. Des observateurs attentifs notent un
léger balancement des objets suspendus
Échelle EMS 98
VI : légers dommages, le séisme est ressenti par la plupart des personnes (intérieur
et extérieur), de nombreuses personnes sont effrayées. Les objets de petite
taille tombent; légers dommages aux constructions: fissurations des plâtres
28
I.6 .1 suite Détermination de l’épicentre d’un séisme
d= distance épicentrale,
to = temps origine,
29
I.6.2 la magnitude d’un séisme
séisme. Plus le séisme a libéré d’énergie, plus la magnitude est élevée. C’est une
l’intensité sont deux mesures différentes; l’intensité est une mesure des
La première mesure fut développée en 1935 par Charles Ranis Richter pour
classer les sismogrammes enregistrés localement en Californie: c’est la
mesure de l’amplitude en micromètres sur un sismographe de type Wood‐
Anderson d’un tremblement de terre se situant à 100 km.
En 1936 Gutemberg et Richter ont proposé une magnitude qui se base sur
l’amplitude des ondes de surface pour des distances supérieures à 30° et
pour une période de 20 secondes (périodes des sismographes utilisés)
31
I.6.2 la magnitude d’un séisme
En 1945 Gutembrg définit mieux cette mesure: cette mesure est utilisée
actuellement surtout dans les premières estimation de la puissance du
séisme MS
32
1.6.2 suite
d’étalonnage
33
1.6.2 suite
dominante du signal
L’échelle étant le logarithme d’une amplitude, elle est ouverte et sans limite
plus puissant séisme a atteint une magnitude de 9,5 : séisme de Chili en 1960
34
Echelle de Richter
Description Magnit. effets fréquence
Micro Moins de Miro tremblement de terre, non ressenti 8000 par jour
1,9
Très mineur 2,0 à 2,0 Généralement non ressenti, mais 1000 par jour
détecté/enregistré
mineur 3,0 à 3,9 Souvent ressenti sans dommages 50 000 par an
léger 4,0 à 4,9 Secousses notables bruits 6000 par an
d’entrechoquements dommages
modéré 5,0 à 5,9 Dommages majeurs aux édifices mal 800 par an
construits, légers aux bien construits
fort 6,0 à 6,9 Destructeur sur 180 km de rayon si peuplé 120 par an
majeur 7,0 à 7,9 Dommages modérés à sévères dans de 18 par an
vastes zones
important 8,0 à 8,9 Dommages sérieux dans des zones à des 1 par an
centaines de km
dévastateur 9,0 et plus Dévaste des zones sur des milliers de KM 1 à 5 par siècle35
1.7 Prévisions des séismes
Il existe des méthodes ayant donné des résultats positif mais le problème
1 Mesures géophysiques
36
1.7 Prévisions des séismes
2 Observations diverses:
3 La prévision statistique
Un séisme se produira avec une certaine probabilité dans une région où s’est
déjà produit un séisme: le risque est d’autant plus grand que l’activité est
en sommeil se traduisant par une accumulation de contrainte séisme de
Californie en 1989
37
1.8 Réflexion et réfraction des ondes de volume sur une discontinuité
38
1.8 Réflexion et réfraction des ondes de volume sur une discontinuité
Lorsqu’un séisme se produit à partir d’un foyer F on peut enregistrer des ondes:
directe, réfléchie et conique. A partir d’une certaine distance épicentrale ,
fonction du rapport V1/V2 et de la profondeur de la discontinuité l’onde
conique arrive avant l’onde directe. La connaissance des hodochrones des trois
types d’ondes on détermine V1, V2, Z et z (profondeur du foyer. On utilise des
tirs provoqués en prospection sismique 39
E= épicentre F = foyer V1 =vitesse du milieu 1 V2 = vitesse du milieu 2 Δ =
distance épicentral S = station de mesure T =temps Z = profondeur de la
discontinuité z = profondeur du foyer
40
I.9Modèle sismologique de la terre
COUPE PHYSIQUE DU GLOBE
41
42
43
I.10 la tomographie sismique
45
I.10 la tomographie sismique
46
conclusion
‐ Les séismes ou tremblements de terre sont en général provoqués par les failles
47
II GEODESIE, GEOIDE, ET ISOSTASIE
II. 1 GRAVITE ET PESANTEUR
II.2 ELLIPSOIDE, GEOIDE ET CARTOGRAPHIE
II.3 LA REPARTITION DES MASSES
II.4 LES MESURES DE LA PESANTEUR
48
INTRODUCTION
La géodésie est la science qui étudie la forme de la terre, ses dimensions et
son champ de gravité. L’objet de la gravimétrie est l’étude du champ de
pesanteur. L’étude du champ de pesanteur permet de caractériser la forme de
la terre par la détermination du géoïde.
49
II. 1 GRAVITE ET CHAMP DE PESANTEUR
Selon le principe fondamental de la dynamique tout point M de masse m en
mouvement sous l’action d’une force F subit une accélération γ à laquelle F
est proportionnelle F = mγ.
50
II. 1 GRAVITE ET CHAMP DE PESANTEUR
Dans un repère lié à la terre en rotation sur elle‐même le champ de pesanteur
g représente l’effet gravitationnel ressenti dans ce repère. Il est composé de
trois termes :
Pesanteur vulgaire = somme des deux premiers termes= elle dérive d’une
fonction W = potentiel de pesanteur. Les surfaces le long desquelles W =
constante sont appelées surfaces équipotentielles ou surfaces de niveau
définissant l’horizontal.
51
L’expression finale de la
pesanteur à la surface
d’une terre considérée
comme homogène et en
rotation est la suivante en
tenant compte de
l’accélération
gravitationnelle et de
l’accélération centrifuge:
II.2 GEOIDE ET ELLIPSOIDE DE REFERENCE
La forme de la Terre est décrite par le géoïde qui est la surface équipotentielle
de la pesanteur coïncidant avec la surface d’équilibre des mers, prolongée
dans les continents. C’est la surface de référence d’altitude 0. Cette forme n’est
sphérique qu’en première approximation. En raison de la rotation de la terre,
elle est voisine d’un ellipsoïde renflé à l’équateur et aplati aux pôles. La forme
du géoïde est déterminée très précisément par l’étude de la trajectoire des
satellites artificiels. Au sol on utilise les mesures de la pesanteur au moyens de
gravimètres. Les mesures au gravimètre varient en fonction de la topographie
donc après les mesures on effectue des corrections ou réductions de la
pesanteur pour ramener toutes les mesures à la même altitude pour pouvoir
les comparer.
53
Les corrections gravimétriques
Il existe trois types de correction:
la correction de plateau
la correction de relief
54
Les corrections gravimétriques
La réduction de Bouguer vise à déduire l’effet des masses situées au dessus du
géoïde, en tenant compte de leur densité supérieure à celle de l’air. la
correction de plateau dû à l’attraction d’un plateau et la correction
topographique tenant compte de l’effet latéral des irrégularités de la
topographie à la surface.
55
Les corrections gravimétriques
La forme du géoïde dépend de la répartition des masses à l’intérieur du globe
terrestre. On ne connaît pas bien la répartition des masses au sein du globe. On
peut calculer la position d’une surface équipotentielle du champ de pesanteur
théorique qui se rapproche au mieux du géoïde. Si on considère une terre dont la
densité varie radialement et en rotation on montre alors que cette surface
équipotentielle est un ellipsoïde de révolution appelé ellipsoïde de référence. Cet
ellipsoïde est défini par plusieurs éléments :
Les valeurs de ces éléments ont varié au cours du temps pour définir la surface qui
ajuste au mieux la forme de la terre.
56
Les corrections gravimétriques
57
II.3 La répartition des masses
Les réductions ou corrections de la pesanteur fournissent des valeurs
calculées à partir de la mesure gc = gm + corrections; avec (gm = g
mesurée), (gc = g calculée).
58
II.3 suite la répartition des masses: les modèles d’isostasie
L’excès de masse introduit par une montagne au dessus du géoïde est
compensé par un déficit de masse sous le géoïde à l’aplomb de la montagne.
Cette tendance naturelle à une compensation de type hydrostatique est
appelée isostasie. L’isostasie peut être expliquée par des modèles qui
admettent que la compensation est réalisée au‐dessus d’une profondeur de
compensation située dans le manteau supérieur.
59
II.3 suite la répartition des masses: les modèles d’isostasie
Il existe trois principaux modèles historiques:
de la couche à faible densité étant plus forte sous les chaînes de montagne: on
Airy mais on a un étalement de la racine sur une région plus vaste que le relief.
60
II.3 suite la répartition des masses: les modèles d’isostasie
compensation de profondeur
Niveau de compensation
61
II.3 suite la répartition des masses: les modèles d’isostasie
racine crustale
Niveau de compensation
62
II.3 suite la répartition des masses: les modèles d’isostasie
63
Les anomalies isostatiques
sismologie : c’est devenu une réalité. L’influence des racines peut être
64
Les anomalies isostatiques
‐ Les anomalies isostatiques régionales qui indiquent que l’équilibre n’est pas
l’enfoncement.
T = 2π(l/g)⅟2
66
II.4 Les mesures de la pesanteur
Aujourd’hui on utilise la méthode de chute de corps et la méthode
développée par Sakuma donne des valeurs de g avec une grande précision.
(Exercice de Recherche pour la méthode de Sakuma)
67
II.4 Les mesures de la pesanteur
On distingue plusieurs ordres de bases: celles où les mesures absolues ont été
réalisées sont les plus précises puis il existe d’autres bases qui ont été rattachées
Pour pouvoir comparer des mesures réalisées aux différents endroits du globe on
relatives . 68
III. MAGNETISME ET PALEOMAGNETISME
III.1 LE CHAMP MAGNETIQUE TERRESTRE
III.2 L’AIMANTATION DE DIFFERENTES SUBSTANCES
III.3 AIMANTATION DES ROCHES
III.4 ANOMALIE MAGNETIQUE ET ECHELLE PALEOMAGNETIQUE
69
III.1 LE CHAMP MAGNETIQUE TERRESTRE
La terre se caractérise par l’existence d’un champ magnétique qui s’est
maintenu dans le passé. Il a permis entre autre le développement de la vie
sur terre. Le champ magnétique peut se fossiliser dans certaines roches.
On peut assimiler le champ magnétique par un champ produit par un dipôle
situé au centre et dont l’axe fait un angle de 11° avec l’axe de rotation de
la terre. A ce champ dit champ dipolaire se superpose un autre champ
non dipolaire = environ 10% du champ total.
Son origine est lié aux mouvement du fluide conducteur du noyau interne
constitué de fer et de nickel. Les mouvements sont engendrés par la
convection thermique et par la rotation de la terre qui créent des courants
électriques donnant naissance à un champ magnétique induit : ce
phénomène porte le nom de GÉODYNAMO.
70
Le champ magnétique est mis en
évidence au niveau de la terre par
l’orientation prise par l’aiguille d’une
boussole.
Le modèle le plus simple à envisager
pour représenter le champ
magnétique est celui d’un barreau
aimanté aligné suivant l’axe de
rotation de la terre: le dipôle axial Le dipôle axial centré
centré.
71
Grâce au développement en
harmoniques sphériques du
potentiel géomagnétique une
meilleure approximation de la
morphologie a été fournie: le
dipôle centré
72
III.1 SUITE
Le champ magnétique total peut être représenté par un vecteur B et dans le plan
vers l’Ouest
nanotesla (nT)
l’équateur 33 000 nT
74
III.2 AIMANTATION DES DIFFERENTES SUBSTANCES
75
III.2 SUITE
On distingue:
77
III.3 Aimantation d’une roche
Si une roche contient des minéraux ferromagnétiques elle peut acquérir une
79
III.4 Anomalies magnétiques et échelle paléomagnétique
Une roche riche en corps ferromagnétique fossilise le champ magnétique lors
Les grandes épaisseurs de roches sédimentaires ainsi que les dômes de sel
81
Echelle paléomagnétique pour les 4,5 derniers millions d’années
82
En 1969 les géologues britanniques Frederick Vine et Drummond Matthews
interprétèrent les anomalies magnétiques océaniques comme le résultat de
l’acquisition, par les basaltes océaniques, d’une aimantation
thermorémanente, lors de leur refroidissement après leur genèse à la
dorsale. Les basaltes s’aimantent dans le champ ambiant au moment de leur
formation au niveau de la dorsale, lorsque leurs minéraux magnétiques
passent sous leur température de Curie, puis s’éloignent symétriquement de
la dorsale en entamant leur trajet vers les fosses: la croûte océanique
enregistre le champ magnétique passé.
83
Cette interprétation a été confirmée lors de la datation des basaltes par des
méthodes radiochronologiques démontrant que les âges de ces roches
croissent de la dorsale vers les fosses et que les deux anomalies symétriques
par rapport à une dorsale étaient effectivement de même âge. Le modèle de
Vine et Matthews constitue l’un des fondements de la théorie de la
tectonique des plaques qui a émergé à l’aube des années 1970.
84
85
III.5 Les cartes d’anomalies magnétiques
86
III.5 Les cartes d’anomalies magnétiques
Ces valeurs seront corrigées des effets de variations temporelles. Les données
aéromagnétiques peuvent être traitées par prolongement vers le haut ou vers
le bas du champ magnétique observé: ce sont des traitements
mathématiques sur ordinateurs. Il existe d’autres panoplies de méthodes de
filtrage mathématique permettant de mettre en évidence tel type d’objet ou
tel trait structural.
87
IV CHALEUR ET TECTONIQUE DES PLAQUES
IV.1 TRANSFERT DE CHALEUR
IV.2 LA CHALEUR TERRESTRE
IV.3 LA CONVECTION MANTELLIQUE
IV.4 BILAN: LA DYNAMIQUE INTERNE DE LA TERRE
88
Le volcanisme et la température régnant dans les mines permettent d’en
déduire que les profondeurs terrestres sont plus chaudes que la surface. On
constate un gradient de température avec la profondeur: c’est le gradient
géothermique qui implique un transfert de chaleur de l’intérieur vers
l’extérieur de la terre. On mesure aujourd’hui ce flux de chaleur. L’évacuation
de cette énergie est assurée par les mécanismes de la conduction et du
rayonnement ainsi que par des transferts de matière: la convection. Cette
convection est la première cause de toutes les manifestations d’activité de la
terre solide (volcanisme, tectonique des plaques, orogenèse, champ
magnétique).
89
IV.1 TRANSFERT DE CHALEUR
IV.1.1 température, chaleur et flux de chaleur
90
IV.1.2 Rayonnement, conduction, convection
91
92
93
Chaudes, alors que des masses profondes plus chaudes voient leur densité
diminuer et s’élèvent vers les régions froides: ces échanges de matière
dessinent une cellule de convection.
94
IV.2 La chaleur de la terre
95
96
IV.2 Les températures à l’intérieur de la terre
97
98
Enfin, les données sismologiques et des années d'expérimentation
permettent d'estimer les températures de fusion du fer aux pressions régnant
à la limite manteau‐noyau, ainsi que celles de cristallisation du fer au niveau
du noyau interne.
Tous ces éléments fournissent des points d'ancrage pour tracer le géotherme
au sein du manteau et du noyau. Les températures augmentent lentement
sur des milliers de kilomètres dans l'épaisseur du manteau et du noyau, mais
croissent beaucoup plus vite dans quelques régions de faible épaisseur : la
lithosphère et la limite manteau‐noyau.
99
IV.3 la convection mantellique
100
Par la localisation des foyers sismiques que les plaques lithosphériques
océaniques s’enfoncent dans le manteau sous‐jacent au niveau des fosses se
subduction comme celles qui entourent le Pacifique, de la Terre de Feu à la
Nouvelle Zélande, en passant par les îles Aléoutiennes. Les résultats de la
tomographie sismique montrent que certaines de ces plaques descendent
jusqu’au manteau inférieur, peut être jusqu’au sommet du noyau. Les plaques
lithosphériques constitueraient donc les branches descendantes, froides, de
cellules de convection à l’échelle du manteau
101
Quelles en seraient alors les branches ascendantes? On connaît depuis
longtemps des alignements de volcans d’âges croissants (îles polynésiennes
par exemple) où seuls les plus récents sont actifs. Ils sont interprétés comme
le résultat du déplacement d’une plaque lithosphérique au‐dessus d’une
alimentation magmatique sous‐jacente stable: c’est le volcanisme de point
chaud. Les analyses chimiques et les études tomographiques suggèrent que
les roches sources de ces magmas mantelliques se trouvent à la base du
manteau supérieur ou dans le manteau inférieur.
102
Les expériences analogiques en laboratoire et les données
gravimétriques suggèrent aussi que les roches chaudes de la base du
manteau inférieur remonteraient sous forme d’immenses « dômes »
solides jusqu’à la limite des manteaux supérieur et inférieur d’où ils
pourraient donner naissance à quelques petits panaches ascendants,
dont la fusion, sous la lithosphère, produiraient les volcans. Le
volcanisme de point chaud pourrait représenter les branches
montantes des cellules de convection mantelliques
103
104
La figure ci‐dessus résume les principales caractéristiques internes de notre
planète, dévoilées par des diverses branches spécialisées de la géologie.
105
3 les mouvements convectifs du manteau et la tectonique des plaques qui
terrestre est modélisée à l’aide des données récoltées par des études
106
Résumé
La chaleur de la terre provient de la désintégration des éléments radioactifs
du manteau et de la croûte, de l’énergie gravitationnelle libérée par la
différenciation des enveloppes terrestres, ainsi que de la cristallisation du
noyau. Elle est évacuée par conduction dans la lithosphère et la limite
manteau‐noyau et dans le noyau interne et par convection dans le manteau
et le noyau externe
107
Les subductions correspondent aux branches descendantes des grandes
cellules de convection, ramenant du matériel froid vers les profondeurs plus
chaudes; les panaches et les dômes ascendants de matériel mantellique
profond, dont la fusion partielle engendre les magmas des volcans de type
point chaud, en constituent les branches ascendantes. La lithosphère actuelle
est divisée en plusieurs plaques (une quinzaine de plaques majeures et des
blocs plus petits) dont les déplacements sont décrits par des équations de la
géométrie eulérienne. La principale force motrice des plaques est la traction
du panneau de lithosphère plongeant.
108