CM L2 - Etude Fondamentale de Génétique Génétique
CM L2 - Etude Fondamentale de Génétique Génétique
GENETIQUE
COURS MAGISTRAUX: ETUDE
FONDAMENTALE DE génétique
LICENCE 2
Deux raisons :
La première est qu’elle est devenue une plaque tournante de la biologie et
comprendre la génétique est capital pour tous ceux qui désirent se spécialiser
dans l’étude de la vie des plantes, des animaux et des microorganismes. Elle
unifie les sciences biologiques et humaines).
La deuxième raison est qu’elle occupe une position centrale dans divers secteurs
des activités humaines (Figure 1).
Médecine
Agriculture
Droit
Ecologie Génétique
Sociologie
Philosophie
Botanique
1. Définitions
1.1. Génétique
La génétique est l’ensemble des principes et des méthodes analytiques qui
permettent d‘étudier les phénomènes héréditaires ; l'hérédité étant la similarité
biologique entre des parents et leur descendance.
Cette science a débuté en 1860 avec le moine GREGOR MENDEL, premier
chercheur à avoir utilisé de véritables techniques de génétiques. En effet, à partir
d’une série d’expériences mettant en évidence des éléments biologiques qu’il a appelé
facteurs ; il a proposé la «théorie particulaire de l’hérédité » pleinement confirmée par
la démonstration récente selon laquelle l’information génétique est codée d’une façon
discontinue en gènes dans la molécule d’ADN.
La génétique peut aussi être définie comme l’étude des gènes à travers leurs
variations transmissibles de génération en génération. Il y a trois concepts
2
Intérêt de la génomique :
Ainsi défini, un gène peut être considéré comme une unité fonctionnelle de
l’hérédité. Il porte l’information biologique nécessaire à la mise en place de
caractères (traits) héréditaires : forme, fonction, couleur, etc. Chaque caractère peut se
manifester sous plusieurs variantes. Ces variations stables et transmissibles
constituent la matière première de toute analyse génétique (Figure 2). L’étude de ces
variations se fait sur la base de principes et d’analyses statistiques.
4
(A)
(B)
(C)
(D)
5
(E)
(F)
Figure 2. Quelques variations stables et transmissibles constituant la matière première
de l'analyse génétique. (A) Les fruits de deux formes différentes de Plectritis
congesta. (B)Deux morphotypes de crocodiles (C) Fleurs de la digitale. (D) Les
caractéristiques de la croissance de tomates dites indéterminées (Sp) et déterminées
(sp). La plante déterminée porte de moins en moins de feuilles entre le inflorescences
au fur et à mesure que l'on se rapproche du sommet de la tige et chaque tige se termine
par une inflorescence.. (E) Quelques-uns de nombreux phénotypes de tomates
produits par les pépiniéristes. (F) Différents phénotypes de grains de maïs.
destruction d’un gène important, ou près d’un oncogène avec risque d’activation de cet
oncogène.
La deuxième méthode est plus complexe. Elle n’est en ce moment utilisée que
chez la souris. Le transgène est d’abord inséré dans un plasmide (fragment d’ADN
circulaire), qui est à son tour introduit dans des cellules prélevées sur des embryons à
un stade précoce de leur développement (blastocyste, stade à 64 cellules). Ces cellules
embryonnaires (cellules ES) transformées sont réinjectées dans un blastocyste et le
tout est implanté dans l’utérus d’une souris porteuse. Les descendants ayant le
transgène sont triés et croisés entre eux pour produire des transgéniques homozygotes.
2.2.2. Médecine
A partir de la structure moléculaire d’un gène il est possible d’étudier le défaut
physiologique qui provoque la maladie. Une fois que la nature de la maladie sera
connue, il sera possible de développer de nouvelles approches thérapeutiques. La
génétique humaine occupe incontestablement une place importante dans les activités
de l’homme. En effet cette discipline permettra à plus long terme de résoudre de
nombreux problèmes de santé mais surtout de connaître le plan d’ensemble de la
structure humaine.
Les applications du génie génétique en médecine sont nombreuses :
détection des anomalies héréditaires par amniocentèse (analyse du liquide
placentaire)
le diagnostic par sonde d'ADN
la thérapie génique qui se propose d'apporter un nouveau gène pour pallier
l'insuffisance qualitative ou quantitative d'un gène résident altéré, de
moduler, en plus ou en moins, l'expression génétique endogène, cellulaire
ou éventuellement virale, ou encore de corriger exactement l'anomalie
structurale d'un gène muté.
2.2.3. Droit
Les empreintes génétiques utilisées comme outil pour l'étude des pedigrees et
l'identification des individus sont largement utilisées aussi bien dans le domaines
social (identification de vrai parents) que juridique (identification de criminels ou
victimes).
Les empruntes génétiques sont réalisées en sept étapes :
1. Le processus commence par l’extraction de l’ADN ;
2. L’ADN extrait est coupé en fragments de différentes longueurs à l’aide
d’enzymes spécifiques (endonucléases appelées enzymes de restriction) ;
3. Les fragments sont ensuite séparés selon leur longueur par électrophorèse sur
gel d’agarose ;
4. dénaturation de l’ADN (séparation des 2 brins de la double hélice) ;
5. Les fragments sont transférés sur une membrane en nylon de sorte que leurs
positions relatives sont conservées ;
6. La membrane en nylon est plongée dans une solution contenant des fragments
d’ADN radioactifs (sondes). Les sondes vont s’hybrider à des fragments
spécifiques d’ADN lié au nylon. L’excès des sondes est éliminé par lavage de
sorte que seules les fragments d’ADN liés aux sondes restent liés au nylon ;
7. L’ADN hybridé et lavé est transfert sur un film photographique et le profil
électrophorétique (électrophorégramme) pour être visualisé au rayon X.
Dans la recherche de parenté, on s’intéresse aux bandes qui sont présentes chez
l’enfant et absentes chez la mère. Le présumé père avec lequel le taux de bandes
spécifiques est élevé est le véritable père. Ce raisonnement est basé sur le fait qu’en
vertu des lois de la reproduction sexuée, tout gène de l’enfant est hérité du père ou de
la mère. Ainsi, dès qu’une bande présente chez l’enfant est absente chez la mère, on
doit le retrouver systématiquement chez le père.
Exemple:
Le procès de OJ SIMPSON
10
4. Génétique et biologie
Jadis la biologie était scindée en disciplines distinctes dont chacune étudiait la
vie à différents niveaux. Les découvertes de la génétique ont fourni des thèmes
unificateurs à toute la biologie de telle sorte qu’aujourd’hui un réseau conceptuel
unique rassemble toutes les ces disciplines. Le principal lien thématique est en réalité
la molécule d’ADN. Sa structure rend compte de 2 caractéristiques majeures de la
vie : la réplication et la genèse de la forme.
Le processus de réplication de l’ADN permet d’effectuer des copies des cellules
et des organismes et de les perpétuer L’ADN peut donc être considéré comme le fil qui
nous rattache à nos ancêtres dans l’évolution En outre, l’ADN contient les instructions
nécessaires à l’élaboration d’un organisme c’est à dire à la mise en place de la forme et
de ses traits spécifiques
La génétique a également conduit à des méthodes analytiques de pointe qui sont
actuellement utilisées dans toutes les disciplines biologiques :
la dissection génétique qui permet d’identifier les gènes qui influencent les
structures et les processus ;
l’utilisation de gènes spécifiques comme marqueurs pour identifier certains
animaux ou certaines plantes ;
l’utilisation de l’ingénierie génétique en recherche fondamentale grâce à la
possibilité de transférer des gènes d’un organisme à un autre. Exemple : c’est la
création de plante brillante parce qu’elle exprime le gène phosphorescent de la
luciole. Création de chromosomes entièrement artificiels mais fonctionnels ;
l’analyse génétique utilisée non seulement dans l’étude de l’hérédité mais aussi
dans tous les autres domaines de la biologie.
Le plus grand succès de la biologie est peut être celui d’avoir montré
exactement comment se fait le flux de l’information de l’ADN vers l’ARN et ensuite
vers les protéines.
11
1 à 2 jours
d ’incubation
Boîte de Pétri
avec un gel d’agar
1.2.2. La turbidité
Les bactéries étant souvent trop petites pour être dénombrées au microscope, on
peut aussi obtenir leur nombre par des mesures densitométriques. On mesure
l'intensité lumineuse passant au travers d'une suspension de densité connue ; ces
mesures sont alors utilisées pour tracer une courbe. Une suspension de densité
inconnue peut alors être mesurée par rapport à cette courbe de calibrage.
Comptage
Comptage
Colonies
(A)
Comptage
Comptage
Colonies
(B)
Remarque
Chez les eucaryotes végétaux on utilise les termes hétérotrophe et autotrophe
pour qualifier la dépendance (hétérotrophe) ou la non-dépendance (autotrophe) d'un
génotype par rapport au carbone inorganique.
Cellulesauxotrophes
Culture sur milieu
Incubation solide
Cellules prototrophes
Murant nutritionnel
(auxotrophe)
MILIEU MINIMUM
+ ADENINE
Velours stérilisé
(A)
Transfert Incubation
(B)
17
Transfert
INCUBATION
(C)
Remarque
La résistance à des agents de l'environnement (antibiotique, phage, etc.), qui ne
sont normalement pas tolérés par des micro-organismes est une variante de mutation.
Deux théories opposées expliquent l'origine des cellules résistantes : l'adaptation
physiologique et le changement génétique aléatoire.
Comment peut-on distinguer ces deux possibilités ?
Si les cellules résistantes résultent d'un changement génétique aléatoire, celui-ci
peut se produire n'importe quand au cours de la croissance de la culture des micro-
organismes. Si l'on prend un grand nombre de culture, le nombre de mutants variera
très fortement d'une culture à l'autre puisqu'il dépendra du moment auquel le
changement se sera produit. Par contre, si pour chaque individu la probabilité de
devenir résistant est la même et dépend d'une adaptation physiologique, chaque culture
contiendra plus ou moins le même nombre de mutants (Figure 6).
Il faut néanmoins noter que l'adaptation physiologique peut aussi se manifester
dans certains cas particuliers. Mais le point important à ce niveau est que les
mutations, elles, ne se produisent pas par adaptation physiologique.
18
(A)
Culture 1 Culture 2 Culture 3 Culture 4
(B)
Figure 6. Pedigree cellulaire illustrant les prédictions de deux théories opposées sur
l'origine des cellules résistantes. (A) Adaptation physiologique. (B) Changement
génétique aléatoire.
pour les souris. Toutefois, il existe des souches de cette espèce qui diffèrent des
bactéries sauvages par l'absence de virulence (aptitude à causer la maladie ou la mort).
Dans ses expériences, GRIFFITH a utilisé deux souches discernables par l'aspect des
colonies qu'elles forment lorsqu'elles sont cultivées en laboratoire. La première
souche est virulente et ses cellules sont entourées d'une enveloppe polysaccharidique
qui donne aux colonies une apparence lisse ; cette souche est appelée S (pour smooth).
Chez l'autre souche de GRIFFITH, un mutant non virulent qui se développe chez la
souris mais n'est pas létale, la capsule polysaccharidique est absente et les colonies ont
un aspect rugueux ; cette souche est appelée R (pour rough).
GRIFFITH tua des cellules virulentes par chauffage et inocula ces cellules mortes
à des souris. Celles-ci ont survécu, montrant donc que les cellules tuées ne causent pas
la mort des souris. En revanche, les souris inoculées avec un mélange de cellules
virulentes tuées par la chaleur et de cellules non virulentes vivantes meurent. En outre,
des cellules vivantes virulentes pouvaient être réisolées à partir de souris mortes. La
seule explication convenable est qu'il y a eu transfert du caractère de virulence de la
souche de bactéries tuées par la chaleur (S) à l'autre souche (R). Ainsi, d'une manière
ou l'autre, les débris des cellules S chauffées avaient converti les cellules R vivantes en
cellules S. L'expérience de GRIFFITH est résumée dans la figure 7.
En fait, une partie des gènes des cellules de la souche S tuées intègre le
patrimoine génétique (l'ADN) des cellules de la souche R et dirige la synthèse des
polysaccharides formant la capsule. Dans ces conditions, il est évident que la chaleur
ne fait que dénaturer l'ADN des cellules S.
Il faut souligner que les enzymes DNAse et RNAse pouvaient être utilisées en
lieu et place de la chaleur pour détruire, respectivement, l'ADN et l'ARN.
S
CELLULES R VIVANTES
R R R R S
Figure 9. Démonstration que l'ADN est l'agent transformant. L'ADN est le seul agent
qui produit des colonies lisses (S) lorsqu'il est ajouté à des cellules rugueuses (R)
vivantes.
Il existe deux types de phages : les phages "virulents" (T2 et T4) qui
provoquent toujours la lyse bactérienne et la libération de virions quand ils infectent la
bactérie hôte. Leur cycle est qualifié de cycle lytique. Le deuxième type appelé phage
tempéré ne provoque pas toujours la lyse bactérienne. Parfois, leur DNA est intégré
dans le chromosome bactérien et répliqué avec celui-ci lors de la division cellulaire. Le
cycle est qualifié de lysogénique. Le phage intégré dans le chromosome bactérien est
nommé prophage. La bactérie renfermant un prophage est dite bactérie lysogénique.
A tout moment (mais rare), le prophage peut entrer dans le cycle lytique et libérer des
particules phagiques (Figure 10).
Adsorption du phage
Assemblage de nouveaux
phages
1 2
A Bactérie
Milieu nutritif N N
X X N
X X 35
S 32
P N N
X X N N
X N Bactériophage
B X
X X Bactéries N
N
X marquées N
X
X
X
Bactériophage N
X X
C X
X N
XX N
Protéines ADN
X
X marquées marqués N
X
AGITATION VIOLENTE
CENTRIFUGATION
X
XX
X XX X Surnageant
XX XX
D XX X
X
N N
Culot N N
Figure 11. Expérience de HERSHEY et CHASE (1952). (A) Des bactéries sont mises en
croissance dans un milieu contenant le précurseur radioactif : 35S pour les protéines
(1), 32P pour l'ADN (2). (B) Les bactéries, après intégration des précurseurs, sont
infectées par les phages. (C) On obtient des phages marqués ; chaque lot est mis en
présence de bactéries non marquées. (D) Après adsorption des phages, les dépouilles
phagiques sont détachées des parois bactériennes par agitation mécanique au mixeur ;
après centrifugation, on décèle la radioactivité soit dans le surnageant (1) soit dans le
culot (2).
Infection
Protéines pures
Infection
VMT
Infection
ARN pur
Figure 14. Spécificité de la fonction de l'ARN dans les virions mixtes de la mosaïque
du tabac.
Ainsi, chez les virus le support de l'information génétique peut être l'ADN
(Phage T2) ou l'ARN (VMT). Les protéines virales ont essentiellement un rôle de
protection de l'acide nucléique durant son séjour hors de la cellule hôte. Elles peuvent
également faciliter la pénétration de cet acide nucléique dans la cellule hôte (Phage
T2).
chimique qui correspond au matériel génétique est elle-même constante. Ceci est
précisément vérifié pour l'ADN, mais nullement pour les autres types de molécules.
L'ADN est remarquablement stable. Le dédoublement d'ADN qui précède chaque
division cellulaire correspond à la synthèse d'une quantité d'ADN équivalente à celle
qui existait. En dehors de cela, les rares synthèses ou dégradations qui sont
observées sont de très faible amplitude et s'expliquent par l'existence de processus
de réparation destinés à remplacer certaines portions qui auraient pu être lésées.
Cette stabilité métabolique est celle qu'on attend du matériel génétique et ne
s'applique pas aux autres types moléculaires qui sont constamment renouvelés.
Des arguments directs ont été obtenus grâce à la possibilité de transférer des
fragments d'ADN d'organismes donneurs eucaryotes variés à des cellules receveuses
différentes correspondant soit à des bactéries, soit à des cellules eucaryotes (génie
génétique ou technologie de l'ADN récombinant). Ces fragments d'ADN sont
capables de conférer à la cellule receveuse de nouvelles propriétés : un phénotype.
Une relation (causale) peut être établie entre le maintien ou la perte du fragment
d'ADN dans les cellules descendantes et le maintien ou la perte de ces nouvelles
propriétés.
(A)
(B)
OH
HO P O
OH
(D)
Figure 15. Les composants des acides nucléiques ADN et ARN. (A) et (B) Structures
chimiques des bases puriques et pyrimidiques composant les acides nucléiques ADN et
ARN. Les purines (adénine et guanine) sont formées de deux hétérocycles azotés alors
que les pyrimidines (cytosine, thymine et uracile) n'en renferment qu'un. Seules les
bases adénine (A), guanine (G), cytosine (C) et thymine (T) sont présents dans l'ADN ;
dans l'ARN, l'uracile (U) remplace la thymine. (C) Les deux pentoses qui composent
les acides nucléiques. Les atomes de carbone des pentoses sont par convention
numérotés par un chiffre affecté du signe prime pour les distinguer des chiffres
habituellement utilisés pour les carbones des purines et pyrimidines. La différence,
entre les deux pentoses, porte sur le groupement lié au carbone 2' du ribose (OH) ou du
désoxyribose (H). Le -D-ribose est un constituant de l'ARN alors que le -D-
désoxyribose est un constituant de l'ADN.
29
A, G, C ou U A, G, T ou C
HOCH 2 HOCH2
O Bases O Bases
H H
H H
H
H H
H
OH OH
OH H
Sucre
Sucre
OH OH
A, G, C ou U A, G, T ou C
HO P O CH 2 HO P O CH2
O Bases O Bases
O O
H H H H
Phosphate H Phosphate H
H H
OH OH H
OH
Sucre
Sucre
NH2
N
N
H A
O- O- O- H H
N N
O P O P O P O5’C H O
O O O H H
H
3’
OH H
Base (A)
désoxyribonucléoside (dN)
désoxyribonucléoside 5’monophosphate(dNMP)
Figure 19. Formation d'un brin d'ADN par polymérasation des nucléotides. Un
désoxyribonucléotide triphosphate (dNTP) peut s'associer avec un dinucléotide
possédant l'extrémité 3' hydroxyle libre. La polymérisation implique une liaison ester
entre le phosphate en 5' du dNTP et l'hydroxyle en 3' du brin receveur. Un
pyrophosphate est également libéré.
31
O N H Extrémité 5’
N
5’CH2 O
P A
H H
H
3’ O
O H H
N
N
-O P O H G P G
O N NH2
N
5’CH2 O
H
H H
P C
3’
O NH2
H
-O P O H
N
O C HO
H N O
5’ CH2 O
H H
H
3’
Extrémité 3’
OH H
Extrémité 3’ avec
l ’hydroxyle (-OH)
Découvertes en chimie
1. On savait que le DNA était composé de bases azotées, de sucre et de groupements
phosphates.
2. Erwin CHARGAFF3, en analysant les nucléotides libérés par hydrolyse chimique du
DNA extrait de divers organismes, a montré que les quatre bases n'étaient pas
présentes en concentrations égales, celles-ci variant selon les organismes. Par
contre, dans tous les organismes examinés, la quantité total de purines était
toujours égale à la quantité totale de pyrimidines. Plus précisément, A = T et G =
1 Américain, biologiste, intéressé par la découverte de la structure du DNA mais travaillant sur les myoglobines et les RNA.
2 Anglais, né en 1916-, chauve, physicien, travaillant dans le cadre de son PhD en recherche médicale, sur la structure des
protéines en utilisant la diffraction des rayons X à l'Université de Cambridge (UK). Aucun des deux chercheurs ne travaillait
donc directement sur le DNA. CRICK affirmait d'ailleurs après leur découverte : "La chance favorise l'esprit préparé".
3 Columbia University
32
Découvertes en physique
Les données de la physique concernent le spectre de diffraction aux rayons X
des fibres de DNA. Les premiers spectres de bonne qualité ont été obtenus par
Rosalind FRANKLIN sur du DNA fourni par M.H.E. WILKINS. Quand un faisceau de
rayon X émis rencontre un groupe d'atomes disposés régulièrement, sa trajectoire est
déviée (ou diffractée), créant ainsi un dessin typique dont l'image peut être captée sur
un film radiographique. Les profils obtenus indiquaient que le DNA est formé de deux
chaînes enroulées l'une autour de l'autre, formant ainsi une hélice.
Pour corréler les données chimiques et physiques, WATSON et CRICK ont
proposé une structure symétrique compatible avec les faits expérimentaux et qui
possède les propriétés qu'on attend du matériel génétique. Dans le modèle de WATSON
et CRICK, les deux chaînes polynucléotidiques ont des directions opposées : l'une étant
orientée 5'3' et l'autre, 3'5'. Elles sont dites antiparallèles. Dans les chaînes, les
bases sont empilées, disposées face à face et liées par des liaisons hydrogènes. A et T
sont liées par deux liaisons hydrogènes tandis qu'il existe 3 liaisons hydrogènes entre
G et C.
Extrémité 3’
HO
Extrémité 5’
P
T A P
P
G C P
P
A T P
P
C G P
HO Extrémité 5’
Extrémité 3’
Figure 21. La double hélice de l'ADN déroulée pour montrer les squelettes des chaînes
désoxyribose-phosphate et les barreaux formés par l'appariement des paires de bases.
Les directions de ces chaînes sont opposées et leurs extrémités sont nommées 5' et 3'
d'après l'orientation des atomes de carbone 5' et 3' des noyaux de sucre. Chaque paire
de bases comporte une base purique, adénine (A) ou guanine (G), et une base
pyrimidique, thymine, (T) ou cytosine (C), unies par des liens hydrogènes (pointillés).
Figure 22. L'appariement des purines avec les pyrimidines rend compte du diamètre
exact de la double hélice déterminé par diffraction des rayons X.
Grand
sillon
Petit
sillon
15 15 15 15 14 14 15 15 14 14 14 14 14 14
N N N N N N N N N N N N N N
bases. Comme les contraintes d'appariement imposées par la structure de l'ADN sont
strictes, chaque base exposée va s'apparier avec la base complémentaire. En raison de
cette complémentarité, chaque fibre séparée va jouer le rôle de matrice ou de moule,
et va permettre la formation d'une nouvelle double hélice identique à celle qui existait
au départ.
Ce sont les expériences de MESELSON et STAHL (1958) qui ont démontré ce
mode de réplication. Ils ont cultivé des cellules d'E. coli dans un milieu contenant
l'isotope lourd d'azote (15N) au lieu de la forme légère normale (14N). Cet isotope a été
incorporé dans les bases azotées et ensuite dans les nouvelles fibres d'ADN
synthétisées. Après un grand nombre de divisions cellulaires en présence de 15N, tout
l'ADN de ces cellules était marqué par l'isotope lourd. Les cellules ont ensuite été
séparées du milieu au 15N et transférées dans le milieu au 14N ; et des échantillons ont
été prélevés après une et deux divisions cellulaires. L'ADN a été extrait des cellules de
chacun des échantillons, dissout dans une solution de chlorure de césium (CsCl) et
soumis à une ultracentrifugation.
Lorsque le chlorure de césium est centrifugé à très haute vitesse (50000 tpm)
pendant plusieurs heures, les ions césium et chlorure migrent vers le fond du tube sous
l'action de la force centrifuge. Finalement un gradient d'ions Cs+ et Cl- s'établit dans le
tube, avec la concentration la plus élevée dans le fond. Déposées à la surface du
gradient de césium ainsi obtenu et soumis à une ultracentrifugation, les molécules
d'ADN de la solution sont également poussées par la force centrifuge. Pendant leur
trajet vers le fond, elles s'arrêtent à l'endroit du gradient où la force centrifuge
compense exactement sa densité de flottaison. La tendance de flotter de l'ADN dépend
de sa densité qui, à son tour reflète le rapport G-C et A-T. La présence de l'isotope
lourd de l'azote modifie la densité de flottaison de l'ADN.
MESELSON et STAHL ont observé qu'une génération après le transfert des
molécules lourdes dans le milieu au 14N, l'ADN formait une seule bande dont la densité
est intermédiaire entre les densités témoins lourd et léger. Après deux générations
dans le milieu au 14N, l'ADN formait deux bandes, l'une située à une position
intermédiaire, l'autre à la position de la bande légère (Figure 26). Ce résultat était
celui prédit par le modèle de réplication semi-conservative.
36
Ancienne
Nouvelle
Figure 25. Le modèle de réplication de l'ADN proposé par WATSON et CRICK. Les
deux fibres de la double hélice parentale se déroulent et chacune spécifie une nouvelle
fibre selon les règles d'appariement.
37
EXPERIMENTATIO
RESULTATS INTERPRETATION
N
(Isotope 15N)
(Isotope 14N)
Deux générations
après transfert sur
milieu léger (Isotope
14
N)
P
A HO
P Pont H
T C
P
P P P
P
Libération de 2 P
P
G HO
Pont O-P
P
G C
P
P
A T
Brin matrice P Brin en formation
P
G C
P
P
C G
P
HO
Figure 27. Addition d'un nucléotide à l'extrémité 3'-OH d'un brin en élongation.
L'étape de la reconnaissance des bases complémentaires est montrée par la formation
du pont hydrogène entre C et G. La réaction chimique a lieu entre l'hydroxyle OH de
l'extrémité 3' de la fibre en élongation et le groupement phosphate du nucléoside
triphosphate devant être incorporé dans la chaîne.
réplication est réalisée en dehors de la cellule (in vitro), le primer peut être de l'ARN ou
l'ADN.
Dans le modèle de réplication proposé par WATSON et CRICK, l'élongation de
chaque fibre fille était supposée se faire de façon continue. Mais aucune des ADN
polymérases connues à ce jour ne travail de cette manière. En fait, comme les deux
brins d'ADN sont antiparallèles, un des brins en formation, le brin avancé ou principal,
s'allongera de façon continue dans le sens 5'3', sens de déplacement de la fourche de
réplication. L'autre brin, dit retardé ou secondaire, se forme de façon discontinue par
de petits fragments d'ADN dont la synthèse est à chaque fois amorcée dans le sens
5'3', c'est-à-dire en sens inverse du déplacement de la fourche de réplication (Figure
28). Ces différents morceaux, appelés fragments D'OKAZAKI, ont une taille comprise
entre 100 et 200 nucléotides chez les mammifères et entre 1000 et 2000 chez les
procaryotes. Ainsi, pour une même origine de réplication, le brin principal n'est
amorcé qu'une seule fois tandis que le brin retardé est amorcée plusieurs fois (au début
de chaque fragment D'OKAZAKI).
A mesure que la fourche de réplication avance, le primosome se déplace et
forme dans le sens 5'3', au contact du brin retardé, de petits oligonucléotides d'ARN
qui sont ensuite allongés par une ADN polymérase (l'ADN polymérase III chez E. coli)
en petites séquences d'ADN. Quand cette ADN polymérase (Pol III) arrive à l'extrémité
5' de l'amorce précédente, elle est remplacée par une autre ADN polymérase (ADN
polymérase I chez E. coli) qui agit d'abord comme une exonucléase en dégradant
l'ARN dans le sens 5'3', puis comme une polymérase (endonucléase) en remplaçant
l'amorce ARN par l'ADN. Les différents fragments du brin d'ADN retardataire sont
ensuite réunis par l'enzyme ADN ligase. Cette enzyme va établir une liaison
phosphodiester entre une extrémité 5' monophosphate d'un brin et l'extrémité 3'
hydroxyle d'un autre brin (Figure 29 et 30).
Direction de l’élongation
OH
P C
P A….…..T P
Nouveau ADN
P T….…..A P
P G…...…C P
OH
P G……...C
P
OH
Brin matrice
P
A……..U P
OH
Amorce ARN
P C……..G P
OH
P G….…..C P
P
P
HO
OH
Paire de bases
HO
Brin matrice d’ADN
(A)
Nucléotide ADN
Nucléotide ARN clivé et éjecté
à incorporer
OH
HO
Brin matrice d’ADN
(B)
41
OH
HO
Brin matrice d’ADN
(C)
Nucléotides du primer
ARN libéré
L’ADN nouvellement synthétisé
remplace le primer ARN
Dernier pont O-P mis en place
OH
HO
Brin matrice d’ADN
(D)
Figure 30. Séquence des événements lors de la jonction des fragments d'OKAZAKI.
(A) L'ADN polymérase du fragment situé en amont rencontre le primer ARN du
fragment se trouvant en aval. (B) Le nucléotide ARN immédiatement adjacent est
excisé et remplacé par un nucléotide ADN. (C) Les autres nucléotides ARN sont clivés
et remplacés successivement. (D) Quand tous les nucléotides ARN sont remplacés, les
extrémités adjacentes des brins d'ADN nouvellement synthétisés sont liées.
Remarque
Les grands principes de la réplication sont les mêmes chez les procaryotes et
eucaryotes. Néanmoins, chez les eucaryotes, la réplication est bidirectionnelle et
s'effectue généralement à partir de plusieurs origines. Par contre, chez les procaryotes,
la réplication débute à une origine fixe (unique) et procède aussi de façon
bidirectionnelle.
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1. Introduction
L'information génétique contenue dans l'ADN peut être soit copiée pour produire
davantage d'ADN au cours de la réplication (savoir faire direct), soit être traduite en
protéine (savoir faire indirect). Tels sont les processus de transfert d'information
génétique qui constituent les fonctions de l'ADN.
Les premiers chercheurs qui se sont intéressés au transfert de l'information
avaient de bonnes raisons de croire qu'elle n'était pas transmise directement de l'ADN
aux protéines. C'est que l'ADN se trouve dans le noyau (d'une cellule eucaryote) alors
que les protéines sont synthétisées dans le cytoplasme. Un autre acide nucléique
(ARN) joue en effet le rôle d'intermédiaire.
En 1957, VOLKIN et ASTRACHAN ont fait une observation importante. Ils ont
constaté qu'un des événements moléculaires les plus significatifs qui suivent l'infection
d'E. coli par le bactériophage T2 est une augmentation importante de la synthèse
d'ARN. Les bactéries infectées sont d'abord marquées à l'uracile radioactif (un
précurseur spécifique de l'ARN radioactif), puis soumises à une chasse en présence de
l'uracile froid. L'ARN isolé peu après le marquage est radioactif mais celui que l'on
récupère un peu plus tard, après la chasse, n'est pas marqué, ce qui montre que l'ARN a
un temps de demi-vie court. Enfin, lorsqu'on compare les contenus en nucléotides des
ADN d'E. coli et du phage T2 avec celui de l'ARN induit, on constate que le contenu de
ce dernier est très proche de celui de l'ADN de phage.
La conclusion provisoire de cette expérience était que l'ARN jouait un rôle
d'intermédiaire entre l'ADN des gènes et les protéines correspondantes. Cet ARN devait
devenir le messager ou la matrice qui fixe l'ordre des acides aminés dans les protéines.
Figure 3. Synthèse de l'ARN sur une matrice d'ADN simple brin à partir de nucléotides
libres. Le processus est catalysé par l'ARN polymérase. L'uracile (U) s'apparie avec
l'adénine (A).
Comment l'ARN polymérase détermine quel brin d'ADN sera transcrit ?
Comment l'enzyme reconnaît l'endroit où la transcription du brin matrice pourrait
commencer ? Comment l'enzyme reconnaît l'endroit où la transcription s'arrêtera ?
Telles sont les questions critiques dans la régulation de la synthèse de l'ARN.
D'une façon générale, on peut considérer que la transcription est effectuée en
quatre ou cinq étapes distinctes, selon le système biologique (eucaryote ou procaryote)
:
1. La reconnaissance du promoteur
2. L'initiation de la transcription
3. L'élongation de la chaîne d'ARN
4. La terminaison de la transcription
5. La maturation de l'ARN
Figure 4. La séquence des bases dans les promoteurs de quelques gènes d'E. coli. Les
promoteurs comportent des régions similaires comme indiquées par les cadres. Le ou
les gènes sont indiqués à gauche. La numérotation correspond au nombre de bases en
amont (-) ou en aval (+) du site d'initiation de la synthèse de l'ARN.
HO
3’
5’
P
C G
P
Chaîne d’ARN en
élongation
P
U A
P Brin d’ADN
matrice
P
A T
P
P
G C
P
HO 3’
P A
P
P
5’
P
U
Prochain
nucléotide
HO
(A)
HO
3’
5’
P
C G
P
P
U A
P
P
A T
P
P
G C
P
P U A
P
5’
3’
HO
P P
(B)
(C)
n'est pas copié à partir du brin A. Cependant, dans une région différente (par exemple
au niveau d'un autre gène) le brin A pourrait être transcrit plutôt que le brin B.
2.4. La terminaison
L'arrêt ou la terminaison de la synthèse de l'ARN peut s'accomplir de deux
manières différentes.
1. Par la reconnaissance d'une séquence d'ADN appelée terminateur. Il s'agit
d'une séquence palindromique riche en bases G-C suivie d'une région riche
en A. Les palindromes sont des mots ou des phrases qui peuvent lus
d'une manière identique dans les deux sens (Radar – Laval – ici – élu par
cette crapule).
Dans le DNA, les palindromes se présentent sous forme de séquences répétées
et inversées où la même séquence se trouve inversée si on passe d'un brin à son
complémentaire à partir d'un centre de symétrie (Figure 6). Quand cette
séquence est transcrite, l'ARN forme un appariement intrabrin en épingle à
cheveux qui contribue à détacher l'ARN polymérase en libérant la molécule
d'ARN aussi appelée transcrit primaire (Figure 6).
C G
C G
(A) GCATCC GGATGC Appariement intrabrin après U A
A U
(B) CGTAGG CCTACG transcription du brin A C G
G C
Centre de symétrie
Figure 6. Séquences palindromiques et appariement intrabrin induisant la fin de
la transcription
(extrait du cytoplasme) fait apparaître des boucles d'ADN correspondant à des régions
non conservées dans l'ARNm final qui participera à la traduction.
La première étape de la maturation est l'adjonction à l'extrémité 5', dans un sens
inhabituel 5' 5' (au lieu de 3'5') d'une coiffe constituée d'un résidu de 7-
méthylguanosine triphosphate (MeG**). La coiffe MeG** est lié à l'extrémité 5' du
transcrit au court de la réplication.
Ensuite, s'opère un clivage spécifique à l'aplomb d'une séquence signale
particulière appelée site de polyadénylation. Ce clivage élimine une partie de
l'extrémité 3' du transcrit et une enzyme, la poly-A polymérase, y ajoute une séquence
polyadénylique, de 20 à 200 nucléotides, appelée séquence ou queue poly-A.
Enfin, des séquences sont successivement excisées du transcrit sans toucher aux
extrémités. Les séquences éliminées, par conséquent non traduites, sont appelées
introns. Les parties conservées, ou exons sont reliées entre elles pour former l'ARNm
final. Cette opération est appelée épissage ; elle consiste en des excisions des introns
et des raboutages des exons (Figure 7).
Ce processus, désigné aussi maturation post-transcriptionnelle, peut éliminer
jusqu'à 90% des séquences du transcrit primaire (introns) et nécessite plusieurs
enzymes différentes. L'exemple le plus décrit est celui du gène de l'ovalbumine dont
le gène comporte sept exons et sept introns comptant pour 75% de la séquence du
gène.
50
ADN
AAUAAA
Exon Intron
Ajout d’une queue
poly-A en 3’
AAUAAA AAAAA
Excision d’introns
AAUAAA AAAAA
Transcrit mature
Figure 7. Maturation du transcrit primaire des eucaryotes par adjonction de la coiffe
MeG** et la queue poly-A respectivement aux extrémités 5' et 3', et l'épissage
(l'excisions des introns et le raboutage des exons).
3. La traduction
La synthèse de toute molécule de protéine dans une cellule est dirigée par
l'ARNm qui intervient comme une copie de l'ADN du noyau envoyée dans le
cytoplasme. La production des protéines comprend deux types de processus :
1. Un processus de transfert d'information dans lequel la séquence de base de l'ARNm
détermine la séquence d'acides aminés de la protéine.
2. Un processus chimique dans lequel les acides aminés sont liés entre eux.
Le terme traduction désigne l'ensemble de ces processus c'est-à-dire, l'ensemble
des mécanismes qui transforment l'information de la séquence de l'ARN en protéine.
Néanmoins, si on mélange l'ARNm et les 20 acides aminés dans un tube à essai
en espérant obtenir une protéine, on sera tout simplement déçu. En effet, d'autres
constituants sont nécessaires ; la découverte de la nature ce ces composés a été la clé
de la compréhension du mécanisme de la traduction.
51
Peptidyl transférase
A U G U C G U C G C U C
1 2 3 4 Lecture sans
chevauchement
A U G U C G U C G C U C
1 4 7 10
2 5 8 Lecture avec
chevauchement
3 6 9
3ème cadre U U G U U G U U G U U G
Poly Val
Troisième lettre
Première lettre
Exemple
Exemple 1. L’anticodon 5’-UAA-3’ de l’ARNtLeu peut s’apparier avec deux codons :
le codon 5’-UUA-3’ avec lequel il forme un appariement normal et le codon 5’-UUG-
3’ avec lequel il forme un appariement flottant ;
Exemple 2. L’anticodon 5’-GGA-3’ de l’ARNtSer peut s’apparier avec deux codons :
le codon 5’-UCC-3’ avec lequel il forme un appariement normal et le codon 5’-UCU -
3’ avec lequel il forme un appariement flottant. (Figure 14).
Ser Ser
3’ 3’
5’ 5’
tRNASer
A G G A G G
Normal Flottant
U C C U C U
5’ 3’ 5’ 3’
Ser Ser
Leu Leu
3’ 3’
5’ 5’
tRNALeu
A A U A A U
Normal Flottant
U U A U U G
5’ 3’ 5’ 3’
Leu Leu
Figure 15. L'expression des gènes chez les eucaryotes. L'ARNm subit une maturation
avant son transfert dans le cytoplasme.