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Grand Oral de Bac Sans Conclusion (Math)

Le paradoxe de l'hôtel de Hilbert illustre la nature contre-intuitive de l'infini en mathématiques, montrant qu'il est possible d'accueillir une infinité de clients dans un hôtel déjà complet. Les travaux de Georg Cantor ont établi qu'il existe différents types d'infinis, notamment les infinis dénombrables et non dénombrables, remettant en question notre compréhension de la taille des ensembles. La diagonale de Cantor démontre que certains ensembles, comme l'intervalle [0; 1[, sont indénombrables, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas être mis en bijection avec les entiers naturels.

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Grand Oral de Bac Sans Conclusion (Math)

Le paradoxe de l'hôtel de Hilbert illustre la nature contre-intuitive de l'infini en mathématiques, montrant qu'il est possible d'accueillir une infinité de clients dans un hôtel déjà complet. Les travaux de Georg Cantor ont établi qu'il existe différents types d'infinis, notamment les infinis dénombrables et non dénombrables, remettant en question notre compréhension de la taille des ensembles. La diagonale de Cantor démontre que certains ensembles, comme l'intervalle [0; 1[, sont indénombrables, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas être mis en bijection avec les entiers naturels.

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Imaginez un hôtel avec une infinité de chambres, toutes occupées.

Un client
arrive, et malgré le fait qu’il n’y ait aucune chambre libre… on parvienne à lui en
trouver une. Et même si une infinité de nouveaux clients se présentent à la
réception, on réussit encore à les loger.

Ce paradoxe, connu sous le nom de l’hôtel de Hilbert, illustre à quel point


l’infini en mathématiques peut être contre-intuitif. Il remet en question notre
manière de concevoir la "taille" d’un ensemble, et soulève une question qui
peut sembler absurde : peut-on comparer des infinis ? Certains sont-ils plus
grands que d’autres ?

Le mathématicien Georg Cantor, à la fin du XIXe siècle, a été le premier à


poser cette question de façon rigoureuse. Et sa réponse a bouleversé les
fondements mêmes des mathématiques, en montrant qu’il existait plusieurs
infinis, hiérarchisés entre eux.

Je me suis donc intéressé à la question suivante :


Comment les travaux de Cantor et le paradoxe de l’hôtel de Hilbert
permettent-ils de comprendre la hiérarchie des infinis ?

Pour y répondre, je commencerai par vous présenter le paradoxe de l’hôtel de


Hilbert, avant d'aborder par la suite les travaux de Georg Cantor et d’ainsi voir
les différents types d’infinis.

expliquer ce qu’est un infini dénombrable, notion centrale dans la théorie des


ensembles. Je présenterai ensuite le paradoxe de l’hôtel de Hilbert, qui donne
une illustration frappante de cette idée. Enfin, j’aborderai les infinis non
dénombrables, plus vastes encore, et les conséquences de cette découverte
pour les mathématiques modernes.

I - Paradoxe de l’hôtel de Hilbert

Imaginons un hôtel complet mais avec une particularité bien distincte, il a une
infinité de chambres. Par conséquent, il y a une infinité de personnes dans cet
hôtel.
Imaginons ensuite que vous, le client que nous allons appeler le client 0, ayez
besoin de dormir quelque part cette nuit, et que cet hôtel soit le seul de la
région. Vous allez donc naturellement vous adressez au réceptionniste pour
demander s’il leur reste une chambre de libre. Il vous dit que non, mais qu’il a
une solution : il demande à tous les clients de se déplacer d’une chambre vers
la droite. Ainsi le client de la chambre 1 ira à la chambre 2, le résident de cette
chambre ira dans la chambre 3, etc.. etc.., et vous avez donc finalement votre
chambre de disponible, la chambre 1.
On peut ainsi modéliser ce phénomène grâce à la bijection. Pour rappel, la
bijection est le fait que l’on puisse associer chaque élément d’un ensemble à
un élément d’un autre ensemble. Ici par exemple, on a l’ensemble N étoile qui
correspond donc au nombre de chambres de l’hôtel (donc 1 2 3 4 5 6 7 8 9
etc..) et l’ensemble N, qui correspond au nombre de clients ( donc 0 (vous) 1 2
3 4 5 6 7 8 9 etc..). On a donc ici le client 0 avec la chambre 1, le client 1 avec
la chambre 2 etc.. On peut modéliser tout cela par une fonction , f(n) = n - 1
quelque soit n dans N étoile. On a donc ici de la bijection car toute antécédent
a une seule image et toute image a un seul antécédent. On peut ainsi dire que
N et N étoile ont le même nombre d'éléments. Tout cela peut paraître assez
contre-intuitif mais on peut en conclure qu'infini - 1 est égal à infini.

Cependant, que se passe-t-il si une infinité de clients arrivent ? On ne peut pas


demander à chaque résident de se déplacer d’une infinité de chambres, ce
serait impossible. Et pourtant, il est toujours possible d’accueillir toutes ces
nouvelles personnes dans l’hôtel. Notre réceptionniste peut en effet demander
aux clients de se déplacer à la chambre ayant un numéro correspondant au
double du numéro de sa chambre actuelle. Le client de la chambre 1 ira dans
la 2, le client de la chambre 2 ira dans la 4, le client de la chambre 3 ira dans la
6 etc.. On peut ainsi caser l’infinité des personnes arrivant, car nous avons une
infinité de chambres disponibles, les chambres ayant un numéro impair. On
peut ainsi modéliser ce changement avec la fonction f(i) = 2i - 1 (i étant un
client arrivant à l’hôtel). Ainsi le premier client du groupe arrivant sera donc i =
1 et donc f(1) = 1, le second client arrivant sera i = 2 et donc f(2) = 2 * 2 - 1 = 3,
il occupera donc la chambre 3 etc.. Tout cela est possible car il existe une
bijection en i (N étoile) et 2i - 1 (2N étoiles - 1) . On crée ainsi une bijection
entre N étoiles (les clients déjà présents dans l’hôtel) et 2N étoiles (les
chambres qu’ils prennent). On a de ce fait pu prouver que l’ensemble N étoiles
a le même nombre d’éléments que les entiers pairs.
Pour complexifier un peu plus la chose, imaginons maintenant qu’une infinité
de bus avec une infinité de personnes par bus débarquent. Ici, nous allons
libérer toutes les chambres paires de la façon que chaque client x de l’hôtel ira
dans la chambre 2x + 1. Pour chaque arrivant, on peut les différencier à l’aide
de i leur place dans leur bus et de j le bus dans lequel ils arrivent. Ainsi le
premier client du premier bus sera donc i = 1 et j = 1. Ainsi, il est maintenant
possible de placer chaque nouveau client dans une chambre paire, avec le
client aux coordonnées ( i ; j ) ira dans la chambre 2^i(2j+1) car 2^i étant pair,
2^i(2j+1) le sera donc aussi. On peut s’assurer qu’un client (i;j) n’ait pas la
même chambre qu’un client (i’;j’) car si ils ont le même i, ils auront une
chambre différente car ils auront un j différent, et inversement. Ainsi, on a
donc prouvé que N étoiles x N étoiles a le même nombre d’éléments que N
étoiles, donc que N étoiles au carré a le même nombre d’éléments que N
étoiles. De ce fait, l’infini au carré est égal à l’infini.

Maintenant, un autre bus arrive, dans votre hôtel cette fois-ci vide, avec une
infinité de personnes, mais sans siège, et chaque personne est identifiée par
son prénom, qui est infiniment long et qui est composé de deux lettres, x et y.
La première personne arrive au comptoir, explique la situation et demande
ainsi que tous puissent être logés. Mais là cependant, c’est impossible de
placer tout le monde. Pourquoi donc, bien qu’il y ait une infinité de chambres ?
Eh bien parce qu’on a beau placer une personne par chambre jusqu’à l’infini, il
y aura toujours une personne qui n’aura pas de chambre. Cette personne
n’aura pas la même première lettre que la 1ere personne, pas la deuxième
lettre de la deuxième personne, pas la troisième lettre de la troisième
personne, etc etc.. On a donc ici une personne qui n’aura aucune chambre.

Ce qui fait que l’on ait précédemment pu assigner une chambre à chaque
personne, c’est que l’on travaillait avec seulement le plus bas niveau des
infinis, soit les infinis dénombrables, soit Aleph 0. Dans le dernier cas de
figure, on a travaillé avec une version simplifiée de la diagonale de Cantor, qui
reprend sous la forme d’un tableau ce que l’on a dit précédemment, sauf que
l’on avait travaillé qu’avec deux chiffres, afin que ce soit plus simple à
expliquer.

II - La diagonale de Cantor
Schématisons subséquemment le travail de Cantor. Prenons par exemple
l’intervalle [0; 1[ et montrons qu’il est indénombrable, à la manière de
l’ensemble R. Pour ce faire, supposons qu’il est dénombrable et faisons une
suite pas forcément dans l’ordre tel que u1 = 0, a11 a12 a13… u2 = 0, a21 a22
a23… u3 = 0, a31 a32 a33 etc… cette suite allant jusqu’à l’infini. Ici le premier
chiffre suivant a correspond à l’indice de u et le deuxième correspond à
l’indice de la décimale.

Il nous suffit maintenant de trouver un élément x appartenant à [0; 1[ mais qui


ne fait pas partie de la suite u, donc différent d’un Uk. Ainsi x = 0, b1 b2 b3
avec b1 différent de a11. Ce faisant, x est différent de u1 car b1 différent de
a11. De même manière, b2 sera différent de a22 pour que x soit différent de
u2. Maintenant, vous avez compris, b3 sera différent de a33, b4 différent de
a44 etc. On a donc une diagonale de décimaux différents d’au moins chaque
nombre de la suite u qui nous permet d’avoir un élément x qui remplit les
conditions du dessus. Ainsi cet intervalle est indénombrable car il n’existe pas
de bijection entre lui et N.

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