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Neuro Psychologie

Ce document explore la relation entre émotions et motivation, en définissant les émotions comme des réponses psychologiques et physiques à des stimuli, et en décrivant leur déclenchement et leur création. Il souligne l'importance de la gestion des émotions pour maintenir la maîtrise de soi et présente des stratégies pour y parvenir. Enfin, il aborde les avantages et inconvénients des émotions sur la santé et le comportement humain.
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Neuro Psychologie

Ce document explore la relation entre émotions et motivation, en définissant les émotions comme des réponses psychologiques et physiques à des stimuli, et en décrivant leur déclenchement et leur création. Il souligne l'importance de la gestion des émotions pour maintenir la maîtrise de soi et présente des stratégies pour y parvenir. Enfin, il aborde les avantages et inconvénients des émotions sur la santé et le comportement humain.
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INTRODUCTION

Nous avons l'habitude de voir des individus redoubler d'efforts dans une tâche précise, être
plus impliqués dans un domaine où il ne l'était pas et s'améliorer du jour au lendemain dans une
discipline où sa note n'étais jamais au déçu de la moyenne. Se qui suscita notre curiosité en nous
demandant pourquoi ce soudain changement ? C'est ainsi qu'après quelques recherches nous
nous sommes rendus compte que cela était généralement dû à un conditionnement qui avait créé
en ces individus des émotions parfois négatif ou positif qui l'ont poussé à s'améliorer. Par
exemple lorsqu'on dit à un enfant qui n'était pas bon dans une matière que si il arrive à avoir une
très bonne moyenne il sera récompensé. Ceci créé en lui de la joie et le pousse à se mettre au
travail d'où la motivation. Mais c'est quoi l'émotion et la motivation et comment l'un arrive t'il à
influencer l'autre ? Quels sont les mécanismes qui se produit ? Nous répondrons à ces questions
dans les lignes qui suivent cet exposé en incluant le circuit de la récompense.
l- L'ÉMOTION

A- PRÉSENTATION DU CONCEPT

L'émotion peut être défini comme une réponse psychologique et physique à un stimulus . Elle
est également caractérisée par des sentiments spécifiques, des réactions physiologique et des
comportements observables. Elles sont souvent classées en catégories de base , Telle que :
- la joie qui est un sentiment de bonheur ou de satisfaction.
- la tristesse : sentiments de perte ou de désespoir.
- la colère : réaction à une obstruction ou à une injustice.
- la peur : réponse à une menace perçue
- la surprise : réaction à un évènement inattendu.
- le dégoût : réaction à quelque chose de répugnant.
Elle inclut les théories de James - lange qui propose que les émotions résultent des réactions
physiologique à des stimuli, celle de connon- bard qui suggère que les émotions et les réactions
physiologique se produisent simultanément. Et celle de l'évaluation cognitive ( LAZARUS ) qui
met l'accent sur l'importance de l'évaluation cognitive dans le déclenchement des émotions.

B- DÉCLENCHEMENT DES ÉMOTIONS

Les émotions sont des réactions complexes qui impliquent des changements physiques et
psychologiques. Elles sont déclenchées par des stimuli internes ( la pensée, les souvenir et des
sensations physiques ) ou externes ( des évènements, des personnes et des objets ) et peuvent
être positives ou négatives. Elles sont essentielles pour la survie et le bien-être car elles nous
permettent de réagir aux situations de manière appropriée.
Lorsque nous sommes confrontés à un stimulus, notre cerveau interprète le stimulus et
déclenche une réponse émotionnelle. Cette réponse émotionnelle peut impliquer des
changements physiques et psychologiques.
Les changements physiques peuvent inclure des changements dans la fréquence cardiaque, la
respiration et la pression artérielle. Et Les changements psychologiques peuvent quant à elle
inclure des changements dans l'humeur, les pensées et les comportements.
Les émotions sont essentielles pour la survie et le bien-être. Elles nous permettent de réagir
aux situations de manière appropriée.
Les émotions positives nous permettent de nous sentir bien et de nous motiver .Les émotions
négatives nous permettent de nous protéger des dangers et de nous adapter aux changements.
Les émotions sont complexes et peuvent être difficiles à comprendre. Cependant, en
comprenant comment les émotions sont déclenchées, nous pouvons mieux les gérer et les utiliser
à notre avantage.

Voiciquelques exemples de stimuli qui peuvent déclencher des émotions :


* Un compliment peut déclencher des émotions positives comme la joie et la gratitude.
*Une insulte peut déclencher des émotions négatives comme la colère et la tristesse.
*Une situation dangereuse peut déclencher des émotions négatives comme la peur et l'anxiété.
*Une situation agréable peut déclencher des émotions positives comme la joie et l'excitation.
Les émotions sont également déclenchées par des facteurs biologiques, tels que les hormones
et les neurotransmetteurs.
Les hormones sont des substances chimiques qui sont libérées dans le sang et qui peuvent
affecter l'humeur et le comportement. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui
sont libérées dans le cerveau et qui peuvent affecter la pensée et la mémoire.
Les émotions sont également déclenchées par des facteurs sociaux, tels que les relations avec
les autres. Les interactions sociales peuvent nous faire ressentir des émotions positives, telles que
la joie et l'amour, ou des émotions négatives, telles que la colère et la tristesse. Elles sont des
réactions complexes qui jouent un rôle important dans notre vie. Elles nous permettent de réagir
aux situations de manière appropriée et de nous adapter au monde qui nous entoure.

C- CRÉATION DES ÉMOTIONS

1-éléments intervenants dans la création des émotions


Les émotions sont des expériences psychologique complexes qui résultent de l'interaction
entre plusieurs facteurs, notamment :
- le stimulus : les évènements, les situations où les objets qui déclenchent une réponse
émotionnelle.
- le cerveau : le cerveau traité les informations sensorielle et les associé à des souvenir, des
expériences et des apprentissages antérieures pour créer une réponse émotionnelle.
- système nerveux autonome ( SNA ) : les SNA régule les réponses physiologiques automatique
telle que la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la respiration qui accompagnent les
émotions .
- les hormones : les hormones telle que l'adrénaline et la dopamine, jouent un rôle important dans
la régulation des émotions.

2- processus de création des émotions

Le processus de création des émotions peut être défini comme suit :


* La détection du stimulus par le cerveau qui peut déclencher une réponse émotionnelle
* Traitement de l'information par le cerveau qui les associe à des souvenir, des expériences et des
apprentissages antérieures.
* Évaluation de la situation par le cerveau qui l'évaluer et déterminé si elle est bénéfique ou
nuisibles.
* Réponse émotionnelle par le cerveau qui génère une réponse en fonction de l'évaluation de la
situation.
* L'expression et l'émotion : la réponse émotionnelle est exprimée à travers des comportements,
des expressions faciales, des gestes et des changements physiologiques

3- éléments clés qui contribue à la compréhension des bases biologiques des émotions

Comme éléments clés constituant à la compréhension des bases biologiques des émotions
nous avons :
* Structure cérébrale :
- l'amygdale : qui joue un rôle central dans le traitement des émotions, en particulier la peur. Elle
aide à évaluer la signification émotionnelle des stimuli.
- cortex préfrontal : impliqué dans la régulation des émotions et la prise de décision. Il aide à
contrôler les réponses émotionnelles en fonction des contextes sociaux.
- hippocampe : associé à la mémoire émotionnelle, il permet de relier des expériences passées à
des émotions présentes .
* Neurotransmetteurs:
- la dopamine : souvent associée à la récompense et à la motivation, elle joue un rôle dans les
émotions positives.
- sérotonine : impliquée dans la régulation de l'humeur, une dysregulation peut contribuer à des
troubles de l'humeur comme la dépression.
- la noradrénaline : associée à la réponse de combat ou fuite, elle influence des états d'excitation
ou d'attention.
* Système hormonal :
- le cortisol : hormone du stress, dont la libération peut influencer les émotions négatives comme
l'anxiété et la peur.
- la cytoxine ; connue comme l'hormone de l'attachement, elle est liée à des sentiments de
confiance et de lien social.
* Réponse physiologique :
Les émotions déclenchent des réactions physiologique telle que des changements de
fréquence cardiaque, de pression artérielle et de respiration. Ces réponses sont souvent mediées
par le système nerveux autonome, en particulier la branche sympathique Lors des réactions de
stress.
* Les gènes :
Certaines recherches suggèrent que les facteurs génétiques joue un rôle dans la façon dont les
individus régulent leurs émotions, y compris des prédispositions à des troubles émotionnels.
L'ensemble de ces mécanismes démontre que les émotions sont à la fois ancrée dans notre
biologie et modulees par l'environnement social et culturel. Cette complexité souligne
l'importance d'une approche multidisciplinaire pour comprendre les émotions et leurs impacts sur
le comportement humain.

D- COMMENT GÉRER SES ÉMOTIONS

Joie, tristesse, colère…de nombreuses émotions, positives et négatives, nous submergent au


quotidien selon les différentes situations que nous vivons. En fonction des personnalités et des
caractères, nous n’y répondrons pas de la même façon. Certaines personnes arrivent à rester
impassibles et semblent distantes de toute émotion, tandis que d’autres fondent en larmes
facilement ou peuvent être qualifiés d’irascible. Or, pester ou injurier ne doit pas devenir un
mode de fonctionnement. Il est important d’accueillir l’émotion et de ne pas lutter contre, sans
pour autant se laisser déborder, ni contrôler par ses émotions, négatives comme positives.
Dans la vie professionnelle, familiale ou en société, il est en effet parfois impossible et
dangereux de « craquer », d’abord pour soi, mais aussi pour les autres. D'où nous devons avoir la
maîtrise de soi.
La maîtrise de soi désigne la capacité à contrôler ses émotions, réactions et comportements.
Elle est essentielle pour vivre en société. Elle permet de mener des projets à long terme sans
céder à la tentation immédiate et de résister à l’emportement d’émotions trop fortes et
impulsives. Bien que Plusieurs obstacles empêchent parfois de parvenir à la maîtrise de soi,
comme la peur, le doute et le manque de confiance en soi, entre autres. D'où plusieurs règles
d’or sont valables pour parvenir à cette maîtrise de soi comme :
-Se poser et observer : son environnement, ses interlocuteurs…et identifier le moment ou
contexte dans lequel vous vous mettez en colère ou réagissez à une émotion. Faire ce travail
permet d’analyser les causes de l’émotion et de prendre du recul par rapport aux situations qui
les favorisent ou à ses éléments déclencheurs.
-Passer à l’action : une fois ces situations analysées, remettez-vous dans le contexte. Si par
exemple vos enfants n’aident jamais à la maison, un soir, changez l’un des comportements que
vous avez l’habitude d’avoir (colère, cris, menaces…) et ajustez-le ou remplacez-le par des
paroles constructives, propositions d’actions concrètes (emploi du temps des services…).
De plus, Si vous sentez que vous allez craquer et vous mettre en colère, certains conseils
peuvent s’avérer particulièrement utiles. Comme :

* Verbaliser sa colère :
Cela est valable pour d’autres émotions comme par exemple la tristesse. Il est important
d’exprimer son mécontentement, tout en mesurant ses paroles et ses gestes ; ou éviter
l’emportement en reformulant, par exemple, les propos de l’autre personne qui a pu nous
offenser.

* Prendre une profonde inspiration par le ventre :


La respiration lente et régulière aide à abaisser la fréquence cardiaque et la tension artérielle d’un
point de vue physiologique. Mentalement, elle aide à se recentrer sur soi et à se concentrer sur
son intériorité. C’est l’un des principes de la méditation en pleine conscience. Vous pouvez vous
focaliser sur votre respiration ventrale et fixer un point précis.
* Boire de l’eau ou s’humidifier le visage :
Boire un peu d’eau ou se tamponner le visage avec de l’eau aide à rafraîchir les idées et à calmer
ses émotions négatives. Ce geste permet aussi d’abaisser la fréquence du rythme cardiaque, de
diminuer la température corporelle et de se désaltérer. C’est également un sas de décompression
utile avant de revenir à ses activités usuelles.

* S’isoler un peu :
Si la colère ou une émotion négative vous submerge, il est parfois utile de savoir s’isoler pour
s’extraire du lieu et/ou du contexte dans lequel elle a eu lieu et de faire le point. Changer de pièce
permet aussi de changer d’état d’esprit, de retrouver son calme et de faire plus facilement la
transition avec une émotion plus neutre ou bienveillante.
*Visualiser une situation/souvenir agréable :
Cette technique utilisée en sophrologie fait ses preuves lors de situations stressantes comme un
examen ou sur le siège du dentiste par exemple. Elle permet de ne pas céder à la panique, de
mieux se préparer à une épreuve, mais aide également à faire face à une émotion négative. Sous
le coup de la colère ou de l’emportement, vous pouvez fermer les yeux ou vous remémorer un
souvenir agréable ou une image de vacances…

* Pratiquer une activité sportive


Rien de tel que le sport comme défouloir : l’activité physique permet de se dépenser et de se
relaxer. La sécrétion d’hormones du bien-être, comme les endorphines, stimule le bien-être. Aller
courir, faire de la boxe ou une séance de fitness aide à gérer ses émotions et à se sentir mieux
dans son corps et dans sa tête. L’activité physique n’a que des bienfaits. Recommandée à tous, le
sport est également bénéfique pour stabiliser l’humeur, lutter contre les états dépressifs et la
baisse de moral.

En outre, Il est important de savoir faire confiance à sa « force intérieure » et de se connaître.


Pour dépasser une crise, une émotion négative ou résoudre un problème complexe, mieux vaut
bien maîtriser ses schémas de pensée pour les corriger avant le moment critique.
L’intelligence analytique et rationnelle permet d’appréhender une situation de crise. Ainsi, La
première étape passe par la prise de recul. Observer une situation de façon détachée est idéal
pour apprendre à analyser et comprendre l’autre, son comportement et ses intérêts, et pour
prendre le temps de réfléchir à sa décision d’action en dehors de toute précipitation. Faire un pas
en arrière permet de visualiser la situation d’ensemble, de garder son calme et sa confiance en
soi.
E- AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES ÉMOTIONS

1 - Les avantages des émotions

Comme avantages des émotions nous avons :


* L'adaptation et la survie
Les émotions sont des systèmes d'alertes comme la peur par exemple qui déclenche la
réaction de " combat ou fuite " , préparant le corps à faire face à une menace. La joie qui favorise
les interactions sociales, essentiel à la survie et au bien-être. Et la tristesse qui peut signaler un
besoin de soutien social et de repos.
* La communication et lien social
Les émotions sont des outils de communication non verbale puissant. Elles permettent de
transmettre des informations sur notre état interne et nos besoins aux autres. L'empathie par
exemple repose sur la capacité à ressentir les émotions des autres.
* Régulation physiologique
Les émotions affectent notre système nerveux autonome influençant notre respiration, notre
rythme cardiaque et notre système immunitaire. Certaines émotions comme la relaxation, ont des
effets bénéfiques sur la santé.
* Motivation et la prise de décision
Nos émotions influencent nos motivations et nos choix. L'enthousiasme nous pousse à agir,
tandis que la frustration peut nous inciter à résoudre un problème. Elle contribue à donner du
sens à nos expériences et à guider nos actions.

2- inconvénients des émotions

Comme inconvénients nous avons :


* Le stress et les maladies
Un stress émotionnel prolongé peut avoir des conséquences néfastes sur la santé physique et
mentale, augmentant le risque des maladies cardiovasculaires, des troubles digestifs, des troubles
du sommeil et des troubles mentaux comme l'anxiété et la dépression.
* Comportement dysfonctionnel
Certaines émotions, si elles ne sont pas gérées correctement, peuvent conduire à des
comportements dysfonctionnel comme l'agressivité, l'autodestruction ou l'isolement social.
* Décision irrationnelle
Les émotions intense peuvent interférer avec notre capacité à prendre des décisions
rationnelles et objectives. Cela peut avoir des conséquences négatives sur notre vie personnelle et
professionnelle
* Difficultés rationnelles
Une mauvaise gestion des émotions peut nuire à nos relations avec les autres, conduisant à
des conflits et à la rupture des liens sociaux.

ll- LA MOTIVATION

A- PRÉSENTATION DU CONCEPT

Parmi les différentes sources personnelles autour desquelles les individus construisent des
énigmes ; vient la thématique de la « motivation ». On en parle toujours sans vraiment connaître
d’où vient la motivation ! Grammaticalement parlant, la motivation vient du mot « motif », lui-
même emprunté au latin « motivus » qui veut dire « mobile » et « movere » dont l’équivalent en
français est « se mouvoir » ; c’est-à-dire « ce qui met en mouvement ».
Généralement connu, la motivation est l’état psychologique qui pousse l’être à agir dans le
sens d’un but désiré. C’est l’ensemble des facteurs déterminant l’action et le comportement d’un
individu pour atteindre un objectif ou réaliser une activité.
Parmi les plus influentes théories aujourd’hui figure la théorie de l’autodétermination,
formalisée par Edward Déci et Richard Ryan. Cette théorie repose sur l’idée que la motivation
est issue de besoins fondamentaux (besoins d’autonomie, de compétence et de relations sociales).
On peut aussi citer la théorie d’Albert Bandura, selon laquelle la motivation vient en partie du
sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire des croyances que se forgent les individus sur
leurs capacités ou non de réussir à réaliser leurs objectifs.
En d’autres termes, notre motivation procède de nos émotions qui nous motivent et plus
particulièrement de la peur, de l’envie, de l’admiration et de la gratitude. Ces quatre émotions
agissent sur notre motivation parce qu’elles sont étroitement liées à des phénomènes
littéralement « extraordinaires », c’est-à-dire qui nous sortent de l’ordinaire ; respectivement, le
danger, l’obstacle, la perfection et le don. Alors, pour être motivé à faire quelque chose, il faut
être ému, c’est-à-dire être mis en mouvement par ces émotions.
En effet, il y a deux types de motivation : la motivation intrinsèque et la motivation
extrinsèque.
D’abord, la motivation intrinsèque n’est possible que si les trois besoins fondamentaux de la
théorie de l’autodétermination sont respectés : le besoin d’autonomie, le besoin d’affiliation et le
besoin de compétence. Cette motivation est dite intrinsèque lorsque l’individu s’engage de façon
volontaire et spontanée dans une activité en raison de l’intérêt et du plaisir qu’il trouve à
effectuer celle-ci, sans aucune récompense externe. Par exemple, un élève ou un étudiant qui
s’engage dans la résolution de problèmes parce qu’il aime une matière précise fait preuve de
motivation intrinsèque, considérée comme le plus haut niveau d’autodétermination.
Tandis que la motivation extrinsèque, quant à elle, renvoie à la pratique d’une activité
effectuée non en raison du plaisir qu’elle procure, mais pour des raisons souvent externes ou des
motifs instrumentaux comme une punition,une récompense ou une pression sociale… Par
exemple, les élèves ou les étudiants font preuve de motivation extrinsèque par régulation externe
lorsqu’ils s’impliquent dans leurs études en y étant obligés par leurs parents ou lorsqu’ils
s’attendent à une récompense de leur travail.
Les deux types de motivation mentionnés promulguent des avantages qui boostent les
comportements de l’individu durant ses activités et favorisent son développement au sein de la
société sur les plans personnel et professionnel. Il y a la vigilance et la réussite car un travailleur
motivé dans son domaine donnera plus de temps et de concentration à ses projets, d’où sa
réussite. Ainsi que par la motivation, la personne ne renoncera jamais devant les obstacles
malgré les difficultés. D’où naît la persévérance dans la réalisation des objectifs jusqu’au bout
avec un redoublement d’efforts et d’énergie à chaque fois. C’est-à-dire que par la motivation,
l’individu devient plus actif et se portera volontaire pour effectuer des travaux

B- MÉCANISMES BIOLOGIQUES RESPONSABLE DE LA MOTIVATION

Les mécanismes biologiques responsable de la motivation sont un sujet Complexe qui implique
plusieurs systèmes et processus neurobiologiques tel que :
* Le système de récompense
Le système de récompense est un réseau de structures cérébrales qui traitent les informations
liées à la récompense, au plaisir et à la motivation. Il est composé de régions telles que le noyau
accubens ( NAcc ) , l'amydale, l'hypothalamus et la région tegmental ventral ( VTA ) . Lorsque
nous accomplissons quelques choses qui nous procure du plaisir ou une récompense, notre
cerveau libère des neurotransmetteurs tels que la dopamine, qui renforce le comportement.
* La dopamine
La dopamine est souvent appelé l'hormone de la motivation. Elle joue un rôle clé dans la
régulation de la motivation, de la récompense et du plaisir. Lorsque nous sommes exposé à des
stimuli qui déclenchent une réponse de récompense, nos neurones dopaminergiques sont activés,
ce qui pousse à répéter le comportement pour obtenir plus de récompenses.
* Le glutamate
Le glutamate est un neurotransmetteurs excitateur qui joue un rôle important dans la
régulation de la motivation. Il est impliqué dans la transmission des signaux entre les neurones et
contribue à renforcer les connexions synaptiques associées aux comportements motivés.
* Système limbique
Le système limbique est un réseau de structures cérébrales qui traitent les informations
émotionnelles et motivationnelle. Il comprend des régions telles que l'amydale , l'hypothalamus
et le cortex cingulaire antérieur ( Acc ) . Le système limbique est impliqué dans le l'évaluation
des stimuli émotionnel et motivationnels , ce qui influence nos décisions et nos comportements.
* Cortex préfrontal
Le cortex prefontal ( CPF ) est une région cérébrale impliquée dans l'exécution des fonctions
executives telle que la planification et la prise de décision.

C- PROCESSUS DE CRÉATION DE LA MOTIVATION


Le processus de création de la motivation dans l'organisme est un processus complexe qui
implique de nombreux facteurs. Certains facteurs les plus importants comprennent des besoins
physique, des besoins psychologique et les besoins sociaux. Les besoins psychologique sont des
besoins fondamentaux et comprennent les besoins en nourriture, en eau, en sommeil et en
reproduction. Les besoins psychologique quant à eux sont les besoins qui sont liés à la santé
mentale et au bien-être et comprennent les besoins en sécurité, en affection et en appartenance.
Et les besoins sociaux sont des besoins liés aux interactions avec les autres et comprennent les
besoins en communication, en coopération et en soutien.
Lorsque les besoins des individus ne sont pas satisfait, il peut ressentir de la motivation pour
les satisfaire, il peut ressentir de la motivation pour les satisfaire. Par exemple si une personne a
faim, elle peut être motivée par la nourriture. Si une personne se sent seule, elle peut être motivée
à trouver des amis. Et si elle se sent stressée elle peut être motivée à trouver des moyens de
réduire son stress.
Le processus de la motivation dans l'organisme est un processus dynamique qui est
constamment en évolution. Les besoins d'une personne peuvent changer au fil du temps et les
facteurs qui influencent la motivation peuvent également changer. Par exemple , une personne
qui a faim peut être motivée à travers la nourriture, elle peut commencer à se sentir stressée et
peut être motivé à trouvé des moyens de réduire son stress .

D- AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE LA MOTIVATION

1- AVANTAGES DE LA MOTIVATION
* Sur le plan personnel :
- l'augmentation de la confiance en soi
- amélioration de la concentration et de la productivité
- renforcement de la résilience face aux obstacles
- développement de l'estime de soi
- amélioration de la santé mentale et physique.
* Sur le plan professionnel
- augmentation de la performance et de la productivité
- amélioration de la communication et de la collaboration
- renforcement du leadership et de l'influence
- amélioration de la satisfaction professionnel
* Sur le plan environnemental
- amélioration de la qualité de vie
- renforcement de la communauté et du sentiment d'appartenance
- développement de l'esprit d'initiative et d'entrepreneuriat
- amélioration de la santé publique

2- INCONVÉNIENTS DE LA MOTIVATION

* Sur le plan personnel


- le stress et l'anxiété excessive
- dépendance à la récompense ou à la reconnaissance
- perte de motivation en cas d'échec
- surmenage et épuisement
* Sur le plan professionnel
- la concurrence excessive
- pression pour atteindre des objectifs irréalistes
- manques de reconnaissance ou de compétences
* Sur le plan environnemental
- conflits entre intérêt individuel
- Surconsommation et gaspillage

lll- LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE DES ÉMOTIONS ET DE LA


MOTIVATION

1- LA DÉCOUVERTE DU CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE

" Une des découvertes les plus surprenantes réalisées sur le cerveau, dans les années 1950,
est celle de l'existence d'un système hédonique dont les « centres du plaisir», sont répartis en
différents endroits du système limbique (Olds et Milner, 1954)
En 1952, Olds travaillait dans le cadre d'une recherche de doctorat, auprès de Milner,
professeur à l'université Mc Gill à Montréal. Ce dernier était spécialisé dans l'étude des fonctions
du cerveau qu'il explorait à l'aide d'électrodes implantées dans différentes zones. La recherche
d'Olds consistait à vérifier si l'excitation d'un centre impliqué dans la vigilance, et situé en arrière
de l'hypothalamus, pouvait amener un rat à éviter certains coins d'un enclos.
Cela semblait être le cas pour tous les rats testés sauf un qui, au lieu de s'éloigner de ces
endroits, y revenait systématiquement après chaque choc. Olds, croyant qu'il s'agissait d'un
animal moins sensible que les autres, se mit à augmenter les décharges électriques. Mais, plus les
chocs étaient intenses et plus le rat revenait rapidement à l'endroit où ils étaient administrés, pour
en recevoir un autre, plus intense encore. Il fallait se rendre à l'évidence, le rat semblait
rechercher systématiquement la stimulation électrique au lieu de l'éviter.
Après dissection du cerveau de l'animal, Olds s'aperçut que l'électrode avait été implantée,
par erreur, à côté de l'endroit où elle aurait dû se trouver, provoquant, suite à la stimulation, une
réaction inattendue de "plaisir".
Le chercheur systématisa alors l'expérience en implantant à plusieurs rats une électrode dans
ce nouvel endroit qui se révéla être l'aire septale (Milner, 1991), et plaça ensuite les rats dans des
cages où ils pouvaient s'auto-stimuler en appuyant eux-mêmes sur un levier qui commandait la
distribution des chocs.
Les résultats furent stupéfiants. Très vite, les rats atteignirent des scores jamais atteints
auparavant, quelle que soit la récompense. À certains moments de pointe, on vit des sujets
fournir plus de 100 réponses sur le levier, en une minute, leur activité moyenne étant de 200
pressions à l'heure, pendant 24 heures. Les rats semblaient, de plus, être capables de supporter les
chocs les plus intenses. Certaines décharges étaient mêmes tellement fortes que les animaux se
trouvaient propulsés contre les parois de la cage ; pourtant, sitôt leurs esprits recouvrés, ils se
précipitaient à nouveau sur le levier pour s'envoyer une nouvelle décharge d'une intensité
semblable à la précédente...
Si le sommeil devenait nécessaire, ils s'assoupissaient quelques instants pour reprendre
aussitôt leur activité d'auto-stimulation. Ils préféraient même se priver de manger plutôt que
d'abandonner le levier. On a vu également des mères abandonner leur nichée pour se livrer à
l'excitation de leur "centre du plaisir" (Sonderegger, 1970).
Depuis, de nombreux autres centres ont été découverts dans cette région du cerveau,
notamment dans le noyau accumbens dans lequel viennent se projeter des neurones à dopamine
de l'aire tegmentale ventrale. Certains d'entre eux sont liés à un plaisir généralisé tandis que
d'autres semblent être associés au soulagement de la faim ou de la soif ou à la jouissance
sexuelle.
Par ailleurs, il existe d'autres zones, notamment dans la région médiane de l'hypothalamus,
dont l'excitation semble au contraire entraîner une sensation de douleur intense chez l'animal,
bloquant l'activité en cours. Elles furent dénommées "centres de douleur" ou plus
scientifiquement "centres d'aversion". On vit ainsi le psychophysiologiste Delgado descendre
dans l'arène et arrêter la charge d'un taureau simplement en stimulant à distance le cerveau de
l'animal auquel on avait préalablement, implanté une électrode à cet endroit (Delgado, 1954).
Il est certain que la proximité entre ces centres et ceux responsables de la faim, de la soif ou
d'autres pulsions, dans l'hypothalamus laisse supposer l'existence d'un lien entre eux, dont la
connaissance permettra éventuellement d'expliquer des émotions comme le dégoût ou l'attirance,
ou encore pourquoi le plaisir que procure un verre d'eau glacée par une chaude journée d'été
diffère tellement du plaisir procuré par le même verre par un froid après-midi d'hiver."

2- LES COMPOSANTES PRINCIPALES

Le circuit de la récompense, également appelé circuit de la récompense émotionnelle et de la


motivation, est un ensemble de structures cérébrales qui jouent un rôle clé dans les sensations de
plaisir, la motivation et le renforcement des comportements. Ces structures sont notamment :
- Le Noyau accumbens : Impliqué dans le traitement des récompenses et le plaisir.
- Le Ventrale tegmentale (VTA): Contient des neurones dopaminergiques qui libèrent de la
dopamine, un neurotransmetteur essentiel pour la sensation de plaisir.
- L' Amygdale : Joue un rôle dans les émotions et peut influencer la façon dont nous percevons
les récompenses.
- Préfrontal : Impliqué dans la prise de décision et le contrôle des impulsions, il aide à planifier
les actions en fonction des récompenses anticipées.

3- FONCTIONNEMENT DU CIRCUIT

Lorsqu'une action positive (comme manger, socialiser ou atteindre un objectif) est réalisée,
ces structures cérébrales s'activent, en particulier avec la libération de dopamine, ce qui crée une
sensation de plaisir. Cela renforce le comportement, augmentant la probabilité que l'individu
répète l'action à l'avenir . Le circuit de la récompense est un réseau neuronal complexe qui ne
fonctionne pas de manière linéaire, mais plutôt via des interactions dynamiques entre plusieurs
régions du cerveau. Il n'y a pas un seul interrupteur qui déclenche le circuit, mais plutôt un
ensemble d'interactions qui génèrent le sentiment de récompense et modulent le comportement.
Voici une explication simplifiée du fonctionnement :
* La Détection de la Récompense:
Le processus commence par la détection d'un stimulus ou d'une situation perçue comme
gratifiante. Cela peut être quelque chose de fondamental comme de la nourriture ou de l'eau, ou
quelque chose de plus complexe comme un succès social ou une réussite professionnelle.
Différents sens (vue, odorat, goût, toucher) et régions cérébrales sont impliqués dans cette
détection initiale.
* L'activation de l'aire tegmentale ventrale (ATV) :
La détection d'un stimulus gratifiant active l'ATV, une région du mésencéphale. L'ATV contient
des neurones dopaminergiques, c'est-à-dire des neurones qui libèrent de la dopamine, un
neurotransmetteur essentiel au circuit de la récompense.
*3 La libération de dopamine:
L'ATV libère de la dopamine dans diverses régions du cerveau, dont le plus important est le
striatum (notamment le noyau accumbens). Cette libération de dopamine n'est pas une simple
réponse "tout ou rien," mais est modulée par la prévisibilité, l'intensité et la nouveauté de la
récompense. Une récompense inattendue provoque une plus forte libération de dopamine qu'une
récompense attendue.
* Le rôle du striatum (et notamment du noyau accumbens):
Le striatum, et en particulier le noyau accumbens, reçoit la dopamine et joue un rôle crucial dans
le ressenti du plaisir et la consolidation de l'apprentissage. Il est impliqué dans l'attribution de la
valeur à un stimulus, ce qui influence la motivation à répéter les comportements qui ont mené à
cette récompense.
*Intégration d'informations émotionnelles et contextuelles:
L'amygdale, impliquée dans le traitement des émotions, évalue la valeur émotionnelle de la
récompense. L'hippocampe encode le contexte spatial et temporel dans lequel la récompense a
été obtenue. Ces informations influencent l'activité du circuit de la récompense et déterminent
l'intensité de la réponse.
*Régulation par le cortex préfrontal (CPF):
Le cortex préfrontal (CPF) joue un rôle crucial dans la régulation du comportement. Il intègre
les informations du striatum, de l'amygdale et de l'hippocampe, permettant une prise de décision
plus complexe et un contrôle cognitif sur la recherche de récompenses. Le CPF peut inhiber des
comportements impulsifs liés à la recherche de récompenses immédiates au profit d'objectifs à
long terme.
* Réponse physiologique:
L'hypothalamus est impliqué dans la réponse physiologique à la récompense, comme
l'augmentation du rythme cardiaque, la libération d'hormones (comme la cortisone) et les
réactions autonomes liées au plaisir.
Ainsi, La détection d'une récompense déclenche une cascade d'événements neuronaux
impliquant la libération de dopamine, l'évaluation émotionnelle et contextuelle de la récompense,
l'apprentissage associatif, et la régulation cognitive du comportement. Ce processus complexe
permet d'apprendre quelles actions sont gratifiants et d'adapter notre comportement pour
maximiser la récompense. Des dysfonctionnements dans n'importe quelle partie de ce circuit
peuvent contribuer à des troubles comme la dépendance et la dépression

4 - IMPORTANCE DANS LE COMPORTEMENT

Ce circuit est essentiel dans des situations telles que l’apprentissage, la gratification
immédiate, ainsi que dans la gestion des comportements liés aux dépendances. Une stimulation
excessive peut conduire à des comportements compulsifs, tandis qu'une sous-activité peut être
associée à des troubles de l'humeur.
Le circuit de la récompense est un réseau cérébral complexe qui joue un rôle essentiel dans
la motivation, l'apprentissage et le comportement émotionnel. Il est responsable de l'association
entre les actions et leurs conséquences, en particulier les conséquences positives ou négatives. Il
est impliqué dans la motivation, car il permet d'associer des actions à des conséquences positives,
ce qui encourage la répétition de ces actions. Et est également impliqué dans l'apprentissage, car
il permet de renforcer les comportements efficaces et d'éliminer les comportements inutiles.
Le circuit de la récompense est étroitement lié aux émotions, car il permet d'associer des
stimuli à des expériences émotionnelles positives ou négatives. Et permet d'évaluer les options
en fonction de leurs conséquences potentielles. En outre, Le dysfonctionnement du circuit de la
récompense est souvent associé à des comportements addictifs, tels que la dépendance aux
substances psychoactives ou au jeu pathologique.

IV - ÉMOTIONS ET MOTIVATION

1- RAPPORT ENTRE LES ÉMOTIONS ET L A MOTIVATION

Les émotions et la motivation sont beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît à première vue.
En effet,
Lorsque nous recevons une information sensorielle, celle ci est traité par le cerveau et associées à
des souvenir, des expériences antérieures pour créer une réponse émotionnelle qui sera évaluer
afin de déterminer si elle est bénéfique ou pas pour ensuite générer une réponse qui sera
exprimée par une émotion positive ou négatives qui poussera le sujet à s'améliorer et à faire
mieux. Créant ainsi en lui de la motivation.
Cependant Cela ne peut être fait sans le circuit de la récompense car il est au cœur de ces
deux processus et est responsable de la transition de l'émotion en motivation.
Toute fois, Si quelqu'un veut fermement quelque chose, il se battra contre de nombreuses
émotions, bonnes ou mauvaises pour l'avoir.
En outre, La motivation a été étudiée sous de multiples angles en psychologie, mais il
n'existe pas d'explication parfaite de ce qui enflamme ce désir intérieur et cette volonté
d'accomplir nos objectifs. D'où Les perspectives cognitives sur l'émotion et la motivation
suggèrent que nous sommes motivés par nos pensées et nos croyances. D'un point de vue
cognitif, nous pouvons voir que nos comportements sont très probablement basés sur nos
processus mentaux et nos pensées. Par exemple, si nous croyons que quelque chose est vrai,
comme une croyance culturelle ou religieuse, nous transformons mentalement cette croyance en
motivation pour satisfaire le besoin que nous cherchons à combler.

2-THÉORIES SUR LES ÉMOTIONS ET LA MOTIVATION

L’émotion a été étroitement associée à la motivation dès les premières théories


motivationnelles. Par exemple, pour la théorie d’Atkinson (1964) la fierté en cas de réussite et la
honte en cas d’échec sont des composantes majeures concernant la recherche du succès ou
l’évitement de l’échec. De très nombreuses théories motivationnelles incluent une certaine vision
des émotions.
Bandura (2003) estime que l’émotion, au travers des interprétations que fait l’individu des
manifestations périphériques, a un impact sur le sentiment d’efficacité personnelle.
De même, la théorie de Deci & Ryan (2000) repose sur l’intérêt en ce qui concerne la
motivation intrinsèque. L’intérêt qui se dégage de la pratique d’une activité est d’ailleurs une
émotion majeure dans le cadre de la motivation qui, à ce titre, fait l’objet d’une catégorie
conceptuelle à elle seule (Schiefele, 1991 ; Krapp, 2005 ; Sylvia, 2001 ; Kintsch, 1980).
Avec la fin du béhaviorisme, différentes conceptions plus spécifiquement liées aux émotions
sont venues enrichir celles sur la motivation à partir des années 70. En effet, la recherche dans ce
domaine est riche d’une longue histoire puisque les premières approches majeures sont liées aux
travaux de Darwin (1898) et de James (1884).
L’interprétation physiologique de James (1884) sur la nature des émotions se retrouve encore
actuellement dans de nombreuses approches motivationnelles (par exemple Bandura, 2003) et
neurologiques (Damasio, 1995).
Ainsi, L’approche périphérique des émotions part du principe que les manifestations
physiologiques des émotions (accélération cardiaque, crispation viscérale, etc.) sont la véritable
conscience de l’émotion et que cette dernière n’a pas d’existence avant ces expressions. Même si
cette approche pose de sérieuses difficultés puisqu’elle ne permet pas, par exemple, de
comprendre pourquoi les tétraplégiques ressentent encore d’intenses émotions (Parrot, 2004),
elle a posé les bases d’une interprétation cognitive des émotions. Dans une expérience, Schacter
& Singer (1962) ont montré, qu’en fonction des situations, la même activation physiologique
peut être interprétée différemment. Ce résultat parmi d’autres, a jeté les bases d’une distinction
entre l’excitation émotionnelle (arousal) et l’évaluation (appraissal) de celle-ci (Lazarus, 1984 ;
Zajonc, 1984).
Bien qu’il existe actuellement différentes conceptions émotionnelles de la relation complexe
et intriquée que peuvent entretenir cognition et émotion (Parrot, 2004), différentes théories
motivationnelles ont proposé des modèles de l’impact des cognitions sur l’émergence de
certaines formes émotionnelles particulièrement importantes pour comprendre la motivation.
L’une des conceptualisations les plus abouties émane de la théorie « attributionnelle » des
émotions de Weiner (2006). Cette théorie s’appuie sur les résultats d’expérimentations
aboutissant à des réussites ou des échecs. Ces deux résultats entraînent en effet des émotions très
variées en fonction des cognitions et du contexte qui en explique l’apparition (les causes plutôt
que les raisons). De même, Pekrun (2006) dans son analyse des émotions d’accomplissement
propose, lui aussi, un modèle permettant de comprendre la construction des émotions suite aux
évaluations scolaires ainsi que leurs impacts motivationnels.
D’autres théories, plus proches des travaux de Darwin, se sont intéressées aux constantes
transculturelles des émotions que recèle l’extraordinaire profusion langagière propre à chaque
langue. En général, pour ces théories l’émotion se caractérise par son aspect directionnel et
énergétique ce qui en fait une motivation.
Pour Tomkins (1981), si certaines émotions sont innées, celles-ci reposent sur des affects qui
sont dotés d’une extraordinaire labilité leur permettant de s’associer à n’importe quelle scène de
la vie courante (des scripts) et cette association unique peut être la source d’une nouvelle
émotion. Sa distinction entre une émotion (qui est l’association entre un affect et un script) et un
affect (liés à l’activation de certains centres corticaux comme ceux du plaisir ou de la douleur)
montre bien une des difficultés redoutables que pose l’étude de l’émotion actuellement ; celle de
la définition des différentes formes, état ou traits émotionnels. C’est au niveau des affects que se
joue l’enjeu motivationnel de l’émotion pour Tomkins (1981). Les affects amplifient
l’exigence/l’urgence de toutes les choses avec lesquels ils sont assemblés. Pour lui, l’individu se
concentre davantage et passe dans ses priorités une situation qui est qualifiée affectivement.
Ces deux aspects (activation liée à la présence d’émotion et caractère inné de certaines
émotions) se retrouvent également dans la théorie d’Izard (1991). Pour cet auteur, l’émotion est
une expérience sensationnelle (sans limitation aux perceptions sensorielles) qui motive, organise
et guide la perception, la pensée et l’action. Izard (1991) propose une liste d’émotions
fondamentales qui seraient innées.
Dans une perspective purement darwinienne, Fredrickson (2001, 1998) propose, elle aussi, une
liste d’émotions tout en poussant plus loin le raisonnement évolutionniste. La théorie de
l’élargissement constructif des émotions positives qu’elle propose, postule que cinq émotions
positives (joie, intérêt, satisfaction, fierté, amour) partagent le fait d’ouvrir momentanément le
répertoire des actions et de la pensée de l’individu, et ce, de façon à construire ses ressources
personnelles, que ce soit physiquement, psychologiquement ou physiologiquement. Dans cette
perspective, les émotions positives acquièrent un sens du point de vue de l’évolution puisqu’elles
permettent aux espèces de parfaire leur adaptation à l’environnement.
Toute fois, Une dernière approche motivationnelle des émotions s’est attachée à tenter de
conceptualiser le côté versatile de l’émotion.
Pour la théorie de l’« antagonisme motivationnel » de Solomon & Corbit (1974), les émotions
fonctionnent sur deux phases temporelles distinctes et directement inverses. Ces deux phases
auraient des propriétés différentes ce qui explique le côté changeant de l’émotion. C’est un
raisonnement similaire que tient Apter (2007) pour qui les dimensions psychologiques qui sous-
tendent le comportement humain sont basées sur des pairs antagonistes susceptibles d’un
revirement qu’il explicite dans son cadre théorique.
CONCLUSION

Les émotions et la motivation sont deux concepts étroitement liés qui jouent un rôle crucial
dans le comportement humain. Au coeur de cette relation se trouve le circuit de la récompense,
un ensemble de structure cérébrales qui régulent nos réactions émotionnelles et motivent nos
actions.
Le circuit de la récompense est principalement constitué de zone telle que le noyau accubens,
le ventral tegmental area ( VTA ) et le cortex préfrontal. Lorsque nous éprouvons une émotion
positive comme la joie ou la satisfaction, cette région se stimule, libérant des neurotransmetteurs
tels que la dopamine. Cette libération de dopamine créé une sensation de plaisir et agit comme
moteur de motivation, nous invitant à répéter les comportements qui ont conduit à ces émotions
agréable.
En revanche, des émotions négatives, comme le stress ou la peur, peuvent également activer
ce circuit, mais souvent dans un contexte de fuite ou d'évitement, ce qui peut influencer notre
motivation de manière à nous éloigner des sources de stress. Ainsi, comprendre le lien entre
l'émotion et la motivation via le circuit de la récompense est essentiel pour appréhender comment
nous prenons des décisions, poursuivons des objectifs et interagissons avec notre environnement.

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