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TP Linguistique Ekwaponk

Le document traite de la diversité linguistique en Afrique, estimant qu'il existe environ 2 000 langues sur le continent, dont peu ont un statut officiel. Il aborde également la classification des langues africaines en plusieurs familles, ainsi que l'impact des langues coloniales sur la communication. Enfin, il souligne l'importance de la langue comme instrument culturel et de communication, tout en reconnaissant l'existence de traditions écrites dans certaines civilisations africaines.

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Le document traite de la diversité linguistique en Afrique, estimant qu'il existe environ 2 000 langues sur le continent, dont peu ont un statut officiel. Il aborde également la classification des langues africaines en plusieurs familles, ainsi que l'impact des langues coloniales sur la communication. Enfin, il souligne l'importance de la langue comme instrument culturel et de communication, tout en reconnaissant l'existence de traditions écrites dans certaines civilisations africaines.

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Pour que la vie des hommes soit vécue de manière harmonieuse, il y a un certain nombre des choses qui

doivent être entrer en ligne de compte. Parmi ces choses, il y a également les divers moyens de
communication qui permettent de passer les informations d'une personne à une autre. Et l'instrument le
plus sollicité s'avère être la langue. En réalité, la langue, nous dit André Comte-Sponville, est ce dans
quoi nous parlons : c’est un ensemble de signes conventionnels, articulés (et même doublement
articulés : en monèmes et en phonèmes) et soumis à un certain nombre de structures aussi bien
sémantiques que grammaticales. On remarquera que la pluralité des langues, qui est une donnée de
fait, n’exclut ni l’unité du langage (puisque tout discours dans une langue donnée peut être traduit dans
une autre) ni celle de la raison. Il me semble même qu’elle les suppose. S’il n’y avait une raison avant le
langage, et une fonction symbolique avant les langues, aucune parole jamais n’eût été possible. De ce
point de vue, l’aporie prétendue de l’origine des langues (il faut une langue pour raisonner, et de la
raison pour inventer une langue) n’en est pas une : d’abord parce qu’une langue n’est pas inventée (elle
est le résultat d’un processus historique, non d’un acte individuel), ensuite parce que l’intelligence et la
fonction symbolique existent avant les langues.1

Par ailleurs, il est important de dire que la langue est une réalité culturelle qui touche un peuple donné
dans un espace et cadre bien définis. Ce qui revient à dire que chaque peuple a ses manières de
communiquer et de se faire comprendre. En ce sens, le monde dans son ensemble a une infinité des
codes linguistiques. Nous avons les langues qui viennent de l'Occident, de l'Océanie, de l'Asie, de
l'Amérique et de l'Afrique. Malheureusement il se constate une forme de négligence accentuée
témoignée à l'endroit des langues du continent Africain. C'est avec ce souci que nous voulons ici aborder
les premières langues africaines d'après leurs premières écritures. Pour ce faire, notre travail est ici de
l'opérateur Wikipédia qui nous a fourni des informations très suffisante.

nombre de langues en Afrique est généralement estimé à environ 2 000 pour mille quatre cent millions
d'habitants, mais les langues d'une certaine importance sont bien moins nombreuses et beaucoup
peuvent aussi être considérées comme des variantes dialectales de langues plus importantes. Selon la
méthode employée, les estimations des spécialistes varient entre 200 et 2 000. Une cinquantaine
seulement sont parlées par plus d'un million de locuteurs.

Panneau routier de bienvenue au Cap-Nord en Afrique du Sud, en afrikaans (en haut à gauche), anglais
(en bas à gauche), tswana (en haut à droite) et xhosa (en bas à droite). Cette image illustre la
coexistence de nombreuses langues, d'origine africaine ou coloniale, dans beaucoup de pays d'Afrique.

Les langues africaines sont traditionnellement classées en cinq familles de langues : langues afro-
asiatiques, langues nilo-sahariennes, nigéro-congolaises, langues khoïsan et langues austronésiennes.
On peut y ajouter certaines langues indo-européennes, qui ont été introduites en Afrique lors de la
colonisation, notamment le partage de l'Afrique.

Seules quelques-unes de ces langues ont un statut officiel quelconque dans les pays où elles sont
parlées. Ainsi, beaucoup de pays africains ont décidé d'utiliser une langue coloniale, par exemple le

1
A. Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, Paris, PUF,2001, p. 519-520
français ou l'anglais, comme langue officielle, même si cette langue n'est que rarement parlée comme
langue maternelle dans le pays.

Il y a ici lieu de faire lien avec ce qu'on appelle dialecte. Quand plusieurs groupes de personnes parlent
des langues très proches les unes des autres, il peut être difficile de décider s'il s'agit de plusieurs
langues différentes ou de dialectes d'une même langue.

Par exemple, l'arabe est entre autres parlé et/ou langue officielle dans beaucoup de pays d'Afrique du
Nord, et les Etats concernés le considèrent officiellement comme une seule langue (à l'exception du
hassanya, issu de l'arabe mais traité comme une langue à part dans la Constitution du Maroc).
Cependant les locuteurs de différents pays ne se comprennent pas nécessairement. Cela peut justifier le
fait de parler de plusieurs « langues arabes », bien que généralement on parle de « dialectes arabes
».Beaucoup de langues ou groupes de langues en Afrique sont dans une situation similaire.

Pour son décompte de langues distinctes, la base de données linguistiques Ethnologue suit les critères
ISO 639-3. Ces critères sont principalement basés sur l'intercompréhension (si deux personnes se
comprennent sans avoir à apprendre la langue de l'autre, c'est qu'elles parlent la même langue), mais
prennent aussi en compte la culture et l'identité, partagées ou distinctes, des locuteurs. Suivant ces
critères, Ethnologue identifie 2140 langues vivantes en Afrique (en l'an 2020).

Langues originaires du continent

En 1963, Joseph Greenberg publie son ouvrage The Languages of Africa (Les langues d'Afrique). Il y
affirme que toutes les langues originaires du continent africain font partie d'une des quatre familles
suivantes, qu'il appelle: les langues afro-asiatiques, les langues nigéro-kordofaniennes, les langues nilo-
sahariennes et les langues khoïsan.

Cette classification est aujourd'hui globalement acceptée pour des buts pratiques. Cependant, pour
certains de ces groupes, on pense aujourd'hui qu'il s'agit en réalité de plusieurs familles distinctes,
rassemblées erronément par Greenberg. C'est notamment le cas des langues khoïsan. Les détails de la
classification sont toujours débattus. Selon Gerrit Dimmendaal, l'état des connaissances en 2008 est
que les langues originellement africaines proviennent des 11 familles suivantes:

langues afro-asiatiques ;

langues nigéro-congolaises (appelées « nigéro-kordofaniennes » par Greenberg), comprenant


cependant moins de langues que dans la version de Greenberg ;

langues nilo-sahariennes, comprenant cependant moins de langues que dans la version de Greenberg ;

langues khoïsan du nord ou langues kx'a, classifiées comme khoïsan par Greenberg ;

langues khoïsan centrales ou langues khoe-kwadi, classifiées comme khoïsan par Greenberg ;

langues khoïsan du sud ou langues tuu, classifiées comme khoïsan par Greenberg ;
langues mandé, classifiées comme nigéro-kordofaniennes par Greenberg ;

langues songhaï, classifiées comme nilo-sahariennes par Greenberg ;

langues oubanguiennes, classifiées comme nigéro-kordofaniennes par Greenberg ;

langues kadu, classifiées comme nigéro-kordofaniennes par Greenberg ;

langues komanes y compris le gumuz, classifiées comme nilo-sahariennes par Greenberg .

Par ailleurs, pour certaines langues, on n'a pas (encore) pu prouver d'appartenance à une famille ; on
parle de langues isolées. En Afrique, il s'agit des 8 langues suivantes (toujours selon Dimmendaal) :
hadza (classifé comme khoïsan par Greenberg), bangime, dompo, mpra, jalaa, laal, ongota, shabo.

D'autres auteurs prennent plus de précautions et arrivent ainsi à plus de familles différentes. Ainsi, Tom
Güldemann, en 2018, compte entre 41 et 50 familles (il considère certains groupements comme
incertains). Il rejette notamment l'idée d'une famille nilo-saharienne.

Le reste de cette section suit cependant la classification de Greenberg, par souci de simplicité.

Langues afro-asiatiques

Article détaillé : langues afro-asiatiques.

Les langues afro-asiatiques (anciennement nommées chamito-sémitiques) sont parlées en Afrique


septentrionale et saharienne ainsi qu'au Proche-Orient et au Moyen-Orient. Elles comprennent
notamment les langues sémitiques (dont l'arabe), l'égyptien ancien, les langues berbères, les langues
couchitiques, les langues omotiques.

Langues nilo-sahariennes

Article détaillé : langues nilo-sahariennes.

Elles sont parlées en Afrique subsaharienne : au Tchad, au Soudan, au Niger, dans le Nord du Cameroun,
en République centrafricaine, au Ghana, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Éthiopie
et en Tanzanie. Elles comprennent notamment le masaï, les langues nilotiques, les langues nubiennes.
Greenberg y comptait aussi entre autres les langues songhaï, qui semblent cependant être plutôt une
famille à part.

Langues nigéro-congolaises

Article détaillé : langues nigéro-congolaises.

Notamment, le groupe bantoïde (dont les langues bantoues), le groupe gur/voltaïque, le groupe kwa, ou
encore le groupe des langues ouest-atlantiques. Greenberg y comptait aussi entre autres le groupe
mandé, qui semble cependant être plutôt une famille à part.
Les langues bantoues (famille "nigéro-congolaise B" sur la carte ci-dessus) constituent une importante
sous-famille, incluant le swahili, le zoulou et le lingala parmi d'autres.

L'ewe et le kotafon font partie du groupe Kwa. Le peuple Ewe porte avec lui sa langue lors de son exode
depuis l'Afrique de l'est passant par le Nigeria, jusqu’à ce qu'il s’installe au sud du Benin, au Togo et au
Ghana.

Langues khoïsan

Article détaillé : langues khoïsan.

Elles sont parlées en Afrique australe, notamment par les Bochimans et les Khoïkhoïs.

En réalité, il s'agit de trois familles sans lien généalogique, mais qui se sont mutuellement influencées au
cours de leur histoire; ainsi que le hadza, qui est une langue isolée.

Langues austronésiennes

Article détaillé : langues austronésiennes.

Elles sont parlées en Afrique insulaire orientale, notamment à Madagascar et à Mayotte mais aussi à La
Réunion et aux Comores.

Langues coloniales et langues de contact

Articles connexes : Pidgin et Créole.

Les conquêtes coloniales ont importé en Afrique différentes langues européennes (toutes issues de la
famille indo-européenne), dont plusieurs ont un rôle de langue vernaculaire, notamment le français,
l'anglais et le portugais, et dans une moindre mesure l'allemand, l'espagnol et l'italien. D'autre part
l'afrikaans, parlé en Afrique du Sud et en Namibie, est une langue née en Afrique mais d'origine
européenne (dérive du néerlandais).

L'arabe (issu de la famille afro-asiatique) peut également être considéré comme une langue coloniale
dans la région du Zanguebar (Afrique de l'Est) où il a été importé et imposé par l'empire omanais, en
même temps que l'islam, ainsi qu'en Afrique du Nord où elle a été importée, notamment lors des
conquêtes musulmanes de l'Egypte et du Maghreb. Certaines variétés africaines de l'arabe ont été
influencées par le contact avec les locuteurs d'autres langues.

Dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, les contacts entre Européens et Africains ont donné naissance
à des langues créoles dont le vocabulaire provient du portugais ou de l'anglais. Parmi les créoles au
vocabulaire portugais, on trouve le kabuverdianu (Cap-Vert), le créole de Guinée-Bissau, le fá d'Ambô
(Annobón), l'angolar, le sãotomense et le principense (tous à São Tomé et Príncipe). Parmi les créoles au
vocabulaire anglais, on trouve le krio (Sierra Leone), le pidgin de Guinée équatoriale, le pidgin ghanaéen,
le pidgin camerounais et le pidgin nigérian.

En Afrique centrale, le contact a donné naissance à des langues au vocabulaire indigène, mais
simplifiées: lingala, kituba et sango.

Langues des signes

Article connexe : Langues des signes.

Parmi les langues d'Afrique, on trouve aussi des langues des signes. Il n'y a pas encore (en 2018) de liste
complète de ces langues pour l'Afrique. On trouve parmi ces langues autant des langues originaires
d'Afrique, comme la langue des signes adamorobe au Ghana, et des variétés locales des langues des
signes française, américaine et britannique. Dans le cas de ces dernières, il est difficile de savoir dans
quelle mesure ces variétés locales sont mutuellement compréhensibles entre elles ou avec leur langue
mère. Glottolog compte 32 langues des signes propres à l'Afrique en 2024.

Qu'à cela ne tienne, il est important de rappeler ce suit: bien que les langues africaines aient une grande
influence d'oralité, cela ne constitue en rien une raison suffisante de considérer ces langues comme
étant en vocation orale. Il faut Cependant reconnaître qu'il y a des nombreuses civilisations africaines
qui ont développé une tradition écrite bien fignolée. On se souviendra à cet aux Égyptiens, à l'Empire du
Mali.

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