Présentation Sur Le Merchandising
Présentation Sur Le Merchandising
Marketing Stratégique
Management Commercial et Des Entreprises.
Module
Stratégie de Distribution et Trade Marketing
Introduction
Chapitre I : Généralités sur le Merchandising.
Section 1 : Définition et objectifs du merchandising.
Section 2 : Les types de merchandising.
Section 3 : Les stratégies et techniques de merchandising.
Chapitre II : les fondements du merchandising.
Section 1 : les variables clés du merchandising.
Section 2 : le choix des magasins par les consommateurs.
Section 3 : les mesures d’efficacité du point de vente.
Chapitre III : l'impact du merchandising.
Section 1 : impact du merchandising sur les ventes.
Section 2 : l'impact du merchandising sur la fidélisation des clients.
Section 3 : l'impact du merchandising sur l'image du marque.
Chapitre IV : Les Tendances Actuelles en Merchandising argumentées avec des cas
pratiques.
Section 1 : Technologies et innovation.
Section 2 : Sustainability et éthique.
Section 3 : Personnalisation et expérience client.
Conclusion.
Bibliographie.
2
L'évolution du merchandising trouve son origine dans l'émergence des grandes surfaces, où
l'aménagement du point de vente repose sur des techniques spécifiques. L'essor de ces
techniques est étroitement lié aux nouvelles méthodes de distribution caractérisées par la
montée en puissance des grandes surfaces, dont l'élément central est le libre-service, concept
d'origine américaine.
L'évolution historique nous conduit jusqu'aux premières décennies du XXe siècle aux États-
Unis. Avant les années 1930, les ménagères devaient fréquenter plusieurs magasins pour leurs
achats, ce qui représentait une dépense de temps considérable. En 1930, Mike Cullen,
employé d'une chaîne d'épicerie en Illinois, propose une idée novatrice à son employeur pour
augmenter le chiffre d'affaires : la création d'un magasin en libre-service. L'acheteur, en se
servant lui-même, éliminerait la nécessité d'un vendeur. Les économies salariales ainsi
réalisées permettraient de réduire les prix, stimulant ainsi les ventes. Bien que cette idée ait
été rejetée, Cullen part pour New York où il ouvre le premier magasin en libre-service au
monde sous le nom de King Culling. Ce concept connaît un succès immédiat, attirant une
clientèle nombreuse en pleine crise économique des années 1930.
L'essor du libre-service se propage rapidement, avec 1 200 magasins en 1936 et une croissance
exponentielle atteignant 21 000 magasins en 1959 aux États-Unis, accueillant près de 200
millions d'acheteurs chaque semaine. Cette évolution marque le début du merchandising en
tant qu'ensemble de techniques visant à optimiser les ventes, en combinant des stratégies et
tactiques pour maximiser la quantité vendue tout en assurant des marges bénéficiaires
élevées.
Ainsi, le merchandising englobe un éventail de moyens reposant sur une approche holistique
de la vente, impliquant des aspects visuels, auditifs et d'ambiance. Cela englobe la disposition
des rayons, la variété des produits, le linéaire, les gondoles, et même le design des produits.
L'organisation de l'itinéraire du client à l'intérieur du magasin est une priorité, avec une
séquence logique qui commence par les rayons nécessitant une réflexion préalable, suivis des
rayons d'achats impulsifs, pour finalement aboutir aux rayons de produits alimentaires.
3
Ainsi, le merchandising se présente comme une fusion d'art et de science, façonnant
l'expérience d'achat pour maximiser l'efficacité commerciale.
Le contexte actuel du commerce est une arène exigeante où les entreprises se livrent à une
compétition féroce pour capter l'attention et la fidélité des consommateurs. Dans cette
bataille perpétuelle, le merchandising se révèle être une arme puissante, agissant à la croisée
du marketing, du design, et de la psychologie du consommateur.
Notre problématique est comme suit : dans un contexte commercial en constante évolution,
comment le merchandising, à travers ses techniques et stratégies, peut contribuer à
optimiser les ventes, fidéliser la clientèle et renforcer l'image de marque des entreprises ?
C'est là où réside notre interrogation centrale, prête à guider notre analyse approfondie tout
au long de cet exposé de niveau master.
Notre choix d'explorer le thème du merchandising est dû à son rôle important dans la
performance commerciale des entreprises, son caractère multidisciplinaire et évolutif, et son
impact sur l'expérience client et la construction de l'image de marque. Les enjeux pour les
entreprises sont donc de maîtriser ces techniques, de s'adapter aux nouvelles tendances,
tout en maintenant l’éthique et le respect du consommateur.
Ensemble, nous explorerons les intrications entre les choix de merchandising et les objectifs
stratégiques des entreprises. Des étalages soigneusement agencés aux techniques visuelles
élaborées, notre parcours nous mènera à travers les méandres du commerce moderne.
Préparez-vous à plonger dans un monde où chaque décision de merchandising n'est pas
simplement une transaction commerciale, mais une symphonie orchestrée pour influencer,
captiver et exceller sur le marché exigeant d'aujourd'hui.
4
Chapitre I : Généralités sur le merchandising.
Section 1 : Définition et objectifs du merchandising
1. Définition du merchandising
En début de séminaire de chefs d’entreprises commerciales de tous les pays, Bernardo Trujillo, « le
pape de la distribution moderne », faisait lever son auditoire et lui demandait d’observer une
minute de silence. À la fin il annonçait d’un ton solennel :
« Nous venons d’observer une minute de silence à la mémoire des 25 % d’entre vous qui
disparaîtront au cours des 5 prochaines années pour cause d’incompétence notoire dans
l’appréciation de l’évolution de la distribution »1.
Selon Bernardo Trujillo (1957), le succès repose sur trois pieds : le libre-service, les prix bas, le
spectacle. Qu'un seul vienne à manquer et tout s'écroule.
1 No parking, no business
2 Faites du cirque en permanence
3 Empilez haut, mais vendez bas
L’opinion générale, bien que devant être modulée, est que le merchandising est la
concrétisation dans le magasin du marketing et plus particulièrement du positionnement
commercial conçu par la direction.
Le positionnement d’une enseigne est la place relative bien définie qu’elle s’est donnée par
rapport :
• aux autres enseignes ;
• aux besoins des clients potentiels.
Le positionnement est traduit par les 4 « P » du marketing : Produit, Prix, Promotion, Place.
Le positionnement est nécessairement évolutif car :
1 les besoins des clients évoluent;
2 les produits évoluent;
3 la concurrence évolue.
1
Bernardo Trujillo ; le pape de la distribution moderne
5
Les riches aiment les prix bas, les pauvres en ont besoin. C’est là où il y a du trafic que l'on
peut faire tout type de commerce. Les vitrines sont les cercueils des magasins. Tout sous le
même toit.
L'avenir est aux toutes automobiles. Notons toutefois que le plus grand barrage entre le client
et la marchandise, c’est le vendeur. Les pancartes sont vos meilleurs vendeurs. Vous ne les
payez qu’une fois et elles ne prennent pas de vacances.
Le discount élève le niveau de vie des consommateurs, stimule la production en élargissant
les débouchés et favorise le développement économique.
L’hypermarché (terme inventé en 1968 par Jacques Pictet) de Ste Geneviève des bois (1963,
au sud de Paris) comporte toutefois une originalité essentielle par rapport aux idées de
Trujillo: il fait côtoyer alimentaire (food) et non alimentaire (drug), proximité refusée par les
consommateurs américains. Il sera rapidement suivi par la création d’hypermarchés à
Villeurbanne (1964 – 2 600 m²) puis à Vénissieux (1966 – 9 500 m², 20 000 produits, 2 000
places de parking). Ce dernier magasin est souvent considéré comme le premier vrai
hypermarché avec une organisation de la surface de vente qui ne changera quasiment pas au
cours des 30 années suivantes.
2
(Lendrevie et Levy, 2013).
6
Le merchandising commence bien dès l’entrée d’un point de vente, jusqu’à la concrétisation
de l’achat et la satisfaction du client. Ses domaines d’actions débutent en amont de la mise en
scène en linéaires, et vont au-delà de cette même organisation de l’offre dans ces mêmes
linéaires.
Une démarche marketing, aussi remarquable soit-elle, peut se solder par un échec si les
produits ne sont pas là où il faut, quand il faut !
Une enseigne de discount, aussi performante soit-elle, peut perdre des clients et des parts de
marché parce que ses points de vente sont mal agencés, mal organisés, et ses produits souvent
en rupture de stocks. Le merchandising est un métier, un fantastique outil de stratégie et de
différenciation qui assure la satisfaction du plus grand nombre de clients et consommateurs.
Selon l’Académie des sciences commerciales : « Le merchandising est une partie du marketing
englobant les techniques marchandes, permettant de présenter dans les meilleures
conditions matérielles et psychologiques le produit ou le service à vendre à l’acquéreur
éventuel. Le merchandising tend à substituer à une présentation passive du produit ou du
service, une présentation active faisant appel à tout ce qui peut les rendre plus attractifs :
conditionnement, fractionnement, emballage, exposition, étalages. »3
D’après l’IFM (institut français du marchandisage), « Le merchandising est un ensemble
d’études et de techniques d’application, mises en œuvre séparément ou conjointement par
les distributeurs et les producteurs, en vue d’accroître la rentabilité du point de vente et
l’écoulement des produits, par l’adaptation permanente de l’assortiment aux besoins du
marché et par la présentation appropriée des marchandises »4.
Pour Keppner : « Le merchandising, c’est la marchandise qu’il faut à la bonne place, au bon
moment, dans les quantités qui conviennent et au prix qui convient. »5
La définition de Keppner (« le bon produit, au bon endroit, au bon prix, au bon moment, en
bonne quantité et avec la bonne information ») reste plus vraie que jamais. Encore faut-il
prendre la mesure des moyens et du savoir-faire à mettre en œuvre pour y arriver dans les
meilleures conditions de succès possible.
3
Académie des sciences commerciales
4
IFM (institut français du marchandisage)
5
Keppner
7
Le merchandising ou marchandisage est l’application du marketing à la distribution. Il englobe
les techniques mises en œuvre par le producteur et/ou le distributeur, afin de favoriser
l'écoulement d'un produit ou d'une marque sur son lieu de vente.
Selon la règle des 5B des Keppner, il faut proposer le Bon produit, au Bon endroit, en Bonne
quantité, au Bon moment, au bon prix avec la Bonne information.
(En Anglais les 5R: right item, right quantity, right place, right time, and right price).
Le Bon produit : la gamme de produits proposée par le point de vente doit être suffisamment
étendue pour proposer au consommateur plusieurs choix, plusieurs marques et plusieurs
qualités. Chaque produit doit avoir un bon packaging, attrayant et adapté aux besoins du
marché ;
➢ Le Bon endroit : choix de l’emplacement du point de vente lui-même, de l’emplacement
des rayons à l’intérieur du magasin, de la position des produits sur les rayons (longueur des
linéaires alloués, mise en avant en têtes de gondoles…) l’emplacement du produit est
capital, il est étudié pour susciter l'achat ;
➢ La Bonne quantité : Il doit y avoir suffisamment de produits pour éviter la rupture de stock.
Il faut aussi proposer des lots adaptés à la demande (exemple de regroupement des eaux
par 6 bouteilles…);
➢ Le Bon moment : l'actualité (Noël, Saint Valentin...) joue un rôle dans l'aménagement des
rayons ;
➢ Le bon prix : recherche par le distributeur du meilleur coût d’achat, de la minimisation des
coûts de fonctionnement et de la mise en œuvre de différentes actions de promotion
permettant d’offrir des prix bas aux consommateurs.
➢ La Bonne information : il est important d'indiquer sur les produits ou leur emballage toutes
les informations nécessaires au consommateur, ces mentions sont souvent obligatoires.
Adapté à la vente en libre-service, le merchandising permet de présenter le produit au client
de la meilleure façon possible. Le produit peut ainsi "s'autopromouvoir" sans l'aide d'un
vendeur.
Remarque :
Le risque, pour l’artiste, est de transformer son magasin, ses rayons, en véritable exposition
de décoration où le client sera heureux mais ne verra pas les produits dans cette confusion
colorée.
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Quant au froid calculateur, il oublie ce qui fait le charme de la vie : le désir d’achat, la versatilité
et la subjectivité du client, qui le font souvent réagir en dehors de toute logique. Ce calculateur
transformera son magasin en véritable banque de données, une sorte de clinique impeccable
d’où rien ne dépasse mais où le client, inquiet devant tant de rigueur, n’osera plus acheter,
même si les produits correspondent à ses besoins.
La difficulté pour un professionnel qui souhaite pratiquer avec succès le merchandising est
donc de trouver le juste milieu entre ces deux pôles.
Né à la suite du libre-service, le marchandisage est cependant adapté à tous types d’unités
commerciales, de distribution comme de service, dès lors qu’il y a vente visuelle.
2. Objectifs du merchandising.
Le marchandising, également appelé marchandisage, peut être défini comme un ensemble
d'études et d'actions entreprises, individuellement ou conjointement par les distributeurs et
les producteurs. Son objectif est d'adapter l'assortiment aux besoins du marché et de
présenter les produits aux acheteurs dans les meilleures conditions matérielles et
psychologiques.
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Le premier niveau englobe les techniques de marchandising permettant de définir la
conception et l'aménagement du magasin, les méthodes de vente employées, et les services
proposés. L'objectif est de faciliter les achats du consommateur et de le fidéliser.
Le deuxième niveau concerne des décisions importantes pour les distributeurs, notamment le
choix de l'assortiment couvrant au mieux la demande de la clientèle en termes de largeur,
profondeur et cohérence. Cela englobe également l'implantation et la présentation des
familles de produits, communément appelée "linéaire".
Enfin, le troisième niveau englobe des décisions tout aussi essentielles que les précédentes,
car elles visent les objectifs de chiffre d'affaires et de rentabilité. Ces décisions concernent la
communication et l'exécution, au bon moment, des actions promotionnelles. Ces décisions
peuvent faire l'objet d'une collaboration entre les producteurs et les distributeurs.
CONSOMMATEUR
PRODUCTEUR DISTRIBUTEUR
Intérêt du producteur :
Occuper dans les meubles de vente un emplacement conforme à sa part de marché.
Intérêt du consommateur :
Obtenir des réponses à ses attentes ; la disponibilité des produits (pas de ruptures de stock).
Intérêt du distributeur :
Présenter une offre répondant aux besoins et attentes de la majorité des clients actuels et
potentiels. Clarté et attractivité de la présentation des produits. Rentabiliser le point de vente.
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La grande distribution fait appel à un ensemble de techniques très variées et dont beaucoup
reposent sur des méthodes scientifiques.
Dans l’univers du libre-choix, le produit doit se vendre « tout seul ». Les experts en marketing
citent quatre grandes modifications qui induisent et rendent incontournable le
marchandisage:
• le produit : transformation progressive du packaging produit/ qualité mais aussi son univers,
l’emballage, étiquetage et sa présentation dans l’emballage afin que le produit se vende seul,
donne envie et s’auto argumente;
• le consommateur : qui doit apprendre à se repérer et à décoder un univers de signes, voire
à exercer son jugement entre les produits, marques et signes de qualité, bref, savoir lire le
linéaire ;
• le producteur : confronté à la disparition de la décision de référencement des points de
vente et à des réassortiments informatisés, il a transformé ses représentants preneurs
d’ordres en merchandisers, en charge d’assurer le bon fonctionnement de la présence-
produit, et de conseiller.
• le distributeur : « usine à vendre » en recherche de gains de productivité, notamment en
réduisant le poste « frais de personnel » induit par les manutentions, il réalise souvent
l’essentiel de ses bénéfices en dehors de ses magasins (finance).
Le marchandisage dans ce cadre est une indispensable mise en scène pour vendre plus
(producteur), vendre mieux (distributeur), et faciliter le choix (consommateur). Comme le
suffixe anglais le laisse entendre, le merchandising crée « le mouvement de la marchandise
vers le consommateur ». Le produit sera d’autant plus choisi qu’il y aura notoriété,
identification, information, motivation et, point essentiel, qu’il sera à sa place logique (du
point de vue du consommateur).
11
Section 2 : Les types de merchandising
2- Le Merchandising de gestion
C’est la deuxième étape, la plus classique. Elle peut prendre deux formes :
L’étude de rentabilité de l’assortiment et du linéaire existants, dans laquelle on organise la
présentation à partir des résultats obtenus par les produits, tout en respectant le linéaire
12
minimum (seuil de perception) et en tenant compte des rythmes du réapprovisionnement :
on donnera d’autant plus de place à un article qu’on a décidé de recharger le linéaire moins
souvent. Les paramètres utilisés pour répartir un linéaire donné concernent les ventes en
unités, les chiffres d’affaires ou les marges brutes.
L’étude de l’optimisation de l’assortiment et de l’implantation, qui tient compte des lois de
fonctionnement d’un marché, des spécificités régionales et de la politique d’enseigne. Il s’agit
de définir l’apport potentiel (en ventes unitaires, en chiffre d’affaires et en marge) d’une
référence absente, d’un format de produit absent, ou d’une marque absente que l’on envisage
de référencer, ainsi que le bon linéaire à accorder à un ou plusieurs articles supplémentaires.
Il s’agit aussi d’apprécier la perte des ventes entraînée par l’éventuelle suppression d’autres
articles jugés non rentables. Les données nécessaires pour apprécier l’intérêt d’ajouter ou de
supprimer tel ou tel produit trouvent leurs sources en général dans des études particulières
des panels de détaillants ou dans des enquêtes spéciales sur des échantillons de magasins afin
d’apprécier les élasticités de la demande à la taille de l’assortiment et aux longueurs de
linéaires, ce qui est beaucoup plus complexe que les classiques études de rentabilité.
3- Le merchandising de séduction
Il s’agit là d’apporter au chaland une parfaite lisibilité du rayon, grâce à une attractivité
supplémentaire permise par un balisage de l’espace (réglettes, bandeaux, etc.) et par un
habillage complet du linéaire, voire par la création de mobilier spécifique (vins fins, épices,
mercerie, etc.). Le merchandising de séduction recouvre tous les éléments visuels et
informatifs permettant de favoriser la satisfaction du consommateur et de stimuler ses achats.
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Les sources généralement utilisées sont constituées des apports de groupes de travail créatifs
composés de consommateurs, d’enquêtes en linéaire face à diverses situations d’offre, de
tests en situation réelle avec mesure des ventes et interviews face au linéaire.
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Un marketing d’enseigne à l’image de celui des marques D’après André Tordjman, alors
directeur marketing d’Auchan, « chaque enseigne s’efforce de devenir une marque, pour
fidéliser ses clients et se différencier de la concurrence. Une fois établie, cette marque
constitue le premier capital de l’entreprise »6. Le marketing d’enseigne repose sur les mêmes
concepts de ciblage et de positionnement que le marketing de la marque du fabricant.
À la différence près que les marques ont souvent des cibles plus étroites que les enseignes de
grande distribution. À part quelques marques qui ont une stratégie de ciblage extrêmement
large et qui pratiquent un marketing de masse (Coca-Cola, par exemple), les marques se
différencient les unes des autres en ciblant des consommateurs bien spécifiques, pour mieux
les satisfaire et les fidéliser. A contrario, les enseignes de grande distribution doivent proposer
une offre large satisfaisant les besoins des clients extrêmement divers qui se situent dans les
zones de chalandise des magasins. Sans quoi elles risquent de perdre les clients qui sont les
plus faciles à fidéliser, à savoir ceux qui résident ou travaillent à proximité des points de vente.
L’ancrage physique des magasins dans des territoires comportant des populations variées en
termes d’âge, de situation familiale, de revenus, etc. impose donc une stratégie marketing
moins segmentante que celle des marques. Ce qui n’empêche pas Auchan d’avoir un
positionnement « famille » marqué par exemple. Autre exemple : Monoprix a adopté une
stratégie marketing adaptée à plusieurs cœurs de cibles prioritaires, en particulier les couples
bi-actifs sans enfants à revenu élevé et les seniors. Cette stratégie suppose une adaptation
des magasins à des clientèles qui ont des attentes parfois diamétralement opposées, ce qui
constitue un exercice difficile. De nombreux auteurs ont cherché à adapter le marketing mix
aux particularités du distributeur. Par exemple, Cédric Ducrocq propose de décomposer le
marketing mix du distributeur (parfois appelé retailing-mix) en six facettes:
▪ assortiment ;
▪ communication ;
▪ personnel et service ;
▪ prix et promotions.
6
André Tordjman ; directeur marketing d’Auchan
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Ces facettes reposent toutes sur la mission de l’enseigne, sur son projet de marque. Cette
mission est centrale : toutes les composantes du mix doivent « prouver » ce positionnement
au client. Ainsi, Auchan a-t-il développé un projet de marque : celui de devenir l’enseigne de
distribution préférée des Français. Tous les éléments du mix ont été reconsidérés en fonction
de ce projet. Ainsi, par exemple, la communication publicitaire repose-t-elle sur des messages
jouant prioritairement sur une dimension affective. Les facteurs d’ambiance en magasin ont
été travaillés de manière à créer une atmosphère chaleureuse (grâce à des éclairages moins
froids et violents en particulier). Par ailleurs, les produits de marque propre Auchan ont tous
un packaging comportant une photo sur laquelle figurent des personnes, pour souligner la
dimension humaine de la marque. La marque Auchan cherche également à se différencier par
des innovations en termes de praticité du packaging notamment, pour se rapprocher du client.
Enfin, une attention toute particulière est portée sur le contact entre le client et le personnel
de caisse. Le magasin tout entier doit donc prouver le projet de marque choisi par l’enseigne.
Par exemple, l'absence de vendeurs nécessite que des fonctions telles que l'accueil,
l'information du consommateur, la présentation des produits et les ventes soient remplies
autrement. Dans ce cas, l'accueil peut être assuré par le décor, la musique et l'éclairage.
L'information peut être transmise par les produits eux-mêmes, l'étiquetage informatif, la
consommation du service consommateur, et la présentation du produit sera modifiée en
utilisant les techniques de libre-service, avec la vente comme conséquence de la présentation
des produits en magasin et de la communication interne et externe.
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Les principales méthodes de vente comprennent la vente traditionnelle avec des employés,
où ces derniers aident les clients à faire leurs choix, la libre sélection, où les clients choisissent
eux-mêmes et paient sur place, le libre-service avec conseiller, similaire à la libre sélection
mais avec la possibilité de faire appel à un employé pour aider dans le choix, et enfin, le libre-
service intégral, où les produits sont disposés de manière logique, les clients choisissent eux-
mêmes et paient à une seule caisse de sortie.
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L’implantation en circulation libre ou par boutique (courante en grand magasin, circuits
spécialisés, mais également dans les derniers concepts de GSA)
Un magasin peut également mélanger les types d’implantation. On retrouvera par exemple la
circulation dirigée dans le Showroom des magasins Ikea mais une implantation en grille dans
la partie du stock accessible au public. Les hypermarchés seront eux aussi principalement
organisés en grille mais pourraient agencé le rayon vêtement ou le rayon fruit et légumes en
circulation libre circulation, afin de rompre la monotonie ou de faire oublier l’aspect
hypermarché.
Le fait que l’enseigne ou la marque souhaite rapidement rendre visible sa signature. Le plan
d’implantation est étudié et dressé de manière à améliorer l’expérience client et/ou, in fine,
à augmenter les ventes. Il devra néanmoins tenir compte d’autres contraintes, non-
commerciales :
✓ la forme de la surface de vente
✓ l’emplacement des réserves
✓ l’emplacement des ateliers de découpage (viandes/poissons) ou de fabrication également
(ex panification)
✓ le regrouper les meubles réfrigérés ou
✓ la surveillance de catégories de produits sensibles au vol.
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L’implantation dans la mesure du possible doit respecter la logique en alimentaire, du placard
ou du déroulé du repas (ex entrée, plat, dessert). Pour les autres produits c’est souvent la
logique de l’usage (ex pour la salle de bain en parfumerie). Les clients n’ont pas tous les mêmes
attentes, il peut être intéressant de concevoir plusieurs circuits.
La tendance naturelle du client dans nos pays occidentaux est de tourner à droite, ce qu’on
lui laisse faire à l’entrée de ces courses. On y trouve généralement des produits non listés.
Puis le client est constamment contrarié à gauche grâce à l’emplacement de produits à fort
taux de pénétration ou à fort degré d’appel (Frais puis liquides par ex.) avec 2 distinctions :
▪ En GSA, on gère l’espace de façon à maximiser la visibilité des univers, faire passer le plus
de temps en rayons dans le but d’augmenter le CA.
▪ En GSS (plus rarement en achat « corvée »), on canalise le flux de façon à l’obliger de passer
dans la plupart des univers, également dans la même intention.
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passer son chemin. La vitrine doit donc donner envie; faire appel à l’émotionnel et à l’affectif
pour toucher le client et ainsi l’attirer dans la boutique.
Au sens propre du terme, la vitrine renvoie indéniablement à une glace derrière laquelle des
produits « tars » sont mis en valeur et présentés, assemblés. Pour autant, au sens figuré c’est
toute l’image de l’enseigne, l’image de marque qui s’exprime et qui influence fortement la
partie haute du processus de décision de décision d’achat. Aussi, c’est bien l’aspect «
symbolique » qui conditionne l’importance de cet outil de merchandising. L’objectif ici est de
raconter une histoire à l’instant T en communiquant de manière à ce que le chaland se
projette.
Distinction des rôles et caractéristiques techniques :
A la différence des petites surfaces spécialisées (magasins de vêtements ou autres…), les
grandes surfaces alimentaires mettent en place une pénétrante (allée conduisant à l’allée
centrale). Celle-ci a alors pour principale fonction d’accueillir le plan commercial du moment
et fait alors office de « vitrine ». Indéniablement, l’objectif ici est davantage de présenter le
produit mis en avant par une théâtralisation que de transporter le client émotionnellement.
7
Le cours de techniques merchandising, institut supérieur de formation.
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Techniquement, on retrouve des plans d’implantation de vitrines, de sas d’entrée, de
pénétrante au même titre que des plans d’implantation de fond de rayon. Il faut savoir
également que la durée d’une vitrine varie selon la nature du point de vente, allant de
quelques jours pour une opération particulière à 2/3 semaines pour un magasin spécialisé.
Exemple : Présentation de deux vitrines de magasins de vêtements (Jules et Desigual)
❖ Le « zoning » chaud/froid
Il se définit par le trafic, le flux client dans les univers ou le magasin. Une zone chaude sera
une zone très fréquentée, par exemple près des caisses, des cabines d’essayage, du comptoir,
en périphérie immédiate des allées, à droite à l’entrée du magasin (cf sens de circulation)…Il
s’agit généralement de zones qui se trouvent sur les itinéraires habituels des clients.
Une zone froide sera donc à l’inverse une zone moins fréquentée, ces indices de passage et
souvent indices d’achats seront plus faibles que la moyenne de l’univers ou du magasin, par
exemple, tout au fond à droite ou à gauche, ou à l’étage, s’il y en a un…Il s’agit généralement
d’une zone qui ne se trouve pas sur les itinéraires habituels des clients.
L’art du merchandisingconsistera à faire traverser les zones froides par le consommateur pour
atteindre une zone chaude et ainsi revaloriser ces zones moins fréquentées. Cela relève d’une
notion d’organisation.
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❖ Face positive / Face négative
La face positive d’une gondole, travée est la face visible quand on circule dans le sens de
circulation. On y trouvera les produits que l’on souhaite mettre en avant car ils sont plus
visibles que sur la face négative.
La face négative est la face qui se trouve dans le dos des shoppers quand on circule dans le
sens de circulation. On y retrouvera des produits d’usage courant. Complémentaires ou
substituables à ceux de la face positive, l’enseigne n’a pas besoin de les mettre en avant pour
les vendre.
Il se peut que dans de grandes allées centrales, il y ait deux sens de circulation, la face positive
dans l’autre sens est donc la face négative.
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demandés pour faire entrer le client dans une allée d’univers en plaçant judicieusement les
catégories de produits les plus attractifs :
➢ Au fond du magasin
➢ En extrémité de gondole, en fonction des sens de circulation dominant dans les allées.
(facepositive)
➢ Dans le champ de vision naturel des clients à hauteur de regard
❖ Le facing optimal
Facing = nombre de produits faisant directement face au consommateur sur un ou plusieurs
niveaux d’un linéaire dans un point de vente.
Le facing au sens de la technique est très utilisé notamment pour les ouvertures ou
réouvertures. Cela consiste à placer au bord du niveau le produit que l’on met en rayon ou qui
était précédemment plus au fond,du fait de la vente des produits devant (attention aux
rotations).Cela donne un effet de masse, de plein.Il devra faire apparaître de face la photo du
produit et non pas les ingrédients… Il n’y a rien de plus vendeur… en libre service.
Le facing optimal intègre :
• la face étiquette
• le nombre de produits à placer en largeur et en hauteur dans le rayon/sur chaque étagère
• la fréquence de réapprovisionnement du rayon (Jour de stock)
• le colisage optimal (emballage)
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❖ Les rotations
En GSA (Grandes Surfaces Alimentaires), les dates limites de conservation imposent de faire
les rotations.
Cela consiste lors de la mise en rayon à ramener les dates limite de consommation (DLC) plus
courtes devant et mettre les dlc plus longues en fond d’élément.
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Ces 33cm représentent le seuil en dessous duquel l’offre n’est pas perceptible. Concrètement
selon cette technique, pour un produit qui a un facing de 20cm, il faudra préconiser de le
mettre au minimum sur 2 facings.
❖ Le seuil de saturation
Le seuil de saturation est une taille ou largeur maximum d’un facing à partir de laquelle les
ventes du produit n’augmentent plus lorsqu’on augmente la taille du facing, ou tout au moins,
l’augmentation est moindre que celle de facing. Aller au delà du seuil de saturation fait
normalement baisser la rentabilité du linéaire (sauf si le produit alternatif n’est pas
performant).
On considère généralement que le seuil de saturation en linéaires d’une grande surface
alimentaire est compris entre 80 et 100 centimètres.
Comme le seuil de visibilité, le seuil de saturation est lié à la vitesse de circulation dans les
linéaires.
En résumé, ci-dessous les 4 axes qualitatifs du merchandising :
a. Assortiment (pas la, pas vu) ; les trois critères de base sont :
✓ la zone de chalandise,
✓ la vocation du point de vente autrement dit son positionnement,
✓ les marchés ciblés des produits.
b. Présentation (pas vu, pas pris) ; les trois paramètres d’implantation des produits sur
un linéaire portent sur :
✓ le mobilier (définition du mobilier adéquat),
✓ le linéaire (répartition du linéaire par familles et sous familles de produits),
✓ le facing.
c. Animation (pas mis en avant, pas vivant), les moyens d’action principaux sont :
✓ la mise en avant,
✓ la promotion et
✓ la PLV/ILV (publicité et information sur le lieu de vente).
d. Gestion : le retour sur investissement passe par la gestion des stocks, la rentabilité
et la maintenance
25
CHAPITRE II : LES FONDEMENTS DU MERCHANDISING.
2 La présentation horizontale : donne un effet de masse, les produits d’une même famille
sont disposés horizontalement dans le rayon. Le client découvre tous les produits.
8
https://www.digischool.fr/cours/l-implantation-des-produits-dans-le-lineaire
26
9
Les produits sont présentés sur un même niveau de présentation. Cette implantation favorise
la clarté de l’offre. Comme les yeux ont naturellement un balayage plutôt horizontal, ce mode
de présentation centre l’attention du consommateur sur le niveau à hauteur des yeux
Il faut également choisir le niveau de présentation adapté à chaque type de produit. Il existe
en effet plusieurs niveaux de présentation et le plus rentable se situe au niveau des mains.
Les 3 niveaux de présentation et leurs caractéristiques sont :
-le niveau des yeux (1,5 à 2 m) ,les produits sont dans le champ visuel, les produits ne sont
cependant pas toujours accessibles.
-le niveau des mains (1 à 1,5 m), C’est le niveau le plus vendeur et le plus rentable, là encore
les produits sont dans le champ visuel mais en plus ils sont à portée de main.
-le niveau du sol (0 à 1 m), Niveau beaucoup moins vendeur, les produits sont peu visibles et
peu accessibles
9
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27
• L'ASSORTIMENT
Dans son ouvrage « le merchandising opérationnel », Gérard Blintsowsky définit l’assortiment
comme l’ensemble de l’offre disponible sur un point de vente.
28
Un assortiment large permet de répondre à de nombreux besoins exprimés par la clientèle
d’un magasin. C’est le cas des grandes surfaces comme Carrefour, Intermarché ou des
magasins généralistes qui proposent plusieurs catégories différentes de produits à leurs
clients.
Ces points de vente commercialisent des produits hétérogènes permettant de satisfaire les
différents besoins des consommateurs.
Un assortiment étroit répond à un besoin limité des consommateurs. C’est le cas des magasins
spécialistes tels que Mr Bricolage. Les articles référencés au niveau de ces points de vente
répondent à des besoins très spécifiques des consommateurs.
29
10
Importance de l'assortiment
• Satisfaction des besoins clients : Un assortiment riche permet de satisfaire une variété
de besoins et préférences des clients, augmentant ainsi leur satisfaction et fidélité
• Maximisation des ventes : En adaptant l'assortiment aux tendances du marché et aux
attentes des consommateurs, les détaillants peuvent stimuler leurs ventes. Un
assortiment bien géré contribue à développer le chiffre d'affaires en répondant
efficacement à la demande
• Positionnement sur le marché : L’assortiment doit être en accord avec l’identité et les
valeurs de l’entreprise. Cela aide à renforcer le positionnement de l’enseigne sur le
marché et à attirer une clientèle ciblée.
Types d'assortiments
10
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30
Il existe deux principaux types d'assortiments :
Assortiment riche : Propose une large gamme de produits et services, répondant ainsi à
un maximum de besoins clients. Bien qu'il puisse entraîner des coûts logistiques plus
élevés, il améliore généralement la satisfaction client et favorise les ventes croisées.
Assortiment pauvre : Offre une sélection limitée de produits. Bien qu'il soit plus facile à
gérer en termes de coûts et d'inventaire, il peut ne pas satisfaire tous les besoins des
clients, ce qui risque d'entraîner une perte de clientèle potentielle.
Gestion de l'assortiment
Analyse des ventes : Évaluer régulièrement les performances des produits pour ajuster
l'assortiment en fonction des tendances et des préférences des consommateurs.
Négociations avec les fournisseurs : Travailler avec les fournisseurs pour s'assurer que les
produits proposés correspondent aux attentes du marché et aux capacités
d'approvisionnement.
• ANIMATION
L’animation désigne l’ensemble des actions et dispositifs mis en place dans un point de vente
pour dynamiser l’activité commerciale, attirer l’attention des clients, et stimuler les ventes.
Elle joue un rôle stratégique dans la création d'une expérience d'achat engageante et
mémorable.
✓ Attirer les clients : Créer une ambiance ou un événement attractif qui incite à visiter
le magasin.
✓ Stimuler les ventes : Augmenter les achats impulsifs et le panier moyen.
✓ Renforcer l’image du magasin : Mettre en avant le dynamisme et la modernité de
l’enseigne.
✓ Fidéliser la clientèle : Offrir une expérience unique qui encourage les clients à revenir.
✓ Promouvoir des produits spécifiques : Faire connaître ou écouler de nouveaux
produits, des stocks saisonniers ou des promotions.
31
✓ Animations Commerciales
✓ Animations Événementielles
Animations Visuelles
✓ Animations Digitales
32
SECTION 2 : LE CHOIX DES MAGASINS PAR LES CONSOMMATEURS
Mise en avant des produits : Les techniques de merchandising telles que les têtes de gondole
(produits en promotion ou en lancement) captent l’attention des clients et les incitent à choisir
un magasin proposant des offres attractives.
Exemple : Un magasin de vêtements qui présente des tenues complètes dans des mannequins
inspirera davantage qu'un point de vente où les articles sont empilés sans cohérence.
Thématisassions et animations : Les magasins qui investissent dans des animations, des
événements ou des décors thématiques attirent plus de clients.
Exemple : Une librairie qui organise des dédicaces d’auteurs ou propose des espaces de
lecture confortables se différencie.
L’efficacité d’un point de vente peut être mesurée à l’aide de plusieurs indicateurs clés de
performance (KPI) qui permettent d’évaluer sa performance commerciale et d’identifier les
axes d’amélioration. Voici les principales mesures à considérer :
33
Le taux d'attraction mesure le nombre de clients potentiels qui entrent dans le magasin par
rapport au nombre total de personnes situées à proximité. Cet indicateur permet de
déterminer l'efficacité des actions marketing et de l'attrait du point de vente. Un taux
d'attraction élevé indique que le magasin réussit à capter l'attention des passants.
La durée moyenne de visite indique combien de temps, en moyenne, les clients passent dans
le magasin. Une durée plus longue peut signifier que les clients sont engagés avec les produits,
ce qui peut conduire à des achats impulsifs. À l'inverse, une durée trop courte peut indiquer
un manque d'intérêt ou une mauvaise expérience client.
Le taux d'abandon mesure la proportion de clients qui quittent le magasin sans effectuer
d'achat. Ce KPI peut être utilisé pour identifier des problèmes potentiels, tels qu'un service
client insuffisant ou un agencement peu attrayant. Réduire ce taux est essentiel pour
améliorer la rentabilité.
Bien que le volume des ventes soit un indicateur classique, il ne doit pas être utilisé seul pour
mesurer l’efficacité d’un point de vente. Il est important de l’analyser en conjonction avec
d'autres KPIs pour obtenir une vision complète des performances commerciales.
La satisfaction client peut être mesurée par des enquêtes ou des évaluations post-achat. Des
clients satisfaits sont plus susceptibles de revenir et de recommander le magasin à d'autres,
ce qui contribue à la fidélisation et à l'augmentation du chiffre d'affaires.
En résumé, ces mesures permettent aux détaillants non seulement d'évaluer la performance
actuelle de leurs points de vente, mais aussi d'identifier les domaines nécessitant des
améliorations pour optimiser l'expérience client et augmenter la rentabilité.
34
CHAPITRE III : L’IMPACT DU MERCHANDISING.
35
En somme, une approche réfléchie du merchandising est un atout majeur pour maximiser les ventes
et améliorer l'expérience client, permettant ainsi aux entreprises de se démarquer dans un marché
concurrentiel.
H&M a récemment mis en place une nouvelle stratégie de merchandising visant à optimiser ses ventes.
Avant cette initiative, les ventes de l'enseigne avaient montré des signes de stagnation, avec une légère
augmentation de 6 % des ventes nettes, atteignant 60,9 milliards de couronnes suédoises au troisième
trimestre 2024, mais une performance décevante par rapport à ses concurrents comme Inditex et
Primark. La nouvelle stratégie de merchandising se concentre sur l'amélioration de l'expérience client
à travers une intégration plus fluide entre les canaux en ligne et physiques. Par exemple, H&M a
introduit des services tels que le click and collecte et des caisses automatiques en libre-service dans
ses magasins, facilitant ainsi le parcours d'achat et réduisant les files d'attente. Après la mise en œuvre
de cette stratégie, H&M vise une croissance annuelle de 10 à 15 % des ventes à l'échelle mondiale.
L'utilisation d'applications mobiles pour le personnel permet également d'améliorer la disponibilité
des produits et d'optimiser le service client, ce qui pourrait avoir un impact positif sur les ventes. En
analysant les comportements d'achat et en adaptant son merchandising en conséquence, H&M espère
répondre plus efficacement aux attentes de sa clientèle.
36
SECTION 2 : L’IMPACT SUR LA FIDÉLISATION CLIENT.
Le merchandising joue un rôle essentiel dans la fidélisation des clients en créant une expérience
d'achat positive et mémorable. En optimisant la présentation des produits et en stimulant les sens des
consommateurs, le merchandising contribue à établir un lien émotionnel fort entre la marque et ses
clients. Une bonne stratégie de merchandising ne se limite pas à la simple exposition des produits ; elle
vise également à comprendre et à anticiper les besoins des clients, ce qui favorise leur satisfaction et
leur engagement envers la marque. Un aspect clé du merchandising est sa capacité à influencer le
comportement d'achat. Par exemple, une mise en scène attrayante et bien pensée peut inciter les
clients à passer plus de temps dans le magasin, augmentant ainsi les chances d'achats impulsifs.
Lorsqu'un client se sent bien accueilli et valorisé dans un point de vente, il est plus enclin à revenir,
renforçant ainsi sa fidélité. De plus, un environnement de vente agréable peut transformer une simple
visite en une expérience mémorable, ce qui est essentiel pour encourager le retour des clients.
Les programmes de fidélité, souvent intégrés dans une stratégie de merchandising, jouent également
un rôle significatif ; en offrant des récompenses personnalisées et des incitations basées sur le
comportement d'achat, les entreprises peuvent non seulement attirer de nouveaux clients mais aussi
encourager les clients existants à revenir régulièrement. Ces programmes renforcent l'attachement
des clients à la marque, car ils se sentent valorisés et reconnus pour leur loyauté. En outre, le
merchandising efficace favorise une communication claire et engageante entre la marque et ses
consommateurs. En humanisant l'expérience d'achat par des interactions personnalisées et un service
client exceptionnel, les entreprises peuvent créer une atmosphère de confiance qui est essentielle
pour bâtir une fidélité durable. Les clients qui perçoivent une connexion authentique avec une marque
sont moins susceptibles de se laisser séduire par les offres concurrentes.
37
Exemple de L'Occitane en Provence :
38
Les premiers résultats de l'enquête indiquent une amélioration notable de la satisfaction client. Les
clients ont particulièrement apprécié :
• L’ergonomie améliorée des espaces de vente, facilitant la navigation entre les produits.
• Les éléments interactifs, tels que les stations de personnalisation des produits, qui ont enrichi
l'expérience d'achat.
• L'ambiance sensorielle, renforcée par des éléments visuels et olfactifs évoquant la Provence,
qui a contribué à créer un environnement accueillant.
Concernant la fidélité, l'enquête révèle que :
• 70 % des clients interrogés se disent plus enclins à revenir dans le magasin après avoir
expérimenté le nouveau merchandising.
• Une majorité a exprimé son intention de recommander L'Occitane à leurs amis et famille,
citant l'expérience d'achat positive comme un facteur déterminant.
Le merchandising joue un rôle crucial dans la façon dont une marque est perçue par les
consommateurs et dans sa capacité à se différencier de la concurrence. En influençant à la fois
l'expérience client et les éléments visuels associés à la marque, le merchandising contribue à façonner
l'image de marque de manière significative. La perception d'une marque par les clients est souvent
façonnée par leur expérience en magasin, qui est directement influencée par le merchandising. Un
merchandising visuel efficace crée un environnement attrayant qui attire l'attention et suscite des
émotions positives.
De plus, le merchandising permet de communiquer clairement les valeurs et l'identité de la marque.
En intégrant des éléments visuels qui reflètent l'histoire et la mission de la marque, les détaillants
peuvent établir une connexion émotionnelle avec les consommateurs. Cette connexion est essentielle
pour construire une image de marque forte et durable. Les clients sont plus enclins à faire confiance
aux marques qui réussissent à transmettre leur message de manière cohérente à travers tous les points
de contact.
Dans un marché saturé, le merchandising devient un outil clé pour se différencier des concurrents.
Une stratégie de merchandising bien exécutée permet à une marque de se démarquer non seulement
par ses produits, mais aussi par l'expérience unique qu'elle offre. En outre, merchandising peut mettre
en avant des caractéristiques uniques des produits qui ne sont pas nécessairement visibles dans
d'autres points de vente. Cela peut inclure des informations sur l'origine des produits, leur fabrication
ou leur impact environnemental, ce qui peut séduire une clientèle soucieuse de ces enjeux. En se
39
positionnant comme une marque responsable ou innovante grâce au merchandising, une entreprise
peut attirer un segment de marché spécifique tout en renforçant son image globale.
Exemple : Starbucks
Starbucks, la plus grande chaîne de café au monde, a su transformer son image de marque grâce à des
stratégies de merchandising innovantes et centrées sur le client. En intégrant des éléments de design,
d'expérience client et de communication, Starbucks a réussi à créer un environnement distinctif qui
renforce son positionnement sur le marché. L'une des clés du succès de Starbucks réside dans sa
capacité à personnaliser l'expérience client. En demandant le prénom des clients pour les inscrire sur
les gobelets, la marque crée un sentiment d'unicité et d'appartenance. Cette attention portée à chaque
client contribue à une perception positive de la marque, où chaque interaction devient une occasion
de renforcer le lien émotionnel.
Les clients ne viennent pas seulement pour un café ; ils viennent pour une expérience qui les fait se
sentir valorisés et considérés. De plus, Starbucks a su établir une ambiance chaleureuse et accueillante
40
dans ses points de vente, souvent décrits comme un "troisième lieu" entre la maison et le travail. Cette
stratégie d'aménagement, avec des fauteuils confortables et des espaces propices au travail ou aux
rencontres, renforce l'image de marque comme un lieu convivial et accessible, attirant ainsi une
clientèle variée.
Dans un marché saturé, Starbucks se distingue par son merchandising unique qui va au-delà du simple
produit. La marque a réussi à premiumiser le café en créant un imaginaire fort autour de ses offres.
Par exemple, en proposant des boissons personnalisées et en mettant en avant des ingrédients de
qualité, Starbucks se positionne comme une marque haut de gamme tout en restant accessible.
Le merchandising joue également un rôle clé dans la communication visuelle. Les magasins sont
soigneusement conçus pour refléter l'identité de la marque, avec des éléments décoratifs qui
évoquent l'artisanat et l'authenticité. Cette attention aux détails permet à Starbucks de se différencier
non seulement par ses produits mais aussi par l'expérience globale qu'elle propose.
41
Chapitre IV. Les Tendances Actuelles en Merchandising argumentées avec des
cas pratiques.
Le merchandising est un domaine qui est en constante évolution, et les entreprises doivent
rester à la pointe des tendances et des innovations technologiques pour maintenir leur
compétitivité.
42
D'autre part, le facteur temps représente un obstacle majeur. Dans une société où le temps
est une ressource précieuse, même des expériences interactives courtes risquent d'être
perçues comme chronophages par des clients pressés. Ce phénomène pourrait détourner les
consommateurs de leur intention d'achat, ralentir leur parcours en magasin, et avoir l'effet
contraire à celui escompté et freiner les ventes au lieu de les stimuler.
Enfin, les coûts élevés liés au développement de ces technologies sophistiquées laissent à
penser que leur démocratisation prendra encore du temps. Hologrammes, présentoirs
interactifs et autres innovations spectaculaires ne devraient pas envahir vite nos magasins.
11
Réalité augmentée : Une revue bibliométrique et systématique de la recherche scientifique en marketing,
Zineb LAZREK, (Doctorante), LAREGO, encadré par Chakib HAMADI, (Professeur de l’Enseignement Supérieur)
12
Sun, C., Fang, Y., Kong, M., Chen, X., & Liu, Y. (2022). Influence of augmented reality product display on
consumers’ product attitudes: A product uncertainty reduction perspective. Journal of Retailing and Consumer
Services, 64, 102828.
43
Azuma et ses co-auteurs13 identifient trois caractéristiques essentielles de la RA :
La combinaison d'objets réels et virtuels dans un cadre réel, l'interaction en temps réel, et
l'alignement des objets virtuels avec leur environnement physique. Ainsi, la RA permet
d'enrichir une vue directe ou indirecte d'un espace physique en y ajoutant des informations
générées par ordinateur14. Cette technologie superpose des objets virtuels pour aider les
utilisateurs à visualiser comment ces éléments s'intégreraient dans leur réalité physique selon
Tan et al.15. Des chercheurs comme Javornik16, Dwivedi et al.17 , et Sun18 qualifie la RA de
technologie "interactive", car elle permet aux utilisateurs de modifier les propriétés des objets
augmentés, telles que leur position, taille, forme ou couleur.
La capacité de la RA à fusionner le monde réel avec des informations numériques en temps
réel a conduit à son adoption dans divers secteurs, notamment l'éducation, la santé, le
commerce en ligne, le tourisme, le cinéma, le jeu vidéo et le domaine militaire. Les études de
marché prévoient que la valeur du marché de la RA atteindra 88,4 milliards de dollars d'ici
2026, soit six fois les 14,7 milliards de dollars enregistrés en 202019. De plus, le nombre
d'utilisateurs mondiaux devrait atteindre 1,7 milliard en 2024, représentant une multiplication
par 8,5 par rapport aux 200 millions d'utilisateurs recensés en 2015.
Malgré son développement remontant aux années 1960, l'accès à cette technologie a été
limité jusqu'à récemment. Ce n'est que dans les deux dernières décennies, avec l'essor des
smartphones et des réseaux sociaux, que son utilisation s'est généralisée auprès du grand
public.
13
Azuma, R., Baillot, Y., Behringer, R., Feiner, S., Julier, S., & MacIntyre, B. (2001). Recent advances in
augmented reality. IEEE computer graphics and applications, 21(6), 34-47.
14
Carmigniani, J., Furht, B., Anisetti, M., Ceravolo, P., Damiani, E., & Ivkovic, M. (2011). Augmented reality
technologies, systems and applications. Multimedia tools and applications, 51, 341-377.
15
Tan, Y. C., Chandukala, S. R., & Reddy, S. K. (2022). Augmented reality in retail and its impact on sales. Journal
of Marketing, 86(1), 48-66.
16
Réalité augmentée, Agenda de recherche pour étudier l'impact de ses caractéristiques médiatiques sur le
comportement des consommateurs, 2016.
17
Revue de la littérature "consolidation de contributions d'experts relatives au domaine émergent du
marketing des médias numériques et sociaux", 2021.
18
Sun, C., Fang, Y., Kong, M., Chen, X., & Liu, Y. (2022). Influence of augmented reality product display on
consumers’ product attitudes : A product uncertainty reduction perspective. Journal of Retailing and Consumer
Services, 64, 102828.
19
LAZREK, Z., & HAMADI, C. (2023). Réalité augmentée, une revue bibliométrique et systématique de la
recherche scientifique en marketing. International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and
Economics, 4(4-1), 313-333. https://doi.org/10.5281/zenodo.8266993
44
20
20
https://www.visiativ.com/actualites/actualites/digitalisation-des-points-de-vente-avantages, le 13/12/2024 à
16h03.
45
4. Présentation d'un exemple d'utilisation de la réalité augmentée en magasin par Nike21.
21
Les images de cette partie sont tirées du site officiel de Nike.
46
Créée au début des années 2000, le
concept NikeiD permet de choisir les
matières et les couleurs de ses
sneakers, et même de les signer.
Avec l’arrivée de l’AR, il franchit une
nouvelle étape, plus immersive.
Une immersion high-tech :
Nike By You, comment ça marche ?
Nike By You te permet de personnaliser ta chaussure en 3D avec des couleurs et
des matières premium. Par où commencer ? On a demandé à nos designers de
partager leurs meilleures astuces dans une série de petites vidéos sympas qui
t'aideront à trouver ce petit truc qui te ressemble22.
22
https://www.nike.com/fr/nike-by-you
47
Sections 2 : Sustainability et éthique (Durabilité et éthique)
La durabilité et l'éthique sont devenues des éléments centraux du merchandising, en réponse
à la sensibilisation croissante des consommateurs aux enjeux environnementaux et sociaux.
Voici un aperçu de ces concepts appliqués au merchandising, accompagné d'exemples
pratiques.
23
Des prix qui visent à couvrir les coûts moyens de la production durable de leurs produits - un filet de sécurité
vital lorsque les prix du marché baissent
24
Est un label qui certifie non seulement des conditions de travail dignes mais également le respect de
l'environnement et certifie un produit qui n'atteint pas la santé de ceux qui les portent
48
• Réduction des emballages : Promotion de l’achat en vrac et utilisation d’emballages
minimalistes et recyclés.
• Sourcing local : Collaboration avec des producteurs ou artisans locaux pour diminuer
l’empreinte carbone.
Ces initiatives illustrent comment le merchandising évolue vers une approche plus
responsable, intégrant durabilité et éthique au cœur de ses pratiques.
25
Un QR Code, dont le nom complet est « Quick Response Code », contre « code à réponse rapide » en français,
est un symbole matriciel (unique à chaque fois) qui permet d'encoder des informations
49
E. Collaboration locale et engagement social
• L'entreprise collabore avec des artisans locaux pour certaines collections limitées.
• Elle veille à ce que ses fournisseurs respectent des normes éthiques strictes via le code
IWAY (IKEA Way of Working)26.
26
Le code de conduite IKEA (IWAY) définit les exigences minimum en termes de protection de l'environnement,
des conditions de travail et du travail des enfants que nous imposons à nos fournisseurs. IKEA WAY décrit, ce
que nous attendons de nos fournisseurs
50
marketing centrée sur l'individu ; elle vise également à établir une expérience enrichissante
pour les deux parties, tant pour le consommateur que pour l'entreprise.
27
Salerno, A. (2005, May). L’individualité du consommateur : développement du construit et
analyse de son rôle dans l’efficacité des pratiques de singularisation. In Proceedings of the 21st
Conférence de l’Association Française du Marketing.
28
Kumar et Reinartz, 2006, Mittal, V., Kumar, P., & Tsiros, M. (1999). Attribute-level performance,
satisfaction, and behavioral intentions over time : a consumption-system approach. Journal of
Marketing, 63(2), 88-101.
51
3 Création d’expériences immersives et engageantes.
Dans ses travaux, Kotler29 souligne l'impact de l'ambiance sur l'humeur des consommateurs
et, par conséquent, sur leurs comportements d'achat. Il introduit le terme « ambiantal » pour
désigner l'effort de créer des environnements de vente visant à susciter des émotions
spécifiques chez l'acheteur, augmentant ainsi la probabilité d'achat. Cette approche repose
sur une expérience multisensorielle, prenant en compte nos cinq sens. Des études ultérieures
ont précisé le concept d’«ambiantal » en le remplaçant par celui de « facteurs d’ambiance »,
mettant l'accent sur divers éléments tels que le son (comme la musique), le ressenti (lié à
l'environnement plutôt qu'au produit, par exemple l'effet de foule), l'odorat (les différentes
senteurs) et la vue (en rapport avec l'environnement, comme la couleur des murs).
L'ambiance peut influencer le consommateur autant que la qualité du produit lui-même. De
plus, des recherches montrent que les émotions jouent un rôle significatif dans les
comportements d'achat. Cependant, il demeure essentiel de déterminer comment « activer »
l'achat à travers une humeur définie comme « plaisante », « excitante » et « dominante. Par
ailleurs, il existe des similitudes entre l'aménagement urbain et le design de vente au détail :
une compréhension globale est nécessaire pour assurer une esthétique cohérente ainsi
qu'une fonctionnalité efficace tout en tenant compte des performances commerciales dans
un espace public donné et dans un contexte culturel spécifique.
29
KOTLER, P. (1974). Marketing during periods of shortage. The Journal of Marketing, 20-29.
52
Le modèle de réponse à l'environnement de Greenland et McGoldrick30
30
Greenland S.J & Goldbrick, MC. (1994), “Atmospherics, attitudes and behavior: modelling the impact of
designed space, The International Review of Retail, Distribution and Consumer Research, 4, 1, pp 1-16.
53
• Renforcement de l'Image de Marque : Nike est perçue comme une entreprise
innovante centrée sur le client.
54
En conclusion, le merchandising est un élément essentiel pour le succès et la compétitivité
des entreprises dans le secteur du retail. Il ne se limite plus à la simple présentation des
produits, mais englobe une multitude de stratégies visant à attirer, engager et fidéliser les
clients.
Les tendances actuelles montrent une évolution vers une intégration accrue de la technologie,
avec l'intelligence artificielle, la réalité augmentée et l'internet des objets jouant des rôles clés
dans la personnalisation de l'expérience client et l'optimisation des opérations. Parallèlement,
la durabilité devient une priorité, répondant aux attentes croissantes des consommateurs
soucieux de l'environnement.
Les entreprises qui réussissent à combiner ces éléments de manière harmonieuse sont celles
qui non seulement restent compétitives, mais aussi établissent des relations durables et
significatives avec leurs clients. Elles transforment l'expérience d'achat en une aventure
mémorable, tout en contribuant à un secteur du retail plus responsable et innovant.
En somme, le merchandising à la moderne est une discipline dynamique et multifacette qui,
lorsqu'il est bien orchestré, peut mener à des résultats extraordinaires. Les marques doivent
donc être prêtes à adopter ces nouvelles stratégies pour non seulement répondre aux défis
actuels, mais aussi pour anticiper et s'adapter aux évolutions futures du marché.
Tout ceci nous a amenées à poser une question que nous voyons prioritaire, est-ce que le
client n’est pas victime de manipulation lorsqu’il a été entouré par une ensemble de
techniques de merchandising, on se trouvant dans un espace fermé sans fenêtre, désorienté,
guidé par des flèches semblable à un labyrinthe, et tout ceci dans le but de stimuler chez lui
l’acte d’achat instantané de produits auxquels il n’avait pas pensé avant.
55
• Gérard Cliquet André Fady Guy Basset 2ème édition, Management de la distribution
• KOTLER, P. (1974). Marketing during periods of shortage. The Journal of Marketing
• CHALABI Hassane, L’impact de l’assortiment sur le choix d’un point de vente
traditionnel,2021
• Marc Lemarignier, Philippe Lachaize, La révolution du merchandising, La nécessaire
transformation du secteur retail, Groupe Eyrolles, 2015.
• Christine DELOYE – Maître de conférences associé, Merchandising du
Producteur/Merchandising du distributeur : Etude de l’influence du degré de
centralisation de l’enseigne
• Mr. AMRANI Rabah Mr. AMRANI Essaidh, La mesure de la performance commerciale
d’une entreprise : Cas d’ELECTRO-INDUSTRIES, 2018
• Jean Pierre Helfer ; Jacques Orsoni ; « Le merchandising »6ème édition 2007
• Monyédodo KPOSSA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'influence de
l'atmosphère du point de vente sur le comportement d'achat du consommateur en
périodes de soldes vs hors soldes,
• Samir chaqri « le merchandising », université ibnou zohr ,2008-2009
• SENIHJI Khadija, Article · Origines et fondements théoriques de la « personnalisation»,
Octobre 2023
• Bourriche Zohra, article, le rôle du merchandising design dans l’invention de nouveaux
modes de produits dans l’espaces de vente, 2022.
• Fatima Zahra AGZIT, SIDMOU MOHAMED LARBI, Impact de l’atmosphère du point de
vente sur le choix des marques de distributeur : approche qualitative exploratoire,
Article soumissionné le 01 Juin 2022 ; accepté le 29 Juin 2022 ; publié le 19/08/2022
• Zineb LAZREK, Chakib HAMADI, Réalité augmentée : Une revue bibliométrique et
systématique de la recherche scientifique en marketing,
• Alain Wellhoff et Jean-Émile Masson, Le merchandising, Bases, nouvelles techniques,
category management, Enseignants en écoles de commerce, anciens de L’Oréal et
Gervais-Danone, pères fondateurs du marchandisage français ont créé en 1972
l’Institut Français du Merchandising (IFM). Éditeur : Dunod Date de parution : 2005,
6ème édition.
• Externalisation commerciale, https://externalisationcommerciale.fr/animation-
commerciale-magasin (visité le 25 novembre 2024)
• Visiativ, https://www.visiativ.com/definition/visual-merchandising/, (visité le 25
novembre 2024
• Digdash, https://www.digdash.com/fr/si-clasificacion/retail-11-indicateurs-de-
performance/(visité le 26 novembre 2024)
• Site Officiel de NIKE : www.nike.com.
56