À PARTS ÉGALES, À PART ENTIÈRE
L’égalité entre les femmes et les hommes au Québec
L’ÉGALITÉ DANS
LE COUPLE ET
LA FAMILLE
FICHE 1 DE 5
MARIAGE ET UNION CIVILE
La loi considère un couple comme l’union de deux personnes. La
polygamie ou la bigamie sont interdites.
Avant leur mariage, les futurs époux doivent répondre aux exigences de
la loi, notamment quant à leur âge et à leur état civil. L’âge minimum pour
le mariage est de 16 ans. Par contre, le tribunal doit autoriser un mariage
entre des personnes âgées de 16 ou de 17 ans. Leur consentement doit
être libre et éclairé. Des ressources existent en cas de mariage forcé.
Le mariage et l’union civile ont les mêmes effets et s’appliquent à tous les
couples, même si l’union a été contractée à l’étranger. Par exemple, dans
les deux cas, les conjoints :
se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance;
assument ensemble la direction morale et matérielle de la famille;
exercent ensemble l’autorité parentale et assument les tâches qui en
découlent, notamment nourrir, entretenir et éduquer les enfants;
choisissent ensemble la résidence familiale;
contribuent aux charges de la famille suivant leurs facultés respectives;
assument ensemble les dettes contractées pour les besoins courants
de la famille, sauf manifestation contraire;
constituent avec leurs biens un patrimoine familial qui comprend
notamment la résidence, les meubles et l’automobile de la famille.
La loi québécoise prévoit également que l’épouse conserve son nom
de naissance et utilise ce nom pour l’exercice de ses droits civils, même
lorsque le mariage a été célébré à l’extérieur du pays. En outre, elle doit
signer elle-même tous les documents qui la concernent; son mari ne peut
le faire à sa place. Néanmoins, toute personne est libre de se présenter
socialement avec le nom de son conjoint ou de l’ajouter au sien. Cette
pratique est cependant de moins en moins courante au Québec.
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L’ÉGALITÉ DANS
LE COUPLE ET
LA FAMILLE
FICHE 2 DE 5
UNION DE FAIT OU UNION LIBRE
Les conjoints d’une union de fait (aussi appelée « union libre ») n’ont pas
les mêmes droits et responsabilités que les couples unis civilement ou
mariés. Même s’ils vivent ensemble depuis très longtemps, ils ne sont pas
soumis, par exemple, au partage du patrimoine familial ou à l’obligation
alimentaire entre conjoints.
Certaines lois à caractère social ou fiscal prévoient des règles applicables
à l’union de fait. Elles établissent alors des critères comme la durée de la
cohabitation ou la présence d’un enfant issu de l’union. Ces lois couvrent
divers domaines : paiement des impôts, soutien du revenu, accidents du
travail, aide juridique, etc.
Pour assurer une plus grande sécurité économique aux conjoints, il est
conseillé de conclure un contrat d’union de fait et d’acheter les biens en
copropriété.
Quel que soit le statut des conjoints, que l’on soit parrainé ou non,
personne n’a à tolérer la violence. (Voir également la fiche sur l’égalité
au regard de la sécurité, de l’intégrité et de la dignité de la personne.)
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L’ÉGALITÉ DANS
LE COUPLE ET
LA FAMILLE
FICHE 3 DE 5
ÉGALITÉ DANS LA FAMILLE
Lors de la naissance ou de l’adoption d’un enfant, les nouveaux parents
peuvent bénéficier de congés : un congé de maternité, un congé de
paternité et un congé parental qu’ils peuvent partager. Un pourcentage
élevé d’hommes prennent maintenant un congé de paternité. Ce congé
est réservé au père et ne peut être partagé avec la mère. Pour en savoir
plus sur les divers congés possibles lors de la naissance ou de l’adoption
d’un enfant, on peut visiter le site de la Commission des normes, de
l’équité, de la santé et de la sécurité du travail.
De plus, à sa naissance ou au moment de son adoption, un enfant reçoit
au Québec un ou plusieurs prénoms choisis par ses parents ainsi qu’un
nom de famille. Ce nom de famille peut être celui de l’un de ses parents.
Il peut aussi être composé des noms de ses deux parents. Un enfant ne
peut jamais recevoir plus de deux patronymes.
Tous les enfants ont les mêmes droits et les mêmes obligations, peu
importe leur sexe, les circonstances de leur naissance ou la forme d’union
de leurs parents.
RÉSIDENCE FAMILIALE
Les conjoints unis civilement ou mariés bénéficient d’une protection
particulière pour la résidence et les meubles qui servent à la famille. Ainsi,
même s’il a signé le bail seul, un conjoint ne peut sous-louer ou céder le
logement ou encore mettre fin au bail sans le consentement écrit de l’autre,
si un avis de résidence familiale a été transmis au locateur. S’il s’agit d’une
résidence achetée, le conjoint ne peut vendre, louer ou hypothéquer cette
résidence sans obtenir obligatoirement le consentement écrit de l’autre, à
condition qu’une déclaration de résidence familiale ait été préalablement
faite au registre foncier.
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LE COUPLE ET
LA FAMILLE
FICHE 4 DE 5
EN CAS DE RUPTURE
Si un couple s’est marié dans un pays où le divorce est illégal ou qu’il
est interdit aux femmes de le demander, celles-ci peuvent quand même
faire une demande de divorce devant un tribunal québécois. La demande
est régie par les lois québécoises et canadiennes, qui ne font aucune
distinction entre la femme et l’homme.
Même si deux personnes se sont mariées à l’étranger et y ont vécu plusieurs
années avant de s’installer ici, la loi en vigueur au Québec s’applique pour
la garde d’enfants en cas de rupture. Certains pays pourraient cependant
ne pas reconnaître un jugement de garde obtenu au Québec.
Une personne parrainée par sa conjointe ou son conjoint ne perd pas
son droit de résidence permanente si elle se sépare de son parrain. Elle
conserve sa carte de résidence permanente et son statut. Le parrain,
quant à lui, est tenu de poursuivre son engagement à son endroit, même
s’il ne vit plus avec cette personne.
Lorsque des conjoints s’entendent pour se séparer, dissoudre leur union
civile ou divorcer, ils peuvent préparer ensemble un projet d’accord et le
soumettre au tribunal. Dans le cas de la dissolution de l’union civile, si les
conjoints n’ont pas d’enfant, ils peuvent également faire une déclaration
commune notariée. S’ils ne s’entendent pas, ils peuvent recourir à des
juristes spécialistes du droit matrimonial ou de la médiation familiale.
Ainsi, la médiation familiale est un mode de résolution de conflits. Elle
contribue à atténuer les conflits lors d’une demande concernant la garde
d’un enfant, les droits de visite et de sortie, la pension alimentaire ou le
partage des biens. Les services de médiation sont gratuits dans certains cas.
Si le revenu d’une personne ne lui permet pas de payer les honoraires
d’un avocat ou d’une avocate, il est possible de faire une demande
d’admissibilité à l’aide juridique. Si elle est acceptée, cette personne
pourra bénéficier de services juridiques gratuits ou moyennant une
certaine contribution.
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LA FAMILLE
FICHE 5 DE 5
Divers organismes, gouvernementaux ou non, peuvent aider et conseiller
lors d’une séparation ou d’un divorce, et ce, en toute confidentialité.
Après la rupture, les deux conjoints conservent leur autorité parentale et
sont tenus de contribuer à l’entretien et à l’éducation de leur enfant, que
la garde leur ait été confiée ou non.
Garde d’un enfant
La garde d’un enfant peut se régler à l’amiable entre les conjoints. En
cas de litige, le tribunal tranchera. La décision sera prise dans l’intérêt de
l’enfant sur tous les plans : intellectuel, émotif, moral, etc. La ou le juge
pourra aussi opter pour une garde partagée selon des modalités variables
si, à son avis, les deux parents montrent des compétences parentales
adéquates et que la communication entre eux est bonne.
Par ailleurs, les parents ne peuvent faire obstacle, sans motifs graves, au
maintien des relations entre un enfant et ses grands-parents.
Pension alimentaire pour l’enfant
Les deux parents sont tenus de subvenir aux besoins de l’enfant. En
vertu de ce principe, un parent peut se voir obligé de verser une pension
alimentaire à l’autre parent. Cette pension est établie en fonction du
nombre d’enfants, du revenu des deux parents et du temps de garde
alloué à chacun. Sauf exception, le montant de la pension est indexé
chaque année.
Revenu Québec perçoit les pensions alimentaires pour les verser ensuite
aux bénéficiaires. Il est possible d’être exempté de l’obligation de verser
la pension alimentaire à Revenu Québec si les deux parties en font
conjointement la demande.
Obligation alimentaire envers la conjointe ou le conjoint
Une conjointe ou un conjoint peut aussi se voir obligé de verser une
pension alimentaire à l’autre. Cette pension est généralement considérée
comme un soutien permettant à la personne visée de réorganiser sa
vie. Chaque cas est particulier. Les conjoints de fait, eux, n’ont aucune
obligation alimentaire l’un envers l’autre.