Grands Systã Mes de Droit S2 Complet
Grands Systã Mes de Droit S2 Complet
“Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. Aussi, l’excellence n’est-elle pas
un acte mais une habitude” → Aristote.
Introduction:
Droits étranger: c’est un indice montrant que l'auteur du travail a voulu collectionner.
Droits comparés: c’est un indice qui montre que l’auteur du travail doctrinal aura peut-être
davantage recherché ce qui, dans les différents systèmes de droit, permet une analyse qui
dépasse les systèmes.
Système= désigne un ensemble juridique regroupant des règles assurant la solution aux
problèmes d’une société.
Dans un Etat, plusieurs systèmes peuvent exister. Un même système peut s’appliquer dans
plusieurs Etats.
Ordres juridiques: Kelsen (juriste du XXe siècle) Pour lui la démocratie est lié à
l’ordonnancement juridique.
Selon Kelsen: “toutes les normes dont la validité peut être rapportée à une seule et même
norme fondamentale forment un système de norme, un ordre normatif.”
comparer les grands systèmes peut renvoyer à la comparaison des époques pour une
même discipline (droit constit).
§2.La méthode
A.Les classifications
Classification de René David, (1964) pour lui 2 critères sont nécessaire à la comparaison:
- la technique juridique
- le fondement de l’organisation sociale
Il a fait apparaître 4 différentes familles:
- famille romano-fermanique
- famille common-law
- famille socialiste
- famille système philosophique/religieux
Définition négative: Selon Otto Pfersmann, le droit comparé n’a pas de nature propre.
Définition positive: Horatia Muir-Watt définit le droit comparé comme la “science de la
comparaison des droits” qui a “pour objet de rechercher et d’expliquer les différences entre
les divers ordres juridiques à une époque déterminée”.
B.Une science liée au positivisme
A partir du moment où les juristes étudient le droit positif, ils peuvent étudier les différents
systèmes juridiques et donc les comparer entre eux.
- Ce changement de paradigme apparaît au 19è siècle.
- il détrône le jusnaturalisme (rappels).
- il s’accompagne du développement des relations internationales qui catalyse cette
nécessité
Remarque: Boris Mirkine Guetzévitch: “pour toutes les disciplines sociales, les problèmes
les plus complexes sont les problèmes de méthode.”
Selon Patrick Glenn dans un article de 2013, “la comparation c’est la constatation de
similarités et de différences entre les objets examinés.”
Source: extrait de l’article de Gyula Eörsi, “réflexions sur la méthode de la comparaison des
droits dans le domaine du droit civil”/
Selon Patrick Glenn: Le droit comparé tire à sa fin. Il faudrait inventer une méthode plus
dynamique car le champ des droits s’est élargi. ex: la pratique de l’arbitrage conduit à
rechercher une solution à un litige qui n’est pas forcément la solution d’un des systèmes
juridique en présence.
§3. Les enjeux et intérêts de la
comparaison.
Selon René David et Camille Jauffret-Spinosi:
- Le droit comparé est utile dans les recherches historiques ou philosophiques
concernant les droits
- Le droit comparé est utile pour mieux connaître et améliorer notre droit national.
1949: création de la revue internationale de droit comparé.
- Le droit comparé est utile pour comprendre les peuples étrangers.
- Le droit comparé est indispensable pour toute tentative d’harmonisation ou
d’uniformisation du droit, par exemple au sein de l’UE ou du Conseil de l’Europe.
2 difficultés présentes:
- la détermination de l’objet: cad qu’il fait connaître les droits que l’on veut comparer.
- l’interprétation de l’objet car comparé c’est tjr interpréter. Le comparatiste ne se
contente pas de faire la liste des droits étrangers, de les exposer sans les croiser, les
expliquer, les analyser.
Chapitre 1: Le Royaume-Unis
Il est composé de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord. La Grande-Bretagne est
composée de l'Angleterre, du pays de Galle et de l’Ecosse.
La Grande-Bretagne est née d'acte, acte d’union qui ont été adopté par gouv anglais et
ecossais en 1707.
Le Royaume-Unis, pour le juriste c’est au moins 2 grandes idées:
- La tradition juridique: la common-law. C’est le droit construit en Angleterre par la cour
royale de justice. Il est présenté en opposition par le système romano-germanique.
- Le royaume-Unis c’est l’Etat qui a inventé le parlementarisme. Il est né de faits et de
pratiques.
B.Les caractéristiques de la CL
A l’origine la CL est une expression. Avant d’être un système juridique puisque ce droit
n'existait pas.
La common-law s’est développée en ajoutant des règles pour limiter l’arbitraire.
Pour qu’il y ait précédent, il faut que les faits soit analogues, on parle alors de raisonnement
par analogie. L’enjeu est de convaincre qu’il y a ou non analogie.
Le droit s’est créé lentement par le juge et non pas par le législateur contrairement au
système romaniste. La jurisprudence devient véritablement une source du droit.
La CL a une valeur législative mais lorsque le cas concerne les lois fondamentales du
royaume, la valeur devient constitutionnelle.
A.L’equity
L’apparition et son intégration en droit anglais correspond à la fin du 15è jusqu’aux
premières réformes du 19è siècle.
2 grandes étapes:
- La justice du chancelier du 14e siècle à la guerre des deux roses: à cette période la
justice est paralysé et le chancelier de l'échiquier devient autonome et cela fait
monter en puissance sa justice.
- L’apparition d’une equity à partir de la guerre des deux roses.
Habitude prise: justice rendue au nom du roi mais par une autre institution, le chancelier.
Les habitudes sont difficiles à déloger.
La pratique ancre une nouvelle forme de pensée.
Les pétitions de demande en justice: elles ont vocation à contester l’injustice des décisions
rendues par les cours de common-law. Ce chancelier qui statue seul va construire un
modèle fondé sur l’équité. Important car au lieu de chercher la solution moralement adaptée,
le chancelier décide comme s’il y avait un système complémentaire de la common-law. On
connaît de plus en plus d'affaires. Il y en a tellement qu’à la fin du 19è siècle entre 1873 et
1875 on habilitera à les cours (juridiction de common-law ou d’equity) à appliquer les deux
systèmes.
Pour les cours de common-law: procédure orale, publique, accusatoire et avec un jury.
Pour les cours de l’equity du chancelier: écrite, secrète, inquisitoire et sans jury.
Cela va devenir une menace pour la common-law car derrière la justice en quinté c’est le
pouvoir du chancelier qui se développe. Plusieurs étapes vont montrer des
Les cours de common-law vont chercher à circonscrire les juridictions du chancelier. Cette
période de crise a pour point de départ le début du 17è siècle, c’est le moment où tout se
dégrade.
En parallèle c’est un lord qui assure le rôle de chancelier, Lord Ellesmere (chancelier de
1596 à 1617), les tensions vont devenir nombreuses entre eux car les décisions de la cour
du chancelier ne sont pas directement exécutoires.
Il ressort que le jugement en équité par les cours du chancelier est complémentaire. C’est
un corps de règle complémentaire. La CL demeure le corps de solution principal. Répartition
sereine entre les deux juridictions.
“equity follows the law”
19è siècle: Les solutions en équité sont systématisées. Cette systématisation on la doit à
Lord Eldon.
Lord Mansfield ouvre le champ des disciplines. Sous son action, le droit commercial devient
une part intégrante de la CL. Il est reconnu comme un très grand juriste alors qu’il n’a écrit
aucun livre.
William Blackstone, plus grand juriste du Royaume-Unis.
Lord Denning a dit à propos de Blackstone “is the greatest law-book that we have ever had”.
→CL et equity n’ont pas de domaine propre. Ces deux systèmes s'appliquent aux mêmes
objets juridiques. Ils ont la même source de droit (jurisprudentielle). Ils ont à peu près la
même technique: la règle du précédent (juger par analogie). En revanche leur application
connaît des variations car l'equity s’applique pour corriger la common-law donc intervient
dans un 2e temps. Elles connaissent aussi des différences de procédures.
La jurisprudence est une source de droit.
B.Les statutes
statutes= acte adopté par le parlement et qui peuvent être abrogé à tout moment par ce
même parlement.
Jeremy Bentham a prôné la codification, défenseur du droit écrit. Il n’est pas très apprécié
des juristes. Il n’abandonne pas le projet de soutenir le droit écrit. Il va avoir des adorateurs,
ils vont se multiplier, et peu à peu le regard qu’on porte sur le droit écrit va changer. On est
dans période de la démocratie parlementaire qui se développe. Le parlement vote de
nombreuses lois et on voit désormais dans la loi l’idée de progrès du droit.
1998: adoption du Human Rights Act transposant en droit interne CESDH et des libertés
fondamentales. Distinction entre le droit de l’Union européenne et le droit européen qui est
le droit issu de la CEDH.
1999: loi de dévolution. houses of lords act. Cette période transforme le royaume unis.
2005: reform Act créant une cour suprême du Royaume-Unis et dont le premier article fait
référence au principe de rule of law.
2010: coalition entre Conservateurs et libéraux-démocrates. Constitutional reform and
governance act adopté.
2011: European union act. Fixed-term parliaments act, réforme la dissolution
2013: succession of the crown act qui instaure l’égalité entre les héritiers au trône, qu’ils
soient de sexe fem ou masc.
- La grande charte → Magna carta 1215. affirme les droits et libertés et donc des
limites au pouvoir du roi.
- La pétition des droits → Pétition of rights, 1628. Le roi stuart Charles Ier va devoir
signer ce texte sous la pression, qui exige qu’aucun impôt sera établi sans le
consentement du parlement.
- L’habeas corpus 1679. Il arrive après la guerre civile révolutionnaire. Le droit de ne
pas être détenu et privé de liberté de manière arbitraire. Tout citoyen doit être jugé
rapidement ou libéré sous caution. Certains se servent de l’habeas corpus pour faire
libérer des animaux en cage.
- La déclaration des droits → Bill of rights.
Les avancés:
- interdiction des punitions anormales et cruelles
- la garantie d'élections libres au parlement
- la liberté de parole
- la liberté de parole au parlement
- L’acte d’Etablissement → the act of settlement 1791.
Règle de succession au trône:
- Les chatolique et protestants mariés aux catholique sont exclus du trône.
- Règle de primogéniture mâle
- Obligation de reconnaître le Bill of rights
- Inamovibilité des juges (garantie de leur indépendance)
- Les réformes du système électoral: reform act de 1832, 1867, 1884 et 1918
3) Les ordinary statutes
La loi est la plus élevée qu’elle soit constitutionnelle ou ordinaire, mais la culture britannique
n’est pas familière des formules générales et abstraites. Les actions en justice continuent de
précéder le droit.
Selon un adage anglais: “remedie precede rights” → les actions en justice précèdent les
droits.
Les sources constitutionnelles sont exploré, discuté depuis longtemps, bien avant qu’en
France.
De Lolme: L’explication est liée à la façon dont les éléments (pouvoir du roi, place du
peuple, noblesse) sont disposés l’un par rapport à l'autre. Il faut que les institutions ne
puissent pas aller sans le concours de l’autre.
“ Ce qui compte aussi c’est que dans ce régime britannique, il y a eu une alliance entre la
noblesse et le peuple pour défendre une liberté commune.”
Il rejoint Montesquieu.
L’un des points les plus importants est lié à la fiscalité. Le roi est une puissance qui
s’exécute. Le roi a des pouvoirs forts mais il ne peut pas décider des montants car il faut un
vote au parlement. Le roi ne peut agir que si les deux forces que sont noblesse et peuple
sont d’accord pour lui libérer les fonds nécessaires à son action.
Aux Etats-Unis c’est la même chose.
Distinction entre:
- Droit strict (strict law):
- Conventions de la Constitution: Walter Bagehot.
Pierre Avril, publiciste français: ouvrage de 1997, les conventions de la Constitution.
Elles ont permis le passage de la monarchie limitée au régime parlementaire
contemporain sans modification des prérogatives de la couronne établies par la
common law.
John Stuart Mill ces conventions sont les maximisations non écrites de la
constitution. Ce sont des pratiques développées par les acteurs constitutionnels qui
n’ont pas été remis en cause. Cela a permis leur renouvellement dans le temps.
Leur autorité est lié à leur respect.
Ce n’est pas une coutume car les conventions ne peuvent pas être sanctionnés par
le juge, les coutumes oui.
Les conventions ont une nature controversée car les juges ne sanctionnent pas les
autorités qui ne les respectent pas. Ce n’est donc pas de la coutume
constitutionnelle/ de la common law.
3 types de relations:
- Relations entre le monarque, le cabinet et le gouv:
exemple → La nomination des ministres sont nommés par le roi puis:
- La pratique s’instaure de ne nommer que des ministres qui puissent disposer
du soutien d’une majorité parlementaire.
- Le premier ministre est choisi au sein de la chambre des communes
- Le premier ministre est le leader du parti qui détient la majorité dans cette
chambre.
→ Le discours du trône: le monarque s’adresse aux parlementaires mais
depuis 1870, le monarque ne peut agir qu’en suivant l'avis du gouv. Il lit
en réalité le texte écrit du 1er ministre.
→ La reine/roi doit donner son accord pour qu’un projet de loi devienne
une loi.
→ si le premier ministre perd les élections, il doit démissionner
immédiatement.
- Relations entre les deux chambres du parlements
- Relations entre le RU et le Commonwealth.
A.Le principe
Le parlement c’est l’association de la chambre des lords, la chambre des communes et le
roi.
Cet avènement s'est fait au détriment du roi.
“le parlement peut tout faire sauf changer un homme en femme.” → De Lolme.
Cela signifie que le parlement est sans limite, le parlement est souverain. Il ne peut donc
pas se lier lui-même. Cela signifie que le parlement peut faire ou défaire n’importe quelle loi.
Albert venn Dicey: “le parlement ainsi défini a, dans la constitution anglaise, le droit de faire
ou de défaire n’importe quelle loi”, “le parlement ne peut se lier lui-même”.
B. Les atténuations à ce principe
1.Le référendum
Faire un référendum, se serait concurrencer le parlement, mais se serait révélé qu’il n’est
pas souverain mais que le souverain c’est le peuple.
1997: Le peuple est interrogé mais c’est finalement le parlement qui dirigera statut.
2011: référendum demande au peuple s’il est d’accord pour remplacer le scrutin majoritaire
à un tour. Rejet massif.
2014: référendum consultatif sur l’avenir de l’Ecosse. Cela n’a pas de conséquence, c’est
pour sonder.
2016: Référendum sur le Brexit. Voulez vous que le RU reste ou sorte de l’UE ?
Cela s’est fait en plusieurs étapes. Il a fallu 4 ans pour que les négociations aboutissent.
Départ de David Cameron, premier ministre. Ce n’est pas de suite Boris Johnson c’est
Theresa May qui est devenu 1er ministre et qui a mené les négociations pour le Brexit. Suite
au Brexit, il y a eu des conséquences politiques de grandes envergures mais aussi car à la
tête il y a eu des changements. Les gouv ont valsé.
2. Le droit européen.
Les instances supranationales s’imposent:
- Le Royaume-Unis a été condamné de nombreuses fois par la CEDH. Cela signifie
que les lois votées ne sont pas conformes au standard du 21è siècle, hors le
parlement est souverain.
Si le RU est condamné par la CEDH pour des lois adoptées par le parlement, peut-
on dire que le parlement est absolument souverain ?
- Arrêt Factortame de 1991 sur le droit de l’UE. Le droit de l’Union s’impose également
au législateur britannique. La chambre des lords pensait pouvoir adopter des lois
contraire aux droit de l’union mais la CJCE en 1991 a rappelé la primauté du droit
européen.
§4.La Rule of Law
Etat de droit.
A.Le principe
Ce concept prescrit l’égalité devant la loi et entraîne que toute personne publique ou privé
soit jugé par les mêmes juges.
Il y a une exception, c’est le statut du souverain. Cela signifie qu’il n’y a aucun privilège de
juridiction pour les organismes publics.
Rule of law signifie Empire du droit ou prééminence du droit, ce que l’on dit en France, Etat
de droit, dans ce sens, cela désigne le principe de légalité comme protection des individus
contre l’arbitraire. Cela désigne aussi que chacun est soumis au droit.
La loi c’est l’antithèse de l’arbitraire. Cela désigne aussi avoir le droit d’accès à un juge car
le droit anglais porte une attention particulière à la procédure même plus.
Faire confiance à la jurisprudence c’est s'exposer à l’interprétation des juges qui pourrait
modifier par leur interprétation, la loi voté par le parlement.
Cette controverse est théorique car en pratique, prééminence du droit et souveraineté du
parlement sont 2 éléments de définition de la démocratie britannique.
Section 3.Le cadre territorial
§1.L’union de “nations”
On rassemble des nations. Le parlement britannique a consenti à déléguer des
compétences et ce processus s’appelle dévolution.
La composition de l’Union:
Le vrai nom est Royaume-Unis de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
En Grande-Bretagne on dénombre 3 nations: Angleterre, Ecosse et Pays de Galle.
Territoire marin britannique, ce sont des îles qui n'appartiennent pas au RU mais il est
responsable de ces dépendances. Leur population se voit accorder la citoyenneté
britannique. exemple: île de mane, Jersey, îles caïman, îles vierges, îles anglo normand,
paradis fiscaux, territoire historique comme St Hélène ou les Bermudes, et Gibraltar.
Après ce temps là il va y avoir une bascule. Au début du XXè siècle, éclate une guerre civile.
Sur l’iles des reins, cela se divise en 2. Le nationalisme iralndais né. A la fois républicain et
catholique. Ce nationalisme a ressurgi à la fin des années 60. C’est qu’en 1998 qu’un
accord de paix a accordé à l’Irlande du Nord une large autonomie. Mais l’Irlande du Nord
reste encore britannique.
En Ecosse aussi on se rêve indépendant. Référendum de 2014, il est consultatif, une
majorité rejette l’indépendance. Il y a eu le Brexit et cela a bousculé et relancé les débats.
Cette dévolution, on peut dire qu’elle est asymétrique car tous n’ont pas obtenu les mêmes
accords. Les parlements d’Ecosse et de l’Irlande du Nord ont des compétences de principes
donc peuvent faire la loi, sauf pour des sujets qui ont été réservés au parlement de
Westminster. Le pays de Galle bénéficie aussi d’une dévolution mais son parlement a moins
de compétences. On dit alors qu’il a une compétence d'attribution. Les accords de fin
d’années 90. Cette dévolution a été approfondi avec le Scotland Act de 2016 qui permet à
son gouvernement de contrôler 50% des recettes budgétaires de l’Ecosse.
Ce processus de dévolution n’est pas achevé, il n’est pas certain que le RU reste un Etat
composé de Nation. Les revendications sont ressortis également pour devenir indépendant
au sein du RU et ces territoires n'étaient pas d’accord, par ex l’Ecosse s’est prononcé à 60%
pour rester dans l’UE, Irlande du Nord à 55%.
Il y a une fracture géographique entre ces territoires mais également dans l’Angleterre elle-
même. Le Grand Londres voulait à 60% rester dans l’UE. Même chose pour Gibraltar.
QCM
1:
3 et 4 juste
2:
L’équité réponse 2 juste
3.
réponse 3 juste
4.
réponse 3 justes
Chapitre 2: L’Inde.
Tous ceux qui appartiennent à ces castes sont des hindous de castes. Il y a sur le continent
indien d’autres populations, certains étant qualifié d'intouchable et étant hors castes. En
réalité, il y a des milliers de castes qui changent selon les Etats. Certains castes sont sur
tout le territoire indien, certains sont dans une partie du territoire.
La C indienne affirme et défend l’égalité de tous les citoyens. Son article 15 interdit les
discriminations basés sur la religion, sur la caste, le sexe ou encore le lieu de naissance.
L’article 16 interdit la notion d’intouchable.
→ il y a donc en Inde un écart énorme entre ce que dit le droit à son plus haut
niveau et la réalité politique, sociale et économique.
Il y a eu d’immense progrès pour réduire les inégalités mais nous sommes loin d’atteindre
l’objectif constitutionnel.
L’Inde repose sur un système fédéral. Cela signifie qu’il y a un Etat fédéral, central c’est
l’Inde et des Etats fédérés. Ces derniers ne sont pas souverains. Dans chaque Etat fédéré il
y a des gouvernements autonomes. Il y a une cour constitutionnelle qui a comme mission de
vérifier que les uns et les autres, n’empiètent pas sur les compétences de l’autre.
En Inde la cour s’est très tôt démarquée sur le plan de la protection des droits et des
libertés, elle n’est donc pas qu’un gendarme des compétences.
Depuis 10 ans, le nouveau premier ministre est arrivé au pouvoir et depuis, les ?? sont
devenues plus difficiles. Au fur et à mesure, la cour constitutionnelle a perdu ses pouvoirs.
Grâce à la compagnie ??? que l’empire britannique doit son empire colonial asiatique.
Elle est créée en 1600 et va permettre de remporter des batailles à la fois économiques et
militaires. Cette compagnie va régner un peu plus de 2 siècles.
L’Inde est à la fois une puissance économique et militaire. Il va y avoir des rapports de force.
C’est la reine qui permet d'accorder le monopole du trafic commercial dans tout ce territoire.
Adam Smith, a fait des recherches et s’est intéressé à ces compagnies, il la qualifie
d’étrange absurdité. ”Ce n'est pas le gouv britannique qui a pris le contrôle de l'Inde, c'est
une société privée sans foi ni loi.”
1998: le Pakistan dispose également l’arme nucléaire, depuis les tensions sont énormes.
Un accord a été signé en 2003 sur la question du Cachemire. Ce dernier a été divisé en 2.
→ Les partis politiques sont très fortement liés à la question religieuse, en
particulier le parti du premier ministre actuel. Ce parti, le BJP, est celui qui ajd
domine la seine nationale. Ce parti s’est construit dans les années 80 autour d’idées visant
la promotion de la suprématie hindous.
En mai 2014, Narendra Modi devient le leader de l’Inde. Il est renouvelé en 2019 et de
nouvelles élections auront lieu au mois de mai 2024.
C’est en réaction de la common law que le droit coutumier indien apparaît. Il n’est pas arrivé
spontanément. Ce n’est pas une tradition orale transmise de génération en génération. C’est
la construction d’un droit nouveau. C’est la construction de droit subjectif. Les droits
subjectifs que les indiens veulent imposer à l'emprise de la loi occidentale. Bien souvent, ce
droit prend la forme de charte écrite.
L’histoire juridique de l’Inde démarre avec cette idée d’invention du droit. Il y a eu des
traduction imparfaite de cette coutume ce qui a conduit à flouter l’analyse des juristes.
§2.La Constitution
La C indienne, c’est la C la plus longue du monde car on souhaite s’éloigner du modèle
britannique. Il y a donc une différence entre le régime britannique dans lequel il n’y a pas de
distinction de fabrication entre loi constitutionnelle et loi ordinaire. La C est longue dans
l’idée de garantir les mécanismes de distribution du pouvoir et les droits fondamentaux. Il a
fallu 3 ans à l’assemblée constituante pour rédiger cette C. Il ont emprunté au modèle
américain l’idée d’une cour suprême. Ils se sont également inspirés de ce modèle pour la
procédure de révision de la Constitution. Il faut un vote à la majorité des 2 tiers des 2
chambres du parlement ainsi que l’accord d’au moins la moitié des législatures des états de
l’union.
§1.Le pluralisme
Diversité de religions:
- prédominance du clivage entre hindous et musulmans.
- 80% des indiens sont hindous. La thèse de l’Hindutva= thèse selon l’inde est
intrinsèquement hindou. La vache est sacrée pour les hindous. Augmente la
pénalisation pour ceux qui
Diversité de traditions.
Le pluralisme conduit à multiplier les communautarismes et cette idée que chacun à une
place figée dans la société.
Comment parvenir à l’idée d'égalité dans une telle société.
Swikriti: les personnes ont le droit de mener leur propre vie.
B.R Ambedekar, membre du comité de rédaction de la constitution indienne. “Le 26 janvier
1950, nous allons entrer dans une ère de contradictions. En politique, nous aurons l’égalité
et dans la vie économique et sociale, nous aurons l’inégalité.”
Le système des castes est un des obstacles de l’égalité. C’est pour cela que l’on a proposé
des évolutions législatives.
Hiérarchie:
- en haut, celle des prêtres, des guerriers, des marchands.
- en bas celle des serviteurs des précédents et enfin les intouchables.
Robert Deliège: “Une caste indienne ne peut en effet se comprendre isolément, elle n’existe
que par rapport à d’autres castes et les relations entre les diverses castes forment, ou en
tout cas “formaient” une espèce de “système”. Toute la société indienne est divisée en
groupes fermés qui occupent chacun une position particulière au sein de ce système.”
Les dalits= les intouchables. Ils ne sont pas répartis équitablement dans la population.
Cette illustration des dalits permet de montrer qu'en matière de droit et en particulier de droit
pénal, la place dans une caste joue sur la réponse de la société. Viols de jeunes femmes
dalits, lorsqu' une agression est commis sur qqn d’une caste inférieure par qqn qui est d’une
caste supérieure, reste impuni.
Gandhi avait été exclu de sa caste pour s’être trop élevé par rapport à ses études.
Pour lui, il n’y a pas de fatalité en Inde mais il faut pratiquer plus vigoureusement la
démocratie. Pour cela, il faut améliorer les instruments déjà en place. Ce sont d’abord les
droits présents dans la constitution. Dans cette constitution, il y a les libertés mais aussi les
droits économiques et sociaux. On trouve par exemple le droit à une éducation gratuite et
obligatoire pour les enfants, le droit au travail ou encore le droit à des moyens adéquats de
subsistance.
Il y a 2 moyens de faire valoir ces droits:
- l’action publique/ politique: manifestation ou travail du juge.
- les partis politiques: de plus en plus d’homme et de femme de caste inférieure
s’engage en politique.
En Inde, on préférera le mot dharma= ordre naturel et social qui régit l’univers et les
hommes. C'est une loi cosmique et sociale à laquelle tout hindou croit ou doit croire.
La conduite de chaque indien hindou doit respecter ces règles de dharma s’il veut réaliser
son destin. Ce dharla est lié à la stabilité de la société, si chacun des membres de la
population respecte le dharma cela crée un ordre qui est stable, qui crée la continuité. Cet
ordre moral et rituel conduit à des règles aussi inflexibles que les règles du monde physique.
Par exemple, en cas de meurtre d’un brahman (prêtre) il faufra se référé au Code de Manu
et on découvre que c’est l’un des 4 péchés fondamenteux.
En cas de meurte d’un brahman, l’auteur du meiurtre, encourt différentes peines:
- châtiment corporel
- amende
- exclusion sociale
- exclusion religieuse
- ne pourra plus manger avec quiconque
- plus le droit d'accomplir ces obligations religieuses
- réincarner dans un chien, cochon ou chèvre.
A partir de 700 ap JC, on s’organise et pendant presque 1000 ans, on rédige des
commentaires, ces ouvrages sont l'œuvre des juristes et ils ont une grande autorité. Ces
commentaires participent à rendre ce droit plural car partout ou les juristes vont travailler on
va figer un droit local, une coutume. On fixe des commentaires par régions.
La question du mariage: Dans certaines régions, le mariage est interdit entre personnes
ayant un lien de parenté, mais selon les régions, le lien de parenté n’est pas compris de la
même façon. En certain endroit, le lien de parenté c’est avoir les mêmes cellules de vies,
mais dans d’autres régions, c’est avoir partagé le bol de riz (vivre en proximité). C’est ce
qu’on appelle la parenté corporelle ou religieuse.
Dans le sud de l’Inde, le mariage entre cousin croisé est autorisé (eux issus de la sœur de
père ou du frère de la mère). En principe, la coutume doit respecter le droit sacré. Il existe
des exceptions, le droit sacré prévoit le mariage monogame mais des coutumes autorisent
le mari hindou à choisir autant de femmes qu’il le désirait.
Article 141 de la C: la cour suprême harmonise le droit et impose ses décisions à toutes les
juridictions. Les juridictions administratives et judiciaires ne sont pas séparées, le précédent
joue un grand rôle alors que le droit écrit joue un rôle restreint. Le pouvoir judiciaire joue un
rôle très important en Inde.
Les grands noms de la démocratie indienne ont exercé au barreau: Mahatma Gandhi,
Jawaharlal Nehru, Ambedkar…)
Ce fonctionnement de la justice est prévu aux articles 124 à 147, et 214 à 237.
Journaliste “le Monde”: “ le débat est empoisonné, bcp redoutent une nouvelle offensive de
la droite indienne pour asseoir la domination des hindous sur les autres religions et
minorités, principalement musulmanes. Plusieurs Etats indiens gouverné par le parti au
pouvoir, le BJP ont décidé d’établir sur leur territoire un CV uniforme.”
2) L’organisation institutionnelle
- Etat fédéral.
- Composé de 28 Etats.
- Démocratie de type parlementaire.
- Régime politique inspiré du modèle britannique.
Les forces politiques ont montré une alternance au pouvoir.
Narendra Modi 2014 26 mai Parti du peuple
indien (BJP)
→ le BJP qui est né dans les années 70-80 a fait une percée de 2 ans entre 77 et 79,
pendant 1 an entre 1989 et 1990 et s'est vraiment imposé à partir du milieu des années 90.
Le Congrès national est un parti fondé en 1885, avant 1947, c’est le groupe le plus influent
en Inde. C’est le parti qui milite pour l’indépendance. De 1885 à 1977, ce parti est le plus
important et prédomine la scène politique indienne.
Il serait placé au centre.
Il est toujours actif.
Depuis la fin de la 2GM, d’autres partis sont devenus importants dont le BJP qui est classé
dans la catégorie droite voire extrême droite sur certains sujets.
Les institutions:
- Le parlement indien: composé de 2 chambres (bicaméral)C’est le parlement de
l’union et le chef du parti majoritaire dans la chambre du peuple devient normalement
PM.:
- La chambre des États: composée de 245 membres élus pour 6 ans au
suffrage indirect. Ils sont élus par les assemblées législatives de l’Etat
renouvelé par tiers tous les 2 ans. Il y a une exception, 12 membres sont
nommés directement par le chef de l’Etat (PR).
- La chambre du peuple: composé de 545 membres, élus au suffrage universel
direct pendant 5 ans, à l'exception de 3 membres qui sont nommés par le
Président. Sur les 545 membres élus, 530 sièges sont réservés aux Etats, 13
sièges sont réservés aux territoires et 2 à la communauté anglo-indienne.
Ces élections amènent à une dispersion des partis. Alors qu’il y a un scrutin
majoritaire à un tour. 1⁄3 des électeurs se prononce en réalité pour d'autres
partis.
A l'échelle de l'Etat fédéré, il y une dizaine de partis que dans l'État fédéré, il
y a 2 ou 3 partis par circonscription. A l’échelle de la fédération on constate
qu’il y a une quarantaine de partis en compétition.
Contrairement au RU, il n’y a pas de bipartisme parfait, seulement une
bipolarisation relative. Les dernières élections datent du mois de mai 2019, et
ont conduit à une coalition du parti de Narendra Modi avec des partis
associés, ce qui leur a permis de remporter, 352 sièges.
En 2014, 336.
C’est une victoire qui est écrasante et qui ouvre les portes de la
transformation des institutions.
- Président: chef de l’Etat, élu pour 5 ans de façon indirecte par un collège composé
des membres de deux assemblées. Le P est chef de l’exécutif et des armées. Il
nomme le PM, il nomme aux emplois civils et militaires, en revanche il joue un rôle
important sur la régulation des rapport de l’union et des états fédérés. Il a un pouvoir
atypique, il peut destituer les gouvernements locaux et donner aux gouverneurs les
pleins pouvoirs pour une durée de 6 mois.
Le PR est assisté d’un vice président, ce qui renforce l’importance et enfin, il
prononce la dissolution.
§2.la démocratie
A. Un modèle mixte
Lié à la structure parlementaire mais cela ne conduit pas aux mêmes conséquences que
dans le régime britannique.
La Cour suprême a décidé de s’autonomiser. Elle a un rôle crucial et elle a dépassé ce que
voulait le constituant au départ.
Certains diront que c’est l’évolution du système, qu’à un moment on avait besoin d’un
protecteur des droits et des libertés et la cour était la plus à même d’accomplir ce devoir.
Elle joue le rôle d’un fil conducteur, d’une projection d’un avenir meilleur.
La société ne va pas se transformer d’un coup, on sait qu’il faudra des années voire des
siècles pour parvenir à atteindre ce que dit la C.
Ce texte a un caractère transformiste. Pour Tussaud c’est du droit constit transformiste. La
cour suprême dans ce cadre là est l’acteur qui va aider à cette transformation.
Vérifier que la loi se rapproche de plus en plus de la Constitution.
La société américaine s’est développée assez lentement et il n’y a jamais eu un tel
changement transformiste car il n’y a jamais eu de gros écart entre la société et la
Constitution.
C’est le juge le plus élevé dans la carrière qui est nommé président de la cour.
Ils ne peuvent pas être révoqués sauf s’il y a faute professionnelle ou incapacité.
La compétence est liée à l’indépendance des juges.
Le siège de la cour est à Delhi et cette cour peut être saisie pour fournir des avis, dans ce
cas, c’est le PR qui lui demande un éclairage juridique sur une question
essentielle/importante.
Ce système de l’Inde est l’un des plus anciens au monde. C’est durant l’occupation
britannique, qu’en 1774, la première cour suprême de justice a été créée.
En 1861, le système judiciaire est réorganisé, on remplace ces 3 Cours Suprême par des
Hautes Cours indiennes. C’est la loi de 1935 qui réforme le système de gouvernance et
donne plus d’autonomie aux provinces. Elle établit aussi une cour fédérale. Cette cour est le
précurseur de la cour indienne telle qu’on la connaît ajd. Elle devait être une cour
constitutionnelle. Très rapidement, en 1950, le système est à nouveau modifié au profit de la
cour contemporaine. Il y a environ 15 000 tribunaux et 21 Hautes Cours. Elle a donc pour
rôle d’harmoniser le droit pour l’ensemble des territoires, elle est donc l'interprète en dernier
ressort de la C.
La Cour Suprême est aussi une Cour d’appel, de dernier ressort dans toutes les matières.
Cette CS a été investie d’un pouvoir juridictionnel bcp plus important que celui de toutes les
cours qui lui sont comparables dans le monde. Cette cour a une compétence exclusive pour
tous les litiges qui concerne l’Union indienne (fédération) et des Etats. L’article 32 de la C lui
donne un pouvoir d’injonction, elle peut donc obliger le législateur, notamment s’il n’a pas
respecter les droits fondamentaux. C’est l’article 136 de la C qui lui donne le pouvoir spécial
de recevoir toutes les décisions en appel. C’est ce pouvoir là qui lui donne le plus de travail,
c‘est le cœur de son métier au quotidien. C’est l’article 143 qui lui donne la compétence
consultative. C’est le PR qui, par une demande en référé, pose sa question importante. Elle
se prononce sur 50 000 requêtes par an.
Cette CS est hors norme, l’emprunt a dépassé le modèle des états-unis.
Louis Favoreux et Georges Vedel, juriste français se sont battus pour développer tous les
arguments possibles sur la supraconstitutionnalité.
- Théorie de l’aiguilleur: Soit le juge est considéré comme un aiguilleur, et dans ce cas,
son rôle est d’indiquer quelle est la procédure à suivre. Exemple: si le juge censure
la réforme agraire, c’est qu’il indique au pouvoir que le chemin procédural à suivre s'
il veut effectivement voir la mise en œuvre de cette politique, c’est la révision
constitutionnelle. → Louis Favoreux.
Le juge constitutionnel ne s’oppose pas au peuple, au pouvoir constituant, il n’est
qu’un aiguilleur.
- Théorie du juge: Juge= gardien de la transcendance des droits fondamentaux. Dans
ce cas, le juge n’est pas seulement un aiguilleur, il est aussi le gardien d’un noyau
dur de la constitution et de valeurs qui seraient intouchables par le peuple et le
pouvoir constituant. C’est cette théorie qui a été choisie par la cc indienne, alors que
le cc français a choisie la première.
Conséquences → le contrôle paraît moins objectif car les valeurs qui sont
indéfinissables, évolutives, dans la société, conduisent nécessairement à une
appréciation plus subjective du juge.
Cette évolution de la jurisprudence de la cour s’explique par la volonté de participer à la
transformation de la société en miroir du transformisme constitutionnel. Désormais, cela
existe aussi dans d’autres Etats (Autriche, Moldavie, Turquie, Roumanie et Colombie)
Procédure législative:
Le gouv peut déposer un projet de loi tout comme les parlementaires peut proposer une
proposition de loi d’en l’une des deux chambres.
Ce projet en 1ère lecture, il est confié à une commission parlementaire, cad un groupe de
parlementaire plus spécifiquement dédié, en capacité du sujet. Il est possible pour gagner
du temps que la commission soit mixte, cad commune au deux chambre du parlement.
En 2ème lecture, une fois que les conclusions de la commission sont entendues, la
chambre adopte et vote les articles un à un, des amendements peuvent être encore
adoptés.
Ensuite vient la 3ème lecture, c’est le moment où on adopte/ rejette le texte dans son
ensemble et il est transmis à l’autre chambre.
Si le texte n’est pas adopté dans les mêmes termes, le président peut demander que les
deux chambres se réunissent, c’est la réunion conjointe.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi, des passes d’armes ont eu lieu, la CS
semblait avoir plié face au gouv Modi. Depuis 2019, les commentateurs s’inquiétaient d’une
éventuelle neutralisation de la cour.
1) De Gandhi à Gandhi
Mohandas Gandhi (1869-1948) a été le guide spirituel de l’Inde, c’est pour cela qu’on
l’appelle Mahatma. Son idéal politique était de construire des institutions à partir du village.
C’est lui qui a choisi Neru comme le dirigeant de l’Inde indépendante. Neru avait des idées
très différentes, c’était un adepte de la modernité.
Le père de Nehru a dirigé le parti du Congrès. Il va régner sur l’Inde de l’indépendance
jusqu’à sa mort en 1964.
La suite est déjà préparée, c’est sa fille Indira Gandhi, qui poursuit pendant 15 ans. Elle est
assassinée par l’un de ses gardes du corps puis c’est son fils Rajiv Gandhi qui lui succède.
Pendant plus de 30 ans c’est la même famille qui est au pouvoir et pourtant c’est une
démocratie. Raoul Gandhi assurera la suite en devenant député dans la même
circonscription que sa famille. Sa femme préside le parti du Congrès.
Pour des raisons judiciaires il a été arrêté et il est pour le moment empêché.
Il y a un poids de la famille, du clan, de l'hérédité. On peut dire que le pouvoir procède du
clan familial. Neru était autoritaire mais sans autoritarisme. Ce clan ne s'identifie à aucune
caste, aucune religion. Ils étaient donc très proche de ce qu’on appelle nous la laïcité.
2)Le primo-ministérialisme démocratique
C’est la démocratie la plus violente. Au début des années 2010 on pouvait dire que
l’autoritarisme, la violence étaient moins à l’ordre du jour. Un véritable système primo-
ministériel semblait s’installer. Il est intimement lié à l’intensité de la tension religieuse en
Inde.
Conclusion:
En Inde, l’Etat de droit est souvent associé à la cour suprême car elle est l’un des principaux
obstacles à l’imagination sans borne des gouvernants. Mais ce n’est pas le seul contre
pouvoir. Le pouvoir vit une collaboration, par ex la chambre basse peut être dissoute, le
président peut refuser de promulguer, il y a des révisions de la C, ou encore le P peut
promulguer des ordonnances qui ont force de loi. Le parlement dispose aussi de nombreux
pouvoirs pour contrôler le gouv et mettre en cause sa responsabilité. Le parlement peut
aussi voter la destitution du P. Il existe de nombreuses armes dans ce régime parlementaire
et si l’Etat n’est pas suffisamment tjr soumis au droit, ce n’est pas le manque de mécanisme
juridique, c’est le problème de leur application effective.
C’est pourquoi la compétence de la cour suprême est indispensable. Elle a une compétence
exclusive en ce qui concerne la répartition des compétences. Elle régule les relations
sociales en régulant le conflits entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés.
La séparation verticale des pouvoirs en Inde est un maillon qui renforce la limitation du
pouvoir en principe mais en pratique, la prééminence de l’union est telle que cette
séparation ne conduit pas aux résultats escomptés.
Les auteurs contemporains considèrent que parler de séparation rigide ou extra rigide c’est
exagéré.
Il n’existe pas de véritable séparation stricte et lorsqu’on parle de séparation rigide c’est de
façon pédagogique qu’il faut prendre avec des pincettes.
Les pères fondateurs américains ont bien en tête que la fonction législative est une fonction
essentielle. Ils ont bien en tête que pour permettre l’arrivée d’un régime modéré, différent du
royaume unis, il faudra reconnaître une indépendance des organes. Cette indépendance
tient à leur origine, aucun organe ne dépend de l’autre pour sa création. L’indépendance est
liée aussi à leur vécu. Aucun organe ne peut agir sur l’autre, on parle d’irrévocabilité
mutuelle. C’est pour ça qu’on dit que l'exécutif est irresponsable et le congrès est
indissoluble. Cette division du pouvoir peut paraître simple voire très simple, mais il faut
avoir à l’esprit qu’il y a en réalité une cohabitation fréquente car l’aspect politique a son
importance. Là, on parle alors de double élection pour le congrès, il y a 2 chambres et on
renouvelle intégralement tous les ans les députés de la chambre des représentants, et on
renouvelle partiellement tous les 2 ans les sénateurs du sénat. On pourrait même parler de
triple élection où s’ajoute des années l’élection du Président (tout les 4 ans).
Ce droit de véto peut être surmonter, ce n’est pas un non définitif, c’est un signe de
méfiance envers le pouvoir et c’est un mécanisme qui avant, existait dans le régime
britannique, sauf que ce véto du roi est tombé en désuétude.
Le Président bénéficie de ce droit pendant 10 jours entre le vote de la loi et sa promulgation.
Mais s' il décide de l’utiliser, il devra le justifier. On dit alors que ce droit de véto se
caractérise par 3 éléments:
- toujours indivisible: le P ne peut pas dire non à un article ou une partie déterminé de
la loi, s’il dit non c’est pour s’opposer à l’entièreté de la loi. Cela signifie que s’il est
gêné par un seul article ou partie, il va se demander est ce que cela vaut le coup de
bloquer toute la loi.
- toujours surmontable: le P, lorsqu’il dit non, n’a pas le dernier mot. Il n’est donc pas
tout puissant. Avec la majorité de chacune des deux chambres les ⅔ =majorité
qualifiée (difficile).
- toujours modulable: il peut utiliser ce droit de dire non dans une période particulière,
cad à la fin de la session parlementaire et lorsqu’il reste seulement 10 jours de
parlementaire, le P peut mettre son véto mais dans ce cas là, on parle de “pocket
veto”, ce véto n’a pas à être justifié. Il faudra alors que les parlementaires
réinscrivent la loi lors de la future parlementaire. → stratégies.
Le Président possède ici un réel pouvoir de blocage. Si l’une ou l’autre des assemblées lui
est hostile, il a les moyens de la bloquer.
Ce véto est tout de même d’un maniement délicat.
Julien Bourdon écrit “On compte près de 2600 vétos en 2 siècles, et seulement 4% ont été
contrariés.” → gros pouvoirs de blocage.
Mars 2023, Joe Biden avait pour la première fois fait usage de son droit de véto présidentiel,
il s’agissait d’une loi relative à des investissements pour des fonds de pensions. Le
Président avait annoncé qu’il utiliserait son véto.
Bill Clinton a signé le traité qui établit une cour pénale internationale.
Toute la réflexion est née de la guerre contre l’Angleterre. En 1777, on pense que la
confédération, chaque Etat est indépendant, de mener sa politique étrangère/ économique.
Dans cette période de lutte contre le pouvoir britannique il y a cette phase où les Etats sont
libres. Mais ce conflit ne sera pas réglé et la C des Etats-Unis en 1787 donnera une autre
tournure, choisira une voie nouvelle donc moins de liberté pour les Etats. L’Etat fédéral est
né dans la méfiance, dans les années 1780, on rejette l’idée du pouvoir. Il y a donc une
tradition américaine qui née, c’est la suspicion contre une autorité centrale. C’est paradoxal.
Cette crainte là a rendu très difficile la constitution d’un Etat central. Cette peur a rendu
difficile la création d’un exécutif. C’est pour cela que la confédération était une tentation.
Cette confédération est un échec, on ne parvient pas à s’entendre, à prendre une décision,
d’où ce mouvement de modernisation qui est porté par des élites et qui prône un
renforcement sous la forme d’un État fédéral. Ils prirent pour cette raison, le nom de
fédéraliste alors qu’ils étaient surtout des nationalistes. Ils se réunissent à Philadelphie au
sein d’une convention des délégués.
Le projet d’un état fédéral avec partage constitutionnel des niveaux de pouvoirs, est adopté
grâce à l’habileté de ses partisans. Mais jusqu’à la guerre de Sécessions (1861-1865), ce
projet d’Etat fédéral sera contesté. Les premières décennies de cet Etat sont marquées par
un débat public intense. C’est la raison de l’esclavage et la menace d’un sud faisant
sécession. Au milieu du 19è siècle, le débat est si fort que l’on se demande encore “qui
sommes-nous, quels sont les liens entre nous, qu’est ce qui fait notre unité ?”. Tous les
États n’ont pas la même vision alors est-ce qu’on peut dire qu’il y a une unité des États, une
nation américaine.
L’origine du fédéralisme est prévue par la C mais elle est pendant 1 siècle en permanence
questionnée.
La première cause:
La guerre de Sécession commence la veille de l’élection d’Abraham Lincoln. Il a un souhait,
abolir l’esclavage, une part des raisons étaient économique.Les Etats du sud décide de
s’opposer et faire Sécession. Ils veulent former une confédération. Ce sont les Etats du Nord
qui remportent la guerre de Sécession.
Il y a 2 conséquences qui émergent de ce conflit:
- consécration de droit: Le 13 ème amandement: l’abolition de l’esclavage, 14 ème:
égalité des citoyens, 15 ème: interdiction de limiter le droit de vote en fonction de son
origine.
- Il n'y a pas eu de Sécession: le sud n’a pas formé de confédération, donc la
fédération est désormais un acquis et il est irréversible.
L’identité nationale n’est plus contestée. Même si le langage change aux Etats-Unis, on
utilise de plus en plus le singulier pour parler des Etats-Unis. Désormais, l’interrogation est
comment être une fédération plus centralisée ?
Deuxième cause:
A la fin des années 20, le krach boursier de 1929 fait entrer les Etats-Unis dans la grande
dépression. Le New Deal c’est un nouveau contrat qui a pour objectif de relancer l’industrie
américaine par l’interventionnisme de l’Etat fédéral. L’Etat devient un acteur économique. Il y
a une augmentation des impôts. Les Etats doivent se soumettre à l’augmentation, une
pression fiscale, pression qui est forte, l’augmentation est massive. La soumission est
difficile pour les Etats, globalement les Etats sont assez autonomes au niveau fiscal. Cela
conduit à un renforcement de l’économie.
Les démocrates auront une tendance centralisatrice alors que les républicains seront les
défenseurs du nouveau fédéralisme. Cad un nouveau fédéralisme pour réduire les
compétences de l’Etat fédéral et réhausser celle des Etats fédérés. Un Etat providence
repose sur un activisme fédéral. A partir des années 1980, le retour en force des
républicains conduit à des transferts de compétences vers les Etats fédérés, en particulier,
tout ce qui touche aux aides sociales. Ils auront le soutien de la cour suprême, très
conservatrice à cette période, pour limiter l’action fédérale.
Aujourd’hui encore, le fédéralisme est un enjeu important. Exemple: lorsque Obama
démocrate, est arrivé à la présidence en 2008, il avait parmi ces projets importants, un projet
réforme de l’assurance maladie “obama care”, cette réforme a été très difficile à mettre en
œuvre à l’échelle de la fédération. Ce projet a été difficile et plusieurs fois amoindri et
censuré par la cour suprême.
L’activisme social à l’échelle fédéral est en net recul.
Associations des résidents qui sont en pleine augmentation: de quelques milliers en 1960,
sont passés à plus de 300 000 en 2010.
⇒ Illustre la vie locale des Etats-Unis. Ces associations peuvent posséder des
pouvoirs de taxation. exemple: En Caroline du Sud les collectivités infra-étatique sont
libres de mener leurs politique fiscales.
Jusqu'au début du 20è siècle, les gouv locaux ont puisé leur ressources (trouver l'argent)
dans l'impôt foncier (import verser par les contribuables au titre de leur ?)
Désormais, la fiscalité locale s’est diversifiée avec par exemple, un impôt sur la
consommation, ou encore la facturation des services locaux.
Il y a eu des tentatives de libération, de retournement de ces collectivités. Les
revendications durant la fin du XXème siècle sont devenues plus fortes et la tension fiscale a
augmenté. On a pu parler en Californie de sécession fiscale, les résidents ayant préféré
créer leur propre gouv local plutôt que de participer aux financements des collectivités
voisines.
§1.La constitution.
C.L’interprétation de la Constitution.
Le contrôle de constitutionnalité est appelé aussi le judicial review.
Cette interprétation de la Constitution n’est pas le domaine exclusif de la cour suprême. Les
pères fondateurs n'avaient pas souhaité le contrôle de constitutionnalité. La Constitution ne
prévoit pas le contrôle de constitutionnalité.
En réalité, en 1789, ce contrôle est limité et c’est la pratique qui va, au fur et à mesure,
développer le contrôle de la constitutionnalité de la loi. Il né véritablement lors d’une affaire,
c’est l’arrêt Marbury vs Madison du 24 fév 1803.
Dans cet arrêt, pour parvenir à vérifier qu’il n’y a pas d’empiètement, lors de nomination de
haut fonctionnaire, la cour développe un outil, c’est de vérifier que la loi respecte la
Constitution.
⇒ Au début du XIX ème siècle, les fédéralistes s’opposent aux anti-fédéralistes. Pour ces
derniers, il faut au contraire limiter les prérogatives/pouvoirs du pouvoir central.
En 1800, le Président est fédéraliste, il s’appelle John Adams, il est le second Président des
Etats-Unis mais il va être battu lors des élections qui se profile par Thomas Jefferson, or il
est à l’opposé puisque c’est un anti-fédéraliste. Il y a un temps long entre la fin de la
présidence d’Adams et sa fin. Il se passe plusieurs mois donc Adams joue la carte anti-jeu.
Adams profite de nommer des gens de son parti à tous les postes vacants. Il va même créer
des postes exprès. Il va décider de nommer un poste de juge, une fédéraliste du nom de
William Marbury.
Le nouveau président est nommé conseiller d’Etat James Madison. Il lui ordonne de ne
surtout pas enregistrer les dernières nominations. En particulier celle de Marbury.
Ce dernier est déçu par la situation alors puisque le nouveau Président n’a pas enregistré, il
va porter l’affaire devant la cour suprême. Cet acte de Madison, la cour suprême dira qu’il
est fondé sur une loi fédérale. Elle va vérifier que cette loi est conforme à la Constitution et
elle dit oui. A court terme, elle donne raison aux anti-fédéralistes du point de vue politique.
Mais en juriste, on voit que la cour a créé un nouveau contrôle dont elle s’est donné à
elle-même la possession et le pouvoir. C’est un véritable big bang constitutionnel car à
partir de là, la cour suprême aura un pouvoir que jamais les pères fondateurs n’avaient
imaginé.
C’est une colonie française dès 1712, dominée par l’Espagne en 1762, récupérée par la
France en 1800 et qui est définitivement vendue par la France en 1803. On décide d’unifier
tous les systèmes juridiques
En 1825 est adopté un code civil.
QCM.
Joe Biden utilise régulièrement son droit de véto.
- vrai
- faux
Quel est le moment de l'histoire au moment duquel le fédéralisme n’est plus contesté aux
Etat-Unis ?
- adoption de la C en 1787.
- arrêt Marbury vs Madison
- guerre de sécession
- crise économique de 1929.
La cour suprême de l’Inde a été investie d’un pouvoir juridictionnel bcp moins important que
celui de toutes les cours comparable à travers le monde.
- vrai
- faux
Chapitre 4: L’Egypte.
C’est un système intéressant car depuis de nombreuses années il est en mouvement et car
il fait écho aux grandes organisations de pouvoirs que l’on a vu et car il y a eu une révolution
il y a peu de temps qui a donné lieu à une nouvelle Constitution.
C’est un régime où comme en Turquie, Inde, lorsqu’on est dirigeant, on peut avoir peur pour
sa vie. Dans les faits, c’est l’exécutif qui est prépondérant. c’est un pays d’Afrique du Nord-
Est qui est divisé en 26 gouvernorats contrairement à l’Inde, on parle partout l’Arabe. La
majorité de la population est musulmane. Cet État a connu sa véritable Constitution au
sens moderne en 1923. Cela correspond à la fin du protectorat britannique.
Ce système de droit est marqué par de l'alternance au pouvoir qui se font difficilement à
travers des coups d’Etat, des rapports de forces qui impliquent des forces armées, tout au
long du XXème siècle, il y a ces alternances, des coups d’Etat, des rapports de force et des
assassinats.
Le 25 février 2011, des milliers d’égyptiens défilent pour réclamer le départ de Moubarak
mais aussi réclamer pain, liberté et dignité.
Le 11 février, le Président démissionne, il remet ses pouvoirs au conseil suprême des forces
armées.
De novembre 2011 à janvier 2012, on organise des élections législatives. C’est une
configuration politique islamique qui remporte 2⁄3 des sièges des députés. En juin 2012,
c’est le candidat du parti “Frère musulman” Mohamed Morsi qui devient le Premier Président
élu démocratiquement. Il obtient 51,73% des voix. Il est aussi le premier civil a dirigé le
pays. Il écarte le ministre de la défense et le remplace par le chef de renseignement
militaire. Assez vite, l’armée destitue le Président Morsi en juillet 2013.
A la fin de l’année 2013, le parti “Frère musulman” es déclaré illégal quant à Morsi il est
exposé à plein de procès, où il décèdera en 2019.
Mai 2014: nouvelles élections. Bien qu’il y est 53% d’abstention, le Président Al-Sissi est
élu à 96,9% des voix ce qui est suspect.
A la fin de 2015, les égyptiens élisent à nouveau des députés qui sont entièrement acquis
au Président Al-Sissi, les candidats d’opposition ayant été absents.
En 2018, ont lieu de nouvelles élections présidentielle, il est réélu avec plus de 97% des
voix. Cette élection n’est pas une surprise car aucun opposant ne s'était présenté et son
unique adversaire était un de ses plus fervents soutiens.
En 2019 est adoptée une révision de la Constitution, qui permet d'augmenter le mandat de 4
ans à 6 ans.
L’Egypte dans cette période, à changé en 18 jours selon certains analyste comme Sarah
Ben Néfissa: “si la tête du régime est tombée, ce n’est pas encore le cas pour le régime lui-
même.”
Pour l’Egypte, c’est donc un vrai paradoxe car jamais dans leur histoire, les Égyptiens ont
été aussi libres de parler, d’agir, et en même temps, aussi exclus des institutions politiques.
La révolution avait pour objectif de faire tomber le régime, mais elle a oublié d’en construire
un nouveau. Cela a laissé la place au retour du pouvoir fort de l’armée.
B. Un espoir constitutionnel.
Ces élections ont été libres entre 2011 et 2012. Ce travail de réflexion a été parsemé de
débats très durs. L’espoir constitutionnel est très fort à ce moment là mais une assemblée
constituante fait naître de débat.
La Constitution est entrée en vigueur seulement en 2014.
§2.Le désenchantement: le coup d’Etat de 2013 et ses suites
juridiques.
28/03/24.
Le Président de la République:
Le P définit la politique générale et c’est le cabinet (gouv) qui doit exécuter. C’est le P qui
choisit le PM, il n’est pas obligé de le choisir parmi les parlementaires, et la chambre basse
pourra voter la confiance au PM. Selon l’art 146, si la confiance n’est pas accordée au PM,
alors la chambre est dissoute et de nouvelles élections ont lieu dans les 60 jours.
Stratégiquement, ce n’est pas favorable aux députés de ne pas voter la confiance car ils se
font directement dissoudre.
L’exécutif face au parlement a des avantages que lui confère la Constitution. On peut penser
que cela ne conduira pas à une grande instabilité politique.
Le P peut s’adresser à la chambre sur le modèle américain, il a un droit de message. C’est
lui qui négocie et signe les traités, mais si le traité international touche/concerne l’exercice
de la souveraineté, il faut organiser un référendum pour que ce traité puisse entrer en
vigueur.
Le P a le pouvoir de déclarer l’état d’urgence, c’est l’article 154 de la C qui le prévoit. Il a
aussi un pouvoir en tant que chef de l’armée, mais s’il veut engager des forces armées, il
faut qu’il est consulter le conseil de défense national puis obtenir le vote à la majorité des
⅔ de l’AN, article 152 de la C.
Le P peut organiser un référendum sur les intérêts suprême du pays → art 157. Peut
demader de répondre à plusieurs questions.
Remarque:
- Président fort: On voit que les rédacteurs ont voulu affaiblir le régime parlementaire
en établissant un régime un peu présidentiel (pouvoir très fort: véto, référendum,
décret-loi, état urgence) Pour un français, ce régime c’est un peu comme si on avait
voulu créer une chambre sur le modèle de la IVè R et un mélange entre Président
français et américain. La conséquence c’est qu’il y a un risque fort de paralysie du
système. Il y a une institution qui subit les conséquences de ces nouvelles
articulations (victime), c’est le PM. Il est encore moins important que dans les autres
états. Cette idée-là est dans les mains du Président. L’article 147 de la C vient
corroborer tout ça: “Le Président peut exempter le Gouvernement de mener à bien
ses tâches s’il est approuvé par la chambre à la majorité simple.”
- La séparation des pouvoirs: l’Egypte est un pays dont on peut dire qu’il y a une
vieille tradition judiciaire. La question de l’indépendance du judiciaire, de
l’indépendance des juges a toujours été très discutée. Globalement, les juges ont
une véritable position, ils reçoivent une certaine forme de respect qui est lié à cette
tradition judiciaire.
L’autorité judiciaire:
A sa tête, on peut placer les juridictions suprême ordinaire: le CE et la Cour
constitutionnelle. Cette dernière a une physionomie étonnante car le nombre de ces juges
n’est pas fixé et peut donc varier, elle peut aller jusqu’à une centaine de juges. C’est une
cour inédite.
Les conditions de nomination des juges sont assez floues. On ne sait pas s’il y a des règles
de compétences strictes qui s'appliquent (apparement non). La Cour constitutionnelle est
basée sur la distinction un peu floue entre la voie d’action et la voie d’exception. Les recours
ne sont pas prévus de façon précise, la C ne prévoit pas de délai de jugement, ni de
précision sur les textes ou les recours qui permettent d’interroger la loi. Cette C qui est très
longue dit très peu de choses sur la Cour constitutionnelle. Ce que l’on sait, c’est que les
juges ne sont pas inamovibles, la C ne leur garantit pas toutes les mesures d’indépendance.
En revanche, le statut de la défense est considéré par les analystes, celui des avocats ou de
l’aide juridictionnelle, a été rédigé dans la C en terme novateur. Car pour le statut de la
défense, c’est rédigé en termes précis, les garanties sont hautes.
La Cour constitutionnelle n’est pas une cour à l’image du cc français, elle ne réalise pas un
contrôle permettant l’élévation de la protection des droits fondamentaux. Ce n’est pas son
rôle, elle est seulement la gardienne des mécanismes de la C.
Actualités:
Mohammed Badie, guide suprême des “Frères musulmans”, a été condamné à mort, âgé de
80 ans. 7 autres dirigeants ont également été condamnés.
En 2022, L’Egypte était le 24 pays au monde au regard des exécutions. La même année,
c’était l’Etat qui avait prononcé le plus de condamnations à mort.
Depuis la prise au pouvoir d' Al-Sissi, il mène une répression féroce contre l’opposition en
concentrant surtout son combat sur ce parti-là. Ce parti a vu depuis 2013, des milliers de
membres emprisonnés. C’est un parti interdit en Egypte désormais, il est qualifié de
confrérie. Entre 2013 et 2024, il y a eu suppression symbolique mais aussi suppression
physique car en été 2013, des centaines de personnes ont été abattus, désormais il y a ces
condamnations à mort.
L’un des indices de la démocratie c’est la libre alternance au pouvoir, c’est le respect de
l’opposition, quel que soit l’opposition. Surtout que l’opposition a vocation à revenir.
On peut s’interroger car en dépit de l’organisation constitutionnelle prévue par la C, on voit
que c’est un système de déséquilibre au profit d’un organe, celui du Président qui fusionne
avec son parti. Il y a fusion avec le peuple.
Conclusion générale:
La common law a connu une expansion considérable dans le monde entier. En raison de la
colonisation, ou encore de la réception du système juridique britannique.
Parmi les pays de common law, nous avons vu les Etats-Unis, on aurait pu voir le Canada et
l’Australie, c'est-à-dire une civilisation qui pourtant s’est formée de façon différente de la
civilisation britannique. on est donc forcé de dire qu’il y a aussi une autonomie, par exemple
ici des Etats-Unis, dans la famille de la common law. Avec l’exemple de l’Inde, on a vu une
codification de la common law, et une diversité des strats sur lesquelles le système de
common law s’est construit.
Ces deux États sont basés sur une structure fédérale.
En Inde, il y a eu une plus grande continuité, cela a pris plus de temps, et le processus
transitionnel, n’a pas conduit, contrairement aux Etats-Unis, a un rejet total des institutions
britanniques. En revanche, un nationalisme indien est né, sans volonté de faire table rase
des institutions britannique. Le processus d’indépendance en Inde a connu une difficulté
supplémentaire ou différentes des Etats-Unis, c’est l’opposition religieuse entre les hindous
et les musulmans.
Aux Etats-Unis, on peut dire que le rejet de la monarchie est un rejet fondateur, c’est
clairement exprimé dans la déclaration du 4 juillet 1976. Il est inscrit que l’histoire du roi
actuel de Grande-Bretagne, c’est l’histoire d’une série d'injustices et d’usurpation répétée
qui toutes, avaient pour but direct, l’établissement d’une tyrannie absolue sur les colonies.
En Inde, ce qui est rejeté ce n’est pas le roi, c’est l’occupation étrangère. C’est la domination
en soi. C’est ce rejet de la domination qui conduira à forger les idées de démocratie et
d’égalité.
Autant le roi est rejeté, autant l’idée d’un parlement et d’un parlementarisme est acceptée
de façon variable.
On opte dans tous ces cas pour un gouvernement représentatif. Or, la représentation
passe par la mise en place d’un parlement. Mais l’existence d’un parlement n’est pas
suffisante pour qualifier le régime de parlementaire.
Aux Etats-Unis et en Inde, les parlements ont 2 chambres, on a donc opté pour un
bicamérisme, cela permet en principe, d’avoir un garde fou contre l’autoritarisme car divisé
l’organe législatif en 2, cela permet de limiter les pouvoirs de chaques chambres.
En revanche, la signification de la chambre haute n’est pas la même entre le modèle des
Etats-Unis et ses avatars (RU,Inde)
Au R-U, la chambre des lords est antérieure à la chambre basse car c’est la continuité du
conseil du roi.
Aristocratie ce n’est pas ce qu’on imagine dans une société qui se veut égalitaire. C’est pour
cela que ni aux Etats-Unis ni en Inde, on a souhaité une chambre réservée à l’aristocratie.
La chambre haute représentée par les Etats fédérés et la chambre basse, le peuple.
Le seul vrai régime parlementaire, c’est l’Inde. ???? et en contrepartie le parlement peut
engager la responsabilité de l’exécutif (du gouv). L’Inde a conservé cette séparation là des
pouvoirs, l’egypte aussi à ces mécanismes mais avec une SDP qui est véritablement un
déséquilibre.
Les mécanismes de pressions, dans le cas de l’Inde ont été adaptés, la chambre du peuple
peut mettre en responsabilité la chambre collective du gouvernement mais il est possible
aussi de mettre en jeu le P de l’Inde et non pas seulement le PM.
L’influence britannique s’est jouée sur les institutions mais au-delà, s’est jouée aussi sur les
sources normatives.
Il y a un dépassement des sources normatives en raison de l’existence du contrôle de
constitutionnalité. C’est vrai pour les Etats-Unis, pour l’Inde, pour l’Egypte. Alors que cela
n’existait pas au moment de la construction des Etats.
C’est les USA qui ont innové en créant la cour constitutionnelle et plus largement en
adoptant une C écrite. Ils ont assuré la rigidité de leur C. Rigidité renforcée par la procédure
complexe de révision de la C.
En Inde, on a également adopté une C écrite, qui est la plus longue du monde, et qui,
contrairement au RU, n’ignore pas la différence entre lois ordinaires et lois
constitutionnelles.
Les constituants indiens se sont inspirés des Etats-Unis, puisque la procédure de révision
nécessite un vote à la majorité des ⅔ des 2 chambres du parlement et l’accord d’au moins la
moitié des législatures des états fédérés.
Pendant longtemps on a critiqué ce modèle indien mais les indiens ont répondu que c’était
plus simple qu’aux Etats-Unis puisqu’il suffit de la moitié et non pas des ¾ des états fédérés
favorables à la révision.
Le système des sources se différencie aussi en raison du contrôle de la constitutionnalité
des lois, c’est une création des Etats-Unis, arrêt Marbury vs Madison de 1803, la cour s’est
donné à elle-même ce pouvoir. L’Inde a consacré dans sa C ce même pouvoir. La cour
constitutionnelle indienne s’est donné la capacité d’invalider les lois contraire aux
dispositions constitutionnelles mais également les lois de révisions de la C.
L’acceptation de la common law est a des degré variable puisque cela désigne à la fois le
droit construit en Angleterre par les cours royales de justice, mais c’est aussi un système
dans son ensemble par opposition au système romano-germanique. Ici, toute étude de la
common law commence par l’étude du système anglais et de la notion d’Etat de droit que
l’on appelle la rule of law.
Aux Etats-Unis il y a eu quelques adaptations car le trio n’a jamais été parfait, les règles de
common law n'ont pas toutes été reprises, après l’indépendance, l’Angleterre est restée
pour les Etats-Unis un modèle.
La formation des juristes américain conduira à une distance, si bien que désormais, les
règles des 2 droits sont devenues différentes avec des concepts juridiques différents. Seule
la structure du droit est restée similaire. En Inde, le droit anglais jusqu’à l’indépendance a
été la source principale du droit indien jusqu’à l’indépendance. La nouvelle C en 1950 a
prévu le maintien en vigueur de toutes les lois antérieures à condition qu’elle ne soit pas
contraire à la C. Progressivement, le droit britannique, de common law, est remplacé par un
droit indien, autochtone. D’ailleurs, dès 1954, la Cour suprême, constitutionnelle, a affirmé
que toute loi applicable en Inde ne sera applicable que si elle respecte les lois et les
traditions du pays. Dans les années 60, des centaines de lois anglaises sont abrogées, il en
existe encore quelques unes, et en substance, le droit anglais reste une source du droit
indien puisque les juges indiens peuvent se référer à des précédents britanniques.
La codification de la common law dans des codes anglos-indiens, a permis de marier les
systèmes, et de générer des classifications intégrant le droit traditionnel.
On part d'un système fondé qui a progressivement enlevé et intégré les lois traditionnelles
indiennes.
Le fédéralisme qui concerne l’Inde et les Etats-Unis est lié à la recherche d’équilibre. Le
juste équilibre entre autonomie et intégration. Ce principe n’a jamais été abandonné, la
compétence des autorités fédérales doit tjs être fondée sur un texte de la C. C’est ce que
l’on appelle une compétence d’attribution. Les pouvoirs du gouvernement fédéral doivent
être listés et énumérés dans le texte constitutionnel. Cela permet la protection des Etats, en
Inde, cela permet aussi la protection des langues. Pour les États-Unis et l'Inde cela permet
aussi de protéger l’unité de l'État. Aux Etats-Unis on a dépassé la période de Sécession et
en Inde on a ramené la stabilité politique. Dans les 2 cas, c’est la cour constitutionnelle qui
est la gardienne des compétences et qui vérifie qu’il n’y est pas empiètement de l’un sur
l’autre.