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Grands Systã Mes de Droit S2 Complet

Le document traite des méthodes et enjeux du droit comparé, en soulignant la diversité des systèmes juridiques et leur évolution historique. Il met en avant l'importance de la comparaison pour améliorer les droits nationaux et favoriser l'harmonisation juridique, tout en abordant la coexistence de la common law, de l'equity et du statute law au Royaume-Uni. Enfin, il souligne la nécessité d'adapter les méthodes de comparaison face à l'élargissement des systèmes juridiques contemporains.

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Grands Systã Mes de Droit S2 Complet

Le document traite des méthodes et enjeux du droit comparé, en soulignant la diversité des systèmes juridiques et leur évolution historique. Il met en avant l'importance de la comparaison pour améliorer les droits nationaux et favoriser l'harmonisation juridique, tout en abordant la coexistence de la common law, de l'equity et du statute law au Royaume-Uni. Enfin, il souligne la nécessité d'adapter les méthodes de comparaison face à l'élargissement des systèmes juridiques contemporains.

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09/01/24

“Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. Aussi, l’excellence n’est-elle pas
un acte mais une habitude” → Aristote.

Revue internationale de droit comparé.


RDP.
Revue française de droit constitutionnel.

Introduction:

§1.La délimitation du cours


Il y a une grande diversité des méthodes et des résultats car tous les auteurs n’ont pas le
même objectif, tous les auteurs n’ont pas le même objet. Par exemple, Marie-Claire
Ponthoreau a produit une réflexion sur une méthode du droit comparé. Par exemple,
Véronique Champeil-desplats a fait une comparaison des sciences de droits. Par exemple,
Michel Fromont (spécialiste de l’Allemagne) a réalisé une comparaison des justices
constitutionnelles. Par exemple Stéphane Pierre-Caps a réalisé un ouvrage de droit constit
étranger.

Droits étranger: c’est un indice montrant que l'auteur du travail a voulu collectionner.
Droits comparés: c’est un indice qui montre que l’auteur du travail doctrinal aura peut-être
davantage recherché ce qui, dans les différents systèmes de droit, permet une analyse qui
dépasse les systèmes.

Système= désigne un ensemble juridique regroupant des règles assurant la solution aux
problèmes d’une société.

Dans un Etat, plusieurs systèmes peuvent exister. Un même système peut s’appliquer dans
plusieurs Etats.

L'importance économique et politique fait qu’on s'intéresse au pays majoritairement.

Les grandes lois sont adoptées en réaction à des situations.

Ordres juridiques: Kelsen (juriste du XXe siècle) Pour lui la démocratie est lié à
l’ordonnancement juridique.
Selon Kelsen: “toutes les normes dont la validité peut être rapportée à une seule et même
norme fondamentale forment un système de norme, un ordre normatif.”

- système de common law


- système de droit codifié

comparer les grands systèmes peut renvoyer à la comparaison des époques pour une
même discipline (droit constit).
§2.La méthode

A.Les classifications
Classification de René David, (1964) pour lui 2 critères sont nécessaire à la comparaison:
- la technique juridique
- le fondement de l’organisation sociale
Il a fait apparaître 4 différentes familles:
- famille romano-fermanique
- famille common-law
- famille socialiste
- famille système philosophique/religieux

Classification de Zweigert et Kötz: pour eux, 5 critères (1998):


- développement historique du droit
- le mode de pensé juridique
- les institutions les plus remarquables
- les sources du droits
- l’idéologie fondant le système juridique
7 types de familles:
- famille romaniste
- famille germanique
- famille nordique
- famille common-law
- famille socialiste
- famille extrême orientale
- famille indou et islamique
Ils ont finalement abandonné les critères.

Gilles Cuniberti conteste aussi la classification de Raymond Legeais

Classification de Ugo Mattéi: s'intéresse à la façon dont on crée les normes.

Ajd on constate que le temps des comparaisons européano-centré est révolu.


Le droit chinois/japonais/indien suscite l’intérêt désormais.

F.Gény, Méthode d’interprétation et sources du droit privé positif. → Ouvrage.

Définition négative: Selon Otto Pfersmann, le droit comparé n’a pas de nature propre.
Définition positive: Horatia Muir-Watt définit le droit comparé comme la “science de la
comparaison des droits” qui a “pour objet de rechercher et d’expliquer les différences entre
les divers ordres juridiques à une époque déterminée”.
B.Une science liée au positivisme
A partir du moment où les juristes étudient le droit positif, ils peuvent étudier les différents
systèmes juridiques et donc les comparer entre eux.
- Ce changement de paradigme apparaît au 19è siècle.
- il détrône le jusnaturalisme (rappels).
- il s’accompagne du développement des relations internationales qui catalyse cette
nécessité

Remarque: Boris Mirkine Guetzévitch: “pour toutes les disciplines sociales, les problèmes
les plus complexes sont les problèmes de méthode.”

Selon Patrick Glenn dans un article de 2013, “la comparation c’est la constatation de
similarités et de différences entre les objets examinés.”

Halpérin, une histoire des droits dans le monde.


Les premières mondialisations ont permis à la circulation du droit.

Dans les années 70 il y aura un visage car on s’intéresse au transplant.

Congrès international de droit comparé, tenu à Paris en août 1900.


Raymond Saleilles et Louis Josserand avaient alors lancé l’idée d’un “droit commun de
l’humanité civilisée”.

Les jusnaturalistes avaient alors une méthode déductive


Les comparatistes développent une méthode inductive

C.Réflexions sur la façon de comparer


Question de l’unité de comparaison.

Source: extrait de l’article de Gyula Eörsi, “réflexions sur la méthode de la comparaison des
droits dans le domaine du droit civil”/

On peut comparer du plus grand au plus petit, de la manière micro à macro.

Selon Patrick Glenn: Le droit comparé tire à sa fin. Il faudrait inventer une méthode plus
dynamique car le champ des droits s’est élargi. ex: la pratique de l’arbitrage conduit à
rechercher une solution à un litige qui n’est pas forcément la solution d’un des systèmes
juridique en présence.
§3. Les enjeux et intérêts de la
comparaison.
Selon René David et Camille Jauffret-Spinosi:
- Le droit comparé est utile dans les recherches historiques ou philosophiques
concernant les droits
- Le droit comparé est utile pour mieux connaître et améliorer notre droit national.
1949: création de la revue internationale de droit comparé.
- Le droit comparé est utile pour comprendre les peuples étrangers.
- Le droit comparé est indispensable pour toute tentative d’harmonisation ou
d’uniformisation du droit, par exemple au sein de l’UE ou du Conseil de l’Europe.

2 difficultés présentes:
- la détermination de l’objet: cad qu’il fait connaître les droits que l’on veut comparer.
- l’interprétation de l’objet car comparé c’est tjr interpréter. Le comparatiste ne se
contente pas de faire la liste des droits étrangers, de les exposer sans les croiser, les
expliquer, les analyser.

Chapitre 1: Le Royaume-Unis
Il est composé de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord. La Grande-Bretagne est
composée de l'Angleterre, du pays de Galle et de l’Ecosse.
La Grande-Bretagne est née d'acte, acte d’union qui ont été adopté par gouv anglais et
ecossais en 1707.
Le Royaume-Unis, pour le juriste c’est au moins 2 grandes idées:
- La tradition juridique: la common-law. C’est le droit construit en Angleterre par la cour
royale de justice. Il est présenté en opposition par le système romano-germanique.
- Le royaume-Unis c’est l’Etat qui a inventé le parlementarisme. Il est né de faits et de
pratiques.

Section 1: La formation du système juridique


Le système juridique britannique est devenu l'un des systèmes juridiques majeurs du
monde. Les auteurs considèrent que si c’est devenu un système majeur c’est pcq c’est un
système de grandes valeurs techniques. La common-law c’était l’Angleterre et le Pays de
Galle. Bien souvent, cela désigne le droit anglais général tout entier. Cela signifie que le
terme “common-law” évoque plus que cela est. Cela s'explique par le fait que la common-
law est la première composante du droit anglais. Elle reste importante. Elle va être
concurrencée par 2 autres façons de penser le droit. L’equity et les statute law, autrement dit
l’équité et le droit écrit, apparaissent à partir du 15e siècle.
§1.La formation de la common law.
Au moyen-âge, chaque seigneur fait ses lois.

Du XXè au XIIè siècle.


Bataille d’Hastings du 14 octobre 1066 → Guillaume le conquérant.
Il leur promet de respecter leur loi. C’est le point de départ car il va produire une sorte
d'harmonisation de leur loi.
Il y avait à la fois le droit laïque et la justice ecclésiastique (le droit canon), ce dernier n’est
pas local.
Le roi va révéler une place importante car il est source de toute justice. Il a une cour appelée
la cour du roi ou encore la curia regis. On va créer des juridictions royales supplémentaires
car le roi est sollicité et les juridictions ordinaires sont délaissées.
Le roi va créer de la common-law.

A.La création par les juridictions royales


Au départ la cour du roi n’était pas du tout une cour de justice. Cette cour ne devait statuer
que lorsque la paix du royaume était menacée ou lorsque des circonstances empêchaient
d’obtenir justice auprès des juridictions classiques.
Les particuliers vont trouver des moyens pour la saisir.
L’échiquier est la première formation. Elle est instituée au XIIè siècle est au départ est
compétente pour les finances royales.

Henri II donne à la justice royale son élan:


- système des juges royaux itinérants.
- jury pour statuer sur les faits.
- possibilité pour les juges de statuer hors la présence du roi.

Apparaissent deux cours à Londres:


- la cour des plaids communs (questions foncières)
- la cour du banc du roi (affaires criminelles graves)
→ Elles sont à Westminster, ces institutions ne sont pas souveraines car le roi
garde ses pouvoirs, en revanche elles sont indépendantes. Ils sont respectés. Ils
rendent la justice selon leurs propres conceptions du droit commun. peu à peu
elles vont étendre leur champs, elles vont finir par concurrencer les juridictions
ordinaires.Elles ont aussi développé un rôle de contrôle de la justice rendue dans
les juridictions ordinaires. Ce sont elles qui rendent le plus justice. Ils ont de la
technique, des pratiques remarquables, ils ont la common-law.

Les différentes techniques:


- un ordre royal: le demandeur (pas terme de l’époque) s'adressa à l’un des grands
officiers du roi et le roi ordonnait au défendeur de venir au procès. On appréciait le
fait qu'il y est un jury
- le système de la preuve (=témoignages sous serment)
- le système des ordalies (=un mécanisme qui soumet l’individu à une épreuve pour
faire apparaître la vérité)
Comme c’est rendu au nom du roi on a + confiance.

B.Les caractéristiques de la CL

A l’origine la CL est une expression. Avant d’être un système juridique puisque ce droit
n'existait pas.
La common-law s’est développée en ajoutant des règles pour limiter l’arbitraire.

- La CL est un ensemble de solutions de procédures


- La CL est le développement de la protection contractuelle. ex: force obligatoire du
contrat
- La CL est une ensemble de solution au fond
- La CL est une méthode pour juger: les juges recherchent dans les précédents(stare
decisis) les solutions juridiques applicables.

Pour qu’il y ait précédent, il faut que les faits soit analogues, on parle alors de raisonnement
par analogie. L’enjeu est de convaincre qu’il y a ou non analogie.

Le droit s’est créé lentement par le juge et non pas par le législateur contrairement au
système romaniste. La jurisprudence devient véritablement une source du droit.

Approche casuistiques: On part du cas pour créer la règle.

La CL a une valeur législative mais lorsque le cas concerne les lois fondamentales du
royaume, la valeur devient constitutionnelle.

§2.La coexistence de la CL avec l’equity et le statute law

A.L’equity
L’apparition et son intégration en droit anglais correspond à la fin du 15è jusqu’aux
premières réformes du 19è siècle.

2 grandes étapes:
- La justice du chancelier du 14e siècle à la guerre des deux roses: à cette période la
justice est paralysé et le chancelier de l'échiquier devient autonome et cela fait
monter en puissance sa justice.
- L’apparition d’une equity à partir de la guerre des deux roses.

Habitude prise: justice rendue au nom du roi mais par une autre institution, le chancelier.
Les habitudes sont difficiles à déloger.
La pratique ancre une nouvelle forme de pensée.

Les pétitions de demande en justice: elles ont vocation à contester l’injustice des décisions
rendues par les cours de common-law. Ce chancelier qui statue seul va construire un
modèle fondé sur l’équité. Important car au lieu de chercher la solution moralement adaptée,
le chancelier décide comme s’il y avait un système complémentaire de la common-law. On
connaît de plus en plus d'affaires. Il y en a tellement qu’à la fin du 19è siècle entre 1873 et
1875 on habilitera à les cours (juridiction de common-law ou d’equity) à appliquer les deux
systèmes.

Pour les cours de common-law: procédure orale, publique, accusatoire et avec un jury.
Pour les cours de l’equity du chancelier: écrite, secrète, inquisitoire et sans jury.

Cela va devenir une menace pour la common-law car derrière la justice en quinté c’est le
pouvoir du chancelier qui se développe. Plusieurs étapes vont montrer des

Les cours de common-law vont chercher à circonscrire les juridictions du chancelier. Cette
période de crise a pour point de départ le début du 17è siècle, c’est le moment où tout se
dégrade.

Jack Stuart a une vision concentrationniste du pouvoir.


Edward Coke: juge en chef de la cour du common-law. Il va vouloir tout concilier à la fois les
exigences du droit et les volontés du monarque (vision absolue du pouvoir). La monarchie a
tendance à vouloir empiéter. Ce juge va devenir une figure d’opposition au empiètement du
roi. Il a un rival célèbre: Francis Bacon.

En parallèle c’est un lord qui assure le rôle de chancelier, Lord Ellesmere (chancelier de
1596 à 1617), les tensions vont devenir nombreuses entre eux car les décisions de la cour
du chancelier ne sont pas directement exécutoires.

- 1616: tensions graves → les cours de CL affirment qu’elles ne condamneront


pas en cas de non exécution des décisions de la cour du chancelier.
Affirme que si un particulier n’a pas exécuter une décision du chancelier et
que les particuliers s’opposent, ça sera de la légitime défense.
- intervention du roi: fera plier les CL
conséquence positive: la naissance de l’appel. Chancelier suite à toute ses tensions
invente l’appel. 1621: il admet que les décisions de la cour du chancelier peuvent
faire l'objet d’un recours devant la chambre des lords. La juridiction du chancelier va
cesser d’étendre sa compétence au dépend des cours de CL. Elles vont chacune
accepter la présence de l’autre.
- victoire du chancelier:

Il ressort que le jugement en équité par les cours du chancelier est complémentaire. C’est
un corps de règle complémentaire. La CL demeure le corps de solution principal. Répartition
sereine entre les deux juridictions.
“equity follows the law”

19è siècle: Les solutions en équité sont systématisées. Cette systématisation on la doit à
Lord Eldon.

Lord Mansfield ouvre le champ des disciplines. Sous son action, le droit commercial devient
une part intégrante de la CL. Il est reconnu comme un très grand juriste alors qu’il n’a écrit
aucun livre.
William Blackstone, plus grand juriste du Royaume-Unis.

Lord Denning a dit à propos de Blackstone “is the greatest law-book that we have ever had”.

→CL et equity n’ont pas de domaine propre. Ces deux systèmes s'appliquent aux mêmes
objets juridiques. Ils ont la même source de droit (jurisprudentielle). Ils ont à peu près la
même technique: la règle du précédent (juger par analogie). En revanche leur application
connaît des variations car l'equity s’applique pour corriger la common-law donc intervient
dans un 2e temps. Elles connaissent aussi des différences de procédures.
La jurisprudence est une source de droit.

B.Les statutes

1)L’avènement du droit écrit


Pour certains auteurs, le droit écrit est né à partir de 1832. Le droit écrit va se multiplier pour
les élections électorales. Pour certaines questions de société, on passera par le droit écrit.
Le droit écrit est une nécessité du fait de la construction européenne, de la transposition des
directives.

statutes= acte adopté par le parlement et qui peuvent être abrogé à tout moment par ce
même parlement.

Jeremy Bentham a prôné la codification, défenseur du droit écrit. Il n’est pas très apprécié
des juristes. Il n’abandonne pas le projet de soutenir le droit écrit. Il va avoir des adorateurs,
ils vont se multiplier, et peu à peu le regard qu’on porte sur le droit écrit va changer. On est
dans période de la démocratie parlementaire qui se développe. Le parlement vote de
nombreuses lois et on voit désormais dans la loi l’idée de progrès du droit.

Ajd on peut classer ainsi:


- loi de consolidation:Rendre les décisions de justice claires et accessibles.
- loi de réforme des institutions.
- loi pour créer du droit nouveau: les juristes reconnus (magistrat) sont appelés à
participer, on créer des commissions. C’est en 1965 que l’on créer de façon
permanente les commissions du droit.

Est ce que le droit anglais a perdu son caractère judiciaire ?


Le droit écrit a désormais sa place mais encore ajd, de nombreuses notions et solutions sont
dans les décisions de justice.
Il y a une branche du droit français où l’on a connu cela, c’est le droit administratif.

1998: adoption du Human Rights Act transposant en droit interne CESDH et des libertés
fondamentales. Distinction entre le droit de l’Union européenne et le droit européen qui est
le droit issu de la CEDH.

1999: loi de dévolution. houses of lords act. Cette période transforme le royaume unis.
2005: reform Act créant une cour suprême du Royaume-Unis et dont le premier article fait
référence au principe de rule of law.
2010: coalition entre Conservateurs et libéraux-démocrates. Constitutional reform and
governance act adopté.
2011: European union act. Fixed-term parliaments act, réforme la dissolution

2013: succession of the crown act qui instaure l’égalité entre les héritiers au trône, qu’ils
soient de sexe fem ou masc.

→ ces dernières années, lorsqu”il s’est agit de créer de nouvelles institutions, ou


de créer des institutions, on a décidé de le fixer noir sur blanc sur un écrit.

2) Les constitutionnal statutes.


Pas facile à retenir pour un juriste français car au R-U il n’y a pas de révision de la
Constitution comme en France.
Le parlement est souverain, il peut adopter des lois de nature ordinaire ou constitutionnelle
par la même procédure.
Il régit la relation juridique entre le citoyen et l’Etat d’une manière générale et prépondérante,
cela s’approche de ce que nous appelons les droits fondamentaux constitutionnels. Le
parlement peut abroger les statutes par une simple loi.

- La grande charte → Magna carta 1215. affirme les droits et libertés et donc des
limites au pouvoir du roi.
- La pétition des droits → Pétition of rights, 1628. Le roi stuart Charles Ier va devoir
signer ce texte sous la pression, qui exige qu’aucun impôt sera établi sans le
consentement du parlement.
- L’habeas corpus 1679. Il arrive après la guerre civile révolutionnaire. Le droit de ne
pas être détenu et privé de liberté de manière arbitraire. Tout citoyen doit être jugé
rapidement ou libéré sous caution. Certains se servent de l’habeas corpus pour faire
libérer des animaux en cage.
- La déclaration des droits → Bill of rights.
Les avancés:
- interdiction des punitions anormales et cruelles
- la garantie d'élections libres au parlement
- la liberté de parole
- la liberté de parole au parlement
- L’acte d’Etablissement → the act of settlement 1791.
Règle de succession au trône:
- Les chatolique et protestants mariés aux catholique sont exclus du trône.
- Règle de primogéniture mâle
- Obligation de reconnaître le Bill of rights
- Inamovibilité des juges (garantie de leur indépendance)
- Les réformes du système électoral: reform act de 1832, 1867, 1884 et 1918
3) Les ordinary statutes
La loi est la plus élevée qu’elle soit constitutionnelle ou ordinaire, mais la culture britannique
n’est pas familière des formules générales et abstraites. Les actions en justice continuent de
précéder le droit.

Selon un adage anglais: “remedie precede rights” → les actions en justice précèdent les
droits.

La modernisation des institutions passe désormais par ce droit, même ordinaire.

Section 2.Les principes justificatifs de la Constitution.

§1.L’absence de Constitution formelle.


Le royaume-unis n’a pas de C formelle au sens français. Cela signifie que toutes les règles
ne sont pas dans un document unique mais cela ne signifie pas que toutes les règles sont
coutumières.
Le Royaume-Uni n’a jamais connu de rupture constitutionnelle.
Les grandes périodes:
- Guerre civile de 1642-1648 qui se termine par la décapitation de Charles 1er en
1649.
- Glorieuses révolutions de 1688. Jacques II remplace Charles II sans violences, par la
suite, le Bill of rights est adopté.

§2.Les sources constitutionnelles.

Le droit internationale n’est pas directement applicable.


→ lorsque le RU adopte une convention international, il faudra qu’une loi interne
reprenne le droit international. Le droit international n’est pas directement la
source des règles. Cette loi a une valeur constitutionnelle.
Exemple: Human Rights Act. Retranscription de la CEDH en droit britannique.

Les sources constitutionnelles sont exploré, discuté depuis longtemps, bien avant qu’en
France.

Jean Louis de Lolme (1740-1806): Ouvrage “Constitution de l’Angleterre”.


→ La C est fondamentalement lié à la liberté politique.
J.F Spitz est celui qui a le mieux montré le travail de de Lolme.
→ “La liberté subsiste dans un pays où le monarque dispose de prérogatives très
importantes”: pouvoir fort du roi ne signifie pas vraiment régime autoritaire.
Au même moment on voit que le roi britannique a des pouvoir égaux à ceux des autres rois
et pourtant le peuple n’est pas réduit à la servitude.
“et où le peuple n’a aucune part directe à l’exercice du pouvoir.”: on pense d'ailleurs que le
peuple participe directement pour qu'il puisse obtenir suffisamment de liberté politique.
→ le peuple est le plus protégé, liberté politique.

De Lolme: L’explication est liée à la façon dont les éléments (pouvoir du roi, place du
peuple, noblesse) sont disposés l’un par rapport à l'autre. Il faut que les institutions ne
puissent pas aller sans le concours de l’autre.
“ Ce qui compte aussi c’est que dans ce régime britannique, il y a eu une alliance entre la
noblesse et le peuple pour défendre une liberté commune.”
Il rejoint Montesquieu.

En France il y a eu une reproduction du mal avec un asservissement du peuple. Peuple et


noblesse ont été des forces opposées.
Tout cela en Angleterre, cette alliance avec noblesse/ peuple, a permis de faire apparaître,
de garantir, protéger la liberté politique.

L’un des points les plus importants est lié à la fiscalité. Le roi est une puissance qui
s’exécute. Le roi a des pouvoirs forts mais il ne peut pas décider des montants car il faut un
vote au parlement. Le roi ne peut agir que si les deux forces que sont noblesse et peuple
sont d’accord pour lui libérer les fonds nécessaires à son action.
Aux Etats-Unis c’est la même chose.

Distinction entre:
- Droit strict (strict law):
- Conventions de la Constitution: Walter Bagehot.
Pierre Avril, publiciste français: ouvrage de 1997, les conventions de la Constitution.
Elles ont permis le passage de la monarchie limitée au régime parlementaire
contemporain sans modification des prérogatives de la couronne établies par la
common law.

John Stuart Mill ces conventions sont les maximisations non écrites de la
constitution. Ce sont des pratiques développées par les acteurs constitutionnels qui
n’ont pas été remis en cause. Cela a permis leur renouvellement dans le temps.
Leur autorité est lié à leur respect.

Ce n’est pas une coutume car les conventions ne peuvent pas être sanctionnés par
le juge, les coutumes oui.
Les conventions ont une nature controversée car les juges ne sanctionnent pas les
autorités qui ne les respectent pas. Ce n’est donc pas de la coutume
constitutionnelle/ de la common law.

Peut-il y avoir du droit non sanctionné par le juge ?


Si on répond oui, il faut accepter qu’il n’y est pas de justiciabilité.
Pendant longtemps il y a eu cette hésitation.

Pour Lord Jennings, le non-respect d’une convention serait un comportement


anticonstitutionnel.
On ne peut pas tout faire dépendre de la sanction.
La nature des conventions de la C est ambiguë:
- Elles peuvent devenir de la strict law:
- La distinction n’est pas toujours aisée entre attribution de compétence
(coutume) et modalité d’exercice de compétences (conventions).
- Les acteurs constitutionnels peuvent décider (sans prévenir) de suspendre
une convention ou de ne plus l’appliquer.

3 types de relations:
- Relations entre le monarque, le cabinet et le gouv:
exemple → La nomination des ministres sont nommés par le roi puis:
- La pratique s’instaure de ne nommer que des ministres qui puissent disposer
du soutien d’une majorité parlementaire.
- Le premier ministre est choisi au sein de la chambre des communes
- Le premier ministre est le leader du parti qui détient la majorité dans cette
chambre.
→ Le discours du trône: le monarque s’adresse aux parlementaires mais
depuis 1870, le monarque ne peut agir qu’en suivant l'avis du gouv. Il lit
en réalité le texte écrit du 1er ministre.
→ La reine/roi doit donner son accord pour qu’un projet de loi devienne
une loi.
→ si le premier ministre perd les élections, il doit démissionner
immédiatement.
- Relations entre les deux chambres du parlements
- Relations entre le RU et le Commonwealth.

§3.La souveraineté du Parlement

A.Le principe
Le parlement c’est l’association de la chambre des lords, la chambre des communes et le
roi.
Cet avènement s'est fait au détriment du roi.

L'expression du roi: King in Parliament.

“le parlement peut tout faire sauf changer un homme en femme.” → De Lolme.
Cela signifie que le parlement est sans limite, le parlement est souverain. Il ne peut donc
pas se lier lui-même. Cela signifie que le parlement peut faire ou défaire n’importe quelle loi.

Albert venn Dicey: “le parlement ainsi défini a, dans la constitution anglaise, le droit de faire
ou de défaire n’importe quelle loi”, “le parlement ne peut se lier lui-même”.
B. Les atténuations à ce principe

1.Le référendum
Faire un référendum, se serait concurrencer le parlement, mais se serait révélé qu’il n’est
pas souverain mais que le souverain c’est le peuple.

En 1974, un nouveau gouv se forme. Le premier ministre, Wilson, se demander si le RU


voulait poursuivre sa route sur le marché commun.
Le parlement est d’accord mais ensuite la majorité se divise. Là lui vient l’idée de poser la
question directement au système britannique.
1975: voulez-vous rester dans l’économie de la construction européenne ? Oui.
→ Le peuple contre le parlement.

Les référendums s'enchaînent, 1979, on veut réaliser la dévolution de la couronne. En


Ecosse et au Pays de Galles, l’Ecosse dit oui, le Pays de Galles non. Ce sont 2 échecs car
le gouv avait exigé un seuil de participation et il n’avait pas été atteint.

1997: Le peuple est interrogé mais c’est finalement le parlement qui dirigera statut.
2011: référendum demande au peuple s’il est d’accord pour remplacer le scrutin majoritaire
à un tour. Rejet massif.
2014: référendum consultatif sur l’avenir de l’Ecosse. Cela n’a pas de conséquence, c’est
pour sonder.
2016: Référendum sur le Brexit. Voulez vous que le RU reste ou sorte de l’UE ?
Cela s’est fait en plusieurs étapes. Il a fallu 4 ans pour que les négociations aboutissent.

Départ de David Cameron, premier ministre. Ce n’est pas de suite Boris Johnson c’est
Theresa May qui est devenu 1er ministre et qui a mené les négociations pour le Brexit. Suite
au Brexit, il y a eu des conséquences politiques de grandes envergures mais aussi car à la
tête il y a eu des changements. Les gouv ont valsé.

2. Le droit européen.
Les instances supranationales s’imposent:
- Le Royaume-Unis a été condamné de nombreuses fois par la CEDH. Cela signifie
que les lois votées ne sont pas conformes au standard du 21è siècle, hors le
parlement est souverain.
Si le RU est condamné par la CEDH pour des lois adoptées par le parlement, peut-
on dire que le parlement est absolument souverain ?

- Arrêt Factortame de 1991 sur le droit de l’UE. Le droit de l’Union s’impose également
au législateur britannique. La chambre des lords pensait pouvoir adopter des lois
contraire aux droit de l’union mais la CJCE en 1991 a rappelé la primauté du droit
européen.
§4.La Rule of Law
Etat de droit.

A.Le principe
Ce concept prescrit l’égalité devant la loi et entraîne que toute personne publique ou privé
soit jugé par les mêmes juges.
Il y a une exception, c’est le statut du souverain. Cela signifie qu’il n’y a aucun privilège de
juridiction pour les organismes publics.

Ce principe de Rule of Law a plusieurs conséquences:


1. Nul n’est passible de sanction s’il a manifestement enfreint la loi= principe de légalité.
2. Le corollaire du Rule of Law est le due process of law= équivalent du droit à un procès
équitable.Il y a des règles pour organiser le procès afin qu’il soit équitable. Ce sont les droits
de la défense.
3. Individus ou pouvoirs publics sont également assujettis à la loi telle qu'elle est formulée
par les tribunaux

B.La comptabilité avec la souveraineté du Parlement


Selon certains auteurs, plus la conception du Rule of law est extensive, plus elle contredit
celle de la souveraineté parlementaire.
Sujet de controverse.

Rule of law signifie Empire du droit ou prééminence du droit, ce que l’on dit en France, Etat
de droit, dans ce sens, cela désigne le principe de légalité comme protection des individus
contre l’arbitraire. Cela désigne aussi que chacun est soumis au droit.
La loi c’est l’antithèse de l’arbitraire. Cela désigne aussi avoir le droit d’accès à un juge car
le droit anglais porte une attention particulière à la procédure même plus.
Faire confiance à la jurisprudence c’est s'exposer à l’interprétation des juges qui pourrait
modifier par leur interprétation, la loi voté par le parlement.
Cette controverse est théorique car en pratique, prééminence du droit et souveraineté du
parlement sont 2 éléments de définition de la démocratie britannique.
Section 3.Le cadre territorial

§1.L’union de “nations”
On rassemble des nations. Le parlement britannique a consenti à déléguer des
compétences et ce processus s’appelle dévolution.

La composition de l’Union:
Le vrai nom est Royaume-Unis de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
En Grande-Bretagne on dénombre 3 nations: Angleterre, Ecosse et Pays de Galle.

Distinction entre le Royaume-Unis et le Commonwealth: avant le RU avait des colonies et


des protectorat et tout cela formait un empire, l’empire britannique sur lequel on disait que
jamais le soleil ne se couchait.
En 1931, une loi (statut de Westminster) a remplacé cet empire pour créer le
Commonwealth et à ce moment on a reconnu la souveraineté de tous les pays membres du
Commonwealth que l’on appelle désormais des dominions.
Ils ont comme particularité de reconnaître la reine comme chef symbolique de leur unité. Ils
acceptent “ de coopérer pour la poursuite de la paix, de la liberté et du progrès.”
1982 au Canada a été rapatrié la constitution.
1867: C du Canada et en 1982, la C canadienne depuis une loi du parlement britannique est
adoptée par le constituant canadien.
Australie: 1999 référendum pour transformer le régime en République mais la reine est
restée chef de l'Etat.

Territoire marin britannique, ce sont des îles qui n'appartiennent pas au RU mais il est
responsable de ces dépendances. Leur population se voit accorder la citoyenneté
britannique. exemple: île de mane, Jersey, îles caïman, îles vierges, îles anglo normand,
paradis fiscaux, territoire historique comme St Hélène ou les Bermudes, et Gibraltar.

§.2. Le processus de dévolution


Union s’est constitué à partir de l'Angleterre, 1284 c’est le moment où l'Angleterre annexe le
Pays de Galle. Il faudra attendre 1536 et 1543 pour que juridiquement est lieu cette
incorporation.
2è étape en 1706 et 1707 c’est au tour de l’Ecosse d’être “annexé”.
3è étape: acte d’union en 1800, toute l’Irlande qui est associée. C’est à partir de cet acte
que l’on peut parler juridiquement du RU.

Après ce temps là il va y avoir une bascule. Au début du XXè siècle, éclate une guerre civile.
Sur l’iles des reins, cela se divise en 2. Le nationalisme iralndais né. A la fois républicain et
catholique. Ce nationalisme a ressurgi à la fin des années 60. C’est qu’en 1998 qu’un
accord de paix a accordé à l’Irlande du Nord une large autonomie. Mais l’Irlande du Nord
reste encore britannique.
En Ecosse aussi on se rêve indépendant. Référendum de 2014, il est consultatif, une
majorité rejette l’indépendance. Il y a eu le Brexit et cela a bousculé et relancé les débats.
Cette dévolution, on peut dire qu’elle est asymétrique car tous n’ont pas obtenu les mêmes
accords. Les parlements d’Ecosse et de l’Irlande du Nord ont des compétences de principes
donc peuvent faire la loi, sauf pour des sujets qui ont été réservés au parlement de
Westminster. Le pays de Galle bénéficie aussi d’une dévolution mais son parlement a moins
de compétences. On dit alors qu’il a une compétence d'attribution. Les accords de fin
d’années 90. Cette dévolution a été approfondi avec le Scotland Act de 2016 qui permet à
son gouvernement de contrôler 50% des recettes budgétaires de l’Ecosse.

Ce processus de dévolution n’est pas achevé, il n’est pas certain que le RU reste un Etat
composé de Nation. Les revendications sont ressortis également pour devenir indépendant
au sein du RU et ces territoires n'étaient pas d’accord, par ex l’Ecosse s’est prononcé à 60%
pour rester dans l’UE, Irlande du Nord à 55%.
Il y a une fracture géographique entre ces territoires mais également dans l’Angleterre elle-
même. Le Grand Londres voulait à 60% rester dans l’UE. Même chose pour Gibraltar.

QCM
1:
3 et 4 juste

2:
L’équité réponse 2 juste

3.
réponse 3 juste

4.
réponse 3 justes
Chapitre 2: L’Inde.

Section 1: Aspects historiques et politiques


Système des castes= Le système qui encore ajd gouverne l’organisation de la société.
On observe des stratifications sociales. Les origines sont encore floues.

On distingue 4 grandes castes:


- castes des prêtres
- castes des guerriers
- castes des commerçants
- castes des serviteurs

Tous ceux qui appartiennent à ces castes sont des hindous de castes. Il y a sur le continent
indien d’autres populations, certains étant qualifié d'intouchable et étant hors castes. En
réalité, il y a des milliers de castes qui changent selon les Etats. Certains castes sont sur
tout le territoire indien, certains sont dans une partie du territoire.

La C indienne affirme et défend l’égalité de tous les citoyens. Son article 15 interdit les
discriminations basés sur la religion, sur la caste, le sexe ou encore le lieu de naissance.
L’article 16 interdit la notion d’intouchable.

→ il y a donc en Inde un écart énorme entre ce que dit le droit à son plus haut
niveau et la réalité politique, sociale et économique.
Il y a eu d’immense progrès pour réduire les inégalités mais nous sommes loin d’atteindre
l’objectif constitutionnel.

L’Inde repose sur un système fédéral. Cela signifie qu’il y a un Etat fédéral, central c’est
l’Inde et des Etats fédérés. Ces derniers ne sont pas souverains. Dans chaque Etat fédéré il
y a des gouvernements autonomes. Il y a une cour constitutionnelle qui a comme mission de
vérifier que les uns et les autres, n’empiètent pas sur les compétences de l’autre.
En Inde la cour s’est très tôt démarquée sur le plan de la protection des droits et des
libertés, elle n’est donc pas qu’un gendarme des compétences.
Depuis 10 ans, le nouveau premier ministre est arrivé au pouvoir et depuis, les ?? sont
devenues plus difficiles. Au fur et à mesure, la cour constitutionnelle a perdu ses pouvoirs.

En Inde, se côtoie une civilisation à la fois hindou et musulmane.


Au début du 17è siècle que l’Inde va être une attraction, création alors de la compagnie des
Indes.
En Inde se développe une activité française et une compagnie, cette compagnie déclare la
guerre à la France en 1744.
10 février 1763: Traité de Paris qui permet de restituer à la France les 5 compagnies dont
celle de Pondicherry.
C’est là que la conquête par le RU de l’Inde intervient entre 1765 et 1778. L’objectif c’est le
commerce.
En 1835, on remplace le Persan par l’anglais.
A partir du milieu du 19è siècle commencent les révoltes. En Inde on réfléchit à supprimer
cet État de vassalisation.
En 1876 le parlement de Londres fait de la reine victoria l’impératrice des Indes. A partir des
années 1870, il y a quelque chose qui change entre les indiens et les britanniques. Un
nationalisme indien est en train de naître. Il y a des attentats un peu partout.
La période entre 1850 et 1920 c’est la période que l’on qualifie de grand développement.
C’est la période de Modernisation.
On introduit des lois civiles, criminelles, que l’on peut qualifier de moderne.

Grâce à la compagnie ??? que l’empire britannique doit son empire colonial asiatique.
Elle est créée en 1600 et va permettre de remporter des batailles à la fois économiques et
militaires. Cette compagnie va régner un peu plus de 2 siècles.
L’Inde est à la fois une puissance économique et militaire. Il va y avoir des rapports de force.
C’est la reine qui permet d'accorder le monopole du trafic commercial dans tout ce territoire.
Adam Smith, a fait des recherches et s’est intéressé à ces compagnies, il la qualifie
d’étrange absurdité. ”Ce n'est pas le gouv britannique qui a pris le contrôle de l'Inde, c'est
une société privée sans foi ni loi.”

Elle va générer un système particulier. Ces compagnies permettent d’expliquer comment


l’impérialisme s’est instauré car elles ont permis l'expansion territoriale de la souveraineté
(par la force). Autour de différentes guerres, elle s’est imposé de manière politique et
militaire, la compagnie anglaise et celle qui impose son administration en Inde. Les indiens
eux-mêmes sont exclus de toute bureaucratie.
C’est parce qu’il y a cette expansion de l’empire qu’un sentiment national va émerger. Le
nationalisme se développe. Au début du XXè siècle, le mouvement devient agressif. C’est là
que l’avocat qui a passé du temps en afrique du sud, qui a fait ses études à Londre, c’est
Mohandas Gandhi. Il a développé des marches pacifiques, actions pacifiques contre le
pouvoir, il est jeune et revient en Inde en 1914. Il avait organisé 3 campagnes de résistance
passive.
Volonté de changer le droit et l’avenir du système indien. A son retour, c’est l’époque où le
Congrès devient une force politique qui agit contre les britanniques. A partir de 1917 apporte
son aide pour que ce mouvement s’organise. Cela va prendre des années.
En 1930 Gandhi déclenche un mouvement général de désobéissance civile, il est devenu un
leader de l’exposition. “La marche du sel”.

15 août 1947: Indépendance de l’Inde et du Pakistan. Jawaharlal Nehru devient premier


ministre.
C’est un Etat fédéral. On proclame le parlementarisme à l’anglais et on déclare que l’Inde
sera la plus grande démocratie du monde.
1947-1949: Première guerre indo-pakistanaise à propos du Cachemire (territoire au nord de
l'Inde et nord-est du Pakistan). Les musulmans sont majoritaires au Pakistan et en Inde c’est
les hindous.

30 janvier 1948: Assassinat du Mahatma Gandhi.


26 novembre 1949: Promulgation de la Constitution, en vertu de laquelle l’Inde devient une
République le 26 janvier 1950.
1962: Guerre sino-indienne.
27 mai 1964: A la mort de Nehru, Lal Bahadur Shastri devient premier ministre.
1965: 2è guerre indo-pakistanaise
19 janvier 1966: Indira Gandhi devient premier ministre de l’Inde.

1998: le Pakistan dispose également l’arme nucléaire, depuis les tensions sont énormes.

Un accord a été signé en 2003 sur la question du Cachemire. Ce dernier a été divisé en 2.
→ Les partis politiques sont très fortement liés à la question religieuse, en
particulier le parti du premier ministre actuel. Ce parti, le BJP, est celui qui ajd
domine la seine nationale. Ce parti s’est construit dans les années 80 autour d’idées visant
la promotion de la suprématie hindous.

En mai 2014, Narendra Modi devient le leader de l’Inde. Il est renouvelé en 2019 et de
nouvelles élections auront lieu au mois de mai 2024.

Décembre 1971: 3è guerre indo-pakistanaise. Alternance au pouvoir avec l’assassinat


d’Indira Gandhi en 1980.

Année 90 et 2000 monte l’idée de revenir à la laïcité indienne, la cristallisation religieuse. En


quoi ce système indien est un système qui ressemble au système britannique.

Section 2.Les sources du droit indien.

§1.La place de la coutume


Il y a coexistence de la coutume avec la loi dite occidentale. C’est la loi occidentale qui
provoque l’émergence de la coutume.

C’est en réaction de la common law que le droit coutumier indien apparaît. Il n’est pas arrivé
spontanément. Ce n’est pas une tradition orale transmise de génération en génération. C’est
la construction d’un droit nouveau. C’est la construction de droit subjectif. Les droits
subjectifs que les indiens veulent imposer à l'emprise de la loi occidentale. Bien souvent, ce
droit prend la forme de charte écrite.
L’histoire juridique de l’Inde démarre avec cette idée d’invention du droit. Il y a eu des
traduction imparfaite de cette coutume ce qui a conduit à flouter l’analyse des juristes.

§2.La Constitution
La C indienne, c’est la C la plus longue du monde car on souhaite s’éloigner du modèle
britannique. Il y a donc une différence entre le régime britannique dans lequel il n’y a pas de
distinction de fabrication entre loi constitutionnelle et loi ordinaire. La C est longue dans
l’idée de garantir les mécanismes de distribution du pouvoir et les droits fondamentaux. Il a
fallu 3 ans à l’assemblée constituante pour rédiger cette C. Il ont emprunté au modèle
américain l’idée d’une cour suprême. Ils se sont également inspirés de ce modèle pour la
procédure de révision de la Constitution. Il faut un vote à la majorité des 2 tiers des 2
chambres du parlement ainsi que l’accord d’au moins la moitié des législatures des états de
l’union.

Une centaine d'amendements. Le parlement est quasiment le maître, la cour


constitutionnelle va souvent s’opposer au parlement.

Section 3.Les principes fondateurs


Guillaume Tusseau, constitutionnalisme et politiste français. “L’inde se caractérise par
l'intensité de son pluralisme” et par “la force de son leadership”.

Il existe 2 principes fondamentaux: le pluralisme et la démocratie

§1.Le pluralisme

A.Les fondements culturels et sociaux

1)La diversité de la société indienne


Diversité des langues:
- 18 langues officielles
- La moitié de la population ne comprend pas la langue officielle, la langue nationale
(le hindi)
- L’Inde a même en un PM qui ne le parlait pas.

Diversité de religions:
- prédominance du clivage entre hindous et musulmans.
- 80% des indiens sont hindous. La thèse de l’Hindutva= thèse selon l’inde est
intrinsèquement hindou. La vache est sacrée pour les hindous. Augmente la
pénalisation pour ceux qui

Diversité de traditions.
Le pluralisme conduit à multiplier les communautarismes et cette idée que chacun à une
place figée dans la société.
Comment parvenir à l’idée d'égalité dans une telle société.
Swikriti: les personnes ont le droit de mener leur propre vie.
B.R Ambedekar, membre du comité de rédaction de la constitution indienne. “Le 26 janvier
1950, nous allons entrer dans une ère de contradictions. En politique, nous aurons l’égalité
et dans la vie économique et sociale, nous aurons l’inégalité.”

Le système des castes est un des obstacles de l’égalité. C’est pour cela que l’on a proposé
des évolutions législatives.

Diversité des places dans la société: la persistance des castes.


=gradation des statuts.

Hiérarchie:
- en haut, celle des prêtres, des guerriers, des marchands.
- en bas celle des serviteurs des précédents et enfin les intouchables.

La commission Mandal propose en 1979 de mettre en place une discrimination positive en


leur faveur.
Certains étudiants des hautes castes se sont immolés par le feu en réaction à cette
commission.
La proposition est reprise en 1990, soit un quota de 27% dans l’administration centrale.

Robert Deliège: “Une caste indienne ne peut en effet se comprendre isolément, elle n’existe
que par rapport à d’autres castes et les relations entre les diverses castes forment, ou en
tout cas “formaient” une espèce de “système”. Toute la société indienne est divisée en
groupes fermés qui occupent chacun une position particulière au sein de ce système.”

Les dalits= les intouchables. Ils ne sont pas répartis équitablement dans la population.
Cette illustration des dalits permet de montrer qu'en matière de droit et en particulier de droit
pénal, la place dans une caste joue sur la réponse de la société. Viols de jeunes femmes
dalits, lorsqu' une agression est commis sur qqn d’une caste inférieure par qqn qui est d’une
caste supérieure, reste impuni.
Gandhi avait été exclu de sa caste pour s’être trop élevé par rapport à ses études.

Christophe Jaffrelot, spécialiste de l’Inde. Il affirme que la C indienne est contradictoire, à la


fois il protège les dalits et les intouchables mais il protège aussi le système des castes.

La C ne protège pas assez les castes inférieures.


Tout l’enjeu du droit c’est de créer une fiction qui s’impose pour que l'égalité qui n’existe pas
dans les faits, existe finalement en raison du respect du droit.

Il manque l’effectivité des droits fondamentaux.

2) La mise en œuvre de la culture du débat.


Amartya Sen. “les exigences de justice en Inde sont aussi des exigences pour un plus grand
usage du débat dans la poursuite de l’équité. L’héritage argumentatif peut être un atout
important, mais son effectivité dépend de son usage. Le silence est un ennemi puissant
de la justice sociale.”

Pour lui, il n’y a pas de fatalité en Inde mais il faut pratiquer plus vigoureusement la
démocratie. Pour cela, il faut améliorer les instruments déjà en place. Ce sont d’abord les
droits présents dans la constitution. Dans cette constitution, il y a les libertés mais aussi les
droits économiques et sociaux. On trouve par exemple le droit à une éducation gratuite et
obligatoire pour les enfants, le droit au travail ou encore le droit à des moyens adéquats de
subsistance.
Il y a 2 moyens de faire valoir ces droits:
- l’action publique/ politique: manifestation ou travail du juge.
- les partis politiques: de plus en plus d’homme et de femme de caste inférieure
s’engage en politique.

B.Les fondements juridiques

1)La pluralité des fondements

En Inde, au pluralisme de la société, correspond un pluralisme du droit. Les rapports de


droits privés (rapport personnels/interpersonnels) comme la famille, les successions sont
régies par les différents droits religieux. L’hindouisme étant dominant à 80%, c’est le plus
souvent le droit hindou qui sera ici utilisé. Chaque droit confessionnels (religieux) a ses
règles juridiques, ses codes, le droit constitutionnel pour le moment malgré le principe
d’égalité ne semble pas y faire obstacle.

a.le droit hindou


Le droit hindou s’applique a une grande partie de la population, il est développé à partir de
texte sacré. Plusieurs siècles avant JC.
Il n’y a pas d’équivalent en indien du mot “droit” car il y a un mélange des règles juridiques,
sociales, morales ou religieuses.

En Inde, on préférera le mot dharma= ordre naturel et social qui régit l’univers et les
hommes. C'est une loi cosmique et sociale à laquelle tout hindou croit ou doit croire.

La conduite de chaque indien hindou doit respecter ces règles de dharma s’il veut réaliser
son destin. Ce dharla est lié à la stabilité de la société, si chacun des membres de la
population respecte le dharma cela crée un ordre qui est stable, qui crée la continuité. Cet
ordre moral et rituel conduit à des règles aussi inflexibles que les règles du monde physique.
Par exemple, en cas de meurtre d’un brahman (prêtre) il faufra se référé au Code de Manu
et on découvre que c’est l’un des 4 péchés fondamenteux.
En cas de meurte d’un brahman, l’auteur du meiurtre, encourt différentes peines:
- châtiment corporel
- amende
- exclusion sociale
- exclusion religieuse
- ne pourra plus manger avec quiconque
- plus le droit d'accomplir ces obligations religieuses
- réincarner dans un chien, cochon ou chèvre.

A partir de 700 ap JC, on s’organise et pendant presque 1000 ans, on rédige des
commentaires, ces ouvrages sont l'œuvre des juristes et ils ont une grande autorité. Ces
commentaires participent à rendre ce droit plural car partout ou les juristes vont travailler on
va figer un droit local, une coutume. On fixe des commentaires par régions.

La question du mariage: Dans certaines régions, le mariage est interdit entre personnes
ayant un lien de parenté, mais selon les régions, le lien de parenté n’est pas compris de la
même façon. En certain endroit, le lien de parenté c’est avoir les mêmes cellules de vies,
mais dans d’autres régions, c’est avoir partagé le bol de riz (vivre en proximité). C’est ce
qu’on appelle la parenté corporelle ou religieuse.
Dans le sud de l’Inde, le mariage entre cousin croisé est autorisé (eux issus de la sœur de
père ou du frère de la mère). En principe, la coutume doit respecter le droit sacré. Il existe
des exceptions, le droit sacré prévoit le mariage monogame mais des coutumes autorisent
le mari hindou à choisir autant de femmes qu’il le désirait.

b.L’influence britannique sur le droit


Le droit hindou traditionnel est déterminé par la religion. Il ne dit pas tout, il y a donc des
lacunes en droit hindou. C’est pourquoi les britanniques ont introduit la conception
occidentale du droit territorial.
Globalement le droit britannique et la common law laisseront subsister les règles relatives
aux personnes.
Le droit anglais n’était qu’un droit d'exception, les tribunaux de common law étaient donc
appelés à statuer en raison de la carence des règles religieuses locales. La common law
permet de ramener la justice mais aussi l’équité.
Plus le temps passe, plus l'intégration de l'Inde à l’empire britannique a lieu. Plus la légalité
se substitue à l’autorité religieuse.
Avec la réflexion de la constitution en 1950, (forme de codification) on tente sans y parvenir,
de mettre en place un code civil hindou. Loi sur le mariage en 1955 et loi sur les
successions en 1956.

Article 141 de la C: la cour suprême harmonise le droit et impose ses décisions à toutes les
juridictions. Les juridictions administratives et judiciaires ne sont pas séparées, le précédent
joue un grand rôle alors que le droit écrit joue un rôle restreint. Le pouvoir judiciaire joue un
rôle très important en Inde.

Les grands noms de la démocratie indienne ont exercé au barreau: Mahatma Gandhi,
Jawaharlal Nehru, Ambedkar…)

Ce fonctionnement de la justice est prévu aux articles 124 à 147, et 214 à 237.

Journaliste “le Monde”: “ le débat est empoisonné, bcp redoutent une nouvelle offensive de
la droite indienne pour asseoir la domination des hindous sur les autres religions et
minorités, principalement musulmanes. Plusieurs Etats indiens gouverné par le parti au
pouvoir, le BJP ont décidé d’établir sur leur territoire un CV uniforme.”

2) L’organisation institutionnelle
- Etat fédéral.
- Composé de 28 Etats.
- Démocratie de type parlementaire.
- Régime politique inspiré du modèle britannique.
Les forces politiques ont montré une alternance au pouvoir.
Narendra Modi 2014 26 mai Parti du peuple
indien (BJP)

Manmohan 2004 22 mai 2014 Congrès


Singh national indien

→ le BJP qui est né dans les années 70-80 a fait une percée de 2 ans entre 77 et 79,
pendant 1 an entre 1989 et 1990 et s'est vraiment imposé à partir du milieu des années 90.

Avant 1977 c'est le congrès indien qui prédomine.

Le Congrès national est un parti fondé en 1885, avant 1947, c’est le groupe le plus influent
en Inde. C’est le parti qui milite pour l’indépendance. De 1885 à 1977, ce parti est le plus
important et prédomine la scène politique indienne.
Il serait placé au centre.
Il est toujours actif.
Depuis la fin de la 2GM, d’autres partis sont devenus importants dont le BJP qui est classé
dans la catégorie droite voire extrême droite sur certains sujets.

Il y a une bipolarisation quant à l'alternance, elle est très lente.

Les institutions:
- Le parlement indien: composé de 2 chambres (bicaméral)C’est le parlement de
l’union et le chef du parti majoritaire dans la chambre du peuple devient normalement
PM.:
- La chambre des États: composée de 245 membres élus pour 6 ans au
suffrage indirect. Ils sont élus par les assemblées législatives de l’Etat
renouvelé par tiers tous les 2 ans. Il y a une exception, 12 membres sont
nommés directement par le chef de l’Etat (PR).
- La chambre du peuple: composé de 545 membres, élus au suffrage universel
direct pendant 5 ans, à l'exception de 3 membres qui sont nommés par le
Président. Sur les 545 membres élus, 530 sièges sont réservés aux Etats, 13
sièges sont réservés aux territoires et 2 à la communauté anglo-indienne.
Ces élections amènent à une dispersion des partis. Alors qu’il y a un scrutin
majoritaire à un tour. 1⁄3 des électeurs se prononce en réalité pour d'autres
partis.
A l'échelle de l'Etat fédéré, il y une dizaine de partis que dans l'État fédéré, il
y a 2 ou 3 partis par circonscription. A l’échelle de la fédération on constate
qu’il y a une quarantaine de partis en compétition.
Contrairement au RU, il n’y a pas de bipartisme parfait, seulement une
bipolarisation relative. Les dernières élections datent du mois de mai 2019, et
ont conduit à une coalition du parti de Narendra Modi avec des partis
associés, ce qui leur a permis de remporter, 352 sièges.
En 2014, 336.
C’est une victoire qui est écrasante et qui ouvre les portes de la
transformation des institutions.
- Président: chef de l’Etat, élu pour 5 ans de façon indirecte par un collège composé
des membres de deux assemblées. Le P est chef de l’exécutif et des armées. Il
nomme le PM, il nomme aux emplois civils et militaires, en revanche il joue un rôle
important sur la régulation des rapport de l’union et des états fédérés. Il a un pouvoir
atypique, il peut destituer les gouvernements locaux et donner aux gouverneurs les
pleins pouvoirs pour une durée de 6 mois.
Le PR est assisté d’un vice président, ce qui renforce l’importance et enfin, il
prononce la dissolution.

- Le Premier ministre: c’est lui le détenteur effectif du pouvoir, ce chef du


gouvernement est responsable devant la chambre basse et il peut proposer la
dissolution au Président.

§2.la démocratie

A. Un modèle mixte

1)Un emprunt au modèle britannique: le parlementarisme


- Chef d'État et un chef de gouvernement
- Réalité du pouvoir est entre les mains du chef de gouvernement
- Deux moyens d’actions réciproques (dissolution et censure).

Bipartisme est Morcelé


La corruption est généralisée donc on ne s'étonne pas qu’il y ait un changement de partis en
cours de mandat.

En 1980, un amendement de la C a prévu que le P de l’assemblée peut renvoyer un élu


devant les électeurs parce qu’il a changé de parti de façon opportuniste.

Lié à la structure parlementaire mais cela ne conduit pas aux mêmes conséquences que
dans le régime britannique.

2)L’emprunt au modèle étasunien: la Cour suprême

La Cour suprême a décidé de s’autonomiser. Elle a un rôle crucial et elle a dépassé ce que
voulait le constituant au départ.

Certains diront que c’est l’évolution du système, qu’à un moment on avait besoin d’un
protecteur des droits et des libertés et la cour était la plus à même d’accomplir ce devoir.

a.Les traits communs


Elle est chargée de:
- contrôler la constitutionnalité des lois
- vérifier le respect de la répartition des compétences
- rôle de consécration des droits fondamentaux
Le titre III de la C proclame l’égalité, la liberté, le refus de l’exploitation, la liberté religieuse et
culturelle.
La C proclame aussi le bien être, le droit au travail, à l’éducation, à l’assistance ou encore à
la promotion des catégories défavorisées.

Elle joue le rôle d’un fil conducteur, d’une projection d’un avenir meilleur.
La société ne va pas se transformer d’un coup, on sait qu’il faudra des années voire des
siècles pour parvenir à atteindre ce que dit la C.
Ce texte a un caractère transformiste. Pour Tussaud c’est du droit constit transformiste. La
cour suprême dans ce cadre là est l’acteur qui va aider à cette transformation.
Vérifier que la loi se rapproche de plus en plus de la Constitution.
La société américaine s’est développée assez lentement et il n’y a jamais eu un tel
changement transformiste car il n’y a jamais eu de gros écart entre la société et la
Constitution.

b.Le statut et la composition de la Cour.


CS est composé de 31 juges nommés jusqu’à leurs 65 ans par le Président sur proposition
de la cour elle-même.
Ils ne jugent pas à 31 juges en formation plénière à chaque fois. C’est avec 13 juges →
article 124 de la C qui prévoit les dispositions relatives à la cour. Personne ne peut être
nommé sans la recommandation des juges des cours supérieures. Cad que quand le PR
nomme les juges il ne peut le faire avec son propre choix, il va nommer en fonction d’une
liste que les plus hauts magistrats de l’Inde lui ont transmise. Cela assure l’indépendance de
la branche judiciaire en matière de nomination.

C’est le juge le plus élevé dans la carrière qui est nommé président de la cour.
Ils ne peuvent pas être révoqués sauf s’il y a faute professionnelle ou incapacité.
La compétence est liée à l’indépendance des juges.
Le siège de la cour est à Delhi et cette cour peut être saisie pour fournir des avis, dans ce
cas, c’est le PR qui lui demande un éclairage juridique sur une question
essentielle/importante.

Ce système de l’Inde est l’un des plus anciens au monde. C’est durant l’occupation
britannique, qu’en 1774, la première cour suprême de justice a été créée.
En 1861, le système judiciaire est réorganisé, on remplace ces 3 Cours Suprême par des
Hautes Cours indiennes. C’est la loi de 1935 qui réforme le système de gouvernance et
donne plus d’autonomie aux provinces. Elle établit aussi une cour fédérale. Cette cour est le
précurseur de la cour indienne telle qu’on la connaît ajd. Elle devait être une cour
constitutionnelle. Très rapidement, en 1950, le système est à nouveau modifié au profit de la
cour contemporaine. Il y a environ 15 000 tribunaux et 21 Hautes Cours. Elle a donc pour
rôle d’harmoniser le droit pour l’ensemble des territoires, elle est donc l'interprète en dernier
ressort de la C.

La Cour Suprême est aussi une Cour d’appel, de dernier ressort dans toutes les matières.
Cette CS a été investie d’un pouvoir juridictionnel bcp plus important que celui de toutes les
cours qui lui sont comparables dans le monde. Cette cour a une compétence exclusive pour
tous les litiges qui concerne l’Union indienne (fédération) et des Etats. L’article 32 de la C lui
donne un pouvoir d’injonction, elle peut donc obliger le législateur, notamment s’il n’a pas
respecter les droits fondamentaux. C’est l’article 136 de la C qui lui donne le pouvoir spécial
de recevoir toutes les décisions en appel. C’est ce pouvoir là qui lui donne le plus de travail,
c‘est le cœur de son métier au quotidien. C’est l’article 143 qui lui donne la compétence
consultative. C’est le PR qui, par une demande en référé, pose sa question importante. Elle
se prononce sur 50 000 requêtes par an.
Cette CS est hors norme, l’emprunt a dépassé le modèle des états-unis.

c.La CS indienne, longtemps l’une des plus puissantes au monde


C’est une de celle qui a su le plus s’imposer au pouvoir politique. Elle a rendu les décisions
qui ont permis de faire apparaître son activisme. Elle a été la cour la plus activiste du
monde. Activiste= création du droit par le juge. Crée du droit au-delà de ce que souhaitait le
législateur. Quand une cour est activiste, c’est qu’elle ne va pas dans le sens du législateur.
Exemple: suite à la crise de la fin des années 20, l’administration roosevelt décide un plan
de relance, New Deal. La CS américaine va plusieurs fois censurer la politique de New Deal.
C’est à ce moment qu’on parlera d’activisme de la cour. Il y a rapport de force (permis par
les règles du jeu institutionnel), opposition.

Ce régime indien repose sur des bases agricoles.


Années 1960: Le Gouv soutient les projets de lois sur les réformes agraires →
opposition de la Cour.
Le législateur n’abandonne pas, le pouvoir constituant révise la Constitution (=lit de justice)
La Cour déclare que la révision constitutionnelle est inconstitutionnelle en 1967.

En déclarant que la révision est inconstitutionnelle, la CS affirme en creux que le pouvoir


constituant dérivé n’est pas complètement libre. Il est conditionné par la constitution et
soumis au contrôle de la cour. Cela signifie qu’il n’y a pas d'égalité entre le pouvoir
constituant originaire (celui qui crée la C) et le pouvoir constituant dérivé (celui qui la révise),
le 2nd est inférieur au premier. En déclarant cela, la cour accède à un nouveau pouvoir,
celui d’avoir le dernier mot. En principe, la théorie juridique prévoit que le pouvoir constituant
(peuple) a le dernier mot.
En France, le cc a toujours refusé de contrôler la loi de révision de la C, il l’a dit dans une
décision en 1992, et en 2003.

Rapport de force: le pouvoir constituant refuse de s’incliner. Il décide d’un nouvel


amendement à la Constitution pour supprimer toute limite au pouvoir de révision.
Le pouvoir constituant dérivé a voulu inscrire qu’il n’avait aucune limite et qu’il était à l’égal
du pouvoir originaire.

Réponse de la cour: “la structure fondamentale” de la C demeure hors d’atteinte du


pouvoir en 1973.
Arrêt Kesavananda Bharati vs State of Kerala du 24 avril 1974.
La lutte pour savoir qui a le dernier mot s’est stabilisée avec cet arrêt. L’arrêt permet de
cimenter la structure fondamentale. Cette doctrine est l’idée qu’il existe un ensemble de
clauses d’éternité. Que le pouvoir constituant dérivé du parlement ne pourrait abîmer ou
supprimer. Cela s’est joué à une voix près. Il y a eu 11 opinions séparées.
Comme dans le système américain, la cour pratique le système des opinions séparées, cela
signifie que chaque juge, peut en parallèle de la décision officielle, publier un raisonnement
juridique qui est concordant ou divergent.

En France on prône le consensus alors qu’au US et en Inde, on favorise la dispute juridique,


la transparence des arguments mais aussi la mémoire des raisonnements.
La CS indienne à avoir développé cette institution (contrôle des révisions) par rapport à des
normes supra-constitutionnelles. En Inde il y a une protection supra-constitutionnelle des
droits fondamentaux. A L’EXAMEN: Il y aurait au-dessus de la constitution comme des
normes qui s'imposent à la constitution mais qui ne sont pas écrites, ce sont des normes
indérogeables. Dans l’arrêt, la cour précise que c’est la structure basique de la C.

Quelles sont les valeurs au-dessus de la C ?

Louis Favoreux et Georges Vedel, juriste français se sont battus pour développer tous les
arguments possibles sur la supraconstitutionnalité.

- Théorie de l’aiguilleur: Soit le juge est considéré comme un aiguilleur, et dans ce cas,
son rôle est d’indiquer quelle est la procédure à suivre. Exemple: si le juge censure
la réforme agraire, c’est qu’il indique au pouvoir que le chemin procédural à suivre s'
il veut effectivement voir la mise en œuvre de cette politique, c’est la révision
constitutionnelle. → Louis Favoreux.
Le juge constitutionnel ne s’oppose pas au peuple, au pouvoir constituant, il n’est
qu’un aiguilleur.
- Théorie du juge: Juge= gardien de la transcendance des droits fondamentaux. Dans
ce cas, le juge n’est pas seulement un aiguilleur, il est aussi le gardien d’un noyau
dur de la constitution et de valeurs qui seraient intouchables par le peuple et le
pouvoir constituant. C’est cette théorie qui a été choisie par la cc indienne, alors que
le cc français a choisie la première.

Conséquences → le contrôle paraît moins objectif car les valeurs qui sont
indéfinissables, évolutives, dans la société, conduisent nécessairement à une
appréciation plus subjective du juge.
Cette évolution de la jurisprudence de la cour s’explique par la volonté de participer à la
transformation de la société en miroir du transformisme constitutionnel. Désormais, cela
existe aussi dans d’autres Etats (Autriche, Moldavie, Turquie, Roumanie et Colombie)

Procédure législative:
Le gouv peut déposer un projet de loi tout comme les parlementaires peut proposer une
proposition de loi d’en l’une des deux chambres.
Ce projet en 1ère lecture, il est confié à une commission parlementaire, cad un groupe de
parlementaire plus spécifiquement dédié, en capacité du sujet. Il est possible pour gagner
du temps que la commission soit mixte, cad commune au deux chambre du parlement.
En 2ème lecture, une fois que les conclusions de la commission sont entendues, la
chambre adopte et vote les articles un à un, des amendements peuvent être encore
adoptés.
Ensuite vient la 3ème lecture, c’est le moment où on adopte/ rejette le texte dans son
ensemble et il est transmis à l’autre chambre.
Si le texte n’est pas adopté dans les mêmes termes, le président peut demander que les
deux chambres se réunissent, c’est la réunion conjointe.

Il peut refuser la promulgation de la loi ou renvoyer le texte au parlement pour un autre


examen. Le Président est obligé de promulguer si après le retour du texte il est adopté.

Cette réunion conjointe ne s’est réalisée que 3 fois depuis 1950.

Pour la révision de la C, il suffit que le projet de révision de la constitution soit approuvé


avec une majorité de ⅔ dans les 2 chambres.
La C peut être modifié relativement facilement. Article 368 de la C.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi, des passes d’armes ont eu lieu, la CS
semblait avoir plié face au gouv Modi. Depuis 2019, les commentateurs s’inquiétaient d’une
éventuelle neutralisation de la cour.

L’arrêt du 15 février 2024:


Par cet arrêt, la CS a rendu une décision historique, elle a déclaré que le système de
financement électoral est contraire à la constitution. Ce système permettait le financement
du BJP, au détriment de tous les autres partis dans un contexte où le BJP est devenu
largement plus riche que tous les autres, et où toutes oppositions au BJP est très
sévèrement réprimées. La cour a donc assaini pour l'avenir le financement électoral des
partis, et a censuré le système qui avait été porté par le gouv Modi en 2017.
Pas possible de revenir en arrière mais à partir du mois de mars, la décision sera active.
Cela permet d’envisager les élections de mi-avril, d'éviter que les dérives s’accentuent les
mois et les années passées.

B.De la dynastie à la démocratie.

1) De Gandhi à Gandhi
Mohandas Gandhi (1869-1948) a été le guide spirituel de l’Inde, c’est pour cela qu’on
l’appelle Mahatma. Son idéal politique était de construire des institutions à partir du village.
C’est lui qui a choisi Neru comme le dirigeant de l’Inde indépendante. Neru avait des idées
très différentes, c’était un adepte de la modernité.
Le père de Nehru a dirigé le parti du Congrès. Il va régner sur l’Inde de l’indépendance
jusqu’à sa mort en 1964.
La suite est déjà préparée, c’est sa fille Indira Gandhi, qui poursuit pendant 15 ans. Elle est
assassinée par l’un de ses gardes du corps puis c’est son fils Rajiv Gandhi qui lui succède.
Pendant plus de 30 ans c’est la même famille qui est au pouvoir et pourtant c’est une
démocratie. Raoul Gandhi assurera la suite en devenant député dans la même
circonscription que sa famille. Sa femme préside le parti du Congrès.
Pour des raisons judiciaires il a été arrêté et il est pour le moment empêché.
Il y a un poids de la famille, du clan, de l'hérédité. On peut dire que le pouvoir procède du
clan familial. Neru était autoritaire mais sans autoritarisme. Ce clan ne s'identifie à aucune
caste, aucune religion. Ils étaient donc très proche de ce qu’on appelle nous la laïcité.
2)Le primo-ministérialisme démocratique
C’est la démocratie la plus violente. Au début des années 2010 on pouvait dire que
l’autoritarisme, la violence étaient moins à l’ordre du jour. Un véritable système primo-
ministériel semblait s’installer. Il est intimement lié à l’intensité de la tension religieuse en
Inde.

C.Une tradition de l’argumentation


Différence culturelle et cultuelle.
La Grande-Bretagne qui a colonisé l’Inde n’a pas conduit à implanter de manière
satisfaisante la démocratie. En ce qui concerne l’Inde, la tradition des débats publics a dû se
développer contrairement aux autres colonies. C’est ce que l’on appelle le raisonnement
dialogique. Le cas de l’Inde permet de comprendre que la démocratie est intimement liée
avec la discussion publique et le raisonnement dialogique.

Conclusion:
En Inde, l’Etat de droit est souvent associé à la cour suprême car elle est l’un des principaux
obstacles à l’imagination sans borne des gouvernants. Mais ce n’est pas le seul contre
pouvoir. Le pouvoir vit une collaboration, par ex la chambre basse peut être dissoute, le
président peut refuser de promulguer, il y a des révisions de la C, ou encore le P peut
promulguer des ordonnances qui ont force de loi. Le parlement dispose aussi de nombreux
pouvoirs pour contrôler le gouv et mettre en cause sa responsabilité. Le parlement peut
aussi voter la destitution du P. Il existe de nombreuses armes dans ce régime parlementaire
et si l’Etat n’est pas suffisamment tjr soumis au droit, ce n’est pas le manque de mécanisme
juridique, c’est le problème de leur application effective.

Section 3: La séparation verticale des pouvoirs

§1.Le fédéralisme indien


Lorsqu’on a institué le système fédéral, c’était censé être une réponse aux problèmes, cad
une réponse à l’éclatement religieux, ethnique, linguistique, économique, social ou encore
politique.
L’Etat central en Inde demeure très fort, c’est un Etat fédéral qui domine les Etats fédérés.
L’inde est une union d’Etat qui a subi une réforme en 1956 qui a fait coïncider les frontières
des Etats fédérés avec celle des langues. CE n’est que depuis cette date, que sur le plan
linguistique, les États forment des entités homogènes. Ils sont aux nombres de 28,
regroupés en 7 territoires. Les municipalités sont aux nombre de 37, et ont reçu une grande
autonomie. Dans chacun des états fédérés, on retrouve les institutions classique, cad un
gouverneur qui représente le Président, un ministre en chef (leader de la majorité du
parlement de l’Etat fédéré)

§2.Un fédéralisme constitutionnel


3 types de compétences:
- compétences exclusives de l’union: les plus nombreuses. exemple → défense,
affaires étrangères, monnaie.
- compétences exclusive des états: exemple → la police, la santé publique ou
l'agriculture.
- compétences partagées: exemple →droit pénal, droit de la famille ou droit des
obligations.

C’est pourquoi la compétence de la cour suprême est indispensable. Elle a une compétence
exclusive en ce qui concerne la répartition des compétences. Elle régule les relations
sociales en régulant le conflits entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés.
La séparation verticale des pouvoirs en Inde est un maillon qui renforce la limitation du
pouvoir en principe mais en pratique, la prééminence de l’union est telle que cette
séparation ne conduit pas aux résultats escomptés.

Chapitre 3: Les Etats-Unis d’Amérique


C’est le premier État à s’être doté d’une C durable en 1787.
Il y a d’abord eu l’indépendance le 4 juillet, le moment où les 13 colonies britanniques se
déclarent indépendantes. Jusqu’en 1787, ces 13 colonies ne formaient pas un Etat, elle
formait une confédération. Traité du 3 sept 1783 où les Etats reconnaissance
l’indépendance de cette confédération. Au départ ce n’est pas aussi clair, la confédération
est organisée, régie par des articles qui ont principalement pour but d'organiser le
commerce entre les États confédérés.
C'est un échec commercial et politique car c’est le seul lien qu’ils ont, cela ne suffit pas. Les
pères fondateurs de la C vont réfléchir à d’autres formes de liens. Des liens plus étroits,
c’est avec cet esprit là que l’on commence à penser une C.

C compose un préambule et 7 articles organisés en section.


On retrouve dans le préambule ce qui fait la naissance des EU cad le constitutionnalisme,
l’indépendance, protection de la liberté individuelle et le fédéralisme.
Les articles portent sur la séparation des pouvoirs. Les 3 premiers portent sur le pouvoir
législatif, exécutif et judiciaire. L’article 4 est celui qui est dédié aux relations des Etats entre
eux et avec l’union. Article 5 consacré à la procédure de révision de la C.

Section 1: La séparation horizontale des pouvoirs

§1.L’organisation des pouvoirs


Elle est le fruit d’un drôle de mélange, c’est la croisée d’une pensée théorique sur la
limitation des pouvoirs car on est très imprégné de Montesquieu et de la prise en compte du
contexte historique et politique, cad la guerre d’indépendance.
C’est cette réflexion sur la limitation des pouvoirs qui permet de générer l’unité car avant la
constitution, il n’y avait pas d’unité, il y avait seulement des intérêts économiques divergents.
On parle souvent de séparation stricte des pouvoirs parce que la constitution ne prévoit pas
de collaboration, d’élément de liaison entre le président et le parlement contrairement à un
régime parlementaire.
En réalité, la séparation est moins stricte qu’il n’y paraît car les institutions ont développé
des éléments de liaison mais jamais au point de pouvoir agir sur l’existence de l’autre (pas
de dissolution, pas de reversement de l'exécutif).

Président Congrès Cour suprême

Nombre Monocéphale Bicaméral: justifié 9 juges


par l’organisation
fédérale.

Légitimité Démocratique (élu Démocratique (élu Compétence


au SU) au SU)

Domaine privilégié Fonction exécutive Fonction législative Fonction judiciaire


= séparation (Ch.r/ Sénat)
fonctionnelle.

Le P n’est pas le leader d’une majorité. Il est autonome, indépendant. Il confronte sa


légitimité.
La fonction législative est sensible, en tension et qui crée des tentations.

§2.La collaboration des pouvoirs.


La naissance des E-U doit tjs être replacer dans son contexte. C’est le produit des lumières,
les colons sont baignés dans cette pensée. Les colons (d’élite) s’insurge contre un pouvoir,
celui du roi d’angleterre, qui semble être un pouvoir tyrannique.
Il est comme ça car il veut faire payer aux colons des taxes car c’est un revenu. Ce territoire
n’est là quasiment que pour rendre l'Angleterre plus riche. Les colons britannique en y
réfléchissant trouvent l’idée légitime d’être représenté. Ils se disent qu’ils devraient mettre en
place leur régime à eux, ils auraient un pouvoir. Ils ont tous lu Montesquieu et savent que le
pouvoir arrête le pouvoir donc il faudra distribuer et diviser le pouvoir entre différents
organes.

Les auteurs contemporains considèrent que parler de séparation rigide ou extra rigide c’est
exagéré.

Il n’existe pas de véritable séparation stricte et lorsqu’on parle de séparation rigide c’est de
façon pédagogique qu’il faut prendre avec des pincettes.

Les pères fondateurs américains ont bien en tête que la fonction législative est une fonction
essentielle. Ils ont bien en tête que pour permettre l’arrivée d’un régime modéré, différent du
royaume unis, il faudra reconnaître une indépendance des organes. Cette indépendance
tient à leur origine, aucun organe ne dépend de l’autre pour sa création. L’indépendance est
liée aussi à leur vécu. Aucun organe ne peut agir sur l’autre, on parle d’irrévocabilité
mutuelle. C’est pour ça qu’on dit que l'exécutif est irresponsable et le congrès est
indissoluble. Cette division du pouvoir peut paraître simple voire très simple, mais il faut
avoir à l’esprit qu’il y a en réalité une cohabitation fréquente car l’aspect politique a son
importance. Là, on parle alors de double élection pour le congrès, il y a 2 chambres et on
renouvelle intégralement tous les ans les députés de la chambre des représentants, et on
renouvelle partiellement tous les 2 ans les sénateurs du sénat. On pourrait même parler de
triple élection où s’ajoute des années l’élection du Président (tout les 4 ans).

L’originalité de la cohabitation du régime américain pousse à des formes de collaboration.


Lorsqu’on parle de collaboration, en réalité c’est la cohabitation au sein d’une fonction. On
pourrait parler aussi de tensions ou de concurrence. C’est mettre en œuvre des stratégies
pour tenter de s’imposer, marquer le point et de renforcer son propre pouvoir.

A.Les cas de collaboration


A chaque organe est attribuée une fonction principale, mais un organe va pouvoir intervenir
dans une autre fonction, de manière directe ou de manière indirecte. Les mécanismes
constitutionnel prévoient d’interférer mais pour le cas du congrès ce n’est pas possible. C’est
un pouvoir d’empêchement.

Les moyens d’action du Président sur le congrès:


Droit de message: il peut s’exprimer devant tous les parlementaires réunis. La C ne prévoit
pas ce qu’il doit dire. Il existe plusieurs droits de messages et le plus important est le
discours sur l’état de l’union. Il est en principe prononcé en début d’année (janvier). Le
premier discours a été prononcé par Georges Washington un 8 janvier 1790, à New York
(capitale). Lors de ce discours, il a posé les bases, son objectif c'était d' informer les
différents états des problèmes rencontrés au niveau fédéral. C’était comme un bilan de
l’année qui venait de s’écouler. Aujourd’hui, on a plus cette dimension de faire un bilan du
passé. Aujourd’hui, ce n’est plus un discours passéiste, c’est une énorme projection relative
au futur des États-Unis. C’est l’avenir des Etats-Unis et de leur place au niveau mondial. Le
discours a donc changé d’envergure, d’objectif. Désormais, le Pr des Etats-Unis, par ce
discours, se projette sur plusieurs années. Il propose des réformes et systématiquement, il
annexe, joint un ensemble de projet de loi. Ce discours permet aussi de bousculer.
Grâce à ce discours, le Président est, certaines années, à l’origine de plus de 70% des lois
votées au congrès. Cela signifie qu’il bénéficie d’un authentique droit d’initiative en matière
de loi. Mais ce n’est pas ce que dit la Constitution. Contrairement à la France, au RU ou en
Inde, la C ne dit pas que le pôle exécutif détient un pouvoir d’initiative. Il l’a donc développé
en marge de la Constitution, c’est la pratique qui lui a conféré ce pouvoir.
Est-ce que c’est conforme à la Constitution ?
Oui, c’est un espace libre de la Constitution, il faudrait la modifier pour que ce soit non
conforme.
Il faut donc que les membres du congrès soient jaloux de leur pouvoir, il est nécessaire
qu’ils ne se laissent pas empiéter, et notamment de l’organisation de l’ordre du jour.

Les moyens du Congrès sur le Président:


On parle ici de moyens indirects, ce sont des moyens détournés qui sont issus de la
pratique. C’est un moyen prévu par la Constitution, c’est la procédure pénale de destitution.
La chambre des représentants accuse et la chambre des communes juge. C’est aussi une
procédure pénale qui agit indirectement sur la responsabilité politique du Président.
Ce contexte crée un climat de très grande tension politique. En 1994, Watergate, le
Président Richard Nixon a préféré démissionner. Par la suite, le Président qui a suivi est allé
au bout de la procédure. Il n’empêche que pendant ce temps, cela entrave le Président.
Pour Donald Trump, dans les deux cas, il a été acquitté.
En principe, c’est plutôt une entrave. Cela s’est tourné positivement comme une manière de
faire retourner sa puissance. Quand il s’agit de la pratique, il y a un facteur qui n’est pas
valide.

B.L’exemple du veto présidentiel


Le véto c’est dire non, s’opposer. Dans le cadre de la collaboration au sein de la fonction
législative, c’est pour le Président un mécanisme premier lorsqu’il souhaite s’opposer. Ici, on
se situe dans l’après une fois que les parlementaires ont voté. Et si le Président se
prononce, c’est pour des lois qui sont à 30% non à l’origine présidentielle.

Ce droit de véto peut être surmonter, ce n’est pas un non définitif, c’est un signe de
méfiance envers le pouvoir et c’est un mécanisme qui avant, existait dans le régime
britannique, sauf que ce véto du roi est tombé en désuétude.
Le Président bénéficie de ce droit pendant 10 jours entre le vote de la loi et sa promulgation.
Mais s' il décide de l’utiliser, il devra le justifier. On dit alors que ce droit de véto se
caractérise par 3 éléments:
- toujours indivisible: le P ne peut pas dire non à un article ou une partie déterminé de
la loi, s’il dit non c’est pour s’opposer à l’entièreté de la loi. Cela signifie que s’il est
gêné par un seul article ou partie, il va se demander est ce que cela vaut le coup de
bloquer toute la loi.
- toujours surmontable: le P, lorsqu’il dit non, n’a pas le dernier mot. Il n’est donc pas
tout puissant. Avec la majorité de chacune des deux chambres les ⅔ =majorité
qualifiée (difficile).
- toujours modulable: il peut utiliser ce droit de dire non dans une période particulière,
cad à la fin de la session parlementaire et lorsqu’il reste seulement 10 jours de
parlementaire, le P peut mettre son véto mais dans ce cas là, on parle de “pocket
veto”, ce véto n’a pas à être justifié. Il faudra alors que les parlementaires
réinscrivent la loi lors de la future parlementaire. → stratégies.
Le Président possède ici un réel pouvoir de blocage. Si l’une ou l’autre des assemblées lui
est hostile, il a les moyens de la bloquer.
Ce véto est tout de même d’un maniement délicat.
Julien Bourdon écrit “On compte près de 2600 vétos en 2 siècles, et seulement 4% ont été
contrariés.” → gros pouvoirs de blocage.

Il a un véritable pouvoir redoutable au sein de la fonction législative. La plupart du temps on


considère que le véto est utilisé avec parcimonie, c’est l’article 1er section 7 clause n°2 qui
prévoit que tout texte voté par les chambres est soumis pour signature au Président. D’un
point de vue pratique, il est difficile de soutenir la thèse du dernier mot au peuple, aux
représentants de la nation. C’est pour cela qu’aux yeux de Kelsen, mais aussi de Michel
Troper, le Président est donc un co-législateur négatif. Ce qui signifie qu’il participe à la
fabrication de la loi. La Constitution prévoit un seul législateur (congrès) mais ces auteurs
disent qu’en pratique, le président, même s’il n’écrit pas les lois, il influence sur les lois est
donc un co-auteur et co-législateur. Le terme de co-législateur n’a pas été inventé pour le
Président mais pour la Cour suprême américaine ou plus largement pour tous les juges
constitutionnels car lorsqu' une cour suprême/ constitutionnelle censure une loi, elle dit non,
s’oppose à la loi. Pour ces deux auteurs, les cours sont donc des co-législateurs qui
interviennent en négatif dans le processus de fabrication de la loi.

Mars 2023, Joe Biden avait pour la première fois fait usage de son droit de véto présidentiel,
il s’agissait d’une loi relative à des investissements pour des fonds de pensions. Le
Président avait annoncé qu’il utiliserait son véto.

C.Le cas particulier de la transition présidentielle


Période de transition suite à une élection présidentielle. Le président sortant dispose
toujours de son droit de véto, l’élection d’un Président est certaine fin novembre, début
décembre mais la passation de pouvoir ne s’effectue que le 20 janvier qui suit. La période
qui s’étend est d’une durée exceptionnelle aux Etats-Unis. Environ 2 mois. Le cadre est
relativement léger, ce n’est pas la constitution fédérale qui impose au départ une telle
distance ou période. La constitution prévoit au départ, la date de passation au pouvoir, cette
date a changé avec la révision de la constitution. En 1804, c’était le 4 mars, mais en 1933
on modifie la C et on change pour le 20 janvier. La C ne prévoit pas la date de l’élection
présidentielle. C’est la loi qui le prévoit, c’est le congrès qui établit cette date, en général fin
octobre ou début novembre voire fin novembre pour toutes les élections qui ont eu lieu
depuis 1792.
Pour que le délai de 2 mois soit supprimé, il faudrait que le congrès change le calendrier
avec une nouvelle loi.
Avant le 20 janvier, la Constitution n’enlève rien au pouvoir du Président sortant, il est d’un
point de vue théorique, en pleine compétence de tous ses pouvoirs. Son successeur, n’a
rien du tout jusqu’au 20 janvier, il n’a pas de pouvoir.
Il y a un décalage entre les légitimités. Pendant la période de transition, selon Julien
Jeanneney, “c’est le Président élu, le président qui sort jouit d’un pouvoir sans légitimité
alors que le successeur lui détient une légitimité mais pas de pouvoir”. Cette période conduit
à une concurrence de légitimité.
En général, cela se fait en douceur.
Exemple: A partir de 1952, le P Truman ordonne à son administration d’aider la future
équipe.
Cela permet une meilleure prise en main du pouvoir pour le successeur, approfondir sa
compréhension des dossiers les plus durs etc.
Il y a une collaboration d’une présidence vers une autre présidence. Cette collaboration n’a
pas toujours eu lieu. Il est arrivé que cette transition se fasse davantage dans la douleur,
c’est facile quand les administrations sont de la même sensibilité politique, c’est plus difficile
lorsqu’il y a alternance politique. Si le Président sortant a été un candidat malheureux, les
tensions sont exacerbées. Mais si il y a alternance mais que le président ne pouvait pas être
réélu, en général, on retrouve un esprit de transition permettant une passation en douceur.
Exemple: le Président Ford a dû laisser sa place à Jimmy Carter.
Dans l’histoire des Etats-Unis c’est encore plus terrible que lorsque le président entrant a
obtenu le nombre d’électeur spectaculaire. Exemple: 1932, Roosevelt a obtenu 8 fois plus
de grands électeurs que Hoover.

Le P sortant a-t-il en réalité les moyens d’agir ?


Le P peut choisir d’adopter des actes que son successeur aura du mal à réformer. Il peut
prononcer des amnisties ou encore des grâces.

Bill Clinton a signé le traité qui établit une cour pénale internationale.

Conclusion sur la séparation horizontale des pouvoirs:


La séparation ne peut pas être dite seulement rigide, ce ne serait pas juste. Il y a une
présentation du régime présidentiel mais en réalité le Président n’est pas omniscient et
l’exercice des pouvoirs est bien partagé. La collaboration est intense, incessante et on peut
même se demander si ce régime est véritablement présidentiel. Quand on regarde bien, le
Président n’est pas tout à fait immunisé, il peut toujours subir de la part du Congrès une
procédure de destitution. Alors que le Congrès de son côté ne craint aucune intrusion ni du
Président ni des cours fédérales. Or, le Président pourrait tout devoir au Congrès car en cas
d’échec de l’élection présidentielle, la C prévoit que c’est le Congrès américain qui devra
élire le P des Etats-Unis.

Section 2.Le fédéralisme ou la séparation verticale des


pouvoirs.
Dès le préambule de la C, on y voit la référence à l’Union, à l'État fédéral. C’est 50 États que
l’on dit fédérés et l’article 4 de la Constitution dans sa section 4 affirme que les Etats-Unis
garantissent à chaque état de l'union une forme républicaine de gouvernement, les
protègent contre l’invasion, et contre toute violence intérieure. C’est la Constitution qui
répartit les pouvoirs entre les États fédéral et les Etats fédérés, l’Etat fédéral dispose de
compétences d’attribution. Cela signifie qu’il ne dispose que d’un pouvoir législatif limité, les
Etats fédérés eux, dispose de tout le reste et s'organisent sur le même modèle que l’Etat
fédéral. Dans chaque États fédérés, des institutions sont élus. Il y a la garantie de la loi de
participation, garantie qui est formalisée par l’existence du Sénat. Les petits Etats sont aussi
bien représentés au Sénat que les grands/gros Etats, puisqu’il y a quelque soit la taille de
l'État, il y a toujours 2 sénateurs par Etat.

§1. L’origine du fédéralisme.


Le modèle américain de 1787 est un modèle pour lequel il a fallu s’entendre mais tout n’est
pas figé à cette date. Tensions entre ceux qui sont pour un pouvoir fédéral fort et ceux qui
sont pour des États fédérés fort.

Toute la réflexion est née de la guerre contre l’Angleterre. En 1777, on pense que la
confédération, chaque Etat est indépendant, de mener sa politique étrangère/ économique.
Dans cette période de lutte contre le pouvoir britannique il y a cette phase où les Etats sont
libres. Mais ce conflit ne sera pas réglé et la C des Etats-Unis en 1787 donnera une autre
tournure, choisira une voie nouvelle donc moins de liberté pour les Etats. L’Etat fédéral est
né dans la méfiance, dans les années 1780, on rejette l’idée du pouvoir. Il y a donc une
tradition américaine qui née, c’est la suspicion contre une autorité centrale. C’est paradoxal.
Cette crainte là a rendu très difficile la constitution d’un Etat central. Cette peur a rendu
difficile la création d’un exécutif. C’est pour cela que la confédération était une tentation.
Cette confédération est un échec, on ne parvient pas à s’entendre, à prendre une décision,
d’où ce mouvement de modernisation qui est porté par des élites et qui prône un
renforcement sous la forme d’un État fédéral. Ils prirent pour cette raison, le nom de
fédéraliste alors qu’ils étaient surtout des nationalistes. Ils se réunissent à Philadelphie au
sein d’une convention des délégués.
Le projet d’un état fédéral avec partage constitutionnel des niveaux de pouvoirs, est adopté
grâce à l’habileté de ses partisans. Mais jusqu’à la guerre de Sécessions (1861-1865), ce
projet d’Etat fédéral sera contesté. Les premières décennies de cet Etat sont marquées par
un débat public intense. C’est la raison de l’esclavage et la menace d’un sud faisant
sécession. Au milieu du 19è siècle, le débat est si fort que l’on se demande encore “qui
sommes-nous, quels sont les liens entre nous, qu’est ce qui fait notre unité ?”. Tous les
États n’ont pas la même vision alors est-ce qu’on peut dire qu’il y a une unité des États, une
nation américaine.
L’origine du fédéralisme est prévue par la C mais elle est pendant 1 siècle en permanence
questionnée.

§2.Le renforcement du fédéralisme américain


2 causes:
- historique
- économique.

La première cause:
La guerre de Sécession commence la veille de l’élection d’Abraham Lincoln. Il a un souhait,
abolir l’esclavage, une part des raisons étaient économique.Les Etats du sud décide de
s’opposer et faire Sécession. Ils veulent former une confédération. Ce sont les Etats du Nord
qui remportent la guerre de Sécession.
Il y a 2 conséquences qui émergent de ce conflit:
- consécration de droit: Le 13 ème amandement: l’abolition de l’esclavage, 14 ème:
égalité des citoyens, 15 ème: interdiction de limiter le droit de vote en fonction de son
origine.
- Il n'y a pas eu de Sécession: le sud n’a pas formé de confédération, donc la
fédération est désormais un acquis et il est irréversible.

L’identité nationale n’est plus contestée. Même si le langage change aux Etats-Unis, on
utilise de plus en plus le singulier pour parler des Etats-Unis. Désormais, l’interrogation est
comment être une fédération plus centralisée ?

Deuxième cause:
A la fin des années 20, le krach boursier de 1929 fait entrer les Etats-Unis dans la grande
dépression. Le New Deal c’est un nouveau contrat qui a pour objectif de relancer l’industrie
américaine par l’interventionnisme de l’Etat fédéral. L’Etat devient un acteur économique. Il y
a une augmentation des impôts. Les Etats doivent se soumettre à l’augmentation, une
pression fiscale, pression qui est forte, l’augmentation est massive. La soumission est
difficile pour les Etats, globalement les Etats sont assez autonomes au niveau fiscal. Cela
conduit à un renforcement de l’économie.

Les démocrates auront une tendance centralisatrice alors que les républicains seront les
défenseurs du nouveau fédéralisme. Cad un nouveau fédéralisme pour réduire les
compétences de l’Etat fédéral et réhausser celle des Etats fédérés. Un Etat providence
repose sur un activisme fédéral. A partir des années 1980, le retour en force des
républicains conduit à des transferts de compétences vers les Etats fédérés, en particulier,
tout ce qui touche aux aides sociales. Ils auront le soutien de la cour suprême, très
conservatrice à cette période, pour limiter l’action fédérale.
Aujourd’hui encore, le fédéralisme est un enjeu important. Exemple: lorsque Obama
démocrate, est arrivé à la présidence en 2008, il avait parmi ces projets importants, un projet
réforme de l’assurance maladie “obama care”, cette réforme a été très difficile à mettre en
œuvre à l’échelle de la fédération. Ce projet a été difficile et plusieurs fois amoindri et
censuré par la cour suprême.
L’activisme social à l’échelle fédéral est en net recul.

Dernière cause: juridique.


la place de la cour suprême sur cette question du fédéralisme qui tantôt a été progressiste et
pour une centralisation et tantôt conservatrice donc plus pour préférer les Etats fédérés, elle
a donc participé au renforcement comme au relâchement du fédéralisme.

§3.Les Etats fédérés et les collectivités infra-étatiques


Ces collectivités sont créées en marge du texte constitutionnel qui ne peut pas tout prévoir.
Ce sont donc des créations pures des Etats et elles sont donc indépendantes vis-à-vis de
leurs États. Désormais on considère que l’autonomie est un droit des collectivités et que les
Etats doivent respecter.
21/03/24.

Associations des résidents qui sont en pleine augmentation: de quelques milliers en 1960,
sont passés à plus de 300 000 en 2010.
⇒ Illustre la vie locale des Etats-Unis. Ces associations peuvent posséder des
pouvoirs de taxation. exemple: En Caroline du Sud les collectivités infra-étatique sont
libres de mener leurs politique fiscales.

Jusqu'au début du 20è siècle, les gouv locaux ont puisé leur ressources (trouver l'argent)
dans l'impôt foncier (import verser par les contribuables au titre de leur ?)

Désormais, la fiscalité locale s’est diversifiée avec par exemple, un impôt sur la
consommation, ou encore la facturation des services locaux.
Il y a eu des tentatives de libération, de retournement de ces collectivités. Les
revendications durant la fin du XXème siècle sont devenues plus fortes et la tension fiscale a
augmenté. On a pu parler en Californie de sécession fiscale, les résidents ayant préféré
créer leur propre gouv local plutôt que de participer aux financements des collectivités
voisines.

En France on a un système de péréquation.

Section 3.Les sources du droit américain.

§1.La constitution.

A.La procédure de révision.


Elle se décline en 3 temps:
- Initiative: article 5 de la Constitution qui le prévoit. Contrairement à la France, c’est
uniquement le pouvoir législatif qui détient ce pouvoir d’initiative.
Il faut un vote des 2 chambres à la majorité des ⅔ .
- Adoption: C’est après le vote par le congrès que doit être ratifié le texte par les ¾
des Etats. Il n’y avait pas de conditions de délais dans la Constitution.
En 1917, on a corrigé cette lacune et désormais, la ratification de la révision doit
arriver dans les 7 ans de sa présentation aux Etats. Au delà de 7 ans, on considère
que le texte est caduque.

- Interprétation: On parle de révision rigide.

B.Les amendements adoptés.


Depuis 1787, il y a eu 27 amendements devenus définitifs. Les 10 premiers amendements
ont été adoptés en 1789 et on considère que c’est leur charte des droits fondamentaux.
Parmis les amendements les plus connus, la liberté d’expression, le 13ème amendement
qui abolis l’esclavage, ou encore le 15è amendemants addopter en 1870 qui interdit aux
Etats fédérés de refuser le droit de vote en raison de l’origine/race. Le 19ème amendement
de 1920 est celui qui accorde aux femmes, le droit de vote et d’éligibilité. Le 26ème
amendement a par exemple abaissé la majorité électorale de 21 ans à 18 ans.

En 1804, le 12ème amendement précise l’élection du Président et du Vice-Président.


L’amendement de 1951, le 22ème qui interdit au Président d’être réélu plus d’une fois.

C.L’interprétation de la Constitution.
Le contrôle de constitutionnalité est appelé aussi le judicial review.
Cette interprétation de la Constitution n’est pas le domaine exclusif de la cour suprême. Les
pères fondateurs n'avaient pas souhaité le contrôle de constitutionnalité. La Constitution ne
prévoit pas le contrôle de constitutionnalité.
En réalité, en 1789, ce contrôle est limité et c’est la pratique qui va, au fur et à mesure,
développer le contrôle de la constitutionnalité de la loi. Il né véritablement lors d’une affaire,
c’est l’arrêt Marbury vs Madison du 24 fév 1803.
Dans cet arrêt, pour parvenir à vérifier qu’il n’y a pas d’empiètement, lors de nomination de
haut fonctionnaire, la cour développe un outil, c’est de vérifier que la loi respecte la
Constitution.
⇒ Au début du XIX ème siècle, les fédéralistes s’opposent aux anti-fédéralistes. Pour ces
derniers, il faut au contraire limiter les prérogatives/pouvoirs du pouvoir central.
En 1800, le Président est fédéraliste, il s’appelle John Adams, il est le second Président des
Etats-Unis mais il va être battu lors des élections qui se profile par Thomas Jefferson, or il
est à l’opposé puisque c’est un anti-fédéraliste. Il y a un temps long entre la fin de la
présidence d’Adams et sa fin. Il se passe plusieurs mois donc Adams joue la carte anti-jeu.
Adams profite de nommer des gens de son parti à tous les postes vacants. Il va même créer
des postes exprès. Il va décider de nommer un poste de juge, une fédéraliste du nom de
William Marbury.
Le nouveau président est nommé conseiller d’Etat James Madison. Il lui ordonne de ne
surtout pas enregistrer les dernières nominations. En particulier celle de Marbury.
Ce dernier est déçu par la situation alors puisque le nouveau Président n’a pas enregistré, il
va porter l’affaire devant la cour suprême. Cet acte de Madison, la cour suprême dira qu’il
est fondé sur une loi fédérale. Elle va vérifier que cette loi est conforme à la Constitution et
elle dit oui. A court terme, elle donne raison aux anti-fédéralistes du point de vue politique.
Mais en juriste, on voit que la cour a créé un nouveau contrôle dont elle s’est donné à
elle-même la possession et le pouvoir. C’est un véritable big bang constitutionnel car à
partir de là, la cour suprême aura un pouvoir que jamais les pères fondateurs n’avaient
imaginé.

La Constitution des Etats-Unis incarne la Constitution vivante, on parle aussi de Living


Constitution. Cela signifie que le texte constitutionnel est susceptible d’évoluer en raison du
processus d’interprétation. Selon les périodes, la cour suprême a adopté des interprétations
plus ou moins extensives. On parle aussi de conservatisme lorsque les juges restent au
plus près du texte et de la volonté originelle. On parle aussi d’interprétation progressiste
lorsque le juge actualise les mots de la Constitution en créant une interprétation nouvelle,
plus adaptée aux besoins de la société.

§2. La common law.


En droit américain, la common law désigne les règles dégagées par le juge américains
depuis 1776 sur la base de la common law anglaise. Les juges américains estiment qu’ils
sont liés par les décisions rendues antérieurement, soit par eux-mêmes, soit par les juges
qui leurs sont supérieurs. Mais cette règle n’a pas la même force qu’au Royaume-Unis en
raison de l’organisation fédérale. Chaque État fédéré dispose de sa propre organisation
avec à sa tête, sa propre cour suprême, donc un tribunal ou une cour n’est une juridiction
inférieure ou supérieure que dans un État donné. Pour obtenir une unité d' interprétation
dans tout le système, on se réfère à la cour suprême fédérale des Etats-Unis.
Davantage qu’en Angleterre, le domaine occupé par la loi, ne cesse de s’étendre. De plus,
la présence de code renforce le caractère peu hiérarchique des sources du droit.

Exemple: Code napoléon dans l’Etat de Louisiane.


Louisiane est une ancienne colonie française qui a été vendue. C’est aujourd’hui un Etat
américain mais c’est une anomalie en raison de son héritage européen sur le plan juridique.
Alors que la nation américaine a une tradition de common law, la Louisiane a une tradition
romano-civiliste. C’est un droit hybride largement inspiré du droit français.

C’est une colonie française dès 1712, dominée par l’Espagne en 1762, récupérée par la
France en 1800 et qui est définitivement vendue par la France en 1803. On décide d’unifier
tous les systèmes juridiques
En 1825 est adopté un code civil.

QCM.
Joe Biden utilise régulièrement son droit de véto.
- vrai
- faux

La common law a disparu des Etats-unis.


- vrai
- faux

Les fédéralistes américains était des nationalistes


- vrai
- faux

Quel est le moment de l'histoire au moment duquel le fédéralisme n’est plus contesté aux
Etat-Unis ?
- adoption de la C en 1787.
- arrêt Marbury vs Madison
- guerre de sécession
- crise économique de 1929.

Qu’est-ce qui explique l’ora de la dynastie nehru-gandhi.


- d’avoir eu un Nehru autoritaire sans autoristasme.
- avoir eu un clan qui ne s’identifier à aucune caste et religion
- avoir eu des descendants de Mohandas Gandhi.

Le régime indien est un régime parlementaire fédéral.


- vrai
- faux

La cour suprême de l’Inde a été investie d’un pouvoir juridictionnel bcp moins important que
celui de toutes les cours comparable à travers le monde.
- vrai
- faux

Quels sont les propositions justes:


- l’inde est un etat fédéral qui comprend 28 États
- C indienne 26 janvier 1950
- État entièrement calqué sur un régime britannique.

Chapitre 4: L’Egypte.
C’est un système intéressant car depuis de nombreuses années il est en mouvement et car
il fait écho aux grandes organisations de pouvoirs que l’on a vu et car il y a eu une révolution
il y a peu de temps qui a donné lieu à une nouvelle Constitution.

Section 1: L’empreinte historique.


L'empreinte historique et pharaonique a été réveillée dernièrement car ce sont les grands
travaux en Égypte. Il y a de grandes villes qui émergent.
Ce régime est un régime autoritaire, bien que suite à la révolution, des élections libres aient
été organisées. Démocratie, élection et autoritarisme ne sont pas tout à fait, hélas,
incompatibles. Un régime, sur le papier constitutionnel, peut avoir tout d’une démocratie,
peut tout à fait un régime qualifié d’autoritaire.

C’est un régime où comme en Turquie, Inde, lorsqu’on est dirigeant, on peut avoir peur pour
sa vie. Dans les faits, c’est l’exécutif qui est prépondérant. c’est un pays d’Afrique du Nord-
Est qui est divisé en 26 gouvernorats contrairement à l’Inde, on parle partout l’Arabe. La
majorité de la population est musulmane. Cet État a connu sa véritable Constitution au
sens moderne en 1923. Cela correspond à la fin du protectorat britannique.

Cette empreinte historique est intéressante au point de vue de la gouvernance, il y a tjr eu


une forme de déséquilibre. Par exemple, à partir de 1937, un roi est au pouvoir, en 1952
intervient un coup d’Etat militaire. On l’a appelé le coup d’Etat des officiers libres. A partir
de là s’ouvre une période qui mêle à la fois le militaire, la dérive de l'exécutif et par cycle une
nouvelle instabilité.
A partir de 1954 c’est le général Nasser qui dirige le pays, qui installe une vision
nationalisnte avec de nombreuses réformes agraires. Le virage libéralisme aura lieu dans
les années 70 puis sera en quelque sorte mis en pause ou réfréné à partir de 1981, par celui
qui deviendra Président Hosni Moubarak.

Ce système de droit est marqué par de l'alternance au pouvoir qui se font difficilement à
travers des coups d’Etat, des rapports de forces qui impliquent des forces armées, tout au
long du XXème siècle, il y a ces alternances, des coups d’Etat, des rapports de force et des
assassinats.

Section 2: Le réveil issu de la Révolution.


En 2011, c’est l’effondrement du régime politique et juridique.
Alors que le printemps est appelant à la liberté des individus, c’est une formation assez
radicale qui prend le pouvoir en 2012.

§1.L’espoir: le printemps de 2011.

A.Un espoir populaire.


La place Tahrir le 11 février, le jour du départ d’Hosni Moubarak. Maintenant, c’est un rond-
point avec un monument au milieu avec des policiers autour pour éviter un rassemblement.

Le 25 février 2011, des milliers d’égyptiens défilent pour réclamer le départ de Moubarak
mais aussi réclamer pain, liberté et dignité.
Le 11 février, le Président démissionne, il remet ses pouvoirs au conseil suprême des forces
armées.
De novembre 2011 à janvier 2012, on organise des élections législatives. C’est une
configuration politique islamique qui remporte 2⁄3 des sièges des députés. En juin 2012,
c’est le candidat du parti “Frère musulman” Mohamed Morsi qui devient le Premier Président
élu démocratiquement. Il obtient 51,73% des voix. Il est aussi le premier civil a dirigé le
pays. Il écarte le ministre de la défense et le remplace par le chef de renseignement
militaire. Assez vite, l’armée destitue le Président Morsi en juillet 2013.

A la fin de l’année 2013, le parti “Frère musulman” es déclaré illégal quant à Morsi il est
exposé à plein de procès, où il décèdera en 2019.

Mai 2014: nouvelles élections. Bien qu’il y est 53% d’abstention, le Président Al-Sissi est
élu à 96,9% des voix ce qui est suspect.

A la fin de 2015, les égyptiens élisent à nouveau des députés qui sont entièrement acquis
au Président Al-Sissi, les candidats d’opposition ayant été absents.

En 2018, ont lieu de nouvelles élections présidentielle, il est réélu avec plus de 97% des
voix. Cette élection n’est pas une surprise car aucun opposant ne s'était présenté et son
unique adversaire était un de ses plus fervents soutiens.

En 2019 est adoptée une révision de la Constitution, qui permet d'augmenter le mandat de 4
ans à 6 ans.

L’Egypte dans cette période, à changé en 18 jours selon certains analyste comme Sarah
Ben Néfissa: “si la tête du régime est tombée, ce n’est pas encore le cas pour le régime lui-
même.”

Comment représenter les acteurs ?

Pour l’Egypte, c’est donc un vrai paradoxe car jamais dans leur histoire, les Égyptiens ont
été aussi libres de parler, d’agir, et en même temps, aussi exclus des institutions politiques.
La révolution avait pour objectif de faire tomber le régime, mais elle a oublié d’en construire
un nouveau. Cela a laissé la place au retour du pouvoir fort de l’armée.

Le soulèvement a aussi montré le degré de confiance et de prestige dont bénéficie l’armée


égyptienne. Il ne faut pas viser cette armée comme celle de la France.
Exemple: l'hôtel est tenu par des militaires.

L’espoir des individus a été assez rapidement déçu.

B. Un espoir constitutionnel.
Ces élections ont été libres entre 2011 et 2012. Ce travail de réflexion a été parsemé de
débats très durs. L’espoir constitutionnel est très fort à ce moment là mais une assemblée
constituante fait naître de débat.
La Constitution est entrée en vigueur seulement en 2014.
§2.Le désenchantement: le coup d’Etat de 2013 et ses suites
juridiques.

A.La construction d’un nouveau système de droit ?


On a parlé de moment thermidorien.
L’hiver égyptien s’installe et la Constitution qui est finalement adoptée, en 2014, s’éloigne de
bcp de la Charte des droits fondamentaux tant espérée. La Constitution est au antipode de
l’idée de Sieyès ou de Napoléon qui voulaient qu’une bonne Constitution soit courte, elle est
au contraire très longue et très détaillée et souligne la place du pouvoir exécutif dans le
régime égyptien.
Les grands principes tels que la dignité sont exprimés et garantis mais cela est plus
symbolique que de l’ordre de la réalité juridique. exemple: aide juridictionnel est inclus dans
la C c’est l’article 54, pouvoir de l’autorité judiciaire est prévu art 56, inviolabilité de la vie
privé art 57 etc.

B.Les institutions issues de la Révolution.


Le législatif:
La Constitution prévoit une séparation des pouvoirs entre le législatif et l’exécutif. Cette
séparation est fixée par le préambule qui prévoit un système monocaméral, on dit aussi la
chambre des représentants. Le mode de scrutin n’est pas fixé par la Constitution mais
par la loi. C’est un défaut majeur car on peut changer régulièrement le mode de scrutin.
Le Président peut nommer jusqu’à 5% des députés. La durée des mandats est de 5 ans
alors qu’au départ, la durée du mandat présidentiel était de 4 ans.
Il y a quelques dispositions étonnantes comme par exemple: l’initiative des lois
appartient à chaque parlementaire, au gouvernement mais aussi au Président. →
article 122 de la Constitution.
Il peut mettre un véto à un projet de loi, qui peut être surmonté par une majorité des ⅔ de
la chambre.
Il existe des motions de défiance, elle peut soit viser le gouvernement, comme c’est le cas
en principe, soit viser certains ministres en particulier. Il peut donc arriver que tombe un seul
ministre. L’équivalent d’un 49-3 n’est pas prévu par la Constitution.
L'exécutif est composé du Président, du PM et du gouvernement. C’est un Président de type
français qui a à la fois des pouvoirs normaux et des pouvoirs exceptionnels.

28/03/24.

Le Président de la République:
Le P définit la politique générale et c’est le cabinet (gouv) qui doit exécuter. C’est le P qui
choisit le PM, il n’est pas obligé de le choisir parmi les parlementaires, et la chambre basse
pourra voter la confiance au PM. Selon l’art 146, si la confiance n’est pas accordée au PM,
alors la chambre est dissoute et de nouvelles élections ont lieu dans les 60 jours.
Stratégiquement, ce n’est pas favorable aux députés de ne pas voter la confiance car ils se
font directement dissoudre.
L’exécutif face au parlement a des avantages que lui confère la Constitution. On peut penser
que cela ne conduira pas à une grande instabilité politique.
Le P peut s’adresser à la chambre sur le modèle américain, il a un droit de message. C’est
lui qui négocie et signe les traités, mais si le traité international touche/concerne l’exercice
de la souveraineté, il faut organiser un référendum pour que ce traité puisse entrer en
vigueur.
Le P a le pouvoir de déclarer l’état d’urgence, c’est l’article 154 de la C qui le prévoit. Il a
aussi un pouvoir en tant que chef de l’armée, mais s’il veut engager des forces armées, il
faut qu’il est consulter le conseil de défense national puis obtenir le vote à la majorité des
⅔ de l’AN, article 152 de la C.
Le P peut organiser un référendum sur les intérêts suprême du pays → art 157. Peut
demader de répondre à plusieurs questions.

Remarque:
- Président fort: On voit que les rédacteurs ont voulu affaiblir le régime parlementaire
en établissant un régime un peu présidentiel (pouvoir très fort: véto, référendum,
décret-loi, état urgence) Pour un français, ce régime c’est un peu comme si on avait
voulu créer une chambre sur le modèle de la IVè R et un mélange entre Président
français et américain. La conséquence c’est qu’il y a un risque fort de paralysie du
système. Il y a une institution qui subit les conséquences de ces nouvelles
articulations (victime), c’est le PM. Il est encore moins important que dans les autres
états. Cette idée-là est dans les mains du Président. L’article 147 de la C vient
corroborer tout ça: “Le Président peut exempter le Gouvernement de mener à bien
ses tâches s’il est approuvé par la chambre à la majorité simple.”

- La séparation des pouvoirs: l’Egypte est un pays dont on peut dire qu’il y a une
vieille tradition judiciaire. La question de l’indépendance du judiciaire, de
l’indépendance des juges a toujours été très discutée. Globalement, les juges ont
une véritable position, ils reçoivent une certaine forme de respect qui est lié à cette
tradition judiciaire.

Le Premier ministre et le gouvernement:


La C distingue le mandat gouvernemental du mandat ministériel. Art 166 et 167. C’est
comme s’il y avait 2 entités autonomes. Il n’y a pas de solidarité gouvernementale, on a
affaibli l’engagement collectif sur le programme.
Le pouvoir règlementaire est mal décrit dans la Constitution. Article 170.
Art 171 prévoit le pouvoir de gestion des services publics. Mais aucun article ne prévoit un
pouvoir réglementaire autonome. Il n’y a rien qui distingue le domaine de la loi du domaine
du règlement.
Puisqu’il n’y a pas de domaine dans la C, il ne peut pas y avoir de gardien à l’image du cc
français, gardien des articles 34 et 37 de la C.

L’autorité judiciaire:
A sa tête, on peut placer les juridictions suprême ordinaire: le CE et la Cour
constitutionnelle. Cette dernière a une physionomie étonnante car le nombre de ces juges
n’est pas fixé et peut donc varier, elle peut aller jusqu’à une centaine de juges. C’est une
cour inédite.
Les conditions de nomination des juges sont assez floues. On ne sait pas s’il y a des règles
de compétences strictes qui s'appliquent (apparement non). La Cour constitutionnelle est
basée sur la distinction un peu floue entre la voie d’action et la voie d’exception. Les recours
ne sont pas prévus de façon précise, la C ne prévoit pas de délai de jugement, ni de
précision sur les textes ou les recours qui permettent d’interroger la loi. Cette C qui est très
longue dit très peu de choses sur la Cour constitutionnelle. Ce que l’on sait, c’est que les
juges ne sont pas inamovibles, la C ne leur garantit pas toutes les mesures d’indépendance.
En revanche, le statut de la défense est considéré par les analystes, celui des avocats ou de
l’aide juridictionnelle, a été rédigé dans la C en terme novateur. Car pour le statut de la
défense, c’est rédigé en termes précis, les garanties sont hautes.
La Cour constitutionnelle n’est pas une cour à l’image du cc français, elle ne réalise pas un
contrôle permettant l’élévation de la protection des droits fondamentaux. Ce n’est pas son
rôle, elle est seulement la gardienne des mécanismes de la C.

Les forces armées:


Elles restent des organes dominant, important, dans ce système juridique.
3 caractéristiques:
- Juridiction militaire: elle juge seulement des militaires et en l'occurrence, c’est basé
sur le modèle américain. Mais il y a des exceptions, si des civils portent atteinte aux
objets militaires ou s’il y a une agression d’un civil sur un militaire lors de son service.
- L'armée ne peut pas être employée contre des citoyens en cas d’opération de
police.
- Le budget des armées échappe au pouvoir du parlement: C’est assez singulier
de voir que les pouvoirs financiers du parlement sont réduits, c’est inhabituel car le
parlement est privé du droit d’examen et du droit d’amendement pour le budget de
l’armée. C’est un standard qui ici est très bas, et qui diminue d’autant les pouvoirs du
parlement.

Actualités:

Mohammed Badie, guide suprême des “Frères musulmans”, a été condamné à mort, âgé de
80 ans. 7 autres dirigeants ont également été condamnés.
En 2022, L’Egypte était le 24 pays au monde au regard des exécutions. La même année,
c’était l’Etat qui avait prononcé le plus de condamnations à mort.
Depuis la prise au pouvoir d' Al-Sissi, il mène une répression féroce contre l’opposition en
concentrant surtout son combat sur ce parti-là. Ce parti a vu depuis 2013, des milliers de
membres emprisonnés. C’est un parti interdit en Egypte désormais, il est qualifié de
confrérie. Entre 2013 et 2024, il y a eu suppression symbolique mais aussi suppression
physique car en été 2013, des centaines de personnes ont été abattus, désormais il y a ces
condamnations à mort.
L’un des indices de la démocratie c’est la libre alternance au pouvoir, c’est le respect de
l’opposition, quel que soit l’opposition. Surtout que l’opposition a vocation à revenir.
On peut s’interroger car en dépit de l’organisation constitutionnelle prévue par la C, on voit
que c’est un système de déséquilibre au profit d’un organe, celui du Président qui fusionne
avec son parti. Il y a fusion avec le peuple.

C’est un système qui a été conduit vers la dictature.

Conclusion générale:

La common law a connu une expansion considérable dans le monde entier. En raison de la
colonisation, ou encore de la réception du système juridique britannique.
Parmi les pays de common law, nous avons vu les Etats-Unis, on aurait pu voir le Canada et
l’Australie, c'est-à-dire une civilisation qui pourtant s’est formée de façon différente de la
civilisation britannique. on est donc forcé de dire qu’il y a aussi une autonomie, par exemple
ici des Etats-Unis, dans la famille de la common law. Avec l’exemple de l’Inde, on a vu une
codification de la common law, et une diversité des strats sur lesquelles le système de
common law s’est construit.
Ces deux États sont basés sur une structure fédérale.

On va chercher à mesure l’influence du système britannique en reprenant quelques


données.

On cherche cette influence dans les institutions.


Dans tous les cas, c’est le rejet de la monarchie. Les colons aux Etats-Unis étaient anti-
royalistes, en guise d’analyse, on peut penser que les Etats-Unis aurait pas été contre une
monarchie si le roi à ce moment-là ,ce n'était pas comporter comme un despote.

En Inde, il y a eu une plus grande continuité, cela a pris plus de temps, et le processus
transitionnel, n’a pas conduit, contrairement aux Etats-Unis, a un rejet total des institutions
britanniques. En revanche, un nationalisme indien est né, sans volonté de faire table rase
des institutions britannique. Le processus d’indépendance en Inde a connu une difficulté
supplémentaire ou différentes des Etats-Unis, c’est l’opposition religieuse entre les hindous
et les musulmans.

Aux Etats-Unis, on peut dire que le rejet de la monarchie est un rejet fondateur, c’est
clairement exprimé dans la déclaration du 4 juillet 1976. Il est inscrit que l’histoire du roi
actuel de Grande-Bretagne, c’est l’histoire d’une série d'injustices et d’usurpation répétée
qui toutes, avaient pour but direct, l’établissement d’une tyrannie absolue sur les colonies.

En Inde, ce qui est rejeté ce n’est pas le roi, c’est l’occupation étrangère. C’est la domination
en soi. C’est ce rejet de la domination qui conduira à forger les idées de démocratie et
d’égalité.

Autant le roi est rejeté, autant l’idée d’un parlement et d’un parlementarisme est acceptée
de façon variable.
On opte dans tous ces cas pour un gouvernement représentatif. Or, la représentation
passe par la mise en place d’un parlement. Mais l’existence d’un parlement n’est pas
suffisante pour qualifier le régime de parlementaire.

Aux Etats-Unis et en Inde, les parlements ont 2 chambres, on a donc opté pour un
bicamérisme, cela permet en principe, d’avoir un garde fou contre l’autoritarisme car divisé
l’organe législatif en 2, cela permet de limiter les pouvoirs de chaques chambres.
En revanche, la signification de la chambre haute n’est pas la même entre le modèle des
Etats-Unis et ses avatars (RU,Inde)
Au R-U, la chambre des lords est antérieure à la chambre basse car c’est la continuité du
conseil du roi.
Aristocratie ce n’est pas ce qu’on imagine dans une société qui se veut égalitaire. C’est pour
cela que ni aux Etats-Unis ni en Inde, on a souhaité une chambre réservée à l’aristocratie.
La chambre haute représentée par les Etats fédérés et la chambre basse, le peuple.
Le seul vrai régime parlementaire, c’est l’Inde. ???? et en contrepartie le parlement peut
engager la responsabilité de l’exécutif (du gouv). L’Inde a conservé cette séparation là des
pouvoirs, l’egypte aussi à ces mécanismes mais avec une SDP qui est véritablement un
déséquilibre.
Les mécanismes de pressions, dans le cas de l’Inde ont été adaptés, la chambre du peuple
peut mettre en responsabilité la chambre collective du gouvernement mais il est possible
aussi de mettre en jeu le P de l’Inde et non pas seulement le PM.
L’influence britannique s’est jouée sur les institutions mais au-delà, s’est jouée aussi sur les
sources normatives.
Il y a un dépassement des sources normatives en raison de l’existence du contrôle de
constitutionnalité. C’est vrai pour les Etats-Unis, pour l’Inde, pour l’Egypte. Alors que cela
n’existait pas au moment de la construction des Etats.

C’est les USA qui ont innové en créant la cour constitutionnelle et plus largement en
adoptant une C écrite. Ils ont assuré la rigidité de leur C. Rigidité renforcée par la procédure
complexe de révision de la C.

En Inde, on a également adopté une C écrite, qui est la plus longue du monde, et qui,
contrairement au RU, n’ignore pas la différence entre lois ordinaires et lois
constitutionnelles.
Les constituants indiens se sont inspirés des Etats-Unis, puisque la procédure de révision
nécessite un vote à la majorité des ⅔ des 2 chambres du parlement et l’accord d’au moins la
moitié des législatures des états fédérés.

Pendant longtemps on a critiqué ce modèle indien mais les indiens ont répondu que c’était
plus simple qu’aux Etats-Unis puisqu’il suffit de la moitié et non pas des ¾ des états fédérés
favorables à la révision.
Le système des sources se différencie aussi en raison du contrôle de la constitutionnalité
des lois, c’est une création des Etats-Unis, arrêt Marbury vs Madison de 1803, la cour s’est
donné à elle-même ce pouvoir. L’Inde a consacré dans sa C ce même pouvoir. La cour
constitutionnelle indienne s’est donné la capacité d’invalider les lois contraire aux
dispositions constitutionnelles mais également les lois de révisions de la C.
L’acceptation de la common law est a des degré variable puisque cela désigne à la fois le
droit construit en Angleterre par les cours royales de justice, mais c’est aussi un système
dans son ensemble par opposition au système romano-germanique. Ici, toute étude de la
common law commence par l’étude du système anglais et de la notion d’Etat de droit que
l’on appelle la rule of law.
Aux Etats-Unis il y a eu quelques adaptations car le trio n’a jamais été parfait, les règles de
common law n'ont pas toutes été reprises, après l’indépendance, l’Angleterre est restée
pour les Etats-Unis un modèle.
La formation des juristes américain conduira à une distance, si bien que désormais, les
règles des 2 droits sont devenues différentes avec des concepts juridiques différents. Seule
la structure du droit est restée similaire. En Inde, le droit anglais jusqu’à l’indépendance a
été la source principale du droit indien jusqu’à l’indépendance. La nouvelle C en 1950 a
prévu le maintien en vigueur de toutes les lois antérieures à condition qu’elle ne soit pas
contraire à la C. Progressivement, le droit britannique, de common law, est remplacé par un
droit indien, autochtone. D’ailleurs, dès 1954, la Cour suprême, constitutionnelle, a affirmé
que toute loi applicable en Inde ne sera applicable que si elle respecte les lois et les
traditions du pays. Dans les années 60, des centaines de lois anglaises sont abrogées, il en
existe encore quelques unes, et en substance, le droit anglais reste une source du droit
indien puisque les juges indiens peuvent se référer à des précédents britanniques.
La codification de la common law dans des codes anglos-indiens, a permis de marier les
systèmes, et de générer des classifications intégrant le droit traditionnel.
On part d'un système fondé qui a progressivement enlevé et intégré les lois traditionnelles
indiennes.

Le fédéralisme qui concerne l’Inde et les Etats-Unis est lié à la recherche d’équilibre. Le
juste équilibre entre autonomie et intégration. Ce principe n’a jamais été abandonné, la
compétence des autorités fédérales doit tjs être fondée sur un texte de la C. C’est ce que
l’on appelle une compétence d’attribution. Les pouvoirs du gouvernement fédéral doivent
être listés et énumérés dans le texte constitutionnel. Cela permet la protection des Etats, en
Inde, cela permet aussi la protection des langues. Pour les États-Unis et l'Inde cela permet
aussi de protéger l’unité de l'État. Aux Etats-Unis on a dépassé la période de Sécession et
en Inde on a ramené la stabilité politique. Dans les 2 cas, c’est la cour constitutionnelle qui
est la gardienne des compétences et qui vérifie qu’il n’y est pas empiètement de l’un sur
l’autre.

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