0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
18 vues23 pages

Ordonnance de 2018 Sur Les Juridicttions Administratives

Ordonnance

Transféré par

ellagaspard7
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
18 vues23 pages

Ordonnance de 2018 Sur Les Juridicttions Administratives

Ordonnance

Transféré par

ellagaspard7
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 23

JOURNAL OFFICIEL

Flash Infos

JOURNAL OFFICIEL N°408 BIS DU 10 AOûT 2018

Ordonnance N° 00026/2018 du 10/08/2018 fixant l’organisation, la


composition, la compétence et le fonctionnement des juridictions de
l’ordre administratif

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

CHEF DE L’ETAT ;

Vu la Constitution ;

Vu la loi organique n°10/94 du 17 septembre 1994 fixant l’organisation, la composition, la compétence et le

fonctionnement de la Cour Administrative ;

Vu la loi organique n°005/2002 du 27 novembre 2002 fixant l’organisation, la composition, la compétence et le

fonctionnement du Conseil d’Etat ;

Vu la loi n°031/2018 du 30 juillet 2018 autorisant le Président de la République à légiférer par ordonnances pendant

l'intersession parlementaire ;

Vu la loi n°7/94 du 16 septembre 1994 portant organisation de la Justice ;

Vu la loi n°12/94 du 16 septembre 1994 portant Statut Particulier des Magistrats ;

Vu le décret n°0329/PR/MJGS du 28 février 2013 portant attributions et organisation du Ministère de la Justice, Garde

des Sceaux, ensemble les textes modificatifs subséquents ;

Vu le décret n°000380/PR du 7 avril 1986 fixant les attributions du Premier Ministre ;

Vu le décret n°000149/PR du 03 mai 2018 portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Vu le décret n°000150/PR/PM du 04 mai 2018 fixant la composition du Gouvernement de la République, ensemble les

textes modificatifs subséquents ;

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Le Conseil d’Etat consulté ;

Le Conseil des Ministres entendu ;

ORDONNE:

Article 1er : La présente ordonnance, prise en application des dispositions des articles 52 et 75 c de la Constitution,

fixe l’organisation, la composition, la compétence et le fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif.

Article 2 : La présente ordonnance s’applique aux juridictions de l’ordre administratif que sont :

- le Conseil d’Etat ;

- les Cours d’Appel Administratives ;

- les Tribunaux Administratifs.

Titre I : Des dispositions communes

Article 3 : Les juridictions de l’ordre administratif sont compétentes en matière administrative, en matière de la légalité

des actes réglementaires et en matière du contentieux des élections des membres des conseils départementaux et

des conseils municipaux.

Elles sont organisées, au titre de l’exercice des compétences visées à l’alinéa ci-dessus, en assemblées, en chambres

ou en sections.

Les textes en vigueur fixent les règles d’exercice de ces compétences.

Article 4 : Les juridictions de l’ordre administratif se composent, sous réserve des spécificités de certaines d’entre

elles :

- du Siège ;

- du Parquet ;

- du Greffe ;

- du Secrétariat du Parquet.

Article 5 : L'année judiciaire commence le premier octobre de l’année en cours et se termine le trente septembre de

l'année civile suivante.

Les vacances judiciaires, sous réserve de la permanence et de la continuité du service public, commencent le premier

juillet et se terminent le trente septembre de chaque année.

Les audiences solennelles de rentrée ont lieu le premier lundi ouvrable du mois d'octobre.

Article 6 : Le Président de chaque juridiction fixe au début de chaque année judiciaire, après avis de l’assemblée

générale, les jours et heures des audiences.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 7 : Les audiences des juridictions de l’ordre administratif sont publiques, sous réserve des exceptions propres à

certaines matières ou nécessitées par certaines circonstances.

Article 8 : Les magistrats en activité dans les juridictions de l’ordre administratif sont nommés en Conseil Supérieur de

la Magistrature.

Ceux nouvellement affectés au sein d’une juridiction sont, avant leur prise de fonctions, installés au cours d’une

audience solennelle de la juridiction concernée.

Article 9 : Il est tenu dans chaque juridiction une liste de rang des magistrats du Siège et du Parquet.

A égalité de fonctions, ce rang est déterminé par l’ancienneté appréciée à partir de la date d’installation dans la

fonction.

Article 10 : Conformément aux dispositions des textes en vigueur, le Conseil d’Etat reçoit la prestation de serment de

l’ensemble des magistrats de l’ordre administratif.

Article 11 : Les magistrats des juridictions de l’ordre administratif bénéficient d’avantages divers liés aux sujétions

particulières attachées à l’exercice de leurs fonctions.

Les traitements et avantages des personnels en activité dans les juridictions de l’ordre administratif sont déterminés

par les textes en vigueur, sans préjudice des exceptions consacrées par ces textes.

Article 12 : Les ressources des juridictions de l’ordre administratif sont constituées des dotations budgétaires de l’Etat

et des ressources propres.

Les ressources propres sont issues notamment de la quote-part fixée par voie réglementaire, du produit des amendes

recouvrées et autres frais de justice.

Ces ressources propres sont recouvrées par une agence comptable dont les attributions et l’organisation sont fixées

par les textes en vigueur.

Article 13 : Les dispositions des textes en vigueur, non contraires à la présente loi organique et relatives aux autres

aspects de l’organisation et du fonctionnement de l’ensemble des juridictions des différents ordres, s’appliquent aux

juridictions de l’ordre administratif.

Titre II : Du Conseil d’Etat

Article 14 : Le Conseil d'Etat est la plus haute juridiction de l’Etat en matière administrative.

A ce titre, il a compétence sur toute l'étendue du territoire national.

Article 15 : Le Conseil d'Etat a son siège à Libreville. Ce siège est inviolable.

Toutefois, celui-ci peut être transféré par voie législative en toute autre localité, lorsque les circonstances l'exigent.

Article 16 : Les arrêts du Conseil d'Etat sont revêtus de l'autorité absolue de la chose jugée.

Ils ne sont susceptibles d'aucun recours, si ce n'est par la voie de la rétractation, de la révision ou de la rectification

pour erreur matérielle, conformément aux dispositions des textes en vigueur.

Article 17 : Aux audiences solennelles ou contentieuses, les magistrats du Conseil d'Etat sont astreints au port du

costume prévu par la réglementation en vigueur.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 18 : Les traitements, avantages et indemnités des magistrats du Conseil d’Etat, ainsi que la composition des

cabinets techniques du Président du Conseil d’Etat, du Commissaire Général à la loi, des Présidents de Chambre et des

Commissaires Généraux Adjoints à la loi sont fixés par voie réglementaire.

Article 19 : Outre les droits visés à l’article 18 ci-dessus, les personnels du Conseil d’Etat bénéficient de vacations et

autres avantages spécifiques alloués en contrepartie des sujétions particulières résultant de l’exercice des activités

consultatives, selon les modalités fixées par voie réglementaire.

Article 20 : Le Conseil d’Etat jouit de l’autonomie de gestion financière.

Le Président du Conseil d’Etat est administrateur des crédits et ordonnateur des dépenses du Conseil d’Etat. Il peut, à

ce titre, donner une délégation au Commissaire Général à la loi près le Conseil d’Etat pour administrer les dotations

budgétaires spécifiques au Parquet Général.

Article 21 : Le Conseil d’Etat adresse chaque année un rapport d’activités au Président de la République et au Premier

Ministre, Chef du Gouvernement.

A cette occasion, il peut appeler l’attention des pouvoirs publics sur les réformes d’ordre législatif ou réglementaire qui

lui paraissent conformes à l’intérêt général.

Article 22 : Une unité des Forces de Sécurité, placée selon le cas, sous l’autorité du Commissaire Général à la loi près

le Conseil d’Etat, du Commissaire Général à la loi près la Cour d’Appel administrative, du Commissaire à la loi près

chaque tribunal administratif, assure la protection des membres et des locaux de chacune de ces juridictions ainsi que

la sauvegarde des archives.

Les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’unité des Forces de Sécurité sont fixées par voie réglementaire

Chapitre Ier : De l'organisation

Article 23 : Le Conseil d'Etat comprend :

- le Siège ;

- le Parquet Général ;

- le Greffe ;

- le Secrétariat du Parquet Général ;

- le Secrétariat Général ;

- les Services et Commissions.

Section 1 : Du Siège

Article 24 : Le Siège est organisé en formations consultatives et contentieuses.

Ces formations comprennent les assemblées, les chambres et les sections.

Article 25 : Les assemblées, les chambres et les sections sont créées par la présente ordonnance et, en tant que de

besoin, par ordonnance du Président du Conseil d’Etat, après avis de l'assemblée générale.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Leur composition et leurs attributions sont déterminées par la présente ordonnance et, en tant que de besoin, par

ordonnance du Président du Conseil d’Etat.

Article 26 : Les Présidents de Chambre sont nommés en Conseil Supérieur de la Magistrature.

Les Présidents de sections sont désignés par ordonnance du Président du Conseil d’Etat parmi les conseillers les plus

anciens.

Section 2 : Du Parquet Général

Article 27 : Le Parquet Général est organisé en un service unique placé sous l’autorité d'un Commissaire Général à la

loi.

Le Commissaire Général à la loi est assisté de Commissaires Généraux Adjoints à la loi et de Commissaires à la loi,

nommés en Conseil Supérieur de la Magistrature.

Les principes de subordination, de l'unicité et de l'indivisibilité du Ministère Public s'appliquent à celui du Conseil

d'Etat.

Section 3 : Du Greffe

Article 28 : Le Greffe du Conseil d'Etat est placé sous l’autorité d’un Greffier en chef, assisté de Greffiers en chef

adjoints et de Greffiers, tous nommés par arrêté du Ministre de la Justice.

Le Greffier en chef est nommé sur proposition du Président du Conseil d’Etat.

Section 4 : Du Secrétariat du Parquet Général

Article 29 : Le Secrétariat du Parquet Général est placé sous l’autorité d’un Secrétaire en chef, assisté de Secrétaires

en chef adjoints et de Secrétaires, tous nommés par arrêté du Ministre de la Justice.

Le Secrétaire en chef est nommé sur proposition du Commissaire Général à la loi.

Section 5 : Du Secrétariat Général

Article 30 : Le Secrétariat Général assiste le Président du Conseil d'Etat dans l'administration générale de la

juridiction.

Il est placé sous l’autorité d’un Secrétaire Général nommé en Conseil Supérieur de la Magistrature parmi les Présidents

de Chambre du Conseil d’Etat, les Commissaires Généraux adjoints à la loi, les magistrats en service à la Cour

Constitutionnelle ou ceux de l’administration centrale du Ministère de la Justice de grade équivalent.

Le Secrétaire Général est assisté d’un secrétaire général adjoint nommé dans les mêmes formes et conditions que ci-

dessus.

Article 31 : L’organisation et le fonctionnement du Secrétariat Général sont fixés par décret.

Section 6 : Des Services et des Commissions

Article 32 : Les Services et Commissions comprennent notamment :

-le Service de la Documentation et des Etudes ;

-la Commission de Suivi de l'Exécution des Décisions Juridictionnelles.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
D’autres Services et Commissions peuvent être créés, en tant que de besoin, par ordonnance du Président du Conseil

d’Etat qui en fixe les attributions et l’organisation.

Sous-section 1 : Du Service de la Documentation et des Etudes

Article 33 : Le Service de la Documentation et des Etudes est chargé de rassembler les éléments d'information utiles

aux travaux du Conseil d'Etat et de procéder aux recherches nécessaires.

Il assure le classement de tous les arrêts et avis ainsi que des conclusions du Commissaire Général à la loi.

Article 34 : Le Service de la Documentation et des Etudes tient un fichier central contenant, sous une série unique de

rubriques, d'une part, les sommaires de toutes les décisions rendues par le Conseil d'Etat, d'autre part, les sommaires

des décisions les plus importantes rendues par les autres juridictions de l’ordre administratif.

A cette fin, les responsables des juridictions de l’ordre administratif sont tenus de communiquer à ce service les

décisions présentant un intérêt particulier dans la mise en œuvre de certaines dispositions ou de l’évolution de la

jurisprudence.

Article 35 : Le Service de la Documentation et des Etudes met à la disposition des juridictions, des services relevant

du Ministère de la Justice, des avocats, des enseignants et chercheurs ou de toute personne qui en fait la demande

son fonds documentaire.

Les décisions des juridictions de l’ordre administratif peuvent faire l'objet de publication, avec ou sans commentaire,

dans des revues spécialisées ou recueils de jurisprudence.

Article 36 : Le Service de la Documentation et des Etudes établit un bulletin des arrêts rendus en toutes matières ainsi

que des conclusions du Ministère Public et des tables périodiques.

Il prépare le rapport annuel du Conseil d'Etat et effectue des études à caractère général.

Article 37 : Le Service de la Documentation et des Etudes intègre notamment en son sein, outre le fonds documentaire

du Conseil d’Etat, la bibliothèque et l’ensemble des moyens liés à l’accomplissement de sa mission.

Des locaux appropriés sont affectés au Service de la Documentation et des Etudes.

Article 38 : Le Service de la Documentation et des Etudes est placé sous l’autorité d’un Président de Chambre du

Conseil d'Etat désigné par ordonnance du Président du Conseil d’Etat. Il est assisté de Conseillers.

Le responsable du Service de la Documentation et des Etudes dispose d'un secrétariat.

Article 39 : Les autres dispositions relatives à l'organisation et au fonctionnement du Service de la Documentation et

des Etudes sont fixées par ordonnance du Président du Conseil d’Etat.

Sous-Section 2 : De la Commission de Suivi de l'Exécution des Décisions Juridictionnelles

Article 40 : La Commission de Suivi de l'Exécution des Décisions Juridictionnelles est chargée du suivi de l'exécution

des décisions rendues par les juridictions de l’ordre administratif.

Article 41 : Lorsqu'une juridiction administrative a prononcé l'annulation d'un acte administratif ou, dans un litige de

plein contentieux, a rejeté tout ou partie des conclusions présentées en défense par l'Etat, une collectivité ou un

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
établissement public, les autorités intéressées ont la faculté de demander à la Commission de les éclairer sur les

modalités d'exécution de la décision intervenue.

Il est donné suite à ces demandes après instruction du dossier.

Article 42 : La Commission est présidée par un Président de Chambre et comprend les membres suivants :

-un Commissaire Général Adjoint à la loi ;

-un magistrat de la formation contentieuse ;

-un représentant du Ministère en charge du Budget ;

-l'Agent Judiciaire de l’Etat ou son représentant.

Elle peut être saisie de toute difficulté se rapportant à l'exécution des décisions juridictionnelles passées en force de

chose jugée.

Au sens de la présente ordonnance, on entend par difficulté d’exécution tout fait constitutif d’entrave à l’exécution

forcée d’une décision passée en force de chose jugée.

Article 43 : La difficulté d'exécution d’une décision rendue contre l’Etat, un établissement public ou une collectivité

locale ne peut être portée devant la Commission qu’à l’expiration d’un délai de quatre mois à compter de la notification

de cette décision.

Les dispositions de l’alinéa ci-dessus ne s’appliquent pas lorsque la Commission est saisie en matière d’urgence,

notamment de sursis à exécution.

Article 44 : Les autres dispositions relatives à l’organisation et au fonctionnement de la Commission sont fixées par

ordonnance du Président du Conseil d’Etat.

Chapitre II : De la composition

Article 45 : Le Siège est composé du Président du Conseil d'Etat, appelé Premier Président, de Présidents de

Chambre et de Conseillers.

Article 46 : Le Ministère Public du Conseil d’Etat est composé d’un Commissaire Général à la loi, de Commissaires

Généraux Adjoints à la loi et de Commissaires à la loi.

Article 47 : Le Président du Conseil d'Etat et le Commissaire Général à la loi sont choisis parmi les magistrats de

l'ordre administratif du grade hors hiérarchie, exerçant ou ayant exercé effectivement les fonctions de Président de

Chambre, de Commissaire Général Adjoint à la loi, de Secrétaire Général du Conseil d'Etat, de Secrétaire Général de la

Chancellerie, de magistrats en service à la Cour Constitutionnelle ou d'Inspecteur Général des Services Judiciaires

pendant au moins trois (3) ans.

Toutefois, en cas de nécessité, le Conseil Supérieur de la Magistrature peut choisir le Président du Conseil d’Etat et le

Commissaire Général à la loi parmi les magistrats des autres juridictions exerçant ou ayant exercé les fonctions

équivalentes à celles énumérées ci-dessus.

Article 48 : Les Présidents de Chambre et les Commissaires Généraux Adjoints sont choisis parmi les Conseillers

d'Etat et les Commissaires à la loi exerçant ou ayant exercé effectivement lesdites fonctions au Conseil d'Etat.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Toutefois, en cas de nécessité, le Conseil Supérieur de la Magistrature peut choisir les Présidents de Chambre et les

Commissaires Généraux Adjoints parmi les magistrats des autres ordres de juridiction, les magistrats en service à la

Cour Constitutionnelle, les magistrats en service à la Chancellerie, exerçant ou ayant exercé les fonctions équivalentes

à celles énumérées ci-dessus.

Article 49 : Les Conseillers et les Commissaires à la loi sont choisis parmi les magistrats hors hiérarchie des Cours

d'Appel Administratives.

Article 50 : Les Conseillers et les Commissaires à la loi peuvent également être choisis parmi les fonctionnaires de

l’administration générale, de l’administration économique et financière, de l’inspection des finances, titulaires d'une

maîtrise ou d'un master en droit, en sciences économiques ou en sciences de gestion et les enseignants de

l’enseignement supérieur, âgés au moins de 40 ans et totalisant au moins quinze ans d’exercice effectif de leur

profession.

Le nombre de Conseillers et de Commissaires à la loi issus de l’Administration ne peut dépasser le dixième du nombre

total des Conseillers et Commissaires à la loi en fonction.

Article 51 : Les nominations au titre des articles 45 à 50 ci-dessus sont prononcées par le Conseil Supérieur de la

Magistrature.

Article 52 : Outre les personnels visés aux articles 45 à 50 ci-dessus, onze Conseillers d'Etat en service extraordinaire,

choisis en raison de leur expérience et de leur compétence, sont nommés par décret du Président de la République

pour une durée de cinq (5) ans renouvelable une fois.

Les Conseillers d'Etat en service extraordinaire ne doivent pas être atteints par la limite d’âge dans leurs professions

respectives au moment de leur nomination. Ils ne siègent que dans les formations consultatives.

Article 53 : Avant d’entrer en fonction, le Président du Conseil d’Etat est installé au cours d’une audience solennelle

présidée par le doyen de la juridiction, en présence du Président de la République, des Présidents des Chambres du

Parlement et du Ministre de la Justice ou de leurs représentants.

En cas d’empêchement du doyen, celui-ci est remplacé par le Président de Chambre le plus ancien.

Le Commissaire Général à la loi est installé dans les mêmes formes par le Président du Conseil d’Etat, ou à défaut, par

le doyen de la juridiction.

Article 54 : Avant leur entrée en fonction, les Conseillers d'Etat recrutés au tour extérieur et les Conseillers d’Etat en

service extraordinaire sont astreints à la formalité du serment prévue par le statut des magistrats.

Article 55 : Les magistrats nommés ou promus au Conseil d’Etat sont installés au cours d’une audience solennelle

présidée par le Président du Conseil d’Etat ou, à défaut, par le Président de Chambre le plus ancien du Conseil d’Etat.

Article 56 : Le plus ancien des Présidents de Chambre porte le titre de doyen du Conseil d'Etat.

Le plus ancien des Conseillers d'une Chambre porte le titre de doyen de ladite Chambre.

Chapitre III : De la compétence

Article 57 : Les compétences du Conseil d'Etat sont, d'une part, consultatives et, d'autre part, contentieuses.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Le Conseil d’Etat est, en outre, compétent pour proclamer les résultats des élections des membres des conseils

départementaux et des membres des conseils municipaux, après examen par les tribunaux administratifs du

contentieux y relatif.

Section 1 : Des compétences consultatives

Article 58 : Conformément aux dispositions des articles 30 et 75 de la Constitution, lorsqu'il est saisi par le

Gouvernement sur les projets des textes législatifs ou réglementaires, le Conseil d'Etat rend des avis distincts de ces

textes.

Les avis du Conseil d'Etat sont facultatifs pour le Gouvernement.

Le Conseil d’Etat donne également son avis sur toutes les questions pour lesquelles son intervention est prévue par

les textes en vigueur.

Section 2 : Des compétences contentieuses

Article 59 : Sauf dispositions contraires des textes en vigueur, en matière contentieuse, le Conseil d'Etat connaît, en

premier et dernier ressort ou en dernier ressort de toutes les matières pour lesquelles la loi lui attribue expressément

compétence, notamment :

-des recours pour excès de pouvoir formés contre les actes individuels des autorités administratives à compétence

nationale ;

-des recours contre les actes administratifs unilatéraux individuels dont le champ d'application s'étend au-delà du

ressort d'une Cour d'Appel Administrative ;

-des recours en annulation dirigés contre les décisions administratives et disciplinaires prises par les organismes

collégiaux à compétence nationale et les ordres professionnels, sauf dispositions contraires des textes en vigueur ;

-des recours en matière d'élection autre que les élections politiques et les opérations de référendum ;

-des recours en matière fiscale, conformément aux lois et règlements régissant cette matière.

En cassation, des pourvois formés contre les décisions des Cours d'Appel et des autres matières pour lesquelles la loi

lui attribue cette compétence.

Section 3 : De la compétence en matière des élections locales

Article 60 : Le Conseil d'Etat a seul compétence pour proclamer les résultats des élections des membres des conseils

départementaux et des membres des conseils municipaux, après examen par les tribunaux administratifs du

contentieux y relatif.

Chapitre IV : Du fonctionnement

Article 61 : Au début de chaque année, le Président du Conseil d'Etat convoque l'assemblée générale des magistrats

aux fins d'établir le calendrier des audiences.

A cette occasion, il fait part à l'assemblée générale de l'organisation et du fonctionnement des services de la

Juridiction.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Le Président du Conseil d’Etat procède par la suite par ordonnance à la répartition des Présidents de Chambre, des

présidents de section, des conseillers ainsi qu'à la désignation des doyens et des greffiers dans les différents services

du Siège.

Article 62 : Sur la base de l’ordonnance du Président visée à l’article 61 ci-dessus, le Commissaire Général à la loi

répartit les Commissaires Généraux Adjoints à la loi et les Commissaires à la loi entre les différentes Chambres et

sections.

Section 1 : De l’exercice des compétences consultatives

Article 63 : Dans l’exercice de ses compétences consultatives, le Conseil d'Etat délibère en section, en chambre, en

assemblée générale ordinaire ou en assemblée générale plénière.

Article 64 : L'assemblée générale plénière est la plus haute formation consultative du Conseil d'Etat.

Elle groupe, autour du Président du Conseil d’Etat, tous les Présidents de Chambre, le Secrétaire Général, l’ensemble

des Conseillers ainsi que tous les magistrats du Ministère Public.

L'assemblée générale ordinaire comprend, outre le Président du Conseil d'Etat, les Présidents de Chambre, la moitié

des Conseillers et des magistrats du Ministère Public.

Article 65 : Les projets de textes ou les demandes d'avis sont déférés à l’assemblée générale plénière, ou à

l’assemblée générale ordinaire selon leur importance, sur décision du Président du Conseil d’Etat prise à son initiative

ou à la demande du Commissaire Général à la loi.

Article 66 : En matière consultative, tous les magistrats présents ont voix délibérative.

En cas de partage de voix, celle du Président est prépondérante.

Article 67 : Les assemblées générales du Conseil d'Etat ne peuvent valablement siéger que si plus de la moitié de leurs

membres sont présents.

Les membres du Gouvernement ou leurs représentants peuvent être invités, à l'initiative du Président du Conseil d’Etat,

à prendre part aux audiences du Conseil d'Etat, avec voix consultative.

Article 68 : Les assemblées générales sont présidées par le Président du Conseil d’Etat.

En cas d'empêchement, celui-ci est remplacé par le Président de Chambre le plus ancien.

Section 2 : De l’exercice des compétences contentieuses

Article 69 : Dans l’exercice de ses compétences contentieuses, le Conseil d'Etat délibère en section, en chambre, en

chambres réunies ou en assemblée du contentieux.

Article 70 : Les chambres et les sections siègent en formation de jugement sous la présidence de leur président ou, en

cas d’empêchement de celui-ci, du conseiller le plus ancien.

Le nombre de magistrats par formation ne peut être inférieur à trois ou supérieur à cinq, non compris le représentant

du Ministère Public.

Article 71 : La formation des chambres réunies est composée de la chambre qui a instruit l'affaire et d'une autre

chambre contentieuse.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Elle connaît des affaires qui présentent une difficulté particulière sur le plan juridique.

Les dossiers y sont déférés par le Président du Conseil d’Etat, de son propre chef, sur requête du Président de la

Chambre qui a instruit l'affaire ou à la demande du Commissaire Général à la loi.

Article 72 : L'assemblée du contentieux est la plus haute formation de jugement du Conseil d'Etat.

Elle est présidée par le Président du Conseil d’Etat ou, en cas d'empêchement de celui-ci, par le Président de Chambre

le plus ancien. Elle comprend en outre tous les Présidents de Chambre et cinq Conseillers désignés par le Président du

Conseil d’Etat.

Le Ministère Public est représenté par au moins deux magistrats.

Article 73 : L'assemblée du contentieux examine les dossiers qui soulèvent ou présentent une question pertinente sur

le plan juridique.

Outre ces dossiers, elle connaît également des recours en rétractation, des recours en révision, des pourvois en

cassation, des demandes de récusation.

Article 74 : Les dossiers sont déférés à l’assemblée du contentieux par le Président du Conseil d’Etat, de sa propre

initiative, à la demande du Commissaire Général à la loi ou des Présidents de Chambre du contentieux.

Article 75 : Le Président du Conseil d'Etat préside les formations de jugement des Chambres quand il l'estime

nécessaire.

Article 76 : En matière contentieuse, le Président du Conseil d’Etat préside les séances de délibération des formations

de jugement.

Article 77 : En cas de modification des attributions des chambres, les affaires distribuées antérieurement à cette

modification sont réparties aux chambres désormais compétentes. Il est alors procédé à la désignation de nouveaux

rapporteurs.

Article 78 : Par voie de conclusions, le Commissaire Général à la loi veille à l’application de la législation et de la

réglementation en vigueur. A ce titre, il reçoit ampliation ou communication de tout dossier ou rapport et conclut par

écrit dans toutes les affaires contentieuses soumises au Conseil d’Etat.

Par voie de réquisitions, le Commissaire Général à la loi :

-requiert l’installation des magistrats nommés au Conseil d’Etat ainsi que le serment à toutes les audiences de

prestation de serment ;

-requiert une peine d’amende contre les recours abusifs.

Article 79 : Le Commissaire Général à la loi porte la parole lors des audiences solennelles de rentrée judiciaire, de

prestation de serment des nouveaux magistrats ou d’installation des promus.

Article 80 : Les Commissaires Généraux adjoints et les Commissaires à la loi déposent des conclusions écrites et

portent la parole au nom du Commissaire Général à la loi devant les formations du Conseil d'Etat.

Article 81 : Les dispositions de la présente section sont complétées, en tant que de besoin, par celles des textes en

vigueur régissant la procédure applicable devant les juridictions administratives.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Section 3: De l'exercice de la compétence relative à la proclamation des résultats des élections locales

Article 82 : Conformément aux dispositions des articles 75 de la Constitution et 57 de la présente ordonnance, le

Conseil d'Etat est seul compétent pour proclamer les résultats des élections des membres des conseils

départementaux et des membres des conseils municipaux.

Article 83 : Les résultats sont recensés par le Centre Gabonais des Elections et annoncés au public par le Président

dudit Centre.

Les résultats annoncés sont transmis sans délai par le Président du Centre Gabonais des Elections aux tribunaux

administratifs en vue de l’examen du contentieux dont ils seraient saisis.

Ces résultats sont également transmis par le Président du Centre Gabonais des Elections au Conseil d’Etat en vue de

la proclamation après examen du contentieux par les Tribunaux Administratifs.

Au terme de l’examen du contentieux des élections locales dont les Tribunaux Administratifs seraient saisis, et en tout

cas dans le délai maximum de trois mois à compter de l’enregistrement de la requête au greffe, le Conseil d'Etat

proclame les résultats électoraux de l’ensemble du territoire.

En cas de décision avant-dire-droit prorogeant d’un mois maximum le délai de trois mois prévu par la loi, les résultats

de la circonscription électorale concernée sont proclamés en différé par le Conseil d’Etat.

Titre III : Des Cours d'Appel Administratives

Article 84 : Il est créé une Cour d’Appel Administrative dans chaque chef-lieu de province.

Toutefois, à titre transitoire, lorsque les circonstances l'exigent, le ressort d’une Cour d’Appel peut couvrir plusieurs

provinces, sur décision du Conseil Supérieur de la Magistrature matérialisée par un décret du Président de la

République.

La Cour d’Appel a primauté sur les Tribunaux Administratifs de son ressort

Chapitre I : De l’organisation

Article 85 : La Cour d'Appel comprend :

- le Siège ;

- le Parquet Général ;

- le Greffe ;

- le Secrétariat du Parquet Général ;

- les Commissions.

Section 1 : Du Siège

Article 86 : Le Siège est organisé en chambres et en sections créées, en tant que de besoin, par ordonnance du

Président de la Cour d’Appel Administrative, après avis de l'assemblée générale.

Les sections sont des subdivisions des chambres.

Section 2 : Du Parquet Général

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 87 : Le Parquet Général est organisé en un service unique placé sous l’autorité d'un Commissaire Général à la

loi.

Le Commissaire Général à la loi est assisté de Commissaires Généraux Adjoints à la loi et de Commissaires à la loi.

Les principes de subordination, de l'unicité et de l'indivisibilité du Ministère Public s'appliquent à celui de la Cour

d’Appel Administrative.

Section 3 : Du Greffe

Article 88 : Le Greffe est placé sous l’autorité d’un Greffier en chef nommé par arrêté du Ministre de la Justice, sur

proposition du Président de la Cour d’Appel Administrative.

Le Greffier en chef est assisté de Greffiers en chef adjoints et de Greffiers, tous nommés par arrêté du Ministre de la

Justice.

Section 4 : Du Secrétariat du Parquet Général

Article 89 : Le Secrétariat du Parquet Général est placé sous l’autorité d’un Secrétaire en chef, nommé par arrêté du

Ministre de la Justice, sur proposition du Commissaire Général à la loi près la Cour d’Appel Administrative.

Le Secrétaire en chef est assisté de Secrétaires en chef adjoints et de Secrétaires de Parquet, tous nommés par arrêté

du Ministre de la Justice.

Section 5 : Des Commissions

Article 90 : Les Commissions sont créées, en tant que de besoin, par ordonnance du Président de la Cour d’Appel

Administrative qui en fixe les attributions et l’organisation, après avis de l’assemblée générale.

Chapitre II : De la composition

Article 91 : Le Siège se compose :

-du Président de la Cour d’Appel, appelé Premier Président ;

-des Présidents de Chambres ;

-des Conseillers ;

-des Greffiers.

Article 92 : Le Parquet Général se compose :

-du Commissaire Général à la loi ;

-des Commissaires Généraux Adjoints à la loi ;

-des Commissaires à la loi ;

-des Secrétaires du Parquet Général.

Article 93 : Le Président de la Cour d’Appel Administrative et le Commissaire Général à la loi sont choisis parmi les

magistrats de l'ordre administratif du grade hors hiérarchie exerçant les fonctions de Président de Chambre de Cour

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
d'Appel Administrative, de Commissaire Général Adjoint à la loi ou parmi les magistrats exerçant les fonctions du

même groupe dans l'administration centrale du Ministère de la Justice, ou dans les autres ordres de juridiction.

Article 94 : Les Présidents de Chambre et les Commissaires Généraux Adjoints à la loi sont choisis parmi les

Conseillers de Cour d'Appel Administrative ou parmi les magistrats exerçant les fonctions du même groupe dans

l'administration centrale du Ministère de la Justice, ou dans les autres ordres de juridiction.

Article 95 : Les Conseillers et les Commissaires à la loi sont choisis parmi les magistrats occupant les fonctions de

Président, Vice-président ou Commissaire à la loi dans les Tribunaux Administratifs, ou dans les autres ordres de

juridiction.

Les magistrats nommés ou promus au Conseil d’Etat sont installés au cours d’une audience solennelle présidée par le

Président de la Cour d’Appel Administrative ou, à défaut, par le Président de Chambre le plus ancien.

Chapitre III : De la compétence

Article 96 : La Cour d'Appel Administrative est la juridiction de jugement du second degré en matière administrative.

Elle connaît des appels formés contre les jugements rendus par les Tribunaux Administratifs.

Elle connaît également des matières pour lesquelles la loi lui attribue expressément compétence.

Chapitre IV : Du fonctionnement

Article 97 : Les arrêts de la Cour d’Appel Administrative sont rendus par les sections, les chambres ou l’assemblée du

contentieux.

Les sections et les chambres sont créées par ordonnance du Président de la Cour d’Appel Administrative qui en

détermine la compétence et la composition, après avis de l'assemblée générale.

Article 98 : Au début de chaque année, le Président de la Cour d’Appel Administrative procède à la répartition des

magistrats et des greffiers dans les chambres et sections de la Cour d’Appel Administrative.

A la même période, le Commissaire Général à la loi procède à la désignation des magistrats représentant le Ministère

Public dans ces chambres et sections.

Article 99 : Chaque chambre ou chaque section comprend :

-un Président ;

-des Conseillers ;

-un représentant du Ministère Public ;

-un ou plusieurs greffiers.

Article 100 : Le Président de la Cour d’Appel Administrative procède à la répartition des causes entre les chambres,

selon leur nature.

Article 101 : Chaque Président de chambre ou de section préside la formation qu'il dirige. En cas d’empêchement, il

est pourvu à son remplacement par ordonnance du Président de la Cour d’Appel Administrative.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 102 : Le Président de la Cour d’Appel Administrative peut présider une des chambres de la Cour d’Appel

lorsqu’il l’estime nécessaire.

Il préside les séances de délibération des formations de jugement.

Article 103 : En cas de modification des attributions des chambres, les affaires distribuées antérieurement à cette

modification sont réparties aux chambres désormais compétentes. Il est alors procédé à la désignation de nouveaux

rapporteurs.

Article 104 : Les chambres et les sections siègent en formation de jugement sous la présidence de leur président ou,

en cas d’empêchement de celui-ci, du doyen des Conseillers.

Le nombre de magistrats par formation ne peut être inférieur à trois ou supérieur à cinq, non compris le représentant

du Ministère Public.

Article 105 : L'assemblée du contentieux est la plus haute formation de jugement de la Cour d’Appel Administrative.

Elle est présidée par le Président de la Cour d’Appel Administrative ou, en cas d'empêchement de celui-ci, par le

Président de chambre le plus ancien. Elle comprend en outre tous les présidents de Chambre et trois conseillers

désignés par le Président de la Cour d’Appel Administrative.

Le Ministère Public est représenté par au moins deux magistrats.

Article 106 : L'assemblée du contentieux examine les dossiers qui soulèvent ou présentent une question pertinente sur

le plan juridique.

Elle connaît également des recours en rétractation, des recours en révision, des demandes de récusation.

Article 107 : Les dossiers sont déférés à l’assemblée du contentieux par le Président de la Cour d’Appel

Administrative, de sa propre initiative, à la demande du Commissaire Général à la loi ou des Présidents de Chambre du

contentieux.

Article 108 : Les responsables de chaque chambre présentent, un mois avant les vacances judiciaires, le rapport

d’activité de leur chambre au Président de la Cour d’Appel Administrative.

Article 109 : Le Commissaire Général à la loi exerce son ministère par voie de conclusions ou de réquisitions écrites.

Il peut requérir aux audiences des chambres quand il l’estime nécessaire.

Article 110 : Par voie de conclusions, le Commissaire Général à la loi veille à l’application de la législation et de la

réglementation en vigueur. A ce titre, il reçoit ampliation ou communication de tout dossier ou rapport et conclut par

écrit dans toutes les affaires contentieuses soumises à la Cour d’Appel Administrative.

Article 111 : Par voie de réquisitions, le Commissaire Général à la loi porte la parole lors des audiences solennelles de

rentrée judiciaire, de prestation de serment des nouveaux magistrats ou d’installation des promus.

Article 112 : Les Commissaires Généraux adjoints et les Commissaires à la loi concluent et requièrent au nom du

Commissaire Général.

Article 113 : A la fin de chaque année judiciaire, le Président de la Cour d’Appel Administrative adresse un rapport

d’activités au Ministre de la Justice. A cette occasion, il peut formuler des observations tendant à améliorer le

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
fonctionnement des juridictions de son ressort.

Titre IV : Des Tribunaux Administratifs

Article 114 : Il est créé dans chaque province un ou plusieurs Tribunaux Administratifs.

La mise en place effective d’un Tribunal Administratif est décidée par le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Chapitre I : De l’organisation

Article 115 : Le Tribunal Administratif comprend :

-le Siège ;

-le Parquet ;

-le Greffe ;

-le Secrétariat du Parquet.

Section 1 : Du Siège

Article 116 : Le siège est organisé en chambres et en sections créées, en tant que de besoin, par ordonnance du

Président du Tribunal, après avis de l'assemblée générale.

Les sections sont des subdivisions des chambres.

Section 2 : Du Parquet

Article 117 : Le Parquet est organisé en un service unique placé sous l’autorité d'un Commissaire à la loi.

Les principes de subordination, de l'unicité et de l'indivisibilité du Ministère Public s'appliquent à celui du Tribunal

Administratif.

Section 3 : Du Greffe

Article 118 : Le Greffe du Tribunal Administratif est placé sous l’autorité d’un Greffier en chef, assisté de Greffiers en

chef adjoints et de Greffiers, tous nommés par arrêté du Ministre de la Justice.

Section 4 : Du Secrétariat du Parquet

Article 119 : Le Secrétariat du Parquet est placé sous l’autorité d’un Secrétaire en chef, assisté de Secrétaires en chef

adjoints et de Secrétaires de Parquet, tous nommés par arrêté du Ministre de la Justice.

Chapitre II : De la composition

Article 120 : Le Siège du Tribunal Administratif est composé d’un Président, d’un ou de plusieurs Vice-présidents, de

Juges et de Greffiers.

Article 121 : Le Parquet du Tribunal Administratif est composé d’un Commissaire à la loi, d’un ou de plusieurs

Commissaires Adjoints à la loi, de Substituts et de Secrétaires de Parquet.

Article 122 : Le Président et le Commissaire à la loi sont choisis parmi les magistrats de l'ordre administratif du

premier grade exerçant les fonctions de Vice-président, de Commissaire Adjoint à la loi ou parmi les magistrats

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
exerçant les fonctions du même groupe dans l'administration centrale du Ministère de la Justice, ou dans les autres

ordres de juridiction.

Article 123 : Les Vice-présidents du tribunal et les Commissaires Adjoints à la loi sont choisis parmi les magistrats de

l'ordre administratif du deuxième grade exerçant les fonctions de Juge, de Substitut ou parmi les magistrats exerçant

les fonctions du même groupe dans l'administration centrale du Ministère de la Justice, ou dans les autres ordres de

juridiction.

Chapitre III : De la compétence

Article 124 : Le Tribunal Administratif est la juridiction de jugement du premier degré en matière

administrative.

Il connaît également en premier et dernier ressort du contentieux des résultats des élections des membres des

conseils départementaux et des membres des conseils municipaux.

Il connaît, en outre, des matières pour lesquelles la loi lui donne expressément compétence.

Article 125 : La compétence des tribunaux administratifs est fixée par la loi.

Article 126 : La compétence du Tribunal Administratif est d’ordre public.

L’incompétence doit être soulevée d’office par le juge.

Sauf en matière de marchés publics et de contrats passés par les autorités locales, la compétence territoriale ne peut

faire l’objet de dérogations, même d’accord parties.

Article 127 : Les litiges relatifs à des marchés dont l’exécution s’étend au-delà du ressort d’un Tribunal Administratif

doivent être portés devant le tribunal dans le ressort duquel l’autorité publique contractante a signé le contrat.

Article 128 : Le Tribunal Administratif territorialement compétent pour connaître d’une affaire au principal l’est

également pour connaître de toute demande accessoire, incidente ou reconventionnelle relevant de sa compétence

d’attribution.

Article 129 : Les litiges relatifs au domaine public, à l’urbanisme, à l’habitat, aux permis de construire et, d’une façon

générale, toutes contestations en matière immobilière relevant de la juridiction administrative sont de la compétence

du Tribunal Administratif dans le ressort duquel se trouve l’immeuble objet du litige.

Il en est de même des litiges en matière de réquisition qui relèvent, si celle-ci porte sur un bien mobilier ou immobilier,

du Tribunal Administratif dans le ressort duquel l’ordre de réquisition a été pris.

Article 130 : Tous les litiges d’ordre individuel, y compris ceux relatifs aux questions pécuniaires intéressant les

agents nommés par arrêté ou décision des Gouverneurs, Préfets, Sous-préfets, Maires ou des responsables de toute

autre collectivité publique locale relèvent du Tribunal Administratif dans le ressort duquel se trouve le lieu d’affectation

de l’agent.

Chapitre IV : Du fonctionnement

Section 1 : Du fonctionnement en matière de contentieux ordinaire

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 131 : Les jugements du Tribunal Administratif sont rendus par les chambres ou les sections créées par

ordonnance du Président du Tribunal Administratif qui en fixe la compétence et la composition.

Article 132 : Chaque chambre ou chaque section comprend :

-un Président ;

-un Vice-président ;

-deux juges ;

-un représentant du Ministère Public ;

-un ou plusieurs greffiers.

Article 133 : Le Président du Tribunal Administratif procède à la répartition des causes entre les chambres, selon leur

nature.

Article 134 : Chaque Président de Chambre préside les audiences de la Chambre qu'il dirige.

En cas d’empêchement il est pourvu à son remplacement par ordonnance du Président du Tribunal Administratif.

Article 135 : Le Président du Tribunal Administratif peut présider l'une des chambres du tribunal quand il l’estime

nécessaire.

Il préside les séances de délibération des formations de jugement.

Article 136 : En cas de modification des attributions des chambres, les affaires distribuées antérieurement à cette

modification sont réparties aux chambres désormais compétentes. Il est alors procédé à la désignation de nouveaux

rapporteurs.

Article 137 : En cas de nécessité, le Tribunal Administratif peut siéger à juge unique, notamment en audience foraine.

Article 138 : Le Commissaire à la loi désigne dans les différentes chambres du Tribunal, les Commissaires Adjoints à

la loi et les Substituts.

Article 139 : Le Commissaire à la loi peut requérir aux audiences des chambres, lorsqu’il l’estime nécessaire.

Article 140 : Les magistrats nommés ou promus au Tribunal Administratif sont installés au cours d’une audience

solennelle présidée par le Président dudit Tribunal.

Article 141 : Le Commissaire à la loi exerce son ministère par voie de conclusions ou de réquisitions écrites.

Article 142 : Par voie de conclusions, le Commissaire à la loi veille à l'application de la législation et de la

réglementation en vigueur.

A ce titre, il reçoit ampliation ou communication de tout dossier ou rapport.

Il conclut par écrit dans toutes les affaires contentieuses soumises au Tribunal.

Article 143 : Par voie de réquisitions, le Commissaire à la loi porte la parole lors des audiences ordinaires et

solennelles.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 144 : A la fin de chaque année judiciaire, le Président du Tribunal Administratif adresse un rapport d’activités

au Président de la Cour d’Appel Administrative. A cette occasion, il peut formuler des observations tendant à améliorer

le fonctionnement de sa juridiction.

Section 2 : Du Fonctionnement en matière du contentieux des résultats des élections locales

Article 145 : Conformément aux dispositions des articles 75 de la Constitution et 124 de la présente ordonnance, les

Tribunaux Administratifs sont seuls compétents pour connaître du contentieux des résultats des élections des

membres des conseils départementaux et des membres des conseils municipaux.

Article 146 : Le contentieux électoral pour les élections locales n'est pas soumis au recours administratif préalable.

La procédure applicable en matière du contentieux des résultats des élections des membres des conseils

départementaux et des membres des conseils municipaux est celle prévue par la présente ordonnance et les

dispositions de la loi portant dispositions communes à toutes les élections politiques.

La procédure en matière du contentieux des résultats des élections locales devant le Tribunal Administratif est

gratuite, écrite et contradictoire.

Les demandes de report d’audience ne sont pas admises.

Article 147 : Le Tribunal Administratif est saisi par tout électeur, tout candidat, tout parti politique ou tout groupement

de partis politiques légalement reconnus ou tout délégué du Gouvernement.

L'électeur n'a le droit d'arguer de nullité devant le Tribunal Administratif du ressort que les opérations électorales de

son bureau de vote.

Tout candidat, tout parti politique ou groupement de partis politiques qui a présenté une ou des listes de candidatures

à l'élection locale a le droit d'arguer de nullité, devant le Tribunal Administratif du ressort, soit par lui-même, soit par

son représentant, soit par son conseil, les opérations électorales de la circonscription où la ou les liste(s) de

candidature(s) a ou ont été déposée(s).

On entend par délégué du Gouvernement, au sens de la présente ordonnance, le Ministre de l'Intérieur, le Ministre de la

Justice ou le Gouverneur de province.

Le Gouverneur n'a le droit d'arguer de nullité que les opérations électorales de la province placée sous son autorité.

Le Ministre de l'Intérieur et le Ministre de la Justice ont le droit d'arguer de nullité l'ensemble ou une partie des

opérations électorales devant les tribunaux administratifs des localités concernées.

Article 148 : Le Tribunal Administratif est saisi par requête écrite et motivée, adressée au Président du Tribunal et

déposée au greffe pour enregistrement dans les dix (10) jours suivant l'annonce des résultats par le Président du

Centre Gabonais des Elections.

La requête est immédiatement notifiée par le greffier à la partie dont l’élection est contestée.

Dès réception des pièces utiles au soutien des moyens invoqués, celles-ci sont également communiquées sans délai

par le greffier à la partie dont l’élection est contestée.

La notification du recours est faite par le greffier du Tribunal Administratif du ressort, dans les cinq jours qui suivent

l’enregistrement de la requête, soit au représentant de la liste de candidats dont l’élection est contestée, soit au

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
candidat figurant en tête de liste, soit au siège du parti politique qui a présenté la liste de candidatures, ou, en cas de

liste commune, au siège du parti politique qui vient en tête de liste. Celui-ci est informé en même temps qu’il dispose

d’un délai de cinq jours, sous peine d’irrecevabilité, pour déposer ses moyens de défense au greffe du Tribunal

Administratif du ressort et de faire connaître aussi s’il entend ou non présenter des observations orales à l’audience. Il

lui est délivré, le cas échéant, récépissé du dépôt de ses moyens de défense.

Article 149 : A peine d'irrecevabilité, la requête doit contenir les noms, prénoms, adresses et qualités du ou des

requérants, les noms de tous les candidats annoncés élus sur la liste de candidatures dont l'élection est contestée

ainsi que l'exposé des faits et des moyens invoqués. Elle doit être signée de son auteur ou du conseil de celui-ci et

déposée au greffe du Tribunal Administratif du ressort, dans les dix jours suivant l’annonce des résultats par le

Président du Centre Gabonais des Elections.

Les pièces utiles au soutien des moyens invoqués doivent être déposées au plus tard le septième jour suivant

l’enregistrement de la requête au greffe du Tribunal Administratif du ressort.

Il est délivré récépissé de l’enregistrement de la requête au greffe.

Le récépissé doit porter la mention de la notification du délai ci-dessus indiqué pour le dépôt des pièces

complémentaires lorsque celles-ci ne sont pas annexées à la requête.

Dans le cas où les pièces utiles au soutien des moyens invoqués ne sont pas produites dans le délai ci-dessus

spécifié, la formation de jugement déclare la requête irrecevable.

Le requérant doit par ailleurs indiquer au greffe s’il entend ou non présenter des observations orales à l’audience

publique. Mention de cette déclaration est consignée au registre d’entrée des requêtes.

Article 150 : Dès l'enregistrement de la requête au greffe, le Président du Tribunal Administratif désigne par

ordonnance deux ou trois juges chargés d'instruire contradictoirement l’affaire.

Article 151 : Le dossier est remis aux juges désignés pour l’instruction.

Les juges chargés de l'instruction peuvent impartir un délai aux parties pour présenter leurs moyens de défense.

D'autres délais supplémentaires peuvent être accordés en cas d'échange de conclusions.

Article 152 : Une copie du dossier est également transmise au Commissaire à la loi pour ses conclusions.

Article 153 : Le Tribunal Administratif peut demander aux autorités administratives et à la commission électorale

locale, qui sont tenues de les lui fournir, tout rapport ou document qu'il juge utile à la solution de l'affaire, notamment

les procès-verbaux des opérations électorales et leurs annexes.

Il peut également, s’il le juge nécessaire, entendre toute personne ou ordonner toute mesure d’instruction

complémentaire.

Au terme de l’instruction, les juges chargés de l’instruction établissent un rapport qui est transmis, accompagné des

pièces du dossier, au Président du Tribunal Administratif.

Le rapport analyse les moyens soulevés et énonce les points à trancher. Il est lu à l’audience publique par l’un des

juges chargé de l’instruction.

Copies du rapport et du dossier sont transmises au Commissaire à la loi pour ses conclusions.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Avant la tenue de l’audience, le Commissaire à la loi communique ses conclusions au Président de la formation de

jugement.

Article 154 : Lorsque l'affaire est en état d'être jugée, elle est enrôlée à l’audience publique fixée par le Président du

Tribunal Administratif.

Article 155 : Le Tribunal Administratif statue sur le fond de l'affaire dans un délai maximum de trois mois à compter de

l'enregistrement de la requête au greffe du tribunal.

Ce délai peut être prorogé d'un mois si le tribunal rend une décision avant-dire-droit ordonnant une mesure

d'instruction complémentaire ou la production d'une preuve.

Lorsqu’une enquête est ordonnée par décision avant-dire-droit du Tribunal Administratif, cette décision doit

mentionner :

-la nature des mesures prescrites ;

-le ou les lieux où il doit y être procédé ;

-les faits à prouver ;

-les noms des membres de la formation d’instruction commis pour recevoir sous serment les dépositions des

témoins ;

Il ne peut être rendu qu’une seule décision avant-dire-droit.

A l’issue de l’enquête, l’affaire est de nouveau soumise à la procédure sus-décrite avant le rendu de la décision.

Pour le jugement des affaires relevant du contentieux électoral qui lui sont soumises, le Tribunal Administratif connaît

de toute question et exception posée à l’occasion de la requête, sauf si l’exception porte sur l’inconstitutionnalité de la

loi, l’état et la capacité des personnes.

Article 156 : Les audiences du Tribunal Administratif statuant en matière du contentieux des élections locales sont

publiques.

Article 157 : Le Tribunal Administratif peut, soit valider le scrutin, soit annuler l'élection contestée, soit réformer les

résultats rendus publics par le Président du Centre Gabonais des Elections.

Article 158 : Lorsqu’une décision du Tribunal Administratif est entachée d’une erreur matérielle susceptible d’avoir

exercé une influence sur le jugement de l’affaire, la partie intéressée a le droit d’introduire devant cette juridiction un

recours en rectification.

Le recours en rectification d’erreur matérielle est introduit dans les mêmes formes que la requête introductive

d’instance, et ce, dans un délai de quinze jours qui court du jour de la notification de la décision dont la rectification

est demandée.

Le Tribunal Administratif peut opérer de sa propre initiative toutes rectifications d’erreur matérielle et procéder à des

redressements.

Article 159 : Les décisions du Tribunal Administratif peuvent aussi faire l’objet d’un recours en révision.

Le recours en révision n’est ouvert que dans les cas suivants :

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
-s’il y a eu fraude de l’une des parties de nature à avoir déterminé la conviction du Tribunal Administratif ;

-s’il y a eu faux témoignage reconnu par une décision de justice ;

-si la décision considérée a été rendue sur des pièces fausses.

Article 160 : Le recours est exercé dans un délai de quinze jours à compter de la notification de la décision attaquée.

L’exercice de ce recours ne suspend pas les effets de la décision dont la révision est demandée.

Article 161 : La décision du Tribunal Administratif comporte les visas des textes applicables, les faits, les motifs sur

lesquels elle repose, un dispositif, les noms des juges qui ont siégé, la signature du Président de la formation de

jugement et celle du greffier audiencier.

La décision est notifiée aux parties, au Président du Conseil d’Etat et au Ministre de l’Intérieur.

En cas d’annulation, la décision est également notifiée aux parties, au Ministre de l’Intérieur et au Président du Centre

Gabonais des Elections qui prennent toutes les dispositions pour la reprise des opérations électorales.

En cas d’annulation d’une élection pour cause de violences, les candidats figurant sur une liste et qui ne sont pas

impliqués dans les faits ayant entraîné l’annulation du scrutin, restent éligibles à l’élection partielle qui est organisée.

Article 162 : L’accès à la salle d’audience est interdit à toute personne en état d’ébriété, à toute personne tenant des

propos désobligeants ou se présentant dans une tenue vestimentaire comportant des messages provocateurs ou

encore des indications sur l’appartenance politique.

D’une manière générale, toute attitude de nature à susciter le trouble est proscrite.

Article 163 : Dès l’ouverture de l’audience, le Président donne la parole à l’un des juges chargés de l’instruction pour

présenter le rapport.

Article 164 : Sous peine de retrait de la parole ou d’expulsion de la salle d’audience, les interventions des parties ou de

leurs conseils doivent se faire dans le strict respect dû aux juges, aux juridictions et dans celui des droits des

personnes, notamment le droit à l’intégrité, à l’honneur et à la dignité.

Article 165 : Durant les audiences, le public doit se garder de troubler la sérénité des débats et par conséquent mettre

hors d’état de marche les appareils de communication électroniques portables, éviter d’extérioriser sa réaction par des

chuchotements, des cris et des applaudissements ou encore des mimiques.

Article 166 : Tout contrevenant aux présentes dispositions peut être expulsé de la salle d’audience. En cas de

résistance, l’intéressé est placé aux arrêts sur décision du Président de la formation de jugement.

Article 167 : En cas d’annulation des opérations électorales pour cause de violences ou de voies de fait manifestes

exercées en tout lieu à l’occasion des élections, d’outrage à la juridiction ou à l’endroit des juges, le Tribunal

Administratif peut prononcer l’inéligibilité de la ou des personnes impliquées dans les faits incriminés.

Titre V : Des dispositions diverses et finales

Article 168 : Les dispositions de la présente ordonnance relatives au fonctionnement des juridictions de l’ordre

administratif sont complétées, en tant que de besoin, par celles des textes en vigueur régissant la procédure

applicable devant ces juridictions.

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com
Article 169 : A titre transitoire, le ressort d’une Cour d’Appel Administrative peut couvrir plusieurs provinces, sur

décision du Conseil Supérieur de la Magistrature matérialisée par décret du Président de la République.

Article 170 : Les sections administratives instituées au sein des tribunaux judiciaires restent compétentes jusqu’à la

mise en place effective des Tribunaux Administratifs.

Article 171 : Les juridictions de l’ordre administratif disposent, en plus des personnels magistrats et des personnels

greffiers, de personnels d’appui dont les conditions d’engagement et d’emploi sont déterminées par les textes en

vigueur.

Article 172 : Des textes règlementaires déterminent, en tant que de besoin, les dispositions de toute nature

nécessaires à l’application de la présente ordonnance.

Article 173 : La présente ordonnance, qui remplace la loi organique n°005/2002 du 27 juillet 2002 fixant l’organisation,

la compétence et le fonctionnement du Conseil d’Etat et qui abroge toutes autres dispositions antérieures contraires,

sera enregistrée, publiée selon la procédure d’urgence et exécutée comme loi de la République.

Fait à Libreville, le 11 août 2018

Par le Président de la République,

Chef de l’Etat

Ali BONGO ONDIMBA

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Emmanuel ISSOZE NGONDET

Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et des Droits Humains, Garde des Sceaux

Edgard Anicet MBOUMBOU MIYAKOU

Le Ministre de la Fonction Publique, de la Modernisation du Service Public, chargé de la Réforme de l’Etat

Ali Akbar ONANGA Y’OBEGHE

Le Ministre d’Etat, Ministre du Budget et des Comptes Publics

Jean Fidèle OTANDAULT

Abonnez-vous au Journal Officiel de la République Gabonaise


Inscrivez-vous et recevez votre exemplaire du journal Officiel de la république Gabonaise.

ABONNEZ
VOUS

Convert web pages and HTML files to PDF in your applications with the Pdfcrowd HTML to PDF API Printed with Pdfcrowd.com

Vous aimerez peut-être aussi