Exercice d’examen 2020.
Billet 1.
Parmi les exemples suivants de métonymie, déterminez deux phrases avec
la synecdoque, traduisez-les et expliquez les phénomènes:
a) Il a bu le calice jusqu'à la lie.
b) Paris aujourd’hui veut imiter Rome pour la mode et les fêtes.
c) Je voudrais boire un café.
d) Le Français a la mémoire courte.
e) La poupe en pleine mer s’éloigne de la rive (Ovide).
Billet 2.
Déterminez le type de métonymie (contenant/contenu, lieu/chose,
instrument/agent, physique/moral, etc.), trouvez l’équivalent ukrainien:
a) "les bérets verts",
b) il a de la cervelle",
c) "ce jeune malheur me fait peur",
d) "je mange du camembert",
e)"Un domino ne laissant voir qu’un malin regard en coulisse" (T.Gautier).
Billet 3.
Donnez les synonymes neutres des mots suivants:
citron –
baveux –
bouffer –
mec –
trépas -
Billet 4.
Dans les exemples qui suivent déterminez le type de métaphore (catachrèse,
in præsentia, in absentia, synesthésie, nominale, etc.), traduisez-les:
a) "une couleur criarde",
b) "il y a là une laborieuse fourmilière humaine" (V.Hugo),
c) "Paris est un véritable océan" (Balzac),
d) "il a gardé son sang-froid",
e) "Au bout de quelques semaines la chance parle une nouvelle fois"
(R.Borniche).
Billet 5.
Déterminez le type de métonymie (contenant/contenu, lieu/chose,
instrument/agent, physique/moral, etc.), trouvez l’équivalent ukrainien:
a) "il a du cœur",
b) "il est une fine lame",
c) "un village qui dort",
d) "la Couronne est menacée",
e) "boire une bouteille".
Billet 6.
Vérifiez vos connaissances des répétitions, trouvez dans les exemples qui
suivent la phrase avec l’anaphore et le pléonasme, traduisez-la:
a) "Qui s’excuse s’accuse".
b) "L’appétit vient en mangeant, la soif s’en va en buvant".
c) "C’était une feuille / Qui battait au vent.
Seulement, / Il n’y avait pas de vent" (Guillevic, Exécutoire).
d) Les éclairs sont moins prompts; je l’ai vu de mes yeux,
Je l’ai vu qui frappait ce monstre audacieux" (Voltaire, Œdipe).
e) "Il n’est pas amoureux celui qui n’aime pas toujours" (Aristote).
Billet 7.
Les phrases suivantes sont vicieuses, transcrirez-les en faisant
disparaître les pléonasmes:
"La cataracte du Niagara est une merveille seule et unique dans ce genre".
"Ainsi, vous vous rappelez donc notre ancienne amitié?"
"Voyons voir ce que vous nous apportez".
"Le champ de bataille était couvert de cadavres inanimés".
"Il y a cinq heures d’horloge que je vous attends".
Billet 8.
Les plaisanteries suivantes reposent sur les jeux de mots, expliquez-les :
1) Que pensez-vous d’un pâtissier qui aurait peur des éclairs ?
2) Et de quelqu’un qui recule devant une pendule qui avance ?
3) Comment peut-on projeter un film qui n’a pas encore été réalisé ?
4) Est-il étonnant qu’un dramaturge fasse des scènes à son public ?
5) Un pianiste qui exécute une polonaise est-il un assassin ?
Billet 9.
Ecrivez correctement les mots en italique (les homonymes) :
Un vert de laid,
Un coing tranquille,
Une voie timide,
La faim de film,
Un peau de confiture.
Billet 10.
Trouvez dans les phrases suivantes les figures mentionnées:
1) métaphore, répétition, antithèse:
"La vie d’un homme organisé poétiquement se divise en deux séries de
sensations à peu près égales, même en valeur, l’une qui résulte des illusions de la
vie éveillée, l’autre qui se forme des illusions du sommeil" (Nodier).
2) métaphore, hyperbole, comparaison:
"Ses larmes me fendaient le cœur, et j’aurais bien voulu la consoler ; mais il
m’était impossible de faire le plus petit mouvement, ou d’articuler une seule
syllabe: ma langue était clouée à mon palais, mon corps était comme pétrifié"
(Gautier).
3) épithète, métaphore, comparaison, répétition:
"Mais soudain, une musique sautillante et drôle jaillit devant les
promeneurs. On eût dit un orgue de Barbarie aux sons fluets, un orgue de Barbarie
usé, poussif, malade" (Maupassant).
Billet 11.
Devinez la convergence des figures :
a) métaphore, épithète,
b) métonymie, métaphore,
c) syncope, épenthèse,
d) dérivation, antithèse,
e) comparaison, oxymore.
1). "Cette tête méridionale respirait l’or et le feu" (Balzac).
2). "Qui l’eût consolé dans ses malheurs imaginaires, les seuls réels pour lui,
qui ne vivait que d’imaginations ?" (Gautier).
3). "Le ton sarcastique de Ryan blessa le vieux qui s’enferma dans un
silence digne" (Roote).
4). "Meussieu Charles, qu’elle dit, vzêtes zun mélancolique" (Queneau).
5). "Tel un robot, il s’efforça de garder le contrôle de son véhicule et le
reprit par un acte de volonté totalement subconscient" (Roote).
Billet 12.
Analysez l’extrait suivant du point de vue stylistique, on peut y voir des
questions rhétoriques, des métaphores, des allégories, des hyperboles, des
épithètes, des apostrophes, des répétitions, des dérivations, etc.
"Quand vous entrez dans une maison de jeu, la loi commence par vous
dépouiller de votre chapeau. Est-ce une parabole évangélique et providentielle?
N’est-ce pas plutôt une manière de conclure un contrat infernal avec vous en
exigeant je ne sais quel gage? Serait-ce pour vous obliger à garder un maintien
respectueux devant ceux qui vont gagner votre argent? Est-ce la police tapie dans
tous les égouts sociaux qui tient à savoir le nom de votre chapelier ou le vôtre, si
vous l’avez inscrit sur la coiffe? Est-ce enfin pour prendre la mesure de votre crâne
et dresser une statistique instructive sur la capacité cérébrale des joueurs? Sur ce
point l’administration garde un silence complet. Mais, sachez-le bien, à peine avez-
vous fait un pas vers le tapis vert, déjà votre chapeau ne vous appartient pas plus
que vous ne vous appartenez à vous vous-même: vous êtes au jeu, vous, votre
fortune, votre coiffe, votre canne et votre manteau. A votre sortie, le Jeu vous
démontrera, par une atroce épigramme en action, qu’il vous laisse encore quelque
chose en vous rendant votre bagage. Si toutefois vous avez une coiffure neuve,
vous apprendrez à vos dépens qu’il faut se faire un costume de joueur..." (O. de
Balzac "La peau de chagrin").
Billet 13.
Analysez la poésie suivante du point de vue stylistique, on peut y voir la
polysyndète, l’antithèse, l’allitération, l’assonance, l’énallage, etc.
"Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
Que juste assez pour dire: "assez" aux fureurs mâles!
Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles!...
Hommes durs! Vie atroce et laide d’ici-bas!
Ah! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,
Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il?"
(Paul Verlaine, Sagesse).
Billet 14.
Déterminez les périphrases géographiques ou anthropocentriques (y
compris historiques) fréquentes dans la langue de presse:
1) la Ville lumière
2) le pays des Kangourous
3) le Céleste-Empire
4) l’île des dieux
5) la fille de Sion
6) la ville éternelle
7) la reine de l’Adriatique
8) le héros macédonien
9) le père de l’histoire.